DECAPEPTYL L.P. 11,25 mg, poudre et solvant pour suspension injectable (IM ou SC) forme à libération prolongée sur 3 mois, boîte de 1 flacon de poudre ampoule de solvant nécessaire de 2 ml (IP7)

Dernière révision : 17/04/2023

Taux de TVA : 2.1%

Prix de vente : 268,14 €

Taux remboursement SS : 100%

Base remboursement SS : 268,14 €

Laboratoire exploitant : PHARMA LAB

Source : Base Claude Bernard

· Cancer de la prostate

Traitement du cancer de la prostate localement avancé ou métastatique.

Traitement du cancer de la prostate localisé à haut risque ou localement avancé, en association à la radiothérapie. Voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques.

Un effet favorable du médicament est d'autant plus net et plus fréquent que le patient n'a pas reçu auparavant un autre traitement hormonal.

· Endométriose à localisation génitale et extragénitale (du stade I au stade IV)

La durée du traitement est limitée à 6 mois (voir rubrique Effets indésirables). Il n'est pas souhaitable d'entreprendre une seconde cure par la triptoréline ou par un autre analogue de la GnRH.

· Puberté précoce centrale (avant 8 ans chez la fille, avant 10 ans chez le garçon).

Hypersensibilité à la substance active, à la GnRH, aux analogues de la GnRH, ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Liste des excipients.

Grossesse et allaitement.

Chez l'adulte, l'utilisation des agonistes de la GnRH peut provoquer une diminution de la densité minérale osseuse augmentant le risque d'ostéoporose. Chez l'homme, des données préliminaires suggèrent que l'utilisation d'un bisphosphonate en association à l'agoniste de la GnRH peut réduire la perte minérale osseuse. Des précautions particulières sont nécessaires chez les patients qui ont des facteurs de risque d'ostéoporose additionnels (par exemple : alcoolisme chronique, tabagisme, traitements à long terme avec des médicaments qui réduisent la densité minérale osseuse, comme par exemple les antiépileptiques ou les corticoïdes, antécédents familiaux d'ostéoporose, malnutrition).

Rarement, le traitement par les analogues de la GnRH peut révéler la présence jusque-là inconnue d'un adénome hypophysaire gonadotrope. Ces patients peuvent présenter une apoplexie pituitaire se caractérisant par l'apparition d'une céphalée soudaine, de vomissements, de troubles visuels et d'une ophtalmoplégie.

Il y a un risque accru de survenue d'une dépression (potentiellement sévère) chez les patients traités par les agonistes de la GnRH, comme la triptoréline. Les patients doivent être informés en conséquence et traités de manière appropriée si des symptômes apparaissent.

Les patients qui souffrent de dépression doivent faire l'objet d'un suivi adapté pendant le traitement.

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c.-à-d. qu'il est essentiellement « sans sodium ».

La prudence est requise chez les patients traités par des anticoagulants en raison du risque potentiel d'hématome au site d'injection intramusculaire.

Chez l'homme

Au début du traitement, la triptoréline comme les autres agonistes de la GnRH provoque une augmentation transitoire du taux de testostérone sérique. Cela peut conduire à des cas isolés d'aggravation transitoire des signes et symptômes du cancer de la prostate lors des premières semaines de traitement.

Lors de la phase initiale du traitement, l'administration additionnelle d'un anti-androgène adapté devra être considérée afin de neutraliser l'augmentation initiale du taux sérique de testostérone et l'aggravation des symptômes cliniques.

Chez un nombre réduit de patients peuvent survenir une exacerbation de la tumeur avec une aggravation transitoire des signes et symptômes du cancer de la prostate et une augmentation temporaire des douleurs liées au cancer (douleurs métastatiques), qui peuvent être traitées symptomatiquement.

Comme avec les autres agonistes de la GnRH, des cas isolés de compression médullaire ou d'obstruction de l'urètre ont été observés. En cas de compression médullaire ou d'insuffisance rénale, un traitement standard de ces complications devra être institué et dans les cas extrêmes une orchidectomie d'urgence envisagée (castration chirurgicale). Un suivi attentif est nécessaire lors des premières semaines de traitement, en particulier chez les patients souffrant de métastases vertébrales, à haut risque de compression médullaire, et/ou d'obstruction des voies urinaires. Pour la même raison la mise en route du traitement chez les sujets présentant des signes prémonitoires de compression médullaire doit être soigneusement pesée.

Après castration chirurgicale, la triptoréline ne provoque pas de diminution supplémentaire des taux de testostérone.

L'inhibition prolongée de la sécrétion androgénique qu'elle soit induite par orchidectomie bilatérale ou par administration d'analogue de la GnRH est associée à un risque élevé de perte osseuse et peut conduire à une ostéoporose et à un risque accru de fracture osseuse.

Le traitement par suppression androgénique peut entrainer un allongement de l'intervalle QT. Chez les patients ayant des antécédents ou présentant des facteurs de risque d'allongement de l'intervalle QT et chez les patients traités par un médicament susceptible de prolonger l'intervalle QT (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions), le médecin devra évaluer le rapport bénéfice/risque, y compris le risque de torsades de pointe, avant l'initiation d'un traitement par DECAPEPTYL L.P. 11,25 mg.

De plus, des données épidémiologiques ont mis en évidence que ces patients pouvaient être sujets à des changements métaboliques (par exemple une intolérance au glucose, une stéatose hépatique), ou un risque plus élevé de maladie cardiovasculaire pendant le traitement inhibant la sécrétion androgénique. Toutefois, les données prospectives ne confirment pas le lien entre le traitement par analogue de la GnRH et l'augmentation de la mortalité cardiovasculaire. Les patients qui ont un risque élevé de maladies cardiovasculaires ou métaboliques doivent faire l'objet d'une évaluation attentive avant d'instaurer le traitement et d'un suivi adapté pendant le traitement inhibant la sécrétion androgénique.

Du fait de la suppression androgénique, le traitement par les analogues de la GnRH peut augmenter le risque d'anémie. Ce risque doit être évalué chez les patients traités et pris en charge de façon appropriée.

L'administration de triptoréline aux doses thérapeutiques conduit à une suppression du système gonadotrope hypophysaire. Un retour à la normale est généralement obtenu après l'interruption du traitement. Des tests diagnostiques de la fonction gonadotrope hypophysaire conduits durant le traitement et après l'interruption de la thérapie avec un analogue de la GnRH peuvent donc être erronés.

Une élévation transitoire des phosphatases acides en début de traitement peut être observée.

L'efficacité du traitement peut être vérifiée en dosant la testostéronémie et l'antigène prostatique spécifique (PSA).

Chez la femme

Il est indispensable de vérifier l'absence de grossesse avant toute prescription de DECAPEPTYL L.P. 11,25 mg. L'utilisation des agonistes de la GnRH est susceptible de provoquer une diminution de la densité minérale osseuse. Cette réduction est d'environ 1% par mois, au cours d'un traitement de 6 mois. Une réduction de 10% de la densité minérale osseuse est corrélée à une multiplication du risque de fracture par 2 à 3.

Aucune donnée spécifique n'est disponible chez les patientes qui ont déjà une ostéoporose ou qui ont des facteurs de risque d'ostéoporose (par exemple : alcoolisme chronique, tabagisme, traitements à long terme avec des médicaments qui réduisent la densité minérale osseuse, comme par exemple les antiépileptiques ou les corticoïdes, antécédents familiaux d'ostéoporose, malnutrition liée par exemple à une anorexie mentale). Comme la réduction de la densité minérale osseuse est susceptible d'être plus néfaste chez ces patientes, l'instauration d'un traitement par la triptoréline devra être soigneusement évaluée au cas par cas en s'assurant que le bénéfice attendu est supérieur au risque. Des mesures supplémentaires visant à limiter la perte de densité minérale osseuse pourront être envisagées.

· Endométriose

Les agonistes de la GnRH ne sont pas recommandés chez les patientes âgées de moins de 18 ans. Une attention particulière doit être accordée aux adolescentes et aux jeunes femmes (en particulier de moins de 16 ans) qui n'ont peut-être pas atteint leur densité osseuse maximale.

Chez les patientes avec une endométriose traitée par les analogues de la GnRH, il a été montré que l'ajout d'une ABT (comportant un oestrogène et un progestatif) réduisait la perte de densité minérale osseuse et les symptômes vasomoteurs (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

L'administration de DECAPEPTYL L.P. 11,25 mg entraîne une aménorrhée hypogonadotrophique constante.

La survenue de métrorragies au cours du traitement en dehors du premier mois est anormale, elle doit conduire à la vérification du taux d'oestradiol plasmatique et s'il est inférieur à 50 pg/ml, il faut rechercher d'éventuelles lésions organiques associées.

La patiente devra être informée qu'elle doit consulter son médecin en cas de persistance des règles.

Après l'arrêt du traitement, la fonction ovarienne reprend et l'ovulation survient environ 5 mois après la dernière injection.

Une méthode de contraception non-hormonale devra être utilisée tout au long du traitement et jusqu'à 3 mois après la dernière injection.

Population pédiatrique

· Puberté précoce centrale

Chez les filles, il est indispensable de vérifier l'absence de grossesse avant toute prescription de triptoréline.

Le traitement des enfants avec une tumeur cérébrale évolutive doit faire l'objet d'une évaluation individuelle attentive du rapport bénéfices risques.

Les pseudo-pubertés précoces (hyperplasie ou tumeur des glandes surrénales ou des gonades) et les pubertés précoces indépendantes des gonadotrophines (testotoxicose, hyperplasie familiale des cellules de Leydig) devront être exclues.

Chez les filles, à l'initiation du traitement, la stimulation ovarienne initiale suivie par la diminution des taux d'oestrogènes induite par le traitement, peuvent conduire, au cours du premier mois, à des saignements vaginaux d'intensité légère ou modérée.

A l'arrêt du traitement, le développement pubertaire reprend.

Les données relatives à la fertilité des patientes traitées par les analogues de la GnRH pendant l'enfance sont encore limitées. Chez la plupart des filles, des règles régulières commencent environ 1 an après la fin du traitement.

Le traitement par les agonistes de la GnRH peut entraîner une diminution de la densité minérale osseuse (DMO). Toutefois, après l'arrêt du traitement, le bilan ultérieur de la masse osseuse est préservé et le pic de croissance de la masse osseuse à la fin de la puberté ne semble pas être affecté par le traitement.

Une épiphysiolyse de la hanche peut se produire après l'arrêt du traitement. Il se pourrait que ce soit consécutif à l'affaiblissement du cartilage de conjugaison en raison des faibles concentrations en oestrogène pendant le traitement et à l'augmentation de la vitesse de croissance qui se produit après l'arrêt du traitement et qui faciliterait le déplacement des épiphyses.

Une hypertension intracrânienne idiopathique (pseudotumor cerebri) a été signalée chez des patients pédiatriques recevant de la triptoréline. Les patients doivent être avertis des signes et des symptômes d'hypertension intracrânienne idiopathique, notamment des céphalées sévères ou récurrentes, des troubles de la vision et des acouphènes. En cas d'hypertension intracrânienne idiopathique, l'arrêt de la triptoréline doit être envisagé.

Tolérance générale chez l'homme (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi)

Etant donné que les patients souffrant de cancer de la prostate hormono-dépendant, localement avancé ou métastatique sont généralement âgés et ont d'autres maladies fréquemment observées dans cette population âgée, des effets indésirables ont été rapportés chez plus de 90% des patients inclus dans les essais cliniques et le lien de causalité est souvent difficile à évaluer. Comme il a été observé avec d'autres agonistes de la GnRH ou après castration chirurgicale, les effets indésirables les plus communément observés lors du traitement avec la triptoréline étaient dus à ses effets pharmacologiques attendus. Ces effets incluaient des bouffées de chaleur et une diminution de la libido.

A l'exception des réactions immuno-allergiques (rares) et des réactions au site d'injection (<5%), tous les effets indésirables sont connus pour être liés aux changements de la testostéronémie.

Les effets indésirables suivants ont été rapportés et sont considérés comme étant au moins possiblement liés au traitement par la triptoréline. La plupart de ces effets sont connus comme étant liés à une castration biochimique ou chirurgicale.

La fréquence de ces effets indésirables peut être classée comme suit : très fréquent (≥1/10) ; fréquent (≥1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥1/1 000, <1/100), rare (≥1/10 000, <1/1 000). Aucune fréquence ne peut être appliquée aux effets indésirables rapportés après la commercialisation. Ils sont donc rapportés avec la mention « fréquence indéterminée ».

Classes de systèmes d'organesTrès fréquentFréquentPeu fréquentRareFréquence indéterminée
Infections et infestations


Rhinopharyngite
Affections hématologiques et du système lymphatique
AnémieThrombocytose

Affections du système immunitaire
Hypersensibilité
Réaction anaphylactiqueChoc anaphylactique
Troubles du métabolisme et de la nutrition

Anorexie




Diabète




Goutte




Hyperlipidémie




Appétit augmenté

Affections psychiatriquesDiminution de la libidoDépression*InsomnieÉtat confusionnelAnxiété


Perte de la libidoIrritabilitéBaisse de l'activité


Changements d'humeur*
Humeur euphorique
Affections du système nerveuxParesthésie du membre inférieurSensation vertigineuseParesthésieAtteinte de la mémoire


Céphalée


Affections oculaires

Défauts visuelsSensation anormale dans l'oeil




Perturbation visuelle
Affections endocriniennes



Apoplexie hypophysaire**
Affections de l'oreille et du labyrinthe

Acouphènes




Vertige

Affections cardiaques

Palpitations
Allongement de l'intervalle QT (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions)
Affections vasculairesBouffées de chaleurHypertension
Hypotension
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

DyspnéeOrthopnée



Epistaxis

Affections gastro-intestinales
Bouche sècheDouleur abdominaleDistension abdominale


NauséesConstipationDysgueusie



DiarrhéeFlatulence



Vomissement

Affections de la peau et du tissu sous-cutanéHyperhidrose
AcnéEruption bulleuseŒdème angioneurotique



AlopéciePurpura



Erythème




Prurit




Rash




Urticaire

Affections musculo-squelettiques et systémiquesDouleur dorsaleDouleur musculo-squelettiqueArthralgieRaideur articulaire


Extrémités douloureusesDouleur osseuseTuméfaction articulaire



Crampe musculaireRaideur musculo-squelettique



Faiblesse musculaireOstéoarthrite



Myalgie

Affections du rein et des voies urinaires

Nycturie
Incontinence urinaire



Rétention urinaire

Affections des organes de reproduction et du seinDysérection (incluant anéjaculation, trouble de l'éjaculation)Douleur pelvienneGynécomastie




Douleur mammaire




Atrophie testiculaire




Douleur testiculaire

Troubles généraux et anomalies au site d'administrationAsthénieRéaction au site d'injection (incluant érythème, inflammation et douleur) LéthargieDouleur thoraciqueMalaise


ŒdèmeŒdèmes périphériquesDystasie



DouleurSyndrome pseudo-grippal



FrissonsFièvre



Somnolence

Investigations
Poids augmentéAlanine aminotransférase augmentéePhosphatase alcaline augmentée



Aspartate aminotransférase augmentée




Créatininémie augmentée




Pression artérielle augmentée




Urémie augmentée




Gamma-glutamyltransférase augmentée




Poids abaissé

*Cette fréquence est basée sur la fréquence observée dans la classe pour tous les agonistes de la GnRH.

**Rapporté après l'administration initiale chez des patients avec un adénome hypophysaire.

La triptoréline provoque une augmentation transitoire des taux circulants de testostérone durant la première semaine après la première injection de la formulation à libération prolongée. A la suite de l'augmentation initiale des taux circulants de testostérone, un faible pourcentage de patients (≤ 5%) peut présenter une aggravation temporaire des signes et des symptômes de leur cancer de la prostate (exacerbation de la tumeur), se manifestant généralement par une augmentation des symptômes urinaires (< 2%) et des douleurs métastatiques (5%), qui peuvent être traitées de façon symptomatique. Ces symptômes sont transitoires et disparaissent généralement après 1 à 2 semaines.

Des cas isolés d'exacerbation des symptômes liés à la maladie tels qu'une obstruction de l'urètre ou une compression médullaire par des métastases peuvent survenir. C'est pourquoi les patients avec des lésions métastatiques vertébrales et/ou avec une obstruction de l'appareil urinaire doivent faire l'objet d'une surveillance attentive pendant les premières semaines de traitement (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

L'utilisation des analogues de la GnRH de synthèse dans le traitement du cancer de la prostate peut être associée à une perte osseuse qui peut conduire à une ostéoporose et augmenter le risque de fracture.

Une augmentation des lymphocytes a été rapportée chez des patients traités par des analogues de la GnRH. Cette lymphocytose secondaire est apparemment liée à la castration induite par la GnRH et semble indiquer que les hormones gonadiques sont impliquées dans l'involution thymique.

Les patients traités au long cours par analogue de la GnRH en association avec la radiothérapie peuvent avoir plus d'effets secondaires en particulier gastro-intestinaux liés à la radiothérapie.

Tolérance générale chez la femme (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi)

Les effets indésirables les plus fréquents (≥ 10% des patientes) sont la conséquence de la baisse du taux d'oestrogènes. Il s'agit de céphalées, baisse de la libido, troubles du sommeil, troubles de l'humeur, dyspareunie, dysménorrhée, hémorragie génitale, syndrome d'hyperstimulation ovarienne, hypertrophie ovarienne, douleur pelvienne, douleur abdominale, sécheresse vulvovaginale, hyperhidrose, bouffées de chaleur et asthénie.

Les effets indésirables suivants ont été rapportés et sont considérés comme étant au moins possiblement liés au traitement par la triptoréline. La plupart de ces effets sont connus comme étant liés à une castration biochimique ou chirurgicale.

La fréquence de ces effets indésirables peut être classée comme suit : très fréquent (≥1/10) ; fréquent (≥1/100, < 1/10), peu fréquent (≥1/1 000, <1/100). Aucune fréquence ne peut être appliquée aux effets indésirables rapportés après la commercialisation. Ils sont donc rapportés avec la mention « fréquence indéterminée ».

Classes de systèmes d'organesTrès fréquentFréquentPeu fréquentFréquence indéterminée
Affections du système immunitaire
Hypersensibilité
Choc anaphylactique
Troubles du métabolisme et de la nutrition

Appétit diminué



Rétention liquidienne
Affections psychiatriquesTroubles du sommeil (incluant insomnie) Dépression*Labilité affectiveEtat confusionnel

Trouble de l'humeurNervositéAnxiété

Diminution de la libido
Dépression**



Désorientation
Affections du système nerveuxCéphaléeSensation vertigineuseDysgueusie



Hypo-esthésie



Syncope



Atteinte de la mémoire



Perturbation de l'attention



Paresthésie



Tremblement
Affections oculaires

Sécheresse oculairePerturbation visuelle



Défauts visuels
Affections endocriniennes


Apoplexie hypophysaire***
Affections de l'oreille et du labyrinthe

Vertige
Affections cardiaques

Palpitations
Affections vasculairesBouffées de chaleur

Hypertension
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Dyspnée



Epistaxis
Affections gastro-intestinales
NauséeDistension abdominale


Gêne abdominaleDiarrhée


Douleur abdominaleBouche sèche



Flatulence



Ulcération buccale



Vomissement
Affections de la peau et du tissu sous-cutanéAcné
AlopécieŒdème angioneurotique

Hyperhidrose
Sécheresse cutanéeUrticaire

Séborrhée
Hirsutisme



Onychoclasie



Prurit



Rash
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Arthralgie



Spasme musculaireDorsalgieFaiblesse musculaire


Douleur dans les membresMyalgie
Affections des organes de reproduction et du seinAffection mammaireDouleur mammaireSaignement pendant les rapports sexuelsAménorrhée

Dyspareunie
Cystocèle

Saignement génital (incluant saignement vaginal, hémorragie de privation)
Trouble menstruel (incluant dysménorrhée, métrorragie et ménorragie)

Hypertrophie ovarienne
Kyste de l'ovaire

Syndrome d'hyperstimulation ovarienne
Pertes vaginales

Douleur pelvienne



Sécheresse vulvo-vaginale


Troubles généraux et anomalies au site d'administrationAsthénieRéaction au site d'injection (incluant douleur, gonflement, érythème et inflammation) Œdèmes périphériques
Fièvre




Malaise
Investigations
Poids augmentéPoids abaisséPhosphatase alcaline sanguine augmentée




Pression artérielle augmentée

* traitement de longue durée. Cette fréquence est basée sur la fréquence observée dans la classe pour tous les agonistes de la GnRH.

** traitement de courte durée. Cette fréquence est basée sur la fréquence observée dans la classe pour tous les agonistes de la GnRH.

***Rapporté après l'administration initiale chez des patients avec un adénome hypophysaire.

Une exacerbation des symptômes de l'endométriose (douleurs pelviennes, dysménorrhée), peut être observée très fréquemment (≥ 10%) lors de l'augmentation initiale et transitoire du taux plasmatique d'oestradiol et disparaît en une à deux semaines.

La survenue d'hémorragies génitales incluant des métrorragies et des ménorragies peut être observée dans le mois suivant la première injection.

L'utilisation prolongée des analogues de la GnRH peut induire une perte osseuse, facteur de risque d'une éventuelle ostéoporose.

Tolérance générale chez l'enfant (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi)

La fréquence de ces effets indésirables peut être classée comme suit : très fréquent (≥1/10) ; fréquent (≥1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥1/1 000, <1/100). Aucune fréquence ne peut être appliquée aux effets indésirables rapportés après la commercialisation. Ils sont donc rapportés avec la mention « fréquence indéterminée ».

Des saignements vaginaux peuvent survenir dans le mois qui suit la première injection.

Classes de systèmes d'organesTrès fréquentFréquentPeu fréquentFréquence indéterminée
Affections du système immunitaire
Hypersensibilité
Choc anaphylactique
Troubles du métabolisme et de la nutrition

Obésité
Affections psychiatriques

Humeur modifiéeLabilité émotionnelle




Dépression




Nervosité
Affections du système nerveux
Céphalée
Hypertension intracrânienne idiopathique (pseudotumor cerebri) (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi)
Affections oculaires

Défauts visuelsPerturbation visuelle
Affections vasculaires
Bouffées de chaleur
Hypertension
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Epistaxis
Affections gastro-intestinales
Douleur abdominaleVomissement



Constipation



Nausées
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
AcnéPruritŒdème angioneurotique



Rash



Urticaire
Affections musculo-squelettiques et systémiques

CervicalgieMyalgie
Affections des organes de reproduction et du seinSaignements génitaux (incluant hémorragie vaginale, spotting)Hémorragie de privationHémorragie utérinePertes vaginales
Douleur mammaire
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Réaction au site d'injection (incluant douleur au site d'injection, érythème au site d'injection, inflammation au site d'injection)Malaise
Investigations
Poids augmenté
Prolactinémie augmentéePression artérielle augmentée

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr

SURVEILLANCE du traitement :
- Cancer de la prostate : la testostéronémie ne doit pas être supérieure à 1 ng/ml.
- Endométriose :

Vérifier avant toute prescription, l'absence de grossesse. Une méthode de contraception non-hormonale devra être utilisée tout au long du traitement et jusqu'à 3 mois après la dernière injection.

Les agonistes de la GnRH ne sont pas recommandés chez les patientes âgées de moins de 18 ans. Une attention particulière doit être accordée aux adolescentes et aux jeunes femmes (en particulier de moins de 16 ans) qui n'ont peut-être pas atteint leur densité osseuse maximale.

La survenue de métrorragies en dehors du premier mois de traitement doit conduire à la vérification du taux d'estradiol plasmatique et s'il est inférieur à 50 pg/ml, à la recherche d'éventuelles lésions organiques associées.

- Puberté précoce centrale :

ARRETER le traitement vers l'âge physiologique de la puberté chez les garçons et les filles ne pas poursuivre le traitement chez les filles ayant un âge osseux supérieur à 12-13 ans. Il est recommandé d'arrêter le traitement chez les garçons ayant un âge osseux de 13-14 ans.
Chez la fille, VERIFIER
l'absence de grossesse avant toute prescription.

EXCLURE les pseudo-pubertés précoces (hyperplasie ou tumeur des glandes surrénales ou des gonades) et les pubertés précoces indépendantes des gonadotrophines (testotoxicose, hyperplasie familiale des cellules de Leydig).

CONSULTER LE MEDECIN en cas de:
- Persistance des règles.
- Apparition soudaine de maux de tête, de vomissements, de problème de vue ou d'une paralysie des yeux.
- Apparition d'une humeur dépressive.
- En cas d'apparition soudaine d'une douleur à la hanche après l'arrêt du traitement chez l'enfant.
CONSULTER IMMEDIATEMENT LE MEDECIN en cas de difficulté à avaler ou à respirer, gonflement des lèvres, du visage, de la gorge ou de la langue ou d'éruption cutanée.
PRUDENCE en cas de conduite de véhicules ou d'utilisation de machines (sensations vertigineuses, somnolence, troubles de la vision).
CONTRACEPTION chez la femme : une méthode de contraception non-hormonale devra être utilisée tout au long du traitement et jusqu'à 3 mois après la dernière injection.

SPORTIFS : substance dopante.

Grossesse

Il est indispensable de vérifier l'absence de grossesse avant toute prescription de DECAPEPTYL L.P. 11,25 mg.

La triptoréline ne doit pas être utilisée pendant la grossesse car l'utilisation des agonistes de la GnRH est associée à un risque théorique d'avortement ou d'anomalie foetale. Avant traitement les patientes en âge de procréer doivent être examinées attentivement pour vérifier l'absence de grossesse. Des méthodes de contraception non hormonale devront être utilisées jusqu'au retour des règles.

Allaitement

La triptoréline ne doit pas être utilisée pendant l'allaitement.

Fertilité

Il n'existe pas de données cliniques suggérant un lien de causalité entre la triptoréline, et toute anomalie ultérieure du développement des ovocytes ou de la grossesse ou de l'issue de la grossesse.

En cas d'association de la triptoréline avec des médicaments qui modifient la sécrétion pituitaire des gonadotrophines, des précautions particulières doivent être prises et il est recommandé de réaliser un suivi attentif avec des dosages hormonaux.

Etant donné qu'un traitement par suppression androgénique peut provoquer un allongement de l'intervalle QT, l'utilisation concomitante de triptoréline et de médicaments connus pour allonger l'intervalle QT ou à de médicaments susceptibles de provoquer des torsades de pointe tels les médicaments antiarythmiques de classe Ia (par exemple : quinidine, disopyramide…) ou de classe III (par exemple : amiodarone, sotalol, dofetilide, ibutilide), la méthadone, la moxifloxacine, les antipsychotiques, etc doit être évaluée avec attention (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Posologie

· Cancer de la prostate :

Une injection intramusculaire ou sous-cutanée de DECAPEPTYL L.P. 11,25 mg renouvelée toutes les 3 mois.

Durée du traitement :

Dans le traitement du cancer de la prostate hormonodépendant localisé à haut risque ou localement avancé, en traitement concomitant et adjuvant à la radiothérapie, les données cliniques ont montré que la radiothérapie suivie par un traitement de privation androgénique longue était préférable à une radiothérapie suivie par une privation androgénique courte. Voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques.

La durée du traitement de privation androgénique recommandée par les recommandations cliniques pour les patients avec un cancer de la prostate localisé à haut risque, ou localement avancé, recevant une radiothérapie est de 2 à 3 ans.

Chez les patients atteints d'un cancer de la prostate métastatique résistant à la castration, non castrés chirurgicalement, traités par un agoniste de la GnRH, comme la triptoréline, et éligibles à un traitement par l'acétate d'abiratérone, un inhibiteur de la biosynthèse des androgènes ou l'enzalutamide, un inhibiteur de la voie de signalisation des récepteurs aux androgènes, le traitement par un agoniste de la GnRH doit être poursuivi.

· Endométriose :

Une injection intramusculaire de DECAPEPTYL L.P. 11,25 mg renouvelée tous les 3 mois.

L'administration sous-cutanée n'a pas été étudiée chez la femme.

Le traitement doit être débuté dans les 5 premiers jours du cycle.

Durée du traitement : elle dépend de la gravité initiale de l'endométriose et de l'évolution sous traitement de ses manifestations cliniques (fonctionnelles et anatomiques). La durée du traitement est limitée à 6 mois (voir rubrique Effets indésirables). Il n'est pas souhaitable d'entreprendre une deuxième cure par la triptoréline ou par les autres analogues de la GnRH. Chez les patientes avec une endométriose traitée par les analogues de la GnRH, il a été montré que l'ajout d'une add-back thérapie (ABT - comportant un oestrogène et un progestatif) réduisait la perte de densité minérale osseuse et les symptômes vasomoteurs. Par conséquent, le cas échéant, l'ABT doit être administrée en association à l'analogue de la GnRH en tenant compte des risques et des bénéfices de chaque traitement.

· Puberté précoce centrale :

Le traitement des enfants par la triptoréline doit se faire sous la surveillance générale d'un endocrino-pédiatre, d'un pédiatre ou d'un endocrinologue ayant une expertise dans le traitement de la puberté précoce centrale.

Enfants de plus de 20 kg de poids corporel : une injection intramusculaire de DECAPEPTYL LP 11,25 mg administrée tous les 3 mois.

Le traitement doit être arrêté vers l'âge physiologique de la puberté chez les garçons et les filles et il est recommandé de ne pas poursuivre le traitement chez les filles ayant un âge osseux supérieur à 12-13 ans. Chez les garçons, il existe peu de données disponibles concernant l'âge osseux optimal pour arrêter le traitement. Toutefois, il est recommandé d'arrêter le traitement chez les garçons ayant un âge osseux de 13-14 ans.

DECAPEPTYL L.P. 11,25 mg ne doit pas être injecté par voie intravasculaire. L'administration sous-cutanée n'a pas été étudiée chez l'enfant.

Méthode d'administration

Voir la section « Posologie » ci-dessus.

Pour les instructions concernant la reconstitution du médicament avant administration, voir la rubrique Précautions particulières d'élimination et de manipulation.

N.B. Il est important que l'injection de la forme à libération prolongée soit pratiquée rigoureusement selon les instructions de la notice. Toute injection défectueuse conduisant à la perte d'une quantité de la suspension supérieure à celle qui reste normalement dans le dispositif utilisé pour l'injection, doit être signalée.

Durée de conservation :

3 ans.

Après reconstitution : à utiliser immédiatement.

Précautions particulières de conservation :

A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.

Pour les conditions de conservation du médicament après reconstitution, voir la rubrique Durée de conservation.

Sans objet.

En cas de surdosage, celui-ci devra être traité de façon symptomatique.

Classe pharmacothérapeutique : ANALOGUE DE L'HORMONE ENTRAINANT LA LIBERATION DE GONADOTROPHINES, code ATC : L02AE04.

Mécanisme d'action

La triptoréline est un décapeptide de synthèse analogue de la GnRH naturelle (hormone de libération des gonadotrophines).

Les études conduites dans l'espèce humaine comme chez l'animal ont montré, qu'après une stimulation initiale, l'administration prolongée de triptoréline entraîne une inhibition de la sécrétion gonadotrope, supprimant par conséquent, les fonctions testiculaire et ovarienne.

L'administration de DECAPEPTYL L.P. 11,25 mg peut entraîner une élévation initiale des taux sanguins de LH et de FSH, ce qui a pour corollaire une augmentation initiale (flare-up) des taux de testostérone chez l'homme et du taux d'oestradiol chez la femme. La poursuite du traitement entraîne une diminution des taux de LH et de FSH conduisant la diminution des taux de testostérone et d'oestradiol qui deviennent équivalents à ceux observés après la castration dans un délai d'environ 20 jours après l'injection et pendant toute la période de libération du principe actif.

Efficacité et sécurité clinique

Cancer de la prostate

Une étude clinique de phase III, ouverte, non contrôlée, multicentrique, portant sur 126 patients atteints d'un cancer de la prostate avancé a été conduite sur 6 mois, afin d'évaluer l'efficacité de l'administration de DECAPEPTYL L.P. 11,25 mg sous forme d'injection sous-cutanée (une administration tous les 3 mois). Après quatre semaines, 97,6% des patients étaient castrés (taux de testostérone <50 ng/dL) (IC à 95% : [93,2% ; 99,5%]) et la castration a été maintenue jusqu'à M6 chez 96,6% des patients (IC à 95% : [91,6 ; 99,1]) (co-critères principaux). La probabilité pour un patient d'être castré au cours du premier mois de traitement et de rester castré à chaque analyse jusqu'à 6 mois était de 96% (IC 95% [0,92, 0,99]) (critère secondaire) (voir Figure 1).

Figure 1 : Courbe Kaplan-Meier sur la probabilité d'atteindre et de maintenir une testostéronémie <50 ng/dL de J29 à J183 après administration sous-cutanée


Au cours du traitement par la triptoréline, le taux médian de PSA a diminué de 64,2% à M1 et de 96,0% à M6 (critère secondaire). Les taux médians de PSA sont restés dans la fourchette normale (0 à 4 ng/ml) de M2 à la fin de l'étude.

Chez les patients avec un cancer de la prostate localement avancé, plusieurs études cliniques, randomisées, à long terme, ont démontré le bénéfice d'une privation androgénique associée à la radiothérapie (RT) en comparaison à la RT seule (RTOG 85-31, RTOG 86-10, EORTC 22863, D'Amico et al., JAMA, 2008).

Une étude clinique randomisée de phase III, (EORTC 22961) portant sur 970 patients avec un cancer de la prostate localement avancé (principalement T2c-T4, avec des patients T1c à T2b avec un envahissement ganglionnaire régional) a recherché si une radiothérapie associée à une privation androgénique courte (6 mois, n=483) était non-inférieure à une radiothérapie associée à une privation androgénique longue (3 ans, n=487). L'agoniste de la GnRH était la triptoréline (62,2%) ou d'autres agonistes (37,8%), et l'essai n'était pas stratifié sur le type d'agoniste.

Globalement, la mortalité totale à 5 ans était de 19,0% et 15,2%, respectivement dans les groupes "traitement hormonal court" et "traitement hormonal long", soit un risque relatif de 1,42 (IC unilatéral à 95,71%=1,79 ; IC à 95,71%=[1,09 ; 1,85] ; p=0,65 pour la non infériorité et p=0,0082 pour le test post-hoc de différence entre les groupes de traitement). La mortalité à 5 ans spécifiquement liée à la prostate était 4,78% et 3,2% respectivement dans les groupes "traitement hormonal court" et "traitement hormonal long", soit un risque relatif de 1,71 (IC 95% [1,14 à 2,57] ; p=0,002). La qualité de vie, évaluée avec l'échelle QLQ-C30, n'était pas significativement différente entre les deux groupes (p=0,37).

L'analyse post hoc dans le sous-groupe triptoréline va dans le même sens de l'avantage du traitement long par rapport au traitement court sur la mortalité globale (risque relatif de 1,28 ; IC à 95,71%=[0,89 ; 1,84] ; p=0,38 et p=0,08 respectivement pour les tests post-hoc de non infériorité et de différence entre les groupes de traitement).

L'indication du cancer de la prostate localisé à haut risque est basée sur des études publiées sur l'association de la radiothérapie et des analogues de la GnRH. Les données cliniques de cinq études publiées ont été analysées (EORTC 22863, RTOG 85-31, RTOG 92-02, RTOG 86-10 et D'Amico et al., JAMA, 2008). Elles ont toutes démontré un avantage de l'association des analogues de la GnRH avec la radiothérapie. Dans les études publiées, il n'était pas possible de clairement différentier les populations respectives des indications du cancer de la prostate localement avancé et du cancer de la prostate localisé à haut risque.

Chez les patients atteints d'un cancer de la prostate métastatique résistant à la castration, les études cliniques ont démontré le bénéfice de l'ajout des inhibiteurs de la biosynthèse des androgènes comme l'acétate d'abiratérone ou des inhibiteurs de la voie de signalisation des récepteurs aux androgènes comme l'enzalutamide, au traitement par un analogue de la GnRH, comme la triptoréline.

Endométriose

Chez la femme, l'administration prolongée de triptoréline entraîne la suppression de la sécrétion d'oestradiol et ainsi une mise au repos du tissu endométriosique.

Population pédiatrique - puberté précoce centrale

L'inhibition de l'hyperactivité gonadotrope hypophysaire se manifeste, dans les deux sexes, par la suppression de la sécrétion d'oestradiol ou de testostérone, par l'abaissement du pic de LH et par une amélioration du rapport âge statural/âge osseux.

La stimulation gonadique initiale peut être responsable de légères hémorragies génitales nécessitant le recours à un traitement par l'acétate de médroxyprogestérone ou de cyprotérone.

Après injection intramusculaire de DECAPEPTYL L.P. 11,25 mg chez des patients (homme ou femme), on observe un pic plasmatique de triptoréline environ 3 heures après l'injection. Puis après une phase de décroissance qui se poursuit pendant le premier mois, les taux de triptoréline circulants se maintiennent en plateau jusqu'à la fin du troisième mois suivant l'injection.

Chez l'homme, dans l'étude menée avec administrations sous-cutanées, le pic de concentration plasmatique de la triptoréline est rapidement atteint après l'injection (Tmax médian de 4,5 h) et la triptoréline est libérée en continu pendant la période de 91 jours. Trois mois après l'administration sous-cutanée, les concentrations résiduelles de triptoréline (Cmin) étaient de 0,063 ng/ml.

Aucune étude n'a été réalisée sur les effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et utiliser des machines.

Cependant, l'aptitude à conduire des véhicules et utiliser des machines peut être altérée en cas de survenue de sensations vertigineuses, d'une somnolence et de troubles de la vision, qui sont des effets indésirables possibles du traitement ou qui peuvent résulter de la pathologie traitée.

Les études de toxicologie animale n'ont pas montré de toxicité spécifique de la molécule. Les effets observés sont liés aux propriétés pharmacologiques du produit sur le système endocrinien.

La résorption de la poudre est complète en 120 jours.

La triptoréline n'est pas mutagène in vitro ou in vivo. Aucun effet oncogène n'a été observé chez la souris à des doses de triptoréline allant jusqu'à 6000 microgrammes/kg après 18 mois de traitement. Une étude de carcinogénicité conduite chez le rat pendant 23 mois, a montré une incidence de près de 100% des tumeurs bénignes hypophysaires à chaque dose, conduisant à une mort prématurée. L'augmentation de l'incidence des tumeurs hypophysaires chez le rat est un effet fréquemment associé au traitement par les agonistes de la GnRH. La pertinence clinique de cet effet n'est pas connue.

La mise en suspension de la poudre dans le solvant spécifique doit être effectuée immédiatement avant l'injection, en agitant le flacon doucement jusqu'à l'obtention d'un mélange laiteux homogène (suivre strictement les instructions d'utilisation figurant ci-après et dans la notice).

Pour usage unique seulement. Toute suspension non utilisée doit être éliminée.

La poudre doit être mise en suspension dans la solution de mannitol de 2 ml fournie.

La totalité du solvant doit être aspirée dans la seringue en utilisant l'aiguille pour la reconstitution (aiguille sans système de sécurité), puis, transférée dans le flacon contenant la poudre. Le flacon doit être agité doucement pour disperser complètement la poudre jusqu'à l'obtention d'une suspension laiteuse homogène. La suspension ainsi obtenue est ensuite aspirée dans la seringue. L'aiguille doit être changée pour permettre l'injection immédiate en utilisant :

· Une aiguille de 38 mm de long (20 G) avec un système de sécurité pour une injection intramusculaire dans le muscle glutéal (ou muscle fessier) (hommes, femmes et enfants)

· Une aiguille de 25 mm de long (20 G) avec un système de sécurité pour une injection sous-cutanée dans l'abdomen ou la cuisse (uniquement chez l'homme)

La suspension doit être éliminée si elle n'est pas administrée immédiatement après la reconstitution. Voir aussi la rubrique Durée de conservation.

Les aiguilles utilisées pour l'injection doivent être jetées dans un récipient destiné à recevoir des déchets biologiques perforants.

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

Liste I


Poudre et solvant pour suspension injectable (IM ou SC) à libération prolongée.

1 flacon en verre de 4 ml - 1 ampoule en verre avec seringue avec aiguilles de 2 ml.

Médicament d'importation parallèle. Les informations présentées sont celles de la spécialité de référence.

Triptoréline (sous forme de pamoate de triptoréline).......................................................... 11,25 mg*

Pour une unité de prise

* Compte tenu des caractéristiques de la forme pharmaceutique, chaque flacon contient une quantité de pamoate de triptoréline correspondant à 15 mg de triptoréline.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique Liste des excipients.

Médicament d'importation parallèle. Les informations présentées sont celles de la spécialité de référence.

Composition de la poudre :

Polymère D,L lactide-coglycolide ; mannitol ; carmellose sodique ; polysorbate 80.

Composition du solvant :

Mannitol ; eau pour préparations injectables.