DURVALUMAB 50 mg-mL, solution à diluer pour perfusion, boîte de 3 flacons de 10 ml de solution reconstituée

Dernière révision : 26/03/2018

Taux de TVA : 0%

Laboratoire exploitant : ASTRAZENECA

Source : Base Claude Bernard

Traitement des patients adultes atteints d'un cancer du poumon non à petites cellules, stade III non opérable, ECOG 0 ou 1, dont la maladie n'a pas progressé après chimio-radiothérapie concomitante à base de platine.

 

Hypersensibilité à la (aux) substance(s) active(s) ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Composition

 

Compte-tenu du profile de tolérance du durvalumab (voir effets indésirables), il n'est pas recommandé d'initier le traitement dans les situations suivantes :

·         Réactions d'hypersensibilité sévère connue aux anticorps monoclonaux ou à l'un des excipients (grade ≥ 3 selon les critères NCI CTCAE v 4.03),

·         Maladie auto-immune antérieure ou active nécessitant un traitement immunosuppresseur systémique (à l'exception des diabètes de type 1, des hypothyroïdies asymptomatiques ou stables sous traitement),

·         Corticothérapie systémique en cours > 10 mg par jour per os de prednisone ou équivalent ou autre traitement immunosuppresseur dans les 2 semaines précédant la demande d'ATU,

·         Antécédents de pneumopathies inflammatoires ou en cours,

·         Pneumopathie de grade 2 ou plus à la fin de la radio-chimiothérapie,

·         Greffe d'organe antérieure, y compris l'allogreffe de cellules souches,

·         Antécédent connu de test positif au VIH ou infection connue par le SIDA ou infection active par le VHB ou VHC ou tuberculose active,

·         Vaccins vivants atténués dans les 4 semaines précédant la demande d'ATU,

·         Antécédents d'effets indésirables d'origine immunologique de grade 3 ou 4 selon les critères NCICTCAE v 4.03, liés à un traitement antérieur par anti-CTLA-4

·         Infection sévère nécessitant un traitement antibiotique par voie parentérale,

·         Traitement antérieur par anti CTLA-4 dans les 75 jours précédant la demande d'ATU,

·         Grossesse et allaitement.

 

Examen clinique et biologique avant le début du traitement

Avant le début du traitement, il est indispensable de réaliser :

·         Un test de grossesse sanguin (dosage β-hCG) réalisé au cours des 7 jours précédant la première administration du traitement pour les femmes susceptibles de procréer et n'ayant pas subi d'hystérectomie complète,

·         Une numération formule sanguine (NFS) - Plaquettes

·         Un bilan biochimique sérique (créatinine, sodium, potassium, calcium, glucose, bilirubine totale, ALAT, ASAT, phosphatase alcaline)

·         Un bilan thyroïdien : TSH, T4 libre,

·         Un ECG,


Il est recommandé de ne débuter le traitement que si :

·         Polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 109/L

·         Plaquettes > 100 x 109/L

·         Hémoglobine > 9,0 g/dl,

·         ASAT/ALAT ≤ 2,5 LSN

·         Bilirubine totale < 1,5 x LSN (sauf en cas de maladie de Gilbert, qui peut avoir une bilirubine totale

< 3 mg/dL),

·         Clairance de la créatinine > 40 mL/min selon le formule de Cockcroft-Gault,

·         Intervalle QTc < à 450 ms (homme) ou < à 470 ms (femme). Calculé sur 3 ECG utilisant la formule de Bazett.

Surveillance en cours de traitement

Avant chaque visite de suivi sous traitement (à chaque cycle), les examens suivants seront réalisés :

·         Un test de grossesse sanguin (dosage β-hCG) ou un test urinaire toutes les 2 semaines pour les patientes en âge de procréer et n'ayant pas subi d'hystérectomie complète,

·         Une numération formule sanguine (NFS) - Plaquettes,

·         Un bilan biochimique sérique (créatinine, sodium, potassium, calcium, glucose, bilirubine totale, ALAT, ASAT, Phosphatases alcalines),

·         Un bilan thyroïdien : TSH, T4 libre (aux cycles 3, 6, 9,12 et 15).

 

Afin d'améliorer la traçabilité des médicaments biologiques, le nom du médicament (DCI et/ou nom de marque) et le numéro du lot du produit administré doivent être clairement inscrits dans le dossier du patient.

Effets indésirables d'origine immunologique ou immuno-médiés

La plupart des effets indésirables immuno-médiés apparus au cours du traitement par durvalumab ont été réversibles et pris en charge par une interruption de durvalumab, l'administration de corticostéroïdes et/ou des soins de support. Des effets indésirables immuno-médiés ont également été rapportés après la dernière administration de durvalumab. La surveillance des patients doit se poursuivre pendant au moins 4 mois. Des effets indésirables immuno-médiés affectant plus d'un système d'organes peuvent survenir simultanément (voir rubrique Posologie et mode d'administration.).

En cas de suspicion d'effets indésirables immuno-médiés, il convient de faire une évaluation appropriée pour confirmer l'étiologie ou éliminer les autres causes. En fonction de la sévérité de l'effet indésirable, durvalumab doit être suspendu et des corticoïdes doivent être administrés. En cas d'amélioration au grade ≤ 1, une diminution progressive de la corticothérapie doit être réalisée sur une période d'au moins 1 mois.

Le durvalumab doit être arrêté définitivement en cas d'effet indésirable immuno-médié de grade 3 récurrent et pour toute toxicité due à un effet indésirable immuno-médié de grade 4, à l'exception des endocrinopathies contrôlées par un traitement hormonal substitutif (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Effets indésirables).

Certains effets indésirables sont particulièrement à prendre en considération :

Pneumopathie immuno-médiée

Des cas de pneumopathie immuno-médiée ou pneumopathie interstitielle, dont certaines d'évolution fatale, ont été observés chez des patients recevant durvalumab (voir rubrique Effets indésirables). Les patients doivent être surveillés afin de déceler tout signe clinique et symptômes de pneumopathie.  Les patients suspectés de pneumopathie doivent être évalués dans le cadre d'un examen radiographique et traités conformément aux recommandations de la rubrique Posologie et mode d'administration. Une pneumopathie immuno-médiée suspectée doit être confirmée par une évaluation radiologique et les autres causes doivent être éliminées.

Le traitement par durvalumab doit être suspendu en cas de pneumopathie de grade 2 et un traitement par prednisone à la dose de 1 à 2 mg/kg ou équivalent par jour doit être instauré. Si les symptômes s'améliorent à un grade ≤ 1, la dose de corticoïdes doit être réduite progressivement sur une période ≥ 1 mois. Le traitement par durvalumab peut être repris lorsque l'effet s'améliore à un grade ≤ 1 dans les 12 semaines et que la dose de corticoïdes a été réduite à ≤ 10 mg de prednisone par voie orale ou équivalent par jour.


Si les symptômes ne s'améliorent pas jusqu'au Grade 0-1 dans les 12 semaines après la dernière administration de durvalumab, ou si la dose de corticoïdes ne peut pas être réduite dans les 12 semaines à une dose ≤ 10 mg de prednisone par voie orale ou équivalent par jour, durvalumab doit être arrêté définitivement.

Le traitement par durvalumab doit être arrêté définitivement en cas de pneumopathie de grade 3 ou 4.

Des cas de pneumopathie radio-induite sont fréquemment observés chez les patients recevant une radiothérapie des poumons. Les tableaux cliniques de la pneumopathie inflammatoire d'origine immunologique et de la pneumopathie radio- induite sont très similaires.  Dans  l'étude  PACIFIC, chez les patients ayant été traités par chimio-radiothérapie concomitante dans les 1 à 42 jours précédant le début de l'étude, une pneumopathie ( notamment immuno-médiée et radio-induite) a    été observée chez certains patients recevant durvalumab. Une pneumopathie ou une pneumopathie radio-induite s'est produite chez 161 (33,9 %) patients traités par durvalumab et 58 (24,8 %) dans le groupe placebo, y compris de grade 3 chez 16 (3,4 %) patients sous durvalumab vs. 7 (3,0 %) patients sous placebo et de grade 5 chez 5 (1,1 %) patients sous durvalumab vs. 4 (1,7 %) patients sous placebo. Le temps médian de survenue de cette pneumopathie a été respectivement de  55 jours (extrêmes : 1-406 jours) dans le bras durvalumab vs. 55 jours (extrêmes : 1-255 jours) dans le groupe placebo.

Hépatite immuno-médiée

Des cas d'hépatite immuno-médiée, ont été rapportés chez des patients ayant reçu durvalumab (voir rubrique Effets indésirables). Les patients doivent être surveillés pour rechercher des modifications de la fonction hépatique (à l'initiation du traitement, régulièrement pendant le traitement et en fonction de  l'évaluation clinique) et les symptômes d'une hépatite ; les autres causes doivent être éliminées. En fonction de la sévérité, le durvalumab doit être suspendu ou arrêté définitivement, et les corticoïdes doivent être administrés (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Colite immuno-médiée

Des cas de colite immuno-médiée (pouvant se manifester par de la diarrhée, des douleurs abdominales, présence de mucus et/ou de sang dans les selles) ont été décrits chez des patients recevant durvalumab (voir rubrique Effets indésirables). Les patients doivent être surveillés afin de déceler tous signes et symptômes de colite ou de diarrhée et traités conformément aux recommandations de la rubrique Posologie et mode d'administration. En fonction de la sévérité, le durvalumab doit être suspendu ou arrêté définitivement, et les corticoïdes doivent être administrés. En cas d'évènements de Grade ≥ 2 le traitement par durvalumab sera suspendu et le traitement par corticoïdes sera débuté (dose initiale de 1-2 mg/kg par jour de prednisone ou équivalent suivi d'une réduction de la posologie). En cas de colite de Grade 3 ou 4, durvalumab doit être arrêté définitivement (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Endocrinopathies immuno-médiées Hypothyroïdie

Des cas d'hypothyroïdie immuno-médiée ont été rapportés chez les patients recevant durvalumab (voir rubrique Effets indésirables). Les patients doivent être surveillés avant et périodiquement pendant le traitement conformément aux recommandations de la rubrique Posologie et mode d'administration.

Hyperthyroïdie

Des cas d'hyperthyroïdie immuno-médiée (y compris une thyroïdite) ont été rapportés chez les patients recevant durvalumab (voir rubrique Effets indésirables). Les patients doivent être surveillés avant et périodiquement pendant le traitement conformément aux recommandations de la rubrique Posologie et mode d'administration.

Insuffisance surrénalienne

Des cas d'insuffisance surrénalienne immuno-médiée ont été rapportés chez les patients recevant durvalumab (voir rubrique Effets indésirables). Les patients doivent être surveillés afin de déceler tous signes et symptômes cliniques d'insuffisance surrénalienne. En cas d'insuffisance surrénalienne, les patients doivent être traités conformément aux recommandations de la rubrique Posologie et mode d'administration.

Diabète de type 1

Des cas de diabète de type 1 immuno-médié ont été rapportés chez les patients recevant durvalumab (voir rubrique Effets indésirables). Les patients doivent être surveillés afin de déceler tous signes et symptômes cliniques de diabète de type 1. En cas de diabète de type 1, les patients doivent être traités conformément aux recommandations de la rubrique Posologie et mode d'administration.


Hypophysite

Des cas d'hypophysite ou d'hypopituitarisme immuno-médié ont été rapportés chez les patients recevant durvalumab (voir rubrique Effets indésirables). Les patients doivent être surveillés afin de déceler tous signes et symptômes cliniques d'hypopituitarisme. En cas d'hypophysite ou d'hypopituitarisme, les patients doivent être traités conformément aux recommandations de la rubrique Posologie et mode d'administration.

Néphrite immuno-médiée

Des cas de néphrite immuno-médiée ont été rapportés chez les patients recevant durvalumab (voir rubrique Effets indésirables). Les patients doivent être surveillés (à l'initiation du traitement, régulièrement pendant le traitement et en fonction de l'évaluation clinique) pour rechercher des modifications de la fonction rénale et les autres causes de dysfonctionnement rénal doivent être éliminées. Les patients ayant des tests de la fonction rénale anormaux doivent être surveillés avant et périodiquement pendant le traitement par durvalumab conformément aux recommandations de la rubrique Posologie et mode d'administration.

Éruption cutanée immuno-médiée

Des éruptions cutanées ou dermatites immuno-médiées ont été décrites chez les patients recevant durvalumab (voir rubrique Effets indésirables). Les patients doivent être surveillés afin de déceler tous signes et symptômes d'éruption cutanée ou de dermatite les autres causes doivent être éliminées. En fonction de la sévérité, le durvalumab doit être suspendu ou arrêté définitivement, et les corticoïdes doivent être administrés (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Myosites immuno-médiées

Des cas de myosite immuno-médiée ont été décrits chez les patients recevant durvalumab (voir rubrique Effets indésirables). Les patients doivent être surveillés afin de déceler tous signes et symptômes de  myosite et les autres causes doivent être éliminées. En fonction de la sévérité, le durvalumab sera suspendu ou arrêté définitivement, et les corticoïdes doivent être administrés (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Myocardites immuno-médiées

Des cas de myocardite immuno-médiée ont été décrits chez moins de 0.1% des patients traités par durvalumab au cours des essais cliniques (voir rubrique Effets indésirables). Les patients doivent être surveillés afin de déceler tous signes et symptômes de myocardite et les autres causes doivent être éliminées. En fonction de la sévérité, le durvalumab doit être suspendu ou arrêté définitivement, et les corticoïdes doivent être administrés (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Pancréatites immuno-médiées

Des cas de pancréatite immuno-médiée ont été décrits chez les patients recevant durvalumab (voir rubrique Effets indésirables). Les patients doivent être surveillés afin de déceler tous signes et symptômes de pancréatite et les autres causes doivent être éliminées. En fonction de la sévérité, le durvalumab doit être suspendu ou arrêté définitivement, et les corticoïdes doivent être administrés (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Autres effets indésirables immuno-médiés

Compte tenu du mécanisme d'action de durvalumab, d'autres effets indésirables immuno-médiés éventuels peuvent se produire. Les patients doivent être surveillés pendant au moins 4 mois après la dernière injection de durvalumab afin de déceler tous signes et symptômes et pris en charge conformément aux recommandations de la rubrique Posologie et mode d'administration.

En fonction de la sévérité des effets indésirables, durvalumab sera suspendu et des corticoïdes administrés jusqu'à diminution des symptômes à un grade ≤ 1, puis diminution progressive de la corticothérapie sur une période de 4 semaines minimum. Durvalumab peut être repris dans les 12 semaines suivant la dernière dose administrée si l'effet indésirable est stabilisé au Grade ≤ 1 et si la dose de corticoïdes a été réduite à ≤ 10 mg par jour de prednisone ou équivalent.

En cas d'effet indésirable d'origine immunologique de Grade 3 récurrent et pour tout effet indésirable d'origine immunologique de Grade 4, durvalumab doit être arrêté définitivement (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Effets indésirables).


Réactions liées à la perfusion

Des cas de réactions sévères liées à la perfusion, incluant des cas d'hypersensibilité et des cas d'anaphylaxie, ont été rapportés chez des patients recevant durvalumab (voir rubrique Effets indésirables). En cas de réactions sévères à la perfusion, celle-ci doit être arrêtée et durvalumab doit être arrêté définitivement. Les patients doivent être surveillés afin de déceler tous signes et symptômes de réactions liées à la perfusion. Les patients ayant présenté des réactions à la perfusion légères à modérées peuvent continuer à recevoir durvalumab sous étroite surveillance médicale ; une prémédication par antipyrétique et antihistaminique peut être envisagée pour les cycles suivants (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Carte de Signalement Patient

Le prescripteur doit discuter avec le patient des risques du traitement par durvalumab. La Carte de Signalement Patient sera remise au patient avec chaque prescription.

 

Résumé du profil de tolérance

Durvalumab est fréquemment associé à des effets indésirables  immuno-médiés  dont  certains d'issue fatale. La plupart d'entre eux, y compris les effets indésirables d'intensité sévère, se sont résolus après initiation d'un traitement médical approprié ou arrêt de durvalumab (voir « Description d'une sélection d'effets indésirables » ci-dessous).

Les données décrites ci-dessous reflètent l'exposition au durvalumab, à la posologie de 10mg/kg et dans le cadre de l'étude Pacific, de 475 patients atteints d'un cancer bronchique non à petite cellules (CBNPC) localement avancé. Les effets indésirables les plus fréquents (≥20 %) étaient la toux (40,2 %), les infections des voies respiratoires hautes (26,1 %), et l'éruption cutanée (21,7 %).

Liste tabulée des effets indésirables

Les effets indésirables sont présentés selon la classification MedDRA de systèmes d'organes et par fréquence. Les fréquences sont définies, selon la convention (CIOMS III): très fréquent (≥1/10), fréquent (≥1/100 à < 1/10), peu fréquent (≥1/1 000 à <1/100), rare (≥1/10 000 à < 1/1 000), très rare (<1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Pour chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité.

 

Tableau 2. Résumé des effets indésirables survenus chez les patients traités par durvalumab dans le cadre de l'essai Pacific

 

 

Durvalumab (n = 475)

Placebo (n = 234)

 

Tout grade

Grade 3-

4

Tout grade

Grade 3-4

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Pneumopathiea

Très fréquent

60

(12,6 %)

8 (1,7 %)

Fréquent

18

(7,7 %)

4 (1,7 %)

Toux/ Toux productiveb

Très fréquent

191

(40,2 %)

3 (0,6 %)

Très fréquent

71

(30,3 %)

1 (0,4 %)

Dysphonie

Fréquent

18

(3,8 %)

0

Peu fréquent

2 (0,9 %)

0

Pneumopathie interstitielle

Peu fréquent

3 (0,6 %)

0

Fréquent

3 (1,3 %)

1 (0,4 %)

Affections hépatobiliaires

Augmentation de l'aspartate aminotransférase ou de l'alanine aminotransférasec

Fréquent

29

(6,1 %)

9 (1,9 %)

Fréquent

4 (1,7 %)

0

Hépatitea,d

Peu fréquent

3 (0,6 %)

0

Peu fréquent

1 (0,4 %)

0

Affections gastro-intestinales

Diarrhée

Très fréquent

87

(18,3 %)

3 (0,6 %)

Très fréquent

44

(18,8 %)

3 (1,3 %)

Douleur abdominalee

Très fréquent

48

(10,1 %)

2 (0,4 %)

Fréquent

14

(6,0 %)

1 (0,4 %)

Colitef

Fréquent

5 (1,1 %)

1 (0,2 %)

Peu fréquent

1 (0,4 %)

0

Troubles endocriniens

Hypothyroïdieg

Très fréquent

55

(11,6 %)

1 (0,2 %)

Fréquent

4 (1,7 %)

0

Hyperthyroïdieh

Fréquent

39

(8,2 %)

0

Fréquent

5 (2,1 %)

0

Insuffisance surrénalienne

Peu fréquent

1 (0,2 %)

0

 

0

0

Diabète de type 1

Peu fréquent

1 (0,2 %)

1 (0,2 %)

 

0

0

Hypopituitarisme

Non rapportéi

 

 

Non rapporté

 

 

Diabète insipide

Non rapportéi

 

 

Non rapporté

 

 

Affections rénales et urinaires

Augmentation de la créatininémie

Fréquent

22

(4,6 %)

1 (0,2 %)

Fréquent

6 (2,6 %)

0

Dysurie

Fréquent

11

(2,3 %)

0

 

0

0

Néphritej

Peu fréquent

2 (0,4 %)

0

 

0

0


 

Durvalumab (n = 475)

Placebo (n = 234)

 

Tout grade

Grade 3-

4

Tout grade

Grade 3-4

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Éruption cutanéek

Très fréquent

103

(21,7 %)

3 (0,6 %)

Très fréquent

28

(12,0 %)

0

Pruritl

Très fréquent

59

(12,4 %)

0

Fréquent

13

(5,6 %)

0

Dermatite

Fréquent

7 (1,5 %)

0

Peu fréquent

1 (0,4 %)

0

Sueurs nocturnes

Fréquent

11

(2,3 %)

0

 

0

0

Troubles cardiaques

Myocardite*

Non rapportéi

 

 

Peu fréquent

1

(0,4 %)m

1 (0,4 %)m

Myosite*

Peu fréquent

3

(0,2 %)

1

(<0,1 %)

 

 

 

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Pyrexie

Très fréquent

70

(14,7 %)

1 (0,2 %)

Fréquent

21

(9,0 %)

0

Oedème

périphérique

Fréquent

37

(7,8 %)

0

Fréquent

9 (3,8 %)

0

Infections et infestations

Pneumoniea,n

Très fréquent

81

(17,1 %)

31

(6,5%)

Très fréquent

27

(11,5%)

13 (5,6 %)

Infections des voies

respiratoires hauteso

Très fréquent

124

(26,1 %)

2 (0,4 %)

Très fréquent

45

(19,2 %)

0

Infections des tissus mous dentaires et

buccauxp

Fréquent

17

(3,6 %)

0

Peu fréquent

1 (0,4 %)

0

Candidose buccale

Fréquent

15

(3,2 %)

0

Peu fréquent

2 (0,9 %)

0

Grippe

Fréquent

12

(2,5 %)

0

Peu fréquent

2 (0,9 %)

0

Affections de l'appareil locomoteur et du tissu conjonctif

Myalgie

Fréquent

38

(8,0%)

1 (0,2 %)

Fréquent

10

(4,3 %)

0

Blessure, intoxication et complications post-opératoires

Réactions liées à la

perfusionq

Fréquent

9 (1,9 %)

0

Peu fréquent

1 (0,4 %)

0

a Une pneumopathie fatale et une pneumonie fatale ont été rapportées à une fréquence similaire entre le groupe traité par DURVALUMAB et le groupe placebo de l'étude PACIFIC ; une hépatite fatale a été rapportée dans d'autres études cliniques.

b comprend toux et toux productive.

c        comprend l'élévation de l'alanine aminotransférase ou de l'aspartate aminotransférase, l'élévation de l'aspartate aminotransférase, l'élévation des enzymes hépatiques et l'élévation des transaminases.

d comprend l'hépatite auto-immune, l'hépatite toxique, la lésion hépatocellulaire, l'hépatite aiguë et l'hépatotoxicité.

e comprend la douleur abdominale, la douleur abdominale basse, la douleur abdominale haute et la douleur au flanc.

f comprend la colite, l'entérite, l'entérocolite et la proctite.

g comprend l'hypothyroïdie auto-immune et l'hypothyroïdie.

h comprend l'hyperthyroïdie, la thyroïdite auto-immune, la thyroïdite, la thyroïdite subaiguë et la maladie de Basedow.

i les évènements non observés dans l'étude PACIFIC mais observés dans d'autres études cliniques (n=1889), ont inclus myocardite et hypopituitarisme avec diabète insipide : rare à tout grade, rare au grade 3 ou 4, respectivement.

j comprend néphrite auto-immune, néphrite tubulo-interstitielle, néphrite, glomérulonéphrite et glomérulonéphrite membraneuse.

k comprend éruption érythémateuse, éruption cutanée généralisée, éruption maculaire, éruption maculopapulaire, éruption papulaire, éruption prurigineuse, éruption pustuleuse, érythème, eczéma et éruption cutanée.

l comprend prurit généralisé et prurit.

m un patient du groupe placebo a présenté une myocardite éosinophile fatale.

n comprend infection pulmonaire, pneumonie à Pneumocystis jirovecii, pneumonie, pneumonie adénovirale, pneumonie bactérienne, pneumonie à cytomégalovirus, pneumonie à Haemophilus, pneumonie à Klebsiella, pneumonie nécrosante, pneumonie à pneumocoque et pneumonie à streptocoque.

o comprend laryngite, rhinopharyngite, abcès péri-amygdalien, pharyngite, rhinite, sinusite, amygdalite, trachéobronchite et infection du haut appareil respiratoire.

p comprend gingivite, infection buccale, périodontite, pulpite dentaire, abcès dentaire et infection dentaire.

q Les réactions liées à la perfusion ont inclus une urticaire avec une survenue le jour de la prise ou 1 jour après la prise.

 

* comprend également les données de durvalumab en monothérapie dans les autres essais que PACIFIC


Tableau 3. Résumé des anomalies biologiques survenues chez les patients traités par durvalumab dans l'étude PACIFIC

 

Anomalies biologiques

DURVALUMAB

Placebo

 

n

Tout grad

Grade 3

ou 4

n

Tout grad

Grade 3 ou

4

Augmentation de l'alanine aminotransférase

470

181

(38,5 %)

11 (2,3 %)

228

49

(21,5 %)

1 (0,4 %)

Augmentation de l'aspartate aminotransférase

469

169

(36,0 %)

13 (2,8 %)

228

48

(21,1 %)

1 (0,4 %)

Augmentation de la créatininémie

465

76

(16,3 %)

0

226

23

(10,2 %)

0

TSH augmentée >LSN et supérieure à la valeur initiale

464

123

(26,5 %)

SO

224

30

(13,4 %)

SO

 

TSH diminuée <LSN et inférieure

464

148

SO

224

35

SO

à la valeur initiale

 

(31,9 %)

 

 

(15,6 %)

 

Description d'une sélection d'effets indésirables

Les données concernant les effets indésirables immuno-médiés suivants reflètent l'exposition à durvalumab, de 1889 patients traités pour différentes pathologies (CBNPC, tumeurs solides  avancées) dans le cadre de plusieurs essais cliniques ((970 dans la Study 1108, 444 dans l'essai ATLANTIC et 475 dans l'essai PACIFIC). Tous les patients ont reçu, durvalumab en monothérapie, à la posologie de 10 mg/kg toutes les 2 semaines. Les recommandations de prise en charge de ces effets indésirables sont décrites en rubrique Posologie et mode d'administration.

Pneumopathie immuno-médiée

Dans l'étude PACIFIC, chez les patients atteints d'un CBNPC localement avancé non résécable (n=475 dans le bras DURVALUMAB, et n=234 dans le bras placebo) ayant achevé le traitement par chimioradiothérapie concomitante dans les 1 à 42 jours précédant le début de l'étude, une pneumopathie immuno-médiée s'est produite chez 51 (10,7 %) patients recevant durvalumab et chez 16 (6,8 %) patients du groupe placebo, y compris de grade 3 chez 8 (1,7 %) patients sous durvalumab vs. 6 (2,6 %) patients sous placebo et de grade 5 chez 4 (0,8 %) patients sous durvalumab vs. 3 (1,3 %) patients sous placebo. Le délai d'apparition médian d'une pneumopathie a été de 53 jours (extrêmes : 1-341 jours) dans le groupe traité par durvalumab vs. 55,5 jours (extrêmes : 0-231 jours) dans le groupe placebo.

Dans bras durvalumab 44 patients sur 51 ont reçu un traitement par corticoïdes systémiques, dont 28 patients qui ont reçu un traitement par corticoïdes à haute dose (au moins 40 mg de prednisone ou équivalent par jour), et 2 patients qui ont également reçu de l'infliximab. Dans le groupe placebo, 11 patients sur 16 ont reçu un traitement par corticoïdes systémiques, dont 9 patients qui ont reçu un traitement par corticoïdes à haute dose (au moins 40 mg de prednisone ou équivalent par jour). La résolution s'est produite chez 27 patients du groupe traité par DURVALUMAB vs 6 dans le groupe placebo.

Dans la base de données de tolérance combinées sur durvalumab en monothérapie, (n=1889 plusieurs types de tumeurs), une pneumopathie immuno-médiée s'est produite chez 79 (4,2 %) patients, y compris de grade 3, 4, 5 chez 12 (0,6 %), 1 (<0,1 %), et 5 (0,3 %) patients, respectivement. Le délai d'apparition médian a été de 53 jours (extrêmes : 1-341 jours). Quarante-cinq patients sur 79 ont reçu un traitement par corticoïdes à haute dose (au moins 40 mg de prednisone ou équivalent par jour), et 2 patients ont également reçu de l'infliximab. Une pneumopathie immuno-médiée a conduit à un arrêt de durvalumab chez 26 (1.4%) patients. La résolution s'est produite chez 42 patients. Une pneumopathie immuno-médiée s'est produite plus fréquemment chez les patients de l'étude PACIFIC ayant achevé le traitement par chimioradiothérapie concomitante dans les 1 à 42 jours précédant le début de l'étude (10,7 %), que chez les autres patients de la base de données de tolérance combinées (2,0 %).

Hépatite immuno-médiée

Une hépatite immuno-médiée est survenue chez 3 (0,6 %) patients traités dans le cadre de l'étude Pacific. Aucun cas de grade 3 ou supérieur n'a été observé.

Dans la base de données de tolérance combinées sur DURVALUMAB en monothérapie, une hépatite immuno-médiée s'est produite chez 19 (1,0 %) patients, y compris de grade 3 et 5 chez 11 (0,6 %) et chez 1 (< 0,1 %) patient, respectivement. Le temps médian de survenue a été de 70 jours (extrêmes : 15-312 jours). Treize patients sur 19 ont reçu un traitement par corticoïdes à haute dose (au moins 40 mg de prednisone ou équivalent par jour). Un patient a également reçu un traitement par mycophénolate. Une hépatite immuno-médiée a conduit à l'arrêt de durvalumab chez 4 patients (%). La résolution s'est produite chez 13 patients.

Colite immuno-médiée

Dans l'étude PACIFIC, une colite immuno-médiée a été décrite chez 5 (1,1 %) patients, y compris de grade 3 chez 2 (0.4 %) patients. Dans la base de données de tolérance combinées sur DURVALUMAB en monothérapie, une colite immuno-médiée a été décrite chez 31 (1,6 %) patients, y compris de grade 3 chez 6 (0,3 %) patients, et de grade 4 chez 1 (<0,1 %) patient. Le temps médian de survenue a été de 74 jours (extrêmes : 1-365 jours). Seize patients sur 31 ont reçu un traitement par corticoïdes à haute dose (au moins 40 mg de prednisone ou équivalent par jour). Un patient a également reçu un traitement par infliximab. DURVALUMAB a été interrompu chez 8 patients. La résolution s'est produite chez 23 patients.

Endocrinopathies immuno-médiées

Hypothyroïdie

Dans l'étude PACIFIC, une hypothyroïdie immuno-médiée a été décrite chez 44 (9,3 %) patients dans le bras DURVALUMAB et 3 (1,0 %) patients dans le bras placebo, y compris de grade 3 chez 1  patient (0,2 %) sous DURVALUMAB vs. 0 patient sous placebo. Le temps médian de survenue a été respectivement de 106,5 jours (extrêmes : 13-377 jours) (dans le bras DURVALUMAB vs. 98 jours (extrêmes : 0-99 jours) dans le bras placebo. Un traitement hormonal substitutif a été insaturé chez 41 patients traités par DURVALUMAB, et 3 patients traités dans le brasplacebo.

Dans la base de données de tolérance combinées sur DURVALUMAB en monothérapie, une hypothyroïdie immuno-médiée a été décrite chez 137 (7,3 %) patients, y compris de grade 3 chez 1 patient (<0,1 %). Le temps médian de survenue a été de 85 jours (extrêmes : 9-378 jours). Un traitement hormonal substitutif a été instauré chez 134 patients. Deux patients ont reçu un traitement par corticoïdes à haute dose (au moins 40 mg de prednisone ou équivalent par jour) pour cause d'hypothyroïdie suivi d'un traitement hormonal substitutif. Aucun patient n'a arrêté de prendre DURVALUMAB en raison d'une hypothyroïdie.

Hyperthyroïdie

Dans l'étude PACIFIC, une hyperthyroïdie immuno-médiée a été décrite chez 13 (2,7 %) patients. Aucun cas de grade 3-4 n'a été observé.

Dans la base de données de tolérance combinées sur DURVALUMAB en monothérapie, une hyperthyroïdie immuno-médiée a été décrite chez 34 (1,8%) patients, aucun cas de grade 3 ou 4 n'a été observé. Le temps médian de survenue a été de 41 jours (extrêmes : 14-195 jours). Vingt-six patients sur 34 ont reçu un traitement médical (thiamazole, carbimazole, propylthiouracile, ou bêtabloquant), 12 patients ont reçu de la thyroxine au moment du passage de l'hyperthyroïdie a l'hypothyroïdie, 12 patients ont reçu un traitement par corticoïdes systémiques à haute dose et 3 de ces 12 patients ont reçu un traitement par corticoïdes systémiques à haute dose (au moins 40 mg de prednisone ou équivalent par jour). Aucun patient n'a arrêté de prendre DURVALUMAB en raison d'une hyperthyroïdie. La résolution s'est produite chez 23 patients. Huit patients ont présenté une hypothyroïdie à la suite d'une hyperthyroïdie.

Insuffisance surrénalienne

Dans l'étude PACIFIC, un cas d'insuffisance surrénalienne a été décrit chez 1 (0,2 %) patient. Aucun cas de grade 3-4 n'a été observé.

Dans la base de données de tolérance combinées sur DURVALUMAB en monothérapie, une insuffisance surrénalienne immuno-médiée a été décrite chez 7 (0,4 %) patients, dont une de grade 3 chez 1 (<0,1 %) patient. Le temps médian de survenue a été de 141 jours (extrêmes : 70-265 jours). Les 7 patients ont reçu un traitement par corticoïdes systémiques, 2 d'entre eux ont reçu un traitement par corticoïdes à haute dose (au moins 40 mg de prednisone ou équivalent par jour). Aucun patient n'a arrêté de prendre DURVALUMAB en raison d'une insuffisance surrénalienne. La résolution s'est produite chez 1 patient.

Diabète de type 1

Dans l'étude PACIFIC, un cas de diabète de type 1 immuno-médié et de grade 3 a été décrit chez 1 (0,2

%) patient. Le délai de survenue a été de 42 jours, une insulinothérapie a été instaurée et le traitement par DURVALUMAB a été interrompu

Hypophysite

Dans la base de données de tolérance combinées sur DURVALUMAB en monothérapie, un hypopituitarisme immuno-médié a été décrit chez 1 (<0,1 %) patient (grade 3). Ce patient a reçu un traitement par corticoïdes à haute dose (au moins 40 mg de prednisone ou équivalent par jour) et n'a pas interrompu le traitement par DURVALUMAB.

Néphrite immuno-médiée

Dans l'étude PACIFIC, une néphrite immuno-médiée s'est produite chez 1 (0,2 %) patient. Aucun cas de grade 3-4 n'a été observé.

Dans la base de données de tolérance combinées sur DURVALUMAB en monothérapie, une néphrite immuno-médiée s'est produite chez 3 (0,2 %) patients, y compris de grade 3 chez 1 (<0,1 %) patient. Le temps médian de survenue a été de 95 jours (extrêmes : 28-239 jours). Deux (0,1 %) patients ont reçu un traitement par corticoïdes à haute dose (au moins 40 mg de prednisone ou équivalent par jour). Le traitement par DURVALUMAB a été interrompu chez les 3 patients. La résolution s'est produite chez 2 patients.

Éruption cutanée immuno-médiée

Dans l'étude PACIFIC, une éruption cutanée ou dermatite immuno-médiée s'est produite chez 9 (1,9 %) patients du groupe traité par DURVALUMAB et chez 1 (0,4 %) patient du groupe placebo, y compris de grade 3 chez 2 (0,4 %) patients sous DURVALUMAB vs. 0 patient sous placebo. Le temps médian de survenue dans le groupe traité par DURVALUMAB a été de 36 jours (extrêmes : 5-110 jours) vs. 110 jours chez le patient du groupe placebo. Dans le groupe traité par DURVALUMAB, les 9 patients ont reçu un traitement par corticoïdes systémiques, dont 5 patients qui ont reçu un traitement par corticoïdes à haute dose (au moins 40 mg de prednisone ou équivalent par jour). Dans le groupe placebo, le patient seul a reçu un traitement par corticoïdes systémiques.

Dans la base de données de tolérance, combinées sur DURVALUMAB en monothérapie, une éruption cutanée ou une dermatite immuno-médiée s'est produite chez 30 (1,6 %) patients, y compris de grade 3 chez 7 (0,4 %) patients. Le temps médian de survenue a été de 74 jours (extrêmes : 1-365 jours). Onze patients sur 30 ont reçu un traitement par corticoïdes à haute dose (au moins 40 mg de prednisone ou équivalent par jour). Le traitement par DURVALUMAB a été interrompu chez  2 patients. La résolution s'est produite chez 18 patients.

Myocardite immuno-médiée

Dans l'étude PACIFIC, un cas de myocardite à éosinophiles est survenu chez 1 (Grade 5, 0,4 %) patient ayant reçu le placebo. Dans l'ensemble de la base de données de tolérance pour DURVALUMAB en monothérapie, une myocardite s'est produite chez 1 (Grade 3, < 0,1 %) patient.

Myosite/polymyosite immuno-médiée

Dans l'étude PACIFIC, une myosite est survenue chez 2 (Grade 1, 0,4 %) patients traités par durvalumab et 1 (Grade 2, 0,4 %) patient ayant reçu le placebo. Dans l'ensemble de la base de données de tolérance pour DURVALUMAB en monothérapie, une myosite est survenue chez 3 patients (0,2 %) (Grade 1 chez 2 patients, Grade 3 chez 1 patient). Dans d'autres études cliniques en cours avec DURVALUMAB en monothérapie, une polymyosite est survenue chez 1 patient et a conduit à l'arrêt du traitement et au décès.

Pancréatite

Dans l'ensemble de la base de données de tolérance pour DURVALUMAB en monothérapie, une pancréatite est survenue chez 4 patients (0,2 %).

Réactions liées à la perfusion

Dans l'étude PACIFIC, les réactions liées à la perfusion ont été décrites chez 9 (1,9 %) patients. Dans la base de données de tolérance combinées sur DURVALUMAB en monothérapie, les réactions liées à la perfusion ont été décrites chez 35 (1,9 %) patients, y compris de grade 3 chez 5 (0,3 %) patients. Aucun événement de grade 4 ou 5 n'a été observé.

Immunogénicité

Parmi les 1570 patients traités par DURVALUMAB à la dose de 10 mg/kg toutes les 2 semaines et dont la présence d'anticorps anti-médicaments (ADA) était évaluable, 2,9 % (45/1570) d'entre-eux ont eu un résultat positif au test des ADA apparus sous traitement. Les anticorps neutralisants dirigés contre le durvalumab ont été détectés chez 0,5 % (8/1570) des patients. La présence des ADA n'a pas eu d'effet cliniquement pertinent sur la pharmacocinétique ou la sécurité.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration - voir Annexe V.


SURVEILLANCE du traitement :

- Contrôler l'absence de progression de la maladie par un TDM thoracique avant de débuter le traitement.

- Réaliser u

n test de grossesse sanguin (dosage β-hCG) au cours des 7 jours précédant la première administration du traitement pour les femmes susceptibles de procréer et n’ayant pas subi d’hystérectomie complète puis test de grossesse sanguin (dosage β-hCG) ou test urinaire toutes les 2 semaines .

- NFS - Plaquettes avant le début du traitement puis à chaque cycle.

- Bilan biochimique sérique (créatinine, sodium, potassium, calcium, glucose, bilirubine totale, ALAT, ASAT, phosphatase alcaline) avant le début du traitement puis à chaque cycle.

- Bilan thyroïdien : TSH, T4 libre.

- ECG avant le début du traitement.

Les patients doivent être surveillés pendant au moins 4 mois après la dernière injection.

CONTACTER IMMEDIATEMENT LE MEDECIN en cas de :

- Nouvelle toux, toux qui s'aggrave, essouflement, douleur dans la poitrine.

- Nausées, vomissements, baisse de l'appétit, douleur dans le côté droit de l'estomac, jaunissement de la peau ou du blanc des yeux, somnolence, urines foncées, saignements et bleus plus facile qu'en temps normal.

- Diarrhée ou selles plus fréquentes, selles noirâtres, goudronneuses, collantes ou contenant du sang ou des glaires, douleur ou sensibilité sévère à l'estomac.

- Fréquence cardiaque rapide, fatigue extrême, prise ou perte de poids, état vertigineux ou évanouissement, chute des cheveux, sensation de froid, constipation, maux de tête persistants ou inhabituels.

- Sensation de faim ou de soif plus importante qu'en temps normal, miction plus fréquente.

- Diminution de la quantité d'urine.

- Eruption cutanée, démangeaisons, phlyctènes ou ulcères dans la bouche ou les autres muqueuses.

- Douleur dans la poitrine, essouflement ou battement cardiaque irrégulier.

- Frissons ou tremblements, démangeaisons ou éruption cutanée, rougeur de la peau, essouflement ou sifflement respiratoire, état vertigineux ou fièvre.

CONTRACEPTION : les femmes susceptibles de procréer doivent utiliser une méthode efficace de contraception pendant toute la durée du traitement et la poursuivre pendant au moins 4 mois après la dernière administration.

NE PAS ALLAITER au cours du traitement et pendant les 4 mois minimum après la prise de la dernière dose.

PRUDENCE en cas de conduite de véhicules ou d'utilisation de machines (altération des capacités de concentration ou de réaction).

 

Femmes en âge de procréer

Les femmes susceptibles de procréer doivent utiliser une méthode efficace de contraception pendant toute la durée du traitement par durvalumab et la poursuivre pendant au moins 4 mois après la dernière administration de durvalumab.

Grossesse

Aucune donnée n'est disponible sur l'utilisation du durvalumab chez la femme enceinte. Les études chez l'animal sur le durvalumab n'indiquent aucun effet nocif direct ou indirect en ce qui concerne la reprotoxicité (voir rubrique Données de sécurité précliniques). Sur la base du mécanisme d'action, le durvalumab risque de compromettre le maintien de la grossesse et peut endommager le foetus lorsqu'il est administré à une femme enceinte. L'immunoglobuline humaine IgG1 est connue pour traverser la barrière placentaire, par conséquent, le durvalumab ne doit pas être utilisé pendant la grossesse. Un test de grossesse sanguin (dosage β-hCG) ou un test urinaire sera réalisé avant d'initier le traitement ainsi que toutes les 2 semaines en cours de traitement.

Allaitement

On ignore si le durvalumab est excrété dans le lait maternel. Étant donné que les médicaments, y compris les anticorps, peuvent être secrétés dans le lait maternel, un risque pour les nouveau- nés/nourrissons ne peut être exclu. Dans les études de reproduction chez l'animal, l'administration du durvalumab à des singes cynomolgus femelles gestantes a été associée à un faible passage du durvalumab dans le lait maternel. En raison du risque d'effets indésirables du durvalumab chez le nourrisson allaité, les femmes ne doivent pas allaiter au cours du traitement et pendant les 4 mois minimum après la prise de la dernière dose.

Fertilité

Aucune donnée n'est disponible concernant les effets possibles du durvalumab sur la fertilité des hommes ou des animaux. Les études de toxicité à dose répétée de 1 mois et 3 mois menées des singes cynomolgus sexuellement matures, n'ont pas montré d'effets notables sur les organes reproducteurs mâles et femelles.

 

Le durvalumab est une immunoglobuline ; en conséquence, aucune étude pharmacocinétique formelle d'interactions médicamenteuses n'a été réalisée avec le durvalumab. Durvalumab étant éliminé de la circulation par catabolisme, aucune intéraction médicamenteuse métabolique n'est attendue.

L'utilisation de corticoïdes par voie systémique ou d'immunosupresseurs doit ête évitée avant le début du traitement par durvalumab, du fait de leur possible interférence avec l'activité pharmacodynamique et l'efficacité du durvalumab. Néanmoins, le traitement par corticoïdes systémiques ou autres immunosupresseurs peut être utilisé après l'instauration de durvalumab pour traiter des effets indésirables immuno-médiés (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

 

 

Le traitement doit être instauré et surveillé par un médecin ayant l'expérience du traitement des cancers.

A l'issue de la radio-chimiothérapie et avant de débuter le traitement par durvalumab, il est indispensable de contrôler l'absence de progression de la maladie par un TDM thoracique.

Le traitement par durvalumab devra débuter au plus tard 6 semaines après la dernière cure de chimio- radiothérapie concomitante.

Posologie

La dose recommandée de DURVALUMAB est de 10 mg/kg administrée sous forme de perfusion intraveineuse pendant 60 minutes toutes les 2 semaines.

Durée du traitement

Sur la base de l'essai Pacific1i, le traitement sera poursuivi pendant une durée maximale de 12 mois ou jusqu'à survenue d'une toxicité inacceptable ne pouvant être prise en charge.

 

1Pacific : A Phase III, Randomised, Double-blind, Placebo-controlled, Multi-centre, International Study of MEDI4736 as Sequential Therapy in Patients With Locally Advanced, Unresectable Non-Small Cell Lung Cancer (Stage III) Who Have Not Progressed Following Definitive, Platinum-based, Concurrent Chemoradiation Therapy


Oubli ou retard de dose

Si une dose programmée de durvalumab est oubliée, elle doit être administrée dès que possible. Il est recommandé de ne pas attendre la prochaine dose programmée. Le calendrier d'administration doit être modifié de manière à maintenir un intervalle de 2 semaines entre les doses.

Adaptation posologique

Une augmentation ou une réduction de la dose n'est pas recommandée. La suspension de la dose ou l'arrêt du traitement peut être justifié en fonction de l'évaluation individuelle de la tolérance.

Les recommandations de suspension ou d'arrêt du traitement en cas d'effets indésirables immuno-médiés sont décrites dans le tableau 1 (voir également la rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

Tableau 1. Recommandations de suspension ou d'arrêt de traitement par durvalumab en cas d'effets indésirables immuno-médiés.

 

Gradea CTCAE v4

Modification du traitement

Prise en charge

Pneumopathie

 

Grade 2

Suspendreb le traitement par durvalumab jusqu'à la résolution des symptômes, amélioration des images de radiographie et la

fin du traitement par corticoïdes

Débuter  le  traitement   par   1   à  2 mg/kg/jour de prednisone ou équivalent suivi d'une réduction de la posologie

Grade 2 récidivant, grade 3 ou 4

Arrêt définitif et immédiat du traitement par durvalumab

1 à 4 mg/kg/jour de prednisone ou équivalent suivi d'une réduction de la posologie

Hépatite

 

Grade 2 :

(ALAT ou ASAT > 3 à 5 x LSN

et/ou

bilirubine sanguine > 1,5 à 3 x LSN)

 

Suspendreb le traitement par durvalumab jusqu'au retour des valeurs biologiques aux valeurs de base et jusqu'à la fin du traitement par corticoïdes (s'il s'est avéré nécessaire)

 

Débuter  le  traitement   par   1   à  2 mg/kg/jour de prednisone ou équivalent suivi d'une réduction de la posologie

Grade 3 :

(ASAT ou ALAT ≤8 x LSN

ou

bilirubine totale ≤5 x LSN)

Grade 3 :

(ASAT ou ALAT >8 x LSN

ou

bilirubine totale >5 x LSN)

 

 

 

 

 

Arrêt définitif et immédiat du traitement par durvalumab

Grade 3 :

(ALAT ou ASAT concomitante

>3 x LSN  Et bilirubine totale >2 x LSN sans autre cause)

Grade 3 récidivant ou grade 4 : (ASAT ou ALAT >20 x LSN

ou

bilirubine totale >10 x LSN)


Colite

 

Grade 2 :

Diarrhée : 4-6 selles/j, indication à une réhydratation IV < 24 h Colite : douleurs abdominales, présence de sang dans les selles

 

Suspendreb le traitement par durvalumab jusqu'à résolution des symptômes et la fin du

traitement par corticoïdes (s'il s'est avéré nécessaire)

 

Débuter  le  traitement   par   1   à  2 mg/kg/jour de prednisone ou équivalent suivi d'une réduction de la posologie

Grade 3 ou 4

Diarrhée (G3) : > 7 selles/j, incontinence, indication à une réhydratation IV ≥ 24 h

Colite (G3) : douleurs abdominales sévères, indication à une intervention chirurgicale, signes péritonéaux

G4 : menace vitale, perforation

 

 

Arrêt définitif et immédiat du traitement par durvalumab

Endocrinopathies

 

Hyperthyroïdie de grade 2 à 3

Suspendreb le traitement par durvalumab jusqu'à amélioration des fonctions thyroïdiennes et contrôle des symptômes par un

traitement approprié

Traitement            symptomatique. Considérer une corticothérapie pour           les                       symptômes inflammatoires aigus.

Hyperthyroïdie     de     grade    3 récidivant ou grade 4

Arrêt définitif et immédiat du traitement par durvalumab

Hypothyroïdie de grade 2 à 3

Maintien du traitement par durvalumab et débuter un traitement hormonal substitutif

approprié, si cliniquement indiqué

Débuter une hormonothérapie thyroïdienne substitutive en fonction de la clinique. Considérer une corticothérapie pour les symptômes inflammatoires aigus.

Hypothyroïdie     de     grade     3 récidivant ou grade 4

Arrêt définitif et immédiat du traitement par durvalumab

Insuffisance          surrénalienne, Hypopituitarisme de grade 2 à 3

Suspendreb le traitement par durvalumab jusqu'à amélioration des fonctions endocriniennes et contrôle des symptômes cliniques par une corticothérapie et un traitement hormonal substitutif

approprié, si cliniquement indiqué

Débuter  un  traitement  par   1  à 2 mg/kg/jour de prednisone ou équivalent suivi d'une réduction de la posologie et d'une hormonothérapie en fonction de la clinique.

Insuffisance          surrénalienne,

Hypopituitarisme de grade 3 récidivant ou grade 4

Arrêt définitif et immédiat du traitement par durvalumab

Diabète de type 1 de grade 2 à 3

Suspendre    le    traitement     par

durvalumab tant que le contrôle de la glycémie n'est pas atteint

Débuter le traitement par l'insuline en fonction de la clinique. Considérer une corticothérapie pour           les                  symptômes inflammatoires aigus.

Diabète de type 1 de grade 3 récidivant ou grade 4

Arrêt définitif et immédiat du traitement par durvalumab

Néphrite

 

Grade 2 ;

créatininémie >1,5-3 x (LSN ou valeur initiale)

Suspendreb le traitement par durvalumab jusqu'au retour de la créatininémie aux valeurs de base et jusqu'à la fin du traitement par corticoïdes (s'il s'est avéré

nécessaire)

Débuter  le  traitement  par  1  à   2 mg/kg/jour de prednisone ou équivalent suivi d'une réduction de la posologie

Grade 3 :

créatininémie >3 x la valeur initiale ou >3-6 x LSN

Grade 4 :

créatininémie >6 x LSN

 

Arrêt définitif et immédiat du traitement par durvalumab

       

Éruption cutanée ou dermatite

 

Grade 2 pendant >1 semaine

Suspendreb le traitement par durvalumab jusqu'à amélioration des symptômes et la fin du traitement par corticoïdes (s'il

s'est avéré nécessaire)

Débuter  le  traitement  par  1  à   2 mg/kg/jour de prednisone ou équivalent suivi d'une réduction de la posologie

Grade 3

Grade 3 récidivant ou grade 4

Arrêt définitif et immédiat du

traitement par durvalumab

Myocardite

 

Grade 2

Suspendre le traitementb

Débuter le traitement par 2 à 4 mg/kg/jour de prednisone ou équivalent suivi d'une réduction

de la posologie

Grade 3 ou 4, ou tout grade avec une biopsie positive

Arrêt définitif et immédiat du traitement par durvalumab

Myosite/ Polymyosite

 

Grade 2 ou 3

Suspendre le traitement

Débuter le traitement par 2 à 4 mg/kg/jour de prednisone ou équivalent suivi d'une réduction

de la posologie

 

Grade 3 récidivant ou 4

Arrêt définitif et immédiat du traitement par durvalumab

Pancréatite

 

Grade 2

Suspendreb le traitement

Pour             les            élévations asymptomatiques modestes de l'amylase et de la lipase sériques, le traitement par corticostéroïdes n'est pas indiqué tant qu'il n'y a pas d'autres signes ou

symptômes            d'inflammation pancréatique.

 

Grade 3 ou 4

 

Arrêt définitif et immédiat du traitement par durvalumab

Débuter le traitement par 2 à 4 mg/kg/jour de prednisone ou équivalent suivi d'une réduction

de la posologie

Réactions liées à la perfusion

 

Grade 1 ou 2

Suspendreb      le    traitement     ou ralentir la vitesse de perfusion

Une      prémédication     et     une prophylaxie par antipyrétique et

antihistaminique sont à envisager pour les cycles suivants.

Grade 3 ou 4

Arrêt définitif et immédiat du traitement par durvalumab

 

Autres effets indésirables immuno-médiés

Grade 2 ou 3

Suspendre le traitementb

Débuter le traitement par 2 à 4 mg/kg/jour   de    prednisone    ou

équivalent suivi d'une réduction de la posologie

Grade 3 récidivant ou 4

Arrêt définitif et immédiat du traitement par durvalumab

Débuter le traitement par 2 à 4 mg/kg/jour de prednisone ou équivalent suivi d'une réduction

de la posologie

a : Les grades de toxicité correspondent à la classification du National Cancer Institute Common Terminology Criteria for Adverse Events Version 4.0 (NCI-CTCAE v4)

b : Si pas d'amélioration dans les 3 à 5 jours malgré la prise de corticoïdes :

Il a été proposé, au cours des essais cliniques, de rajouter un autre traitement immunosuppresseur par infliximab à raison de 5 mg/kg une fois toutes les 2 semaines (sauf contre-indication). Interrompre le traitement par infliximab dès amélioration des symptômes.

NB : Infliximab ne doit pas être prescrit en cas de perforation intestinale ou de sepsis (voir le Résumé des Caractéristiques du produit de l'infliximab).

 

Si les symptômes ne s'améliorent pas jusqu'au Grade 0-1 dans après la dernière administration de durvalumab, ou si la dose de corticoïdes ne peut pas être réduite dans les 12 semaines à une dose ≤ 10 mg de prednisone par voie orale ou équivalent par jour, durvalumab doit être arrêté définitivement. Sinon, durvalumab pourra être repris sur la base d'un avis clinique.

Critères communs de terminologie pour les événements indésirables, version 4.03. ALAT : alanine aminotransférase ; ASAT : aspartate aminotransférase ; LSN : limite supérieure de la normale.


Populations particulières de patients

Population pédiatrique

La sécurité d'emploi et l'efficacité de durvalumab chez les enfants et les adolescents âgés de moins de 18 ans n'ont pas été établies. Aucune donnée n'est disponible.

Sujet âgé

Aucune adaptation posologique n'est requise chez le sujet âgé (≥65 ans) (voir rubriques Propriétés pharmacodynamiques et Propriétés pharmacocinétiques).

Insuffisance rénale

Sur la base d'une analyse pharmacocinétique de population, aucune adaptation posologique de durvalumab n'est recommandée chez les patients atteints d'une insuffisance rénale légère ou modérée. Les données chez les patients atteints d'insuffisance rénale sévère sont trop limitées pour tirer des conclusions dans cette population (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).

Insuffisance hépatique

Sur la base d'une analyse pharmacocinétique de population, aucune adaptation posologique de durvalumab n'est recommandée chez les patients atteints d'une insuffisance hépatique légère. Durvalumab n'a pas été étudié chez les patients atteints d'une insuffisance hépatique modérée ou sévère (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).

Mode d'administration

Durvalumab doit être administré en perfusion intraveineuse pendant 60 minutes. Un filtre 0,2 ou 0,22 micron en ligne stérile à faible fixation protéinique doit être utilisé pour administrer la perfusion.

Pour les instructions concernant la dilution du médicament avant administration, voir la rubrique Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination.

 

Durée de conservation :

Flacon avant ouverture

2 ans.

Après première ouverture/dilution

La stabilité physico-chimique en cours d'utilisation a été démontrée pendant 24 heures entre 2°C et 8°C ou 4 heures à une température ne dépassant pas 25°C.

DURVALUMAB ne contient pas de conservateur. D'un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d'utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation en cours d'utilisation relèvent de la responsabilité de l'utilisateur et ne devraient pas dépasser 24 heures à une température comprise entre 2°C et 8°C, sauf en cas de dilution réalisée en conditions d'asepsie dûment contrôlée et validées.

 

Précautions particulières de conservation :

Conserver les flacons au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C) dans l'emballage d'origine à l'abri de la lumière.

Ne pas congeler.


Pour les conditions de conservation après préparation de la perfusion, voir rubrique Durée de conservation

 

En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments.

 

Il n'existe aucune information sur le surdosage avec le durvalumab.

En cas de surdosage, les patients doivent être étroitement surveillés pour rechercher des signes ou symptômes évocateurs d'effets indésirables et un traitement symptomatique approprié doit être instauré.

 

Classe pharmacothérapeutique : agents antinéoplasiques, anticorps monoclonaux. Code ATC : L01XC28

Mécanisme d'action

L'expression de la protéine ligand-1 de mort cellulaire programmée (PD-L1) est une réponse immunitaire adaptée qui permet aux tumeurs d'échapper à la détection et à la destruction par le système immunitaire. L'expression de PD-L1 peut être induite par des signaux inflammatoires (l'interferon gamma par exemple) et PD-L1 peut être exprimée à la fois sur des cellules tumorales et sur des cellules immunitaires associées à la tumeur dans un microenvironnement tumoral. PD-L1 inhibe la fonction et l'activation des lymphocytes T par l'interaction avec PD-1 et CD80 (B7.1). En se liant à ses récepteurs, PD-L1 réduit l'activité et la prolifération des lymphocytes T cytotoxiques et la production de cytokines.

Le durvalumab est anticorps monoclonal de type immunoglobuline G1 kappa (IgG1κ) entièrement humain, à haute affinité qui bloque de manière sélective les interactions entre PD-L1 et à la fois PD-1 et CD80 (B7.1) tout en laissant intacte l'interaction PD-1/PD-L2. Le durvalumab n'induit pas de cytotoxicité à médiation cellulaire dépendante des anticorps (ADCC). Le blocage sélectif des interactions entre PD-L1/PD-1 et PD-L1/CD80 augmente les réponses immunitaires antitumorales. Ces réponses antitumorales peuvent provoquer une destruction tumorale.

Lors d'études précliniques, le blocage de PD-L1 a entraîné une augmentation de l'activation des lymphocytes T et une diminution de la taille tumorale.

Efficacité et sécurité clinique

L'efficacité de durvalumab a été évaluée dans l'étude PACIFIC, une étude randomisée, en double aveugle, contrôlée par placebo, multicentrique portant sur 713 patients atteints CBNPC localement avancé, non résécable, confirmé par histologie ou cytologie. Les patients avaient terminé un traitement par chimio-radiothérapie concomitante à base de platine dans les 1 à 42 jours précédant le début de l'étude et avait un score de performance de l'ECOG de 0 ou 1. Quatre-vingt-treize pour cent des patients avaient reçu une dose de radiation totale de 54 à 66 Gy. L'étude a exclu les patients dont la maladie avait progressé après avoir reçu une chimio-radiothérapie concomitante, les patients atteints d'une maladie auto-immune active ou préalablement documentée dans les 2 ans suivant le début de l'étude ; ceux ayant un antécédent d'immunodéficience ; un antécédent d'effets indésirables immuno- médiés sévères ; ceux ayant des affections médicales nécessitant un traitement immunosuppresseur systémique, hormis un traitement par corticoïdes systémiques à dose physiologique ; ceux ayant une tuberculose active, ou une hépatite B ou C ou une infection au VIH, ou ceux ayant reçu un vaccin vivant atténué dans les 30 jours précédant ou suivant le début du traitement par DURVALUMAB. Les patients ont été randomisés selon un rapport de 2/1 en vue de recevoir soit DURVALUMAB à la dose de 10 mg/kg (n=476) soit un placebo à la dose de 10 mg/kg (n=237) par perfusion intraveineuse toutes les 2 semaines pendant 12 mois maximum ou jusqu'à l'apparition d'une toxicité inacceptable ou la progression confirmée de la maladie. La randomisation a été stratifiée en fonction du genre, de l'âge (<65 ans vs. ≥ 65 ans) et du statut tabagique (fumeur vs. non-fumeur). Les patients dont la maladie était contrôlée à 12 mois ont eu la possibilité d'être à nouveau traités au moment de la progression de la maladie. Les évaluations tumorales ont eu lieu toutes les 8 semaines pendant les 12 premiers mois puis toutes les 12 semaines par la suite.

Les caractéristiques démographiques et initiales de la maladie étaient bien équilibrées entre les bras de l'étude. Les caractéristiques démographiques initiales de la population globale de l'étude étaient les suivantes : hommes (70%), âge ≥ 65 ans (45 %), Blancs (69 %), Asiatiques (27 %), autres (4 %), fumeurs actifs (16 %), anciens fumeurs (75 %), et personnes n'ayant jamais fumé (9 %), SP ECOG/OMS 0 (49 %), SP ECOG/OMS 1 (50 %). Les caractéristiques de la maladie étaient les suivantes : grade IIIA (54 %), grade IIIB (44 %), sous-groupes de patients avec une histologie squameuse (47 %), non squameuse (53 %), expression PD-L1 TC (cellule tumorale) ≥25 % (22 %), expression PD-L1 TC<25 % (41 %). (Le statut PD-L1 a été analysé rétrospectivement à l'aide du test


Ventana PD-L1 (SP263) chez 451 patients ayant des échantillons disponibles, prélevés avant de recevoir une chimio-radiothérapie concomitante).

Les critères d'évaluation co-principaux de l'étude étaient la survie sans progression (SSP) et la survie globale (SG) de DURVALUMAB vs. placebo. Les critères d'efficacité secondaires comprenaient la SSP à 12 mois (SSP 12) et à 18 mois (SSP 18) depuis la randomisation, le taux de réponse objective (TRO), la durée de réponse tumorale (DoR, Duration of Response) et le temps écoulé jusqu'au décès ou l'apparition d'une métastase à distance (TTDM, Time to Death or Distant Metastasis). La SSP, TRO, DoR et TTDM ont été évalués sur la base d'une revue centralisée indépendante en aveugle (BICR, Blinded Independent Central Review) selon les critères RECIST 1.1. L'analyse du TRO et de la DoR s'appuyait sur un sous-groupe de population en intention de traiter (ITT) [DURVALUMAB (n=443), placebo (n=213)] dont la maladie était mesurable à l'inclusion, évaluée dans les 0 - 42 jours suivant une chimio-radiothérapie concomitante et avant le début du traitement par le médicament étudié. Les données obtenues jusqu'à progression ou dernière évaluation mesurable en l'absence de progression, ont été incluses dans l'évaluation du TRO et de la DoR. Les patients qui ont quitté le traitement avant progression, ont reçu un traitement ultérieur avant de répondre, n'ont pas été inclus comme répondeurs.

Au moment de l'analyse intermédiaire de la SSP, l'étude a démontré une amélioration statistiquement et cliniquement significative de la SSP dans le groupe traité par DURVALUMAB (16,8 mois) comparativement au groupe placebo (5,6 mois) [risque relatif (RR) = 0,52 (IC à 95 % : 0,42 à 0,65),    p < 0,0001]. La SSP à 12 mois était à 55,9 % dans le groupe traité par DURVALUMAB et à 35,5 % dans le groupe placebo. La SSP à 18 mois était à 44,2 % dans le groupe traité par DURVALUMAB et à 27,0 % dans le groupe placebo. Au moment de l'analyse intermédiaire de la SSP, les résultats de la SG n'étaient pas confirmés. Voir tableau 4.

Tableau 4. Résultats d'efficacité de l'étude PACIFIC

 

DURVALUMAB (n = 476)

Placebo (n = 237)

SSP médianea (mois) (IC à 95 %)

16,8

(13,0, 18,1)

5,6

(4,6, 7,8)

RR (IC à 95 %)

0,52 (0,42, 0,65)

valeur de p

p<0,0001

SSP à 12 mois ( %) (IC à 95 %)

55,9 %

(51,0 %, 60,4 %)

35,3 %

(29,0 %, 41,7 %)

SSP à 18 mois ( %) (IC à 95 %)

44,2 %

(37,7 %, 50,5 %)

27,0 %

(19,9 %, 34,5 %)

TTDM médian b (mois)

(IC à 95 %)

23,2

(23,2, NA)

14,6

(10,6, 18,6)

RR (IC à 95 %)

0,52 (0,39, 0,69)

valeur de p

p<0,0001

TFST médianc (mois)

(IC à 95 %)

19,1

(16,6, NA)

11,3

(9,0, 15,8)

RR (IC à 95 %)

0,62 (0,49, 0,78)

valeur de p

p<0,0001

TRGd n (%)

(IC à 95 %)

126 (28,4 %)

(24,28 %, 32,89 %)

34 (16,0 %)

(11,31 %, 21,59 %)

valeur de pe

p<0,001

Réponse complète n (%)

6 (1,4 %)

1 (0,5 %)

Réponse partielle n (%)

120 (27,1 %)

33 (15,5 %)

DoR médiane mois) (IC à 95 %)

NA (NA, NA)

13,8

(6,0, NA)


 

 

Les améliorations de la SSP en faveur des patients recevant DURVALUMAB comparativement à ceux recevant le placebo ont été constamment observées dans la totalité des sous-groupes prédéfinis analysés, y compris l'origine ethnique, l'âge, le genre, les antécédents tabagiques, l'expression PD-L1 (évaluée au moment du diagnostic) et le statut de mutation de l'EGFR. Les analyses de sensibilité de la SSP ont démontré un effet thérapeutique en accord avec celui observé dans l'analyse principale.

Critères rapportés par le patient (PRO)

Les symptômes sur l'état fonctionnel et la qualité de vie liée à la santé (HRQoL) rapportés par les patients ont été recueillis à l'aide de l'échelle EORTC QLQ-C30 et de son module sur le cancer du poumon (EORTC QLQ-LC13). Le LC13 et le C30 ont été évalués à l'inclusion, toutes les 4 semaines pendant les 8 premières semaines, puis toutes les 8 semaines jusqu'à l'achèvement de la période de traitement ou l'arrêt du médicament étudié pour cause de toxicité ou de progression de la maladie. L'observance était élevée et très similaire entre les groupes de traitement par DURVALUMAB et placebo.

À l'inclusion, aucune différence n'a été observée entre les groupes DURVALUMAB et placebo en ce qui concerne les symptômes sur l'état fonctionnel et HRQoL rapportés par les patients. Pendant toute la durée de l'étude jusqu'à la semaine 48, aucune différence cliniquement significative n'a été observée entre les groupes DURVALUMAB et placebo en ce qui concerne les symptômes sur l'état fonctionnel et HRQoL (tels qu'évalués par une différence supérieure ou égale à 10 points).

 

La pharmacocinétique (PK) du durvalumab administré une fois toutes les deux, trois ou quatre semaines à des doses allant de 0,1 à 20 mg/kg, a été étudiée chez 1902 patients porteurs de tumeurs solides. L'exposition PK a augmenté plus que proportionnellement à la dose (PK non linéaire) à des doses < 3 mg/kg et proportionnellement à la dose (PK linéaire) à des doses ≥ 3 mg/kg. L'état d'équilibre a été atteint à environ 16 semaines. D'après l'analyse de population PK qui a inclus 1878 patients à l'intervalle de dose ≥ 10 mg/kg toutes les 2 semaines, la moyenne géométrique du volume de distribution à l'état d'équilibre (Vss) était de 5,64 litres. La clairance du durvalumab (CL) a diminué avec le temps, ce qui s'est traduit par une moyenne géométrique de la clairance à l'état d'équilibre (CLss) de 8,16 ml/heure au jour 365 ; la diminution de la CLss n'a pas été considérée cliniquement pertinente. La demi-vie terminale (t1/2), d'après la CL initiale, était d'environ 18 jours.

Populations de patients particulières

L'âge (19 - 96 ans), le poids corporel (34 - 149 kg), le genre, le statut positif aux anticorps antimédicaments (ADA), les taux d'albumine, les taux de LDH, les taux de créatininémie, la PD-L1 soluble, le type de tumeur, l'origine ethnique, l'insuffisance rénale légère (clairance de la créatinine (CRCL) 60 à 89 ml/min), l'insuffisance rénale modérée (clairance de la créatinine (CRCL) 30 à 59 ml/min),l'insuffisancehépatiquelégère(bilirubine≤LSNetASAT>LSNoubilirubine>1,0à1,5xLSN et tout ASAT), ou le score de l'ECOG/OMS n'ont pas eu d'effet significatif sur la pharmacocinétique du durvalumab.

L'effet de l'insuffisance rénale sévère (CRCL 15 à 29 ml/min) ou de l'insuffisance hépatique modérée (bilirubine >1,5 à 3 x LSN et tout ASAT) ou de l'insuffisance hépatique sévère (bilirubine >3,0 x LSN et tout ASAT) sur la pharmacocinétique du durvalumab n'est pas connue.

Sujet âgé

Aucune adaptation posologique n'est requise chez le sujet âgé (≥65 ans). Parmi les 476 patients atteints d'un CBNPC localement avancé, non résécable (population d'efficacité principale) traités par DURVALUMAB, 215 d'entre-eux avaient 65 ans ou plus. Aucune différence globale cliniquement significative sur la sécurité n'a été rapportée entre les patients ≥65 ans et les patients plus jeunes.

 

D'après ses propriétés pharmacodynamiques, le durvalumab est peu susceptible d'affecter l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Toutefois, si les patients présentent des effets indésirables affectant leurs capacités à se concentrer ou à réagir, ils doivent être informés de la nécessité de prendre toutes les précautions possibles en cas de conduite d'un véhicule ou d'utilisation de machines.


Carcinogénicité et mutagénicité

Le potentiel carcinogène et génotoxique du durvalumab n'a pas été évalué.

Études de toxicologie de la reproduction

Comme cela a été rapporté dans la littérature, la voie PD-1/PD-L1 joue un rôle central dans le maintien de la grossesse en conservant la tolérance immunitaire maternelle au foetus, et dans les modèles de gestation allogénique chez la souris, la perturbation de la voie de signalisation PD-L1 s'est traduite par une augmentation de la mort foetale. Dans les études de reproduction chez l'animal, l'administration du durvalumab à des singes cynomolgus femelles gestantes depuis la confirmation de la grossesse jusqu'à la mise bas à des niveaux d'exposition environ 226-18 fois supérieurs à ceux observés à la dose clinique de 10 mg/kg du durvalumab (d'après l'AUC) n'a pas été associée à une toxicité maternelle ni à des effets sur le développement embryofoetal, l'issue de la grossesse ou le développement post-natal.

 

Préparation de la solution pour perfusion

DURVALUMAB se présente en flacon monodose et ne contient aucun conservateur, la dilution doit être réalisée en conditions d'asepsie dûment contrôlées et validées.

·         Inspectez visuellement le médicament avant administration afin de détecter toute présence éventuelle de particules, un changement de coloration ou de l'aspect physique. DURVALUMAB est une solution claire à opalescente, incolore à jaune pâle. Jetez le flacon si ce n'est pas le cas.

·           Ne pas secouer le flacon.

·         Prélevez le volume requis du(des) flacon(s) de DURVALUMAB et transférez-le dans une poche intraveineuse (IV) contenant une solution de chlorure de sodium à 0,9 %, ou une solution de glucose à 5%. Renverser délicatement afin de mélanger la solution diluée. La concentration finale de la solution diluée doit être comprise entre 1 mg/mL et 15 mg/mL. Ne pas congeler ou secouer la solution.

·         Jeter toute quantité de solution inutilisée restante dans le flacon.

Administration

·         Administrer la solution pour perfusion par voie intraveineuse pendant 60 minutes à l'aide d'une ligne de perfusion contenant un filtre en ligne (polyethersulfone) 0,2 micron stérile à faible fixation protéinique.

·         Ne pas administrer simultanément d'autres médicaments par la même ligne de perfusion.

Elimination

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

 

Médicament réservé à l’usage hospitalier.

Prescription réservée aux spécialistes en oncologie ou aux médecins compétents en cancérologie.

Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement

 Solution claire à opalescente, incolore à jaune pâle, exempte de toute particule visible.

10 mL de solution à diluer dans un flacon en verre de type 1 de 10 mL muni d'une fermeture en élastomère et d'un opercule en aluminium blanc constituant un bouchon amovible contenant 500 mg de durvalumab. Boîte de 3 flacons.