JORVEZA 1 mg, comprimé orodispersible, boîte de 90
Dernière révision : 06/12/2022
Taux de TVA : 2.1%
Prix de vente : 396,68 €
Taux remboursement SS : 65%
Base remboursement SS : 396,68 €
Laboratoire exploitant : DR FALK PHARMA SAS
Jorveza est indiqué dans le traitement de l'œsophagite à éosinophiles (OE) chez les adultes (âgés de plus de 18 ans).
Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Liste des excipients.
Infections
La suppression de la réponse inflammatoire et de la fonction immune augmente la susceptibilité aux infections et leur sévérité. Les symptômes des infections peuvent être atypiques ou masqués.
Lors des études cliniques réalisées avec Jorveza, des infections buccales, oropharyngées et œsophagiennes à Candida ont été observées avec une fréquence élevée (voir rubrique Effets indésirables).
En cas de besoin, les candidoses symptomatiques de la bouche et de la gorge peuvent être traitées par un antifongique local ou systémique tout en poursuivant le traitement par Jorveza.
La varicelle, le zona et la rougeole peuvent s'aggraver chez les patients traités par des glucocorticoïdes. Le statut vaccinal des patients n'ayant pas contracté ces maladies auparavant doit être contrôlé et une prudence particulière est requise afin d'éviter toute exposition.
Vaccins
L'administration concomitante de vaccins vivants et de glucocorticoïdes doit être évitée car la réponse immunitaire aux vaccins risque d'être réduite. La réponse anticorps aux autres vaccins pourrait aussi être diminuée.
Populations particulières
Les patients atteints de tuberculose, d'hypertension, de diabète sucré, d'ostéoporose, d'ulcère gastroduodénal, de glaucome ou de cataracte, et chez les patients qui présentent des antécédents familiaux de diabète ou de glaucome, peuvent être plus à risque de survenue d'effets indésirables systémiques glucocorticoïdes (voir ci-dessous ainsi que rubrique Effets indésirables), c'est pourquoi ces patients devront être surveillés afin de déceler la présence éventuelle de tels effets.
Lorsque la fonction hépatique est altérée, l'élimination du budésonide peut être diminuée, conduisant à une exposition systémique plus importante. Le risque de survenue d'effets indésirables (effets systémiques des glucocorticoïdes) sera accru. En l'absence de donnée systématique disponible, les patients présentant une insuffisance hépatique ne doivent pas être traités.
Effets systémiques des glucocorticoïdes
Des effets systémiques des glucocorticoïdes (par exemple, syndrome de Cushing, insuffisance surrénalienne, retard de croissance, cataracte, glaucome, diminution de la densité minérale osseuse et divers troubles psychiatriques) peuvent apparaître (voir également la rubrique Effets indésirables). Ces effets indésirables dépendent de la durée du traitement, des traitements concomitants et antérieurs par glucocorticoïdes et de la sensibilité individuelle du patient.
Angio-œdème
Des cas d'angio-œdème ont été rapportés lors de l'utilisation de Jorveza, le plus souvent dans un contexte de réaction allergique s'accompagnant d'éruptions et de démangeaisons. Le traitement doit être arrêté si des signes d'angio-œdème sont observés.
Troubles visuels
Des troubles visuels peuvent apparaître lors d'une corticothérapie par voie systémique ou locale. En cas de vision floue ou de tout autre symptôme visuel apparaissant au cours d'une corticothérapie, une consultation ophtalmologique doit être envisagée pour en rechercher les causes possibles, notamment une cataracte, un glaucome ou une pathologie plus rare telle qu'une choriorétinopathie séreuse centrale, qui ont été décrits après l'administration de corticostéroïdes par voie systémique ou locale.
Autres
Les glucocorticoïdes peuvent provoquer l'inhibition de l'axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS) et réduire la réponse au stress. Lorsque des patients sont soumis à une intervention chirurgicale ou à d'autres formes de stress, il est recommandé d'administrer un traitement systémique supplémentaire par glucocorticoïdes.
Le traitement concomitant par kétoconazole ou d'autres inhibiteurs du CYP3A4 doit être évité (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Interférence avec les tests sérologiques
La fonction surrénale pouvant être supprimée durant le traitement par budésonide ; les résultats un test de stimulation à l'ACTH pour le diagnostic d'une insuffisance surrénale pourrait être faussé (valeurs basses).
Teneur en sodium
Jorveza 0,5 mg et 1 mg, comprimés orodispersibles contiennent 52 mg de sodium par dose quotidienne, ce qui équivaut à 2,6 % de l'apport alimentaire quotidien maximal recommandé par l'OMS de 2 g de sodium par adulte.
Résumé du profil de sécurité
Les infections fongiques de la bouche, du pharynx et de l'œsophage ont été les effets indésirables les plus fréquemment observés lors des études cliniques menées avec Jorveza. Au cours des études cliniques BUL-1/EEA et BUL-2/EER, des infections fongiques associées à des symptômes cliniques, d'intensité légère à modérée, sont survenues chez 44 patients sur 268 (16,4 %) exposés à Jorveza. Au total, les infections (y compris celles diagnostiquées par endoscopie et histologie en l'absence de symptômes) ont été au nombre de 92 et se sont produites chez 72 patients sur 268 (26,9 %). La prise d'un traitement par Jorveza au long cours, sur une durée pouvant aller jusqu'à 3 ans (traitement de 48 semaines dans l'étude BUL-2/EER, suivi d'une période de traitement en ouvert de 96 semaines), n'a pas augmenté la fréquence des effets indésirables, notamment des candidoses locales.
Tableau récapitulatif des effets indésirables
Les effets indésirables observés dans les études cliniques menées avec Jorveza sont répertoriés dans le tableau ci-dessous, par classe de systèmes d'organes MedDRA et par fréquence. Les catégories de fréquence sont définies comme suit : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100), rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000), très rare (< 1/10 000) ou fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Classe de systèmes d'organes MedDRA | Très fréquent | Fréquent | Peu fréquent |
Infections et infestations | Candidose œsophagienne, candidose buccale et/ou oropharyngée | Rhinopharyngite, pharyngite | |
Affections du système immunitaire | Angio-œdème | ||
Affections psychiatriques | Trouble du sommeil | Anxiété, agitation | |
Affections du système nerveux | Céphalées, dysgueusie | Sensation vertigineuse | |
Affections oculaires | Sécheresse oculaire | ||
Affections vasculaires | Hypertension | ||
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Toux, gorge sèche, douleur oropharyngée | ||
Affections gastro-intestinales | Reflux gastro-œsophagien, nausées, paresthésie buccale, dyspepsie, douleur abdominale haute, bouche sèche, glossodynie, trouble de la langue, herpès buccal | Douleur abdominale, distension abdominale, dysphagie, gastrite érosive, ulcère gastrique, œdème de la lèvre, douleur gingivale | |
Affection de la peau et du tissu sous-cutané | Rash, urticaire | ||
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Fatigue | Sensation de corps étranger | |
Investigations | Diminution du cortisol sanguin | Ostéocalcine diminuée, poids augmenté |
Les effets indésirables suivants, connus pour être associés à la classe thérapeutique (corticoïdes, budésonide), pourraient également survenir avec Jorveza (fréquence indéterminée).
Classe de systèmes d'organes MedDRA | Effets indésirables |
Affections du système immunitaire | Augmentation du risque d'infection |
Affections endocriniennes | Syndrome de Cushing, suppression surrénalienne, retard de croissance chez l'enfant |
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Hypokaliémie, hyperglycémie |
Affections psychiatriques | Dépression, irritabilité, euphorie, hyperactivité psychomotrice, agressivité |
Affections du système nerveux | Hypertension intracrânienne idiopathique, dont œdème papillaire chez l'adolescent |
Affections oculaires | Glaucome, cataracte (dont cataracte sous-capsulaire), vision floue, choriorétinopathie séreuse centrale (CRSC) (voir également rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi) |
Affections vasculaires | Augmentation du risque de thrombose, vascularite (syndrome de sevrage après traitement prolongé) |
Affections gastro-intestinales | Ulcère duodénal, pancréatite, constipation |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Exanthème allergique, pétéchies, retard de cicatrisation, dermatite de contact, ecchymoses |
Affections musculo-squelettiques et systémiques | Douleurs musculaires et articulaires, faiblesse et contractions musculaires, ostéoporose, ostéonécrose |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Malaise |
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration - Agence nationale de sécurité du médicament et des produits santé (ANSM) et réseau des centres régionaux de Pharmacovigilance - site internet : www.signalement.sante.gouv.fr.
La
varicelle, le zona et la rougeole peuvent s'aggraver chez les patients
traités par des glucocorticoïdes. Le statut vaccinal des patients
n'ayant pas contracté ces maladies auparavant doit être contrôlé et une
prudence particulière est requise afin d'éviter toute exposition.
Interférence avec les tests sérologiques :
La fonction surrénale pouvant être supprimée durant le traitement par
budésonide, les résultats des tests de stimulation à l'ACTH pour le
diagnostic d'une insuffisance surrénale pourraient être faussés
(valeurs basses).
Mode d'administration :
Prenez le comprimé orodispersible immédiatement après l'avoir retiré de la plaquette.
Prenez le comprimé orodispersible après un repas.
Placez le comprimé orodispersible sur le bout de votre langue et fermez
la bouche. Pressez-le légèrement contre votre palais avec votre langue
jusqu'à ce qu'il se désagrège complètement (cela prend en règle
générale au moins deux minutes, parfois jusqu'à 20 minutes). Avalez la
substance dissoute désagrégée avec votre salive petit à petit, au fur
et à mesure que le comprimé orodispersible se désagrège.
NE prenez PAS de liquide avec le comprimé orodispersible.
Ne mâchez pas et n'avalez pas le comprimé orodispersible avant qu'il se soit désagrégé.
Attendez au moins 30 minutes après avoir pris le comprimé
orodispersible avant de manger, de boire, de vous laver les dents ou de
vous rincer la bouche. N'utilisez pas de solutions buvables, de
pulvérisations ou de comprimés à mâcher pendant au moins 30 minutes
avant et après l'administration du comprimé orodispersible. Cela
permettra à votre médicament d'agir correctement.
ARRETER
LE TRAITEMENT ET CONTACTER IMMEDIATEMENT LE MEDECIN en cas de
gonflement du visage, en particulier dans la région de la bouche
(lèvres, langue ou gorge), et/ou de difficultés à respirer ou à avaler.
CONTACTER LE MEDECIN en cas de :
- Vision floue ou d'autres problèmes de vision.
- Points blancs dans la bouche, la gorge, ou de suspicion d'une quelconque infection pendant le traitement.
EVITER tout contact avec des personnes atteintes de varicelle ou de zona si l'on n'a jamais eu ces infections.
CONSULTER IMMEDIATEMENT LE MEDECIN en cas de contact avec une personne atteinte de varicelle ou de zona.
INFORMER LE MEDECIN de la prise de ce traitement :
- Si une opération est prévue.
- En cas de test de la fonction surrénalienne.
Si une vaccination est prévue, EN PARLER d'abord au médecin.
NE PAS BOIRE de jus de pamplemousse pendant le traitement.
SPORTIF: substance dopante.
Mode
d'administration :
Prenez le comprimé orodispersible immédiatement après l'avoir retiré de la plaquette.
Prenez le comprimé orodispersible après un repas.
Placez le comprimé orodispersible sur le bout de votre langue et fermez
la bouche. Pressez-le légèrement contre votre palais avec votre langue
jusqu'à ce qu'il se désagrège complètement (cela prend en règle
générale au moins deux minutes, parfois jusqu'à 20 minutes). Avalez la
substance dissoute désagrégée avec votre salive petit à petit, au fur
et à mesure que le comprimé orodispersible se désagrège.
NE prenez PAS de liquide avec le comprimé orodispersible.
Ne mâchez pas et n'avalez pas le comprimé orodispersible avant qu'il se soit désagrégé.
Attendez au moins 30 minutes après avoir pris le comprimé
orodispersible avant de manger, de boire, de vous laver les dents ou de
vous rincer la bouche. N'utilisez pas de solutions buvables, de
pulvérisations ou de comprimés à mâcher pendant au moins 30 minutes
avant et après l'administration du comprimé orodispersible. Cela
permettra à votre médicament d'agir correctement.
Grossesse
L'administration
de ce médicament pendant la grossesse est à éviter, sauf en cas de
nécessité absolue d'administrer un traitement par Jorveza. Peu de
données sont disponibles sur l'issue des grossesses après une
administration orale de budésonide chez la femme. Même si les données
concernant l'utilisation du budésonide inhalé au cours d'un grand
nombre de grossesses n'ont pas mis en évidence d'effets indésirables,
la concentration plasmatique maximale de budésonide devrait être plus
élevée lors du traitement par Jorveza par rapport au budésonide inhalé.
Chez l'animal gravide, le budésonide, comme d'autres glucocorticoïdes,
est à l'origine d'anomalies du développement fœtal (voir rubrique Données de sécurité préclinique). La pertinence de ces résultats n'a pas été confirmée chez l'Homme.
Allaitement
Le budésonide est excrété dans le lait maternel (les données relatives à l'excrétion après une administration par inhalation sont disponibles). Cependant, on prévoit uniquement des effets mineurs sur l'enfant allaité après la prise orale de Jorveza aux doses thérapeutiques indiquées. Une décision doit être prise soit d'interrompre l'allaitement, soit d'interrompre/de s'abstenir du traitement avec Jorveza en prenant en compte le bénéfice de l'allaitement pour l'enfant au regard du bénéfice du traitement pour la femme.
Fertilité
Il n'existe pas de données sur l'effet du budésonide sur la fertilité humaine. Dans les études effectuées chez l'animal, la fertilité n'était pas affectée après le traitement par budésonide (voir rubrique Données de sécurité préclinique).
Inhibiteurs du CYP3A4
L'administration concomitante d'inhibiteurs puissants du CYP3A, tels que kétoconazole, ritonavir, itraconazole, lclarithromycine, cobicistat et le jus de pamplemousse, pourrait entraîner une augmentation importante de la concentration plasmatique du budésonide et devrait augmenter le risque d'effets secondaires systémiques. Par conséquent, leur utilisation concomitante doit être évitée, sauf si les bénéfices sont supérieurs au risque accru d'effets secondaires systémiques des corticostéroïdes ; dans ce cas, les patients doivent être surveillés en vue de détecter les éventuels effets secondaires systémiques des corticostéroïdes.
L’administration concomitante de 200 mg de kétoconazole une fois par jour par voie orale augmente d'environ six fois les concentrations plasmatiques du budésonide (3 mg en dose unique). Lorsque le kétoconazole est administré environ 12 heures après le budésonide, les concentrations plasmatiques du budésonide augmentent d'un facteur 3 environ.
Œstrogènes et contraceptifs oraux
Des concentrations plasmatiques élevées et des effets plus marqués des glucocorticoïdes ont été observés chez les femmes recevant également des œstrogènes ou des contraceptifs oraux. Ce type d'effet n'a pas été observé lors de la prise concomitante de budésonide et d'associations de contraceptifs oraux à faible dose.
Glycosides cardiaques
L'action du glycoside peut être renforcée en cas de carence en potassium, laquelle est connue pour être un effet indésirable potentiel des glucocorticoïdes.
Salidiurétiques
L'utilisation concomitante de glucocorticoïdes peut conduire à une augmentation de l'excrétion du potassium et une hypokaliémie aggravée.
Le traitement par ce médicament doit être instauré par un gastro-entérologue ou par un médecin expérimenté en matière de diagnostic et de traitement de l'œsophagite à éosinophiles.
Posologie
Induction de la rémission
La dose journalière recommandée est de 2 mg de budésonide, soit un comprimé de 1 mg le matin et un comprimé de 1 mg le soir.
Le traitement d'induction dure généralement 6 semaines. Pour les patients qui ne répondent pas convenablement au cours des 6 semaines, la durée du traitement peut être prolongée jusqu'à 12 semaines.
Entretien de la rémission
La
dose journalière recommandée est de 1 mg de budésonide, soit un
comprimé de 0,5 mg le matin et un comprimé de 0,5 mg le soir, ou de 2
mg de budésonide, soit un comprimé de 1 mg le matin et un comprimé de 1
mg le soir, selon les besoins cliniques du patient.
Une dose d'entretien de 1 mg de budésonide deux fois par jour est
recommandée pour les patients présentant une maladie ancienne et/ou une
inflammation de l'œsophage fortement étendue au stade aigu de la
maladie, voir également rubrique Propriétés pharmacodynamiques.
La durée du traitement d'entretien est déterminée par le médecin prescripteur.
Populations particulières
Insuffisance rénale
Aucune donné n'est actuellement disponible concernant les patients
atteints d'insuffisance rénale. Le budésonide n'étant pas excrété par
les reins, les patients atteints d'insuffisance rénale légère à modérée
peuvent être traités, avec précaution, aux mêmes doses que les patients
ne présentant pas d'insuffisance rénale. L'utilisation du budésonide
n'est pas recommandée chez les patients atteints d'insuffisance rénale
sévère.
Insuffisance hépatique
Lorsque les patients atteints d'insuffisance hépatique ont été traités
par d'autres médicaments contenant du budésonide, les taux de
budésonide ont été accrus. Cependant, aucune étude systématique n'a été
réalisée pour évaluer les différents niveaux d'insuffisance hépatique.
Les patients atteints d'insuffisance hépatique ne doivent pas être
traités (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Propriétés pharmacocinétiques).
Population pédiatrique
La sécurité et l'efficacité de Jorveza chez les enfants et les
adolescents âgés de moins de 18 ans n'ont pas été établies. Aucune
donnée n'est disponible.
Mode d'administration
Voie orale.
Le comprimé orodispersible doit être pris immédiatement après avoir été retiré de la plaquette.
Le comprimé orodispersible doit être pris après un repas.
Il doit être placé sur le bout de la langue et légèrement pressé contre
le palais où il se désagrègera. Cela prendra en règle générale au moins
deux minutes, mais cela peut aller jusqu'à 20 minutes. Le processus
effervescent du comprimé débute dès que Jorveza entre en contact avec
la salive et stimule la production de salive supplémentaire. La salive
chargée de budésonide doit être avalée petit à petit, pendant que le
comprimé orodispersible se désagrège. Le comprimé orodispersible ne
doit pas être pris avec un liquide ou de la nourriture.
Il faut ensuite attendre au moins 30 minutes avant de manger ou boire, ou se laver les dents. De la même façon, les solutions buvables, pulvérisations ou comprimés à mâcher doivent être pris au moins 30 minutes avant ou après l'administration de Jorveza.
Le comprimé orodispersible ne doit être ni mâché ni avalé avant d'avoir été dissous. Ces mesures permettent d'assurer une exposition optimale de la muqueuse œsophagienne à la substance active grâce aux propriétés adhérentes des mucines contenues dans la salive.
Durée de conservation :
2 ans
Précautions particulières de conservation :
À conserver à une température ne dépassant pas 25 °C. À conserver dans l'emballage d'origine, à l'abri de la lumière et de l'humidité.
Sans objet.
En cas de surdosage de courte durée, aucun traitement médical n'est requis en urgence. Il n'existe aucun antidote spécifique. La prise en charge consistera ensuite en un traitement symptomatique et des mesures de soutien.
Classe pharmacothérapeutique : antidiarrhéiques, anti-inflammatoires/anti-infectieux intestinaux, corticoïdes à usage local, Code ATC : A07EA06.
Mécanisme d'action
Le budésonide est un glucocorticoïde non halogéné qui agit principalement en tant qu'anti-inflammatoire en se fixant aux récepteurs des glucocorticoïdes. Dans le cadre du traitement de l'OE avec Jorveza, le budésonide inhibe la sécrétion, stimulée par les antigènes, de nombreuses molécules de signalisation pro-inflammatoire, telles que la lymphopoïétine stromale thymique, l'interleukine 13 et l'éotaxine 3, dans l'épithélium œsophagien, entraînant une réduction significative des infiltrats inflammatoires d'éosinophiles dans l'œsophage.
Efficacité et sécurité cliniques
Dans une étude clinique de phase III randomisée, contrôlée contre placebo et menée en double aveugle (BUL-1/EEA) ayant inclus 88 patients adultes avec une OE active (rapport de randomisation de 2:1), l'administration deux fois par jour pendant 6 semaines de 1 mg de budésonide sous la forme d'un comprimé orodispersible a entraîné une rémission clinico-pathologique (définie à la fois par un maximum d'éosinophiles < 16/mm2 sous un champ à fort grossissement dans les biopsies œsophagiennes et par l'absence de symptômes de dysphagie ou de douleur à la déglutition, ou bien seulement des symptômes limités) chez 34 des 59 patients ayant reçu le budésonide (57,6 %) contre 0 patient/29 (0 %) du groupe placebo. L'étude d'extension en ouvert du traitement par 1 mg de budésonide sous la forme d'un comprimé orodispersible deux fois par jour pendant 6 semaines supplémentaires chez les patients n'ayant pas présenté de rémission durant la phase en double aveugle a permis d'augmenter le taux de patients en rémission clinico-pathologique jusqu'à 84,7 %.
Dans
une étude clinique de phase III randomisée, contrôlée par placebo et
menée en double aveugle (BUL-2/EER) ayant inclus 204 patients adultes
avec une OE en rémission clinico-pathologique, les patients ont été
randomisés pour recevoir un traitement par 0,5 mg de budésonide deux
fois par jour (2x/j), 1 mg de budésonide 2x/j ou un placebo (tous trois
administrés sous la forme de comprimés orodispersibles) pendant 48
semaines. Le critère d'évaluation principal était le taux de patients
exempts d'échec thérapeutique, défini comme une récidive clinique
(sévérité de la dysphagie ou de la douleur à la déglutition ≥ 4 points
sur une échelle d'évaluation numérique graduée de 0 à 10,
respectivement) et/ou une récidive histologique (pic de ≥ 48
éosinophiles/mm2
sous un champ à fort grossissement) et/ou un impact sur l'alimentation
nécessitant une intervention endoscopique et/ou le besoin d'une
dilatation endoscopique et/ou la sortie prématurée de l'étude, quelle
qu'en soit la raison. Un nombre significativement plus important de
patients du groupe recevant 0,5 mg 2x/j (73,5 %) et du groupe recevant
1 mg 2x/j (75,0 %) étaient exempts d'échec thérapeutique à la Semaine
48 par comparaison au groupe placebo (4,4 %).
Le critère d'évaluation secondaire le plus strict, la « rémission
profonde de la maladie », défini par une rémission clinique,
endoscopique et histologique profonde a mis en évidence une efficacité
cliniquement pertinente plus importante dans le groupe recevant 1 mg
2x/j (52,9 %) que dans le groupe recevant 0,5 mg 2x/j (39,7 %),
indiquant qu'une dose plus élevée de budésonide était préférable pour
atteindre et maintenir une rémission profonde de la maladie.
La période en double aveugle a été suivie d'une période de traitement
en ouvert facultative de 96 semaines à la dose recommandée de 0,5 mg de
budésonide 2x/j ou à une dose pouvant aller jusqu'à 1 mg de budésonide
2x/j. Chez plus de 80 % des patients, un maintien de la rémission
clinique (défini par un score hebdomadaire ≤ 20 au questionnaire
d'auto-évaluation Eosinophilic Esophagitis Activity Index) a été
observé tout au long de la période de 96 semaines, et un impact sur
l'alimentation a été constaté chez seulement 2 patients sur 166 (1,2
%). Par ailleurs, la rémission histologique profonde (0 éosinophile/mm2
sous un champ à fort grossissement pour toutes les biopsies) s'est
maintenue chez 40 patients sur 49 (81,6 %) entre l'inclusion dans
l'étude BUL-2/EER et la fin de la période de traitement en ouvert de 96
semaines. Aucune perte d'efficacité n'a été observée sur une période
allant jusqu'à 3 ans (à savoir la période de traitement d'entretien par
Jorveza en double aveugle de 48 semaines suivie de la période de
traitement en ouvert de 96 semaines).
Pour les informations concernant les effets indésirables observés, voir rubrique Effets indésirables.
Absorption
Après l'administration de Jorveza, le budésonide est rapidement absorbé. Les données pharmacocinétiques obtenues après administration de doses uniques de 1 mg de budésonide chez des sujets sains à jeun dans deux études différentes montrent un temps de latence médian de 0,17 heure (intervalle : 0,00 heure - 0,52 heure) et un temps médian pour obtenir la concentration plasmatique maximale de 1,00 heure - 1,22 heure (intervalle : 0,50 heure - 2 heures). La concentration plasmatique maximale moyenne était de 0,44 ng/mL - 0,49 ng/mL (intervalle : 0,18 ng/mL - 1,05 ng/mL) et l'aire sous la courbe de la concentration plasmatique en fonction du temps (ASC0-∞) était de 1,50 h*ng/mL - 2,23 h*ng/mL (intervalle : 0,81 h*ng/mL - 5,14 h*ng/mL).
Des données pharmacocinétiques obtenues après l'administration d'une dose unique chez des patients atteints d'OE à jeun sont disponibles pour le budésonide à 4 mg : le temps de latence médian était de 0,00 heure (intervalle : 0,00 - 0,17), le temps médian pour obtenir la concentration plasmatique maximale était de 1,00 heure (intervalle : 0,67 - 2,00 heures) ; la concentration plasmatique maximale était de 2,56 ± 1,36 ng/mL et l'ASC0-12 de 8,96 ± 4,21 h*ng/mL.
Les patients ont présenté une augmentation de 35 % des concentrations plasmatiques maximales et une augmentation de 60 % de l'ASC0-12 par comparaison avec les sujets sains.
La proportionnalité de l'exposition systémique (Cmax et ASC) en fonction de la dose a été démontrée, des comprimés orodispersibles à 0,5 mg aux comprimés orodispersibles à 1 mg.
Distribution
Le volume apparent de distribution après administration orale de 1 mg de budésonide chez les sujets sains était de 35,52 ± 14,94 L/kg et il était de 42,46 ± 23,90 L/kg après administration de 4 mg de budésonide chez les patients atteints d'OE. La liaison aux protéines plasmatiques est d'environ 85-90 %.
Biotransformation
Le métabolisme du budésonide est diminué chez les patients atteints d'OE par rapport aux sujets sains, ce qui entraîne une augmentation des concentrations plasmatiques du budésonide.
Le budésonide est fortement métabolisé par le CYP3A4 dans la muqueuse de l'intestin grêle et dans le foie sous forme de métabolites dont l'activité glucocorticoïde est faible. L'activité glucocorticoïde des principaux métabolites, le 6β-hydroxybudésonide et la 16α-hydroxyprednisolone, représente moins de 1 % de celle du budésonide. Le CYP3A5 n'intervient pas de façon significative dans le métabolisme du budésonide.
Élimination
La demi-vie d'élimination médiane est de 2 à 3 heures chez les sujets sains (recevant 1 mg de budésonide) et de 4 à 5 heures chez les patients atteints d'OE (recevant 4 mg de budésonide). La clairance du budésonide est d'environ 13 à 15 L/h/kg chez les sujets sains et de 6,54 ± 4,4 L/h/kg chez les patients atteints d'OE. Le budésonide n'est pas éliminé par voie rénale, ou uniquement en quantités insignifiantes. Il n'a pas été détecté de budésonide dans les urines, uniquement des métabolites du budésonide.
Insuffisance hépatique
Une proportion notable du budésonide est métabolisée dans le foie par le CYP3A4. L'exposition systémique au budésonide augmente considérablement chez les patients atteints d'insuffisance hépatique sévère. Aucune étude n'a été réalisée avec Jorveza chez les patients présentant une insuffisance hépatique.
Jorveza n'a aucun effet ou un effet négligeable sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.
Les données précliniques fournies par les études de toxicité aiguë, subchronique et chronique menées sur le budésonide ont révélé des atrophies du thymus et du cortex surrénalien et une baisse particulièrement des lymphocytes.
Le budésonide n'a pas eu d'effet mutagène dans un certain nombre d'essais in vitro et in vivo.
Une légère élévation du nombre de foyers hépatiques basophiles a été observée lors d'études chroniques chez le rat avec le budésonide. Des études de carcinogénicité ont révélé une plus grande incidence de néoplasmes hépatocellulaires primaires, d'astrocytomes (chez les rats mâles) et de tumeurs mammaires (chez les rats femelles). Ces tumeurs sont probablement dues à l'action sur les récepteurs stéroïdiens spécifiques, à l'augmentation de la charge métabolique et aux effets anaboliques au niveau hépatique. Ces effets sont également connus avec d'autres glucocorticoïdes lors d'études menées sur le rat, et représentent donc un effet de classe chez cette espèce.
Le budésonide n'a eu aucun effet sur la fertilité chez le rat. Chez l'animal gravide, le budésonide, comme d'autres glucocorticoïdes, a provoqué des morts fœtales et des anomalies du développement fœtal (diminution de la taille des portées, retard de croissance intra-utérine des fœtus et anomalies squelettiques). Il a été signalé que certains glucocorticoïdes provoquent des fentes palatines chez l'animal. Cependant, la pertinence clinique de ces observations n'a pas été établie chez l'homme (voir rubrique Fertilité, grossesse et allaitement).
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
Liste
I.
Prescription
initiale annuelle réservée aux spécialistes en hépato-gatro-entérologie.
Renouvellement non restreint.
Remboursement en fonction de l'indication (JO du 12/04/2022) :
La seule indication thérapeutique ouvrant droit à la prise en charge ou au remboursement par l’assurance
maladie est :
– traitement de l’œsophagite à éosinophiles (OeE) chez les adultes (âgés de plus de 18 ans) uniquement chez les
patients non répondeurs aux IPP.
Comprimé orodispersible
Comprimés orodispersibles blancs, ronds, biplans, de 7,1 mm de diamètre et 2,2 mm d'épaisseur.
Plaquettes en Aluminium/Aluminium.
Présentation de 90 comprimés orodispersibles.
Chaque comprimé orodispersible contient 1 mg de budésonide.
Excipient à effet notoire
Chaque comprimé orodispersible à 1 mg contient 26 mg de sodium.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique Liste des excipients.
Citrate acide de sodium
Docusate sodique
Macrogol (6000)
Stéarate de magnésium
Mannitol (E421)
Citrate monosodique anhydre
Povidone (K25)
Bicarbonate de sodium
Sucralose