TIENAM 500 mg-500 mg, poudre pour solution pour perfusion, boîte de 1 flacon de 500 mg

Dernière révision : 19/05/2021

Taux de TVA : 2.1%

Prix de vente : 10,88 €

Taux remboursement SS : 65%

Base remboursement SS : 10,88 €

Laboratoire exploitant : MSD FRANCE

Source : Base Claude Bernard

TIENAM est indiqué dans le traitement des infections suivantes chez l'adulte et l'enfant âgé de 1 an et plus (voir rubriques Mises en garde et précautions d'emploi et Propriétés pharmacodynamiques) :

·         infections intra-abdominales compliquées,

·         pneumonies sévères, incluant les pneumonies acquises à l'hôpital et sous ventilation mécanique,

·         infections intra-partum et post-partum,

·         infections urinaires compliquées,

·         infections compliquées de la peau et des tissus mous.

TIENAM peut être utilisé chez les patients neutropéniques présentant une fièvre dont l'origine bactérienne est suspectée.

Traitement des patients présentant une bactériémie associée ou suspectée d'être associée à l'une des infections citées ci-dessus.

Il convient de tenir compte des recommandations officielles relatives à l'utilisation appropriée des agents antibactériens.

·         Hypersensibilité aux substances actives ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Composition.

·         Hypersensibilité à tout autre antibiotique de la classe des carbapénèmes.

·         Hypersensibilité sévère (par ex. réaction anaphylactique, réaction cutanée sévère) à tout autre type d'antibiotique de la famille des bêta-lactamines (par ex. pénicillines ou céphalosporines).

Générales

Le choix de l'imipénème/cilastatine pour traiter un patient donné doit prendre en compte la pertinence d'utiliser un antibiotique de la classe des carbapénèmes en fonction de critères comme la sévérité de l'infection, la prévalence de la résistance à d'autres antibiotiques appropriés et le risque de sélectionner des bactéries résistantes aux carbapénèmes.

Hypersensibilité

Des réactions d'hypersensibilité (anaphylactiques) graves et parfois fatales ont été rapportées chez des patients traités par des bêta-lactamines. Ces réactions surviennent plus fréquemment chez les patients ayant des antécédents de sensibilité à de multiples allergènes. Avant d'instaurer le traitement par TIENAM, un interrogatoire attentif doit rechercher des antécédents de réaction d'hypersensibilité aux carbapénèmes, aux pénicillines, aux céphalosporines, à d'autres bêta-lactamines et à d'autres allergènes (voir rubrique Contre-indications). La survenue d'une réaction allergique à TIENAM impose l'arrêt immédiat du traitement. Les réactions anaphylactiques graves nécessitent l'instauration immédiate d'un traitement d'urgence.

Fonction hépatique

La fonction hépatique doit être étroitement surveillée pendant le traitement par l'imipénème/cilastatine en raison du risque de toxicité hépatique (tel qu'une augmentation des transaminases, insuffisance hépatique ou hépatite fulminante).

Utilisation chez les patients présentant une maladie hépatique : les patients ayant des troubles hépatiques préexistants doivent faire l'objet d'une surveillance de la fonction hépatique pendant le traitement par l'imipénème/cilastatine. Il n'est pas nécessaire d'adapter la posologie (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Hématologie

Un test de Coombs direct ou indirect peut devenir positif au cours du traitement par l'imipénème/cilastatine.

Spectre antibactérien

Le spectre antibactérien de l'imipénème/cilastatine doit être pris en compte, notamment dans les infections menaçant le pronostic vital, avant l'instauration d'un traitement empirique. Par ailleurs, compte tenu de la sensibilité diminuée de certains pathogènes spécifiques à l'imipénème/cilastatine, associés par ex. aux infections bactériennes de la peau et des tissus mous, il conviendra d'être prudent. L'utilisation de l'imipénème/cilastatine n'est pas appropriée pour le traitement de ces types d'infections sauf si le pathogène est déjà documenté et connu pour être sensible ou lorsqu'il existe une très forte probabilité que le traitement soit adapté au(x) pathogène(s) le(s) plus probable(s). L'utilisation concomitante d'un traitement anti-SARM approprié peut être indiquée lorsqu'une infection à SARM est suspectée ou documentée dans les indications approuvées. L'utilisation concomitante d'un aminoside peut être indiquée lorsqu'une infection à Pseudomonas aeruginosa estsuspectée ou documentée dans les indications approuvées (voir rubrique Indications thérapeutiques).

Interaction avec l'acide valproïque

L'administration concomitante d'imipénème/cilastatine et d'acide valproïque/valproate de sodium est déconseillée (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

Clostridioides difficile

Des cas de colite associée aux antibiotiques et de colite pseudomembraneuse, dont la sévérité peut varier de légère à engageant le pronostic vital, ont été rapportés avec l'imipénème/cilastatine de même qu'avec presque tous les autres antibiotiques. Il est important d'envisager ce diagnostic chez les patients présentant une diarrhée pendant ou après l'utilisation de l'imipénème/cilastatine (voir rubrique Effets indésirables). L'arrêt du traitement par l'imipénème/cilastatine et l'administration d'un traitement spécifique contre Clostridioides difficile doivent être envisagés. Les médicaments inhibant le péristaltisme ne doivent pas être administrés.

Méningite

TIENAM est déconseillé dans le traitement des méningites.

Insuffisance rénale

L'imipénème/cilastatine s'accumule chez les patients dont la fonction rénale est altérée. Des effets indésirables sur le système nerveux central peuvent apparaître lorsque la dose n'est pas adaptée à la fonction rénale, voir rubriques Posologie et mode d'administration et Mises en garde spéciales et précautions d'emploi sous-rubrique « Système Nerveux Central ».

Système Nerveux Central

Des effets indésirables sur le SNC tels qu'activité myoclonique, états confusionnels ou convulsions ont été rapportés, en particulier en cas d'administration de doses supérieures aux doses recommandées basées sur la fonction rénale et le poids corporel. Ces cas ont été rapportés plus fréquemment chez les patients présentant des troubles du SNC (par ex. lésions cérébrales ou antécédents de convulsions) et/ou une altération de la fonction rénale chez qui une accumulation des molécules administrées peut survenir. Un respect strict des schémas posologiques recommandés s'impose donc notamment chez ces patients (voir rubrique Posologie et mode d'administration). Le traitement anti-épileptique doit être poursuivi chez les patients présentant des troubles convulsifs connus.

Une attention particulière doit être portée aux symptômes neurologiques ou aux convulsions chez les enfants ayant des facteurs de risque connus de convulsions ou sous traitement concomitant par des médicaments connus pour abaisser le seuil épileptogène.

En cas d'apparition de tremblement focal, de myoclonies ou de convulsions, une évaluation neurologique des patients doit être réalisée et un traitement antiépileptique doit être mis en place s'il n'a pas été déjà instauré. Si les symptômes sur le SNC persistent, il convient de diminuer la dose de TIENAM ou d'arrêter TIENAM.

TIENAM ne doit pas être administré chez les patients dont la clairance de la créatinine est < 15 mL/min, sauf si une hémodialyse est instaurée dans les 48 heures. Chez les patients sous hémodialyse, TIENAM ne doit être utilisé que lorsque le bénéfice est supérieur au risque potentiel de convulsions (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Population pédiatrique

Les données cliniques sont insuffisantes pour recommander l'utilisation de TIENAM chez les enfants âgés de moins de 1 an ou chez les enfants présentant une fonction rénale altérée (créatinine sérique > 2 mg/dL). Voir également rubrique Système Nerveux Central ci-dessus.

Sodium

Ce médicament contient 37,6 mg de sodium (1,6 mmol) par flacon, ce qui équivaut à 1,9 % de l'apport alimentaire quotidien maximal recommandé par l'OMS de 2 g de sodium par adulte. A prendre en compte chez les patients contrôlant leur apport alimentaire en sodium.

Dans les études cliniques menées chez 1 723 patients traités par l'imipénème/cilastatine par voie intraveineuse, les effets indésirables systémiques les plus fréquemment rapportés, signalés comme au moins possiblement imputables au traitement, ont été nausées (2,0 %), diarrhée (1,8 %), vomissements (1,5 %), éruption cutanée (0,9 %), fièvre (0,5 %), hypotension (0,4 %), convulsions (0,4 %) (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi), étourdissements (0,3 %), prurit (0,3 %), urticaire (0,2 %), somnolence (0,2 %). De même, les effets indésirables locaux le plus fréquemment rapportés ont été phlébite/thrombophlébite (3,1 %), douleur au site d'injection (0,7 %), érythème au site d'injection (0,4 %) et induration veineuse (0,2 %). Des augmentations des transaminases sériques et des phosphatases alcalines sont également souvent rapportées.

Les effets indésirables suivants ont été rapportés dans le cadre des études cliniques ou depuis la commercialisation.

Tous les effets indésirables sont présentés par classe de système d'organes et fréquence : Très fréquent (≥ 1/10) ; Fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) ; Rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) ; Très rare (< 1/10 000) et Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Au sein de chaque catégorie de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre de gravité décroissant.

Classe de système d'organes Fréquence Effet indésirable
Infections et infestations Rare colite pseudomembraneuse, candidose
Très rare  gastro-entérite
Affections hématologiques et du système lymphatique Fréquent  éosinophilie
Peu fréquent pancytopénie, neutropénie, leucopénie, thrombopénie, thrombocytose
Rare agranulocytose
Très rare  anémie hémolytique, aplasie médullaire
Affections du système immunitaire Rare réactions anaphylactiques
Affections psychiatriques Peu fréquent troubles psychiques incluant hallucinations et états confusionnels
Affections du système nerveux Peu fréquent convulsions, activité myoclonique, étourdissements, somnolence
Rare encéphalopathie, paresthésies, tremblement focal, dysgueusie
Très rare aggravation d'une myasthénie grave, céphalées
Indéterminée agitation, dyskinésie
Affections de l'oreille et du labyrinthe Rare perte d'audition
Très rare vertiges, acouphènes
Affections cardiaques Très rare cyanose, tachycardie, palpitations
Affections vasculaires Fréquent thrombophlébite
Peu fréquent hypotension
Très rare bouffées vasomotrices
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales Très rare dyspnée, hyperventilation, douleur pharyngée
Affections gastro‑intestinales Fréquent diarrhée, vomissements, nausées Les nausées et/ou vomissements liés au médicament semblent survenir plus fréquemment chez les patients présentant une agranulocytose que chez les patients sans agranulocytose traités par TIENAM
Rare coloration des dents et/ou de la langue
Très rare colite hémorragique, douleurs abdominales, pyrosis, glossite, hypertrophie des papilles linguales, hypersalivation
Affections hépatobiliaires Rare insuffisance hépatique, hépatite
Très rare hépatite fulminante
Affections de la peau et du tissu sous‑cutané Fréquent éruption cutanée (ex. exanthémateux)
Peu fréquent urticaire, prurit
Rare nécrolyse épidermique toxique, angio-oedème, syndrome de Stevens-Johnson, érythème polymorphe, dermatite exfoliative
Très rare hyperhidrose, modifications de la texture de la peau
Affections musculo‑squelettiques et systémiques Très rare polyarthralgies, dorsalgies
Affections du rein et des voies urinaires Rare insuffisance rénale aiguë, oligurie/anurie, polyurie, coloration anormale des urines (anodine et ne devant pas être confondue avec une hématurie). Le rôle de TIENAM dans les modifications de la fonction rénale est difficile à évaluer car les patients présentaient généralement des facteurs prédisposant à une azotémie prérénale ou à une altération de la fonction rénale.
Affections des organes de reproduction et du sein Très rare prurit vulvaire
Troubles généraux et anomalies au site d'administration Peu fréquent fièvre, douleur locale et induration au site d'injection, érythème au site d'injection
Très rare gêne thoracique, asthénie/faiblesse
Investigations Fréquent élévation des transaminases sériques, élévation des phosphatases alcalines sériques
Peu fréquent test de Coombs direct positif, allongement du temps de prothrombine, diminution de l'hémoglobine, élévation de la bilirubinémie, élévation de la créatininémie, élévation de l'urée sanguine

Population pédiatrique (³ 3 mois)

Dans les études menées chez 178 enfants âgés de ³ 3 mois, les effets indésirables rapportés sont cohérents avec ceux rapportés chez les adultes.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet :signalement.social-sante.gouv.fr

AVANT D’INSTAURER LE TRAITEMENT un interrogatoire attentif doit rechercher des antécédents de réaction d’hypersensibilité aux carbapénèmes, aux pénicillines, aux céphalosporines, à d’autres bêta-lactamines et à d’autres allergènes.

SURVEILLANCE étroite de la fonction hépatique pendant le traitement.

ARRETER LE TRAITEMENT ET CONTACTER IMMEDIATEMENT LE MEDECIN en cas de :

- Réactions allergiques incluant éruption cutanée, gonflement du visage, des lèvres, de la langue et/ou de la gorge (avec des difficultés pour respirer ou avaler) et/ou une tension artérielle basse.

- Décollement de la peau (nécrolyse épidermique toxique, ou syndrome de Lyell).

- Réactions cutanées sévères (syndrome de Stevens-Johnson et érythème polymorphe).

- Eruption cutanée sévère avec chute de la peau et des cheveux (dermatite exfoliative).

PRUDENCE en cas de conduite de véhicules ou d'utilisation de machines (hallucinations, étourdissements, somnolence et vertiges).

Grossesse

Il n'y a pas d'études appropriées et d'études bien contrôlées concernant l'utilisation de l'imipénème/cilastatine chez la femme enceinte.

Les études menées chez la femelle singe gravide ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique Données de sécurité précliniques). Le risque potentiel chez l'Homme n'est pas connu.

TIENAM ne doit être utilisé pendant la grossesse que si le bénéfice potentiel justifie le risque potentiel pour le foetus.

Allaitement

L'imipénème et la cilastatine sont excrétés en faibles quantités dans le lait maternel. Une faible absorption des deux composés est observée après une administration orale. Il est donc peu probable que l'enfant nourri au sein soit exposé à des quantités significatives. Si l'utilisation de TIENAM est jugée nécessaire, le bénéfice de l'allaitement pour l'enfant doit être évalué par rapport au risque possible pour celui-ci.

Fertilité

Il n'y a pas de données disponibles concernant les effets potentiels du traitement par l'imipénème/cilastatine sur la fertilité masculine ou féminine.

Des convulsions généralisées ont été rapportées chez des patients qui recevaient du ganciclovir et TIENAM. Ces médicaments ne doivent être administrés de façon concomitante que si le bénéfice potentiel est supérieur aux risques.

Des diminutions des concentrations d'acide valproïque, pouvant chuter en dessous du seuil thérapeutique, ont été rapportées lorsque l'acide valproïque a été co-administré avec des carbapénèmes. Cette diminution de la concentration d'acide valproïque peut exposer à un risque de survenue de convulsions ; par conséquent l'administration concomitante d'imipénème et d'acide valproïque/valproate de sodium est déconseillée, et un traitement antibiotique ou anti-épileptique alternatif doit être envisagé (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Anticoagulants oraux

L'administration simultanée d'antibiotiques avec la warfarine peut augmenter les effets anticoagulants de cette dernière. Des augmentations des effets anticoagulants des anticoagulants administrés par voie orale, incluant la warfarine, a été souvent rapportée chez les patients recevant simultanément des antibiotiques. Le risque peut varier selon l'infection sous-jacente, l'âge et l'état général du patient, ce qui rend la part de l'antibiotique dans l'augmentation de l'INR (International Normalized Ratio) difficile à évaluer. Il est recommandé de contrôler fréquemment l'INR pendant et juste après l'administration simultanée d'un antibiotique et d'un anticoagulant oral.

L'administration concomitante de TIENAM et de probénécide a induit des augmentations minimes des concentrations plasmatiques et de la demi-vie plasmatique de l'imipénème. L'élimination urinaire de l'imipénème actif (non métabolisé) a baissé d'environ 60 % lorsque TIENAM a été administré avec le probénécide. La co-administration de TIENAM et de probénécide a doublé la concentration plasmatique et de la demi-vie de la cilastatine mais n'a pas eu d'effet sur l'élimination urinaire de la cilastatine.

Population pédiatrique

Les études d'interaction n'ont été réalisées que chez l'adulte.

Posologie

Les recommandations posologiques de TIENAM correspondent à la quantité d'imipénème/cilastatine à administrer.

La dose quotidienne de TIENAM doit tenir compte du type d'infection, et être administrée en doses divisées égales en fonction du degré de sensibilité du/des pathogène(s), et de la fonction rénale du patient (voir aussi rubriques Mises en garde et précautions d'emploi et Propriétés pharmacodynamiques).

Adultes et adolescents

Pour les patients ayant une fonction rénale normale (clairance de la créatinine ≥ 90 mL/min), les schémas posologiques recommandés sont :

500 mg/500 mg toutes les 6 heures OU

1 000 mg/1 000 mg toutes les 8 heures OU toutes les 6 heures.

Pour les infections suspectées ou documentées à des espèces bactériennes moins sensibles (telles que Pseudomonas aeruginosa), de même que pour les infections très sévères (par ex. survenant chez les patients neutropéniques fébriles), il est recommandé de traiter par 1 000 mg/1 000 mg administrés toutes les 6 heures.

Il est nécessaire de réduire la dose lorsque la clairance de la créatinine est < 90 mL/min (voir tableau 1).

La dose quotidienne totale maximale ne devra pas dépasser 4 000 mg/4 000 mg par jour.

Insuffisance rénale

Pour déterminer la dose réduite chez les adultes présentant une insuffisance rénale :

1.   La dose quotidienne totale (c'est-à-dire, 2 000/2 000, 3 000/3 000 ou 4 000/4 000 mg), habituellement applicable aux patients ayant une fonction rénale normale, devra être choisie.

2.   Le schéma posologique approprié, à dose réduite, est sélectionné à partir du tableau 1 en fonction de la clairance de la créatinine du patient. Pour les durées de perfusion, voir Mode d'administration.

 

Tableau 1 :

Clairance de la créatinine (mL/min)

Si DOSE QUOTIDIENNE TOTALE

de 2 000 mg/jour

Si DOSE QUOTIDIENNE TOTALE

de 3 000 mg/jour

Si DOSE QUOTIDIENNE TOTALE

de 4 000 mg/jour

≥ 90

(normale)

500

toutes les 6 heures

1 000

toutes les 8 heures

1 000

toutes les 6 heures

Réduction de la dose (mg) chez les patients présentant une insuffisance rénale

< 90 - ≥ 60

400

toutes les 6 heures

500

toutes les 6 heures

750

toutes les 8 heures

< 60 - ≥ 30

300

toutes les 6 heures

500

toutes les 8 heures

500

toutes les 6 heures

< 30 - ≥ 15

200

toutes les 6 heures

500

toutes les 12 heures

500

toutes les 12 heures

Patients dont la clairance de la créatinine est < 15 mL/min

TIENAM ne doit pas être administré chez ces patients sauf si une hémodialyse est instaurée dans les 48 heures.

Patients sous hémodialyse

Pour le traitement des patients sous dialyse dont la clairance de la créatinine est < 15 mL/min, les recommandations posologiques correspondent à celles des patients dont la clairance de la créatinine est de 15 à 29 mL/min (voir tableau 1).

L'imipénème et la cilastatine sont éliminés de la circulation durant l'hémodialyse. TIENAM doit être administré au patient après l'hémodialyse puis à intervalles de 12 heures à compter de la fin de la séance d'hémodialyse. Les patients dialysés, en particulier ceux qui présentent des antécédents de troubles du système nerveux central (SNC), doivent être surveillés étroitement ; chez les patients sous hémodialyse, TIENAM ne doit être utilisé que lorsque le bénéfice est supérieur au risque potentiel de convulsions (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

Les données actuelles sont insuffisantes pour recommander l'utilisation de TIENAM chez les patients sous dialyse péritonéale.

Insuffisance hépatique

Aucune adaptation posologique n'est recommandée chez les patients présentant une insuffisance hépatique (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).

Patients âgés

Il n'est pas nécessaire d'adapter la posologie chez les patients âgés ayant une fonction rénale normale (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).

Population pédiatrique ³ 1 an

Chez les enfants âgés de ³ 1 an, la dose recommandée est de 15/15 ou 25/25 mg/kg/dose administrés toutes les 6 heures.

Pour les infections suspectées ou documentées à des espèces bactériennes moins sensibles (telles que Pseudomonas aeruginosa), de même que pour les infections très sévères (par ex. survenant chez les patients neutropéniques fébriles), il est recommandé de traiter par 25/25 mg/kg administrés toutes les 6 heures.

Population pédiatrique < 1 an

Les données cliniques sont insuffisantes pour recommander une posologie chez les enfants de moins de 1 an.

Population pédiatrique avec insuffisance rénale

Les données cliniques sont insuffisantes pour recommander une posologie chez les enfants insuffisants rénaux (créatinine sérique > 2 mg/dL). Voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi.

Mode d'administration

TIENAM doit être reconstitué puis dilué avant l'administration (voir rubriques Incompatibilités, Durée de conservation et Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination). Chaque dose ≤ 500 mg/500 mg doit être administrée en perfusion intraveineuse de 20 à 30 minutes. Chaque dose > 500 mg/500 mg doit être perfusée durant 40 à 60 minutes. La vitesse de perfusion peut être ralentie en cas de nausées pendant la perfusion.

Durée de conservation :

2 ans.

Après reconstitution :

Les solutions diluées doivent être utilisées immédiatement. L'intervalle de temps entre le début de la reconstitution et la fin de la perfusion intraveineuse ne doit pas dépasser 2 heures.

Précautions particulières de conservation :

A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.

Ne pas congeler la solution reconstituée.

Pour les conditions de conservation du médicament après reconstitution, voir rubrique Durée de conservation.

Ce médicament est chimiquement incompatible avec le lactate et ne doit pas être reconstitué dans les solvants contenant du lactate. Cependant, il peut être administré dans un système de perfusion IV simultanément à une solution de lactate.

Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments à l'exception de ceux mentionnés à la rubrique Précautions particulières d'élimination et de manipulation.

Les symptômes de surdosage pouvant survenir sont cohérents avec le profil des effets indésirables ; ils peuvent être à type de crises convulsives, confusion, tremblements, nausées, vomissements, hypotension, bradycardie. Il n'existe pas de données spécifiques sur le traitement d'un surdosage par TIENAM. L'imipénème/cilastatine sodique est hémodialysable. Cependant, l'utilité de cette technique en cas de surdosage est inconnue.

Classe pharmacothérapeutique : Antibactériens à usage systémique, carbapénèmes, code ATC : J01DH51

Mécanisme d'action

TIENAM est une association de deux composants : l'imipénème et la cilastatine sodique dans un rapport de 1/1 (p/p).

L'imipénème (N‑formimidoyl‑thiénamycine) est un dérivé semi-synthétique de la thiénamycine, le composé mère produit par une bactérie filamenteuse Streptomyces cattleya.

L'imipénème exerce une activité bactéricide en inhibant la synthèse de la paroi cellulaire bactérienne des bactéries à Gram positif et négatif par fixation aux protéines de liaison aux pénicillines (PLP).

La cilastatine sodique est un inhibiteur qui a une action compétitive, réversible et spécifique sur la déhydropeptidase-I, enzyme rénale qui métabolise et inactive l'imipénème. Elle ne possède pas d'activité antibactérienne intrinsèque et n'affecte pas l'activité antibactérienne de l'imipénème.

Relations pharmacocinétique/pharmacodynamique (PK/PD)

Comme avec les autres antibiotiques de la famille des bêta-lactamines, il a été montré que la durée durant laquelle la concentration d'imipénème dépasse la CMI (T > CMI) est le paramètre le mieux corrélé à l'efficacité.

Mécanisme de résistance

La résistance à l'imipénème peut être due aux causes suivantes :

· Diminution de la perméabilité de la membrane externe des bactéries à Gram négatif (en raison d'une diminution de la production des porines).

· L'imipénème peut être éliminé de façon active de la cellule par une pompe à efflux.

· Diminution de l'affinité de l'imipénème pour les PLP.

· L'imipénème est stable à l'hydrolyse par la plupart des bêta-lactamases, incluant les pénicillinases et les céphalosporinases produites par les bactéries à Gram positif et à Gram négatif, à l'exception des bêta‑lactamases relativement rares qui hydrolysent les carbapénèmes. Les espèces résistantes à d'autres carbapénèmes présentent généralement une co-résistance à l'imipénème. Il n'existe pas de résistance croisée au niveau de la cible entre l'imipénème et les antibiotiques de la famille des quinolones, les aminosides, les macrolides et les tétracyclines.

Concentrations critiques

Selon l'EUCAST, les CMI critiques de l'imipénème sont les suivantes (v 10.0, valide à compter du 01‑01‑2020) :

Groupe de micro-organismeConcentrations minimales inhibitrices (mg/L)
Sensible ≤ Résistant >
Enterobacterales2 4
Enterobacterales1 (Morganella morganii, Proteus sp. et Providencia sp.) 0,001 4
Pseudomonas sp. 0,001 4
Acinetobacter sp. 2 4
Staphylococcus sp. Déduite de la sensibilité à la céfoxitine
Enterococcus sp. 0,001 4
Streptococcus A, B, C, G Déduite de la sensibilité à pénicilline
Streptococcus pneumoniae 2 2
Streptocoques du groupe viridans 2 2
Haemophilus influenzae 2 2
Moraxalla catarrhalis2 2 2
Anaérobies à Gram positif sauf Clostridioides difficile 2 4
Anaérobies à Gram-négatif 2 4
Burkholderia pseudomallei2 2
Concentrations critiques non liées à l'espèce3 2 4

1           L'activité intrinsèquement faible de l'imipénème contre Morganella morganij, Proteussp. etProvidencia sp nécessite une exposition élevée à l'imipénème

2           Les isolats non sensibles sont rares et n'ont pas encore été décrits. L'identification et le résultat de test de sensibilité antimicrobienne de ces isolats doivent être confirmés et l'isolat doit être envoyé à un laboratoire de référence.

3           Les concentrations critiques non spécifiques d'espèce ont été déterminées principalement sur la base des données PK/PD et sont indépendantes de la distribution des CMI spécifiques d'espèces. Elles s'appliquent uniquement aux espèces non mentionnées dans le résumé des concentrations critiques spécifiques d'espèces ou dans les notes de bas de page.

Sensibilité

La prévalence de la résistance acquise peut varier selon la géographie et le temps pour certaines espèces et l'information locale sur la résistance est souhaitable, surtout pour le traitement d'infections sévères. Si nécessaire, un avis d'expert doit être demandé lorsque la prévalence locale de la résistance est telle que l'intérêt du médicament dans au moins certains types d'infections est discutable.

Espèces habituellement sensibles 
Aérobies à Gram positif :
Enterococcus faecalis
Staphylococcus aureus (sensible à la méticilline)*
Staphylococcus coagulase négative (sensible à la méticilline)
Streptococcus agalactiae
Streptococcus pneumoniae
Streptococcus pyogenes
Streptocoques du groupe viridans
Aérobies à Gram négatif :
Citrobacter freundii
Enterobacter aerogenes
Enterobacter cloacae
Escherichia coli
Haemophilus influenzae
Klebsiella oxytoca
Klebsiella pneumoniae
Moraxella catarrhalis
Serratia marcescens
Anaérobies à Gram positif :
Clostridium perfringens**
Peptostreptococcus sp.**
Anaérobies à Gram négatif :
Bacteroides fragilis
Bacteroides du groupe fragilis
Fusobacterium sp.
Porphyromonas asaccharolytica
Prevotella sp.
Veillonella sp.
Espèces pour lesquelles la résistance acquise peut être un problème :
Aérobies à Gram négatif :
Complexe Acinetobacter baumannii-calcoaceticus
Pseudomonas aeruginosa
Espèces naturellement résistantes
Aérobies à Gram positif :
Enterococcus faecium
Aérobies à Gram négatif :
Certaines souches du complexe Burkholderia cepacia
Legionella sp.
Stenotrophomonas maltophilia (anciennement Xanthomonas maltophilia, anciennement Pseudomonas maltophilia)
Autres :
Chlamydia sp.
Chlamydophila sp.
Mycoplasma sp.
Ureoplasma urealyticum

*  Tous les staphylocoques résistants à la méticilline sont résistants à l'imipénème/cilastatine.

** La concentration critique non liée à l'espèce de l'EUCAST est utilisée.

Imipénème

Absorption

Après une perfusion intraveineuse de TIENAM durant 20 minutes chez des volontaires sains, les concentrations plasmatiques maximales d'imipénème ont été de 12 à 20 µg/mL pour la dose 250 mg/250 mg, de 21 à 58 µg/mL pour la dose 500 mg/500 mg et de 41 à 83 µg/mL pour la dose 1 000 mg/1 000 mg. Les concentrations plasmatiques maximales moyennes d'imipénème ont été respectivement de 17, 39 et 66 µg/mL après les doses de 250 mg/250 mg, 500 mg/500 mg et 1 000 mg/1 000 mg. A ces doses, les concentrations plasmatiques de l'imipénème diminuent en-dessous de 1 µg/mL ou moins en quatre à six heures.

Distribution

La liaison de l'imipénème aux protéines sériques humaines est d'environ 20 %.

Biotransformation

Lorsqu'il est administré seul, l'imipénème est métabolisé dans les reins par la déhydropeptidase-I. L'élimination urinaire individuelle a été de 5 à 40 %, avec une élimination moyenne de 15 à 20 % selon plusieurs études.

La cilastatine est un inhibiteur spécifique de l'enzyme déhydropeptidase-I qui inhibe efficacement le métabolisme de l'imipénème ; l'administration concomitante d'imipénème et de cilastatine permet ainsi d'atteindre des concentrations antibactériennes thérapeutiques d'imipénème dans les urines et dans le plasma.

Elimination

La demi-vie plasmatique de l'imipénème est d'une heure. Environ 70 % de l'antibiotique administré sont retrouvés sous forme inchangée dans les urines dans les dix heures et l'excrétion urinaire de l'imipénème est ensuite indétectable. Après une dose de 500 mg/500 mg de TIENAM, les concentrations urinaires d'imipénème sont supérieures à 10 µg/mL jusqu'à la huitième heure. Le reste de la dose administrée est retrouvé dans les urines sous forme de métabolites dépourvus d'activité antibactérienne et l'élimination fécale de l'imipénème est pratiquement nulle.

Aucune accumulation de l'imipénème dans le plasma ou les urines n'a été observée lorsque les doses de TIENAM ont été administrées à intervalles de six heures chez des patients ayant une fonction rénale normale.

Cilastatine

Absorption

Après une perfusion intraveineuse de TIENAM durant 20 minutes, les concentrations plasmatiques maximales de cilastatine ont été de 21 à 26 µg/mL pour la dose 250 mg/250 mg, de 21 à 55 µg/mL pour la dose 500 mg/500 mg et de 56 à 88 µg/mL pour la dose 1 000 mg/1 000 mg. Les concentrations plasmatiques maximales moyennes de cilastatine ont été respectivement de 22, 42 et 72 µg/mL après les doses de 250 mg/250 mg, 500 mg/500 mg et 1 000 mg/1 000 mg.

Distribution

La liaison de la cilastatine aux protéines sériques humaines est d'environ 40 %.

Biotransformation et élimination

La demi-vie plasmatique de la cilastatine est d'environ une heure. Environ 70 à 80 % de la dose de cilastatine sont retrouvés sous forme de cilastatine inchangée dans les urines dans les 10 heures suivant l'administration de TIENAM. Par la suite, on ne retrouve plus de cilastatine dans les urines. Environ 10 % sont éliminés sous forme de métabolite N-acétyle, qui possède une activité inhibitrice de la déhydropeptidase comparable à celle de la cilastatine. L'activité de la déhydropeptidase-I dans le rein revient rapidement à un niveau normal après l'élimination de la cilastatine de la circulation sanguine.

Pharmacocinétique dans les populations particulières

Insuffisance rénale

Après une dose intraveineuse unique de 250 mg/250 mg de TIENAM, l'aire sous la courbe (ASC) de l'imipénème est multipliée par 1,1, 1,9 et 2,7 respectivement chez les sujets présentant une insuffisance rénale légère (clairance de la créatinine (ClCr) 50‑80 mL/min/1,73 m²), modérée (ClCr 30‑< 50 mL/min/1,73 m²) et sévère (ClCr < 30 mL/min/1,73 m²), par rapport aux sujets ayant une fonction rénale normale (ClCr > 80 mL/min/1,73 m²), et l'ASC de la cilastatine est multipliée par 1,6, 2,0 et 6,2 respectivement chez les sujets présentant une insuffisance rénale légère, modérée et sévère, par rapport aux sujets ayant une fonction rénale normale. Après une dose intraveineuse unique de 250 mg/250 mg de TIENAM administrée 24 heures après une séance d'hémodialyse, les ASC de l'imipénème et de la cilastatine sont multipliées par 3,7 et 16,4 respectivement par rapport aux sujets ayant une fonction rénale normale. Après administration intraveineuse de TIENAM, l'élimination urinaire, la clairance rénale et la clairance plasmatique de l'imipénème et de la cilastatine décroissent avec la diminution de la fonction rénale. La posologie doit être adaptée chez les patients présentant une insuffisance rénale (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Insuffisance hépatique

La pharmacocinétique de l'imipénème chez les patients présentant une insuffisance hépatique n'a pas été établie. Du fait du métabolisme hépatique limité de l'imipénème, il n'est pas attendu que sa pharmacocinétique soit affectée par l'insuffisance hépatique. Aucune adaptation posologique n'est donc recommandée chez les patients présentant une insuffisance hépatique (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Population pédiatrique

La clairance (CL) et le volume de distribution (Vdss) moyens de l'imipénème ont été environ 45 % plus élevés chez les patients pédiatriques (âgés de 3 mois à 14 ans) par rapport aux adultes. Après l'administration de 15/15 mg/kg de poids corporel d'imipénème/cilastatine à des patients pédiatriques, l'ASC de l'imipénème a été environ 30 % plus élevée que l'exposition des adultes recevant une dose de 500 mg/500 mg. A la dose plus élevée, l'exposition après l'administration de 25/25 mg/kg d'imipénème/cilastatine à des enfants a été 9 % plus élevée que l'exposition des adultes recevant une dose de 1 000 mg/1 000 mg.

Sujets âgés

Chez des volontaires sains âgés (âgés de 65 à 75 ans, ayant une fonction rénale normale pour leur âge), la pharmacocinétique d'une dose unique de TIENAM 500 mg/500 mg, administrée par voie intraveineuse en 20 minutes, a été en concordance avec celle attendue chez des sujets présentant une insuffisance rénale légère, pour lesquels aucune adaptation posologique n'est jugée nécessaire. Les demi-vies plasmatiques moyennes de l'imipénème et de la cilastatine ont été respectivement de 91 ± 7,0 minutes et 69 ± 15 minutes. Des administrations répétées n'ont pas eu d'effet sur la pharmacocinétique de l'imipénème ou de la cilastatine et il n'a pas été observé d'accumulation de l'imipénème/cilastatine (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité, de toxicologie en administration répétée et génotoxicité n'ont pas révélé de risque particulier pour l'Homme.

Les études chez l'animal ont montré que la toxicité induite par l'imipénème, sous forme d'une seule entité, était limitée au rein. La co-administration de cilastatine avec l'imipénème selon un rapport 1:1 a prévenu les effets néphrotoxiques de l'imipénème chez les lapins et les singes. Les données disponibles suggèrent que la cilastatine prévient la néphrotoxicité en empêchant l'entrée de l'imipénème dans les cellules tubulaires.

Dans une étude de tératogenèse chez la femelle singe cynomolgus gravide, l'administration d'imipénème/cilastatine sodique à la dose de 40/40 mg/kg/jour (injection intraveineuse en bolus) a entraîné une toxicité maternelle, incluant vomissements, manque d'appétit, perte de poids, diarrhée, avortements spontanés et mort dans certains cas. Lorsque des doses d'imipénème/cilastatine sodique (approximativement de 100/100 mg/kg/jour, soit environ 3 fois la dose intraveineuse quotidienne recommandée habituelle en clinique) ont été administrées à des femelles singes cynomolgus gravides, à une vitesse de perfusion intraveineuse simulant l'utilisation clinique chez l'Homme, l'intolérance maternelle a été minimale (vomissements occasionnels), sans mortalité maternelle ni signes de tératogénicité, mais il a été observé une augmentation de la perte embryonnaire par rapport aux groupes témoins (voir rubrique Fertilité, grossesse et allaitement).

Il n'a pas été mené d'études à long terme chez l'animal pour évaluer le potentiel carcinogène de l'imipénème/cilastatine.

Chaque flacon est à usage unique.

Reconstitution :

Le contenu de chaque flacon doit être transféré dans 100 mL d'une solution pour perfusion appropriée (voir rubriques Incompatibilités et Durée de conservation) : chlorure de sodium à 0,9 %. Dans des cas exceptionnels où le chlorure de sodium à 0,9 % ne peut pas être utilisé pour des raisons cliniques, le glucose à 5 % peut être utilisé.

Il est suggéré d'ajouter environ 10 mL de la solution pour perfusion appropriée dans le flacon. Bien agiter et transférer le mélange obtenu dans le récipient de solution pour perfusion.

ATTENTION : LE MELANGE NE DOIT PAS ETRE UTILISE DIRECTEMENT POUR LA PERFUSION.

Répéter la procédure avec 10 mL supplémentaires de solution pour perfusion pour garantir que le contenu du flacon est complètement transféré dans la solution pour perfusion. Agiter le mélange obtenu jusqu'à ce qu'il soit limpide.

La concentration de la solution reconstituée selon le procédé ci-dessus est d'environ 5 mg/mL pour l'imipénème et la cilastatine.

Les variations de couleur, d'incolore à jaune, n'affectent pas l'efficacité du produit.

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

Liste I.
Médicament soumis à prescription hospitalière.

Poudre pour solution pour perfusion.

Poudre de couleur blanche à jaune pâle.

Flacon en verre de type I de 20 mL.

Ce médicament se présente en boîte de 1 flacon.


Chaque flacon contient de l'imipénème monohydraté équivalent à 500 mg d'imipénème anhydre et de la cilastatine sodique équivalent à 500 mg de cilastatine.

Excipient à effet notoire :

Chaque flacon contient 37,6 mg (1,6 mmol) de sodium (sous forme de bicarbonate).

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique Liste des excipients.

Bicarbonate de sodium.