REMSIMA 120 mg, solution injectable en seringue préremplie, boîte de 2 seringues préremplies ( protection de l'aiguille) de 1 mL
Dernière révision : 05/03/2025
Taux de TVA : 2.1%
Prix de vente : 341,23 €
Taux remboursement SS : 65%
Base remboursement SS : 341,23 €
Laboratoire exploitant : CELLTRION HEALTH FRANCE
Polyarthrite rhumatoïde
Remsima, en association avec le méthotrexate, est indiqué pour la réduction des signes et symptômes mais aussi l'amélioration des capacités fonctionnelles chez :
- les patients adultes ayant une maladie active lorsque la réponse aux traitements de fond antirhumatismaux (DMARDs), dont le méthotrexate, a été inappropriée.
- les patients adultes ayant une maladie active, sévère et évolutive, non traitée auparavant par le méthotrexate ni les autres DMARDs.
Dans ces populations de patients, un ralentissement de la destruction articulaire, mesuré par radiographie, a été démontré (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
Maladie de Crohn
Remsima est indiqué dans :
- le traitement de la
maladie de Crohn active, modérée à sévère, chez les patients adultes qui n'ont
pas répondu malgré un traitement approprié et bien conduit par un corticoïde
et/ou un immunosuppresseur ; ou chez lesquels ce traitement est contre-indiqué
ou mal toléré.
- le traitement de la maladie de Crohn active fistulisée, chez les patients adultes qui n'ont pas répondu malgré un traitement conventionnel approprié et bien conduit (comprenant antibiotiques, drainage et thérapie immunosuppressive).
Rectocolite hémorragique
Remsima est indiqué dans le traitement de la rectocolite hémorragique active, modérée à sévère chez les patients adultes qui n'ont pas répondu de manière adéquate à un traitement conventionnel comprenant les corticoïdes et la 6-mercaptopurine (6-MP) ou l'azathioprine (AZA), ou chez lesquels ce traitement est mal toléré ou contre-indiqué.
Spondylarthrite ankylosante
Remsima est indiqué dans le traitement de la spondylarthrite ankylosante active, sévère, chez les adultes qui n'ont pas répondu de manière adéquate à un traitement conventionnel.
Rhumatisme psoriasique
Remsima est indiqué dans le traitement du rhumatisme
psoriasique actif et évolutif chez les patients adultes quand la réponse à un
précédent traitement avec les DMARDs a été inadéquate.
Remsima doit être administré :
- en association avec le méthotrexate
- ou seul chez les patients qui ont montré une intolérance au méthotrexate ou chez lesquels le méthotrexate est contre-indiqué.
Il a été démontré que l'infliximab améliorait la fonction physique chez les patients atteints de rhumatisme psoriasique, et ralentissait l'évolution de l'arthrite périphérique à la radiographie chez les patients présentant des formes polyarticulaires symétriques de la maladie (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
Psoriasis
Remsima est indiqué dans le traitement du psoriasis en plaques modéré à sévère des patients adultes en cas d'échec, ou de contre-indication, ou d'intolérance aux autres traitements systémiques y compris la ciclosporine, le méthotrexate ou le psoralène plus ultraviolets A (puvathérapie) (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
Hypersensibilité à la substance active, aux autres protéines murines ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Liste des excipients.
Patients atteints de tuberculose ou d'autres infections sévères telles que sepsis, abcès et infections opportunistes (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Patients atteints d'insuffisance cardiaque modérée ou sévère (de classe III/IV dans la classification NYHA) (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Effets indésirables).
Traçabilité
Afin d'améliorer la traçabilité des médicaments biologiques, le nom et le numéro de lot du produit administré doivent être clairement enregistrés.
Réaction systémique à l'injection/réaction localisée au niveau du site d'injection/hypersensibilité
L'infliximab a été associé à des réactions systémiques à l'injection, des chocs anaphylactiques et des réactions d'hypersensibilité retardée (voir rubrique Effets indésirables).
Des réactions aiguës dont des réactions anaphylactiques peuvent survenir au moment (dès les premières secondes) de la perfusion ou au cours des quelques heures suivant l'administration de l'infliximab. Lorsque ces réactions aiguës surviennent, un traitement médical doit être immédiatement recherché. C'est pourquoi, les premières administrations intraveineuses doivent avoir lieu là où un équipement d'urgence, tel qu'adrénaline, antihistaminiques, corticoïdes et assistance respiratoire, est immédiatement disponible. Les patients peuvent être préalablement traités avec, par exemple, un antihistaminique, de l'hydrocortisone et/ou du paracétamol afin de prévenir la survenue d'effets indésirables légers et transitoires.
Les réactions localisées au niveau du site d'injection, principalement légères à modérées, comprennent les réactions suivantes limitées au site d'injection : érythème, douleur, prurit, gonflement, induration, ecchymose, hématome, œdème, froideur, paresthésie, hémorragie, irritation, éruption cutanée, ulcère, urticaire, vésicules au site d'administration ou formation de croûte ont été signalés comme étant associés au traitement sous-cutané par infliximab. La plupart de ces réactions peuvent survenir immédiatement ou dans les 24 heures qui suivent l'injection sous-cutanée. La plupart de ces réactions ont disparu spontanément, sans traitement.
Des anticorps anti-infliximab peuvent se développer et ont été associés à une augmentation de la fréquence des réactions liées à la perfusion en cas d'administration par perfusion intraveineuse. Une faible proportion de ces réactions liées à la perfusion était de graves réactions allergiques. Une relation entre le développement d'anticorps anti-infliximab et la diminution de la durée de réponse a été également observée avec l'infliximab administré par voie intraveineuse. L'administration concomitante d'immunosuppresseurs a été associée à une plus faible incidence des anticorps antiinfliximab et, en cas d'administration intraveineuse de l'infliximab, à une réduction de la fréquence des réactions liées à la perfusion. L'effet d'une thérapie concomitante avec les immunosuppresseurs était plus marqué chez les patients traités à la demande que chez les patients sous traitement d'entretien. Les patients qui arrêtent les immunosuppresseurs avant ou pendant le traitement par l'infliximab ont un risque plus élevé de développer ces anticorps. Les anticorps anti-infliximab ne peuvent pas toujours être détectés par une prise de sang. Si des réactions graves surviennent, un traitement symptomatique doit être donné et l'infliximab ne doit pas être ré-administré (voir rubrique Effets indésirables).
Lors des études cliniques, des réactions d'hypersensibilité retardée ont été rapportées. Les données disponibles suggèrent un risque accru d'hypersensibilité retardée avec un allongement de l'intervalle sans infliximab. Les patients doivent être informés de la nécessité de demander immédiatement un avis médical en cas de survenue de tout effet indésirable retardé (voir rubrique Effets indésirables). Si après une longue période sans traitement par infliximab, des patients sont retraités, ils doivent être étroitement surveillés vis-à-vis des signes et symptômes d'une réaction d'hypersensibilité retardée.
Infections
Les patients doivent faire l'objet d'une surveillance attentive au regard des infections y compris la tuberculose avant, pendant et après le traitement par infliximab. L'élimination de l'infliximab pouvant prendre jusqu'à 6 mois, la surveillance doit être maintenue pendant toute cette période. L'infliximab ne doit pas être ré-administré si le patient développe une infection sévère ou un sepsis.
Des précautions doivent être prises lorsque l'utilisation d'infliximab est envisagée chez les patients ayant une infection chronique ou des antécédents d'infections récurrentes, y compris en cas de traitement immunosuppresseur concomitant. Les patients doivent être avertis du risque infectieux et éviter l'exposition à tout facteur de risque potentiel d'infection.
Le facteur alpha de nécrose tumorale (TNFα) médie l'inflammation et module les réponses immunitaires à médiation cellulaire. Les données expérimentales montrent que le TNFα est essentiel pour lutter contre les infections intracellulaires. L'expérience clinique a montré que les défenses de l'hôte contre l'infection sont altérées chez certains patients traités par infliximab.
Il doit être souligné que la suppression du TNFα peut masquer les symptômes d'une infection, tels que la fièvre. Une reconnaissance précoce de tableaux cliniques atypiques d'infections graves et de tableaux cliniques typiques d'infections rares et inhabituelles est importante dans le but de réduire les délais dans le diagnostic et le traitement.
Les patients traités par anti-TNF sont plus exposés à des infections sévères.
Tuberculose, infections bactériennes, y compris sepsis et pneumonie, infections fongiques invasives, virales et autres infections opportunistes ont été observées chez des patients traités par infliximab. Certaines de ces infections ont eu une issue fatale ; les infections opportunistes les plus fréquemment rapportées avec un taux de mortalité > 5 % comprennent la pneumocystose, la candidose, la listériose et l'aspergillose.
Les patients qui développent une nouvelle infection au cours d'un traitement par infliximab doivent être étroitement surveillés et bénéficier d'un diagnostic complet. L'administration d'infliximab doit être arrêtée si un patient développe une nouvelle infection grave ou un sepsis, et un traitement antimicrobien ou antifongique approprié doit être instauré jusqu'à ce que l'infection soit contrôlée.
Tuberculose
Des cas de tuberculose active ont été rapportés chez des patients recevant de l'infliximab. Il doit être noté que dans la majorité de ces cas, la tuberculose était extra-pulmonaire, se présentant soit comme une maladie locale soit comme une maladie disséminée.
Avant de débuter un traitement par infliximab, une tuberculose active ou inactive (« latente ») doit être recherchée chez tous les patients. Cette recherche doit comprendre un entretien médical détaillé précisant les antécédents personnels de tuberculose, d'éventuels contacts antérieurs avec un patient tuberculeux et les traitements immunosuppresseurs anciens et/ou en cours. Des tests appropriés (par exemple intradermo-réaction à la tuberculine, radiographie pulmonaire et/ou test de détection de l'interféron-gamma), devront être réalisés chez tous les patients (sans préjuger d'éventuelles recommandations locales). Il est recommandé de consigner les dates de ces examens sur la carte de rappel patient. Il est rappelé aux prescripteurs qu'une intradermo-réaction peut s'avérer faussement négative, surtout chez un patient sévèrement malade ou immunodéprimé.
Si une tuberculose active est diagnostiquée, le traitement par infliximab ne doit pas être instauré (voir rubrique Contre-indications).
En cas de suspicion de tuberculose latente, il est conseillé de consulter un médecin spécialisé dans le traitement de la tuberculose. Dans tous les cas décrits ci-dessous, le rapport bénéfice/risque du traitement par infliximab doit être soigneusement évalué.
Si une tuberculose inactive (« latente ») est diagnostiquée, un traitement antituberculeux adapté à une tuberculose latente doit être démarré avec un antituberculeux avant d'instaurer un traitement par infliximab, en accord avec les recommandations nationales.
Chez les patients qui présentent des facteurs de risque multiples ou significatifs pour la tuberculose et dont le test pour la tuberculose latente est négatif, un traitement antituberculeux doit être envisagé avant d'instaurer un traitement par infliximab.
La prise d'un traitement antituberculeux doit également être envisagée avant d'instaurer un traitement par infliximab chez les patients ayant des antécédents de tuberculose latente ou active pour qui le bon déroulement du traitement ne peut pas être confirmé.
Des cas de tuberculose active ont été rapportés chez des patients traités par infliximab pendant et après un traitement pour une tuberculose latente.
Tous les patients doivent être informés de la nécessité de consulter un médecin si des signes ou des symptômes évoquant une tuberculose (par exemple, toux persistante, asthénie/perte de poids, fébricule) apparaissent pendant ou après le traitement par infliximab.
Infections fongiques invasives
Chez les patients traités par infliximab, une infection fongique invasive telle qu'aspergillose, candidose, pneumocystose, histoplasmose, coccidioïdomycose ou blastomycose doit être suspectée s'ils développent une maladie systémique grave, et un médecin spécialisé dans le diagnostic et le traitement des infections fongiques invasives devra être consulté précocement lors de l'auscultation de ces patients.
Les infections fongiques invasives peuvent se présenter sous une forme disséminée plutôt qu'une forme locale, et le test antigène-anticorps peut être négatif chez certains patients présentant une infection active. Un traitement antifongique empirique approprié devra être considéré dès lors que les tests diagnostiques sont en cours de réalisation, en tenant compte à la fois du risque d'une infection fongique sévère et du traitement antifongique.
Pour les patients qui ont séjourné ou voyagé dans des régions endémiques pour les infections fongiques invasives telles qu'histoplasmose, coccidioïdomycose ou blastomycose, le rapport bénéfice/risque du traitement par infliximab doit être soigneusement considéré avant son initiation.
Maladie de
Crohn fistulisée
Le traitement par infliximab ne doit pas être instauré
chez les patients présentant une maladie de Crohn avec une fistule suppurative
en phase aiguë, avant que tout foyer infectieux, en particulier un abcès, n'ait
été éliminé (voir rubrique Contre-indications).
Réactivation d'une hépatite B (VHB)
Une réactivation d'hépatite B est survenue chez des patients ayant reçu un anti-TNF, y compris l'infliximab, et qui étaient porteurs chroniques de ce virus. Certains cas ont été fatals.
La recherche d'une infection par VHB doit être effectuée avant d'initier un traitement par infliximab. Pour les patients dont le test d'infection VHB est positif, il est recommandé de consulter un médecin spécialisé dans le traitement de l'hépatite B. Il faut surveiller étroitement les patients porteurs de VHB nécessitant un traitement par infliximab pour déceler les signes ou symptômes révélateurs d'une infection active de VHB tout au long du traitement par infliximab et plusieurs mois après la fin de celui-ci. Aucune donnée pertinente pour traiter les patients porteurs de VHB par un traitement antiviral conjointement avec un anti-TNF afin de prévenir une réactivation du VHB n'est disponible. Chez les patients qui développent une réactivation du VHB, le traitement par Remsima doit être interrompu et un traitement antiviral efficace avec un traitement supplétif approprié doit être instauré.
Atteintes hépatobiliaires
Des cas de jaunisse et d'hépatites non infectieuses, dont certaines ayant les caractéristiques d'une hépatite auto-immune, ont été observés depuis la commercialisation de l'infliximab. Des cas isolés d'insuffisance hépatique conduisant à une transplantation du foie ou au décès sont survenus. La preuve d'une atteinte hépatique doit être recherchée chez les patients ayant les symptômes ou les signes d'un dysfonctionnement hépatique. Si une jaunisse et/ou une élévation des ALAT ≥ 5 fois la limite normale supérieure se développe(nt), l'infliximab doit être arrêté, et une investigation plus approfondie des signes anormaux doit être menée.
Administration concomitante d'un agent inhibiteur du TNF-alpha et d'anakinra
Des infections sévères et des neutropénies ont été observées lors d'essais cliniques au cours desquels l'anakinra et un autre agent anti-TNFα, l'étanercept ont été administrés de façon concomitante, sans bénéfice clinique supplémentaire comparativement à l'étanercept administré seul. En raison de la nature des effets indésirables observés lors de l'association thérapeutique de l'anakinra et de l'étanercept, des toxicités similaires peuvent résulter de l'association entre l'anakinra avec un autre agent anti-TNFα. Par conséquent, l'association de l'infliximab et de l'anakinra n'est pas recommandée.
Administration concomitante d'un agent inhibiteur du TNFα et d'abatacept
Dans les études cliniques, l'administration concomitante d'anti-TNFα et d'abatacept a été associée à une augmentation du risque d'infections, y compris des infections graves, sans augmentation du bénéfice clinique, par rapport aux anti-TNF seuls. L'association de l'infliximab et de l'abatacept n'est pas recommandée.
Administration concomitante avec d'autres biothérapies
Les informations sont insuffisantes concernant l'utilisation concomitante d'infliximab avec d'autres biothérapies utilisées pour traiter les mêmes affections que l'infliximab. L'administration concomitante d'infliximab avec ces biothérapies n'est pas recommandée en raison de l'augmentation possible du risque d'infections, et d'autres interactions pharmacologiques potentielles.
Changement de traitements de fond antirhumatismaux (DMARD) biologiques
Des précautions doivent être prises lors du changement d'un agent biologique par un autre, et les patients doivent rester sous surveillance, puisque le risque d'effets indésirables, dont les infections, peut être augmenté.
Vaccinations
Il est recommandé que les patients aient si possible leurs vaccinations à jour conformément aux recommandations vaccinales en vigueur, avant d'instaurer un traitement par Remsima. Les patients sous infliximab peuvent recevoir plusieurs vaccins simultanément, excepté en ce qui concerne les vaccins vivants (voir rubriques Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions et Fertilité, grossesse et allaitement).
Dans un sous-groupe de l'étude ASPIRE de 90 patients adultes atteints de polyarthrite rhumatoïde, une proportion similaire de patients dans chaque groupe de traitement (méthotrexate plus: placebo [n=17], 3 mg/kg [n=27] ou 6 mg/kg d'infliximab [n=46]) a présenté une double augmentation du titre d'anticorps contre un vaccin antipneumococcique polyvalent, indiquant que l'infliximab n'interférait pas avec les réponses immunitaires humorales indépendantes des lymphocytes T. Cependant, des études publiées dans la littérature dans diverses indications (par exemple polyarthrite rhumatoïde, psoriasis, maladie de Crohn) suggèrent que les vaccins non vivants reçus pendant le traitement par anti-TNF, y compris l'infliximab, peuvent induire une réponse immunitaire plus faible que chez les patients ne recevant pas de traitement par anti-TNF.
Vaccins vivants et autres agents infectieux thérapeutiques
Chez les patients recevant un traitement par anti-TNF, des données limitées sont disponibles sur la réponse à la vaccination avec des vaccins vivants ou sur la transmission secondaire de l'infection par des vaccins vivants. L'utilisation de vaccins vivants peut entraîner des infections cliniques, y compris des infections disséminées. L'administration concomitante de vaccins vivants avec l'infliximab n'est pas recommandée.
Exposition du nourrisson in utero
Chez les nourrissons exposés in utero à l'infliximab, une issue fatale due à une infection disséminée par le bacille de Calmette-Guérin (BCG) a été rapportée suite à l'administration du vaccin BCG après la naissance. Un délai de douze mois après la naissance est recommandé avant l'administration de vaccins vivants chez les nourrissons exposés in utero à l'infliximab. Si les taux sériques d'infliximab chez le nourrisson sont indétectables ou si l'administration d'infliximab a été limitée au premier trimestre de la grossesse, l'administration d'un vaccin vivant pourrait être envisagée plus tôt s'il existe un réel bénéfice clinique pour le nourrisson (voir rubrique Fertilité, grossesse et allaitement).
Exposition du nourrisson via le lait maternel
L'administration d'un vaccin vivant à un nourrisson allaité lorsque la mère est traitée par l'infliximab n'est pas recommandée, sauf si les taux sériques d'infliximab chez le nourrisson sont indétectables (voir rubrique Fertilité, grossesse et allaitement).
Agents infectieux thérapeutiques
D'autres utilisations d'agents infectieux thérapeutiques tels que des bactéries vivantes atténuées (par exemple, l'instillation vésicale de BCG pour le traitement d'un cancer) pourraient entraîner des infections cliniques, y compris des infections disséminées. Il est recommandé de ne pas administrer d'agents infectieux thérapeutiques de façon concomitante avec l'infliximab.
Processus auto-immuns
La relative déficience du TNFα causée par la thérapie anti-TNF peut provoquer le début d'un processus auto-immun. Si des symptômes évocateurs d'un syndrome lupique « type lupus » se développent chez un patient à la suite du traitement par infliximab et si ce patient présente des anticorps anti-ADN double-brin, un nouveau traitement par infliximab ne doit pas être administré (voir rubrique Effets indésirables).
Atteintes neurologiques
L'utilisation d'agents inhibiteurs du TNF, y compris l'infliximab, a été associée à des cas de nouvelle poussée ou d'aggravation des symptômes cliniques et/ou des preuves radiographiques d'atteintes démyélinisantes centrales, y compris la sclérose en plaques, et d'atteintes démyélinisantes périphériques, y compris le syndrome de Guillain-Barré. Chez les patients présentant des antécédents ou des manifestations récentes d'atteintes démyélinisantes, le rapport bénéfice/risque d'un traitement par anti-TNF doit être soigneusement évalué avant d'instaurer un traitement par infliximab. L'arrêt de l'infliximab doit être envisagé si ces troubles se manifestent.
Tumeurs malignes et troubles lymphoprolifératifs
Dans les phases contrôlées des études cliniques menées avec les anti-TNF, il a été observé plus de cas de tumeurs, notamment des lymphomes, parmi les patients ayant reçu un anti-TNF, que chez les patients du groupe contrôle. Au cours des études cliniques de l'infliximab couvrant toutes les indications approuvées, l'incidence des lymphomes chez les patients traités par l'infliximab était plus élevée que celle attendue dans la population générale, mais la fréquence des lymphomes était rare. Après commercialisation, des cas de leucémie ont été rapportés chez des patients traités par anti-TNF. Il existe un risque accru de développer un lymphome ou une leucémie chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde de longue date, hautement active et inflammatoire, ce qui complique l'évaluation du risque.
Dans une étude clinique exploratoire évaluant l'utilisation de l'infliximab chez des patients atteints d'une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) modérée à sévère, plus de tumeurs malignes ont été rapportées chez les patients traités par l'infliximab que chez les patients du groupe contrôle. Tous les patients avaient des antécédents de tabagisme important. Des précautions doivent être prises chez les patients présentant un risque accru de tumeurs du fait d'un tabagisme important.
En l'état actuel des connaissances, un risque de développer des lymphomes ou d'autres tumeurs malignes chez les patients traités avec un agent anti-TNF ne peut être écarté (voir rubrique Effets indésirables). Des précautions doivent être prises quand un traitement avec un agent anti-TNF est envisagé chez des patients présentant des antécédents de tumeurs malignes ou lorsqu'on choisit de poursuivre le traitement chez des patients qui développent une tumeur.
Des précautions doivent aussi être prises chez les patients atteints de psoriasis et ayant des antécédents médicaux de thérapie immunosuppressive soutenue ou de traitement prolongé par puvathérapie.
Bien que l'administration sous-cutanée ne soit pas indiquée chez les enfants de moins de 18 ans, il est à noter que des tumeurs malignes, dont certaines mortelles, ont été rapportées après commercialisation chez des enfants, des adolescents et des jeunes adultes (jusqu'à 22 ans) traités par des agents anti-TNF (initiation du traitement ≤ 18 ans), tel que l'infliximab. Environ la moitié des cas étaient des lymphomes. Les autres cas correspondaient à un type différent de tumeurs malignes, incluant des tumeurs malignes rares habituellement associées à une immunosuppression. Le risque de développer des tumeurs malignes chez les patients traités par anti-TNF ne peut être exclu.
Depuis la commercialisation, des cas de lymphomes T hépatospléniques ont été rapportés chez des patients traités par des anti-TNF y compris l'infliximab. Ce type de lymphome T, de survenue rare, se caractérise par une évolution très agressive et une issue habituellement fatale. Presque tous les patients avaient reçu un traitement par AZA ou 6-MP en association ou juste avant la prise d'un anti-TNF. La grande majorité des cas rapportés avec l'infliximab est survenue chez des patients atteints de maladie de Crohn ou de rectocolite hémorragique et la plupart d'entre eux étaient des adolescents ou de jeunes adultes de sexe masculin. Le risque potentiel de l'association de l'AZA ou 6-MP avec l'infliximab doit être soigneusement considéré. Le risque de développer un lymphome T hépatosplénique chez les patients traités par infliximab ne peut pas être exclu (voir rubrique Effets indésirables).
Des mélanomes et des carcinomes à cellules de Merkel ont été rapportés chez les patients traités par des agents anti-TNF, dont l'infliximab (voir rubrique Effets indésirables). Des examens périodiques de la peau sont recommandés, en particulier pour les patients qui ont des facteurs de risque de cancer cutané.
Une étude de cohorte rétrospective basée sur la population générale et utilisant des données des registres nationaux Suédois a montré une augmentation de l'incidence des cancers du col de l'utérus chez les femmes atteintes de polyarthrite rhumatoïde traitées par infliximab comparées aux patientes naïves de produits biologiques ou à la population générale, y compris chez les femmes de plus de 60 ans. Un dépistage régulier doit être réalisé chez les femmes traitées par infliximab, y compris celles âgées de plus de 60 ans.
Tous les patients atteints de rectocolite hémorragique ayant un risque élevé de développer une dysplasie ou un carcinome colique (par exemple, les patients avec une rectocolite hémorragique de longue date ou une cholangite sclérosante primitive), ou ayant des antécédents de dysplasie ou de carcinome colique doivent être examinés régulièrement pour dépistage d'une dysplasie avant la mise sous traitement et au cours de l'évolution de leur maladie. Cette évaluation doit comprendre une coloscopie et des biopsies conformément aux recommandations locales. Les données actuelles n'indiquent pas que le traitement par l'infliximab a une influence sur le risque de développement des dysplasies ou d'un cancer du côlon.
Du fait qu'il n'a pas été établi qu'un traitement par l'infliximab augmentait le risque de développer un cancer chez les patients avec une dysplasie récemment diagnostiquée traités par l'infliximab, les risques et bénéfices de la poursuite de ce traitement devront être attentivement considérés par le médecin.
Insuffisance cardiaque
L'infliximab doit être utilisé avec précaution chez les patients atteints d'insuffisance cardiaque légère (classe I/II de la NYHA). Les patients doivent être étroitement surveillés et le traitement par infliximab ne doit pas être continué chez les patients qui développent de nouveaux symptômes ou une aggravation de leur insuffisance cardiaque (voir rubriques Contre-indications et Effets indésirables).
Réactions hématologiques
Des pancytopénies, des leucopénies, des neutropénies, et des thrombocytopénies ont été rapportées chez les patients recevant des agents anti-TNF, tel que l'infliximab. Tous les patients devront être informés de la nécessité de demander immédiatement un avis médical en cas de survenue de signes et de symptômes évoquant une dyscrasie sanguine (telle que fièvre persistante, ecchymoses, hémorragie, pâleur). L'arrêt du traitement par infliximab doit être considéré chez les patients présentant des anomalies hématologiques significatives confirmées.
Autres
L'expérience sur la sécurité d'emploi chez les patients sous infliximab ayant subi une intervention chirurgicale, y compris une arthroplastie, est limitée. La longue demi-vie de l'infliximab doit être prise en compte lorsqu'une intervention chirurgicale est prévue. Si un patient nécessite une intervention chirurgicale pendant son traitement par infliximab, il doit être étroitement surveillé vis-à-vis des infections, et des mesures appropriées doivent être prises.
Dans la maladie de Crohn, l'échec au traitement peut indiquer la présence de sténoses fibreuses fixes pouvant nécessiter un traitement chirurgical. Aucun élément ne suggère que l'infliximab aggrave ou provoque des sténoses fibreuses.
Populations particulières
Sujets âgés
L'incidence des infections graves chez les patients de 65 ans ou plus traités par l'infliximab était plus importante que celle chez les patients de moins de 65 ans. Certaines d'entre elles ont eu une issue fatale. Des précautions particulières au regard du risque infectieux devront être prises chez les personnes âgées (voir rubrique Effets indésirables)
Teneur en sodium et sorbitol
Remsima contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c.-à-d. qu'il est essentiellement « sans sodium » et 45 mg de sorbitol pour 1 ml (dans chaque dose de 120 mg).
Résumé du profil de tolérance
Les infections des voies respiratoires hautes étaient l'effet indésirable (EI) le plus fréquent lors des études cliniques portant sur l'infliximab, survenant chez 25,3 % des patients traités par infliximab contre 16,5 % des patients du groupe contrôle. Les effets indésirables les plus graves, associés à l'utilisation des anti-TNF, rapportés avec l'infliximab, étaient une réactivation de l'hépatite B, une insuffisance cardiaque congestive (ICC), des infections graves (incluant sepsis, infections opportunistes et tuberculose), des réactions sériques (réactions d'hypersensibilité retardée), des réactions hématologiques, un lupus érythémateux disséminé/ syndrome lupique, des troubles démyélinisants, des troubles hépato-biliaires, un lymphome, lymphome T hépatosplénique, une leucémie, un carcinome à cellules de Merkel, un mélanome, une sarcoïdose/réaction de type sarcoïdosique et, un abcès intestinal ou périanal (dans la maladie de Crohn) et des réactions graves à la perfusion (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Le profil de sécurité de la formulation sous-cutanée de Remsima chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde active (évalué, respectivement, chez 168 et 175 patients pour le groupe infliximab sous-cutané et le groupe infliximab intraveineux), de la maladie de Crohn active (évalué, respectivement chez 297, 38 et 105 patients pour le groupe infliximab sous-cutané, le groupe infliximab intraveineux et le groupe placebo) et de rectocolite hémorragique (évalué, respectivement chez 334, 40 et 140 patients pour le groupe infliximab sous-cutané, le groupe infliximab intraveineux et le groupe placebo), était globalement similaire au profil de sécurité de la formulation intraveineuse.
Liste sous forme de tableau des effets indésirables
Le tableau 1 liste les EI basés sur l'expérience des études cliniques ainsi que les effets indésirables, dont certains ayant eu une issue fatale, rapportés depuis la commercialisation. Dans les études cliniques, au sein des classes de systèmes d'organes, les effets indésirables ont été listés par fréquence en utilisant la classification suivante : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité.
Tableau 1 Effets indésirables lors des études cliniques et depuis la commercialisation de l'infliximab
Infections et infestations |
|
Très fréquent : |
Infection virale (telles que grippe, infection par le virus de l'herpès, COVID-19*). |
Fréquent : |
Infections bactériennes (telles que sepsis, cellulite, abcès). |
Peu fréquent : |
Tuberculose, infections fongiques (par exemple candidose, onychomycose). |
Rare : |
Méningite, infections opportunistes (telles qu'infections fongiques invasives [pneumocystose, histoplasmose, aspergillose, coccidioïdomycose, cryptococcose, blastomycose], infections bactériennes [mycobactérie atypique, listériose, salmonellose], et infections virales [cytomégalovirus]), infections parasitaires, réactivation de l'hépatite B. |
Indéterminé : |
Infection survenant suite à l'administration d'un vaccin vivant (après exposition in utero à l'infliximab)** |
Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incluant kystes et polypes) |
|
Rare : |
Lymphome, lymphome non hodgkinien, maladie de Hodgkin, leucémie, mélanome, cancer du col de l'utérus. |
Fréquence indéterminée : |
Lymphome T hépatosplénique (principalement chez les adolescents et jeunes adultes de sexe masculin atteints de la maladie de Crohn ou de rectocolite hémorragique), carcinome à cellules de Merkel, Sarcome de Kaposi. |
Affections hématologiques et du système lymphatique |
|
Fréquent : |
Neutropénie, leucopénie, anémie, lymphadénopathie. |
Peu fréquent : |
Thrombocytopénie, lymphopénie, lymphocytose. |
Rare : |
Agranulocytose (y compris chez les nourrissons exposés in utero à l'infliximab), purpura thrombopénique thrombotique, pancytopénie, anémie hémolytique, purpura thrombopénique idiopathique. |
Affections du système immunitaire |
|
Fréquent : |
Réactions allergiques du système respiratoire. |
Peu fréquent : |
Réaction anaphylactique, syndrome lupique, maladie sérique ou réaction de type maladie sérique. |
Rare : |
Choc anaphylactique, vascularite, réaction sarcoïdosique. |
Troubles du métabolisme et de la nutrition |
|
Peu fréquent : |
Dyslipidémie. |
Affections psychiatriques |
|
Fréquent : |
Dépression, insomnie. |
Peu fréquent : |
Amnésie, agitation, confusion, somnolence, nervosité. |
Rare : |
Apathie. |
Affections du système nerveux |
|
Très fréquent : |
Céphalée. |
Fréquent : |
Vertiges, étourdissement, hypoesthésie, paresthésie. |
Peu fréquent : |
Convulsion, neuropathie. |
Rare : |
Myélite transverse, atteintes démyélinisants centrales (telles que maladie de type sclérose en plaques et névrite optique), atteintes démyélinisantes périphériques (telles que syndrome de Guillain-Barré, polyneuropathie démyélinisante inflammatoire chronique et neuropathie motrice multifocale). |
Indéterminé : |
Accidents vasculaires cérébraux en association temporelle étroite avec les perfusions. |
Affections oculaires |
|
Fréquent : |
Conjonctivite. |
Peu fréquent : |
Kératite, œdème périorbital, orgelet. |
Rare : |
Endophtalmie. |
Fréquence indéterminée : |
Perte transitoire de la vue survenant pendant ou au cours des 2 heures suivant la perfusion. |
Affections cardiaques |
|
Fréquent : |
Tachycardie, palpitation. |
Peu fréquent : |
Insuffisance cardiaque (apparition ou aggravation), arythmie, syncope, bradycardie. |
Rare : |
Cyanose, épanchement péricardique. |
Fréquence indéterminée : |
Ischémie myocardique/infarctus du myocarde. |
Affections vasculaires |
|
Fréquent : |
Hypotension, hypertension, ecchymoses, bouffées de chaleur, bouffées vasomotrices. |
Peu fréquent : |
Ischémie périphérique, thrombophlébite, hématome. |
Rare : |
Insuffisance circulatoire, pétéchie, vasospame. |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
|
Très fréquent : |
Infection des voies respiratoires hautes, sinusites. |
Fréquent : |
Infection des voies respiratoires basses (telle que bronchite, pneumonie), dyspnée, épistaxis. |
Peu fréquent : |
Œdème pulmonaire, bronchospasme, pleurésie, épanchement pleural. |
Rare : |
Pneumopathie interstitielle (incluant une maladie rapidement progressive, une fibrose pulmonaire et une pneumopathie). |
Affections gastro-intestinales |
|
Très fréquent : |
Douleur abdominale, nausée. |
Fréquent : |
Hémorragie gastro-intestinale, diarrhée, dyspepsie, reflux gastro-œsophagien, constipation. |
Peu fréquent : |
Perforation intestinale, sténose intestinale, diverticulite, pancréatite, chéilite. |
Affections hépatobiliaires |
|
Fréquent : |
Fonction hépatique anormale, transaminases élevées. |
Peu fréquent : |
Hépatite, lésions hépatocellulaires, cholécystite. |
Rare : |
Hépatite auto-immune, jaunisse. |
Fréquence indéterminée : |
Insuffisance hépatique. |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
|
Fréquent : |
Apparition nouvelle ou aggravation de psoriasis, y compris atteinte pustuleuse de psoriasis (essentiellement palmo-plantaire), urticaire, rash, prurit, hypersudation, sécheresse cutanée, dermatite fongique, eczéma, alopécie. |
Peu fréquent : |
Eruption bulleuse, séborrhée, rosacée, papillome de la peau, hyperkératose, pigmentation anormale de la peau. |
Rare : |
Nécrolyse épidermique toxique, syndrome de Stevens-Johnson, érythème polymorphe, furonculose, dermatose bulleuse à IgA linéaire (DBAL), pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG), réactions lichénoïdes. |
Indéterminé : |
Aggravation des symptômes de dermatomyosite. |
Affections musculo-squelettiques et systémiques |
|
Fréquent : |
Arthralgie, myalgie, dorsalgie. |
Affections du rein et des voies urinaires |
|
Fréquent : |
Infection du tractus urinaire. |
Peu fréquent : |
Pyélonéphrite. |
Affections des organes de reproduction et du sein |
|
Peu fréquent : |
Vaginite. |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration |
|
Très fréquent : |
Réactions liées à la perfusion, douleur. |
Fréquent : |
Douleur thoracique, fatigue, fièvre, réactions au site d'injection, frissons, œdème. |
Peu fréquent : |
Mauvaise cicatrisation. |
Rare : |
Lésions granulomateuses. |
Investigations |
|
Peu fréquent : |
Auto-anticorps positifs, prise de poids1. |
Rare : |
Anomalies des fractions du complément. |
* La
COVID-19 a été observée avec l'administration par voie sous-cutanée de Remsima.
**y compris la tuberculose bovine (infection disséminée par le BCG), voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
1 Au 12e mois de la période contrôlée des essais cliniques chez l'adulte dans toutes les indications, la prise de poids médiane était de 3,50 kg pour les sujets traités par infliximab contre 3,00 kg pour les sujets traités par placebo. La prise de poids médiane dans les indications des maladies inflammatoires de l'intestin était de 4,14 kg pour les sujets traités par infliximab contre 3,00 kg pour les sujets traités par placebo et la prise de poids médiane dans les indications en rhumatologie était de 3,40 kg pour les sujets traités par infliximab contre 3,00 kg pour les sujets traités par placebo.
**y compris la tuberculose bovine (infection disséminée par le BCG), voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
1 Au 12e mois de la période contrôlée des essais cliniques chez l'adulte dans toutes les indications, la prise de poids médiane était de 3,50 kg pour les sujets traités par infliximab contre 3,00 kg pour les sujets traités par placebo. La prise de poids médiane dans les indications des maladies inflammatoires de l'intestin était de 4,14 kg pour les sujets traités par infliximab contre 3,00 kg pour les sujets traités par placebo et la prise de poids médiane dans les indications en rhumatologie était de 3,40 kg pour les sujets traités par infliximab contre 3,00 kg pour les sujets traités par placebo.
Description de certaines réactions indésirables au médicament
Réaction systémique à l'injection et réaction localisée au niveau du site d'injection chez le patientadulte recevant la formulation sous-cutanée de Remsima
Le profil de sécurité de la formulation sous-cutanée de Remsima en association avec du méthotrexate a été évalué au cours d'une étude de phase I/III en groupes parallèles chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde active. La population de sécurité comportait 168 patients au sein du groupe Remsima sous-cutané et 175 patients au sein du groupe Remsima intraveineux. Pour de plus amples informations sur l'étude, veuillez consulter la rubrique Propriétés pharmacodynamiques.
Le taux d'incidence des réactions systémiques à l'injection (ex. éruption cutanée, prurit, rougeur ou œdème) était de 1,2 patient pour 100 années-patient au sein du groupe Remsima sous-cutané (à partir de la semaine 6) et de 2,1 patients pour 100 années-patient au sein du groupe Remsima intraveineux avec passage à l'administration sous-cutanée de Remsima (à partir de la semaine 30). Toutes les réactions systémiques à l'injection étaient légères à modérées.
Le taux d'incidence des réactions localisées au niveau du site d'injection (ex. érythème au niveau du site d'injection, douleur, prurit ou gonflement) était de 17,6 patients pour 100 années-patient au sein du groupe Remsima sous-cutané (à partir de la semaine 6) et de 21,4 patients pour 100 années-patient chez ceux qui sont passés à l'administration sous-cutanée de Remsima (à partir de la semaine 30). La plupart de ces réactions étaient légères à modérées et ont disparu spontanément sans traitement, en un jour.
Dans l'analyse intégrée incluant une étude de phase I menée chez des patients présentant une maladie de Crohn active et une rectocolite hémorragique active, une étude de phase III menée chez des patients atteints de maladie de Crohn active et une étude de phase III menée chez des patients atteints de rectocolite hémorragique active, la population de sécurité comportait 631 patients dans le groupe Remsima sous-cutané (297 patients atteints de maladie de Crohn active et 334 patients atteints de rectocolite hémorragique active) et 245 patients dans le groupe placebo (105 patients atteints de maladie de Crohn active et 140 patients atteints de rectocolite hémorragique active). Pour de plus amples informations sur l'étude, veuillez consulter la rubrique Propriétés pharmacodynamiques.
Le taux d'incidence des réactions systémiques à l'injection (ex. nausées et étourdissements) était de 3,56 patients par 100 années-patient au sein du groupe Remsima sous-cutané.
Le taux d'incidence des réactions localisées au niveau du site d'injection (ex. érythème au niveau du site d'injection, douleur, prurit, ecchymose) était de 8,68 patients pour 100 années-patient au sein du groupe Remsima sous-cutané. La plupart de ces réactions étaient légères à modérées et la plupart ont disparu spontanément sans aucun traitement, sous quelques jours.
Depuis la commercialisation, des cas de réactions de type anaphylactiques, comprenant œdèmes laryngés/pharyngés et bronchospasmes sévères, et des convulsions ont été associés à l'administration de l'infliximab intraveineux (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi). Des cas de perte transitoire de la vue survenant pendant ou au cours des deux heures suivant la perfusion de l'infliximab ont été rapportés. Des événements (dont certains mortels) d'ischémie myocardique/infarctus et d'arythmie ont été rapportés, certains en association temporelle étroite avec la perfusion d'infliximab; des accidents vasculaires cérébraux ont également été rapportés en association temporelle étroite avec la perfusion d'infliximab.
Hypersensibilité retardée
Lors des études cliniques, des réactions d'hypersensibilité retardée étaient peu fréquentes et sont survenues après des intervalles sans infliximab de moins de 1 an. Lors des études dans le psoriasis avec l'infliximab intraveineux, des réactions d'hypersensibilité retardée sont survenues précocement au cours du traitement. Les signes et symptômes comprenaient une myalgie et/ou une arthralgie accompagnée de fièvre et/ou rash, avec quelques patients qui ont connu un prurit, un œdème facial, un œdème des mains ou des lèvres, une dysphagie, une urticaire, un mal de gorge et une céphalée.
Il n'y a pas suffisamment de données sur l'incidence des réactions d'hypersensibilité retardée après des intervalles sans infliximab de plus de 1 an, mais des données limitées d'études cliniques suggèrent un risque accru d'hypersensibilité retardée avec un accroissement de l'intervalle sans infliximab (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Lors d'une étude clinique sur une période de 1 an dans laquelle des patients atteints de la maladie de Crohn étaient traités par des perfusions répétées d'infliximab IV (étude ACCENT I), l'incidence des réactions de type maladie sérique était de 2,4 %.
Immunogénicité
Formulation intraveineuse
Les patients qui ont développé des anticorps dirigés contre l'infliximab étaient plus susceptibles (environ 2-3 fois) de développer des réactions liées à la perfusion. Il s'est avéré que l'utilisation concomitante d'agents immunosuppresseurs a réduit la fréquence des réactions liées à la perfusion. Lors des études cliniques mettant en jeu des doses uniques et multiples d'infliximab comprises entre 1 et 20 mg/kg, les anticorps dirigés contre l'infliximab ont été détectés chez 14 % des patients sous traitement immunosuppresseur, et chez 24 % des patients sans traitement immunosuppresseur. Chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde recevant les doses répétées recommandées en association avec le méthotrexate, 8 % des patients présentaient des anticorps dirigés contre l'infliximab. Chez les patients atteints de rhumatisme psoriasique qui ont reçu 5 mg/kg avec ou sans méthotrexate, des anticorps sont apparus en tout chez 15 % des patients (des anticorps sont apparus chez 4 % des patients ayant reçu du méthotrexate et chez 26 % des patients n'ayant pas reçu de méthotrexate à l'inclusion). Chez les patients atteints de la maladie de Crohn qui ont suivi un traitement d'entretien, des anticorps anti-infliximab sont survenus chez 3,3 % des patients sous traitement immunosuppresseur et chez 13,3 % des patients sans traitement immunosuppresseur. L'incidence des anticorps s'est révélée 2-3 fois supérieure chez les patients traités épisodiquement. En raison des limites méthodologiques, un résultat de dosage négatif n'exclut pas la présence d'anticorps dirigés contre l'infliximab. Certains patients qui développent de grandes quantités d'anticorps dirigés contre l'infliximab présentent des preuves d'efficacité diminuée. Chez les patients atteints de psoriasis traités par l'infliximab en traitement d'entretien sans immunomodulateurs concomitants, environ 28 % ont développé des anticorps dirigés contre l'infliximab (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi : « Réaction systémique à l'injection/réaction localisée au niveau du site d'injection/hypersensibilité »).
Étant donné que les analyses d'immunogénicité sont spécifiques au dosage, une comparaison de l'incidence d'anticorps anti-infliximab rapportée dans cette rubrique avec l'incidence d'anticorps provenant d'autres études peut être trompeuse.
Formulation sous-cutanée
Chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde sous traitement d'entretien, l'incidence des anticorps anti-infliximab suite à l'administration sous-cutanée d'infliximab ne s'est pas avérée supérieure à celle de l'infliximab intraveineux et les anticorps anti-infliximab n'ont pas eu d'impact significatif sur l'efficacité (déterminée par le score d'activité de la maladie au niveau de 28 articulations [DAS28], les 20 critères de l'American College of Rheumatology [ACR20]) ainsi que le profil de sécurité.
Chez les patients atteints de la maladie de Crohn et de rectocolite hémorragique sous traitement d'entretien, l'incidence des anticorps anti-infliximab n'était pas supérieure chez les patients ayant reçu l'infliximab sous-cutané par comparaison à ceux ayant reçu l'infliximab intraveineux. Chez les patients atteints de la maladie de Crohn et de rectocolite hémorragique, il y avait une corrélation entre la perte de réponse et les anticorps anti-infliximab, tandis que les anticorps anti-infliximab n'ont eu aucun impact significatif sur le profil de sécurité.
Infections
Tuberculose, infections bactériennes, y compris sepsis et pneumonie, infections fongiques invasives, virales et autres infections opportunistes ont été observées chez des patients ayant reçu de l'infliximab. Certaines de ces infections ont eu une issue fatale ; les infections opportunistes les plus fréquemment rapportées avec un taux de mortalité > 5 % comprennent la pneumocystose, la candidose, la listériose et l'aspergillose (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Lors des études cliniques, 36 % des patients sous infliximab ont été traités pour des infections contre 25 % des patients sous placebo.
Lors des études cliniques dans la polyarthrite rhumatoïde, l'incidence d'infections sévères incluant une pneumonie était plus élevée dans le groupe de patients traités par l'infliximab plus méthotrexate que dans celui traité par méthotrexate seul, notamment aux doses de 6 mg/kg ou plus (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Dans les notifications spontanées recueillies depuis la commercialisation, les cas d'infections sont les effets indésirables graves les plus fréquents. Certains cas ont eu une issue fatale. Près de 50 % des décès rapportés étaient associés aux infections. Des cas de tuberculose, parfois fatals, comprenant des tuberculoses miliaires et des tuberculoses avec localisation extra-pulmonaire ont été rapportés (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Tumeurs malignes et troubles lymphoprolifératifs
Lors des études cliniques avec infliximab dans lesquelles 5 780 patients ont été traités, soit 5 494 années-patients, 5 cas de lymphomes et 26 cas de tumeurs non lymphomateuses ont été détectés versus aucun lymphome et 1 tumeur non lymphomateuse chez les 1 600 patients traités par le placebo soit 941 années patients.
Lors du suivi à long terme sur 5 ans des études cliniques avec infliximab, soit 6 234 années-patients (3 210 patients), 5 cas de lymphomes et 38 cas de tumeurs non lymphomateuses ont été rapportés.
Des cas de tumeurs malignes, y compris des lymphomes, ont aussi été rapportés dans le cadre de la pharmacovigilance (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Dans une étude clinique exploratoire impliquant des patients atteints d'une BPCO modérée à sévère qui étaient soit d'actuels fumeurs soit d'ex-fumeurs, 157 patients adultes ont été traités par l'infliximab à des doses similaires à celles utilisées dans la polyarthrite rhumatoïde et la maladie de Crohn. Neuf de ces patients ont développé des pathologies malignes, incluant 1 lymphome. La durée médiane de suivi était de 0,8 an (incidence 5,7 % [IC à 95 % : 2,65 %-10,6 %]. Il a été rapporté une pathologie maligne parmi 77 patients du groupe contrôle (durée médiane du suivi 0,8 an ; incidence 1,3 % [IC à 95 % : 0,03 %-7,0 %]). La majorité des tumeurs malignes se sont développées dans le poumon ou la zone de la tête et du cou.
Une étude de cohorte rétrospective basée sur la population générale a montré une augmentation de l'incidence des cancers du col de l'utérus chez les femmes atteintes de polyarthrite rhumatoïde traitées par infliximab comparées aux patientes naïves de produits biologiques ou à la population générale, y compris chez les femmes de plus de 60 ans (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
De plus, depuis la commercialisation, des cas de lymphome T hépatosplénique ont été rapportés chez des patients traités par l'infliximab, une grande majorité de ces cas survenant dans la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique et la plupart d'entre eux chez des adolescents ou de jeunes adultes de sexe masculin (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Insuffisance cardiaque
Dans une étude de Phase II évaluant l'ICC, une mortalité plus élevée due à l'aggravation de l'insuffisance cardiaque a été constatée chez les patients traités par l'infliximab, notamment chez ceux traités par la dose la plus élevée de 10 mg/kg (c'est-à-dire deux fois la dose maximale recommandée). Dans cette étude, 150 patients atteints d'ICC de classe III-IV selon NYHA (fraction d'éjection ventriculaire gauche ≤ 35 %) ont été traités par 3 perfusions d'infliximab à 5 mg/kg, 10 mg/kg, ou par du placebo pendant plus de 6 semaines. A la 38ème semaine, 9 des 101 patients traités par l'infliximab (2 à 5 mg/kg et 7 à 10 mg/kg) sont décédés, contre 1 sur 49 dans le groupe placebo.
Au cours de la surveillance post-commercialisation, des cas d'aggravation d'insuffisance cardiaque ont été rapportés chez des patients sous infliximab, avec ou sans facteurs de risque identifiables. Des cas de nouvelle survenue d'insuffisance cardiaque chez des patients sans antécédent cardiovasculaire ont également été rapportés au cours de cette surveillance. Certains de ces patients étaient âgés de moins de 50 ans.
Atteintes hépato-biliaires
Lors des études cliniques, des élévations légères ou modérées des ALAT et ASAT ont été observées chez des patients ayant reçu de l'infliximab, sans progression vers une atteinte hépatique sévère. Des élévations d'ALAT ≥ 5 x limite normale supérieure (LNS) ont été observées (voir tableau 2). Des élévations d'aminotransférases ont été observées (ALAT plus que ASAT) chez une plus grande proportion de patients ayant reçu l'infliximab que ceux des groupes de contrôle, qu'ils aient été traités par l'infliximab en monothérapie ou en association avec d'autres agents immunosuppresseurs. La plupart des valeurs anormales d'aminotransférases étaient transitoires ; cependant, un petit nombre de patients ont connu des élévations plus prolongées. En général, les patients qui développaient des élévations des ALAT et ASAT étaient asymptomatiques, et les valeurs anormales diminuaient ou revenaient à la normale qu'ils continuaient le traitement par l'infliximab, l'arrêtaient ou qu'on leur changeait leur traitement concomitant. Durant la surveillance depuis la commercialisation, des cas de jaunisse et d'hépatites, dont certaines ayant les caractéristiques d'une hépatite auto-immune, ont été rapportés chez des patients sous infliximab (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Tableau 2 Proportion de patients avec une activité des ALAT augmentée lors des études cliniques portant sur l'administration intraveineuse de l'infliximab
Indication |
Nombre
de patients3 |
Période
de suivi médiane (sem)4 |
≥ 3 x LNS |
≥ 5 x LNS |
||||
placebo |
infliximab |
placebo |
infliximab |
placebo |
infliximab |
placebo |
infliximab |
|
Polyarthrite rhumatoïde1 |
375 |
1 087 |
58,1 |
58,3 |
3,2 % |
3,9 % |
0,8 % |
0,9 % |
Maladie de Crohn2 |
324 |
1 034 |
53,7 |
54,0 |
2,2 % |
4,9 % |
0,0 % |
1,5 % |
Rectocolite hémorragique |
242 |
482 |
30,1 |
30,8 |
1,2 % |
2,5 % |
0,4 % |
0,6 % |
Spondylarthrite ankylosante |
76 |
275 |
24,1 |
101,9 |
0,0 % |
9,5 % |
0,0 % |
3,6 % |
Rhumatisme psoriasique |
98 |
191 |
18,1 |
39,1 |
0,0 % |
6,8 % |
0,0 % |
2,1 % |
Psoriasis en plaques |
281 |
1 175 |
16,1 |
50,1 |
0,4 % |
7,7 % |
0,0 % |
3,4 % |
1
Les patients sous placebo ont reçu du méthotrexate alors que les patients sous Remsima ont reçu en même temps de l'infliximab
et du méthotrexate.
2 Les patients sous placebo dans les 2 études de phase III dans la maladie de Crohn, ACCENT I et ACCENT II, ont reçu une dose initiale de 5 mg/kg d'infliximab au début de l'étude, puis ont reçu du placebo durant la phase d'entretien. Les patients randomisés dans le groupe d'entretien par placebo et par la suite transférés dans le groupe infliximab ont été inclus dans le groupe infliximab pour l'analyse des ALAT. Dans l'étude SONIC de phase IIIb menée chez les patients atteints de la maladie de Crohn, les patients du groupe placebo ont reçu 2,5 mg/kg/jour d'azathioprine comme traitement de contrôle actif en plus des perfusions de placebo d'infliximab.
3 Nombre de patients évalués pour les ALAT.
4 La période de suivi médiane repose sur le nombre de patients traités.
2 Les patients sous placebo dans les 2 études de phase III dans la maladie de Crohn, ACCENT I et ACCENT II, ont reçu une dose initiale de 5 mg/kg d'infliximab au début de l'étude, puis ont reçu du placebo durant la phase d'entretien. Les patients randomisés dans le groupe d'entretien par placebo et par la suite transférés dans le groupe infliximab ont été inclus dans le groupe infliximab pour l'analyse des ALAT. Dans l'étude SONIC de phase IIIb menée chez les patients atteints de la maladie de Crohn, les patients du groupe placebo ont reçu 2,5 mg/kg/jour d'azathioprine comme traitement de contrôle actif en plus des perfusions de placebo d'infliximab.
3 Nombre de patients évalués pour les ALAT.
4 La période de suivi médiane repose sur le nombre de patients traités.
Anticorps antinucléaires (AAN)/anticorps anti-ADN double-brin (dbADN)
Lors des études cliniques, environ la moitié des patients traités par infliximab qui étaient AAN négatifs avant le traitement, ont développé des AAN pendant l'étude, contre environ un cinquième des patients traités par placebo. Des anticorps anti-dbADN ont été détectés chez environ 17 % des patients traités par infliximab contre 0 % des patients traités par placebo. A la dernière évaluation, 57 % des patients traités par infliximab sont restés anti-dbADN positifs. Les cas de lupus et de syndromes type lupus restent cependant peu fréquents (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Autres populations particulières
Sujets âgés
Lors des études cliniques dans la polyarthrite rhumatoïde, l'incidence des infections graves était plus importante chez les patients de 65 ans et plus traités par infliximab plus méthotrexate (11,3 %) que celle chez les patients de moins de 65 ans (4,6 %). Chez les patients traités par méthotrexate seul, l'incidence des infections graves était de 5,2 % chez les patients de 65 ans et plus, comparée à 2,7 % chez les patients de moins de 65 ans (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration - voir Annexe V.
AVANT le traitement :
- Rechercher une tuberculose active ou inactive chez tous les patients.
- Rechercher une infection.
- Rechercher une infection par VHB.
- Vérifier que les patients aient si possible leurs vaccinations à jour conformément aux recommandations vaccinales en vigueur.
- Pour les patients qui ont séjourné ou voyagé dans des régions
endémiques pour les infections fongiques invasives telles
qu'histoplasmose, coccidioïdomycose ou blastomycose, le rapport
bénéfice/risque du traitement doit être soigneusement considéré avant
l'initiation du traitement.
INFORMER les patients de la nécessité de demander immédiatement un avis
médical en cas de survenue de signes et de symptômes évoquant une
dyscrasie sanguine (telle que fièvre persistante, ecchymoses,
hémorragie, pâleur).
SURVEILLANCE pendant le traitement :
- Assurer un suivi approprié afin
d'identifier une éventuelle réaction systémique à l'injection ou une réaction
localisée au niveau du site d'injection, après administration de la première
injection sous-cutanée.
- Réaction d'hypersensibilité retardée : surtout après une longue période sans traitement.
- Infection : pendant et 6 mois après la fin du traitement. INFORMER
les patients de la nécessité de consulter un médecin si des signes ou
des symptômes évoquant une tuberculose (par exemple, toux persistante,
asthénie/perte de poids, fébricule) apparaissent pendant ou après le
traitement par infliximab.
- Peau : examens réguliers.
- Dépistage régulier du cancer du col de l'utérus chez la femme, y compris celle âgée de plus de 60 ans.
NOURRISSONS DE MERES TRAITEES :
- EVITER D'ADMINISTRER des vaccins vivants chez les nourrissons exposés
in utero à l'infliximab pendant 12 mois après la naissance. Si les taux
sériques d'infliximab chez le nourrisson sont indétectables ou si
l'administration d'infliximab a été limitée au premier trimestre de la
grossesse, l'administration d'un vaccin vivant pourrait être envisagée
plus tôt s'il existe un réel bénéfice clinique pour le nourrisson.
- EVITER D'ADMINISTRER des vaccins vivants à un nourrisson allaité
lorsque la mère est traitée, sauf si les taux sériques d'infliximab
chez le nourrisson sont indétectables.
PREVENIR IMMEDIATEMENT LE MEDECIN en cas de :
- Signes d'une réaction allergique tels que gonflement du visage, des
lèvres, de la bouche ou de la gorge qui peuvent entraîner une
difficulté à avaler ou respirer, rash cutané, urticaire, gonflement des
mains, des pieds ou des chevilles. Une réaction
allergique peut se produire dans les 2 heures suivant l'injection,
jusqu'à 12 jours après (douleurs dans les muscles, fièvre, douleurs
dans les
articulations ou à la mâchoire, mal de gorge, maux de tête).
- Signes d'une réaction locale au niveau du site d'injection tels
qu'une rougeur, une douleur, des démangeaisons, un gonflement, un
durcissement, une ecchymose (bleu), un saignement, une sensation de
froid, une sensation de picotements, une irritation, une éruption
cutanée, un ulcère, de l'urticaire, des cloques ou une croûte.
- Signes d'un problème cardiaque tels que gêne ou douleur thoracique,
douleur au bras, douleurs à l'estomac, essoufflement, anxiété,
étourdissements, vertiges, évanouissements, transpiration, nausées
(maux de coeur), vomissements, palpitations ou battements forts dans la
poitrine, battements de coeur rapides ou lents et gonflement des pieds.
- Signes d'infection tels que fièvre, sensation de
fatigue, toux qui peut être persistante, essoufflement, symptômes
pseudo-grippaux, perte de poids, sueurs nocturnes, diarrhée, plaies, présence de pus dans l'intestin ou autour de l'anus
(abcès), problèmes dentaires ou sensation de brûlure à la miction.
- Signes possibles de cancer, y compris mais pas seulement, gonflement
des ganglions lymphatiques, perte de poids, fièvre, nodules cutanés
inhabituels, modification des grains de beauté ou de la couleur de la peau, ou saignement vaginal inhabituel.
- Signes d'un problème pulmonaire tels que toux, difficulté respiratoire ou oppression thoracique.
- Signes d'un problème du système nerveux (y compris des problèmes
oculaires) tels que des signes d'accident vasculaire cérébral
(engourdissement ou faiblesse soudaine du visage, des bras ou des
jambes, en particulier d'un seul côté du corps; confusion soudaine,
trouble du langage ou de la compréhension; difficultés à voir avec un
oeil ou avec les deux yeux, difficultés à marcher, vertiges, perte
d'équilibre ou de coordination ou mal de tête sévère), crises,
engourdissement/fourmillements dans n'importe quelle partie du corps ou
faiblesse dans les bras ou les jambes, changements de la vision tels
que vue double ou autres problèmes oculaires.
- Signes d'un problème hépatique (y compris l'hépatite B lorsque vous
avez déjà eu l'hépatite B dans le passé) tels qu'un jaunissement de la
peau ou des yeux, urines de couleur brun foncé, douleur ou gonflement
en haut et à droite de la région de l'estomac, douleurs articulaires,
éruptions cutanées, ou fièvre.
- Signes d'un problème du système immunitaire tels que douleur
articulaire ou rash sur les joues ou les bras et qui est sensible au
soleil (lupus) ou toux, essoufflement, fièvre ou éruption cutanée
(sarcoïdose).
- Signes d'un nombre faible de cellules sanguines tels que fièvre
persistante, plus grande tendance au saignement ou aux contusions,
petits boutons rouges ou violets causés par des saignements sous la peau, pâleur.
- Signes d'un problème cutané grave, tel que taches rougeâtres ou
plaques circulaires au niveau du tronc souvent cloqués en leurs
centres, larges zones de peau se desquamant et pelant (exfoliant),
ulcères de la bouche, de la gorge, du nez, des organes génitaux et des
yeux, ou petites vésicules remplies de pus pouvant se disséminer sur le
corps.
EVITER
l'exposition
à tout facteur de risque potentiel d'infection.
INFORMER LE MEDECIN en cas d'intervention chirurgicale ou dentaire programmée.
Les
FEMMES en âge de procréer DOIVENT utiliser une contraception efficace
pendant le traitement et pendant 6 mois après la dernière
administration.
EN CAS D'ALLAITEMENT ou EN CAS DE TRAITEMENT PAR INFLIXIMAB PENDANT LA GROSSESSE, INFORMER le pédiatre et les autres
professionnels de la santé du traitement
par infliximab
avant que le bébé ne reçoive un vaccin.
Les femmes en âge d'avoir des enfants
Les femmes en âge de procréer doivent envisager l'utilisation d'une contraception appropriée afin de prévenir toute grossesse et poursuivre son utilisation pendant au moins 6 mois après le dernier traitement par infliximab.
Grossesse
Le nombre modéré de grossesses sous infliximab recueillies prospectivement ayant abouti à un nouveau-né vivant et dont l'issue est connue, comprenant environ 1100 grossesses exposées au cours du premier trimestre, n'a pas révélé d'augmentation du taux de malformations chez le nouveau-né.
Basé sur une étude observationnelle d'Europe du Nord, un risque accru (OR, IC à 95% ; valeur de p) de césariennes (1,50, 1,14-1,96 ; p = 0,0032), de naissances prématurées (1,48, 1,05-2,09; p = 0,024), d'enfants nés de petites tailles pour l'âge gestationnel (2,79, 1,54-5,04 ; p = 0,0007), et de faible poids à la naissance (2,03, 1,41-2,94; p = 0,0002) a été observé chez les femmes exposées à l'infliximab pendant la grossesse (270 grossesses, avec ou sans immunomodulateurs/corticoïdes) par rapport aux femmes exposées uniquement aux immunomodulateurs et /ou aux corticoïdes (6 460 grossesses). La contribution potentielle de l'exposition à l'infliximab et/ou de la sévérité de la maladie sous-jacente dans ces résultats demeure incertaine.
En raison de son inhibition du TNFα, l'infliximab administré pendant la grossesse pourrait affecter les réponses immunitaires normales du nouveau-né. Aucune preuve de toxicité maternelle, d'embryotoxicité ou de tératogénicité n'a été rapportée lors d'une étude de toxicité sur le développement conduite chez la souris utilisant un anticorps analogue qui inhibe de façon sélective l'activité fonctionnelle du TNFα de la souris (voir rubrique Données de sécurité préclinique).
L'expérience clinique disponible est limitée. L'infliximab ne doit être administré pendant la grossesse qu'en cas de réelle nécessité.
L'infliximab traverse la barrière placentaire et a été détecté dans le sérum de nourrissons jusqu'à 12 mois après la naissance. Après une exposition in utero à l'infliximab, les nourrissons peuvent présenter un risque accru d'infections, y compris des infections disséminées graves qui peuvent devenir fatales. Il n'est pas recommandé d'administrer de vaccins vivants (tel que le vaccin BCG) aux nourrissons exposés in utero à l'infliximab pendant 12 mois après la naissance (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). Si les taux sériques d'infliximab chez le nourrisson sont indétectables ou si l'administration d'infliximab a été limitée au premier trimestre de la grossesse, l'administration d'un vaccin vivant pourrait être envisagée plus tôt s'il existe un réel bénéfice clinique pour le nourrisson. Des cas d'agranulocytose ont également été rapportés (voir rubrique Effets indésirables).
Allaitement
Des données limitées publiées dans la littérature indiquent que l'infliximab a été détecté à de faibles niveaux dans le lait maternel à des concentrations allant jusqu'à 5 % du niveau sérique maternel. L'infliximab a également été détecté dans le sérum du nourrisson après exposition à l'infliximab via le lait maternel. Alors que l'exposition systémique chez un nourrisson allaité devrait être faible car l'infliximab est largement dégradé dans le tractus gastro-intestinal, l'administration de vaccins vivants à un nourrisson allaité lorsque la mère est traitée par l'infliximab n'est pas recommandée, sauf si les taux sériques d'infliximab chez le nourrisson sont indétectables. Alors, l'infliximab peut être envisagé pendant l'allaitement..
Fertilité
Les données précliniques sont insuffisantes pour établir des conclusions sur les effets de l'infliximab sur la fertilité et les fonctions générales de reproduction (voir rubrique Données de sécurité préclinique).
Aucune étude d'interaction n'a été réalisée.
Chez les patients ayant une polyarthrite rhumatoïde, un rhumatisme psoriasique ou la maladie de Crohn, il existe des données qui indiquent que l'utilisation concomitante du méthotrexate ou d'autres immunosuppresseurs réduit la formation d'anticorps anti-infliximab et augmente les concentrations plasmatiques de l'infliximab. Cependant, les résultats sont incertains en raison des limites des méthodes utilisées pour les analyses sériques de l'infliximab et des anticorps anti-infliximab.
Les corticoïdes ne semblent pas affecter les paramètres pharmacocinétiques de l'infliximab d'une façon cliniquement significative.
L'association de l'infliximab avec d'autres biothérapies utilisées pour traiter les mêmes affections que l'infliximab, dont l'anakinra et l'abatacept n'est pas recommandée (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Il est recommandé de ne pas administrer de façon concomitante des vaccins vivants avec infliximab. Il est également recommandé de ne pas administrer des vaccins vivants chez les nourrissons exposés in utero à l'infliximab pendant 12 mois après la naissance. Si les taux sériques d'infliximab chez le nourrisson sont indétectables ou si l'administration d'infliximab a été limitée au premier trimestre de la grossesse, l'administration d'un vaccin vivant pourrait être envisagée plus tôt s'il existe un réel bénéfice clinique pour le nourrisson (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
L'administration d'un vaccin vivant à un nourrisson allaité lorsque la mère est traitée par l'infliximab n'est pas recommandée, sauf si les taux sériques d'infliximab chez le nourrisson sont indétectables (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Fertilité, grossesse et allaitement).
Il est recommandé de ne pas administrer de façon concomitante des agents infectieux thérapeutiques avec l'infliximab (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Remsima doit être initié sous le contrôle de médecins qualifiés expérimentés dans le diagnostic et le traitement des maladies pour lesquelles Remsima est indiqué. Les patients traités par Remsima devront recevoir la notice ainsi que la carte de rappel patient. Les instructions d'utilisation figurent dans la notice.
Pour les injections suivantes et après une formation adéquate à la technique de l'injection sous-cutanée, les patients peuvent s'auto-injecter Remsima si leur médecin juge cela approprié et, au besoin, avec un suivi médical. L'éligibilité du patient à l'administration sous-cutanée à domicile doit être évaluée, et il convient de demander au patient d'informer son professionnel de santé s'il présente les symptômes d'une réaction allergique avant administration de la dose suivante. Le patient doit consulter immédiatement un médecin s'il présente les symptômes d'une réaction allergique grave (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Pendant le traitement par Remsima, les autres traitements concomitants tels que les corticoïdes et les immunosuppresseurs devront être optimisés.
Il est important de consulter la notice du produit afin de s'assurer que la bonne formulation (intraveineuse ou sous-cutanée) est administrée au patient, selon la prescription. La formulation souscutanée de Remsima n'est pas prévue pour une administration intraveineuse et ne doit être administrée qu'en injection sous-cutanée.
Posologie
Chez les adultes (≥ 18 ans)
Polyarthrite
rhumatoïde
Le traitement avec la formulation sous-cutanée de
Remsima doit être initié avec des doses de charge d'infliximab par voie
intraveineuse ou sous-cutanée. Lorsqu'une charge sous-cutanée est utilisée,
Remsima 120 mg doit être administré par voie sous-cutanée, suivies d'autres
injections sous-cutanée lors de la 1ère, 2ème, 3ème
et 4ème semaine après la première injection, puis ensuite toutes les
2 semaines. Si des doses de charge intraveineuse d'infliximab sont pour initier
le traitement, 2 perfusions intraveineuses d'infliximab 3 mg/kg doivent être
administrées à 2 semaines d'intervalle. Le premier traitement par Remsima,
administré par voie sous-cutanée, doit être instauré en traitement d'entretien
4 semaines après la deuxième administration intraveineuse. La dose d'entretien
recommandée pour la formulation sous-cutanée de Remsima est de 120 mg une fois
toutes les 2 semaines.
Remsima doit être administré en association avec le méthotrexate.
Les données disponibles suggèrent que la réponse clinique est habituellement obtenue dans les 12 semaines de traitement. La poursuite de ce traitement doit être attentivement reconsidérée chez les patients pour lesquels aucun bénéfice thérapeutique n'a été démontré au cours des 12 premières semaines du traitement (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
Maladie de
Crohn active, modérée à sévère
La premier traitement par Remsima, administrée par voie
sous-cutanée, doit être instaurée en traitement d'entretien 4 semaines après la
dernière administration d'infliximab par voie e intraveineuse. Avant
d'instaurer un traitement avec la formulation sous-cutanée de Remsima, 2
perfusions intraveineuses d'infliximab 5 mg/kg doivent être administrées à 2
semaines d'intervalle, et une perfusion intraveineuse supplémentaire
d'infliximab 5 mg/kg peut être administrée 4 semaines après la seconde
perfusion. La dose d'entretien recommandée pour la formulation sous-cutanée de
Remsima est de 120 mg une fois toutes les 2 semaines. Si un patient ne répond
pas après les doses de charge d'infliximab par voie intraveineuse, aucun
traitement supplémentaire par infliximab ne doit être administré. Les données
disponibles indiquent que le traitement sous infliximab ne doit pas être
poursuivi chez les patients non répondeurs dans les 6 semaines suivant la
perfusion initiale.
Des données limitées obtenues auprès de patients ayant initialement répondu au traitement d'induction par infliximab, mais dont la réponse a ensuite été perdue, indiquent que certains patients peuvent retrouver une réponse après augmentation de la dose (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques). La poursuite du traitement doit être sérieusement remise en cause chez les patients ne montrant aucun signe de bénéfice thérapeutique après ajustement de la dose.
Maladie de
Crohn active fistulisée
La premier traitement par Remsima, administrée par voie
sous-cutanée, doit être instaureé en traitement d'entretien 4 semaines après la
dernière administration d'infliximab par voie intraveineuse. Avant
d'instaurer un traitement avec la formulation sous-cutanée de Remsima, 2
perfusions intraveineuses d'infliximab 5 mg/kg doivent être administrées à 2
semaines d'intervalle, et une perfusion intraveineuse supplémentaire
d'infliximab 5 mg/kg peut être administrée 4 semaines après la seconde
perfusion. La dose d'entretien recommandée pour la formulation sous-cutanée de Remsima
est de 120 mg une fois toutes les 2 semaines. Si le patient ne répond pas après
les doses de charge d'infliximab par voie intraveineuse, aucun traitement
supplémentaire par infliximab ne doit être administré. Les données disponibles
indiquent que le traitement sous infliximab ne doit pas être poursuivi chez les
patients non répondeurs dans les 14 semaines suivant la perfusion initiale.
Des données limitées obtenues auprès de patients ayant initialement répondu d'induction par infliximab, mais dont la réponse a ensuite été perdue, indiquent que certains patients peuvent retrouver une réponse après augmentation de la dose (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques). La poursuite du traitement doit être sérieusement remise en cause chez les patients ne montrant aucun signe de bénéfice thérapeutique après ajustement de la dose.
Dans la maladie de Crohn, l'expérience de la ré-administration en cas de réapparition des signes et symptômes de la maladie est limitée et les données comparatives sur le rapport bénéfice/risque des stratégies alternatives pour la poursuite du traitement sont insuffisantes.
Rectocolite
hémorragique
La premier traitement par Remsima, administrée par voie
sous-cutanée, doit être instaurée en traitement d'entretien 4 semaines après la
dernière administration d'infliximab par voie intraveineuse. Avant d'instaurer
un traitement avec la formulation sous-cutanée de Remsima, 2 perfusions
intraveineuses d'infliximab 5 mg/kg doivent être administrées à 2 semaines
d'intervalle, et une perfusion intraveineuse supplémentaire d'infliximab 5
mg/kg peut être administrée 4 semaines après la seconde perfusion. La dose
d'entretien recommandée pour la formulation sous-cutanée de Remsima est de 120
mg une fois toutes les 2 semaines.
Les données disponibles suggèrent que la réponse clinique est habituellement obtenue dans les 14 semaines de traitement (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques). La poursuite de ce traitement doit être attentivement reconsidérée chez les patients pour lesquels aucun bénéfice thérapeutique n'a été démontré au cours de cet intervalle de temps.
Spondylarthrite
ankylosante
Le traitement par Remsima, administré par voie
sous-cutanée, doit être instauré en traitement d'entretien 4 semaines après la
dernière administration de deux perfusions intraveineuses d'infliximab 5 mg/kg,
administrées à 2 semaines d'intervalle. La posologie d'entretien recommandée
pour la formulation sous-cutanée de Remsima est de 120 mg une fois toutes les 2
semaines. Si un patient ne répond pas à la semaine 6 (i.e. après 2 perfusions intraveineuses), aucun traitement
supplémentaire par infliximab ne doit être administré.
Rhumatisme
psoriasique
Le traitement par Remsima, administré par voie
sous-cutanée, doit être instauré en traitement d'entretien 4 semaines après la
dernière administration de deux perfusions intraveineuses d'infliximab 5 mg/kg,
administrées à 2 semaines d'intervalle. La posologie d'entretien recommandée
pour la formulation sous-cutanée de Remsima est de 120 mg une fois toutes les 2
semaines.
Psoriasis
Le traitement par Remsima, administré par voie
sous-cutanée, doit être instauré en traitement d'entretien 4 semaines après la
dernière administration de deux perfusions intraveineuses d'infliximab 5 mg/kg,
administrées à 2 semaines d'intervalle. La posologie d'entretien recommandée
pour la formulation sous-cutanée de Remsima est de 120 mg une fois toutes les 2
semaines. Si un patient ne répond pas après la semaine 14 (i.e. 2 perfusions intraveineuses et 5 injections
sous-cutanées), aucun traitement supplémentaire par infliximab ne doit être
administré.
Ré-administration
pour la maladie de Crohn et la polyarthrite rhumatoïde
D'après l'expérience avec l'infliximab intraveineux, si
les signes et symptômes de la maladie réapparaissent, l'infliximab peut être
ré-administré dans les 16 semaines suivant la dernière administration. Lors des
études cliniques portant sur l'infliximab intraveineux, les réactions
d'hypersensibilité retardée ont été peu fréquentes et sont survenues après des
intervalles sans infliximab de moins de 1 an (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Effets indésirables). La
sécurité et l'efficacité de la réadministration après un intervalle sans
infliximab de plus de 16 semaines n'ont pas été établies. Cela s'applique à la
fois chez les patients atteints de la maladie de Crohn et chez les patients
atteints de polyarthrite rhumatoïde.
Ré-administration
pour la rectocolite hémorragique
D'après l'expérience avec l'infliximab intraveineux, la
tolérance et l'efficacité de la ré-administration, autre que toutes les 8
semaines, ne sont pas établies (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Effets indésirables).
Ré-administration
pour la spondylarthrite ankylosante
D'après l'expérience avec l'infliximab intraveineux, la
tolérance et l'efficacité de la ré-administration, autre que toutes les 6 à 8
semaines, ne sont pas établies (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Effets indésirables).
Ré-administration
pour le rhumatisme psoriasique
D'après l'expérience avec l'infliximab intraveineux, la
tolérance et l'efficacité de la ré-administration, en dehors du schéma
posologique toutes les 8 semaines, ne sont pas établies (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et
Effets indésirables).
Ré-administration
pour le psoriasis
L'expérience limitée du re-traitement du psoriasis par
une seule dose d'intraveineux infliximab après un intervalle de 20 semaines
suggère une efficacité réduite et une incidence plus élevée de réactions à la
perfusion légères à modérées en comparaison à un régime initial d'induction
(voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
L'expérience limitée de la réintroduction du traitement d'infliximab intraveineux suite à la reprise de la maladie suggère une plus grande incidence de réactions à la perfusion, incluant des réactions graves, en comparaison à celles qui peuvent être observées lors d'un traitement d'entretien administré régulièrement toutes les 8 semaines d'infliximab intraveineux (voir rubrique Effets indésirables).
Ré-administration
pour toutes les indications
En cas d'interruption du traitement d'entretien, et de
nécessité de reprendre le traitement, l'utilisation du schéma d'induction d'infliximab
intraveineux n'est pas recommandée (voir rubrique Effets indésirables). Dans cette situation,
l'infliximab doit être ré-initié sous forme d'une seule administration
d'infliximab intraveineux, suivie de la dose d'entretien d'infliximab
sous-cutanée selon les recommandations décrites ci-dessus, 4 semaines après la
dernière administration d'infliximab intraveineux.
Passage vers la formulation
sous-cutanée de Remsima et passage de la formulation sous-cutanée de Remsima
pour toutes les indications
En cas de passage de la formulation intraveineuse du
traitement d'entretien par infliximab à la formulation sous-cutanée de Remsima,
la formulation sous-cutanée peut être administrée à la date théorique de la
prochaine perfusion d'infliximab intraveineuses d'infliximab.
Nous disposons de données insuffisantes concernant le passage des patients ayant reçu des perfusions intraveineuses d'infliximab supérieures à 3 mg/kg pour la polyarthrite rhumatoïde ou 5 mg/kg pour la maladie de Crohn toutes les 8 semaines à la formulation sous-cutanée de Remsima.
Aucune information n'est disponible concernant le passage de la formulation sous-cutanée à la formulation intraveineuse de Remsima.
Dose manquée
Si un patient manque une injection de Remsima en
formulation sous-cutanée, il faut lui indiquer de prendre immédiatement la dose
manquée si cela se produit dans les 7 jours suivant la date prévue de la dose
manquée puis de reprendre son schéma d'administration initial. Si
l'administration de la dose est retardée de 8 jours ou plus, il faut dire au
patients de sauter la dose manquée, d'attendre jusqu'à la dose prévue suivante
puis de reprendre son schéma d'administration initial.
Populations particulières
Sujets âgés
L'infliximab n'a pas été étudié chez le sujet âgé. Aucune différence majeure liée à l'âge n'a été observée dans les études cliniques portant sur les formulations d'infliximab intraveineux pour ce qui concerne la clairance ou le volume de distribution et il devrait en être de même pour la formulation sous-cutanée. Aucun ajustement de dose n'est nécessaire (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques). Pour plus d'informations sur la tolérance de l'infliximab chez les sujets âgés (voir les rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Effets indésirables).
Insuffisance rénale et/ou hépatique
L'Infliximab n'a pas été étudié dans cette population de patients. Aucune recommandation de dose ne peut être faite (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
Population pédiatrique
La sécurité et l'efficacité du traitement sous-cutané par Remsima chez les enfants âgés de moins de 18 ans n'ont pas encore été établies. Aucune donnée n'est disponible. Par conséquent, l'administration sous-cutanée de Remsima n'est recommandée que chez l'adulte.
Mode d'administration
Remsima 120 mg, solution injectable en seringue préremplie ou en stylo prérempli est administré uniquement par injection sous-cutanée. Des instructions d'utilisation complètes figurent dans la notice. Pour les deux premières perfusions intraveineuses, les patients peuvent être préalablement traités avec, par exemple, un antihistaminique, de l'hydrocortisone et/ou du paracétamol et la vitesse de perfusion peut être ralentie afin de diminuer les risques de réactions liées à la perfusion surtout s'il y a déjà eu des antécédents (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi). Le médecin doit assurer un suivi approprié des patients afin d'identifier une éventuelle réaction systémique à l'injection ou une réaction localisée au niveau du site d'injection, après administration de la première injection sous-cutanée.
Durée de conservation :
4 ans
Précautions particulières de conservation :
A conserver au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C).
Ne pas congeler. Conserver la seringue préremplie dans l'emballage extérieur à l'abri de la lumière.
Le médicament peut être conservé à des températures pouvant aller jusqu'à 25 °C pendant une période de 28 jours maximum. Le médicament doit être éliminé s'il n'est pas utilisé durant cette période de 28 jours.
En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments.
Des doses intraveineuses uniques allant jusqu'à 20 mg/kg ont été administrées sans effets toxiques, et des doses répétées de Remsima en formulation sous-cutanée allant jusqu'à 240 mg ont été administrées sans effets toxiques. Il n'existe pas de traitement particulier en cas de surdosage de Remsima. En cas de surdosage, le patient doit faire l'objet d'un traitement symptomatique, et des mesures de soutien doivent être mises en place, au besoin.
Classe pharmacothérapeutique : Immunosuppresseurs, inhibiteurs du Facteur Nécrosant des Tumeurs alpha (TNFα), code ATC : L04AB02
Remsima est un médicament biosimilaire. Des informations détaillées sont disponibles sur le site internet de l'Agence européenne des médicaments https://www.ema.europa.eu.
Mécanisme d'action
L'infliximab est un anticorps monoclonal chimérique humain/souris qui se lie avec une grande affinité à la fois aux formes solubles et transmembranaires du TNFα mais pas à la lymphotoxine α (TNFβ).
Effets pharmacodynamiques
L'infliximab inhibe l'activité fonctionnelle du TNFα dans une grande variété de tests biologiques in vitro. L'infliximab a prévenu la maladie chez les souris transgéniques qui développent une polyarthrite à la suite de l'expression de TNFα humain et lorsqu'il a été administré après l'apparition de la maladie, il a permis aux articulations lésées de cicatriser. In vivo,l'infliximab forme rapidement des complexes stables avec le TNFα humain, processus qui équivaut à la perte de bioactivité du TNFα.
Des concentrations élevées en TNFα ont été trouvées dans les articulations des patients ayant une polyarthrite rhumatoïde et celles-ci sont corrélées à une activité élevée de la maladie. Dans la polyarthrite rhumatoïde, le traitement par infliximab diminue l'infiltration de cellules inflammatoires dans les parties inflammatoires de l'articulation ainsi que l'expression des molécules d'adhésion cellulaires, la chimio-attraction et la dégradation tissulaire. Après traitement par infliximab, les patients ont présenté des taux sériques diminués d'interleukine 6 (IL-6) et de protéine C réactive (CRP), et des taux augmentés d'hémoglobine chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde qui avaient une hémoglobinémie réduite, par rapport aux valeurs de base. Par ailleurs, il n'y a pas eu de diminution du taux circulant de lymphocytes, ni de la réponse proliférative à une stimulation mitogénique in vitro par comparaison aux cellules des patients non traités. Chez les patients atteints de psoriasis, le traitement par infliximab a conduit à une diminution de l'inflammation de l'épiderme et à une normalisation de la différenciation des kératinocytes des plaques de psoriasis. Dans le rhumatisme psoriasique, un traitement à court terme par l'infliximab a réduit le nombre de cellules T et de vaisseaux sanguins dans le synovium et la peau psoriasique.
L'examen histologique des biopsies coliques, obtenues avant et 4 semaines après administration d'infliximab, a révélé une importante réduction du TNFα décelable. Le traitement par infliximab des patients atteints de la maladie de Crohn était également accompagné d'une réduction importante du marqueur sérique de l'inflammation généralement élevé, la CRP. Les numérations leucocytaires périphériques totales n'ont été que peu affectées chez les patients traités par infliximab, bien que des modifications du nombre de lymphocytes, monocytes et neutrophiles se rapprochant des valeurs normales aient été observées. La numération des mononucléaires du sang périphérique (PBMC) des patients traités par infliximab a révélé une réponse proliférative stable aux stimuli par rapport à des patients non traités, et aucune altération importante de la production de cytokines par les mononucléaires (PBMC) n'a été observée à la suite du traitement par infliximab. D'après l'analyse des mononucléaires de la lamina propria obtenue par biopsie de la muqueuse intestinale, le traitement par infliximab entraîne une réduction du nombre de cellules capables d'exprimer le TNFα et l'interféron-γ. Des études histologiques complémentaires ont montré que le traitement par infliximab réduisait l'infiltration des cellules inflammatoires dans les zones atteintes de l'intestin ainsi que la présence de marqueurs d'inflammation sur ces sites. Les études endoscopiques sur la muqueuse intestinale ont démontré une cicatrisation des muqueuses chez les patients traités par infliximab.
Efficacité et sécurité cliniques
Polyarthrite rhumatoïde chez l'adulte
Formulation intraveineuse
L'efficacité de l'infliximab en formulation intraveineuse a été évaluée lors de deux études cliniques pivot, multicentriques, randomisées, en double aveugle : ATTRACT et ASPIRE. Dans les deux études, l'utilisation concomitante de doses stables d'acide folique, de corticoïdes oraux (≤ 10 mg/jour) et/ou de médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) était permise.
Les critères d'évaluation principaux étaient la réduction des signes et symptômes évaluée selon les critères ACR (ACR20 dans ATTRACT, landmark ACR-N pour ASPIRE), la prévention de la destruction articulaire et l'amélioration des capacités fonctionnelles. Une réduction des signes et symptômes était définie comme au moins équivalente à une amélioration de 20 % (ACR20) du nombre d'articulations enflées et douloureuses, et de 3 des 5 critères suivants : (1) évaluation globale par le médecin, (2) évaluation globale par le patient, (3) mesure de la capacité fonctionnelle, (4) échelle visuelle analogique de la douleur et (5) vitesse de sédimentation des érythrocytes ou de la protéine C réactive. L'ACR-N utilise les mêmes critères que l'ACR20, calculé en prenant le plus faible pourcentage d'amélioration dans le nombre d'articulations enflées, d'articulations douloureuses et la valeur médiane des 5 composants restants de la réponse ACR. La destruction articulaire (érosion et pincement de l'interligne articulaire) des mains et des pieds était mesurée par l'évolution par rapport aux valeurs initiales du score total de Sharp modifié par van der Heijde (0-440). Le HealthAssessment Questionnaire (HAQ ; échelle 0-3) était utilisé pour mesurer les variations moyennes des capacités fonctionnelles par rapport aux valeurs initiales.
L'étude ATTRACT a évalué les réponses aux semaines 30, 54 et 102 dans le cadre d'une étude contrôlée versus placebo chez 428 patients présentant une polyarthrite rhumatoïde active malgré un traitement par méthotrexate. Environ 50 % des patients présentaient une capacité fonctionnelle de classe III. Les patients recevaient soit du placebo, soit 3 mg/kg ou 10 mg/kg d'infliximab aux semaines 0, 2 et 6, puis toutes les 4 ou 8 semaines. Tous les patients recevaient des doses stables de méthotrexate (médiane de 15 mg/semaine) pendant 6 mois avant leur inclusion et étaient maintenus à des doses stables pendant l'étude.
Les résultats à la semaine 54 (ACR20, score total de Sharp modifié par van der Heijde et HAQ) sont présentés dans le Tableau 3. De meilleures réponses cliniques (ACR50 et ACR70) ont été observées dans tous les groupes traités par l'infliximab aux semaines 30 et 54 par rapport au méthotrexate seul.
Une réduction de la vitesse de progression de la destruction articulaire (érosion et pincement de l'interligne articulaire) a été observée dans tous les groupes traités par l'infliximab à la semaine 54 (Tableau 3).
Les effets observés à la semaine 54 ont été maintenus jusqu'à la semaine 102. En raison d'un certain nombre de sorties d'étude, l'importance de la différence des effets observés dans les groupes traités avec l'infliximab par rapport au méthotrexate seul ne peut pas être définie.
Tableau 3 Effets sur l'ACR20, les lésions articulaires structurelles et les capacités fonctionnelles à la semaine 54, ATTRACT
|
infliximabb |
|||||
Placeboa |
3 mg/kg /8 sem |
3 mg/kg /4 sem |
10 mg/kg /8 sem |
10 mg/kg /4 sem |
Tous groupes infliximab confondusb |
|
Patients avec réponse ACR20/ patients évalués (%)c |
15/88 (17 %) |
36/86 (42 %) |
41/86 (48 %) |
51/87 (59 %) |
48/81 (59 %) |
176/340 (52 %) |
Score totald (score de Sharp modifié par van der Heijde) |
||||||
Variation par rapport aux valeurs initiales (Moyenne ± ETc ) |
7,0 ± 10,3 |
1,3 ± 6,0 |
1,6 ± 8,5 |
0,2 ± 3,6 |
- 0,7 ± 3,8 |
0,6 ± 5,9 |
Médianec |
4,0 |
0,5 |
0,1 |
0,5 |
-0,5 |
0,0 |
(Intervalle interquartile) |
(0,5 ; 9,7) |
(- 1,5 ; 3,0) |
0,1 (- 2,5 ; 3,0) |
(- 1,5 ; 2,0) |
(- 3,0 ; 1,5) |
(- 1,8 ; 2,0) |
Patients sans détérioration/patients évalués (%)c |
13/64 (20 %) |
34/71 (48 %) |
35/71 (49 %) |
37/77 (48 %) |
44/66 (67 %) |
150/285 (53 %) |
Variations de l'HAQ par rapport aux valeurs initialese (patients évalués) |
87 |
86 |
85 |
87 |
81 |
339 |
Moyenne ± ETc |
0,2 ± 0,3 |
0,4 ± 0,3 |
0,5 ± 0,4 |
0,5 ± 0,5 |
0,4 ± 0,4 |
0,4 ± 0,4 |
a placebo = Tous les patients présentaient une
PR active malgré un traitement avec des doses stables de méthotrexate pendant 6
mois avant leur inclusion et étaient maintenus à des doses stables pendant toute
l'étude. L'utilisation concomitante de doses stables de corticoïdes oraux (≤
10 mg/jour) et/ou d'AINS était permise, et une supplémentation en acide folique
était administrée.
b toutes doses d'infliximab confondues administrées en association avec le méthotrexate et l'acide folique et pour certains avec des corticoïdes et/ou des AINS.
c p < 0,001, pour chaque groupe traité par l'infliximab vs. Placebo.
d plus les valeurs sont élevées plus la destruction articulaire est importante.
e HAQ = HealthAssessment Questionnaire ; plus les valeurs sont élevées moins l'invalidité est importante.
b toutes doses d'infliximab confondues administrées en association avec le méthotrexate et l'acide folique et pour certains avec des corticoïdes et/ou des AINS.
c p < 0,001, pour chaque groupe traité par l'infliximab vs. Placebo.
d plus les valeurs sont élevées plus la destruction articulaire est importante.
e HAQ = HealthAssessment Questionnaire ; plus les valeurs sont élevées moins l'invalidité est importante.
L'étude ASPIRE a évalué les réponses à la semaine 54 chez 1 004 patients naïfs au méthotrexate présentant une polyarthrite rhumatoïde active dans sa forme débutante (durée de la maladie ≤ 3 ans, durée médiane de 0,6 ans) active (nombre médian d'articulations enflées et douloureuses respectivement de 19 et 31). Tous les patients ont reçu du méthotrexate (optimisé à 20 mg/semaine à la semaine 8) et, soit du placebo, soit 3 mg/kg ou 6 mg/kg d'infliximab aux semaines 0, 2, et 6 puis toutes les 8 semaines. Les résultats à la semaine 54 sont présentés dans le Tableau 4.
Après 54 semaines de traitement, comparées au méthotrexate seul, toutes les doses d'infliximab + méthotrexate ont conduit à une meilleure amélioration statistiquement significative des signes et symptômes mesurée par la proportion de patients qui ont obtenu des réponses ACR20, 50 et 70.
Dans ASPIRE, plus de 90 % des patients ont eu au moins 2 radiographies interprétables. Un ralentissement du taux de progression des dommages structuraux a été observé aux semaines 30 et 54 dans les groupes de traitement infliximab + méthotrexate, comparé au méthotrexate seul.
Tableau 4 Effets sur l'ACRn, les lésions articulaires structurelles et les capacités fonctionnelles à la semaine 54, ASPIRE
|
|
infliximab + MTX |
||
|
Placebo + MTX |
3 mg/kg |
6 mg/kg |
Combiné |
Patients randomisés |
282 |
359 |
363 |
722 |
Amélioration de l'ACR en pourcentage Moyenne ± ETa |
24,8 ± 59,7 |
37,3 ± 52,8 |
42,0 ± 47,3 |
39,6 ± 50,1 |
Variations par rapport aux valeurs initiales du score total de Sharp modifié par van der Heijdeb |
||||
Moyenne ± ETa |
3,70 ± 9,61 |
0,42 ± 5,82 |
0,51 ± 5,55 |
0,46 ± 5,68 |
Médiane |
0,43 |
0,00 |
0,00 |
0,00 |
Amélioration de l'HAQ par rapport aux valeurs initiales, sur la période allant de la semaine 30 à 54c |
||||
Moyenne ± ETd |
0,68 ± 0,63 |
0,80 ± 0,65 |
0,88 ± 0,65 |
0,84 ± 0,65 |
a
p < 0,001, pour chaque groupe traité par l'infliximab vs. placebo.b plus les valeurs sont élevées plus la destruction articulaire est importante.
c HAQ = HealthAssessment Questionnaire ; plus les valeurs sont élevées moins l'invalidité est importante.
d p = 0,030 et < 0,001 pour les groupes de traitement 3 mg/kg et 6 mg/kg respectivement vs. placebo + MTX
Les données soutenant l'ajustement posologique dans la polyarthrite rhumatoïde proviennent des études ATTRACT, ASPIRE et START. START était une étude de tolérance randomisée, multicentrique, en double aveugle, avec 3 bras, sur des groupes parallèles. Dans l'un des bras de l'étude (groupe 2, n = 329), les patients qui avaient une réponse inadéquate étaient autorisés à des ajustements de dose par paliers de 1,5 mg/kg, à partir de 3 jusqu'à 9 mg/kg. La majorité (67 %) de ces patients n'ont pas nécessité d'ajustement de dose. Parmi les patients qui ont nécessité un ajustement de dose, 80 % ont obtenu une réponse clinique et la majorité d'entre eux (64 %) n'ont eu besoin que d'un ajustement de 1,5 mg/kg.
Formulation sous-cutanée
L'efficacité de l'infliximab sous-cutané chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde a été évaluée au cours d'une étude pivot de phase I/III, randomisée, en groupes parallèles, en deux parties : la partie 1 visait à déterminer la dose optimale d'infliximab sous-cutané, et la partie 2, à démontrer la non-infériorité en termes d'efficacité de l'infliximab sous-cutané par rapport au traitement par infliximab intraveineux dans un contexte en double aveugle.
Dans la partie 2 de cette étude, environ 357 patients ont été inclus afin de recevoir 2 doses de Remsima 3 mg/kg par voie intraveineuse les semaines 0 et 2, 167 patients ont été randomisés afin de recevoir Remsima 120 mg par voie sous-cutanée à la semaine 6 puis toutes les deux semaines jusqu'à la semaine 54, tandis que 176 patients ont été randomisés afin de recevoir Remsima 3 mg/kg par voie intraveineuse les semaines 6, 14 et 22 avant de passer à Remsima 120 mg sous-cutané la semaine 30, administré une fois toutes les 2 semaines jusqu'à la semaine 54. Du méthotrexate a été administré de manière concomitante.
Le principal critère d'évaluation de l'étude était la différence entre les traitements quant à la variation du critère DAS28 (CRP) à la semaine 22 par rapport à la référence. La différence estimée entre les traitements était de 0,27 avec une limite inférieure correspondante de l'intervalle de confiance [IC] bilatéral à 95 % de 0,02 (IC à 95 % : 0,02-0,52), ce qui était supérieur à la marge de non-infériorité préspécifiée de -0,6, indiquant la non-infériorité de la formulation sous-cutanée de Remsima par rapport à sa formulation intraveineuse.
L'analyse des autres critères d'évaluation de l'efficacité a montré que le profil d'efficacité de la formulation sous-cutanée de Remsima par rapport à sa formulation intraveineuse chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde était généralement comparable en termes d'activité de la maladie mesurée par le critère DAS28 (CRP et vitesse de sédimentation) ainsi que par la réponse ACR, jusqu'à la semaine 54. Les scores moyens du critère DAS28 (CRP) et DAS28 (vitesse de sédimentation) ont progressivement diminué, à chaque évaluation entre la référence et la semaine 54, dans chacun des bras de traitement (voir respectivement les tableaux 5 et 6).
Tableau 5 Valeurs effectives moyennes (ET) du score DAS28 (CRP et vitesse de sédimentation)
|
DAS28 (CRP) |
DAS28 (vitesse de sédimentation) |
||
Visite |
Remsima IV 3 mg/kgb (N = 174) |
Remsima SC 120 mg (N = 165) |
Remsima IV 3 mg/kgb (N = 174) |
Remsima SC 120 mg (N = 165) |
Référence |
5,9 (0,8) |
6,0 (0,8) |
6,6 (0,8) |
6,7 (0,8) |
Semaine 6 |
4,1 (1,2) |
4,0 (1,2) |
4,8 (1,3) |
4,6 (1,2) |
Semaine 22 |
3,5 (1,2)a |
3,3 (1,1)a |
4,1 (1,3) |
4,0 (1,1) |
Semaine 54 |
2,9 (1,2)b |
2,8 (1,1) |
3,4 (1,3)b |
3,4 (1,2) |
a L'IC bilatéral à
95 %, concernant la différence dans l'évolution moyenne par rapport à la
référence du score DAS28 (CRP) à la semaine 22, était bien supérieur à la marge
de non-infériorité prédéfinie de -0,6.
b Passage de Remsima IV à Remsima SC à la semaine 30
b Passage de Remsima IV à Remsima SC à la semaine 30
Tableau 6 Proportions de patients obtenant une réponse clinique conforme aux critères ACR
|
ACR20 |
ACR50 |
ACR70 |
|||
Visite |
Remsima IV 3 mg/kga (N = 174) |
Remsima SC 120 mg (N = 165) |
Remsima IV 3 mg/kga (N = 174) |
Remsima SC 120 mg (N = 165) |
Remsima IV 3 mg/kga (N = 174) |
Remsima SC 120 mg (N = 165) |
Semaine 6 |
103 (59,2 %) |
107 (64,8 %) |
45 (25,9 %) |
47 (28,5 %) |
18 (10,3 %) |
19 (11,5 %) |
Semaine 22 |
137 (78,7 %) |
139 (84,2 %) |
90 (51,7 %) |
85 (51,5 %) |
49 (28,2 %) |
46 (27,9 %) |
Semaine 54 |
125 (71,8 %)a |
132 (80,0 %) |
101 (58,0 %)a |
108 (65,5 %) |
68 (39,1 %)a |
77 (46,7 %) |
a Passage de Remsima IV à Remsima
SC à la semaine 30
Il n'existe pas d'essais cliniques avec le Remsima 120 mg administré par voie sous-cutanée sans dose de charge d'infliximab par voie intraveineuse chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde. Cependant, la modélisation et la simulation pharmacocinétique et pharmacocinétique/pharmacodynamique de population ont prédit une exposition (ASC sur 8 semaines) et une efficacité (réponse DAS28 et ACR20) comparables de l'infliximab à partir de la semaine 6 chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde traités avec 120 mg de Remsima administré sans doses de charge d'infliximab par voie intraveineuse, par rapport à 3 mg/kg de Remsima administré par voie intraveineuse aux semaines 0, 2 et 6, puis toutes les 8 semaines.
Maladie de Crohn chez l'adulte
Formulation intraveineuse
Traitement d'induction dans la maladie de Crohn active, modérée à sévère L'efficacité d'un traitement par la formulation d'infliximab intraveineux constitué d'une dose unique a été évaluée chez 108 patients atteints de la maladie de Crohn active (Indice d'Activité de la Maladie de Crohn [CDAI] ≥ 220 ≤ 400) lors d'une étude dose-réponse, randomisée en double aveugle, contrôlée versus placebo. Parmi ces 108 patients, 27 avaient été traités à la dose recommandée de 5 mg/kg d'infliximab. Tous les patients n'avaient pas eu de réponse satisfaisante aux traitements conventionnels préalables. Une utilisation concomitante de doses stables de produits conventionnels étant autorisée, 92 % des patients ont continué à prendre ces traitements.
Le principal critère d'évaluation était la proportion de patients ayant montré une réponse clinique, définie comme une diminution du CDAI ≥ 70 points par rapport à la valeur de départ lors de l'évaluation de la semaine 4, et n'ayant pas fait l'objet d'une augmentation de la prise des médicaments ou d'une chirurgie liée à la maladie de Crohn. Les patients ayant répondu à la semaine 4 ont été suivis jusqu'à la semaine 12. Les critères d'évaluation secondaires incluaient la proportion de patients en phase de rémission clinique à la semaine 4 (CDAI < 150) et la réponse clinique à terme.
A la semaine 4, après administration d'une dose unique, 22/27 (81 %) patients traités par infliximab à la dose de 5 mg/kg ont montré une réponse clinique versus 4/25 (16 %) patients sous placebo (p < 0,001). De même, à la semaine 4, 13/27 (48 %) patients traités par infliximab présentaient une rémission clinique (CDAI < 150) contre 1/25 (4 %) patient sous placebo. Une réponse était observée dans un délai de 2 semaines, avec une réponse maximale à 4 semaines. Lors de la dernière visite à 12 semaines, 13/27 (48 %) patients traités par infliximab présentaient toujours une réponse.
Traitement d'entretien dans la maladie de Crohn active, modérée à sévère
chez l'adulte
L'efficacité de perfusions répétées d'infliximab
intraveineux a été évaluée au cours d'une étude clinique de 1 an (ACCENT I).
Un total de 573 patients atteints de la maladie de Crohn active modérée à sévère (CDAI ≥ 220 ≤
400) ont reçu une perfusion unique de 5 mg/kg à la semaine 0. Sur les 580
patients inclus, 178 (30,7 %) étaient définis comme ayant une maladie sévère
(score CDAI > 300 avec un traitement concomitant par corticoïde et/ou
immunosuppresseur) et correspondaient à la population définie dans l'indication
(voir rubrique Indications thérapeutiques). A la semaine 2, la réponse
clinique de tous les patients a été évaluée et les patients ont été randomisés
dans l'un des 3 groupes de traitement : un groupe placebo, un groupe à la dose
d'entretien de 5 mg/kg et un groupe à la dose d'entretien de 10 mg/kg. Les 3
groupes ont reçu des perfusions répétées aux semaines 2, 6, puis toutes les 8
semaines.
Sur les 573 patients randomisés, 335 (58 %) ont présenté une réponse clinique à la semaine 2. Ces patients ont été classés dans le groupe des répondeurs à la semaine 2 et ont été inclus dans l'analyse principale (voir Tableau 7). Parmi les patients classés comme non-répondeurs à la semaine 2, 32 % (26/81) du groupe d'entretien recevant le placebo et 42 % (68/163) du groupe infliximab ont présenté une réponse clinique à la semaine 6. Par la suite, il n'y avait pas de différence entre les groupes dans le nombre de répondeurs tardifs.
Les critères d'évaluation principaux étaient la proportion de patients en rémission clinique (CDAI < 150) à la semaine 30 et le délai de perte de réponse tout au long des 54 semaines. Une réduction des corticoïdes était permise après la semaine 6.
Tableau 7 Effets sur les taux de réponse et de rémission, données issues d'ACCENT I (Répondeurs à la semaine 2)
|
ACCENT
I (Répondeurs à la semaine 2) % de patients |
||
Traitement d'entretien par placebo (n = 110) |
Traitement d'entretien par 5 mg/kg d'infliximab (n = 113) (valeur p) |
Traitement d'entretien par 10
mg/kg d'infliximab (n = 112) (valeur p) |
|
Délai médian de perte de réponse
tout au long des 54 semaines |
19 semaines |
38 semaines (0,002) |
> 54 semaines (< 0,001) |
Semaine 30 Réponse cliniquea |
27,3 |
51,3 (< 0,001) |
59,1 (< 0,001) |
Rémission clinique |
20,9 |
38,9 (0,003) |
45,5 (< 0,001) |
Rémission sans corticoïdes |
10,7 (6/56) |
31,0 (18/58) (0,008) |
36,8 (21/57) (0,001) |
Semaine 54 Réponse cliniquea |
15,5 |
38,1 (< 0,001) |
47,7 (< 0,001) |
Rémission clinique |
13,6 |
28,3 (0,007) |
38,4 (< 0,001) |
Rémission durable sans corticoïdesb |
5,7 (3/53) |
17,9 (10/56) (0,075) |
28,6 (16/56) (0,002) |
a diminution du CDAI ≥ 25 % et ≥ 70
points.
b CDAI < 150 aux semaines 30 et 54, et sans administration de corticoïdes au cours des 3 mois précédant la semaine 54 parmi les patients qui recevaient des corticoïdes au début de l'étude.
b CDAI < 150 aux semaines 30 et 54, et sans administration de corticoïdes au cours des 3 mois précédant la semaine 54 parmi les patients qui recevaient des corticoïdes au début de l'étude.
A partir de la semaine 14, les patients qui avaient répondu au traitement, mais qui ont par la suite perdu leur bénéfice clinique, ont été autorisés à prendre une dose d'infliximab supérieure de 5 mg/kg par rapport à celle qui leur avait été initialement attribuée. Quatre-vingt-neuf pour cent (50/56) des patients ayant perdu la réponse clinique pendant le traitement d'entretien par 5 mg/kg d'infliximab après la semaine 14 ont répondu au traitement par 10 mg/kg d'infliximab.
Une amélioration des paramètres de qualité de vie et une diminution des hospitalisations dues à la maladie ainsi que le recours aux corticoïdes ont été observés chez les groupes de traitement d'entretien par infliximab comparés au groupe d'entretien par placebo aux semaines 30 et 54.
L'infliximab avec ou sans azathioprine a été évalué lors d'une étude clinique randomisée, en double aveugle, versus un comparateur actif (SONIC) chez 508 patients adultes atteints de la maladie de Crohn dans sa forme modérée à sévère (CDAI ≥ 220 ≤ 450), naïfs d'agents biologiques ainsi que d'immunosuppresseurs et dont la durée médiane de la maladie était de 2,3 ans. A l'inclusion 27,4 % des patients recevaient des corticoïdes par voie systémique, 14,2 % du budésonide et 54,3 % du 5-ASA. Les patients ont été randomisés pour recevoir soit de l'azathioprine en monothérapie, soit de l'infliximab en monothérapie ou de l'infliximab et de l'azathioprine en association. L'infliximab a été administré à la dose de 5 mg/kg aux semaines 0, 2, 6, puis toutes les 8 semaines. L'azathioprine a été donné à une dose de 2,5 mg/kg par jour.
Le critère principal de l'étude était la rémission clinique sans corticoïde à la semaine 26, définie par des patients en rémission clinique (CDAI < 150) qui n'ont pas reçu de corticoïde oral (prednisolone ou équivalent) ou de budésonide à une dose > 6 mg/jour pendant au moins 3 semaines. Voir les résultats dans le Tableau 8. La proportion de patients avec une cicatrisation des muqueuses à la semaine 26 était significativement plus élevée dans le groupe infliximab et azathioprine en association (43,9 %, p < 0,001) et le groupe infliximab en monothérapie (30,1 %, p = 0,023) que dans le groupe azathioprine en monothérapie (16,5 %).
Tableau 8 Pourcentage de patients ayant obtenu une rémission clinique sans corticoïde à la semaine 26, SONIC
Azathioprine en monothérapie |
Infliximab en monothérapie |
Infliximab + azathioprine en association |
|
Semaine 26 Tous les patients randomisés |
30,0 % (51/170) |
44,4 % (75/169) (p = 0,006)* |
56,8 % (96/169) (p < 0,001)* |
*
Les valeurs de p représentent chaque groupe de traitement par infliximab vs. azathioprine en monothérapie.
Des tendances similaires dans l'obtention d'une rémission clinique sans corticoïde ont été observées à la semaine 50. De plus, une amélioration de la qualité de vie mesurée par IBDQ a été observée avec l'infliximab.
Traitement d'induction dans la maladie de Crohn active, fistulisée
L'efficacité a été évaluée lors d'une étude randomisée, en double aveugle,
contrôlée versus placebo chez 94 patients présentant une maladie de Crohnfistulisée qui avaient des fistules présentes depuis
au moins 3 mois. Trente et un de ces patients ont été traités avec la
formulation intraveineuse à 5 mg/kg d'infliximab.
Environ 93 % des patients avaient reçu préalablement un traitement antibiotique
ou immunosuppresseur.
L'utilisation concomitante de doses stables de traitements conventionnels étant autorisée, et 83 % des patients ont continué à recevoir au moins l'un de ces traitements. Les patients ont reçu trois doses de placebo ou d'infliximab aux semaines 0, 2 et 6. Le suivi des patients s'est poursuivi pendant 26 semaines. Le principal critère d'évaluation était la proportion de patients ayant montré une réponse clinique, définie comme une réduction ≥ 50 % par rapport à la valeur de départ du nombre de fistules s'évacuant sur légère compression sur au moins deux visites consécutives (à 4 semaines d'intervalle), sans augmentation de prise de médicaments ou chirurgie liée à la maladie de Crohn.
Soixante-huit pour cent (21/31) des patients traités par infliximab à la dose de 5 mg/kg ont répondu contre 26 % (8/31) des patients sous placebo (p = 0,002). Le délai médian de survenue de la réponse a été de 2 semaines dans le groupe traité par infliximab. La durée médiane de la réponse a été de 12 semaines. En outre, la fermeture de toutes les fistules est survenue chez 55 % des patients recevant de l'infliximab, contre 13 % des patients traités par placebo (p = 0,001).
Traitement d'entretien dans la maladie de Crohn active, fistulisée
L'efficacité de perfusions répétées d'infliximab
chez les patients atteints de la maladie de Crohnfistulisée
a été évaluée au cours d'une étude clinique qui a duré un an (ACCENT II). Un
total de 306 patients ont reçu 3 doses de 5 mg/kg d'infliximab intraveineux aux
semaines 0, 2 et 6. A l'inclusion, 87 % des patients avaient des fistules périanales, 14 % des fistules
abdominales, 9 % des fistules rectovaginales.
Le score CDAI médian était de 180. A la semaine 14, la réponse clinique a été
évaluée chez 282 patients qui ont été randomisés pour recevoir soit du placebo,
soit 5 mg/kg d'infliximab
toutes les 8 semaines jusqu'à la semaine 46.
Le critère d'évaluation principal qui était le délai entre la randomisation et la perte de réponse (voir Tableau 9) a été analysé chez les répondeurs à la semaine 14 (195/282). Une réduction des corticoïdes était permise après la semaine 6.
Tableau 9 Effets sur le taux de réponse, données issues d'ACCENT II (Répondeurs à la semaine 14)
|
ACCENT II (Répondeurs à la semaine 14) |
||
Traitement d'entretien par placebo (n = 99) |
Traitement
d'entretien par infliximab (5 mg/kg) (n = 96) |
Valeur p |
|
Délai médian de perte de réponse
tout au long des 54 semaines |
14 semaines |
>40 semaines |
<0,001 |
Semaine 54 Réponse sur les fistules (%)a |
23,5 |
46,2 |
0,001 |
Réponse complète sur les fistules (%)b |
19,4 |
36,3 |
0,009 |
a
diminution de ≥ 50 % du nombre de fistules avec écoulement par rapport
aux valeurs initiales sur une période ≥ 4 semaines.
b absence totale de fistules avec écoulement.
b absence totale de fistules avec écoulement.
A partir de la semaine 22, les patients qui avaient initialement répondu au traitement, mais qui ont par la suite perdu leur réponse, ont été éligibles à un nouveau traitement actif toutes les 8 semaines à une dose d'infliximab supérieure de 5 mg/kg par rapport à celle qui leur avait été initialement attribuée. Chez les patients du groupe traités par 5 mg/kg d'infliximab ayant changé de traitement en raison d'une perte de réponse sur les fistules après la semaine 22, 57 % (12/21) ont répondu au nouveau traitement par 10 mg/kg d'infliximab toutes les 8 semaines.
Aucune différence significative n'a été observée entre le placebo et l'infliximab pour ce qui est de la proportion de patients ayant eu toutes leurs fistules maintenues fermées tout au long des 54 semaines, pour des symptômes tels que proctalgies, abcès et infection du tractus urinaire ou l'apparition de nouvelles fistules développées au cours du traitement.
Le traitement d'entretien par infliximab toutes les 8 semaines a réduit significativement les hospitalisations et les interventions chirurgicales dues à la maladie par rapport au placebo. Par ailleurs, une diminution de la prise de corticoïdes et des améliorations de la qualité de vie ont été observées.
Formulation sous-cutanée
L'efficacité de l'infliximab sous-cutané chez les patients atteints de la maladie de Crohn active et de la rectocolite hémorragique active a été évaluée au cours d'une étude de phase I, en ouvert, randomisée, à groupes parallèles, en deux parties : la Partie 1 visait à déterminer la dose optimale d'infliximabsouscutané et la Partie 2 à démontrer la non-infériorité en termes de PK de l'infliximab sous-cutané par rapport au traitement par infliximab intraveineux.
Dans la partie 1 de cette étude, 45 patients atteints de la maladie de Crohn active ont été inclus afin de recevoir 2 doses de Remsima 5 mg/kg par voie intraveineuse les semaines 0 et 2, 44 patients ont ensuite été randomisés dans quatre cohortes afin de recevoir Remsima 5 mg/kg par voie intraveineuse (n = 13) à la semaine 6 puis toutes les 8 semaines jusqu'à la semaine 54, Remsima 120 mg par voie sous-cutanée (n = 11), Remsima 180 mg par voie sous-cutanée (n = 12) ou Remsima 240 mg par voie sous-cutanée (n = 8) à la semaine 6 puis toutes les 2 semaines jusqu'à la semaine 54.
Dans la partie 2 de cette étude, parmi les 136 patients (57 patients atteints de la maladie de Crohn active et 79 patients atteints de rectocolite hémorragique active) qui ont été inclus afin de recevoir 2 doses de Remsima 5 mg/kg par voie intraveineuse aux semaines 0 et 2, 66 patients (28 patients atteints de la maladie de Crohn active et 38 patients atteints de rectocolite hémorragique active) ont été randomisés afin de recevoir Remsima 120/240 mg par voie sous-cutanée à la semaine 6 puis toutes les 2 semaines jusqu'à la semaine 54, tandis que 65 patients (25 patients atteints de la maladie de Crohn active et 40 patients atteints de rectocolite hémorragique active) ont été randomisés afin de recevoir Remsima 5 mg/kg par voie intraveineuse aux semaines 6, 14 et 22, avant de passer à la formulation sous-cutanée de Remsima 120/240 mg à la semaine 30 puis toutes les 2 semaines jusqu'à la semaine 54. La dose de la formulation sous-cutanée de Remsima 120/240 mg a été déterminée en fonction du poids corporel du patient à la semaine 6 pour ceux qui ont reçu Remsima par voie souscutanée et à la semaine 30 pour ceux qui sont passés à la formulation sous-cutanée de Remsima (Remsima sous-cutané 120 mg pour les patients < 80 kg, 240 mg pour les patients ≥ 80 kg).
Chez les patients atteints de la maladie de Crohn active, les résultats d'efficacité descriptive suite à la formulation sous-cutanée de Remsima 120 mg étaient généralement comparables à la formulation intraveineuse de Remsima 5 mg/kg en termes de réponse clinique (réponse CDAI-70 définie par une diminution du CDAI de ≥ 70 points et réponse CDAI-100 définie par une diminution du CDAI de ≥ 100 points par rapport à la référence), la rémission clinique (définie par un score CDAI absolu < 150 points) et les évaluations endoscopiques (réponse endoscopique définie par une diminution de ≥ 50 % du score global simplifié d'activité endoscopique pour la maladie de Crohn [Simplified Endoscopic Activity Score for Crohn'sDisease, SES-CD) par rapport à la valeur de référence, et rémission endoscopique définie par un score SES-CD absolu de ≤ 2 points].
L'efficacité de l'infliximab sous-cutané chez les patients atteints de maladie de Crohn active a également été évaluée dans le cadre d'une étude clinique randomisée de phase 3, en double aveugle, contrôlée versus placebo menée chez 343 patients adultes atteints de maladie de Crohn active modérée à sévère (CDAI de 220 à 450 points) présentant une réponse inadéquate aux thérapies conventionnelles (étude LIBERTY-CD). Un traitement concomitant par des doses stables d'aminosalicylates, de corticoïdes, d'antibiotiques et/ou d'immunomodulateurs était autorisé. La dose de corticoïdes a été réduite progressivement après la semaine 10. Les patients classés comme répondeurs CDAI-100 à la semaine 10 après trois perfusions intraveineuses d'infliximab 5 mg/kg aux semaines 0, 2 et 6 ont été randomisés pour recevoir une injection d'infliximab sous-cutané 120 mg ou un placebo toutes les 2 semaines à partir de la semaine 10 jusqu'à la semaine 54.
Les critères d'évaluation principaux étaient la rémission clinique (d'après le CDAI) et la réponse endoscopique à la semaine 54. La rémission clinique était définie par un score CDAI absolu < 150 points, et la réponse endoscopique par une diminution de 50 % du score SES-CD par rapport à la valeur de référence.
Les principaux critères d'évaluation secondaires étaient la réponse CDAI-100 et la rémission endoscopique à la semaine 54.
Dans l'étude LIBERTY-CD, les patients traités par infliximab sous-cutané à la posologie recommandée (120 mg toutes les 2 semaines) ont obtenu une rémission clinique (d'après le CDAI), une réponse endoscopique, une réponse CDAI-100 et une rémission endoscopique plus souvent que les patients sous placebo (Tableau 10).
Tableau 10 Rémission clinique, réponse endoscopique, réponse CDAI-100 et rémission endoscopique dans l'étude LIBERTY-CD
Critère d'évaluationa |
Infliximab SC 120 mg (N = 231) |
Placebo (N = 112) |
Différence entre les traitements et IC à 95 % |
Rémission clinique (d'après le CDAI) à la semaine 54b |
62,3 % |
32,1 % |
32,1 % (20,9 ; 42,1) |
Réponse
endoscopique à la semaine 54c |
51,1 % |
17,9 % |
34,6 % (24,1 ; 43,5) |
Réponse CDAI-100 à la semaine 54d |
65,8 % |
38,4 % |
28,9 % (17,7 ; 39,2) |
Rémission
endoscopique à la semaine 54e |
34,6 % |
10,7 % |
24,9 % (15,4 ; 32,8) |
a Les patients qui ont connu
une perte de réponse entre la semaine 22 et la semaine 54 ont été autorisés à
passer à 240 mg d'infliximab
par voie sous-cutanée, tant dans le groupe infliximab que dans le groupe placebo. Les patients
qui ont changé de traitement sont considérés comme des nonrépondeurs.
b Définie par un score CDAI absolu < 150 points.
c Définie par une diminution de 50 % du score SES-CD par rapport à la valeur de référence.
d Définie par une diminution du score CDAI de 100 points ou plus par rapport à la valeur de référence.
e Définie par un score SES-CD absolu ≤ 4 et une diminution d'au moins 2 points par rapport à la valeur de référence, sans sous-score > 1.
b Définie par un score CDAI absolu < 150 points.
c Définie par une diminution de 50 % du score SES-CD par rapport à la valeur de référence.
d Définie par une diminution du score CDAI de 100 points ou plus par rapport à la valeur de référence.
e Définie par un score SES-CD absolu ≤ 4 et une diminution d'au moins 2 points par rapport à la valeur de référence, sans sous-score > 1.
Dans l'étude LIBERTY-CD, l'ajustement de la dose à 240 mg d'infliximab sous-cutané a été autorisé à partir de la semaine 22 pour les patients ayant initialement répondu au traitement, mais ayant ensuite connue une perte de réponse dans les groupes infliximab sous-cutané 120 mg et placebo. La perte de réponse était définie par une augmentation du score CDAI de ≥ 100 points par rapport au score CDAI de la semaine 10, avec un score total ≥ 220. Parmi les patients répondant à l'infliximab intraveineux à la semaine 10, répondant aux critères de perte de réponse à la semaine 22 ou après la semaine 22 et ayant fait l'objet d'une augmentation de la dose d'infliximab sous-cutané à 240 mg, 21/34 (61,8 %) avaient retrouvé une réponse CDAI-100 à la semaine 54. Un retour spontané de la réponse, sans ajustement de la dose, s'est produit chez 1/7 patients dans chaque groupe (infliximab SC 120 mg et placebo). En incluant une phase d'extension en ouvert de l'étude LIBERTY-CD, un total de 73 patients ont reçu 240 mg d'infliximab en traitement d'entretien pendant au moins 44 semaines, sans que l'on observe de résultats pertinents supplémentaires relatifs à la sécurité par rapport à la dose de 120 mg.
Dans l'étude LIBERTY-CD, l'impact de l'utilisation d'immunosuppresseurs (azathioprine, 6-mercaptopurine et méthotrexate) sur l'efficacité a été évalué. Il n'y a pas eu de différence significative entre les patients avec et sans immunosuppresseurs pour le critère principal d'efficacité et les principaux critères secondaires d'efficacité.
Rectocolite hémorragique chez l'adulte
Formulation intraveineuse
L'efficacité
et la tolérance de l'infliximab
intraveineux ont été évaluées au cours de deux études cliniques (ACT 1 et ACT
2) randomisées, en double aveugle, contre placebo, chez des patients adultes
atteints de rectocolite hémorragique modérée à sévère (score de Mayo de 6 à 12
dont un score ≥ 2 pour l'endoscopie) ayant une réponse clinique
inadéquate aux traitements conventionnels (corticoïdes oraux, aminosalicylates et/ou immunomodulateurs
[6-mercaptopurine, azathioprine])].
Des doses stables concomitantes d'aminosalicylates
oraux, de corticoïdes, et/ou d'immunomodulateurs
étaient autorisées.
Dans les deux études, les patients étaient randomisés pour recevoir soit du
placebo, soit de l'infliximab
5 mg/kg ou de l'infliximab
10 mg/kg aux semaines 0, 2, 6, 14 et 22, et dans ACT 1 aux semaines 30, 38, et
46. Une réduction des corticoïdes était permise après la semaine 8.
Tableau 11
Effets sur la réponse clinique, la rémission clinique et la cicatrisation
des muqueuses aux semaines 8 et 30.
Données groupées d'ACT 1 et ACT 2.
|
|
Infliximab |
||
|
Placebo |
5 mg/kg |
10 mg/kg |
Tous groupes confondus |
Patients randomisés |
244 |
242 |
242 |
484 |
Pourcentage de patients en réponse clinique et en réponse clinique durable |
||||
Réponse clinique à la semaine 8a |
33,2 % |
66,9 % |
65,3 % |
66,1 % |
Réponse clinique à la semaine 30a |
27,9 % |
49,6 % |
55,4 % |
52,5 % |
Réponse durable (Réponse clinique à la fois à la semaine 8 et à la semaine 30)a |
19,3 % |
45,0 % |
49,6 % |
47,3 % |
Pourcentage de patients en rémission clinique et en rémission clinique durable |
||||
Rémission clinique à la semaine 8a |
10,2 % |
36,4 % |
29,8 % |
33,1 % |
Rémission clinique à la semaine 30a |
13,1 % |
29,8 % |
36,4 % |
33,1 % |
Rémission durable (en rémission à la fois à la semaine 8 et à la semaine 30)a |
5,3 % |
19,0 % |
24,4 % |
21,7 % |
Pourcentage de patients avec une cicatrisation des muqueuses |
||||
Cicatrisation des muqueuses à la semaine 8a |
32,4 % |
61,2 % |
60,3 % |
60,7 % |
Cicatrisation des muqueuses à la semaine 30a |
27,5 % |
48,3 % |
52,9 % |
50,6 % |
a p < 0,001, pour chaque groupe de traitement
par infliximab vs. placebo.
L'efficacité
de l'infliximab a été
évaluée dans l'étude ACT 1 durant 54 semaines.
A la semaine 54, la proportion de patients dans le groupe infliximab toutes doses confondues ayant montré une
réponse clinique est de 44,9 % comparé à 19,8 % dans le groupe placebo (p <
0,001). Le taux de rémission clinique et de cicatrisation des muqueuses est
plus important dans le groupe de patients recevant de l'infliximab toutes doses confondues comparé au groupe
placebo à la semaine 54 (34,6 % vs. 16,5 %, p < 0,001 et 46,1 % vs 18,2 %, p
< 0,001, respectivement). Les proportions de patients en réponse durable ou
rémission durable à la semaine 54, étaient plus élevées dans le groupe infliximab toutes doses
confondues comparé au groupe placebo (37,9 % vs. 14,0 %, p < 0,001 ; et 20,2
% vs 6,6 %, p < 0,001, respectivement).
Un taux plus élevé de patients ont pu arrêter les corticoïdes tout en restant en rémission clinique dans le groupe infliximab toutes doses confondues comparé au groupe placebo à la semaine 30 (22,3 % vs. 7,2 %, p < 0,001, données poolées de ACT 1 & ACT 2) comme à la semaine 54 (21,0 % vs. 8,9 %, p = 0,022, données de ACT 1).
Les données poolées issues des études ACT 1 et ACT 2 et leurs extensions, analysées depuis l'inclusion jusqu'à la semaine 54, ont montré, sous traitement par infliximab, une réduction des hospitalisations et des actes chirurgicaux imputables à la rectocolite hémorragique. Le nombre d'hospitalisations liées à la rectocolite hémorragique était significativement plus faible dans les groupes de traitement par infliximab 5 et 10 mg/kg que dans le groupe placebo (nombre moyen d'hospitalisations pour 100 patients-années : 21 et 19 vs. 40 dans le groupe placebo ; p = 0,019 et p = 0,007, respectivement). Le nombre d'actes chirurgicaux liés à la rectocolite hémorragique était également plus faible dans les groupes de traitement par infliximab 5 et 10 mg/kg que dans le groupe placebo (nombre moyen d'actes chirurgicaux pour 100 patients-années : 22 et 19 vs. 34 ; p = 0,145 et p = 0,022, respectivement).
La proportion de patients ayant subi une colectomie à n'importe quel moment durant les 54 semaines qui ont suivi la première perfusion du produit à l'étude, a été déterminée et poolée à partir des études ACT 1 et ACT 2 et leurs extensions. Moins de patients ont subi de colectomie dans le groupe de traitement par infliximab 5 mg/kg (28/242 ou 11,6 % [NS]) et dans le groupe de traitement par infliximab 10 mg/kg (18/242 ou 7,4 % [p = 0,011]) que dans le groupe placebo (36/244 ; 14,8 %).
La réduction de l'incidence de la colectomie a été également évaluée dans une autre étude randomisée en double aveugle (C0168Y06) chez des patients hospitalisés (n = 45) ayant une rectocolite hémorragique modérée à sévère qui n'ont pas répondu aux corticoïdes intraveineux et qui étaient par conséquent à un risque plus élevé de colectomie. Un nombre significativement plus faible de colectomies est apparu au cours des 3 mois d'étude chez les patients qui ont reçu une dose unique de 5 mg/kg d'infliximab en comparaison aux patients qui ont reçu du placebo (29,2 % vs. 66,7 % respectivement, p = 0,017).
Dans ACT 1 et ACT 2, l'infliximab a amélioré la qualité de vie des patients, ce qui a été confirmé à la fois par une amélioration statistiquement significative d'un outil de mesure spécifique à la maladie, l'IBDQ, et par l'amélioration de la forme abrégée du questionnaire général SF-36 à 36 items.
Formulation sous-cutanée
L'efficacité de l'infliximab sous-cutané chez les patients atteints de rectocolite hémorragique active a été évaluée dans la partie 2 d'une étude de phase I, en ouvert, randomisée, à groupes parallèles. Pour de plus amples informations sur l'étude, veuillez consulter la rubrique Propriétés pharmacodynamiques, paragraphe sur la maladie de Crohn, formulation sous-cutanée.
Chez les patients atteints de rectocolite hémorragique active, les résultats d'efficacité descriptive suite à la formulation sous-cutanée de Remsima 120 mg étaient généralement comparables à la formulation intraveineuse de Remsima 5 mg/kg en termes de réponse clinique (définie par une diminution par rapport à la référence du score Mayo total d'au moins 3 points et d'au moins 30 % ou par une diminution par rapport à la référence du score Mayo partiel d'au moins 2 points, avec une diminution associée par rapport à la référence du sous-score pour les saignements rectaux d'au moins 1 point, ou d'un sous-score absolu pour les saignements rectaux de 0 ou 1), de rémission clinique (définie par un score Mayo total ≤ 2 points sans sous-score individuel dépassant 1 point, ou score Mayo partiel ≤ 1 point) et de guérison des muqueuses (définie par un sous-score endoscopique absolu de 0 ou 1 dans le système de notation de Mayo).
Spondylarthrite ankylosante chez l'adulte
Formulation intraveineuse
L'efficacité et la tolérance de la formulation d'infliximab intraveineux ont été évaluées au cours de deux études multicentriques, en double aveugle, contrôlées contre placebo chez des patients atteints de spondylarthrite ankylosante active (Bath Ankylosing SpondylitisDisease Activity Index [BASDAI] score ≥ 4 et douleur rachidienne ≥ 4 sur une échelle de 1-10).
Dans la première étude (P01522), qui a eu une phase en double aveugle de 3 mois, 70 patients ont reçu soit 5 mg/kg d'infliximab soit du placebo aux semaines 0, 2, 6 (35 patients dans chaque groupe). A la semaine 12, les patients du groupe placebo ont changé leur traitement pour de l'infliximab 5 mg/kg toutes les 6 semaines jusqu'à la semaine 54. Après la première année de l'étude, 53 patients ont poursuivi une phase d'extension en ouvert jusqu'à la semaine 102.
Dans la seconde étude clinique (ASSERT), 279 patients ont été randomisés pour recevoir soit du placebo (Groupe 1, n = 78), soit 5 mg/kg d'infliximab (Groupe 2, n = 201) aux semaines 0, 2 et 6 puis toutes les 6 semaines jusqu'à la semaine 24. Ensuite, tous les patients ont poursuivi sous infliximab toutes les 6 semaines jusqu'à la semaine 96. Les patients du Groupe 1 ont reçu 5 mg/kg d'infliximab. Dans le Groupe 2, à partir de la perfusion de la semaine 36, les patients qui avaient un BASDAI ≥ 3 lors de deux visites consécutives, ont reçu alors 7,5 mg/kg d'infliximab toutes les 6 semaines jusqu'à la semaine 96.
Dans ASSERT, l'amélioration des signes et symptômes était observée dès la semaine 2. A la semaine 24, le nombre de répondeurs ASAS 20 était de 15/78 (19 %) dans le groupe placebo, et de 123/201 (61 %) dans le groupe infliximab 5 mg/kg (p < 0,001). Dans le groupe 2, 95 patients ont poursuivi à 5 mg/kg toutes les 6 semaines. A la semaine 102, 80 patients étaient toujours sous traitement par infliximab et parmi eux, 71 (89 %) étaient répondeurs ASAS 20.
Dans la P01522, l'amélioration des signes et symptômes était également observée dès la semaine 2. A la semaine 12, le nombre de répondeurs BASDAI 50 était de 3/35 (9 %) dans le groupe placebo, et de 20/35 (57 %) dans le groupe infliximab 5 mg/kg (p < 0,01). Cinquante-trois patients ont poursuivi à 5 mg/kg toutes les 6 semaines. A la semaine 102, 49 patients étaient toujours sous traitement par infliximab et parmi eux, 30 (61 %) étaient répondeurs BASDAI 50.
Dans les deux études, la fonction physique et la qualité de vie mesurées par BASFI et la composante physique du score SF-36 ont été également améliorées de façon significative.
Rhumatisme psoriasique chez l'adulte
Formulation intraveineuse
L'efficacité et la tolérance de la formulation d'infliximab intraveineux ont été évaluées au cours de deux études multicentriques, en double aveugle, contrôlées contre placebo chez des patients atteints de rhumatisme psoriasiques.
Dans la première étude clinique (IMPACT), l'efficacité et la tolérance de l'infliximab ont été étudiées chez 104 patients atteints d'un rhumatisme psoriasique polyarticulaire actif. Durant la phase de 16 semaines en double aveugle, les patients ont reçu soit 5 mg/kg d'infliximab soit du placebo aux semaines 0, 2, 6 et 14 (52 patients dans chaque groupe). A partir de la semaine 16, les patients sous placebo ont été transférés dans le groupe de traitement par infliximab et tous les patients ont reçu par la suite 5 mg/kg d'infliximab toutes les 8 semaines jusqu'à la semaine 46. Après la première année de l'étude, 78 patients ont poursuivi dans une phase d'extension en ouvert jusqu'à la semaine 98.
Dans la seconde étude clinique (IMPACT 2), l'efficacité et la tolérance de l'infliximab ont été étudiées chez 200 patients atteints d'un rhumatisme psoriasique actif (≥ 5 articulations enflées et ≥ 5 articulations douloureuses). Quarante-six pour cent des patients avaient des doses stables de méthotrexate (≤ 25 mg/semaine). Durant la phase de 24 semaines en double aveugle, les patients ont reçu soit 5 mg/kg d'infliximab soit du placebo aux semaines 0, 2, 6, 14 et 22 (100 patients dans chaque groupe). A la semaine 16, 47 patients sous placebo ayant < 10 % d'amélioration par rapport à l'inclusion en ce qui concerne les articulations enflées et douloureuses sont passés dans le groupe d'induction avec infliximab (échappement précoce). A la semaine 24, tous les patients sous placebo sont passés dans le groupe d'induction avec infliximab. Chez tous les patients, l'administration s'est poursuivie jusqu'à la semaine 46.
Les résultats clés d'efficacité d'IMPACT et d'IMPACT 2 sont montrés dans le Tableau 12 ci-après :
Tableau 12 Effets sur ACR et PASI dans IMPACT et IMPACT 2
|
IMPACT |
IMPACT 2* |
||||
|
Placebo (semaine 16) |
Infliximab (semaine 16) |
Infliximab (semaine 98) |
Placebo (semaine 24) |
Infliximab (semaine 24) |
Infliximab (semaine 54) |
Patients randomisés |
52 |
52 |
N/Aa |
100 |
100 |
100 |
Réponse ACR (% de patients) N |
52 |
52 |
78 |
100 |
100 |
100 |
Réponse ACR 20* |
5 (10 %) |
34 (65 %) |
48 (62 %) |
16 (16 %) |
54 (54 %) |
53 (53 %) |
Réponse ACR 50* |
0 (0 %) |
24 (46 %) |
35 (45 %) |
4 (4 %) |
41(41 %) |
33 (33 %) |
Réponse ACR 70* |
0 (0 %) |
15 (29 %) |
27 (35 %) |
2 (2 %) |
27 (27 %) |
20 (20 %) |
Réponse PASI (% de patients)b N |
87 |
83 |
82 |
|||
Réponse PASI 75** |
1 (1 %) |
50 (60 %) |
40 (48,8 %) |
*
analyse en ITT où les sujets pour lesquels des données étaient manquantes ont
été inclus comme non répondeurs.
a les données à la semaine 98 pour IMPACT comprennent les patients sous placebo qui sont passés sous infliximab et ceux sous infliximab qui sont entrés dans la phase d'extension en ouvert.
b Basés sur les patients ayant un PASI > 2,5 à l'inclusion pour IMPACT, et les patients ayant un psoriasis impliquant une surface corporelle > 3 % à l'inclusion pour IMPACT 2.
** La réponse PASI 75 pour IMPACT n'était pas incluse en raison d'un N faible ; p < 0,001 pour l'infliximab vs. placebo à la semaine 24 pour IMPACT 2.
a les données à la semaine 98 pour IMPACT comprennent les patients sous placebo qui sont passés sous infliximab et ceux sous infliximab qui sont entrés dans la phase d'extension en ouvert.
b Basés sur les patients ayant un PASI > 2,5 à l'inclusion pour IMPACT, et les patients ayant un psoriasis impliquant une surface corporelle > 3 % à l'inclusion pour IMPACT 2.
** La réponse PASI 75 pour IMPACT n'était pas incluse en raison d'un N faible ; p < 0,001 pour l'infliximab vs. placebo à la semaine 24 pour IMPACT 2.
Dans IMPACT et IMPACT 2, les réponses cliniques ont été observées dès la semaine 2 et ont été maintenues respectivement jusqu'aux semaines 98 et 54. L'efficacité a été démontrée avec ou sans méthotrexate en association. Des réductions des paramètres caractéristiques de l'activité du rhumatisme psoriasique dans ses manifestations périphériques (comme le nombre d'articulations enflées, le nombre d'articulations douloureuses/sensibles, de dactylites et la présence d'enthésite) ont été observées chez les patients du groupe infliximab.
Les changements radiographiques ont été évalués dans IMPACT 2. Des radiographies des mains et des pieds ont été réalisées au début de l'étude, puis aux semaines 24 et 54. Le traitement par infliximab a ralenti la destruction articulaire périphérique comparé au traitement par placebo à la semaine 24 du critère principal d'évaluation, mesuré par la variation du score vdH-S total modifié par rapport aux valeurs initiales (le score moyen ± ET a été de 0,82 ± 2,62 dans le groupe placebo contre -0,70 ± 2,53 dans le groupe infliximab ; p < 0,001). Dans le groupe infliximab, la variation moyenne du score vdH-S total modifié est restée inférieure à 0 à la semaine d'évaluation 54.
Les patients du groupe infliximab ont montré une amélioration significative des capacités fonctionnelles mesurée par le HAQ. Une amélioration significative de la qualité de vie a aussi bien été démontrée que mesurée par les scores résumés des composantes physiques et mentales du SF-36 dans IMPACT 2.
Psoriasis chez l'adulte
Formulation intraveineuse
L'efficacité de la formulation d'infliximab intraveineux a été évaluée au cours de deux études multicentriques, randomisées, en double aveugle : SPIRIT et EXPRESS. Les patients dans les deux études avaient du psoriasis en plaques (≥ 10 % de la surface corporelle et un score Psoriasis Area and Severity Index [PASI] ≥ 12). Le critère principal dans les deux études était le pourcentage de patients qui avaient amélioré de 75 % leur PASI entre l'inclusion et la semaine 10.
SPIRIT
a évalué l'efficacité du traitement d'induction par l'infliximab chez 249 patients atteints de psoriasis
en plaques qui avaient reçu auparavant une puvathérapie ou un traitement
systémique. Les patients ont reçu des perfusions soit d'infliximab 3 ou 5 mg/kg soit de placebo aux semaines
0, 2 et 6. Les patients ayant un score PGA [Physician Global Assessment] ≥ 3 étaient éligibles pour une
perfusion supplémentaire du même traitement à la semaine 26.
Dans l'étude SPIRIT, la proportion de patients ayant eu une réponse PASI 75 à
la semaine 10 était de 71,7 % dans le groupe infliximab 3 mg/kg, 87,9 % dans le groupe infliximab 5 mg/kg, et 5,9 % dans
le groupe placebo (p < 0,001). A la semaine 26, vingt semaines après la
dernière dose d'induction, 30 % des patients dans le groupe infliximab 5 mg/kg et 13,8 % des patients dans le
groupe infliximab 3 mg/kg
étaient répondeurs PASI 75. Entre les semaines 6 et 26, les symptômes du
psoriasis sont progressivement réapparus avec un délai médian de rechute de la
maladie > 20 semaines. Aucun rebond n'a été observé.
EXPRESS a évalué l'efficacité du traitement d'induction et d'entretien par l'infliximab chez 378 patients atteints de psoriasis en plaques. Les patients ont reçu des perfusions de 5 mg/kg d'infliximab ou de placebo aux semaines 0, 2 et 6 suivies d'un traitement d'entretien toutes les 8 semaines jusqu'à la semaine 22 dans le groupe placebo et jusqu'à la semaine 46 pour le groupe infliximab. A la semaine 24, le groupe placebo est passé dans le groupe d'induction par infliximab (5 mg/kg) puis dans le groupe d'entretien par infliximab (5 mg/kg). L'état des ongles dans le psoriasis a été évalué en utilisant le Nail Psoriasis Severity Index (NAPSI). Au total, 71,4 % des patients avaient reçu un traitement antérieur par puvathérapie, méthotrexate, ciclosporine ou acitrétine, bien qu'ils n'aient pas été nécessairement résistants à ces traitements. Les résultats clés sont présentés dans le Tableau 13. Chez les patients traités par infliximab, des réponses PASI 50 significatives étaient visibles à la première visite (semaine 2) et des réponses PASI 75 à la seconde visite (semaine 6). L'efficacité était similaire dans le sous-groupe de patients qui avaient été exposés à des traitements systémiques antérieurs en comparaison avec la population globale de l'étude.
Tableau 13 Résumé de la réponse PASI, réponse PGA et pourcentage de patients ayant tous les ongles sains aux semaines 10, 24 et 50. EXPRESS
|
Placebo → Infliximab 5 mg/kg (à la semaine 24) |
Infliximab 5 mg/kg |
Semaine 10 |
||
N |
77 |
301 |
≥ 90 % d'amélioration |
1 (1,3 %) |
172 (57,1 %)a |
≥ 75 % d'amélioration |
2 (2,6 %) |
242 (80,4 %)a |
≥ 50 % d'amélioration |
6 (7,8 %) |
274 (91,0 %) |
PGA de 0 (absence de lésions) ou 1 (lésions minimes) |
3 (3,9 %) |
242 (82,9 %)ab |
PGA de 0 (absence de lésions), 1 (lésions
minimes) ou 2 (lésions légères) |
14 (18,2 %) |
275 (94,2 %)ab |
Semaine 24 |
||
N |
77 |
276 |
≥ 90 % d'amélioration |
1 (1,3 %) |
161 (58,3 %)a |
≥ 75 % d'amélioration |
3 (3,9 %) |
227 (82,2 %)a |
≥ 50 % d'amélioration |
5 (6,5 %) |
248 (89,9 %) |
PGA de 0 (absence de lésions) ou 1 (lésions minimes) |
2 (2,6 %) |
203 (73,6 %)a |
PGA de 0 (absence de lésions), 1
(lésions minimes) ou 2 (lésions légères) |
15 (19,5 %) |
246 (89,1 %)a |
Semaine 50 |
||
N |
68 |
281 |
≥ 90 % d'amélioration |
34 (50,0 %) |
127 (45,2 %) |
≥ 75 % d'amélioration |
52 (76,5 %) |
170 (60,5 %) |
≥ 50 % d'amélioration |
61 (89,7 %) |
193 (68,7 %) |
PGA de 0 (absence de lésions) ou 1 (lésions minimes) |
46 (67,6 %) |
149 (53,0 %) |
PGA de 0 (absence de lésions), 1
(lésions minimes) ou 2 (lésions légères) |
59 (86,8 %) |
189 (67,3 %) |
Tous les ongles sainsc |
||
Semaine 10 |
1/65 (1,5 %) |
16/235 (6,8 %) |
Semaine 24 |
3/65 (4,6 %) |
58/223 (26,0 %)a |
Semaine 50 |
27/64 (42,2 %) |
92/226 (40,7 %) |
a p < 0,001, pour chacun des groupes de
traitement par infliximab
vs. placebo.
b n = 292.
c L'analyse était basée sur les sujets qui avaient à l'état initial un psoriasis des ongles (81,8 % des sujets). Les scores NAPSI moyen à l'initial étaient de 4,6 et 4,3 dans les groupes infliximab et placebo.
b n = 292.
c L'analyse était basée sur les sujets qui avaient à l'état initial un psoriasis des ongles (81,8 % des sujets). Les scores NAPSI moyen à l'initial étaient de 4,6 et 4,3 dans les groupes infliximab et placebo.
Des améliorations significatives du DLQI (p < 0,001) et des composantes mentales et physiques du SF-36 (p < 0.001 pour chacune des composantes comparées) par rapport à l'état initial étaient démontrées.
Population pédiatrique
L'Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation à l'obligation de soumettre les résultats d'études réalisées avec le médicament de référence contenant de l'infliximab dans tous les sous-groupes de la population pédiatrique dans la polyarthrite rhumatoïde, l'arthrite juvénile idiopathique, le rhumatisme psoriasique, la spondylarthrite ankylosante, le psoriasis et la maladie de Crohn (voir rubrique Posologie et mode d'administration pour les informations concernant l'usage pédiatrique).
Absorption et distribution
Des injections sous-cutanées uniques de120, 180 et 240 mg d'infliximab ont produit des augmentations linéaires à peu près proportionnelles à la dose de la concentration sérique maximale (Cmax) et de l'aire sous la courbe concentration-temps (ASC). Le volume de distribution apparent pendant la phase terminale (moyenne de 7,3 à 8,8 litres) était indépendant de la dose administrée.
Suite à l'administration à des sujets en bonne santé de doses uniques de 120, 180 et 240 mg d'infliximab par voie sous-cutanée, les valeurs Cmax moyennes étaient, respectivement, de 10,0, 15,1 et 23,1 µg/ml, et, à toutes les doses, l'infliximab a pu être détecté dans le sérum durant au moins 12 semaines par la suite.
La biodisponibilité de l'infliximab sous-cutané, estimée dans un modèle de population PK, était de 62 % (IC à 95 % : 60 % - 64 %).
Après administration de l'infliximab 120 mg par voie sous-cutanée toutes les 2 semaines (à partir de la semaine 6, après 2 doses d'infliximab intraveineux les semaines 0 et 2) à des patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde active concomitamment traités par MTX, la valeur médiane de concentration résiduelle (CV %) à la semaine 22 (état d'équilibre) était de12,8 µg/ml (80,1 %).
Après administration de l'infliximab 120 mg par voie sous-cutanée toutes les 2 semaines (à partir de la semaine 6, après 2 doses d'infliximab intraveineux les semaines 0 et 2) à des patients souffrant de maladie de Crohn active et rectocolite hémorragique active, la valeur médiane de concentration résiduelle (CV %) à la semaine 22 (état d'équilibre) était de 20,1 µg/ml (48,9 %).
D'après les résultats PK provenant des études cliniques menées auprès de patients atteints de polyarthrite rhumatoïde active, de maladie de Crohn active et de rectocolite hémorragique active, et la modélisation de population PK, les valeurs de concentration résiduelle à l'état d'équilibre devraient être plus élevées après l'administration de la formulation sous-cutanée d'infliximab 120 mg administrée toutes les 2 semaines par rapport à la formulation intraveineuse d'infliximab 5 mg/kg administrée toutes les 8 semaines.
Pour le schéma posologique avec charge sous-cutanée chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde, la valeur médiane prédite de l'ASC était de 17 400 µg·h/ml de la semaine 0 à 6, ce qui était environ 1,8 fois inférieur à la valeur médiane prédite de l'ASC pour le schéma posologique avec des doses de charge intraveineuses d'infliximab (32 100 µg·h/ml). Les valeurs médianes prédites de l'ASC de la semaine 6 à 14 étaient quant à elles comparables entre les deux schémas posologiques avec charge sous-cutanée et charge intraveineuse (19 600 et 18 100 µg·h/mL, respectivement).
Élimination
Les voies d'élimination de l'infliximab n'ont pas été identifiées. L'infliximab inchangé n'a pas été détecté dans les urines. Aucune différence majeure liée à l'âge ou au poids en termes de clairance ou de volume de distribution n'a été observée chez les patients ayant une polyarthrite rhumatoïde.
Dans des études menées chez des sujets en bonne santé, la clairance apparente moyenne (± ET) de Remsima 120 mg administré par voie sous-cutanée était de 19,3 ± 6,9 ml/h.
Chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde, la clairance apparente moyenne (± ET) de Remsima 120 mg administré par voie sous-cutanée à l'état d'équilibre était de 18,8 ± 8,3 ml/h. Chez les patients atteints de la maladie de Crohn active et de rectocolite hémorragique active, la clairance apparente moyenne (± ET) de Remsima 120 mg administré par voie sous-cutanée à l'état d'équilibre était de 16,1 ± 6,9 ml/h.
La demi-vie terminale moyenne était comprise entre 11,3 jours et 13,7 jours pour l'administration sous-cutanée de 120, 180 et 240 mg d'infliximab à des sujets en bonne santé.
Populations particulières
Patients âgés
Les données pharmacocinétiques de l'infliximab injecté par voie sous-cutanée chez les patients âgés n'ont pas été étudiées.
Population pédiatrique
L'administration sous-cutanée de Remsima n'est pas recommandée pour un usage pédiatrique, et aucune donnée n'est disponible concernant l'administration de Remsima par voie sous-cutanée au sein de la population pédiatrique.
Insuffisance hépatique et rénale
Aucune étude sur l'infliximab n'a été menée auprès de patients souffrant d'une maladie hépatique ou rénale.
Remsima peut avoir une influence mineure sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Des étourdissements peuvent se produire suite à l'administration de l'infliximab (voir rubrique Effets indésirables).
L'infliximab ne réagit pas de façon croisée avec le TNFα des espèces autres que l'homme et le chimpanzé. Par conséquent, les données de sécurité précliniques standards de l'infliximab sont limitées. Lors d'une étude de toxicité sur le développement conduite chez la souris à l'aide d'un anticorps analogue inhibant sélectivement l'activité fonctionnelle du TNFα de souris, il n'y avait pas de signe de toxicité maternelle, d'embryotoxicité ou de tératogénicité. Dans une étude sur la fertilité et les fonctions générales de reproduction, le nombre de souris gravides était réduit après l'administration du même anticorps analogue. On ne sait pas si cette observation était due aux effets sur les mâles et/ou sur les femelles. Dans une étude de toxicité à doses répétées conduite pendant 6 mois chez la souris, utilisant le même anticorps analogue anti-TNFα de souris, des dépôts de cristaux ont été observés sur la capsule du cristallin de certains mâles traités. Aucun examen ophtalmologique spécifique n'a été réalisé chez des patients afin d'évaluer la pertinence clinique de ces observations.
Des études à long terme pour évaluer le potentiel carcinogène de l'infliximab n'ont pas été effectuées. Les études chez la souris déficiente en TNFα n'ont démontré aucune augmentation des tumeurs en présence d'inducteurs et/ou de promoteurs de tumeurs connus.
L'administration sous-cutanée de Remsima à des lapins blancs néo-zélandais a été bien tolérée à la concentration utilisée chez l'homme.
Remsima est une solution limpide à opalescente, incolore à marron pâle. Ne pas utiliser la solution si elle est trouble, décolorée ou si elle contient des particules visibles.
Après utilisation, placer la seringue préremplie/seringue préremplie avec dispositif de protection de l'aiguille automatique/le stylo prérempli dans un récipient résistant aux perforations et l'éliminer conformément aux réglementations locales. Ne pas recycler le dispositif d'injection. Toujours tenir le médicament hors de la vue et de la portée des enfants.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
Liste I.
Prescription réservée aux spécialistes et services en DERMATOLOGIE.
Prescription réservée aux spécialistes et services en HEPATO/GASTRO-ENTEROLOGIE.
Prescription réservée aux spécialistes et services en MEDECINE INTERNE.
Prescription réservée aux spécialistes et services en RHUMATOLOGIE.
Médicament d'exception.
Remboursement en fonction de l'indication (JO du 02/09/2021) :
Les seules indications thérapeutiques ouvrant droit à la prise en charge ou au remboursement par l'assurance maladie sont :
- Polyarthrite rhumatoïde :
. Traitement de la polyarthrite rhumatoïde, en association au méthotrexate, pour la réduction des signes et symptômes mais aussi l'amélioration des capacités fonctionnelles chez les patients adultes ayant une maladie active lorsque la réponse aux traitements de fond antirhumatismaux (DMARD), dont le méthotrexate, a été inappropriée.
- Maladie de Crohn :
. Traitement de la maladie de Crohn active, modérée à sévère, chez les patients adultes qui n'ont pas répondu malgré un traitement approprié et bien conduit par un corticoïde et/ou un immunosuppresseur ; ou chez lesquels ce traitement est contre-indiqué ou mal toléré,
. Traitement de la maladie de Crohn active fistulisée, chez les patients adultes qui n'ont pas répondu malgré un traitement conventionnel approprié et bien conduit (comprenant antibiotiques, drainage et thérapie immunosuppressive).
- Rectocolite hémorragique :
. Traitement de la rectocolite hémorragique active, modérée à sévère chez les patients adultes qui n'ont pas répondu de manière adéquate à un traitement conventionnel comprenant les corticoïdes et la 6-mercaptopurine (6-MP) ou l'azathioprine (AZA), ou chez lesquels ce traitement est mal toléré ou contre-indiqué.
- Spondylarthrite ankylosante :
. Traitement de la spondylarthrite ankylosante active, sévère, chez les adultes qui n'ont pas répondu de manière adéquate à un traitement conventionnel.
- Rhumatisme psoriasique :
. Traitement du rhumatisme psoriasique actif et évolutif chez les patients adultes quand la réponse à un précédent traitement avec les DMARD a été inadéquate. REMSIMA doit être administré :
. en association avec le méthotrexate ;
. ou seul chez les patients qui ont montré une intolérance au méthotrexate ou chez lesquels le méthotrexate est contre-indiqué.
Il a été démontré que l'infliximab améliorait la fonction physique chez les patients atteints de rhumatisme psoriasique, et ralentissait l'évolution de l'arthrite périphérique à la radiographie chez les patients présentant des formes polyarticulaires symétriques de la maladie.
- Psoriasis :
. Traitement des adultes ayant un psoriasis en plaques chronique sévère défini par :
. un échec (c'est-à-dire patients non répondeurs, avec une contre-indication ou intolérants) à au moins deux traitements systémiques parmi la photothérapie, le méthotrexate et la ciclosporine ; et
. une surface corporelle atteinte étendue et/ou un retentissement psychosocial important.
Remboursement en fonction de l'indication (JO du 02/09/2021) :
Les seules indications thérapeutiques ouvrant droit à la prise en charge ou au remboursement par l'assurance maladie sont :
- Polyarthrite rhumatoïde :
. Traitement de la polyarthrite rhumatoïde, en association au méthotrexate, pour la réduction des signes et symptômes mais aussi l'amélioration des capacités fonctionnelles chez les patients adultes ayant une maladie active lorsque la réponse aux traitements de fond antirhumatismaux (DMARD), dont le méthotrexate, a été inappropriée.
- Maladie de Crohn :
. Traitement de la maladie de Crohn active, modérée à sévère, chez les patients adultes qui n'ont pas répondu malgré un traitement approprié et bien conduit par un corticoïde et/ou un immunosuppresseur ; ou chez lesquels ce traitement est contre-indiqué ou mal toléré,
. Traitement de la maladie de Crohn active fistulisée, chez les patients adultes qui n'ont pas répondu malgré un traitement conventionnel approprié et bien conduit (comprenant antibiotiques, drainage et thérapie immunosuppressive).
- Rectocolite hémorragique :
. Traitement de la rectocolite hémorragique active, modérée à sévère chez les patients adultes qui n'ont pas répondu de manière adéquate à un traitement conventionnel comprenant les corticoïdes et la 6-mercaptopurine (6-MP) ou l'azathioprine (AZA), ou chez lesquels ce traitement est mal toléré ou contre-indiqué.
- Spondylarthrite ankylosante :
. Traitement de la spondylarthrite ankylosante active, sévère, chez les adultes qui n'ont pas répondu de manière adéquate à un traitement conventionnel.
- Rhumatisme psoriasique :
. Traitement du rhumatisme psoriasique actif et évolutif chez les patients adultes quand la réponse à un précédent traitement avec les DMARD a été inadéquate. REMSIMA doit être administré :
. en association avec le méthotrexate ;
. ou seul chez les patients qui ont montré une intolérance au méthotrexate ou chez lesquels le méthotrexate est contre-indiqué.
Il a été démontré que l'infliximab améliorait la fonction physique chez les patients atteints de rhumatisme psoriasique, et ralentissait l'évolution de l'arthrite périphérique à la radiographie chez les patients présentant des formes polyarticulaires symétriques de la maladie.
- Psoriasis :
. Traitement des adultes ayant un psoriasis en plaques chronique sévère défini par :
. un échec (c'est-à-dire patients non répondeurs, avec une contre-indication ou intolérants) à au moins deux traitements systémiques parmi la photothérapie, le méthotrexate et la ciclosporine ; et
. une surface corporelle atteinte étendue et/ou un retentissement psychosocial important.
Solution injectable (injection).
Solution limpide à opalescente, incolore à marron pâle.
Remsima 120 mg solution injectable en seringue
préremplie avec dispositif de protection de l'aiguilleautomatique
Remsima 120 mg solution injectable en seringue
préremplie à usage unique avec dispositif de protection de l'aiguille
automatique. La seringue est en verre de type I, munie d'un bouchon-piston
(élastomère à revêtement flurotec) et d'un protège-aiguille rigide.
Boîte de :
- 2 seringues préremplies avec dispositif de protection de l'aiguille automatique (1 ml de solution stérile) avec 2 tampons d'alcool.
Remsima 120 mg, solution injectable en
seringue préremplie
Chaque seringue unidose préremplie de 1 ml contient 120
mg d'infliximab*.
* L'infliximab est un anticorps monoclonal chimérique humain/murin de type IgG1 produit dans des cellules hybridomes murines par la technique de l'ADN recombinant.
Excipient(s) à effet notoire
Sorbitol 45 mg pour 1 ml
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique Liste des excipients.
Acide acétique
Acétate de sodium trihydraté
Sorbitol
Polysorbate 80
Eau pour préparations injectables
Vidéo d’auto-injection : https://www.celltrionhealthcare.fr/data/prd/video%20utilisation%20seringue%20remsima.mp4