LEVOCARNIL 1 g-5 ml, solution injectable en ampoule, boîte de 5 ampoules de 5 ml

Dernière révision : 07/11/2018

Taux de TVA : 2.1%

Laboratoire exploitant : SIGMA TAU FRANCE

Source : Base Claude Bernard

Lorsque la voie orale est peu adaptée, impossible ou contre-indiquée (décompensation aiguë, contraintes de réanimation, intolérance alimentaire totale, diarrhée grave rebelle, mise au repos digestif en période pré, per et post-opératoire) :

·         Déficits primaires systémiques ou musculaires en carnitine ;

·         Déficits secondaires aux aciduries organiques ;

·         Déficits de la bêta-oxydation des acides gras.

Chez les patients diabétiques traités par de l'insuline et/ou des médicaments hypoglycémiants oraux, l'administration de L-carnitine peut entrainer une hypoglycémie. Un suivi régulier de la glycémie est recommandé chez ces patients.

Des cas d'augmentation du rapport normalisé international (INR) ont été rapportés chez des patients traités concomitamment avec de la L-carnitine et des antivitamines K. Les patients traités avec de la L-carnitine et des antivitamines K de façon concomitante doivent faire l'objet d'une surveillance étroite (voir rubriques Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions et Effets indésirables).

Les effets indésirables de la lévocarnitine sont présentés par classes de systèmes d'organes selon MedDRA et par fréquence selon la convention suivante : très fréquente (≥1/10) ; fréquent (≥1/100, <1/10) ; peu fréquent (≥1/1 000, <1/100) ; rare (≥1/10 000, <1/1 000) ; très rare (<1/10 000) ; et fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Classe de systèmes d'organes (SOC) Terme MedDRA Fréquence
Affections du sytème immunitaire Réactions d'hypersensibilité Indéterminée
Affections gastro-intestinales Vomissements, nausées, diarrhée, douleurs abdominales Indéterminée
Affections de la peau et du tissue sous-cutané Odeur anormale de la peau, hyperhidrose, érythème, urticaire, prurit Indéterminée
Affections musculo-squelettiques et systémiques Crampes musculaires, myalgie Indéterminée
Investigations *Augmentation du rapport normalisé international Indéterminée

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.

Grossesse

Les études chez le rat ou le lapin n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène de la L-carnitine. Chez le lapin, L'administration de la dose la plus élevée (600 mg/kg/jour) provoque une augmentation des risques de perte post-implantatoires. L'impact chez l'homme n'est pas connu.

Il n'existe pas d'études cliniques fiables concernant l'utilisation de la L-carnitine chez la femme enceinte. L'administration de la L-carnitine chez la femme enceinte ne sera envisagée que si les bénéfices attendus pour la mère sont supérieurs aux risques potentiels encourus par le foetus.

Parce que les études de reproduction chez l'animal ne sont pas toujours représentatives de la réponse chez l'homme, l'administration de la L-carnitine chez la femme enceinte ne sera envisagée que si les bénéfices attendus pour la mère sont supérieurs aux risques potentiels encourus par le foetus.

Allaitement

Il n'existe pas de données fiables concernant le passage de la L-carnitine dans le lait maternel. L'administration de la L-carnitine chez la mère pendant l'allaitement ne sera envisagée que si les bénéfices attendus pour la mère sont supérieurs aux risques potentiels encourus par le nouveau-né exposé à un excès de L-carnitine.

Fertilité

Les études conduites chez l'animal n'ont pas montré d'impact de la L-carnitine sur la fertilité (voir rubrique Données de sécurité précliniques).

Associations faisant l'objet de précautions d'emploi

+  ANTIVITAMINES K

Augmentation de l'effet l'antivitamine K et du risque hémorragique. Contrôle plus fréquent de l'INR. Adaptation éventuelle de la posologie de l'antivitamine K pendant le traitement par la lévocarnitine et 8 jours après son arrêt (voir rubrique 4).

Posologie

Enfants - adultes : 25 à 75 mg/kg/j de L-carnitine

Mode d'administration

A injecter par voie intraveineuse lente ou par voie intramusculaire.

Populations particulières

Insuffisance rénale

Les patients présentant une insuffisance rénale sévère ne doivent pas recevoir des doses élevées de L-carnitine pendant de longues périodes, à cause de l'accumulation des métabolites triméthylamine et triméthylamine-N-oxyde (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

Sujets âgés

La L-carnitine doit être utilisée avec précaution chez les patients âgés qui peuvent avoir une diminution de leur fonction rénale ; des ajustements de dose peuvent être nécessaires selon leur fonction rénale (voir insuffisance rénale).

Durée de conservation :

5 ans.

Précautions particulières de conservation :

Sans objet.

Sans objet.

Des doses élevées de L-carnitine peuvent entraîner des diarrhées malodorantes (« odeur de poisson »).

La L-carnitine est dialysable.

Classe pharmacothérapeutique : ACIDES AMINES ET DERIVES, code ATC : A16AA01

La L-carnitine est un constituant naturel de l'organisme et joue un rôle fondamental dans l'utilisation des lipides ; c'est en effet l'unique transporteur utilisable par les acides gras à longue chaîne pour traverser la membrane mitochondriale interne et se diriger vers la bêta-oxydation.  En plus de ce rôle de transport des acides gras, la L-carnitine intervient dans le métabolisme intermédiaire en transportant des fragments acétylés issus de la bêta-oxydation, favorisant l'épargne du Coenzyme A intra-mitochondrial et augmentant ainsi la disponibilité énergétique de la cellule :

·         En stimulant l'utilisation oxydative du pyruvate ;

·         En stimulant la décarboxylation d'acides aminés à chaines ramifiées ;

·         En intervenant dans la cétogenèse hépatique.

·         Après administration intraveineuse unique lente (5 minutes), de 30 mg/kg de L-carnitine, les concentrations en carnitine libre et totale atteignent leurs valeurs maximales dès le premier prélèvement. Le retour aux valeurs initiales normales s'effectue lentement puisque 24 heures après l'injection la concentration plasmatique est plus élevée qu'avant administration du produit.

·         La demi-vie moyenne apparente de distribution est d'environ 0,8 heures (phase alpha) et la demi-vie moyenne apparente d'élimination d'environ 24 heures (phase bêta).

·         L'élimination de la L-carnitine est urinaire, environ 80 pour cent de la dose administrée sont éliminés dans les 24 heures suivant l'injection.

Des études précliniques appropriées de toxicité menées chez le rat et le chien à des doses largement supérieures à la plage thérapeutique n'ont montré aucun signe de toxicité.

Les études de mutagénécité menées sur Salmonella typhimurium, Saccharomyces cerevisiae et Schizosaccharomyces pombe indiquent que la L-carnitine n'est pas mutagène.

Aucune étude à long terme chez l'animal n'a été réalisée afin d'évaluer le pouvoir carcinogène de la L-carnitine.

Des études de reproduction ont été menées chez le rat et le lapin. Chez le rat, mâle ou femelle, la L-carnitine n'affecte pas la capacité d'accouplement, les indices de fertilité, le développement embryonnaire/foetal et le poids des testicules. Les nouveau-nés de la génération F1, comme ceux de la génération F2, présentent un développement et un comportement normaux.

Il n'y a eu aucune preuve d'effet tératogène chez les deux espèces. Cependant, chez le lapin, un nombre légèrement plus élevé de pertes après implantation à la dose la plus élevée testée (600 mg/kg par jour) par rapport aux animaux témoins a été observé. Cette augmentation n'est pas significative.

Compte tenu de la faible ampleur du changement et de l'absence de signification statistique, la pertinence biologique de ces résultats pour l'homme est considérée comme faible.

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

Liste I

Médicament soumis à prescription hospitalière.


Solution injectable en ampoule.

5 ml en ampoule (verre), boîte de 5.