NOXAFIL 300 mg, solution à diluer pour perfusion, boîte de 1 flacon de 16,70 ml
Dernière révision : 04/02/2022
Taux de TVA : 2.1%
Laboratoire exploitant : MSD FRANCE
Noxafil solution à diluer pour
perfusion est indiqué dans le traitement des infections fongiques suivantes
chez l'adulte (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Propriétés pharmacodynamiques) :
- Aspergillose invasive
Noxafil en solution à diluer pour perfusion est indiqué dans le traitement des infections fongiques suivantes chez l'adulte et les patients pédiatriques à partir de 2 ans (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Propriétés pharmacodynamiques) :
- Aspergillose invasive chez les patients réfractaires à l'amphotéricine B ou à l'itraconazole ou chez les patients intolérants à ces médicaments ;
- Fusariose chez les patients réfractaires à l'amphotéricine B ou chez les patients intolérants à l'amphotéricine B ;
- Chromoblastomycose et mycétome chez les patients réfractaires à l'itraconazole ou chez les patients intolérants à l'itraconazole ;
- Coccidioïdomycose chez les patients réfractaires à l'amphotéricine B, à l'itraconazole ou au fluconazole ou chez les patients intolérants à ces médicaments.
- Receveurs de greffe de cellules souches hématopoïétiques (GCSH) sous traitement immunosuppresseur à haute-dose pour la maladie du greffon contre l'hôte (GVHD) et qui sont à haut risque de développer des infections fongiques invasives.
- Aspergillose invasive
Noxafil en solution à diluer pour perfusion est indiqué dans le traitement des infections fongiques suivantes chez l'adulte et les patients pédiatriques à partir de 2 ans (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Propriétés pharmacodynamiques) :
- Aspergillose invasive chez les patients réfractaires à l'amphotéricine B ou à l'itraconazole ou chez les patients intolérants à ces médicaments ;
- Fusariose chez les patients réfractaires à l'amphotéricine B ou chez les patients intolérants à l'amphotéricine B ;
- Chromoblastomycose et mycétome chez les patients réfractaires à l'itraconazole ou chez les patients intolérants à l'itraconazole ;
- Coccidioïdomycose chez les patients réfractaires à l'amphotéricine B, à l'itraconazole ou au fluconazole ou chez les patients intolérants à ces médicaments.
Le caractère réfractaire est défini par la progression de l'infection ou l'absence d'amélioration après un minimum de 7 jours de traitement par un antifongique efficace aux doses thérapeutiques.
Noxafil solution à diluer pour perfusion est également indiqué en prophylaxie des infections fongiques invasives chez les patients adultes et pédiatriques à partir de 2 ans suivants (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Propriétés pharmacodynamiques) :
- Patients recevant une chimiothérapie d'induction de la rémission pour une leucémie myéloïde aiguë (LMA) ou un syndrome myélodysplasique (SMD) connus pour induire une neutropénie prolongée et qui sont à haut risque de développer des infections fongiques invasives ;- Receveurs de greffe de cellules souches hématopoïétiques (GCSH) sous traitement immunosuppresseur à haute-dose pour la maladie du greffon contre l'hôte (GVHD) et qui sont à haut risque de développer des infections fongiques invasives.
Veuillez vous référer au Résumé des Caractéristiques du Produit de Noxafil suspension buvable pour l'utilisation dans la candidose oropharyngée.
Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Liste des excipients.
Administration concomitante avec les alcaloïdes de l'ergot de seigle (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Administration concomitante avec les substrats du CYP3A4 (terfénadine, astémizole, cisapride, pimozide, halofantrine ou quinidine) pouvant induire une élévation des concentrations plasmatiquesde ces médicaments, entr aînant l'allongement de l'intervalle QTc et de rares épisodes de torsades de pointes (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Administration concomitante avec les inhibiteurs de la HMG-CoA réductase (simvastatine, lovastatine et atorvastatine) (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Administration concomitante lors de l'instauration et pendant la phase de titration de dose du vénétoclax chez les patients atteints de leucémie lymphoïde chronique (LLC) (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Hypersensibilité
Il n’y a pas de données concernant la sensibilité croisée entre le posaconazole et d’autres
antifongiques azolés. Il convient d’être prudent lorsque le posaconazole est prescrit à des patients
ayant une hypersensibilité aux autres azolés.
Toxicité
hépatique
Des réactions
hépatiques (par exemple, des élévations des ALAT, ASAT, phosphatases alcalines,
bilirubine totale et/ou hépatite clinique) ont été rapportées lors du
traitement par posaconazole. Les tests élevés de la fonction hépatique ont été
généralement réversibles à l'arrêt du traitement et dans certains cas ces tests
se sont normalisés sans interruption de celui-ci. Rarement, des réactions
hépatiques plus sévères, avec décès du patient ont été rapportées.
Le posaconazole doit être utilisé avec précaution chez les patients ayant une insuffisance hépatique en raison de l'expérience clinique limitée et de la possibilité que les taux plasmatiques de posaconazole puissent être plus élevés chez ces patients (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Propriétés pharmacocinétiques).
Surveillance
des patients présentant une insuffisance rénale sévère
Du fait de la
variabilité de l'exposition, le développement d'infections fongiques doit être
surveillé étroitement chez les patients présentant une insuffisance rénale
sévère (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Propriétés
pharmacocinétiques).
Surveillance
de la fonction hépatique
Des tests de la fonction hépatique doivent être effectués au début et pendant le traitement par
posaconazole. L’apparition de tests anormaux de la fonction hépatique chez les patients traités par
posaconazole nécessite une surveillance systématique afin de prévenir l’évolution vers une atteinte
hépatique plus sévère. La prise en charge des patients doit inclure une évaluation biologique de la
fonction hépatique (en particulier tests de la fonction hépatique et bilirubine). L’arrêt du posaconazole
doit être envisagé en cas de signes cliniques et de symptômes évoquant l’apparition d’une atteinte
hépatique.
Allongement
du QTc
Certains azolés ont été associés à l’allongement de l’intervalle QTc. Le posaconazole ne doit pas être
administré avec les médicaments qui sont des substrats du CYP3A4 et qui sont connus pour allonger
l’intervalle QTc (voir rubriques Contre-indications
et Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). Le posaconazole doit être administré avec prudence aux
patients présentant des conditions pro-arythmogènes telles que :
· Allongement
du QTc congénital ou acquis
· Cardiomyopathie,
particulièrement en présence d'une insuffisance cardiaque
· Bradycardie
sinusale
· Présence
d'arythmie symptomatique
· Utilisation
concomitante de médicaments connus pour allonger l'intervalle QTc (autres que
ceux mentionnés à la rubrique Contre-indications).
Les troubles
électrolytiques, particulièrement ceux liés aux taux de potassium, de magnésium
ou de calcium, doivent être surveillés et corrigés, si nécessaire, avant le
début et au cours du traitement par posaconazole.
Après
administration de posaconazole solution à diluer pour perfusion chez des
patients, les concentrations plasmatiques maximales (Cmax) moyennes sont 4 fois
plus élevées qu'après l'administration de la suspension buvable. Une majoration
de l'effet sur l'intervalle QTc ne peut être exclue. Une prudence particulière
est recommandée lorsque le posaconazole est administré par voie périphérique,
car la durée de perfusion recommandée de 30 minutes peut entraîner une
augmentation supplémentaire de la Cmax.
Interactions
médicamenteuses
Le
posaconazole est un inhibiteur du CYP3A4 et doit être utilisé uniquement dans
des circonstances particulières au cours d'un traitement avec d'autres
médicaments métabolisés par le CYP3A4 (voir rubrique Interactions avec
d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Midazolam et autres benzodiazépines
Du
fait du risque de sédation prolongée et de dépression respiratoire possible,
l'administration concomitante de posaconazole et de toute benzodiazépine
métabolisée par le CYP3A4 (par exemple midazolam, triazolam, alprazolam) ne
doit être envisagée qu'en cas de claire nécessité. Une adaptation de la dose
des benzodiazépines métabolisées par le CYP3A4 doit être envisagée (voir
rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes
d'interactions).
Toxicité
avec la vincristine
L'administration
concomitante d'antifongiques azolés, dont le posaconazole, avec la vincristine
a été associée à une neurotoxicité et d'autres effets indésirables graves,
incluant crises d'épilepsie, neuropathie périphérique, syndrome de sécrétion
inappropriée d'hormone antidiurétique, et iléus paralytique. Réservez les
antifongiques azolés, dont le posaconazole, aux patients qui reçoivent un
vinca-alcaloïde, dont la vincristine, et qui n'ont pas d'options thérapeutiques
antifongiques alternatives (voir rubrique Interactions avec d'autres
médicaments et autres formes d'interactions).
Toxicité avec le vénétoclax
L’administration concomitante d’inhibiteurs puissants du CYP3A, dont le posaconazole, avec le
vénétoclax, un substrat du CYP3A4, peut augmenter les toxicités du vénétoclax incluant le risque de
syndrome de lyse tumorale (SLT) et de neutropénie (voir rubriques Contre-indications
et Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). Se référer au RCP du
vénétoclax pour des instructions détaillées.
Antibactériens
de la famille de la rifamycine (rifampicine, rifabutine), certains
anticonvulsivants (phénytoïne, carbamazépine, phénobarbital, primidone) et
éfavirenz
Les
concentrations de posaconazole peuvent être significativement diminuées en cas
d'association avec ces médicaments ; par conséquent, l'utilisation concomitante
avec le posaconazole doit être évitée sauf si le bénéfice attendu pour le
patient est supérieur au risque encouru (voir rubrique Interactions avec
d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Exposition
plasmatique
Après
l'administration de posaconazole sous forme de solution à diluer pour perfusion
intraveineuse, les concentrations plasmatiques sont généralement plus élevées
que celles obtenues avec le posaconazole en suspension buvable. Après
l'administration de posaconazole, les concentrations plasmatiques du
posaconazole peuvent augmenter au cours du temps chez certains patients (voir
rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
Evènements
thromboemboliques
Les évènements
thromboemboliques ont été identifiés comme un risque potentiel du
posaconazole
en solution à diluer pour perfusion mais n'ont pas été observés pendant
les
études cliniques. Des cas de thrombophlébite ont été observés pendant
les études cliniques. Surveiller étroitement tout signe ou symptôme
d'évènements
thromboemboliques (voir rubriques Effets indésirables et Données de
sécurité préclinique).
Sodium
Ce médicament
contient 462 mg (20 mmol) de sodium par flacon, ce qui équivaut à 23 % de
l'apport alimentaire quotidien maximal en sodium recommandé par l'OMS.
La dose
quotidienne maximale de ce produit équivaut à 46 % de l'apport alimentaire
quotidien maximal recommandé par l'OMS pour le sodium.
Noxafil 300 mg
solution à diluer pour perfusion est considéré comme ayant une teneur élevée en
sodium. Ceci doit être particulièrement pris en compte par ceux qui suivent un
régime pauvre en sel.
Cyclodextrine
Ce médicament
contient 6 680 mg de cyclodextrine par flacon.
Résumé du profil de sécurité
Les données de sécurité sont principalement issues des études avec la suspension buvable.
La sécurité d'emploi du posaconazole
en suspension buvable a été évaluée chez plus de 2 400 patients et
volontaires sains au cours des études cliniques et depuis la
commercialisation. Les effets indésirables graves, liés au traitement,
les plus fréquemment rapportés étaient nausées, vomissements, diarrhée,
pyrexie (fièvre) et augmentation de la bilirubine.
Posaconazole en solution à diluer pour perfusion
La sécurité d'emploi du posaconazole en solution à diluer pour perfusion a été évaluée chez 72 volontaires sains et 268 patients au cours d'une étude clinique dans la prophylaxie antifongique. La sécurité d'emploi du posaconazole en solution à diluer pour perfusion et en comprimé a été évaluée chez 288 patients au cours d'une étude clinique sur l'aspergillose,
dans laquelle 161 patients ont reçu la solution à diluer pour perfusion
et 127 patients ont reçu la formulation en comprimé.
Le posaconazole en solution à diluer pour perfusion a seulement été étudié chez des patients présentant une leucémie myéloïde aiguë (LMA) ou un syndrome myélodysplasique (SMD) et chez des receveurs de greffe de cellules souches hématopoïétiques (GCSH) atteints d'une maladie du greffon contre l'hôte (GVHD) ou à haut risque de la développer. La durée d'exposition maximale pour la solution à diluer pour perfusion était plus courte que celle pour la suspension buvable. L'exposition plasmatique après injection de la solution pour perfusion était plus élevée que celle observée pour la suspension buvable.
Dans les études initiales chez des volontaires sains, l'administration d'une dose unique de posaconazole en perfusion de 30 minutes par un cathéter veineux périphérique a été associée à une incidence de 12% de réactions au site d'injection (incidence de thrombophlébites de 4 %). Des doses répétées de posaconazole administrées par un cathéter veineux périphérique ont été associées à une thrombophlébite (incidence de 60 %). Par conséquent, dans les études ultérieures le posaconazole a été administré par un cathéter veineux central. Si un cathéter veineux central n'était pas facilement disponible, les patients pouvaient recevoir une perfusion unique de 30 minutes par un cathéter veineux périphérique. Une durée de perfusion par voie périphérique supérieure à 30 minutes entraîne une incidence plus élevée de réactions au site de perfusion et de thrombophlébites.
La sécurité du posaconazole en solution à diluer pour perfusion a été évaluée chez 268 patients au cours des études cliniques. Les patients ont été recrutés pour participer à une étude non comparative sur la sécurité et la pharmacocinétique du posaconazole en solution à diluer pour perfusion en prophylaxie antifongique (Etude 5520). Onze patients ont reçu une dose unique de 200 mg de posaconazole en solution à diluer pour perfusion, 21 patients ont reçu une dose journalière de 200 mg pendant un délai médian de 14 jours, et 237 patients ont reçu une dose journalière de 300 mg pendant un délai médian de 9 jours. Il n'y aucune donnée disponible pour une administration supérieure à 28 jours. Les données de tolérance chez le sujet âgé sont limitées.
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés (> 25 %) apparus pendant la phase intraveineuse de l'administration de posaconazole, avec une dose de 300 mg une fois par jour étaient des diarrhées (32 %).
L'effet indésirable le plus fréquent (> 1 %) conduisant à un arrêt du traitement par posaconazole en solution à diluer pour perfusion à une dose journalière de 300 mg était la LMA (1 %).
La sécurité d'emploi du posaconazole en comprimé et en solution à diluer pour perfusion a également été étudiée dans une étude contrôlée du traitement de l'aspergillose invasive. La durée maximale du traitement de l'aspergillose invasive était similaire à celle étudiée avec la suspension buvable pour le traitement de sauvetage et était plus longue que celle avec les comprimés ou la solution à diluer pour perfusion en prophylaxie.
Sécurité d'emploi du posaconazole en poudre gastro-résistante et solvant pour suspension buvable et en solution à diluer pour perfusion
La sécurité d'emploi du posaconazole en poudre gastro-résistante et solvant pour suspension buvable et
en solution à diluer pour perfusion a été évaluée en prophylaxie chez
115 patients pédiatriques âgés de 2 ans à moins de 18 ans. Les patients
pédiatriques immunodéprimés avec neutropénie connue ou attendue ont été
exposés au posaconazole à 3,5 mg/kg, 4,5 mg/kg ou 6 mg/kg.
Les effets indésirables rapportés étaient généralement cohérents avec ceux attendus dans une population pédiatrique en oncologie sous traitement pour une pathologie maligne, ou avec le profil desécurité du posaconazole chez l 'adulte.
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés (> 2 %) pendant le traitement étaient une élévation de l'alanine aminotransférase (2,6 %), une élévation de l'aspartate aminotransférase (3,5 %) et un rash (2,6 %).
Tableau des effets indésirables
Au sein des classes de systèmes d'organe, les effets indésirables sont listés par fréquence en utilisant les catégories suivantes : très fréquent (≥1/10) ; fréquent (≥1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥1/1 000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10
000, < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000) ; fréquence indéterminée
(ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Affections hématologiques et du système lymphatique | |
Fréquent : Peu fréquent : | neutropénie thrombocytopénie, leucopénie, anémie, éosinophilie, lymphadénopathie, infarctus splénique |
Rare : | syndrome urémique hémolytique, purpura thrombotique thrombocytopénique, pancytopénie, coagulopathies, hémorragie |
Affections du système immunitaire | |
Peu fréquent : Rare : | réaction allergique réaction d'hypersensibilité |
Affections endocriniennes | |
Rare : | insuffisance surrénalienne, diminution des taux sanguins de gonadotrophines, pseudoaldostéronisme |
Troubles du métabolisme et de la nutrition | |
Fréquent : Peu fréquent : | déséquilibre électrolytique, anorexie, diminution de l'appétit, hypokaliémie, hypomagnésémie hyperglycémie, hypoglycémie |
Affections psychiatriques | |
Peu fréquent : Rare : | rêves anormaux, état confusionnel, trouble du sommeil troubles psychotiques, dépression |
Affections du système nerveux | |
Fréquent : Peu fréquent : Rare : | paresthésie, sensation vertigineuse, somnolence, céphalée, dysgueusie convulsions, neuropathie, hypoesthésie, tremblements, aphasie, insomnie accident vasculaire cérébral, encéphalopathie, neuropathie périphérique, syncope |
Affections oculaires | |
Peu fréquent : Rare : | vision trouble, photophobie, acuité visuelle diminuée diplopie, scotome |
Affections de l'oreille et du labyrinthe | |
Rare : | baisse de l'audition |
Affections cardiaques | |
Peu fréquent : Rare : | syndrome du QT long§, électrocardiogramme anormal§, palpitations, bradycardie, extrasystoles supraventriculaires, tachycardie, torsade de pointes, mort subite, tachycardie ventriculaire, arrêt cardio-respiratoire, insuffisance cardiaque, infarctus du myocarde |
Affections vasculaires | |
Fréquent : Peu fréquent : Rare : | hypertension, hypotension, thrombophlébite, vascularite embolie pulmonaire, thrombose veineuse profonde |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | |
Peu fréquent : Rare : | toux, épistaxis, hoquet, congestion nasale, douleur pleurale, tachypnée hypertension pulmonaire, pneumonie interstitielle, pneumopathie inflammatoire |
Affections gastro-intestinales | |
Très fréquent : | nausées |
Fréquent : Peu fréquent : Rare : | vomissements, douleur abdominale, diarrhée, dyspepsie, bouche sèche, flatulence, constipation, gêne ano-rectale pancréatite, distension abdominale, entérite, gêne épigastrique, éructation, reflux gastro-œsophagien, œdème de la bouche hémorragie gastro-intestinale, iléus |
Affections hépatobiliaires | |
Fréquent : Peu fréquent : Rare : | élévation des tests de la fonction hépatique (ALAT augmentées, ASAT augmentées, bilirubine augmentée, phosphatases alcalines augmentées, gamma GT augmentés) lésion hépato-cellulaire, hépatite, jaunisse, hépatomégalie, cholestase, toxicité hépatique, fonction hépatique anormale insuffisance hépatique, hépatite cholestatique, hépatosplénomégalie, sensibilité du foie à la palpation, astérixis |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | |
Fréquent : Peu fréquent : Rare : | rash, prurit ulcération buccale, alopécie, dermatite, érythème, pétéchies syndrome de Stevens Johnson, éruption vésiculaire |
Affections musculo-squelettiques et systémiques | |
Peu fréquent : | douleur dorsale, cervicalgie, douleurs musculo-squelettiques, douleur des extrémités |
Affections du rein et des voies urinaires | |
Peu fréquent : Rare : | insuffisance rénale aiguë, insuffisance rénale, élévation de la créatinine sanguine acidose tubulaire rénale, néphrite interstitielle |
Affections des organes de reproduction et du sein | |
Peu fréquent : Rare : | troubles menstruels douleur mammaire |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | |
Fréquent : Peu fréquent : Rare : | pyrexie (fièvre), asthénie, fatigue œdème, douleurs, frissons, malaise, gêne thoracique, intolérance au médicament, sensation de nervosité, douleur au point d'injection, phlébite au point d'injection, thrombose au point d'injection, inflammation des muqueuses œdème de la langue, œdème facial |
Investigations | |
Peu fréquent : | modifications des taux de médicaments, diminution du taux de phosphore dans le sang, radiographie thoracique anormale |
§ Voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi.
Description de certains effets indésirables
Affections hépatobiliaires
Depuis la commercialisation, des cas d'atteinte hépatique sévère avec décès du patient ont été rapportés (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet
une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les
professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration - voir Annexe V.
Des tests de la fonction hépatique doivent être effectués au début et pendant le traitement.
Les troubles électrolytiques (particulièrement magnésium, potassium et calcium) doivent être surveillés et corrigés, avant le début et au cours du traitement.
Surveiller tout signe ou symptôme évocateurs d'un évènement thromboembolique.
Grossesse
Il n'existe pas de données suffisantes sur l'utilisation du posaconazole chez la femme enceinte. Des études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique Données de sécurité préclinique). Le risque potentiel en clinique n'est pas connu.
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace au cours du traitement. Le posaconazole ne doit pas être utilisé pendant la grossesse sauf si le bénéfice attendu pour la mère est clairement supérieur au risque potentiel encouru pour le fœtus.
Allaitement
Le posaconazole est excrété dans le lait des rates en lactation (voir rubrique Données de sécurité préclinique). L'excrétion du posaconazole dans le lait maternel n'a pas été étudiée. L'allaitement doit être interrompu dès le début du traitement par le posaconazole.
Fertilité
Le posaconazole n'a eu aucun effet sur la fertilité des rats mâles à des doses allant jusqu'à 180 mg/kg (2,8 fois l'exposition obtenue avec une dose de 300 mg par voie intraveineuse chez l'homme) ou des rats femelles jusqu'à la dose de 45 mg/kg (3,4 fois l'exposition obtenue avec une dose de 300 mg par voie intraveineuse chez les patients). Il n'existe pas d'expérience clinique évaluant l'impact du posaconazole sur la fertilité chez l'homme.
Les informations ci-dessous sont issues des données concernant le posaconazole en suspension buvable ou le début de la formulation du comprimé. Toutes les interactions médicamenteuses avec leposaconazole en su spension buvable, à l'exception de celles ayant un effet sur l'absorption du posaconazole (par modification du pH et de la motilité gastriques) sont considérées comme pertinentes également pour le posaconazole en solution à diluer pour perfusion.
Effets des autres médicaments sur le posaconazole
Le posaconazole est métabolisé par UDP glucuronidation (enzymes de phase 2) et est un substrat de la P-glycoprotéine (P-gp) à l'origine de l'efflux in vitro.
Par conséquent, les inhibiteurs (par exemple, vérapamil, ciclosporine,
quinidine, clarithromycine, érythromycine, etc.) ou les inducteurs (par
exemple, rifampicine, rifabutine, certains anticonvulsivants, etc.) de ces voies d'élimination peuvent respectivement augmenter ou diminuer les concentrations plasmatiques de posaconazole.
Rifabutine
La rifabutine (300 mg une fois par jour) a diminué la Cmax (concentration plasmatique maximale) et l'ASC (aire sous la courbe) du posaconazole jusqu'à 57 % et 51 % respectivement. L'utilisation concomitante du posaconazole et de la rifabutine et d'inducteurs
similaires (par exemple, rifampicine) doit être évitée sauf si le
bénéfice attendu pour le patient est supérieur au risque encouru. Voir
également ci-dessous le paragraphe sur l'effet du posaconazole sur les concentrations plasmatiques de la rifabutine.
Efavirenz
L'éfavirenz (400 mg une fois par jour) a diminué la Cmax et l'ASC du posaconazole de 45 % et 50 %, respectivement. L'utilisation concomitante du posaconazole et de l'éfavirenz doit être évitée sauf si le bénéfice attendu pour le patient est supérieur au risque encouru.
Fosamprénavir
L'association de fosamprénavir et de posaconazole peut conduire à une
diminution des concentrations plasmatiques de posaconazole. Si une
administration concomitante est nécessaire, il est recommandé de
surveiller étroitement la réapparition d'infections fongiques.
L'administration en doses répétées de fosamprénavir (700 mg 2 fois par jour x 10 jours) a diminué la Cmax et l'ASC de la suspension buvable de posaconazole (200 mg 1 fois par jour le 1er jour, 200 mg 2 fois par jour le 2ème
jour puis 400 mg 2 fois par jour x 8 jours) de 21 % et 23 %
respectivement. L'effet du posaconazole sur les concentrations de
fosamprénavir quand le fosamprénavir est administré avec le ritonavir
est inconnu.
Phénytoïne
La phénytoïne (200 mg une fois par jour) a diminué la Cmax et l'ASC du posaconazole de 41 % et 50 % respectivement. L'utilisation concomitante du posaconazole et de la phénytoïne et d'inducteurs
similaires (par exemple, carbamazépine, phénobarbital, primidone) doit
être évitée sauf si le bénéfice attendu pour le patient est supérieur
au risque encouru.
Effets du posaconazole sur d'autres médicaments
Le posaconazole est un inhibiteur puissant du CYP3A4. L'administration concomitante du posaconazole avec les substrats du CYP3A4 peut induire une importante augmentation d'exposition aux substrats du CYP3A4 comme expliqué ci-dessous par les effets du tacrolimus, du sirolimus, de l'atazanavir et du midazolam. La prudence est recommandée pendant l'administration concomitante du posaconazole et des substrats du CYP3A4 par voie intraveineuse, et la posologie du substrat du CYP3A4 peut nécessiter d'être réduite. Si le posaconazole
est utilisé simultanément avec des substrats du CYP3A4 administrés par
voie orale, et pour lesquels une augmentation des concentrations
plasmatiques peut être associée à des effets indésirables
inacceptables, les concentrations plasmatiques du substrat du CYP3A4
et/ou les effets indésirables doivent être surveillés étroitement et la
posologie ajustée si nécessaire.
Terfénadine, astémizole, cisapride, pimozide, halofantrine et quinidine (substrats du CYP3A4)
L'administration concomitante du posaconazole et de la terfénadine, de l'astémizole, du cisapride, du pimozide, de l'halofantrine ou de la quinidine est contre-indiquée. L'administration
concomitante peut induire une élévation des concentrations plasmatiques
de ces médicaments, entraînant un allongement du QTc et de rares
épisodes de torsades de pointes (voir rubrique Contre-indications).
Alcaloïdes de l'ergot de seigle
Le posaconazole est susceptible d'augmenter les concentrations plasmatiques des alcaloïdes de l'ergot de seigle (ergotamine et dihydroergotamine), pouvant entraîner de l'ergotisme. L'administration concomitante de posaconazole et des alcaloïdes de l'ergot de seigle est contre-indiquée (voir rubrique Contre-indications).
Inhibiteurs de HMG-CoA réductase métabolisés par le CYP3A4 (par exemple, simvastatine, lovastatine, et atorvastatine)
Le posaconazole peut considérablement augmenter les concentrations
plasmatiques des inhibiteurs de HMG-CoA réductase métabolisés par le
CYP3A4. Le traitement avec ces inhibiteurs de l'HMG-CoA
réductase doit être interrompu pendant le traitement avec le
posaconazole car des taux plasmatiques élevés de ces inhibiteurs ont
été associés à une rhabdomyolyse (voir rubrique Contre-indications).
Vinca-alcaloïdes
La plupart des vinca-alcaloïdes (par exemple vincristine et vinblastine) sont des substrats du CYP3A4. L'administration concomitante d'antifongiques azolés, dont le posaconazole, avec la vincristine a été associée à des effets indésirables graves (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Le posaconazole peut augmenter les concentrations plasmatiques des
vinca-alcaloïdes, ce qui peut entrainer une neurotoxicité et d'autres effets indésirables
graves. Par conséquent, réservez les antifongiques azolés, dont le
posaconazole, aux patients qui reçoivent un vinca-alcaloïde, dont la
vincristine, et qui n'ont pas d'options thérapeutiques antifongiques alternatives.
Rifabutine
Suite à une administration par voie orale, le posaconazole a augmenté la Cmax et l'ASC de la rifabutine de 31 % et de 72 % respectivement. L'utilisation
concomitante du posaconazole et de la rifabutine doit être évitée sauf
si le bénéfice attendu pour le patient est supérieur au risque encouru
(voir également ci-dessus le paragraphe sur l'effet
de la rifabutine sur les concentrations plasmatiques de posaconazole).
Si ces médicaments sont administrés simultanément, une surveillance
étroite de la numération globulaire complète et des effets indésirables liés à l'élévation des concentrations de rifabutine (par exemple, uvéite) est recommandée.
Sirolimus
L'administration de doses répétées de suspension buvable de posaconazole (400 mg deux fois par jour pendant 16 jours) a augmenté la Cmax et l'ASC du sirolimus (2 mg dose unique) en moyenne de 6,7 fois et 8,9 fois (allant de 3,1 à 17,5 fois), respectivement, chez les sujets sains. L'effet du posaconazole sur le sirolimus chez les patients est inconnu, mais peut varier du fait d'une exposition au posaconazole variable selon les patients. L'administration concomitante du posaconazole avec le sirolimus n'est pas
recommandée et doit être évitée autant que possible. Si la
coadministration est inévitable, alors il est recommandé que la dose de
sirolimus soit considérablement réduite au moment de l'initiation
du traitement par le posaconazole avec une surveillance très fréquente
des concentrations minimales sanguines de sirolimus. Les concentrations
de sirolimus doivent être mesurées à l'initiation, pendant la coadministration, et à l'arrêt du traitement par le posaconazole, avec
des doses de sirolimus ajustées en conséquence. Il convient de noter
que le rapport entre la concentration minimale de sirolimus et l'ASC est modifié lors de l'administration
concomitante avec le posaconazole. Par conséquent, les concentrations
minimales de sirolimus, qui sont comprises dans la marge
thérapeutique habituelle peuvent diminuer, en-dessous des taux
thérapeutiques. Aussi, les concentrations minimales qui se situent dans
la partie supérieure de la marge thérapeutique habituelle doivent être
ciblées et une attention particulière doit être portée aux signes et
symptômes cliniques, aux paramètres de laboratoire et aux biopsies des
tissus.
Ciclosporine
Chez des transplantés cardiaques aux
doses stables de ciclosporine, la suspension buvable de posaconazole, à
200 mg une fois par jour, a augmenté les concentrations de ciclosporine
nécessitant des réductions de doses. Lors d'essais cliniques d'efficacité, des taux de ciclosporine élevés ayant conduit à des effets indésirables graves dont une néphrotoxicité et un cas mortel de leucoencéphalopathie, ont été rapportés. A l'initiation d'un traitement
par posaconazole chez des patients déjà traités par ciclosporine, la
dose de ciclosporine doit être réduite (pour exemple, administrer
environ trois quarts de la dose en cours). Par conséquent, les
concentrations sanguines de ciclosporine doivent être surveillées
étroitement pendant la coadministration jusqu'à l'arrêt du traitement par le posaconazole, et la dose de ciclosporine doit être ajustée si nécessaire.
Tacrolimus
Le posaconazole a augmenté la Cmax et l'ASC du tacrolimus (dose unique de 0,05 mg/kg de poids corporel) de 121 % et 358 % respectivement. Des interactions cliniquement significatives entraînant l'hospitalisation et/ou l'arrêt du posaconazole ont été rapportés lors des essais cliniques d'efficacité.
A l'initiation d'un traitement par
posaconazole chez des patients recevant préalablement du tacrolimus, la
dose de tacrolimus doit être diminuée (pour exemple, administrer
environ un tiers de la dose en cours). Par conséquent, les
concentrations sanguines de tacrolimus doivent être surveillées étroitement pendant la co-administration jusqu'à l'arrêt du traitement par le posaconazole, et la dose de tacrolimus doit être ajustée si nécessaire.
Inhibiteurs de la protéase du VIH
Comme les inhibiteurs de la protéase
du VIH sont des substrats du CYP3A4, le posaconazole devrait augmenter
les concentrations plasmatiques de ces agents antirétroviraux. Après l'administration concomitante de la suspension buvable de posaconazole (400 mg deux fois par jour) avec l'atazanavir (300 mg une fois par jour) pendant 7 jours chez les sujets sains, la Cmax et l'ASC de l'atazanavir ont augmenté en moyenne de 2,6 fois et 3,7 fois (allant de 1,2 à 26 fois) respectivement. Après l'administration concomitante de la suspension buvable de posaconazole (400 mg deux fois par jour) avec l'atazanavir et le ritonavir (300/100 mg une fois par jour) pendant 7 jours chez les sujets sains, la Cmax et l'ASC de l'atazanavir ont augmenté en moyenne de 1,5 fois et 2,5 fois (allant de 0,9 à 4,1 fois), respectivement. L'ajout du posaconazole au traitement avec l'atazanavir ou avec l'atazanavir
plus le ritonavir a été associé à des augmentations des concentrations
de bilirubine plasmatique. Une surveillance fréquente des effets
indésirables et de la toxicité liés aux agents antirétroviraux, qui sont des substrats du CYP3A4, est recommandée pendant l'administration concomitante avec le posaconazole.
Midazolam et autres benzodiazépines métabolisés par le CYP3A4
Dans une étude chez les volontaires sains, la suspension buvable de
posaconazole (200 mg une fois par jour pendant 10 jours) a augmenté l'exposition (ASC) du midazolam par voie intraveineuse (0,05 mg/kg) de 83 %. Dans une autre étude chez les volontaires sains, l'administration de doses répétées de suspension buvable de posaconazole (200 mg deux fois par jour pendant 7 jours) a augmenté la Cmax et l'ASC du midazolam par voie intraveineuse (0,4 mg en dose unique) d'une moyenne de 1,3 fois et 4,6 fois (allant de 1,7 à 6,4 fois), respectivement ; la suspension buvable de posaconazole 400 mg deux fois par jour pendant 7 jours a augmenté la Cmax et l'ASC du midazolam par voie intraveineuse de 1,6 fois et 6,2 fois (allant de 1,6 à 7,6 fois), respectivement. Les deux doses de posaconazole ont augmenté la Cmax et l'ASC du midazolam oral (2 mg en dose orale unique) de 2,2 fois et 4,5 fois, respectivement. En outre, la suspension buvable de posaconazole (200 mg ou 400
mg) a prolongé la valeur moyenne de la demi-vie terminale du midazolam
passant de 3-4 heures à 8-10 heures approximativement pendant la
co-administration.
En raison du risque de sédation prolongée, il est recommandé des
ajustements de doses lorsque le posaconazole est administré
simultanément à une benzodiazépine métabolisée par le CYP3A4 (par
exemple midazolam, triazolam, alprazolam) (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Inhibiteurs de canaux calciques métabolisés par le CYP3A4 (par exemple, diltiazem, vérapamil, nifédipine, nisoldipine)
Une surveillance fréquente des effets indésirables et de la toxicité
liés aux inhibiteurs de canaux calciques est recommandée pendant l'administration
concomitante avec le posaconazole. Une adaptation posologique des
inhibiteurs de canaux calciques peut être nécessaire.
Digoxine
L'administration d'autres azolés a
été associée à une élévation des concentrations de digoxine. Par
conséquent, le posaconazole peut augmenter les concentrations
plasmatiques de digoxine et les concentrations de celle-ci doivent être
surveillées au début et à l'arrêt du traitement par le posaconazole.
Sulfonylurées
Les concentrations de glucose ont diminué chez quelques volontaires sains lors de l'administration concomitante du glipizide avec le posaconazole. La surveillance de la glycémie est recommandée chez les patients diabétiques.
Acide tout-trans rétinoïque (ATRA) ou trétinoïne
L'ATRA étant métabolisé par les enzymes hépatiques CYP450, notamment le CYP3A4, l'administration
concomitante avec le posaconazole, qui est un inhibiteur puissant du
CYP3A4, peut conduire à une augmentation de l'exposition
à la trétinoïne entraînant une augmentation de la toxicité (en
particulier une hypercalcémie). Les taux sériques de calcium doivent
être surveillés et, si besoin, des ajustements appropriés de la dose de
trétinoïne doivent être considérés durant le traitement avec le
posaconazole et pendant les jours qui suivent le traitement.
Vénétoclax
Par rapport au vénétoclax 400 mg administré seul, l'administration
concomitante de 300 mg de posaconazole, un inhibiteur puissant du
CYP3A, avec du vénétoclax 50 mg et 100 mg pendant 7 jours chez 12 patients, a augmenté la Cmax du vénétoclax de 1,6 fois et 1,9 fois, ainsi que l'ASC de 1,9 fois et 2,4 fois, respectivement (voir rubriques Contre-indications et Mises en garde spéciales et précautions d'emploi). Se référer au RCP du vénétoclax.
Population pédiatrique
Les études d'interaction n'ont été réalisées que chez l'adulte.
Le traitement doit être initié par un médecin expérimenté dans la prise en charge des infections fongiques ou des patients à haut risque pour lesquels le posaconazole est indiqué en prophylaxie.
Posologie
Noxafil est également disponible pour administration par voie orale (Noxafil en comprimés gastro- résistants à 100 mg et en suspension buvable à 40 mg/mL). Un passage à l'administration par voie orale est recommandé dès que l'état médical du patient le permet (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
La posologie recommandée est décrite dans le Tableau 1.
Tableau 1. Posologie recommandée selon l'indication
Indication | Posologie et durée du traitement (Voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques) |
Traitement de l’aspergillose invasive (chez l’adulte uniquement) | Dose de charge de 300 mg (solution à diluer pour perfusion à
300 mg ou trois comprimés à 100 mg) deux fois par jour le premier
jour, puis 300 mg (solution à diluer pour perfusion à 300 mg ou
trois comprimés à 100 mg) une fois par jour les jours suivants.
Chaque dose en comprimé peut être prise sans tenir compte de la prise d’aliment. La durée totale recommandée du traitement est de 6 à 12 semaines. Le passage de la solution intraveineuse à l’administration orale est approprié si le tableau clinique le justifie. |
Infections fongiques invasives (IFI) réfractaires/patients avec IFI intolérants au traitement de 1ère intention | Adultes :
Dose de charge de 300 mg de Noxafil deux fois par jour le premier jour, puis 300 mg une fois par jour les jours suivants. La durée du traitement doit être déterminée en fonction de la gravité de la pathologie sous-jacente, de l’état de récupération de la dépression immunitaire, et de la réponse clinique. |
Patients pédiatriques âgés de 2 ans à moins de 18 ans :
Dose de charge de 6 mg/kg (jusqu’à un maximum de 300 mg) deux fois par jour le premier jour, puis 6 mg/kg (jusqu’à un maximum de 300 mg) une fois par jour ensuite. La durée du traitement doit être déterminée en fonction de la gravité de la pathologie sousjacente, de l’état de récupération de la dépression immunitaire, et de la réponse clinique. |
|
Prophylaxie des infections fongiques Invasives | Adultes :
Dose de charge de 300 mg de Noxafil deux fois par jour le premier jour, puis 300 mg une fois par jour les jours suivants. La durée de traitement est déterminée en fonction de l’état de récupération de la neutropénie ou de la dépression immunitaire. Pour les patients avec une leucémie myéloïde aiguë ou un syndrome myélodysplasique, la prophylaxie par Noxafil doit démarrer plusieurs jours avant le début estimé de la neutropénie et doit être poursuivie 7 jours après la remontée du taux des polynucléaires neutrophiles au-dessus de 500 cellules par mm3 . |
Patients pédiatriques âgés de 2 ans à moins de 18 ans :
Dose de charge de 6 mg/kg (jusqu’à un maximum de 300 mg) deux fois par jour le premier jour, puis 6 mg/kg (jusqu’à un maximum de 300 mg) une fois par jour ensuite. La durée du traitement est déterminée en fonction de l’état de récupération de la neutropénie ou de la dépression immunitaire. Pour les patients avec une leucémie myéloïde aiguë ou un syndrome myélodysplasique, la prophylaxie par Noxafil doit démarrer plusieurs jours avant le début estimé de la neutropénie et doit être poursuivie 7 jours après la remontée du taux des polynucléaires neutrophiles au-dessus de 500 cellules par mm3 . |
Noxafil doit être administré par voie veineuse centrale, incluant un cathéter veineux central ou un cathéter central inséré par voie périphérique en perfusion intraveineuse lente d'environ 90 minutes. Noxafil en solution à diluer pour perfusion ne doit pas être injecté en bolus. Si un cathéter veineux central n'est pas disponible, une perfusion unique peut être administrée en utilisant un cathéter veineux périphérique. En cas d'administration par un cathéter veineux périphérique, la perfusion doit être administrée en 30 minutes environ (voir rubriques Effets indésirables et Précautions particulières d'élimination et de manipulation).
Populations particulières
Insuffisance rénale
Une
accumulation du véhicule intraveineux, le SBECD (sulfobutyle éther
beta-cyclodextrine de sodium) est attendue chez les patients présentant
une insuffisance rénale modérée ou sévère (clairance de la créatinine
< 50 mL/min). Les formulations orales de Noxafil doivent être
utilisées chez de tels patients, à moins que l'évaluation du rapport
bénéfice/risque pour le patient justifie l'utilisation de Noxafil en
solution à diluer pour perfusion. Les niveaux de créatinine sérique
doivent être surveillés étroitement chez ces patients (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Insuffisance hépatique
Les
données limitées de l'effet d'une insuffisance hépatique (y compris une
maladie chronique du foie de classe C selon la classification de
Child-Pugh) sur la pharmacocinétique du posaconazole ont démontré une
augmentation de l'exposition plasmatique par rapport aux sujets ayant
une fonction hépatique normale, mais il ne semble pas qu'un ajustement
de dose soit nécessaire (voirrubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Propriétés pharmacocinétiques). Il est recommandé une surveillance particulière en raison du risque d'exposition plasmatique plus élevée.
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité du posaconazole n’ont pas été établies chez les enfants âgés de moins de
2 ans.
Aucune donnée clinique n’est disponible.
Noxafil en solution à diluer pour perfusion ne doit pas être utilisé chez les enfants âgés de moins de 2 ans en raison de problèmes de sécurité préclinique (voir rubrique Données de sécurité préclinique).
Mode d'administration
Noxafil en solution à diluer pour perfusion nécessite une dilution avant l'administration (voir rubrique Précautions particulières d'élimination et de manipulation).
Noxafil doit être administré par voie veineuse centrale, incluant un
cathéter veineux central ou un cathéter central inséré par voie
périphérique en perfusion intraveineuse (IV) lente d'environ 90 minutes (voir rubriques Posologie et mode d'administration, Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Effets indésirables).
Noxafil en solution à diluer pour perfusion ne doit pas être injecté en bolus.
Si un cathéter veineux central n'est pas disponible, une perfusion unique peut être administrée en utilisant un cathéter veineux périphérique. En cas d'administration par un cathéter veineux périphérique, la perfusion doit être administrée en 30 minutes environ pour réduire le risque de réactions au site d'injection (voir rubriques Effets indésirables).
Durée de conservation :
3 ans
D'un point de vue microbiologique, le produit une fois mélangé doit être utilisé immédiatement. S'il n'est pas utilisé immédiatement, la solution peut être conservée jusqu'à 24h en condition réfrigérée de 2°à 8°C. Ce médicament est à usage unique.
Précautions particulières de conservation :
A conserver au réfrigérateur (2°C-8°C).
Pour les conditions de conservation après dilution du médicament, voir rubrique Durée de conservation.
Noxafil ne doit pas être dilué avec :
Solution de Ringers lactate |
Glucose à 5 % avec solution de Ringers lactate |
Bicarbonate de sodium 4,2 %. |
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments à l'exception de ceux mentionnés dans la rubrique Précautions particulières d'élimination et de manipulation.
Aucun cas de surdosage n'a été rapporté avec posaconazole en solution à diluer pour perfusion.
Pendant les études cliniques, les patients qui ont reçu des doses de posaconazole en suspension buvable jusqu'à 1 600 mg/jour n'ont pas présenté des effets indésirables différents de ceux rapportés chez les patients recevant des doses plus faibles. Un surdosage accidentel a été observé chez un patient ayant pris 1 200 mg de posaconazole en suspension buvable deux fois par jour pendant 3 jours. Aucun effet indésirable n'a été noté par l'investigateur.
Le posaconazole n'est pas éliminé par hémodialyse. Il n'existe aucun traitement spécifique en cas de surdosage au posaconazole. Un traitement symptomatique peut être proposé.
Classe pharmacothérapeutique : Antimycosiques à usage systémique, dérivés triazolés, code ATC : J02AC04.
Mécanisme
d'action
Le posaconazole inhibe l'enzyme lanostérol
14α-déméthylase (CYP51), qui catalyse une étape essentielle
de la biosynthèse de l'ergostérol.
Microbiologie
Le posaconazole est actif in vitro contre les
micro-organismes suivants : les espèces Aspergillus (Aspergillus fumigatus, A. flavus, A.
terreus, A. nidulans,
A. niger, A. ustus),
Candida species (Candida albicans, C. glabrata,
C. krusei, C. parapsilosis,
C. tropicalis, C. dubliniensis,
C. famata, C. inconspicua,
C. lipolytica, C. norvegensis,
C. pseudotropicalis), Coccidioides
immitis, Fonsecae apedrosoi, et les espèces Fusarium,
Rhizomucor, Mucor, et Rhizopus.
Les données microbiologiques suggèrent que le posaconazole
est actif contre Rhizomucor, Mucor, et Rhizopus, néanmoins, les données cliniques sont
actuellement trop limitées pour évaluer l'efficacité du posaconazole
sur ces agents pathogènes.
Les données in vitro suivantes sont disponibles mais leur significativité clinique est inconnue. Dans une étude de surveillance de >3 000 isolats cliniques de moisissures de 2010 à 2018, 90 % des champignons non-Aspergillus ont montré les concentrations minimales inhibitrices in vitro (CMI) suivantes : Mucorales spp (n = 81) de 2 mg/L; Scedosporium apiospermum/S. boydii(n = 65) de 2 mg/L; Exophiala dermatiditis (n = 15) de 0,5 mg/L et Purpureocillium lilacinum (n = 21) de 1 mg/L.
Résistance
Des isolats cliniques
de sensibilité diminuée au posaconazole ont été
identifiés. Le mécanisme principal de résistance est l'acquisition de
substitutions au niveau de la protéine cible, CYP51.
Valeurs des
seuils épidémiologiques (epidemiologicalcut-off ECOFF) pour les différentes espèces d'Aspergillus.
Les valeurs
des seuils épidémiologiques pour le posaconazole, qui
distinguent la population de type sauvage des isolats ayant une résistance
acquise, ont été déterminées selon la méthodologie del'E
uropeanCommittee on AntimicrobialSusceptibilityTesting (EUCAST).
· Aspergillus flavus : 0,5 mg/L
· Aspergillus fumigatus : 0,5 mg/L
· Aspergillus nidulans : 0,5 mg/L
· Aspergillus niger : 0,5 mg/L
· Aspergillus terreus : 0,25 mg/L
Les données sont actuellement insuffisantes pour définir les concentrations critiques pour les différentes espèces d'Aspergillus. Les valeurs des seuils épidémiologiques (ECOFF) ne sont pas équivalentes aux concentrations critiques.
Concentrations
critiques
· Candida albicans: S ≤ 0,06 mg/L, R > 0,06 mg/L
· Candida tropicalis: S ≤ 0,06 mg/L, R > 0,06 mg/L
· Candida parapsilosis: S ≤ 0,06 mg/L, R > 0,06 mg/L
· Candida dubliniensis: S ≤ 0,06 mg/L, R > 0.06 mg/L
Les données sont actuellement insuffisantes pour définir les concentrations critiques pour d'autres espèces de Candida.
Association
avec d'autres médicaments antifongiques
L'utilisation
d'association de traitements antifongiques ne doit diminuer ni l'efficacité du posaconazole ni celle des autres traitements ; cependant,
il n'y a actuellement aucune preuve clinique que l'association de traitements
ne conduise à un bénéfice supplémentaire.
Expérience clinique
Résumé
de l'étude de transition menée sur le posaconazole en
solution à diluer pour perfusion L'étude 5520 est une étude multicentrique non
comparative visant à évaluer les propriétés pharmacocinétiques, la sécurité et
la tolérance du posaconazole en solution à diluer
pour perfusion.
L'étude 5520 a
été menée chez 279 patients au total, dont 268 ont reçu au moins une dose de posaconazole en solution à diluer pour perfusion. La
cohorte 0 visait à évaluer la tolérabilité d'une dose
unique de posaconazole en solution à diluer pour
perfusion administrée par un cathéter central.
La population
des cohortes 1 et 2 incluait des patients présentant une LAM ou un SMD ayant
reçu récemment une chimiothérapie et ayant développé ou étant susceptibles de
développer une neutropénie significative. Deux posologies différentes ont été
évaluées dans les cohortes 1 et 2 : 200 mg 2 fois par jour le jour 1, puis 200
mg une fois par jour (cohorte 1) et 300 mg 2 fois par jour le jour 1, puis 300
mg une fois par jour (cohorte 2).
La population de patients de la cohorte 3 comprenait : 1) des patients présentant une leucémie myéloïde aiguë (LMA) ou un syndrome myélodysplasique (SMD) ayant récemment reçu une chimiothérapie et ayant développé ou étant susceptibles de développer une neutropénie significative, ou 2) des patients receveurs de greffe de cellules souches hématopoïétiques (GCSH) sous traitement immunosuppresseur dans le cadre de la prévention ou du traitement de la maladie du greffon contre l'hôte (GVHD). Une population de patients de type similaire a été étudiée précédemment dans une étude contrôlée pivot avec le posaconazole en suspension buvable. Sur la base des résultats de pharmacocinétique et de sécurité des cohortes 1 et 2, tous les patients de la cohorte 3 ont reçu 300 mg deux fois par jour le premier jour, puis 300 mg une fois par jour les jours suivants.
L'âge moyen
dans la population totale était de 51 ans (intervalle : 18-82 ans), 95 % des
patients étaient caucasiens, les patients étaient en majorité non hispaniques
ou non latinos (92 %) et 55 % étaient des hommes. Les pathologies primaires
lors de l'inclusion dans l'étude étaient une LAM ou un SMD chez 155 patients
(65 %) et une GCSH chez 82 patients (35 %).
Les séries
d'échantillons pour les études pharmacocinétiques ont été prélevées le premier
jour et à l'état d'équilibre le 14ème jour pour tous les sujets des cohortes 1
et 2, et le 10ème jour pour un sous- groupe de patients de la cohorte 3. Cette
analyse pharmacocinétique en série a montré que 94 % des sujets traités à une
dose journalière de 300 mg ont atteint une concentration moyenne à l'étatd'équilibre C moy entre 500
et 2 500 ng/mL ?Cmoy était la concentration moyenne de posaconazole
à l'état d'équilibre, calculée ainsi : ASC/intervalle posologique (24 heures)?.
Cette exposition a été choisie sur la base d'études
pharmacocinétiques/pharmacodynamiques avec le posaconazole
en suspension buvable. Une valeur moyenne de la Cmoy
à l'état d'équilibre de 1 500 ng/mL
a été atteinte chez les patients ayant reçu la dose de 300 mg une fois par
jour.
Résumé
de l'étude menée avec le posaconazole en solution à
diluer pour perfusion et en comprimé dans l'aspergillose invasive
La sécurité
d'emploi et l'efficacité du posaconazole pour le
traitement de patients avec une aspergillose invasive ont été évaluées dans une
étude contrôlée, en double-aveugle (étude 69) chez 575 patients avec des
infections fongiques invasives prouvées, probables ou possibles selon les
critères EORTC/MSG.
Les patients ont été traités avec le posaconazole (n = 288) solution à diluer pour perfusion ou comprimés administré à une dose de 300 mg par jour (deux fois par jour le Jour 1). Les patients recevant le comparateur étaient traités par voriconazole (n =287) administré par voie intraveineuse à une dose de 6 mg/kg deux fois par jour le Jour 1 suivi de 4 mg/kg de voriconazole (par voie intraveineuse) deux fois par jour, ou par voie orale à une dose de 300 mg deux fois par jour le Jour 1 suivi de 200 mg deux fois par jour. La durée médiane de traitement était de 67 jours (posaconazole) et de 64 jours (voriconazole).
Dans la population en intention de traiter (ITT) (tous les sujets qui ont reçu au moins une dose du médicament à l'étude), 288 patients ont reçu le posaconazole et 287 patients ont reçu le voriconazole. L'analyse sur l'ensemble des données disponibles (full analysis set (FAS)) prend en compte le sous-groupe de tous les sujets en intention de traiter (ITT) qui ont été classés par un arbitrage indépendant comme ayant des aspergilloses invasives prouvées ou probables et : 163 sujets pour le posaconazole et 171 sujets pour le voriconazole. La mortalité
Tableau 3. Etude 1 du posaconazole dans le traitement de l'aspergillose invasive : mortalité toutes causes confondues aux Jour 42 et Jour 84, dans la population en intention de traiter (ITT) et la population FAStoutes causes confondues et la réponse clinique globale de ces deux populations sont respectivement présentées dans les Tableaux 3 et 4.Posaconazole | Voriconazole | ||||
Population | N | n (%) | N | n (%) | Différence* (IC 95 %) |
Mortalité dans la population ITT à J 42 | 288 | 44 (15,3) | 287 | 59 (20,6) | -5,3 % (-11,6 - 1,0) |
Mortalité dans la population ITT à J 84 | 288 | 81 (28,1) | 287 | 88 (30,7) | -2,5 % (-9,9 - 4,9) |
Mortalité dans la population FAS à J 42 | 163 | 31 (19,0) | 171 | 32 (18,7) | 0,3 % (-8,2 - 8,8) |
Mortalité dans la population FAS à J 84 | 163 | 56 (34,4) | 171 | 53 (31,0) | 3,1 % (-6,9 - 13,1) |
* Différence de traitement ajustée basée sur la méthode de Miettinen et Nurminen stratifiée par facteur de randomisation (risque de mortalité/réponse faible), utilisant la méthode de pondération de Cochran-Mantel-Haenszel. |
Tableau 4. Etude 1 du posaconazole dans le traitement de l'aspergillose invasive : réponse clinique globale à la Semaine 6 et à la Semaine 12 dans la population FAS
Posaconazole | Voriconazole | ||||
Population | N | Succès (%) | N | Succès (%) | Différence* (IC 95 %) |
Réponse clinique globale dans la population FAS à la semaine 6 | 163 | 73 (44,8) | 171 | 78 (45,6) | -0,6 % (-11,2 - 10,1) |
Réponse clinique globale dans la population FAS à la semaine 12 | 163 | 69 (42,3) | 171 | 79 (46,2) | -3,4 % (-13,9 - 7,1) |
* La réponse clinique globale positive était définie comme la survie avec réponse partielle ou totale Différence de traitement ajustée basée sur la méthode de Miettinen et Nurminen stratifiée par facteur randomisation (risque de mortalité/réponse faible), utilisant la méthode de pondération de Cochran-Mantel-Haenszel |
Résumé
de l'étude de transition menée sur la poudre gastro-résistante et solvant pour
suspension buvable et la solution à diluer pour perfusion
La pharmacocinétique et la sécurité d'emploi du posaconazole en solution à diluer pour perfusion et en poudre gastro-résistante et solvant pour solution buvable ont été évaluées chez 115 patients pédiatriques âgés de 2 ans à moins de 18 ans dans une étude non randomisée, multicentrique, ouverte, séquentielle à doses progressives (étude 097). Les sujets pédiatriques immunodéprimés avec une neutropénie connue ou attendue ont été exposés au posaconazole à 3,5 mg/kg, 4,5 mg/kg ou 6,0 mg/kg par jour (deux fois par jour le Jour 1). Tous les 115 sujets ont initialement reçu du posaconazole en solution à diluer pour perfusion pendant au moins 7 jours, et 63 patients sont passés à la poudre gastro-résistante et solvant pour suspension buvable. La durée globale moyenne du traitement (posaconazole solution à diluer pour perfusion et poudre gastro-résistante et solvant pour suspension buvable) de tous les sujets traités était de 20,6 jours (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques)
Résumé des études menées sur la suspension buvable de posaconazole
Aspergillose
invasive
La suspension
buvable de posaconazole, à la dose de 800 mg/jour en
doses fractionnées, a été évaluée pour le traitement des aspergilloses
invasives chez les patients réfractaires à l'amphotéricine
B (formulations liposomales comprises) ou à l'itraconazole ou chez les patients intolérants à ces
traitements chez des patients traités en dernière ligne. Les résultats
cliniques ont été comparés avec ceux d'un groupe contrôle externe issu d'une
revue rétrospective de dossiers médicaux. Le groupe contrôle externe a inclus
86 patients traités avec les molécules disponibles (comme ci-dessus)
principalement en même temps et sur les mêmes sites que les patients traités
par le posaconazole. Laplupart
des cas d'aspergilloses
ont été considérés comme réfractaires au traitement antérieur, à la fois dans
le groupe posaconazole (88 %) et dans le groupe
contrôle externe (79 %).
Comme indiqué dans le Tableau 5, une réponse positive (résolution complète ou partielle) a été observée à la fin du traitement chez 42 % des patients traités par posaconazole comparé à 26 % dans le groupe externe. Cependant, il ne s'agissait pas d'une étude prospective, randomisée, contrôlée et donc toute comparaison avec le groupe contrôle externe doit être considérée avec prudence.
Tableau 5. Efficacité globale de la suspension buvable de posaconazole à la fin du traitement pour l'aspergillose invasive en comparaison avec le groupe contrôle externeSuspension buvable de posaconazole | Groupe contrôle externe | |||||
Réponse | globale | 45/107 | (42 %) | 22/86 | (26 %) | |
Succès par espèce | ||||||
Toutes espèces confirmées mycologiquement Espèces d'Aspergillus3 | 34/76 | (45 %) | 19/74 | (26 %) | ||
A. fumigatus | 12/29 | (41 %) | 12/34 | (35 %) | ||
A. flavus | 10/19 | (53 %) | 3/16 | (19 %) | ||
A. terreus | 4/14 | (29 %) | 2/13 | (15 %) | ||
A. niger | 3/5 | (60 %) | 2/7 | (29 %) | ||
Espèces de Fusarium
11 patients
sur 24 avec une fusariose documentée ou probable ont été traités avec succès
par une dose de 800 mg/jour de suspension buvable de posaconazole
en doses fractionnées pendant 124 jours(médiane) et jusqu'à 212 jours. Parmi
les dix-huit patients réfractaires ou intolérants à l'amphotéricine
B ou à l'itraconazole, sept patients ont été classés
comme répondeurs.
Chromoblastomycose/Mycétome
9 patients sur
11 ont été traités avec succès par une dose de 800 mg/jour de suspension
buvable de posaconazole en doses fractionnées pendant
268 jours (médiane) et jusqu'à 377 jours. Cinq de ces patients présentaient une
chromoblastomycose due à Fonsecaea
pedrosoiet 4 un mycétome, principalement dû aux
espèces de Madurella.
Coccidioïdomycose
11 patients
sur 16 ont été traités avec succès (résolution partielle ou complète à la fin
du traitement, des signes et symptômes présents à la visite initiale) par une
dose de 800 mg/jour de suspension buvable de posaconazole
en doses fractionnées pendant 296 jours (médiane) et jusqu'à 460 jours.
Prophylaxie
des infections fongiques invasives (IFIs) (études 316
et 1899)
Deux études
randomisées contrôlées en prophylaxie ont été conduites chez des patients à
haut risque de développer des infections fongiques invasives.
L'étude 316 était randomisée, en double-aveugle, avec le posaconazole en suspension buvable (200 mg trois fois par jour) versus des gélules de fluconazole (400 mg une fois par jour) chez les receveurs allogéniques de greffe de cellules souches hématopoïétiques avec la maladie du greffon contre l'hôte (GVH). Le critère principal d'efficacité était l'incidence d'IFIs prouvées/probables à 16 semaines après randomisation, incidence évaluée en aveugle par un panel d'experts externes indépendants. Un critère secondaire important d'efficacité était l'incidence d'IFIs prouvées/probables pendant la période de traitement (de la première à la dernière prise du médicament étudié + 7 jours). La majorité (377/600, [63 %]) des patients inclus a présenté, au début de l'étude une GVH aiguë de stade 2 ou 3 ou une GVH chronique (195/600, [32,5 %]). La durée moyenne du traitement était de 80 jours pour le posaconazole et de 77 jours pour le fluconazole.
L'étude 1899 était randomisée, avec investigateur en aveugle, avec le posaconazole en suspension buvable (200 mg trois fois par jour) versus la suspension buvable de fluconazole (400 mg une fois par jour) ou la solution buvable d'itraconazole (200 mg deux fois par jour) chez les patients neutropéniques qui recevaient une chimiothérapie cytotoxique pour la leucémie myéloïde aiguë (LMA) ou les syndromes myélodysplasiques. Le critère principal d'efficacité était l'incidence d'IFIs prouvées/probables pendant la période de traitement, incidence évaluée en aveugle, par un panel d'experts externes indépendants. Un critère secondaire important d'efficacité était l'incidence d'IFIs
3 Comprend des espèces moins fréquentes ou des espèces non connues prouvées/probables à J 100 après randomisation. La pathologie sous-jacente la plus fréquente (435/602, [72 %]) était la LMA dont le diagnostic était porté pour la première fois. La durée moyenne du traitement était de 29 jours pour le posaconazole et de 25 jours pour le fluconazole/l'itraconazole.
Dans les deux études en prophylaxie, l'aspergillose était l'infection survenue sous prophylaxie la plus fréquente. Voir les Tableaux 6 et 7 pour les résultats des deux études. Il y a eu peu d'infections à Aspergillus survenues sous prophylaxie chez les patients recevant le posaconazole en prophylaxie par rapport aux patients du groupe contrôle.
Tableau 6. Résultats des études cliniques en prophylaxie des infections fongiques invasivesEtude | Suspension buvable de posaconazole | Contrôlea | Valeur du p |
Proportion (%) de patients avec IFIs prouvées/probables | |||
Pendant la période de traitementb | |||
1899d | 7/304 (2) | 25/298 (8) | 0,0009 |
316e | 7/291 (2) | 22/288 (8) | 0,0038 |
Période d'évaluation prédéterminéec | |||
1899d | 14/304 (5) | 33/298 (11) | 0,0031 |
316d | 16/301 (5) | 27/299 (9) | 0,0740 |
a : FLU/ITZ (1899) ; FLU (316).
b : Dans l'étude 1899, ceci concerne la période depuis la randomisation jusqu'à la dernière prise du médicament étudié plus 7 jours ; dans l'étude 316, ceci concerne la période depuis la première jusqu'à la dernière prise du médicament étudié plus 7 jours.
c : Dans l'étude 1899, ceci concerne la période depuis la randomisation jusqu'à J 100 après la randomisation ; dans l'étude 316, ceci concerne la période depuis la visite initiale jusqu'à J 111.
d : Tous les patients randomisés
e : Tous les patients traités
Tableau 7. Résultats des études cliniques en prophylaxie des infections fongiques invasives.
Etude | Suspension buvable de posaconazole | Contrôlea |
Proportion (%) de patients avec aspergillose prouvée/probable | ||
Pendant la période de traitementb | ||
1899d | 2/304 (1) | 20/298 (7) |
316e | 3/291 (1) | 17/288 (6) |
Période d'évaluation prédéterminéec | ||
1899d | 4/304 (1) | 26/298 (9) |
316d | 7/301 (2) | 21/299 (7) |
a : FLU/ITZ (1899) ; FLU (316).
b : Dans l'étude 1899, ceci concerne la période depuis la randomisation jusqu'à la dernière prise du médicament étudié plus 7 jours ; dans l'étude 316, ceci concerne la période depuis la première jusqu'à la dernière prise du médicament étudié plus 7 jours.
c : Dans l'étude 1899, ceci concerne la période depuis la randomisation jusqu'à J 100 après la randomisation ; dans l'étude 316, ceci concerne la période depuis la visite initiale jusqu'à J 111.
d : Tous les patients randomisés
e : Tous les patients traités
Dans l'étude 1899, une diminution significative de la mortalité toutes causes confondues a été observée en faveur du posaconazole [POS 49/304 (16 %) versus FLU/ITZ 67/298 (22 %) p = 0,048]. Basé sur la méthode de Kaplan-Meier, la probabilité de survie à J 100 après randomisation, était significativement supérieure pour les patients traités par le posaconazole ; ce bénéfice de survie a été démontré en prenant en compte dans l'analyse toutes les causes du décès (p = 0,0354) ou les décès liés aux IFIs (p = 0,0209).
Dans l'étude 316, la mortalité globale était similaire (POS, 25 % ; FLU, 28 %) ; cependant, la proportion des décès liés à l'IFI était significativement inférieure dans le groupe POS (4/301) comparée au groupe FLU (12/299 ; p = 0,0413).
Population
pédiatrique
L'expérience
pédiatrique avec posaconazole en solution à diluer
pour perfusion est limitée.
Trois patients
âgés de 14 à 17 ans ont été traités avec du posaconazole
en solution à diluer pour perfusion et en comprimé à 300 mg/jour (deux fois par
jour le Jour 1 suivi d'une fois par jour ensuite) dans l'étude sur le
traitement de l'aspergillose invasive.
La sécurité
d'emploi et l'efficacité du posaconazole (Noxafil poudre gastro-résistante et solvant pour suspension
buvable ; Noxafil solution à diluer pour perfusion)
ont été établies chez les patients pédiatriques âgés de 2 ans à moins de 18
ans. L'utilisation du posaconazole dans ces groupes
d'âge est étayée par des études appropriées et bien contrôlées du posaconazole chez les adultes et des données de
pharmacocinétique et de sécurité d'emploi issues des études pédiatriques (voir
rubrique Propriétés pharmacocinétiques). Aucun nouveau signal de
sécurité d'emploi associé à l'utilisation du posaconazole
chez des patients pédiatriques n'a été identifié dans les études pédiatriques
(voir rubrique Effets indésirables).
La sécurité
d'emploi et l'efficacité de Noxafil n'ont pas été
établies chez les patients pédiatriques de moins de 2 ans.
Aucune donnée
n'est disponible.
Evaluation
de l'électrocardiogramme
Des ECG
multiples collectés sur une période de 12 heures à des intervalles pré-définis ont été réalisés avant et pendant
l'administration de suspension buvable de posaconazole
(400 mg deux fois par jour avec des repas riches en graisse) chez 173
volontaires sains, hommes et femmes âgés de 18 à 85 ans. Aucun changement
clinique significatif de l'intervalle moyen QTc (Fridericia) n'a été observé par rapport à la visite
initiale.
Relations pharmacocinétique/pharmacodynamie
Une corrélation entre l'exposition totale
du médicament divisée par la CMI (ASC/CMI) et les résultats cliniques a
été observée. Le rapport critique pour les sujets avec des infections à
Aspergillus était ~ 200. Il est particulièrement important d'essayer de s'assurer que les taux plasmatiques maximaux soient atteints chez les patients infectés par Aspergillus (voir en rubriques Posologie et mode d'administration et Propriétés pharmacocinétiques les schémas de doses recommandés).
Distribution
Après administration de 300 mg de posaconazole en solution à diluer pour perfusion pendant 90
minutes, la concentration plasmatique maximale moyenne en fin de
perfusion était de 3 280 ng/mL (74 % CV [coefficient de variation]).
Les paramètres pharmacocinétiques du posaconazole varient
proportionnellement à la dose, en dose unique ou en doses répétées dans
la fourchette des doses thérapeutiques (200-300 mg). Le posaconazole a
un volume de distribution de 261 L, indiquant une distribution
extravasculaire.
Le posaconazole est fortement lié aux protéines (> 98 %), principalement à l'albumine sérique.
Biotransformation
Le posaconazole n'a aucun métabolite principal circulant.
Parmi les métabolites circulants du posaconazole, la majorité est
glycurono-conjugués avec seulement des quantités minimes de métabolites
oxydés (CYP450 médiés). La quantité des métabolites excrétés dans les
urines et les fèces représente approximativement 17 % de la dose de
posaconazole en suspension buvable radiomarquée administrée.
Elimination
Le posaconazole, après administration de 300 mg de posaconazole en solution à diluer pour perfusion, est lentement éliminé avec une demi-vie moyenne (t½) de 27 heures et une clairance moyenne de 7,3 L/h. Après administration de 14C-posaconazole
sous forme de suspension buvable, la radioactivité a été principalement
retrouvée dans les fèces (77 % de la dose radiomarquée), le principal
composant étant la molécule mère (66 % de la dose radiomarquée). La
clairance rénale est une voie d'élimination mineure,
avec 14 % de la dose radiomarquée excrétée dans les urines (< 0,2 %
de la dose radiomarquée correspond à la molécule mère). Les
concentrations plasmatiques à l'état d'équilibre sont atteintes au 6ème jour à la dose de 300 mg (1 fois par jour, après deux fois par jour en dose de charge au jour 1).
Après administration d'une dose unique de posaconazole en solution à diluer pour perfusion, les concentrations plasmatiques ont augmenté de manière plus que dose-proportionnelle dans l'éventail de doses 50-200 mg ; par comparaison, des élévations dose-dépendantes ont été observées dans un éventail de doses 200-300 mg.
Pharmacocinétique dans les populations spécifiques
Basé sur un modèle pharmacocinétique de population évaluant la
pharmacocinétique du posaconazole, les concentrations du posaconazole à
l'état d'équilibre
ont été prédites chez les patients recevant du posaconazole en solution
à diluer pour perfusion ou en comprimé à 300 mg une fois par jour après
une dose administrée deux fois par jour le Jour 1 pour le traitement de
l'aspergillose invasive et la prophylaxie des infections fongiques invasives.
Tableau 8. Médiane de prédiction de la population (10ème percentile, 90ème percentile) des concentrations plasmatiques du posaconazole à l'état d'équilibre chez des patients après administration de posaconazole en solution à diluer pour perfusion ou comprimés à 300 mg par jour (deux fois par jour le Jour 1)
Traitement | Population | Cmoy (ng/mL) | Cmin (ng/mL) |
| Prophylaxie | 1 550 | 1 330 |
Comprimé-(à jeun) | | (874; 2 690) | (667; 2 400) |
Traitement de l'aspergillose | 1 780 | 1 490 | |
| invasive | (879; 3 540) | (663; 3 230) |
| Prophylaxie | 1 890 | 1 500 |
Solution à diluer pour perfusion | | (1 100; 3 150) | (745; 2 660) |
Traitement de l'aspergillose | 2 240 | 1 780 | |
| invasive | (1 230; 4 160) | (874; 3 620) |
L'analyse pharmacocinétique de population du posaconazole chez les patients suggère que l'origine ethnique, le sexe, l'insuffisance rénale et la pathologie (prophylaxie ou traitement) n'ont pas d'effet clinique significatif sur la pharmacocinétique du posaconazole.
Enfants (< 18 ans)
L'expérience pédiatrique avec posaconazole en solution à diluer pour perfusion est limitée (n = 3) (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Données de sécurité préclinique).
Le Tableau 9 montre les paramètres pharmacocinétiques moyens après
administration de doses multiples de posaconazole en solution à diluer
pour perfusion et de posaconazole en poudre gastro- résistante et
solvant pour suspension buvable chez des patients pédiatriques
neutropéniques âgés de 2 ans à moins de 18 ans. Les patients ont été
inclus dans 2 groupes d'âge
et ont reçu des doses de posaconazole en solution à diluer pour
perfusion et de posaconazole en poudre gastro-résistante et solvant
pour suspension buvable à 6 mg/kg (maximum de 300 mg) une fois par jour
(deux fois par jour le Jour 1) (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
Tableau 9. Résumé de la moyenne géométrique des paramètres pharmacocinétiques à l'état d'équilibre (% CV géométrique) après administrations multiples de posaconazole en solution à diluer pour perfusion et de posaconazole en poudre gastro-résistante et solvant pour suspension buvable à 6 mg/kg chez des patients pédiatriques avec neutropénie ou avec neutropénie attendue
Groupe d'âge | Type d'administration | N | ASC0-24 h (ng·h/mL) | Cmoy* (ng/mL) | Cmax (ng/mL) | Cmin (ng/mL) | Tma † x (h) | CL/F‡ (L/h) |
2 à < 7 ans | IV | 17 | 31 100 (48,9) | 1 300 (48,9) | 3 060 (54,1) | 626 (104,8) | 1,75 (1,57- 1,83) | 3,27 (49,3) |
PFS | 7 | 23 000 (47,3) | 960 (47,3) | 1 510 (43,4) | 542 (68,8) | 4,00 (2,17- 7,92) | 4,60 (35,2) | |
7 à 17 ans | IV | 24 | 44 200 (41,5) | 1 840 (41,5) | 3 340 (39,4) | 1 160 (60,4) | 1,77 (1,33- 6,00) | 4,76 (55,7) |
PFS | 12 | 25 000 (184,3) | 1 040 (184,3) | 1 370 (178,5) | 713 (300,6) | 2,78 (0,00- 4,00) | 8,39 (190,3) | |
IV= posaconazole solution à diluer pour perfusion ; PFS=posaconazole poudre gastro-résistante et solvant pour suspension buvable ; ASC0-24 heures = Aire sous la courbe des concentrations plasmatiques de 0 à 24 h ; Cmax = concentration maximale observée ; Cmin = concentration plasmatique minimale observée ; Tmax = temps pour obtenir la concentration maximale ; CL /F = clairance corporelle totale apparente * Cmoy = concentration moyenne dans le temps (c'est-à-dire ASC0-24 heures/24 h) † Médiane (minimum-maximum) ‡ Clairance (CL pour IV and CL/F pour PFS) |
Sur la base d'un modèle pharmacocinétique de population évaluant la pharmacocinétique du posaconazole et fournissant des prédictions d'exposition chez les patients pédiatriques, l'exposition cible à une concentration moyenne (Cmoy) de posaconazole à l'état d'équilibre d'approximativement 1 200 ng/mL et Cmoy ≥ 500 ng/mL est atteinte chez environ 90 % des patients avec la dose recommandée de posaconazole en solution à diluer pour perfusion et en poudre gastro-résistante et solvant pour suspension buvable. Des simulations, utilisant le modèle pharmacocinétique de population, prévoient une Cmoy ≥ 500 ng/mL chez 90 % des patients pédiatriques pesant au moins 40 kg après l'administration de la dose adulte de comprimés gastro-résistants de posaconazole (300 mg deux fois par jour le Jour 1 et 300 mg une fois par jour à partir du Jour 2).
L'analyse pharmacocinétique de population du posaconazole chez les patients pédiatriques suggère que l'âge, le sexe, l'insuffisance rénale et l'origine ethnique n'ont pas d'effet cliniquement significatif sur la pharmacocinétique du posaconazole.
Genre
La pharmacocinétique du posaconazole en solution à diluer pour perfusion est comparable chez les hommes et les femmes.
Personnes âgées
Globalement aucune différence de sécurité d'emploi n'a été observée chez les patients jeunes et les patients âgés.
Le modèle pharmacocinétique de population du posaconazole en solution à diluer pour perfusion et en comprimé indique que la clairance du posaconazole est liée à l'âge. La Cmoy en posaconazole est généralement comparable entre les patients jeunes et âgés (≥ 65 ans) ; cependant, la Cmoy est augmentée de 11 % chez les personnes très âgées (≥ 80 ans). Par conséquent, il est suggéré de surveiller de près les patients très âgés (≥ 80 ans) pour la survenue d'effets indésirables.
La pharmacocinétique de la solution à diluer pour perfusion de posaconazole est comparable chez les sujets jeunes et âgés (≥ 65 ans).
Les différences pharmacocinétiques basées sur l'âge ne sont pas considérées cliniquement significatives ; par conséquent, aucune adaptation de la dose n'est requise.
Origine ethnique
Les données relatives de posaconazole en solution à diluer pour
perfusion en fonction des différentes origines ethniques sont
insuffisantes.
Il y a une légère diminution (16 %) de l'ASC et de la Cmax de la suspension buvable de posaconazole chez les sujets noirs comparativement aux sujets caucasiens. Cependant, le profil de sécurité d'emploi du posaconazole entre sujets noirs et caucasiens était similaire.
Poids
Le modèle pharmacocinétique de population du posaconazole en solution à
diluer pour perfusion et en comprimé indique que la clairance du
posaconazole est liée au poids. Chez les patients pesant > 120 kg,
la Cmoy est diminuée de 25 % et chez les patients pesant < 50kg, la Cmoy est augmentée de 19 %.
Il est donc suggéré de surveiller étroitement le développement d'une infection fongique chez les patients pesant plus de 120 kg.
Insuffisance rénale
Après administration d'une dose unique de suspension buvable de posaconazole, une insuffisance rénale faible ou modérée (n=18, Cl cr ≥ 20 mL/min/1,73 m2) n'a pas eu d'effet sur la pharmacocinétique du posaconazole ; par conséquent, aucune adaptation posologique n'est requise. Chez les sujets avec une insuffisance rénale sévère (n=6, Cl cr < 20 mL/min/1,73 m2), l'ASC du posaconazole est fortement variable [> 96 % CV (coefficient de variation)] comparée à d'autres groupes d'insuffisance rénale [< 40 % CV]. Cependant, comme la principale voie d'élimination du posaconazole n'est pas rénale, il n'est pas attendu que l'insuffisance rénale sévère ait d'effet sur la pharmacocinétique du posaconazole et aucune adaptation posologique n'est recommandée. Le posaconazole n'est pas éliminé par hémodialyse. Du fait de la variabilité de l'exposition, le développement d'infections fongiques doit être surveillé étroitement chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Les mêmes recommandations s'appliquent au posaconazole en solution à diluer pour perfusion ; cependant aucune étude spécifique n'a été menée avec le posaconazole en solution à diluer pour perfusion.
Insuffisance hépatique
Après une dose orale unique de 400 mg de suspension buvable de posaconazole chez des patients atteints d'insuffisance hépatique légère (classe A
de la classification de Child-Pugh), modérée (classe B de la
classification de Child-Pugh), ou sévère (classe C de la classification
de Child-Pugh) (6 par groupe), l'ASC moyenne était de 1,3 à 1,6 fois supérieure à l'ASC des sujets du groupe contrôle qui avaient une fonction hépatique normale. Les concentrations de posaconazole libre n'ont pas été déterminées et il ne peut pas être exclu qu'il y ait une plus grande augmentation de l'exposition au posaconazole libre que les 60 % d'augmentation observés dans l'ASC totale. La demi- vie d'élimination (t½) a été prolongée d'environ 27 heures à ? 43 heures dans les groupes respectifs. Aucune dose d'ajustement n'est recommandée chez les patients atteints d'une insuffisance hépatique légère à sévère mais il convient d'être prudent en raison du risque d'exposition plasmatique accrue.
Les mêmes recommandations s'appliquent au posaconazole en solution à diluer pour perfusion ; cependant aucune étude spécifique n'a été menée avec le posaconazole en solution à diluer pour perfusion.
Etant donné que certains effets indésirables (par exemple vertige, somnolence, etc.) ont été rapportés avec l'utilisation du posaconazole et pourraient affecter les conducteurs/utilisateurs des machines, des précautions doivent être prises.
Comme observé avec d'autres agents antifongiques azolés, des effets liés à l'inhibition de la synthèse de l'hormone stéroïdienne ont été observés dans les études de toxicité à doses répétées avec le posaconazole. Des effets suppressifs surrénaux ont été observés dans des études de toxicité chez le rat et le chien à des expositions équivalentes ou supérieures à celles obtenues aux doses thérapeutiqueschez l'h omme.
La phospholipidose neuronale est survenue chez les chiens traités pour une durée ≥ 3 mois avec des expositions systémiques inférieures à celles obtenues aux doses thérapeutiques chez l'homme. Ceci n'a pas été observé chez les singes traités pendant une année. Dans les études de neurotoxicité de 12 mois chez le chien et le singe, aucun effet fonctionnel n'a été observé sur le système nerveux, central ou périphérique, aux expositions systémiques supérieures à celles atteintes en thérapeutique.
Dans une étude de 2 ans chez le rat, il a été observé une phospholipidose pulmonaire entraînant une dilatation et une obstruction des alvéoles. Ces résultats ne sont pas nécessairement prédictifs d'un potentiel de modifications fonctionnelles chez l'homme.
Aucun effet sur l'électrocardiogramme, y compris sur les intervalles QT et QTc, n'a été observé dans l'étude pharmacologique de sécurité de doses chez le singe à des concentrations plasmatiques maximales 8,9 fois supérieures aux concentrations obtenues aux doses thérapeutiques chez l'homme avec une administration de 300 mg en perfusion intraveineuse. L'échocardiographie n'a montré aucun signe de décompensation cardiaque dans l'étude pharmacologique de sécurité chez le rat à une exposition systémique 2,2 fois supérieure à celle obtenue en thérapeutique. Une augmentation de la tension artérielle systolique (jusqu'à 29 mm-Hg) a été observée chez le rat et le singe à une exposition systémique de 2,2 et 8,9 fois supérieure respectivement, à celles observées aux doses thérapeutiqueschez l'homme.
Un cas de thrombus/embolie pulmonaire non relié à la dose a été observé lors d'une étude de 1 mois en dose répétée chez le singe. La signification clinique de cette observation est indéterminée.
Des études de reproduction et de développement péri- et post-natal ont été conduites chez le rat. A des expositions inférieures à celles obtenues aux doses thérapeutiques chez l'homme, le posaconazole provoque des modifications et des malformations du squelette, une dystocie, une augmentation du temps de gestation, une diminution de la taille moyenne de la portée et de la viabilité postnatale. Chez le lapin, le posaconazole est embryotoxique aux expositions supérieures à celles obtenues aux dosesthérapeutiques. Comme observés avec d 'autres agents antifongiques azolés, ces effets sur la reproduction ont été considérés comme liés à un effet du traitement sur la stéroïdogénèse.
Le posaconazole n'est pas génotoxique dans les études in vitro et in vivo. Les études de carcinogénèse n'ont pas révélé de risque particulier pour l'homme.
Dans une étude préclinique avec administration intraveineuse de posaconazole chez de très jeunes chiens (traités à l'âge de 2 à 8 semaines), une augmentation de l'incidence d'hypertrophie des ventricules cérébraux a été observée chez les animaux traités par rapport aux animaux témoins.
Aucune différence n'a été constatée dans l'incidence d'hypertrophie des ventricules cérébraux
entre les animaux traités et témoins après la période ultérieure de 5
mois sans traitement. Aucune anomalie neurologique, comportementale ou
de développement n'a été observée chez les chiens ayant présenté cette manifestation, et une manifestation cérébrale similaire n'a pas été constatée ni lors de l'administration de posaconazole par voie orale chez de jeunes chiens (âgés de 4 jours à 9 mois), ni lors de l'administration
intraveineuse de posaconazole chez de jeunes chiens (âgés de 10
semaines à 23 semaines). La significativité clinique de cette
observation est indéterminée.
Instructions pour l'administration de Noxafil solution à diluer pour perfusion
· Amener le flacon réfrigéré de Noxafil à température ambiante.· Transférer en conditions aseptiques 16,7 mL de posaconazole dans une poche (ou un flacon) pour perfusion intraveineuse contenant un solvant de dilution compatible (voir la liste des solvants de dilution ci-dessous) en utilisant un volume entre 150 mL et 283 mL selon la concentration finale à atteindre (pas moins de 1 mg/mL et pas plus de 2 mg/mL).
· Administrer par voie veineuse centrale, incluant un cathéter veineux central ou un cathéter central inséré par voie périphérique en perfusion intraveineuse lente d'environ 90 minutes. Noxafil en solution à diluer pour perfusion ne doit pas être injecté en bolus.
· Si un cathéter veineux central n'est pas disponible, une perfusion unique d'un volume permettant d'atteindre une dilution de 2 mg/mL environ peut être administrée en utilisant un cathéter veineux périphérique. En cas d'administration par un cathéter veineux périphérique, la perfusion doit être administrée en 30 minutes environ.
Remarque : Dans les études cliniques, des perfusions répétées par voie périphérique administrées dans la même veine ont entraîné des réactions au site d'injection (voir rubrique Effets indésirables).
· Noxafil est à usage unique.
Les médicaments suivants peuvent être administrés en même temps que Noxafil en solution à diluer pour perfusion par la même ligne ou le même cathéter intraveineux :
Sulfate d'amikacine |
Caspofungine |
Ciprofloxacine |
Daptomycine |
Chlorhydrate de dobutamine |
Famotidine |
Filgrastim |
Sulfate de gentamycine |
Chlorhydrate d'hydromorphone |
Levofloxacine |
Lorazépam |
Méropénème |
Micafungine |
Sulfate de morphine |
Bitartrate de noradrénaline |
Chlorure de potassium |
Chlorhydrate de vancomycine |
Les médicaments non mentionnés dans le tableau ci-dessus ne doivent pas être administrés en concomitance avec Noxafil en solution à diluer pour perfusion par la même ligne ou le même cathéter intraveineux (ou cannule).
Noxafil en solution à diluer pour perfusion doit être inspecté visuellement avant administration pour vérifier l'absence de particules de matière. La solution de Noxafil varie de l'incolore au jaune pâle. Une variation de couleur de cet ordre n'affecte pas la qualité du produit.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur sur le plan local.
Ce médicament
ne doit pas être mélangé à d'autres produits, exceptés ceux mentionnés
ci-dessous :
Solution aqueuse de glucose à 5 %
Chlorure de
sodium à 0,9 %
Chlorure de sodium à 0,45 %
Glucose à 5 %
et chlorure de sodium à 0,45 %
Glucose à 5 % et chlorure de sodium à 0,9 %
Glucose à 5 % et KCl à 20 mEq
Liste I.
Médicament réservé à l'usage hospitalier.
Solution à diluer pour perfusion (solution stérile).
Liquide clair, incolore à jaune.
Flacon
en verre de Type I fermé par un bouchon en caoutchouc de bromobutyle et
une capsule en aluminium, contenant 16,7 mL de solution.
Présentation : 1 flacon
Chaque flacon contient 300 mg de posaconazole.
Chaque mL contient 18 mg de posaconazole.
Excipients à effet notoire
Chaque flacon contient 462 mg (20 mmol) de sodium.
Chaque flacon contient 6 680 mg de cyclodextrine (Sulfobutyle éther beta-cyclodextrine de sodium (SBECD)).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique Liste des excipients
Sulfobutyle éther beta-cyclodextrine de sodium (SBECD)
Edétate disodique
Acide chlorhydrique [pour ajustement du pH]
Hydroxyde de sodium [pour ajustement du pH]
Eau pour préparations injectables