TAGRISSO 80 mg, comprimé pelliculé, boîte de 30 plaquettes de 1
Dernière révision : 19/12/2024
Taux de TVA : 2.1%
Prix de vente : 4 883,02 €
Taux remboursement SS : 100%
Base remboursement SS : 4 883,02 €
Laboratoire exploitant : ASTRAZENECA
TAGRISSO en monothérapie est indiqué dans :
- le traitement adjuvant après résection tumorale complète des patients adultes atteints d'un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) de stade IB - IIIA avec mutations activatrices du récepteur du facteur de croissance épidermique (EGFR) par délétion de l'exon
19 ou substitution de l'exon 21 (L858R) - (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
- le traitement des patients adultes atteints d'un CBNPC localement avancé, non résécable, dont les tumeurs présentent des délétions de l'exon 19 de l'EGFR ou des mutations de substitution de
l'exon 21 (L858R) et dont la maladie n'a pas progressé pendant ou après une chimioradiothérapie à base de platine.
- le traitement de première ligne des patients adultes atteints d'un CBNPC localement avancé ou métastatique avec mutations activatrices EGFR.
- le traitement des patients adultes atteints d'un CBNPC localement avancé ou métastatique, avec mutation EGFR T790M.
TAGRISSO est indiqué en association avec :
- le pémétrexed et une chimiothérapie à base de platine pour le traitement de première ligne des patients adultes atteints d'un CBNPC avancé dont les tumeurs présentent des délétions de l'exon 19 de l'EGFR ou des mutations de substitution de l'exon 21 (L858R).
Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Liste des excipients. Le millepertuis ne doit pas être utilisé en association avec TAGRISSO (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Évaluation du statut mutationnel EGFR
Lorsque l'utilisation de TAGRISSO est envisagée comme traitement adjuvant après résection tumorale complète chez des patients atteints d'un CBNPC, le statut mutationnel EGFR positif (délétions au niveau de l'exon 19 [Ex19del] ou substitutions L858R au niveau de l'exon 21 [L858R]) atteste de l'éligibilité au traitement. Un test validé doit être réalisé dans un laboratoire clinique en utilisant l'ADN tumoral provenant d'un échantillon de tissu obtenu par biopsie ou chirurgie.
Lorsque l'utilisation de TAGRISSO est envisagée chez des patients atteints de CBNPC localement avancé, non résécable et dont la maladie n'a pas progressé pendant ou après une chimioradiothérapie à base de platine, le statut mutationnel EGFR positif (délétions de l'exon 19 ou substitutions L858R au niveau de l'exon 21 [L858R]) atteste de l'éligibilité au traitement. Un test validé doit être réalisé dans un laboratoire clinique en utilisant l'ADN tumoral provenant d'un échantillon de tissu obtenu par biopsie.
Lorsque l'utilisation de TAGRISSO est envisagée comme traitement d'un CBNPC localement avancé ou métastatique, il est important que le statut mutationnel EGFR positif soit déterminé. Un test validé doit être réalisé en utilisant soit l'ADN tumoral provenant d'un échantillon de tissu soit l'ADN tumoral circulant (ADNtc) obtenu à partir d'un échantillon de plasma.
Un statut mutationnel EGFR positif (mutations activatrices de l'EGFR pour le traitement de première ligne, mutations par délétion de l'exon 19 ou par mutations de substitution de l'exon 21 (L858R) lorsque TAGRISSO est administré en association avec le pémétrexed et une chimiothérapie à base de platine pour le traitement de première ligne ou mutations T790M après progression pendant ou après un traitement par ITK EGFR) déterminé en utilisant soit un test tissulaire soit un test plasmatique indique l'éligibilité au traitement par TAGRISSO. Cependant, si un test d'ADNtc plasmatique est utilisé et que le résultat est négatif, il est conseillé de procéder à un suivi en réalisant un test tissulaire chaque fois que possible en raison du risque de faux-négatifs associé au test plasmatique.
Seuls des tests robustes, fiables et sensibles et dont l'utilité a été démontrée pour la détermination du statut mutationnel EGFR de l'ADN tumoral (provenant d'un échantillon de tissu ou du plasma) doivent être utilisés.
Pneumopathie Interstitielle Diffuse (PID)
Des cas de PID ou d'effets indésirables à type de pneumopathie interstitielle diffuse (p. ex.
pneumopathie inflammatoire) sévères, menaçant le pronostic vital ou d'issue fatale ont été observés chez des patients traités par TAGRISSO dans les études cliniques, incluant TAGRISSO après une chimioradiothérapie définitive à base de platine. La plupart des cas se sont améliorés ou se sont résolus avec l'interruption du traitement. Les patients présentant des antécédents de pneumopathie interstitielle diffuse, de pneumopathie interstitielle diffuse médicamenteuse, de pneumopathie radique ayant nécessité un traitement par corticoïdes, ou tout signe de pneumopathie interstitielle diffuse cliniquement active ont été exclus des études cliniques (voir rubrique Effets indésirables).
Une évaluation attentive de tous les patients avec un début aigu et/ ou une aggravation inexpliquée des symptômes pulmonaires (dyspnée, toux, fièvre) doit être effectuée pour exclure une pneumopathie interstitielle diffuse. Le traitement avec ce médicament doit être interrompu pendant l'évaluation de ces symptômes. Si une pneumopathie interstitielle diffuse est diagnostiquée, TAGRISSO doit être arrêté et un traitement approprié doit être initié si nécessaire. La réintroduction de TAGRISSO doit être envisagée pour chaque patient uniquement après une évaluation minutieuse des bénéfices attendus au regard des risques encourus.
Pneumopathie radique
La pneumopathie radique est généralement observée pendant une période pouvant aller jusqu'à un an après la fin de la radiothérapie des poumons. Pour la conduite à tenir sur les adaptations posologiques de TAGRISSO en cas de pneumopathie radique après une chimioradiothérapie définitive à base de platine, se référer à la rubrique Posologie et mode d'administration.
Réactions indésirables cutanées sévères
Des cas de Syndrome de Stevens-Johnson (SJS) et de nécrolyse épidermique toxique (NET) liés à un traitement par TAGRISSO ont été rapportés à des fréquences rare et inconnue, respectivement. Toute initiation de traitement devra être précédée par une sensibilisation des patients aux signes et symptômes du SJS et de la NET. Si des signes ou symptômes suggérant un SJS ou une NET apparaissent, TAGRISSO doit être interrompu. Le traitement par TAGRISSO doit être interrompu immédiatement en cas de diagnostic de SJS ou de NET.
Allongement de l'intervalle QTc
Un allongement de l'intervalle QTc survient chez les patients traités par TAGRISSO. L'allongement de l'intervalle QTc peut conduire à une augmentation du risque de tachyarythmies ventriculaires (p. ex. torsade de pointes) ou de mort subite. Aucune arythmie liée au QTc n'a été rapportée dans les études ADAURA, LAURA, FLAURA, FLAURA2 ou AURA (voir rubrique Effets indésirables). Les patients présentant des anomalies cliniquement importantes du rythme et de la conduction, telles que mesurées par un électrocardiogramme (ECG) de repos (p. ex. intervalle QTc supérieur à 470 msec), ont été exclus de ces études (voir rubrique Effets indésirables).
Si possible, l'utilisation de TAGRISSO chez les patients atteints d'un syndrome du QT long congénital doit être évitée. Une surveillance périodique par électrocardiogrammes (ECGs) et par un dosage des électrolytes doit être envisagée chez les patients présentant une insuffisance cardiaque congestive, des anomalies du bilan électrolytique, ou chez les patients traités par des médicaments connus pour allonger l'intervalle QTc. Le traitement doit être interrompu chez les patients présentant un intervalle QTc supérieur à 500 ms sur au moins 2 ECGs distincts jusqu'à ce que l'intervalle QTc soit inférieur à 481 ms ou revienne à sa valeur de référence si l'intervalle QTc de référence était supérieur ou égal à 481 ms, puis reprendre le traitement par TAGRISSO à une dose réduite, comme indiqué dans le Tableau 1. TAGRISSO doit être définitivement arrêté chez les patients qui présentent un allongement de l'intervalle QTc conjointement avec l'un des éléments suivants : torsade de pointes, tachycardie ventriculaire polymorphe, signes/symptômes d'arythmie grave.
Modifications de la contractilité cardiaque
Lors des études cliniques, une diminution de la fraction d'éjection ventriculaire gauche (FEVG) de
10 points de pourcentage ou plus aboutissant à une FEVG inférieure à 50 % est survenue chez 4,2 % (65/1557) des patients traités avec TAGRISSO en monothérapie pour lesquels une valeur de référence et au moins une évaluation de suivi de la FEVG étaient disponibles. Chez les patients avec des facteurs de risque cardiaque et ceux avec des maladies pouvant affecter la FEVG, une surveillance cardiaque, incluant une évaluation de la FEVG avant et pendant le traitement, devrait être envisagée. Chez les patients développant des signes/symptômes cardiaques significatifs pendant le traitement, une surveillance cardiaque incluant une évaluation de la FEVG devrait être envisagée. Dans une étude contrôlée versus placebo, conduite en situation adjuvante (ADAURA), 1,5 % (5/325) des patients traités par TAGRISSO et 1,5 % (5/331) des patients recevant le placebo ont présenté une diminution de la FEVG supérieure ou égale à 10 % et une diminution à moins de 50 %. Dans l'étude LAURA, après une chimioradiothérapie à base de platine, 3,0 % (4/135) des patients traités avec TAGRISSO et aucun patient traité avec placebo, qui avaient une évaluation de la FEVG initiale et une évaluation de suivi, ont présenté des diminutions de la FEVG supérieures ou égales à 10 points de pourcentage et une diminution à moins de 50 %. Dans l'étude FLAURA2, 8,0 % (21/262) des patients traités par TAGRISSO en association avec du pémétrexed et une chimiothérapie à base de platine, qui avaient une évaluation de la FEVG initiale et au moins une évaluation de suivi, ont présenté une diminution de la FEVG supérieure ou égale à 10 points de pourcentage et une diminution à moins de 50 %.
Kératite
Une kératite a été rapportée chez 0,6 % (n = 11) des 1956 patients traités par TAGRISSO en monothérapie dans les études ADAURA, FLAURA, FLAURA2, LAURA et AURA. Les patients présentant des signes et symptômes aigus ou s'aggravant suggérant une kératite tels que : inflammation de l'œil, larmoiement, sensibilité à la lumière, vision trouble, douleur oculaire et/ou œil rouge, devraient être adressés rapidement à un spécialiste en ophtalmologie (voir rubrique Posologie et mode d'administration Tableau 1).
Anémie aplastique
De rares cas d'anémie aplastique, y compris des cas mortels, ont été rapportés en association avec le traitement par TAGRISSO. Avant d'initier le traitement, les patients doivent être informés des signes et symptômes de l'anémie aplastique, y compris, mais sans s'y limiter : fièvre persistante, ecchymoses, saignements, pâleur, infections et fatigue. En cas d'apparition de signes et de symptômes évocateurs d'une anémie aplastique, une surveillance étroite du patient et l'interruption ou l'arrêt du traitement par TAGRISSO doivent être envisagés. TAGRISSO doit être arrêté définitivement chez les patients présentant une anémie aplastique confirmée (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Age et poids
Les patients âgés (> 65 ans) ou les patients de faible poids (< 50 kg) peuvent avoir un risque plus élevé de présenter des effets indésirables de grade 3 ou plus. Une surveillance étroite est recommandée chez ces patients (voir rubrique Effets indésirables).
Sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé, c'est-à-dire qu'il est essentiellement « sans sodium ».
Résumé du profil de tolérance
Études chez les patients présentant un CBNPC positif pour une mutation EGFR.
La sécurité de TAGRISSO en monothérapie est basée sur des données regroupées de 1956 patients avec un cancer bronchique non à petites cellules positif pour une mutation EGFR. Ces patients ont reçu TAGRISSO à la dose quotidienne de 80 mg dans cinq études randomisées de Phase 3 (ADAURA, adjuvant ; FLAURA et FLAURA2 (bras monothérapie) première ligne ; LAURA (après une chimioradiothérapie à base de platine) et AURA3, deuxième ligne uniquement), deux études mono-bras de Phase 2 (AURAex et AURA2, deuxième ligne ou plus), et une étude de Phase 1 (AURA1, première ligne ou plus) (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques). La majorité des effets indésirables avaient une sévérité de grade 1 ou 2. Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés étaient les diarrhées (46 %), les rashs (45 %) les périonyxis (33 %), les sécheresses cutanées (31 %) et les stomatites (23 %). L'incidence des effets indésirables de grade 3 et grade 4 survenus dans les études était respectivement de 11 % et 0,2 %. Chez les patients traités par TAGRISSO à raison de 80 mg une fois par jour, la posologie a été réduite à cause d'effets indésirables chez 3,4 % des patients. Le traitement a été arrêté en raison d'effets indésirables chez 5,5 % des patients.
La sécurité de TAGRISSO administré en association avec le pémétrexed et une chimiothérapie à base de platine est basée sur des données recueillies chez 276 patients atteints d'un CBNPC positif pour une mutation EGFR et était cohérente avec celle de TAGRISSO en monothérapie et avec les profils de tolérance connus du pémétrexed et de la chimiothérapie à base de platine. Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés lorsque TAGRISSO était administré en association avec le pémétrexed et une chimiothérapie à base de platine étaient les suivants : rash (49 %), diarrhée (43 %), diminution de l'appétit (31 %), stomatite (31 %), périonyxis (27 %) et sécheresse cutanée (24%). Lorsque TAGRISSO est administré dans le cadre d'une thérapie combinée, se référer au Résumé des Caractéristiques du Produit des composants de la thérapie combinée avant l'initiation du traitement.
Les patients avec des antécédents médicaux de PID, PID médicamenteuse, pneumopathie radique ayant requis un traitement par des stéroïdes, ou les patients avec une PID cliniquement active ont été exclus des études cliniques. Les patients avec des anomalies cliniquement significatives du rythme et de la conduction cardiaque, tels que mesurés par un électrocardiogramme (ECG) au repos (p. ex. intervalle QTc supérieur à 470 msec) ont été exclus de ces études. La FEVG des patients a été évaluée à l'inclusion puis toutes les 12 semaines.
Liste tabulée des effets indésirables
Les effets indésirables ont été répartis par catégorie de fréquence dans le Tableau 2 en se basant, lorsque c'est possible, sur l'incidence des événements indésirables comparables survenus chez les 1956 patients atteints d'un CBNPC et positifs à une mutation EGFR qui ont reçu TAGRISSO en monothérapie à la dose quotidienne de 80 mg dans les études ADAURA, FLAURA, FLAURA2, LAURA, AURA3, AURAex, AURA2 et AURA1 et chez 276 patients traités par TAGRISSO en association avec du pémétrexed et une chimiothérapie à base de platine dans l'étude FLAURA2.
Les effets indésirables sont présentés selon la classification par classe de systèmes d'organes (SOC) de MedDRA. Au sein de chaque classe de système d'organes, les effets indésirables sont classés par fréquence, les effets indésirables les plus fréquents figurant en premier. Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité. De plus, la catégorie de fréquence correspondant à chaque effet indésirable est basée sur la convention
CIOMS III et est définie de la manière suivante : très fréquent (≥1/10) ; fréquent (≥1/100, <1/10) ; peu fréquent (≥1/1 000, <1/100) ; rare (≥1/10 000, <1/1 000) ; très rare (<1/10 000) ; indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Tableau 2. Effets indésirables rapportés dans les études ADAURA, LAURA, FLAURA, FLAURA2 et AURA
MedDRA SOC et terme MedRA |
TAGRISSOa |
TAGRISSO avec pémétrexed et chimiothérapie à base de platineb |
||
Descripteur CIOMS/ fréquence globale (tous les grades CTCAE)c |
Fréquence des CTCAE de grade 3 ou plusc |
Descripteur CIOMS/ fréquence globale (tous les grades CTCAE)c |
Fréquence des CTCAE de grade 3 ou plusc |
|
Affections hématologiques et du système lymphatique |
||||
Anémie aplastique |
Rare (0,05 %) |
0,05 % |
0 % |
0 % |
Thrombopénie |
Fréquent (7 %) |
0,6 % |
Très fréquent (18,5 %) |
6,9 % |
Neutropénie |
Fréquent (6 %) |
0,9 % |
Très fréquent (24,6 %) |
13,4 % |
Leucopénie |
Fréquent (5 %) |
0,4 % |
Très fréquent (12,7 %) |
2,9 % |
Lymphopénie |
Fréquent (1,6 %) |
0,3 % |
Fréquent (2,5 %) |
1,1 % |
Troubles du métabolisme et de la nutrition |
||||
Diminution de l'appétit |
Très fréquent (19 %) |
1,1 % |
Très fréquent (31 %) |
2,9 % |
Affections oculaires |
||||
Kératited |
Peu fréquent (0,6 %) |
0,05 % |
Peu fréquent (0,7 %) |
0 % |
Affections cardiaques |
||||
Insuffisance cardiaque |
Peu fréquent (0,5 %) |
0,2 % |
Fréquent (1,8 %) |
1,1 %e |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
||||
Epistaxis |
Fréquent (6 %) |
0 % |
Fréquent (7 %) |
0,4 % |
Pneumopathie interstitielle diffuse |
Fréquent (4,3 %)f
|
1,4 %g |
Fréquent (3,3 %)h |
0,7 %i |
Pneumopathie radiquej |
Fréquent (4 %) |
0,2 % |
0 % |
0 % |
Affections gastro-intestinales |
||||
Diarrhée |
Très fréquent (46 %) |
1,5 % |
Très fréquent (43 %) |
2,9 % |
Stomatitek |
Très fréquent (23 %) |
0,4 % |
Très fréquent (31 %) |
0,4 % |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
||||
Descripteur CIOMS/ fréquence globale (tous les grades CTCAE)c |
Fréquence des CTCAE de grade 3 ou plusc |
Descripteur CIOMS/ fréquence globale (tous les grades CTCAE)c |
Fréquence des CTCAE de grade 3 ou plusc |
|
Rashl |
Très fréquent (45 %)
|
0,8 % |
Très fréquent (49 %) |
2,5 % |
Périonyxism |
Très fréquent (33 %) |
0,4 % |
Très fréquent (27 %) |
0,7 % |
Sécheresse cutanéen |
Très fréquent (31 %)
|
0,2 % |
Très fréquent (24 %) |
0 % |
Prurito |
Très fréquent (17 %) |
0,05 % |
Fréquent (8 %) |
0 % |
Alopécie |
Fréquent (5 %) |
0 % |
Fréquent (9 %) |
0 % |
Érythrodysesthésie palmo-plantaire |
Fréquent (1,9 %) |
0 % |
Fréquent (5 %) |
0 % |
Urticaire |
Fréquent (1,9 %) |
0,1 % |
Fréquent (1,4 %) |
0,4 % |
Hyperpigmentation cutanéep |
Peu fréquent (0,9 %) |
0 % |
Fréquent (2,5 %) |
0 % |
Erythème polymorpheq |
Peu fréquent (0,3 %) |
0 % |
Fréquent (1,4 %) |
0,7 % |
Vasculite cutanéer |
Peu fréquent (0,2 %) |
0 % |
0 % |
|
Syndrôme de StevensJohnsons |
Rare (0,02 %) |
0 % |
0 % |
|
Nécrolyse épidermique toxiquet |
Incdéterminé |
0 % |
0 % |
|
Investigations |
||||
Fraction d'éjection ventriculaire gauche diminuéeu,v |
Fréquent (4,1 %) |
Fréquent (8,0 %) |
||
Créatine phosphokinase sanguine augmentée |
Fréquent (2 %) |
0,4 % |
Fréquent (3,3 %) |
1,1 % |
Allongement de l'intervalle QTcw |
Fréquent (1,1 %) |
Fréquent (1,8 %) |
||
Investigations (Conclusions basées sur les résultats des tests présentés comme des changements de grade CTCAE) |
||||
Leucocytes diminuésu |
Très fréquent (65 %) |
1,9 %
|
Très fréquent (88 %) |
20 % |
Lymphocytes diminuésu |
Très fréquent (64 %) |
8 % |
Très fréquent (78 %) |
16 % |
Numération plaquettaire diminuéeu |
Très fréquent (53 %) |
1,3 % |
Très fréquent (85 %) |
16 % |
Neutrophiles diminuésu |
Très fréquent (36 %) |
4,0 % |
Très fréquent (85 %) |
36 % |
Créatinine sanguine augmentéeu,x |
Fréquent (5,6 %) |
0,05 % |
Très fréquent (22 %) |
0,4 % |
Descripteur CIOMS/ fréquence globale (tous les grades CTCAE)c |
Fréquence des CTCAE de grade 3 ou plusc |
Descripteur CIOMS/ fréquence globale (tous les grades CTCAE)c |
Fréquence des CTCAE de grade 3 ou plusc |
|
Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif |
||||
Myosite |
Peu fréquent (0,2 %) |
0 % |
0 % |
0 % |
a. Il s'agit de données groupées des études ADAURA, FLAURA, FLAURA2 (bras monothérapie), LAURA et AURA (AURA3, AURAex, AURA2 et AURA1) ; seuls les événements survenus chez des patients ayant reçu au moins une dose de TAGRISSO dans le cadre du traitement qui leur a été attribué sont résumés.
b. Les données proviennent du bras combiné de l'étude FLAURA2 ; seuls les événements concernant les patients recevant au moins une dose du traitement à l'étude (TAGRISSO, pémétrexed, cisplatine ou carboplatine) dans le cadre de leur traitement randomisé sont résumés. La durée médiane du traitement à l'étude était de 22,3 mois pour les patients du bras TAGRISSO avec pémétrexed et chimiothérapie à base de platine.
c. Classification du National Cancer Institute, critères communs de terminologie des EI (NCI CTCAE/CTC), version 5.0.
d. Inclut : anomalie de l'épithélium cornéen, érosion de la cornée, kératite, kératite ponctuée.
e. Deux événements de Grade 5 (fatals) selon la classification CTCAE ont été signalés.
f. Inclut : pneumopathie interstitielle diffuse (1,8 %), pneumopathie inflammatoire (2,2 %), fibrose pulmonaire (0,2%), pneumonie organisée (0,1 %).
g. Huit événements de Grade 5 (fatals) selon la classification CTCAE ont été signalés.
h. Inclut : pneumopathie interstitielle diffuse (1,8 %), pneumopathie inflammatoire (1,1 %), pneumonie organisée (0,4 %).
i. Un événement (fatal) de Grade 5 selon la classification CTCAE a été signalé.
j. Inclut : fibrose pulmonaire radique (0,05 %) k. Inclut : ulcération buccale, stomatite.
l. Inclut : acné, dermatite, dermatite acnéiforme, éruption médicamenteuse, érythème, folliculite, pustule, rash, rash érythémateux, rash folliculaire, rash maculeux, rash maculopapuleux, rash papuleux, rash pustuleux, rash prurigineux, rash vésiculeux, érosion cutanée.
m. Inclut : anomalies du lit unguéal, infection du lit unguéal, inflammation du lit unguéal, coloration anormale des ongles, anomalies au niveau des ongles, dystrophie unguéale, infection unguéale, pigmentation des ongles, striures unguéales, toxicité unguéale, onychalgie, onychoclasie, onycholyse, onychomadèse, onychomalacie, périonyxis.
n. Inclut : sécheresse cutanée, eczéma, fissures cutanées, xérodermie, xérose.
- . Inclut : prurit des paupières, prurit.
p. Des cas d'erythema dyschromicum perstans ont été rapportés après la mise sur le marché.
q. Six des 1956 patients inclus dans les études ADAURA, FLAURA, FLAURA2 (bras monothérapie), LAURA et AURA ont présenté un érythème polymorphe. Des cas d'érythème polymorphe ont également été rapportés après commercialisation, incluant 7 signalements provenant d'une étude de surveillance post-commercialisation (n = 3578).
r. Fréquence estimée. La limite supérieure de l'IC 95 % pour l'estimation ponctuelle est 3/1956 (0,4 %).
s. Un événement a été rapporté dans une étude post-commercialisation et la fréquence a été déduite des études ADAURA, FLAURA, FLAURA2 (bras monothérapie), LAURA et AURA et de l'étude post-commercialisation (N=5534). t. Rapportée lors de l'utilisation post-commercialisation u. Représente l'incidence des résultats de laboratoire, et non pas des événements indésirables rapportés.
v. Représente des diminutions supérieures ou égales à 10 points de pourcentage et une diminution à moins de 50%.
w. Représente l'incidence des patients qui avaient un allongement de l'intervalle QTcF > 500 msec.
Description d'effets indésirables sélectionnés
Pneumopathie interstitielle diffuse (PID)
Dans les études ADAURA, FLAURA, FLAURA2 (bras monothérapie), AURA et LAURA, des PID ou des effets indésirables à type de PID ont été rapportées chez 4,3 % des 1956 patients. Huit cas d'issue fatale ont été rapportés. Aucun cas d'issue fatale n'a été rapporté en situation adjuvante. L'incidence des pneumopathies interstitielles diffuses était de 10,4 % chez les patients d'origine ethnique japonaise, de 2,8 % chez les patients asiatiques d'origine ethnique non japonaise et de 3,2 % chez les patients non asiatiques. Le délai médian entre la première dose et la survenue de la pneumopathie interstitielle diffuse ou des effets indésirables à type de pneumopathie interstitielle diffuse était de 85 jours (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Des PID ou des effets indésirables à type de PID ont été rapportés chez 7,7 % et ont été fatals chez 0,7 % (n = 1) des 143 patients ayant reçu TAGRISSO après une chimioradiothérapie définitive à base de platine dans l'étude LAURA. L'incidence des PID était de 6,6 % chez les patients d'origine asiatique non japonaise et de 17,2 % chez les patients non asiatiques ; aucun patient d'origine japonaise n'a présenté d'événement de PID. Le délai médian entre la première dose et l'apparition des PID ou d'effets indésirables à type de PID était de 1,9 mois. Le délai médian entre la dernière dose de radiothérapie et l'apparition des PID ou d'effets indésirables à type de PID était de 3,0 mois.
Des PID ou des effets indésirables à type de PID ont été rapportés chez 3,3 % et ont été fatals chez 0,4 % (n = 1) des 276 patients ayant reçu TAGRISSO en association avec le pémétrexed et une chimiothérapie à base de platine dans l'étude FLAURA2. L'incidence de la PID était de 14,9 % chez les patients d'origine japonaise et de 1,7 % chez les patients non asiatiques ; aucun patient d'origine asiatique non japonaise n'a présenté d'événement de PID dans le bras combiné FLAURA2. Le délai médian entre la première dose et l'apparition des PID ou des effets indésirables à type de PID était de 161 jours.
Pneumopathie radique
Dans l'étude LAURA, après une chimioradiothérapie définitive à base de platine, une pneumopathie radique a été signalée chez 48 % des 143 patients ayant reçu TAGRISSO et 38 % des 73 patients ayant reçu le placebo. Trois patients (2,1 %) ont présenté des événements de grade 3, tous dans le bras TAGRISSO, et aucun événement de grade 4 ou 5 n'a été signalé dans l'un ou l'autre des bras. Le délai médian entre la première dose et l'apparition de la pneumopathie radique était de 1,7 mois dans le bras TAGRISSO et de 1,8 mois dans le bras placebo. Le délai médian entre la dernière dose de radiothérapie et l'apparition d'une pneumopathie radique était de 2,5 mois dans le bras TAGRISSO et de 2,6 mois dans le bras placebo.
Allongement de l'intervalle QTc
Sur les 1956 patients des études ADAURA, FLAURA, FLAURA2, LAURA et AURA traités par
TAGRISSO en monothérpaie (80 mg), 1,1 % des patients (n = 21) ont présenté un QTc supérieur à 500 msec, et 4 % des patients (n = 79) ont présenté une augmentation de plus de 60 msec par rapport au QTc de référence. Une analyse pharmacocinétique/pharmacodynamique portant sur TAGRISSO a prédit une augmentation concentration-dépendante de l'allongement de l'intervalle QTc. Aucun trouble du rythme en relation avec l'intervalle QTc n'a été rapporté dans les études ADAURA, LAURA, FLAURA, FLAURA2 et AURA (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Propriétés pharmacodynamiques). Chez les patients ayant reçu TAGRISSO en association avec le pémétrexed et une chimiothérapie à base de platine, la proportion de patients ayant présenté un allongement de l'intervalle QTc supérieur à 500 msec avec une augmentation supérieure à 60 msec par rapport à la valeur initiale était faible et similaire à celle observée en monothérapie (1,8 % versus 1,5 %).
Effets gastro-intestinaux
Dans les études ADAURA, FLAURA, FLAURA2, LAURA et AURA (TAGRISSO en monothérapie ; N=1956), une diarrhée a été rapportée chez 46 % des patients parmi lesquels 36 % étaient des évènements de grade 1, 8,1 % de grade 2 et 1,5 % de grade 3 ; aucun évènement de grade 4 ou 5 n'a été rapporté. Une diminution de dose a été requise chez 0,6 % des patients et une interruption du traitement chez 1,9 %. Quatre évènements (0,2 %) ont conduit à un arrêt. Dans ADAURA, FLAURA, FLAURA2 (bras monothérapie) et AURA3, le délai médian de survenue était de 22 jours, 19 jours, 22 jours et 22 jours, respectivement, et la durée médiane des évènements de grade 2 était de 11 jours, 19 jours, 17 jours et 6 jours, respectivement. Chez les patients ayant reçu TAGRISSO en association avec le pémétrexed et une chimiothérapie à base de platine, des diarrhées ont été rapportées chez 43 % des patients versus 41 % des patients en monothérapie, la plupart de ces diarrhées étant de grade 1 et de grade 2.
Événements hématologiques
Chez les patients traités par TAGRISSO, les nombres médians de leucocytes, de lymphocytes, de neutrophiles et de plaquettes ont diminué en début de traitement, ils se sont stabilisés avec le temps puis sont restés au-dessus de la limite inférieure de la normale. Des événements indésirables de type leucopénie, lymphopénie, neutropénie et thrombopénie ont été rapportés ; la plupart de ces événements étaient d'intensité légère ou modérée et n'ont pas entraîné d'interruption de traitement. De rares cas d'anémie aplastique, y compris des cas mortels, ont été rapportés en association avec le traitement par TAGRISSO. TAGRISSO doit être arrêté chez les patients présentant une anémie aplastique confirmée (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Personnes âgées
Dans ADAURA, FLAURA, FLAURA2, LAURA et AURA3 (TAGRISSO en monothérapie ; N =
1956), 43 % des patients étaient âgés de 65 ans et plus, et 11 % étaient âgés de 75 ans et plus. Comparé aux patients plus jeunes (< 65 ans), les patients âgés de ≥ 65 ans ont rapporté davantage d'effets indésirables ayant conduit à des modifications de dose à l'étude (interruption du traitement ou diminution de dose) (18 % versus 13 %). Les types d'événements indésirables rapportés étaient similaires quel que soit l'âge. Les patients plus âgés ont rapporté plus d'effets indésirables de grade 3 ou plus par rapport aux patients plus jeunes (14 % versus 9 %). Dans l'ensemble, aucune différence d'efficacité n'a été observée entre ces patients et les patients plus jeunes. Un profil de sécurité et des données d'efficacité comparables ont été observés dans les études de Phase 2 AURA. Sur les 276 patients traités par TAGRISSO en association avec le pémétrexed et une chimiothérapie à base de platine, 104 patients étaient âgés de ≥ 65 ans et 23 patients étaient âgés de ≥ 75 ans. Les patients plus âgés (≥ 65 ans) ont rapporté des effets indésirables de grade 3 similaires ou plus à ceux des patients âgés de moins de 65 ans (36 % versus 36 %). Une modification de la dose en raison d'effets indésirables a été rapportée chez une proportion plus élevée de patients âgés de ≥ 65 ans que de patients âgés de < 65 ans (34 % versus 20 %).
Poids faible
Les patients avec un faible poids (< 50 kg) recevant TAGRISSO en monothérapie (80 mg ; N = 1956) ont rapporté une fréquence plus élevée d'effets indésirables de grade ≥ 3 (20 % versus 10 %) et d'allongement du QTc (12 % versus 6 %) que les patients avec un poids plus important (≥ 50 kg). Les patients ayant reçu TAGRISSO en association avec le pémétrexed et une chimiothérapie à base de platine et ayant un faible poids corporel (< 50 kg) ont rapporté des fréquences similaires d'effets indésirables de grade ≥ 3 (32 % versus 37 %) par rapport aux patients ayant un poids corporel plus élevé (≥ 50 kg). En revanche, la sécheresse cutanée (34 % versus 22 %) et la stomatite (40 % versus 30 %) ont été rapportées à des fréquences plus élevées chez les patients de faible poids corporel (< 50 kg) que chez les patients de poids corporel plus élevé (≥ 50 kg).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration - voir Annexe V.
AVANT le DEBUT du traitement :
- Déterminer le statut mutationnel du patient dans des échantillons tumoraux ou plasmatiques.
- Surveillance cardiaque, incluant une évaluation de la FEVG chez les patients avec des facteurs de risque cardiaque et ceux avec des maladies pouvant affecter la FEVG.
En COURS de TRAITEMENT :
- Surveiller le début aigu et/ou une aggravation inexpliquée de symptômes pulmonaires (dyspnée, toux, fièvre) afin d'exclure une pneumopathie interstitielle diffuse (stopper le traitement par osimertinib pendant l'évaluation de ces symptômes).
- Surveillance cardiaque, incluant une évaluation de la FEVG chez les patients avec des facteurs de risque cardiaque et ceux avec des maladies pouvant affecter la FEVG et chez les patients développant des signes/symptômes cardiaques significatifs pendant le traitement.
ADRESSER rapidement à un spécialiste en ophtalmologie les patients présentant des signes et symptômes aigus ou s'aggravant
suggérant une kératite tels que : inflammation de l'oeil, larmoiement,
sensibilité à la lumière, vision trouble, douleur oculaire et/ou oeil
rouge.
CONTRACEPTION : utiliser une méthode efficace de contraception pendant toute la durée du traitement et la poursuivre pendant au moins 2 mois après l'arrêt du traitement pour les femmes et 4 mois après l'arrêt du traitement pour les hommes.
NE PAS PRENDRE de Millepertuis (Hypericum perforatum).
PREVENIR IMMEDIATEMENT LE MEDECIN en cas de :
- difficultés soudaines à respirer, accompagnées d'une toux ou de fièvre.
- larmoiement, sensibilité à la lumière, douleur oculaire, rougeur oculaire, ou modifications de la vision.
- syndrôme de Stevens-Johnson : macules rougeâtres ou plaques circulaires avec souvent une bulle centrale, peau qui pèle, ulcères dans la bouche, la gorge, le nez, les organes génitaux et pouvant être précédé de fièvre et de symptômes s'apparentant à la grippe.
- lésions en forme de cibles : réactions de la peau ressemblant à des anneaux.
Femmes en âge de procréer/Contraception chez les hommes et les femmes
Les femmes en âge de procréer doivent être incitées à ne pas débuter une grossesse pendant le traitement par TAGRISSO. Les patients doivent utiliser une méthode efficace de contraception pendant toute la durée du traitement et la poursuivre pendant au moins 2 mois après l'arrêt du traitement pour les femmes et 4 mois après l'arrêt du traitement pour les hommes. Un risque de diminution de l'exposition aux contraceptifs hormonaux ne peut être exclu.
Grossesse
Il n'existe pas de données ou il existe des données limitées sur l'utilisation de l'osimertinib chez la femme enceinte. Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (embryolétalité, diminution de la croissance fœtale, et mort néonatale, voir rubrique Données de sécurité préclinique). D'après son mécanisme d'action et les données précliniques, l'osimertinib peut être nocif pour le fœtus lorsqu'il est administré à une femme enceinte. TAGRISSO ne doit pas être utilisé pendant la grossesse sauf si l'état clinique de la patiente nécessite un traitement par l'osimertinib.
Allaitement
Le passage de l'osimertinib/métabolites dans le lait maternel humain n'est pas connu. Il n'existe pas de données suffisantes sur l'excrétion de l'osimertinib/métabolites dans le lait chez l'animal.
Cependant, l'osimertinib et ses métabolites ont été détectés chez les jeunes animaux allaités et il a été observé une croissance réduite ainsi qu'une diminution de leur survie (voir rubrique Données de sécurité préclinique). Un risque pour le nourrisson allaité ne peut être exclu. L'allaitement doit être interrompu pendant le traitement par TAGRISSO.
Fertilité
Il n'y a pas de données sur l'effet de TAGRISSO sur la fertilité humaine. Les résultats des études chez l'animal ont montré que l'osimertinib avait des effets sur les organes reproducteurs mâles et femelles et qu'il pouvait altérer la fertilité (voir rubrique Données de sécurité préclinique).
Interactions pharmacocinétiques
Les inducteurs puissants du CYP3A4 peuvent réduire l'exposition à l'osimertinib. L'osimertinib peut augmenter l'exposition aux substrats de la protéine de résistance du cancer du sein (BCRP) et de la glycoprotéine-P (P-gp).
Substances actives pouvant augmenter les concentrations plasmatiques d'osimertinib
Les études in vitro ont montré que la phase I du métabolisme de l'osimertinib se fait principalement via le CYP3A4 et le CYP3A5. Dans une étude pharmacocinétique clinique conduite chez des patients, l'administration concomitante avec 200 mg d'itraconazole deux fois par jour (un inhibiteur puissant du CYP3A4) n'a eu aucun effet cliniquement significatif sur l'exposition à l'osimertinib (aire sous la courbe (ASC) augmentée de 24 % et Cmax réduite de 20 %). Par conséquent, il est peu probable que les inhibiteurs du CYP3A4 affectent l'exposition à l'osimertinib. D'autres enzymes catalysantes n'ont pas été identifiées.
Substances actives pouvant diminuer les concentrations plasmatiques d'osimertinib
Dans une étude pharmacocinétique clinique conduite chez des patients, l'ASC à l'état d'équilibre de l'osimertinib a été réduite de 78 % lorsque ce médicament était co-administré avec de la rifampicine (600 mg par jour pendant 21 jours). De même, l'exposition au métabolite AZ5104 a diminué de 82 % pour l'ASC et de 78 % pour la Cmax. Il est recommandé d'éviter l'utilisation concomitante d'inducteurs puissants du CYP3A (p. ex. phénytoïne, rifampicine, carbamazépine) avec TAGRISSO. Les inducteurs modérés du CYP3A4 (p. ex. bosentan, efavirenz, étravirine, modafinil) peuvent également diminuer l'exposition à l'osimertinib et doivent être utilisés avec précaution, ou évités si possible. Il n'existe pas de données cliniques disponibles pour recommander une adaptation posologique de TAGRISSO. L'utilisation concomitante avec le millepertuis est contre-indiquée (voir rubrique Contre-indications).
Effet des substances actives diminuant l'acidité gastrique sur l'osimertinib
Dans une étude pharmacocinétique clinique, l'administration concomitante d'oméprazole n'a pas entraîné de modifications cliniquement pertinentes de l'exposition à l'osimertinib. Des agents modificateurs du pH gastrique peuvent être utilisés de façon concomitante avec TAGRISSO sans aucune restriction.
Substances actives dont les concentrations plasmatiques peuvent être altérées par TAGRISSO
D'après les études in vitro, l'osimertinib est un inhibiteur compétitif des transporteurs BCRP.
Dans une étude pharmacocinétique clinique, l'administration concomitante de TAGRISSO avec de la rosuvastatine (substrat sensible de la BCRP) a augmenté l'ASC et la Cmax de la rosuvastatine respectivement de 35 % et 72 %. Les patients prenant de façon concomitante des médicaments dont le métabolisme est dépendant de la BCRP et ayant un index thérapeutique étroit doivent être étroitement surveillés pour détecter des signes de modification de la tolérance du médicament concomitant en raison de l'augmentation de l'exposition lorsqu'ils sont traités par TAGRISSO (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
Dans une étude pharmacocinétique clinique, l'administration concomitante de TAGRISSO avec de la simvastatine (substrat sensible du CYP3A4) a réduit l'ASC et la Cmax de la simvastatine respectivement de 9 % et de 23 %. Ces modifications sont faibles et il est peu probable qu'elles soient cliniquement significatives. Les interactions pharmacocinétiques cliniques avec les substrats du CYP3A4 sont peu probables. Un risque de diminution de l'exposition aux contraceptifs hormonaux ne peut être exclu.
Dans une étude clinique d'interaction du récepteur au Pregnane X (Pregnane X Receptor - PXR), la co-administration de TAGRISSO avec de la fexofenadine (substrat du P-gp) a augmenté l'ASC et la Cmax de la fexofenadine respectivement de 56 % (IC 90 % 35 ; 79) et de 76% (IC 90 % 49 ; 108) après une dose unique et respectivement de 27 % (IC 90 % 11 ; 46) et 25 % (IC 90 % 6 ; 48) à l'état d'équilibre. Chez les patients prenant des traitements concomitants susceptibles d'agir sur la P-gp et à marge thérapeutique étroite (ex. digoxine, dabigatran, aliskiren), une surveillance étroite des signes de modification de la tolérance résultants d'une augmentation de l'exposition au traitement concomitant pendant un traitement par TAGRISSO doit être mise en place (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
Le traitement par TAGRISSO doit être initié par un médecin expérimenté dans l'utilisation des traitements anticancéreux.
Lorsque l'utilisation de TAGRISSO est envisagée, le statut mutationnel EGFR doit être déterminé (dans des échantillons tumoraux pour le traitement adjuvant ou pour le traitement des tumeurs localement avancées, non résécables et des échantillons tumoraux ou plasmatiques en situation localement avancée ou métastatique) en utilisant une méthode d'analyse validée (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Posologie
Monothérapie
La dose recommandée est de 80 mg d'osimertinib une fois par jour.
Thérapie combinée
La dose recommandée de TAGRISSO est de 80 mg d'osimertinib une fois par jour lorsqu'il est pris avec du pémétrexed et une chimiothérapie à base de platine.
Se référer au Résumé des Caractéristiques du Produit pour les informations posologiques respectives du pémètrexed, cisplatine ou carboplatine.
Les patients en situation adjuvante doivent être traités jusqu'à récidive de la maladie ou survenue d'une toxicité inacceptable. Une durée de traitement supérieure à 3 ans n'a pas été étudiée.
Les patients atteints d'un cancer du poumon localement avancé ou métastatique doivent être traités par TAGRISSO jusqu'à progression de la maladie ou survenue d'une toxicité inacceptable.
En cas d'oubli d'une prise de TAGRISSO la dose omise doit être prise immédiatement sauf s'il reste moins de 12 heures avant la prochaine dose.
TAGRISSO peut être pris avec ou sans nourriture, chaque jour à la même heure.
Adaptations posologiques
Une interruption de l'administration et/ou une réduction de la posologie peuvent être nécessaires en fonction de l'évaluation individuelle de la sécurité et de la tolérance. Si une réduction de la posologie est nécessaire, la dose doit alors être réduite à 40 mg une fois par jour.
Les recommandations de réduction de la posologie en cas d'effets indésirables figurent dans le Tableau 1.
Tableau 1. Adaptations de posologie recommandées pour TAGRISSO
Organe cible |
Effet indésirablea |
Modification de la dose |
Poumonsb |
Pneumopathie interstitielle diffuse /pneumopathie inflammatoirec |
Arrêt définitif du traitement par TAGRISSO |
Pneumopathie radique de grade 1 |
Envisager d'interrompre ou de poursuivre TAGRISSO, selon les indications cliniques. |
|
Pneumopathie radique de grade 2 |
Interrompre le traitement par TAGRISSO jusqu'à ce que les symptômes disparaissent. TAGRISSO peut être repris. Arrêter définitivement le traitement si les symptômes ne disparaissent pas après 4 semaines ou si une pneumopathie radique de grade 2 réapparaît. |
|
Pneumopathie radique de grade 3 ou 4 |
Arrêt définitif du traitement par TAGRISSO |
|
Cœurb |
Intervalle QTc supérieur à 500 ms sur au moins 2 ECG distincts |
Interrompre le traitement par TAGRISSO jusqu'à ce que l'intervalle QTc soit inférieur à 481 ms ou revienne à sa valeur de référence si l'intervalle QTc de référence était supérieur ou égal à 481 ms, puis reprendre le traitement à une dose réduite (40 mg) |
Allongement de l'intervalle QTc avec des signes/symptômes d'arythmie grave |
Arrêt définitif du traitement par TAGRISSO |
|
Peaub |
Syndrome de Stevens-Johnson et nécrolyse épidermique toxique |
Arrêt définitif du traitement par TAGRISSO |
Système sanguin et lymphatique b |
Anémie aplastique |
Arrêt définitif du traitement par TAGRISSO |
Autres |
Effet indésirable de grade 3 ou plus |
Interruption du traitement par TAGRISSO jusqu'à 3 semaines |
Si amélioration de l'effet indésirable de grade 3 ou plus pour atteindre un grade 0-2 après l'interruption du traitement par TAGRISSO dans un délai de 3 semaines |
Reprendre le traitement par TAGRISSO à la même dose (80 mg) ou à une dose inférieure (40 mg) |
|
Si absence d'amélioration de l'effet indésirable de grade 3 ou plus pour atteindre un grade 0-2 après l'interruption du traitement par TAGRISSO dans un délai de 3 semaines |
Arrêt définitif du traitement par TAGRISSO |
a Remarque : L'intensité des événements indésirables cliniques est évaluée selon la classification du National Cancer Institute, critères communs de terminologie des Effets Indésirables (NCI CTCAE) version 5.0. b
Se référer à la rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi.
c Pneumopathie interstitielle diffuse/Pneumopathie inflammatoire incluant une pneumopathie interstitielle diffuse/pneumopathie inflammatoire après une chimioradiothérapie définitive à base de platine. ECG : Electrocardiogramme ; QTc : intervalle QT corrigé en fonction de la fréquence cardiaque
Thérapie combinée
Lorsque TAGRISSO est utilisé en association, la dose de chacun des composants du traitement doit être modifiée, le cas échéant. Pour les instructions de modification de dose de TAGRISSO, voir le tableau 1. La dose de pémétrexed, de cisplatine ou de carboplatine doit être modifiée conformément aux instructions de leur Résumé Des Caractéristiques du produit respectif. Le cisplatine et/ou le carboplatine doivent être utilisés pour un maximum de 4 cycles.
Populations particulières
Aucune adaptation posologique n'est requise en fonction de l'âge, du poids, du sexe, de l'origine ethnique et du statut tabagique du patient (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
Insuffisance hépatique
En se fondant sur des études cliniques, aucun ajustement de dose n'est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère (Child Pugh A) ou une insuffisance hépatique modérée (Child Pugh B). De la même façon, en se fondant sur les analyses pharmacocinétiques de population, aucune adaptation posologique n'est recommandée chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère (bilirubine totale ≤ limite normale supérieure (LSN) et aspartate aminotransférase (ASAT) > LSN ou bilirubine totale > 1,0 à 1,5 fois la LSN et quelle que soit la valeur d'ASAT) ou une insuffisance hépatique modérée (bilirubine totale entre 1,5 et 3 fois la LSN et quelle que soit la valeur d'ASAT). La sécurité et l'efficacité de ce médicament n'ont pas été établies chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère. Jusqu'à ce que des données complémentaires soient disponibles, l'utilisation de ce médicament chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère n'est pas recommandée (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
Insuffisance rénale
D'après des études cliniques et une analyse pharmacocinétique de population, aucune adaptation posologique n'est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance rénale légère, modérée, ou sévère. La sécurité et l'efficacité de ce médicament n'ont pas été établies chez les patients présentant une insuffisance rénale terminale [clairance de la créatinine (CLcr) inférieure à 15 ml/min, calculée selon la formule de Cockcroft et Gault], ou sous dialyse. Il convient de faire preuve de prudence lors du traitement de patients présentant une insuffisance rénale sévère et terminale (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
Population pédiatrique
La sécurité et l'efficacité de TAGRISSO chez les enfants ou les adolescents âgés de moins de 18 ans n'ont pas été établies. Aucune donnée n'est disponible.
Mode d'administration
Ce médicament est administré par voie orale. Le comprimé doit être avalé entier avec de l'eau et ne doit être ni écrasé, ni divisé, ni mâché.
Si le patient est incapable d'avaler le comprimé, le comprimé peut dans un premier temps être dispersé dans 50 ml d'eau non gazeuse. Le comprimé doit être mis, sans être écrasé, dans l'eau, remué jusqu'à dispersion et la dispersion obtenue immédiatement bue. Un demi-verre d'eau additionnel doit être ajouté afin de s'assurer qu'aucun résidu ne reste et être ensuite immédiatement bu. Aucun autre liquide ne doit être ajouté.
Si une administration par sonde nasogastrique est nécessaire, le même processus que décrit précédemment doit être suivi, mais en utilisant des volumes de 15 ml pour la dispersion initiale et de
15 ml pour le rinçage des résidus. Les 30 ml de liquide obtenus doivent être administrés conformément aux instructions du fabricant de la sonde nasogastrique avec des rinçages appropriés à l'eau. La dispersion et les résidus doivent être administrés au plus tard 30 minutes après avoir mis le comprimé dans l'eau.
Durée de conservation :
3 ans.
Précautions particulières de conservation :
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
Sans objet.
Dans les études cliniques TAGRISSO, un nombre limité de patients a été traité par des doses quotidiennes allant jusqu'à 240 mg sans toxicité dose-limitante. Dans ces études, les patients traités par TAGRISSO à raison de 160 mg et 240 mg par jour ont présenté une augmentation de la fréquence et de la sévérité d'un certain nombre d'EI typiquement induits par les traitements ITK ciblant l'EGFR (principalement diarrhée et rash) par rapport aux patients ayant reçu la dose de 80 mg. Les données sont limitées concernant les surdosages accidentels chez l'Homme. Tous les cas étaient des incidents isolés, des patients ayant pris par erreur une dose quotidienne supplémentaire de TAGRISSO, sans aucune conséquence clinique résultante.
Il n'y a pas de traitement spécifique en cas de surdosage en TAGRISSO. En cas de suspicion de surdosage, le traitement par TAGRISSO doit être interrompu et un traitement symptomatique doit être initié.
Classe pharmacothérapeutique : Agents antinéoplasiques, inhibiteurs de protéine kinase. code ATC : L01EB04.
Mécanisme d'action
L'osimertinib est un inhibiteur de tyrosine-kinase (ITK). C'est un inhibiteur irréversible des EGFR porteurs de la mutation activatrice (EGFRm) et de la mutation de résistance aux ITK T790M.
Effets pharmacodynamiques
Des études in vitro ont démontré que l'osimertinib a une activité inhibitrice puissante vis-à-vis de l'EGFR sur un large spectre de lignées cellulaires cliniquement pertinentes de CBNPC présentant des mutations EGFRm et T790M (CI50 apparentes de 6 nM à 54 nM ciblant l'EGFR phosphorylé). Cela conduit à l'inhibition de la croissance cellulaire, tout en montrant une activité significativement moindre contre l'EGFR dans les lignées cellulaires de type sauvage (CI50 apparentes de 480 nM à 1,8 μM ciblant l'EGFR phosphorylé). In vivo, l'administration orale d'osimertinib a conduit à une réduction de la taille tumorale dans des modèles de xénogreffes de CBNPC présentant des mutations EGFRm et T790M et dans des modèles de cancer du poumon de souris transgéniques.
Électrophysiologie cardiaque
Le potentiel d'allongement de l'intervalle QTc par TAGRISSO a été évalué chez 210 patients ayant reçu de l'osimertinib à raison de 80 mg par jour dans l'étude AURA2. Des ECG consécutifs ont été réalisés après une dose unique et à l'état d'équilibre pour évaluer l'effet de l'osimertinib sur les intervalles QTc. Une analyse pharmacocinétique/pharmacodynamique a prédit un allongement de
14 ms de l'intervalle QTc lié au médicament à la dose de 80 mg, avec une limite supérieure de 16 ms (IC à 90 %).
Efficacité et sécurité cliniques
Patients en traitement adjuvant d'un CBNPC avec mutation EGFR, avec ou sans chimiothérapie adjuvante antérieure - ADAURA
L'efficacité et la sécurité de TAGRISSO dans le traitement adjuvant des patients atteints d'un CBNPC avec mutation EGFR (Ex19del ou L858R) ayant fait l'objet d'une résection tumorale complète, avec ou sans chimiothérapie adjuvante antérieure, ont été démontrées dans une étude randomisée, en double aveugle, contrôlée versus placebo (ADAURA).
Les patients atteints de tumeurs opérables de stade IB - IIIA (selon la classification de l'American
Joint Commission on Cancer [AJCC] 7ème édition) devaient être porteurs de mutations EGFR (Ex19del ou L858R), identifiées par le test de mutation EGFR cobas réalisé de manière prospective dans un laboratoire centralisé sur un échantillon de biopsie ou de chirurgie.
Les patients ont été randomisés suivant un ratio 1:1 pour recevoir TAGRISSO (n = 339, 80 mg par voie orale une fois par jour) ou un placebo (n = 343) après récupération d'une intervention chirurgicale et le cas échéant d'une chimiothérapie adjuvante standard. Les patients ne recevant pas de chimiothérapie adjuvante ont été randomisés dans les 10 semaines et les patients recevant une chimiothérapie adjuvante dans les 26 semaines suivant la chirurgie. La randomisation a été stratifiée en fonction du type de mutation EGFR (Ex19del ou L858R), de l'origine ethnique (asiatique ou non asiatique) et du stade basé sur la classification pathologique Tumor (tumeur)-Node (ganglion)Metastasis (métastase) (pTNM) (IB ou II ou IIIA) selon l'AJCC 7ème édition. Le traitement a été administré jusqu'à récidive de la maladie, survenue d'une toxicité inacceptable, ou pendant 3 ans. Le critère principal d'efficacité était la survie sans maladie (SSM) telle qu'évaluée par l'investigateur dans la population de patients stade II-IIIA. L'évaluation de la SSM par l'investigateur dans la population de patients stade IB-IIIA (population générale) étaient un critère secondaire d'efficacité.
Les autres critères secondaires d'efficacité incluaient le taux de SSM, la survie globale (SG), le taux de SG et le délai de détérioration de la qualité de vie liée à la santé (health-related quality of life, HRQoL) SF-36.
Les données démographiques et les caractéristiques de la maladie à l'inclusion dans la population globale de l'étude étaient : âge médian 63 ans (min-max : 30-86 ans), ≥ 75 ans (11 %), femmes (70 %), asiatiques (64 %), n'ayant jamais fumé (72 %), indice de performance de l'Organisation
Mondiale de la Santé (OMS) de 0 (64 %) ou 1 (36 %), stade IB (31 %), stade II (34 %) et stade IIIA (35 %). Concernant le statut mutationnel EGFR, il y avait 55 % de délétions au niveau de l'exon 19 et 45 % de substitutions L858R au niveau de l'exon 21 ; 9 patients (1 %) étaient également porteurs d'une mutation T790M concomitante de novo. La majorité (60 %) des patients avaient reçu une chimiothérapie adjuvante avant la randomisation (26 % IB ; 71 % IIA ; 73 % IIB ; 80 % IIIA). Au moment de l'analyse de la SSM, 205 (61 %) patients étaient toujours sous traitement. Sur les 73 (11 %) patients qui ont eu la possibilité d'aller au bout de la durée de traitement prévue dans l'étude de 3 ans, 40 (12 %) étaient dans le bras osimertinib et 33 (10 %) étaient dans le bras placebo.
37 patients ont présenté une récidive de la maladie sous TAGRISSO. Les sites de récidive les plus fréquemment rapportés ont été les suivants : poumon (19 patients) ; ganglions lymphatiques (10 patients) et système nerveux central (SNC) (5 patients). 157 patients ont présenté une récidive de la maladie sous placebo. Les sites de récidive les plus fréquemment rapportés ont été les suivants : poumon (61 patients) ; ganglions lymphatiques (48 patients) et SNC (34 patients).
ADAURA a démontré une réduction statistiquement et cliniquement significative du risque de récidive de la maladie ou de décès chez les patients traités par TAGRISSO versus les patients de stade II - IIIA recevant le placebo. Des résultats similaires ont été observés dans la population de stade IBIIIA.
Les résultats d'efficacité d'ADAURA tels qu'évalués par l'investigateur sont résumés dans le Tableau 3.
Tableau 3. Résultats d'efficacité d'ADAURA tells qu'évalués par l'investigateur
Population de stade II-IIIA |
Population de stade IB-IIIA |
|||
Paramètres d'efficacité |
TAGRISSO (N = 233) |
Placebo (N = 237) |
TAGRISSO (N = 339) |
Placebo (N = 343) |
Survie sans maladie |
||||
Nombre d'évènements (%) |
26 (11) |
130 (55) |
37 (11) |
159 (46) |
Récidive de la maladie (%) |
26 (11) |
129 (54) |
37 (11) |
157 (46) |
Décès (%) |
0 |
1 (0,4) |
0 |
2 (0,6) |
SSM médiane, mois(IC 95 %) |
NC (38,8 ; NC) |
19,6 (16,6 ; 24,5) |
NC (NC ; NC) |
27,5 (22,0 ; 35,0) |
HR (IC 99.06 %) ; valeur de p |
0,17 (0,11 ;0,26) ; < 0,0001a |
0,20 (0,14 ; 0,30) ; < 0,0001b |
||
Taux de SSM à 12 mois (%) (IC 95 %) |
97 (94 ; 99) |
61 (54 ; 67) |
97 (95 ; 99) |
69 (63 ; 73) |
Taux de SSM à 24 mois (%) (IC 95 %) |
90 (84 ; 93) |
44 (37 ; 51) |
89 (85 ; 92) |
52 (46 ; 58) |
Taux de SSM à 36 mois (%) (IC 95 %)c, d |
78 (65 ; 87) |
28 (19 ; 38) |
79 (69 ; 86) |
40 (32 ; 48) |
HR = Hazard Ratio ; IC = intervalle de confiance ; NC = non calculable Les résultats de SSM sont basés sur l'évaluation de l'investigateur
Un HR < 1 est en faveur de TAGRISSO
La durée médiane de suivi pour la SSM était de 22,1 mois pour les patients recevant TAGRISSO, de 14,9 mois pour les patients recevant le placebo (population de stade II-IIIA) et de 16,6 mois pour les patients recevant le placebo (population de stade IB
- IIIA).
Les résultats de SSM proviennent de l'analyse primaire (17 janvier 2020). a Sur la base d'une analyse intermédiaire (33 % de maturité), une valeur de p < 0,0094 était nécessaire pour atteindre la signification statistique.
b Sur la base d'une analyse intermédiaire (29 % de maturité), une valeur de p < 0,0088 était nécessaire pour atteindre la signification statistique.
c Le nombre de patients à risque à 36 mois était de 18 dans le bras TAGRISSO et de 9 dans le bras placebo (population de stade II-IIIA).
c Le nombre de patients à risque à 36 mois était de 27 dans le bras TAGRISSO et de 20 dans le bras placebo (population de stade IB-IIIA).
L'analyse finale de la SG (date limite de recueil des données [DCO] : 27 janvier 2023) a démontré une amélioration statistiquement significative de la SG chez les patients traités par TAGRISSO par rapport au placebo, tant dans la population de stade II-IIIA (100 événements de SG [21 % de maturité] ; HR = 0,49 ; IC 95,03 % : 0,33, 0,73 ; p = 0,0004) que pour la population globale (IB-IIIA ; 124 événements de SG [18% de maturité] ; HR = 0,49 ; IC 95,03 % : 0,34, 0,70 ; p < 0,0001). Pour les deux populations, la médiane de la SG n'a été atteinte dans aucun des deux groupes de traitement et les IC à 95 % n'étaient pas calculables. La durée médiane de suivi de la SG chez tous les patients était de 59,9 mois (population de stade II-IIIA) et de 60,4 mois (population de stade IB-IIIA) dans le groupe TAGRISSO, et de 56,2 mois (population de stade II-IIIA) et de 59,4 mois (population de stade IB-IIIA) dans le groupe placebo.
Figure 1. Courbe de Kaplan-Meier de survie sans maladie chez les patients de stade II-IIIA telle qu'évaluée par l'investigateur + Patients censurés.
Les valeurs à la partie inférieure de la figure indiquent le nombre de patients à risque. NC = non calculable.
Figure 2. Courbe de Kaplan-Meier de survie sans maladie chez les patients de stade IB-IIIA (population générale) telle qu'évaluée par l'investigateur +Les valeurs à la partie inférieure de la figure indiquent le nombre de patients à risque. Patients censurés. NC = non calculable.
Le bénéfice en termes de SSM de TAGRISSO par rapport au placebo était cohérent dans tous les sous-groupes prédéfinis analysés, y compris en fonction de l'origine ethnique, de l'âge, du sexe et du type de mutation EGFR (Ex19Del ou L858R).
Figure 3. Courbe de Kaplan-Meier de la survie globale chez les patients de stade II-IIIA+ Patients censurés.
Les valeurs à la partie inférieure de la figure indiquent le nombre de patients à risque.
Figure 4. Courbe de Kaplan-Meier de la survie globale chez les patients de stade IB-IIIA (population globale)+ Patients censurés.
Les valeurs à la partie inférieure de la figure indiquent le nombre de patients à risque.
Une analyse exploratoire de la SSM dans le SNC (délai de survenue d'une récidive dans le SNC ou du décès) pour les patients sous TAGRISSO versus les patients sous placebo a montré un HR de 0,18 (IC 95 % : 0,10 ; 0,33 ; p < 0,0001) pour la population générale (stade IB - IIIA).
Résultats rapportés par les patients
La qualité de vie liée à la santé (health-related quality of life, HRQoL) dans ADAURA a été évaluée au moyen d'un questionnaire d'enquête de santé (Short Form (36) Health Survey version 2, SF-36v2). L'enquête SF-36v2 a été réalisée à 12 semaines, 24 semaines, puis toutes les 24 semaines par rapport à la date de la randomisation jusqu'à la fin ou l'arrêt du traitement. Dans l'ensemble, l'HRQoL a été maintenue dans les deux bras jusqu'à 30 mois, avec au moins 70 % des patients de stade II-IIIA ne présentant pas de détérioration cliniquement significative de la composante physique du SF-36 ou de décès (70 % versus 76 % pour TAGRISSO versus placebo), ou de la composante mentale du SF-36 ou de décès (70 % versus 71 % pour TAGRISSO versus placebo).
CBNPC localement avancé, non résécable avec mutation EGFR - LAURA
L'efficacité et la sécurité de TAGRISSO dans le traitement des patients atteints de CBNPC avec mutation EGFR, localement avancé et non résécable, qui n'ont pas progressé pendant ou après une chimioradiothérapie définitive à base de platine, ont été évaluées dans une étude randomisée, en double aveugle et contrôlée versus placebo (LAURA). Les patients devaient recevoir une chimioradiothérapie concomitante (CRTC) ou une chimioradiothérapie séquentielle (CRTS), avec au moins 2 cycles ou 5 doses hebdomadaires de chimiothérapie à base de platine et une dose totale d'irradiation de 60 Gy ± 10 % (54 Gy à 66 Gy), ≤ 6 semaines avant la randomisation. Les échantillons de tissu tumoral des patients devaient présenter une délétion au niveau de l'exon 19 de l'EGFR ou une mutation L858R au niveau de l'exon 21, telles qu'identifiées par un test central ou local à l'aide d'un test certifié/approuvé.
Les patients ont été randomisés (2:1) pour recevoir soit TAGRISSO 80 mg par voie orale une fois par jour (n = 143), soit un placebo (n = 73). La randomisation a été stratifiée en fonction de la stratégie de chimioradiothérapie antérieure (CRTC vs CRTS), de la stadification de la tumeur avant la chimioradiothérapie (IIIA vs IIIB/IIIC), et de la cohorte chinoise. Les patients ont continué à recevoir le traitement de l'étude jusqu'à progression de la maladie confirmée ou intolerance au traitement. Le passage du placebo à TAGRISSO a été autorisé en cas de progression de la maladie.
Le critère principal d'efficacité était la survie sans progression (SSP), évaluée par un comité de relecture indépendant centralisé en aveugle (BICR). Les autres critères d'efficacité comprenaient la SG et la SSP du SNC, évaluées par des neuroradiologues du BICR.
Les caractéristiques démographiques et pathologiques à l'inclusion de l'ensemble de la population étudiée étaient les suivantes : âge médian de 63 ans (de 36 à 84 ans), ≥ 75 ans (13 %), femmes (61 %), asiatiques (82 %), caucasiens (14 %), n'ayant jamais fumé (70 %). Le statut de performance de l'OMS à l'inclusion était de 0 (51 %) ou 1 (49 %) ; 35 % des patients étaient au stade IIIA, 49 % au stade IIIB et 16 % au stade IIIC du CBNPC. En ce qui concerne le statut mutationnel EGFR, 54 % des patients présentaient des délétions au niveau de l'exon 19 et 45 % des mutations L858R au niveau de l'exon 21. Avant la randomisation, 89% des patients ont reçu une CRTC et 11% une CRTS. Tous les patients ont reçu une chimiothérapie à base de platine (55 % à base de carboplatine et 44 % à base de cisplatine). La dose totale médiane d'irradiation était de 60 Gy pour les patients des deux bras.
Le traitement par TAGRISSO à la suite d'une chimioradiothérapie à base de platine a entraîné une amélioration statistiquement significative de la SSP par rapport au placebo (maturité de 56 % ; HR = 0,16 ; IC à 95 % : 0,10 ; 0,24 ; P < 0,001, médiane de 39,1 mois et de 5,6 mois, respectivement).
Conformément au protocole, tous les patients ont subi des examens cérébraux par imagerie par résonance magnétique (IRM) à l'inclusion et tous les patients sauf un ont subi des examens cérébraux par IRM en cours de traitement. La proportion de patients présentant de nouvelles lésions du SNC examinées par un neuroradiologue était plus faible dans le bras TAGRISSO que dans le bras placebo (17/143 [12 %] versus 26/73 [36 %], respectivement).
Au moment de l'analyse intermédiaire de la SG (DCO : 5 janvier 2024), la signification statistique n'a pas été atteinte. Cinquante patients sur 62 (80,6 %) du bras placebo ont été traités par TAGRISSO après que la progression de la maladie ait été confirmée par le BICR.
Les résultats d'efficacité de l'étude LAURA sont résumés dans le tableau 4, et la courbe de Kaplan Meier pour la SSP est présentée dans la figure 5.
Tableau 4. Résultats d'efficacité de LAURA
Paramètre d'efficacité |
TAGRISSO (N = 143) |
Placebo (N = 73) |
Survie sans progression |
||
Nombre (%) d'événements |
57 (40) |
63 (86) |
SSP médiane, mois (IC 95 %) |
39,1 (31,5 ; NC) |
5,6 (3,7 ; 7,4) |
HR (IC 95 %) ; valeur de p |
0,16 (0,10 ; 0,24) ; P < 0,001 |
|
Survie globale |
||
Nombre (%) de décès |
28 (20) |
15 (21) |
SG médiane, mois (IC 95 %) |
54,0 (46,5 ; NC) |
NC (42,1 ; NC) |
HR (IC 95 %) ; valeur de p |
0,81 (0,42 ; 1,56) ; P = 0,530a |
HR = Hazard Ratio ; IC = Intervalle de Confiance ; NC = Non Calculable
Les résultats de la SSP sont basés sur l'évaluation du BICR.
La durée médiane de suivi de la SSP chez tous les patients était de 22,0 mois dans le bras TAGRISSO et de 5,6 mois dans le bras placebo.
a Ajusté pour une analyse intermédiaire (maturité de 20 %), une valeur p < 0,000036 était nécessaire pour atteindre la signification statistique.
Figure 5 : Courbes de Kaplan-Meier de la survie sans progression évaluée par le BICR dans l'étude LAURA
Patients atteints d'un CBNPC avec mutation EGFR, localement avancé ou métastatique,précédemment non traités
FLAURA - Monothérapie
L'efficacité et la sécurité de TAGRISSO dans le traitement des patients atteints d'un CBNPC avec mutation EGFR, localement avancé, non éligibles à la radiothérapie ou à la chirurgie à visée curative, ou métastatique, et n'ayant pas reçu de traitement systémique antérieur pour leur maladie avancée, ont été démontrées dans une étude randomisée, en double aveugle et contrôlée versus comparateur actif (FLAURA). Les échantillons de tissu tumoral des patients devaient présenter l'une des deux mutations EGFR fréquentes connues pour être associées à une sensibilité aux ITK EGFR (Ex19del ou L858R), identifiées par un test local ou central.
Les patients ont été randomisés suivant un ratio 1 : 1 pour recevoir TAGRISSO (n = 279, 80 mg par voie orale une fois par jour) ou un comparateur ITK EGFR (n = 277 ; géfitinib 250 mg par voie orale une fois par jour ou erlotinib 150 mg par voie orale une fois par jour). La randomisation a été stratifiée en fonction du type de mutation EGFR (Ex19del ou L858R) et de l'origine ethnique (asiatique ou non asiatique). Les patients recevaient le traitement à l'étude jusqu'à intolérance au traitement, ou jusqu'à ce que l'investigateur détermine que le traitement n'apportait plus de bénéfice clinique au patient. Après une progression de la maladie, les patients recevant le comparateur ITK EGFR étaient autorisés à passer à un traitement en ouvert par TAGRISSO à condition que leurs échantillons tumoraux soient positifs pour la mutation T790M. Le critère de jugement principal de l'efficacité était la SSP telle qu'évaluée par l'investigateur.
Les données démographiques et les caractéristiques de la maladie à l'inclusion dans la population globale de l'étude étaient : âge médian 64 ans (min-max : 26-93 ans), ≥75 ans (14 %), femmes (63 %), caucasiens (36 %), asiatiques (62 %), n'ayant jamais fumé (64 %), indice de performance de l'OMS de 0 ou 1 (100 %), métastases osseuses (36 %), métastases viscérales extra-thoraciques (35 %), métastases au niveau du SNC (21 %, identifiées d'après le site de la lésion du SNC à l'inclusion, les antécédents médicaux, et/ou les antécédents chirurgicaux, et/ou les antécédents de radiothérapie sur des métastases au niveau du SNC).
TAGRISSO a démontré une amélioration cliniquement significative et statistiquement très significative de la SSP par rapport au comparateur ITK EGFR (médiane de 18,9 mois et 10,2 mois, respectivement, HR = 0,46 ; IC 95 % : 0,37 ; 0,57 ; P <0,0001). Les résultats d'efficacité de FLAURA tels qu'évalués par l'investigateur sont résumés dans le Tableau 5, et la courbe de Kaplan-Meier pour la SSP est présentée dans la Figure 6. L'analyse finale de la SG (58 % de maturité) a montré une amélioration statistiquement significative avec un HR de 0,799 (IC 95,05% : 0,641 ; 0,997) et un allongement cliniquement significatif de la médiane de survie des patients randomisés dans le groupe TAGRISSO par rapport à ceux du groupe comparateur ITK EGFR (Tableau 5 et Figure 7). Une plus grande proportion de patients traités par TAGRISSO étaient en vie à 12, 18, 24 et 36 mois (89 %,81 %, 74 % et 54 % respectivement) versus les patients traités par le comparateur ITK EGFR (83 %, 71 %, 59 % et 44 % respectivement). L'analyse des critères de jugement postprogression a démontré que le bénéfice en termes de SSP était préservé avec les lignes de traitement ultérieures.
Tableau 5. Résultats d'efficacité de FLAURA tels qu'évalués par l'investigateur
Paramètre d'efficacité |
TAGRISSO (N = 279) |
Comparateur ITK EGFR (géfitinib ou erlotinib) (N = 277) |
Survie sans progression |
||
Nombre d'événements (62 % de maturité) |
136 (49) |
206 (74) |
SSP médiane, mois (IC 95 %) |
18,9 (15,2 ; 21,4) |
10,2 (9,6 ; 11,1) |
HR (IC 95 %) ; valeur de P |
0,46 (0,37 ; 0,57) ; P < 0,0001 |
|
Survie globale |
||
Nombre de décès, (58 % de maturité) |
155 (56) |
166 (60) |
SG médiane, mois (IC 95 %) |
38,6 (34,5 ; 41,8) |
31,8 (26,6 ; 36,0) |
HR (IC 95,05 %) ; valeur de P |
0,799 (0,641 ; 0,997) ; P = 0,0462 a |
|
Taux de réponse objective*b |
||
Nombre de réponses (n), taux de réponse (IC 95 %) |
223 80 % (75 ; 85) |
210 76 % (70 ; 81) |
Odds ratio (IC 95 %) ; valeur de P |
1,3 (0,9 ; 1,9) ; P = 0,2421 |
|
Durée de la réponse (DR)* |
||
DR médiane, mois (IC 95 %) |
17,2 (13,8 ; 22,0) |
8,5 (7,3 ; 9,8) |
Seconde survie sans progression après le début du premier traitement suivant(SSP2) |
||
Nombre de patients sans deuxième progression (%) |
73 (26) |
106 (38) |
SSP2 médiane, mois (IC 95 %) |
NC (23,7 ; NC) |
20,0 (18,0 ; NC) |
HR (IC 95 %) ; valeur de P |
0,58 (0,44 ; 0,78) ; P = 0,0004 |
|
Temps écoulé entre la randomisation et le premier traitement suivant ou le décès (TFST) |
||
Nombre de patients ayant eu un premier traitement ultérieur ou décédés (%) |
115 (41) |
175 (63) |
TFST médian, mois (IC 95 %) |
23,5 (22,0 ; NC) |
13,8 (12,3 ; 15,7) |
HR (IC 95 %) ; valeur de P |
0,51 (0,40 ; 0,64) ; P < 0,0001 |
|
Temps écoulé entre la randomisation et le deuxième traitement suivant ou le décès (TSST) |
||
Nombre de patients ayant eu un deuxième traitement ultérieur ou décédés (%) |
75 (27) |
110 (40) |
TSST médian, mois (IC 95 %) |
NC (NC ; NC) |
25,9 (20,0 ; NC) |
HR (IC 95 %) ; valeur de P |
0,60 (0,45 ; 0,80) ; P = 0,0005 |
HR = Hazard Ratio ; IC = intervalle de confiance ; NC = non calculable
Les résultats de SSP, TRO, DR et SSP2 sont basés sur l'évaluation de l'investigateur selon les critères RECIST. *En se basant sur une réponse non confirmée.
La durée médiane de suivi était de 15,0 mois pour les patients recevant TAGRISSO et de 9,7 mois pour les patients recevant le comparateur ITK EGFR.
La durée médiane de suivi de la survie était de 35,8 mois pour les patients recevant TAGRISSO et de 27,0 mois pour les patients recevant le comparateur ITK EGFR.
Les résultats de SSP, TRO, DR, SSP2, TFST et TSST proviennent de la DCO du 12 juin 2017. Les résultats de SG proviennent de la DCO du 25 juin 2019.
Un HR < 1 est en faveur de TAGRISSO, un odds ratio >1 est en faveur de TAGRISSO.
a Ajusté pour une analyse intermédiaire (25 % de maturité) une valeur de p < 0,0495 était nécessaire pour atteindre la signification statistique. b Les résultats de TRO tels qu'évalués par le BICR étaient cohérents avec ceux rapportés par l'évaluation de l'investigateur ; l'évaluation du TRO par le BICR était de 78 % (IC 95 % : 73 ; 83) sous TAGRISSO et 70 % (IC 95 % : 65 ; 76) sous comparateur ITK EGFR.
Figure 6. Courbes de Kaplan-Meier de survie sans progression telle qu'évaluée par l'investigateur dans FLAURA
SoC + Patients censurés.
Les valeurs à la partie inférieure de la figure indiquent le nombre de patients à risque.
Figure 7. Courbes de Kaplan-Meier de survie globale dans FLAURA
SoC
Le bénéfice en termes de SSP de TAGRISSO par rapport au comparateur ITK EGFR était cohérent dans tous les sous-groupes prédéfinis analysés, y compris en fonction de l'origine ethnique, de l'âge, du sexe, des antécédents tabagiques, du statut des métastases au niveau du SNC à l'inclusion dans l'étude et du type de mutation EGFR (délétion dans l'exon 19 ou L858R).
Données d'efficacité sur les métastases au niveau du SNC dans l'étude FLAURA
Les patients avec des métastases au niveau du SNC ne requérant pas de traitement par des stéroïdes et présentant un état neurologique stable depuis au moins 2 semaines après la fin du traitement définitif et de la corticothérapie étaient éligibles à la randomisation dans l'étude FLAURA. Sur 556 patients, 200 patients disposaient d'un scanner cérébral à l'inclusion. Une revue centralisée indépendante en aveugle (BICR, Blinded Independent Central Review) de ces scanners a donné un sous-groupe de 128/556 (23 %) patients avec des métastases au niveau du SNC et ces données sont résumées dans le
Tableau 6. L'évaluation de l'efficacité sur le SNC selon les critères RECIST v1.1 dans l'étude FLAURA a démontré une amélioration statistiquement significative de la SSP au niveau du SNC (HR = 0,48 ; IC 95 % 0,26 ; 0,86 ; P = 0,014).
Tableau 6. Efficacité sur le SNC évaluée par le BICR chez les patients avec des métastases au niveau du SNC sur un scanner cérébral effectué à l'inclusion dans FLAURA
Paramètre d'efficacité |
TAGRISSO N = 61 |
Comparateur ITK EGFR (géfitinib ou erlotinib) N = 67 |
Survie sans progression au niveau du SNCa |
||
Nombre d'événements (%) |
18 (30) |
30 (45) |
SNC PFS médiane, mois (IC 95 %) |
NC (16,5 ; NC) |
13,9 (8,3 ; NC) |
HR (IC 95 %) ; valeur de P |
0,48 (0,26 ; 0,86) ; P = 0,014 |
|
Sans progression au niveau du SNC et en vie à 6 mois (%) (IC 95 %) |
87 (74 ; 94) |
71 (57 ; 81) |
Sans progression au niveau du SNC et en vie à 12 mois (%) (IC 95 %) |
77 (62 ; 86) |
56 (42 ; 68) |
HR = Hazard Ratio ; IC = intervalle de confiance ; NC = non calculable
Un HR < 1 est en faveur deTAGRISSO, un odds ratio >1 est en faveur de TAGRISSO a SSP au niveau du SNC selon les critères RECIST v1.1 déterminée par le BICR SNC (lésions au niveau du SNC mesurables et non mesurables à l'inclusion d'après le BICR) n = 61 pour TAGRISSO et n = 67 pour le comparateur ITK EGFR ; les réponses sont non confirmées.
Une analyse en sous-groupes pré-spécifiée de la SSP basée sur le statut des métastases au niveau du SNC (identifiées d'après le site de la lésion du SNC à l'inclusion, les antécédents médicaux, et/ou les antécédents chirurgicaux, et/ou les antécédents de radiothérapie sur des métastases au niveau du SNC) à l'inclusion dans l'étude a été réalisée dans FLAURA et est montrée dans la Figure 8. Quel que soit le statut des lésions du SNC à l'inclusion dans l'étude, les patients du bras TAGRISSO ont présenté un bénéfice en termes d'efficacité par rapport à ceux du bras comparateur ITK EGFR, et il y a eu moins de patients présentant de nouvelles lésions du SNC dans le bras TAGRISSO que dans le bras comparateur ITK EGFR (TAGRISSO, 11/279 [3,9 %] versus comparateur ITK EGFR, 34/277 [12,3 %]). Dans le sous-groupe de patients sans lésion du SNC à l'inclusion, il y a eu moins de nouvelles lésions du SNC dans le bras TAGRISSO que dans le bras comparateur ITK EGFR (7/226 [3,1 %] vs. 15/214 [7,0 %], respectivement).
Figure 8. SSP globale telle qu'évaluée par l'investigateur selon le statut des métastases au niveau du SNC à l'inclusion dans l'étude, courbe de Kaplan-Meier (analyse complète) dans FLAURA
Métastases au niveau Métastases au niveau du du SNC = Non +Les valeurs à la partie inférieure de
la figure indiquent le nom Patients censurés. bre de patients à risque.
Résultats Rapportés par les Patients
Les symptômes rapportés par les patients et la HRQL ont été collectés électroniquement en utilisant le questionnaire EORTC QLQ-C30 et son module du cancer du poumon (EORTC QLQ-LC13). Le LC13 a été initialement réalisé une fois par semaine pendant les 6 premières semaines, puis toutes les 3 semaines avant et après progression. Le C30 a été évalué toutes les 6 semaines avant et après progression. À l'inclusion, aucune différence n'a été observée au niveau des symptômes rapportés par les patients, des capacités physiques ou de la HRQL entre les bras TAGRISSO et comparateur ITK EGFR (géfitinib ou erlotinib). L'observance au cours des 9 premiers mois a été généralement bonne (≥70 %) et similaire dans les deux bras.
Analyse des symptômes clés du cancer du poumon
Les données recueillies de l'inclusion au mois 9 ont montré des améliorations similaires dans les groupes TAGRISSO et comparateur ITK EGFR pour les cinq symptômes primaires RRP pré-spécifiés (toux, dyspnée, douleur thoracique, fatigue et perte d'appétit), l'amélioration de la toux ayant atteint le seuil établi de pertinence clinique. Jusqu'au mois 9, il n'y a pas eu de différence cliniquement significative au niveau des symptômes rapportés par les patients entre les groupes TAGRISSO et comparateur ITK EGFR (définie par une différence ≥ 10 points).
La HRQL et l'analyse de l'amélioration des fonctions physiques
Des améliorations similaires dans la plupart des fonctions physiques et du statut global de santé /
HRQL ont été observés dans les deux groupes, indiquant un état de santé général des patients amélioré. Jusqu'au mois 9, il n'y a pas de différence cliniquement significative entre les groupes TAGRISSO et comparateur ITK EGFR pour ce qui est des fonctions physiques ou de l'HRQL.
FLAURA2 - Thérapie combinée
L'efficacité et la sécurité de TAGRISSO en association avec le pémétrexed et la chimiothérapie à base de platine pour le traitement des patients atteints d'un CBNPC avec mutation EGFR, localement avancé ou métastatique, n'ayant pas reçu de traitement systémique antérieur pour leur maladie avancée, ont été démontrées dans une étude randomisée, en ouvert et contrôlée par un traitement actif (FLAURA2). Les échantillons de tissu tumoral des patients devaient présenter l'une des deux mutations EGFR fréquentes connues pour être associées à une sensibilité aux ITK EGFR (Ex19del ou L858R), identifiées par un test local ou central.
Les patients ont été randomisés (1:1) dans l'un des bras de traitement suivants :
- TAGRISSO (80 mg) par voie orale une fois par jour avec du pémétrexed (500 mg/m2) et, au choix de l'investigateur, du cisplatine (75 mg/m2) ou du carboplatine (ASC5) administrés par voie intraveineuse le jour 1 de chaque cycle de 21 jours pendant 4 cycles, suivis par
TAGRISSO (80 mg) par voie orale une fois par jour et pémétrexed (500 mg/m2) administré par voie intraveineuse toutes les 3 semaines (n = 279)
- TAGRISSO (80 mg) par voie orale une fois par jour (n = 278)
La randomisation a été stratifiée par origine ethnique (chinoise/asiatique, non chinoise/asiatique ou non asiatique), par statut de performance de l'OMS (0 ou 1) et par méthode de test des tissus (centrale ou locale). Les patients recevaient le traitement à l'étude jusqu'à intolérance au traitement, ou jusqu'à ce que l'investigateur détermine que le traitement n'apportait plus de bénéfice clinique au patient.
Le critère d'évaluation principal de l'efficacité était la SSP, telle qu'évaluée par l'investigateur selon RECIST 1.1, et le critère d'évaluation secondaire clé était la SG.
Les données démographiques et les caractéristiques de la maladie à l'inclusion dans la population globale de l'étude étaient : âge médian 61 ans (de 26 à 85 ans), ≥ 75 ans (8 %), femmes (61 %), asiatiques (64 %), caucasiens (28 %), n'ayant jamais fumé (66 %). L'indice de performance de l'OMS était de 0 (37 %) ou 1 (63 %) ; 98,7 % avaient une histologie à prédominance d'adénocarcinome. Parmi les patients présentant une maladie métastatique, 49 % présentaient des métastases osseuses, 53 % des métastases extra-thoraciques et 20 % des métastases hépatiques. Quarante et un pour cent (41 %) des patients présentaient des métastases du SNC (identifiées par l'investigateur d'après le site de la lésion du SNC à l'inclusion, des antécédents médicaux, et/ou par une chirurgie antérieure, et/ou d'une radiothérapie antérieure des métastases au niveau du SNC). Concernant le statut mutationnel EGFR lors de la randomisation, 60,5 % étaient des délétions au niveau de l'exon 19 et 38,2 % étaient des substitutions L858R au niveau de l'exon 21 ; 0,7 % des patients présentaient des tumeurs comportant à la fois des délétions au niveau de l'exon 19 et des substitutions L858R au niveau de l'exon 21.
TAGRISSO en association avec le pémétrexed et une chimiothérapie à base de platine a démontré une amélioration statistiquement significative de la SSP par rapport à TAGRISSO en monothérapie. Le bénéfice en matière de SSP était cohérent dans tous les sous-groupes analysés. Au moment de la deuxième analyse intermédiaire de la SG (DCO : 8 janvier 2024), la signification statistique n'était pas atteinte.
Les résultats d'efficacité de FLAURA2 selon l'évaluation de l'investigateur sont résumés dans le tableau 7, la courbe de Kaplan Meier pour la SSP est présentée à la figure 9 et la courbe de Kaplan Meier pour la SG est présentée à la figure 10.
Tableau 7. Résultats d'efficacité FLAURA2 tels qu'évalués par l'investigateur
Paramètre d'efficacité |
TAGRISSO avec pémétrexed et chimiothérapie à base de platine (N = 279) |
TAGRISSO (N=278) |
Survie sans progression |
||
Nombre d'Evènements (%) |
120 (43) |
166 (60) |
SSP médiane, mois (IC 95 %)a |
25,5 (24,7 ; NC) |
16,7 (14,1 ; 21,3) |
HR (IC 95 %) ; valeur de P |
0,62 (0,49 ; 0,79) ; P <0,0001 |
|
Survie globale (SG) |
||
Nombre de décès (%) |
100 (36) |
126 (45) |
SG médiane, mois (IC 95 %) |
NC (38,0 ; NC) |
36,7 (33,2 ; NC) |
HR (IC 95 %) ; valeur de P |
0,75 (0,57 ; 0,97) ; P = 0,0280b |
HR = Hazard Ratio ; IC = intervalle de confiance ; NC = non calculable
La SSP est basée sur l'évaluation de l'investigateur selon les critères RECIST.
Le temps de suivi médian de SSP pour tous les patients était de 19,5 mois dans le bras TAGRISSO avec pémétrexed et chimiothérapie à base de platine et de 16,5 mois dans le bras TAGRISSO en monothérapie.
Les résultats SSP proviennent de la DCO du 3 avril 2023 (maturité 51%). Les résultats OS proviennent de la DCO du 8 janvier 2024 (maturité 41%). a Les résultats de SSP obtenus par BICR étaient cohérents avec ceux rapportés par l'évaluation de l'investigateur. b Sur la base de la deuxième analyse intermédiaire (maturité de 41 %), une valeur p <0,000001 était nécessaire pour obtenir une signification statistique.
Figure 9. Courbes de Kaplan-Meier de Survie Sans Progression telle qu'évaluée par l'investigateur dans FLAURA2 TAGRISSO + Chimio (N=279)
Médiane 25,5 mois
Nombre de patients à risque
TAGRISSO + Chimio
TAGRISSO
Figure 10. Courbes de Kaplan-Meier de Survie Globale dans FLAURA2
TAGRISSO
Chimio = Pémétrexed and chimiothérapie à base de platine.
Les valeurs à la base du graphique indiquent le nombre de patients à risque.
Données d'efficacité sur les métastases du SNC dans l'étude FLAURA2
Les patients présentant des métastases asymptomatiques au niveau du SNC ne nécessitant pas de traitement par des stéroïdes et présentant un état neurologique stable pendant au moins deux semaines après la fin du traitement définitif et des stéroïdes étaient éligibles à la randomisation dans l'étude FLAURA2. Tous les patients disposaient d'un scanner cérébral à l'inclusion. Une évaluation de ces scanners par le BICR, utilisant les critères RECIST modifiés, a donné un sous-groupe de 222/557 (40 %) patients présentant des lésions mesurables et/ou non mesurables du SNC (cFAS) et un autre sousgroupe de 78/557 (14 %) patients avec des lésions mesurables du SNC (cEFR). D'après une analyse exploratoire, le taux de réponse du SNC était > 65 % dans les deux bras de traitement, avec un taux de réponse complète plus élevé dans le bras TAGRISSO avec pémétrexed et chimiothérapie à base de platine (59,3 % des patients) par rapport au bras TAGRISSO en monothérapie (43,3 % des patients). La DR médiane n'a pas été atteinte dans le bras TAGRISSO avec pémétrexed et chimiothérapie à base de platine et était de 26,2 mois dans le bras TAGRISSO en monothérapie. Dans le sous-groupe cEFR, 47,5 % des patients du bras TAGRISSO avec pémétrexed et chimiothérapie à base de platine ont présenté une réponse complète du SNC, contre 15,8 % des patients du bras TAGRISSO en monothérapie.
Patients CBNPC positif T790M pré-traités - AURA3
L'efficacité et la sécurité de TAGRISSO dans le traitement des patients avec un CBNPC T790M localement avancé ou métastatique dont la maladie a progressé sous ou après un traitement par un ITK EGFR, ont été démontrées dans une étude de Phase 3 (AURA3) randomisée, en ouvert, et contrôlée par un traitement actif. Tous les patients devaient avoir un CBNPC positif à la mutation T790M mis en évidence par le test de mutation EGFR cobas réalisé dans un laboratoire central avant randomisation. Le statut mutationnel T790M a également été évalué en utilisant l'ADNct extrait d'un échantillon de plasma recueilli lors de la sélection. Le critère principal d'efficacité était la SSP telle qu'évaluée par l'investigateur. Les critères secondaires d'efficacité incluaient le TRO, la DR et la SG tels qu'évalués par l'investigateur.
Les patients ont été randomisés suivant un ratio 2 : 1 (TAGRISSO : doublet de chimiothérapie à base de platine) pour recevoir TAGRISSO (n = 279) ou un doublet de chimiothérapie à base de platine (n =
140). La randomisation a été stratifiée en fonction de l'origine ethnique (asiatique et non-asiatique). Les patients du bras TAGRISSO recevaient TAGRISSO 80 mg par voie orale une fois par jour jusqu'à intolérance au traitement, ou jusqu'à ce que l'investigateur détermine que le traitement n'était plus cliniquement bénéfique au patient. La chimiothérapie consistait en 500 mg/m2 de pémétrexed avec du carboplatine AUC5 ou du pémétrexed 500 mg/m2 avec du cisplatine 75 mg/m2 le Jour 1 de chaque cycle de 21 jours jusqu'à 6 cycles. Les patients dont la maladie n'avait pas progressé après 4 cycles de chimiothérapie à base de platine pouvaient recevoir un traitement de maintenance par le pémétrexed (500 mg/m2 de pémétrexed le Jour 1 de chaque cycle de 21 jours). Les sujets dans le bras chimiothérapie qui avaient une progression radiologique objective (selon l'investigateur et confirmée par une revue centrale indépendante d'imagerie) avaient la possibilité de débuter le traitement par TAGRISSO.
La démographie et les caractéristiques de la maladie à l'inclusion dans la population globale de l'étude étaient : âge médian 62 ans, ≥75 ans (15 %), femmes (64 %), caucasiens (32 %), asiatiques (65 %), n'ayant jamais fumé (68 %), score d'état général de l'OMS de 0 ou 1 (100 %). Cinquantequatre pourcents (54 %) des patients avaient des métastases viscérales extra-thoraciques, dont 34 % avec des métastases du SNC (identifié par les sites de lésion du SNC à l'inclusion, antécédents médicaux, et/ou antécédents chirurgicaux, et/ou antécédents de radiothérapie sur des métastases du SNC) et 23 % avec des métastases hépatiques. Quarante-deux pourcents (42 %) des patients avaient des métastases osseuses.
AURA3 a démontré une amélioration statistiquement significative de la SSP des patients traités par
TAGRISSO en comparaison à la chimiothérapie. Les résultats d'efficacité d'AURA3 tels qu'évalués par l'investigateur sont résumés dans le Tableau 8, et la courbe de Kaplan-Meier pour la SSP est présentée dans la Figure 11. Aucune différence statistiquement significative n'a été observée entre les bras traitements au moment de l'analyse finale de la SG.
Tableau 8. Résultats d'efficacité AURA3 tels qu'évalués par l'investigateur
Paramètre d'efficacité |
TAGRISSO (N = 279) |
Chimiothérapie (Pémétrexed/Cisplatine ou Pémétrexed/Carboplatine) (N = 140) |
|
Survie sans progression |
|||
Nombre d'Evènements (% maturité) |
140 (50) |
110 (79) |
|
SSP médiane, Mois (IC 95 %) |
10,1 (8,3 ; 12,3) |
4,4 (4,2 ; 5,6) |
|
HR (IC 95 %) ; valeur de P |
0,30 (0,23 ; 0,41) ; P <0,001 |
||
Survie globale (SG)a |
|||
Nombre de décès (% maturité) |
188 (67,4) |
93 (66,4) |
|
SG médiane, Mois (IC 95 %) |
26,8 (23,5 ; 31,5) |
22,5 (20,2 ; 28,8) |
|
HR (IC 95,56 %) ; valeur de P |
0,87 (0,67 ; 1,13) ; P = 0,277 |
||
Taux de Réponse Objectiveb |
|||
Nombre de réponses, Taux de réponse (IC 95 %) |
197 71 % (65 ; 76) |
44 31 % (24 ; 40) |
|
Odds ratio (IC 95 %) ; valeur de P |
5,4 (3,5 ; 8,5) ; P < 0,001 |
||
Durée de réponse (DR)b |
|||
DR médiane, Mois (IC 95 %) |
9,7 (8,3 ; 11,6) |
4,1 (3,0 ; 5,6) |
|
HR = Hazard Ratio ; IC = Intervalle de Confiance ; NC = Non calculable ; SG = Survie Globale Tous les résultats d'efficacité sont basés sur l'évaluation de l'investigateur selon RECIST. a L'analyse finale de SG a été réalisée à 67 % de maturité. L'IC du HR avait été ajusté pour les analyses intermédiaires précédentes. L'analyse de SG n'a pas été ajustée aux effets potentiellement confondants du crossover (99 [71 %] patients dans le bras chimiothérapie ont reçu un traitement ultérieur par l'osimertinib). b Les résultats de TRO et DR tels qu'évalués par l'investigateur étaient cohérents avec ceux rapportés par le BICR ; l'évaluation du TRO par le BICR était de 64,9 % [IC 95 % : 59,0, 70,5] sous osimertinib et 34,3 % [IC 95 % : 25,6 ; 42,8] sous chimiothérapie ; l'évaluation de la DR par le BICR était 11,2 mois (IC 95 % : 8,3 ; NC) sous osimertinib et 3,1 mois (IC 95 % : 2,9 ; 4,3) sous chimiothérapie.
Figure 11 Courbes de Kaplan-Meier de Survie Sans Progression telle qu'évaluée par l'investigateur dans AURA3
Une analyse de sensibilité de la SSP a été conduite par un BICR et a montré une SSP médiane de 11,0 mois avec TAGRISSO en comparaison à 4,2 mois sous chimiothérapie. Cette analyse a démontré un effet du traitement cohérent (HR 0,28 ; IC 95 % : 0,20 ; 0,38) avec celui observé lors de l'évaluation par l'investigateur.
Des améliorations cliniquement significatives de la SSP avec des HRs de moins de 0,50 en faveur des patients recevant TAGRISSO en comparaison à ceux recevant la chimiothérapie étaient systématiquement observées dans tous les sous-groupes pré-définis analysés, incluant l'origine ethnique, l'âge, le sexe, les antécédents tabagiques et la mutation EGFR (délétion de l'exon 19 et L858R).
Données d'efficacité sur les métastases du SNC dans l'étude AURA3
Les patients avec des métastases cérébrales asymptomatiques et stables ne requérant pas de traitement par des stéroïdes pendant au moins 4 semaines avant le début du traitement dans l'étude étaient éligibles à la randomisation dans l'étude. Une évaluation par le BICR de l'efficacité au niveau du SNC selon les critères RECIST v1.1 dans le sous-groupe de 116/419 (28 %) patients identifiés comme ayant des métastases au niveau du SNC sur un scanner cérébral à l'inclusion est résumée dans le Tableau 9.
Tableau 9 Efficacité sur le SNC évaluée par le BICR chez les patients avec des métastases du SNC sur un scanner cérébral effectué à l'inclusion dans AURA3
Paramètre d'efficacité |
TAGRISSO |
Chimiothérapie (Pémétrexed/Cisplatine ou Pémétrexed/Carboplatine) |
Taux de réponse objective au niveau du SNCa |
||
Taux de réponse objective au niveau du SNC % (n/N) (IC 95 %) |
(51 ; 85) (11 % ; 59 %) |
|
Odds ratio (IC 95 %) ; valeur de P |
5,1 (1,4 ; 21) ; P = 0,015 |
|
Durée de la réponse au niveau du SNCb |
||
DR SNC médiane, mois (IC 95 %) |
8,9 (4,3 ; NC) |
5,7 (NC ; NC) |
Taux de contrôle de la maladie (TCM) au niveau du SNC |
||
Taux de contrôle de la maladie au niveau du SNC % (n/N) (IC 95 %) |
87 % (65/75) (77 ; 93) |
68 % (28/41) (52 ; 82) |
Odds ratio (IC 95 %) ; valeur de P |
3 (1,2 ; 7,9) ; P = 0,021 |
|
Survie sans progression au niveau du SNCc |
N = 75 |
N = 41 |
Nombre d'évènements (% maturité) |
19 (25) |
16 (39) |
SNC SSP médiane, Mois (IC 95 %) |
11,7 (10 ; NC) |
5,6 (4,2 ; 9,7) |
HR (IC 95 %) ; valeur de P |
0,32 (0,15 ; 0,69) ; P = 0,004 |
a Le taux de réponse objective au niveau du SNC et la durée de réponse selon RECIST v1.1 déterminés par le BICR SNC dans la population dont la réponse est évaluable (lésions au niveau du SNC mesurables à l'inclusion par le BICR) n = 30 pour TAGRISSO et n = 16 pour la Chimiothérapie.
b En se basant uniquement sur les patients répondeurs ; la DR est définie comme le temps entre la date de la première réponse documentée (réponse complète ou réponse partielle) jusqu'à progression ou survenue d'un décès ; le TCM est défini comme la proportion de patients répondeurs (réponse complète ou réponse partielle), ou une maladie stable ≥ 6 semaines.
c La Survie Sans Progression au niveau du SNC selon RECIST v1.1 et déterminée par le BICR SNC dans l'analyse complète de la population (lésions au niveau SNC mesurables et non-mesurables à l'inclusion par le BICR) n = 75 pour TAGRISSO et n = 41 pour la Chimiothérapie. Un HR < 1 est en faveur de TAGRISSO.
Une analyse du sous-groupe pré-spécifié sur la SSP basé sur le statut des métastases du SNC à l'inclusion dans l'étude a été réalisée dans AURA3 et est montrée dans la Figure 12.
Figure 12 SSP globale telle qu'évaluée par l'investigateur par statut de métastases au niveau du SNC à l'inclusion dans l'étude, courbe de Kaplan-Meier (analyse complète) dans AURA3
AURA3 a démontré une amélioration statistiquement significative de la SSP chez les patients recevant TAGRISSO en comparaison à ceux recevant la chimiothérapie indépendamment du statut de métastases au niveau du SNC à l'inclusion dans l'étude.
Résultats Rapportés par les Patients
Les symptômes rapportés par les patients et la HRQL ont été collectés électroniquement en utilisant EORTC QLQ-C30 et le module du cancer du poumon (EORTC QLQ-LC13). Le LC13 a été initialement réalisé une fois par semaine pour les 6 premières semaines, puis toutes les 3 semaines avant et après progression. Le C30 a été évalué toutes les 6 semaines avant et après progression.
Analyse des symptômes clés du cancer du poumon
TAGRISSO a amélioré les symptômes de cancer du poumon rapportés par les patients en comparaison avec la chimiothérapie en démontrant une différence statistiquement significative dans le changement moyen à l'inclusion versus la chimiothérapie pendant la période globale depuis la randomisation jusqu'à 6 mois pour 5 symptômes primaires RRP pré-spécifiés (perte d'appétit, toux, douleur thoracique, dyspnée, et fatigue) comme montré dans le Tableau 10.
Tableau 10. Modèle Mixte de Mesures Répétées - symptômes clés du cancer du poumon - changement moyen depuis l'inclusion chez les patients TAGRISSO en comparaison avec la chimiothérapie
Perte d'appétit |
Toux |
Douleur thoracique |
Dyspnée |
Fatigue |
||||||
Bras |
TAGRISS O (279) |
Chimio thérapie (140) |
TAGRISS O (279) |
Chimio thérapie (140) |
TAGRISS O (279) |
Chimio thérapie (140) |
TAGRISS O (279) |
Chimio thérapie (140) |
TAGRISS O (279) |
Chimio thérapie (140) |
N |
239 |
97 |
228 |
113 |
228 |
113 |
228 |
113 |
239 |
97 |
Moyenne aj |
-5,51 |
2,73 |
-12,22 |
-6,69 |
-5,15 |
0,22 |
-5,61 |
1,48 |
-5,68 |
4,71 |
Différenc e estimée (IC 95 %) |
-8,24 (-12,88 ; 3,60) |
-5,53 (-8,89 ; -2,17) |
-5,36 (-8,20 ; -2,53) |
-7,09 (-9,86 ; -4,33) |
-10,39 (-14,55 ; -6,23) |
|||||
Valeur de p |
p <0,001 |
p = 0,001 |
p<0,001 |
p<0,001 |
p<0,001 |
La moyenne ajustée et les différences estimées ont été obtenues par l'analyse d'un Modèle Mixte de Mesures Répétées (MMMR). Le modèle inclut le patient, le traitement, la visite, l'interaction traitement-par-visite, le score de symptôme à l'inclusion, le score d'interaction de symptômes à l'inclusion par visite et a utilisé une matrice de covariance non structurée.
La HRQL et l'analyse de l'amélioration des fonctions physiques
Les patients sous TAGRISSO avaient des chances significativement plus importantes d'atteindre une amélioration cliniquement significative supérieure ou égale à 10 points sur le score de santé globale et fonctions physiques du questionnaire EORTC-C30 en comparaison avec la chimiothérapie pendant la durée de l'étude l'Odds Ratio (OR) du statut global de santé : 2,11 ; (IC 95 % 1,24 ; 3,67 ; p = 0,007) ; réponse globale de fonction physique 2,79 (IC 95 % 1,50 ; 5,46 ; p = 0,002).
Patients CBNPC pré-traités positif T790M- AURAex et AURA2
Deux études cliniques en ouvert, monobras, AURAex (cohorte d'extension de phase 2, (n = 201)) et AURA2 (n = 210) ont été conduites chez des patients atteints d'un cancer bronchique positif pour la mutation EGFR T790M, et qui ont progressé lors d'un ou plusieurs traitement(s) systémique(s) antérieur(s), incluant un ITK-EGFR. Tous les patients devaient être atteints d'un CBNPC positif pour la mutation EGFR T790M identifiée par le test de mutation de l'EGFR cobas réalisé dans un laboratoire centralisé avant le traitement. Le statut mutationnel T790M a aussi été évalué rétrospectivement en utilisant l'ADNct extrait d'un échantillon de plasma recueilli lors de la sélection. Tous les patients ont reçu TAGRISSO à une dose de 80 mg une fois par jour. Le critère primaire de jugement de l'efficacité de ces deux études était le TRO selon les critères RECIST v1.1, tel qu'évalué par un BICR. Les critères de jugement secondaires de l'efficacité étaient la DR, et la SSP.
Les caractéristiques initiales de la population globale étudiée (AURAex et AURA2) étaient les suivantes : âge médian de 63 ans, 13 % des patients étaient âgés de ≥ 75 ans, 68 % étaient des femmes, 36 % étaient caucasiens, et 60 % étaient asiatiques. Tous les patients avaient reçu au moins une ligne de traitement antérieure. Trente-et-un pourcent (31 %) (N = 129) avaient reçu 1 ligne de traitement antérieure (traitement par ITK-EGFR uniquement), 69 % (N = 282) avaient reçu 2 lignes ou plus de traitements antérieurs. Soixante-douze pourcents (72 %) des patients n'avaient jamais fumé, 100 % des patients présentaient un indice de performance OMS de 0 ou 1. Cinquante-neuf pourcents (59 %) des patients avaient des métastases viscérales extra-thoraciques dont 39 % de métastases au niveau SNC (identifiées par site de lésion SNC à l'inclusion, historique médical, et/ou antécédents chirurgicaux et/ou antécédents de radiothérapie pour des métastases du SNC) et 29 % avec des métastases hépatiques. Quarante-sept pourcents (47 %) des patients avaient des métastases osseuses. La durée médiane du suivi était de 12,6 mois pour la survie sans progression.
Chez les 411 patients pré-traités positifs EGFR à la mutation T790M, le TRO total évalué par un BICR était de 66 % (IC 95 % : 61 ; 71). Chez les patients avec une réponse confirmée par le BICR, la durée de réponse médiane était de 12,5 mois (IC 95 % : 11,1 ; NE). Le TRO du BICR dans AURAex était de 62 % (IC 95 % : 55 ; 68) et de 70 % (IC 95 % : 63 ; 77) dans AURA2. La SSP médiane était de 11,0 mois IC 95 % (9,6 ; 12,4).
Des taux de réponse objective évalués par le BICR supérieurs à 50 % ont été observés dans tous les sous-groupes prédéfinis analysés, y compris en fonction de la ligne de traitement, de l'origine ethnique, de l'âge et de la région.
Dans la population évaluable pour une réponse, 85 % (223/ 262) disposaient d'une réponse documentée au moment de la première évaluation (6 semaines) ; 94 % (247/ 262) disposaient d'une réponse documentée lors de la seconde évaluation (12 semaines).
Données d'efficacité sur les métastases du SNC dans les études de Phase 2 (AURAex et AURA2)
Une évaluation du BICR de l'efficacité sur le SNC selon RECIST v1.1 a été réalisée dans un sousgroupe de 50 (sur 411) patients identifiés comme ayant des métastases au niveau du SNC mesurables sur le scanner cérébral à l'inclusion. Un TRO au niveau du SNC de 54 % (27/50 patients ; IC 95 % : 39,3 ; 68,2) a été observé avec 12 % de ces réponses étant des réponses complètes.
Les études cliniques n'ont pas été conduites chez les patients atteints d'un CBNPC et porteurs de la mutation EGFR T790M de novo.
Population pédiatrique
L'Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation à l'obligation de soumettre les résultats des études réalisées avec TAGRISSO dans tous les sous-groupes de la population pédiatrique dans le CBNPC (voir rubrique Posologie et mode d'administration pour les informations concernant l'usage pédiatrique).
Les paramètres pharmacocinétiques de l'osimertinib ont été caractérisés chez des sujets sains et des patients atteints d'un CBNPC. D'après une analyse pharmacocinétique de population, la clairance plasmatique apparente de l'osimertinib est de 14,3 L/h, son volume de distribution apparent est de 918 L et sa demi-vie terminale est d'environ 44 heures. La pharmacocinétique chez les patients traités par l'osimertinib en association avec le pémétrexed et une chimiothérapie à base de platine est similaire à celle des patients traités par l'osimertinib en monothérapie. L'ASC et la Cmax ont augmenté de manière proportionnelle à la dose dans l'intervalle de 20 à 240 mg. L'administration d'osimertinib une fois par jour se traduit par une accumulation d'un facteur 3 environ avec un état d'équilibre atteint après 15 jours. À l'état d'équilibre, les concentrations plasmatiques (circulantes) se maintiennent dans les limites d'un facteur 1,6 sur l'intervalle de 24 heures entre deux administrations.
Absorption
Après administration orale de TAGRISSO, les concentrations plasmatiques maximales d'osimertinib ont été atteintes avec un tmax médian (min-max) de 6 (3-24) heures, plusieurs pics ayant été observés au cours des 24 premières heures chez certains patients. La biodisponibilité absolue de TAGRISSO est de 70 % (IC à 90 % 67 ; 73). D'après une étude pharmacocinétique clinique conduite chez des patients à la dose de 80 mg, l'alimentation n'a pas d'impact cliniquement significatif sur la biodisponibilité de l'osimertinib (augmentation de l'ASC de 6 % (IC à 90 % -5 ; 19) et diminution de la Cmax de 7 % (IC à 90 % -19 ; 6)). Chez des volontaires sains ayant pris un comprimé de 80 mg et chez qui le pH gastrique était augmenté par l'administration d'oméprazole pendant 5 jours, l'exposition à l'osimertinib n'a pas été affectée (augmentation de l'ASC et de la Cmax de 7 % et 2 %, respectivement), avec l'IC à 90 % du taux d'exposition compris dans la limite de 80 à 125 %.
Distribution
Le volume moyen de distribution estimé dans la population à l'état d'équilibre (Vss/F) de l'osimertinib est de 918 L, indiquant une distribution tissulaire importante. In vitro, la liaison aux protéines plasmatiques de l'osimertinib est de 94,7 % (5,3 % libre). Il a également été démontré que l'osimertinib se lie de manière covalente aux protéines plasmatiques chez le rat et l'être humain, à la sérum-albumine humaine et aux hépatocytes chez le rat et l'être humain.
Biotransformation
Des études in vitro indiquent que l'osimertinib est métabolisé principalement par le CYP3A4 et le CYP3A5. Cependant, avec les données actuelles disponibles, des voies métaboliques alternatives ne peuvent être complètement exclues. D'après des études in vitro, 2 métabolites pharmacologiquement actifs (AZ7550 et AZ5104) ont successivement été identifiés dans le plasma d'espèces précliniques et chez l'Homme après l'administration par voie orale d'osimertinib ; l'AZ7550 a montré un profil pharmacologique similaire à celui de TAGRISSO tandis que l'AZ5104 a montré une plus grande activité à la fois sur l'EGFR muté et l'EGFR de type sauvage.Les deux métabolites sont apparus lentement dans le plasma après l'administration de TAGRISSO aux patients, avec un tmax médian (min-max) de 24 (4-72) et de 24 (6-72) heures, respectivement. Dans le plasma humain, la forme inchangée d'osimertinib représentait 0,8 %, les 2 métabolites contribuant pour 0,08 % et 0,07 % à la radioactivité totale avec la majorité de la radioactivité étant liée de manière covalente aux protéines plasmatiques. La moyenne géométrique de l'exposition pour l'AZ5104 et l'AZ7550, sur la base de l'ASC, correspondait pour chacun à environ 10 % de l'exposition à l'osimertinib à l'état d'équilibre.
La voie métabolique principale de l'osimertinib était l'oxydation et la désalkylation. Au moins
12 composants ont été observés dans les échantillons urinaires et fécaux humains groupés, avec 5 composants représentant > 1 % de la dose, dont l'osimertinib sous forme inchangée, l'AZ5104 et l'AZ7550, qui représentaient environ 1,9, 6,6 et 2,7 % de la dose tandis qu'un adduit cystéinyle (M21) et un métabolite inconnu (M25) représentaient 1,5 % et 1,9 % de la dose, respectivement.
D'après des études in vitro, l'osimertinib est un inhibiteur compétitif des CYP3A4/5 mais pas des CYP1A2, 2A6, 2B6, 2C8, 2C9, 2C19, 2D6 et 2E1 aux concentrations cliniquement pertinentes.
D'après des études in vitro, l'osimertinib n'est pas un inhibiteur de l'UGT1A1 et de l'UGT2B7 aux concentrations cliniquement pertinentes au niveau hépatique. L'inhibition intestinale de l'UGT1A1 est possible, mais l'impact clinique est inconnu.
Élimination
Après une dose orale unique de 20 mg, 67,8 % de la dose a été retrouvée dans les fèces (1,2 % sous forme inchangée) tandis que 14,2 % de la dose administrée (0,8 % sous forme inchangée) a été retrouvée dans les urines sur une collection d'échantillons réalisée pendant 84 jours. L'osimertinib sous forme inchangée correspondait à environ 2 % de l'élimination, dont 0,8 % dans les urines et 1,2 % dans les fèces.
Interactions avec les protéines de transport
Des études in vitro ont montré que l'osimertinib n'est pas un substrat de l'OATP1B1 et de l'OATP1B3. In vitro, l'osimertinib n'inhibe pas l'OAT1, l'OAT3, l'OATP1B1, l'OATP1B3, MATE1, OCT2 et la MATE2K aux concentrations cliniquement pertinentes.
D'après des études in vitro, l'osimertinib est un substrat de la P-gp et de la BCRP mais, aux doses thérapeutiques, il est peu probable que cela entraîne des interactions cliniquement significatives. D'après des données in vitro, l'osimertinib est un inhibiteur de la BCRP et de la P-gp (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Populations particulières
Dans une analyse pharmacocinétique de population (n = 1367), aucune relation cliniquement significative n'a été identifiée entre l'exposition prévue à l'état d'équilibre (ASCss) et l'âge (de 25 à 91 ans), le sexe (65 % de femmes), l'origine ethnique (patients caucasiens, asiatiques, japonais, chinois et non asiatiques-non caucasiens), la ligne de traitement et le statut tabagique des patients (n = 34 fumeurs, n = 419 anciens fumeurs). L'analyse pharmacocinétique de population a indiqué que le poids corporel était une covariable significative, avec une modification attendue de moins de 20 % de l'ASCss de l'osimertinib sur un intervalle de poids corporels allant respectivement de 88 kg à 43 kg (quantiles de 95 % à 5 %) par rapport à l'ASCss pour le poids corporel médian de 61 kg. En prenant en considération les valeurs extrêmes du poids corporel, de < 43 kg à > 88 kg, les taux du métabolite AZ5104 allaient de 11,8 % à 9,6 % alors que ceux de l'AZ7550 allaient de 12,8 % à 8,1 %, respectivement. En se basant sur une analyse PK de la population, l'albumine sérique a été identifiée comme une covariable significative avec une modification attendue de l'ASCss de l'osimertinib <30 % dans l'intervalle d'albumine de 29 à 46 g/L respectivement (quantiles de 95 % à 5 %) en comparaison à l'ASCss de 39 g/L de l'albumine médiane à l'inclusion. Ces modifications d'exposition dues aux différences de poids corporel ou de l'albumine à l'inclusion ne sont pas considérées comme cliniquement pertinentes.
Insuffisance hépatique
L'osimertinib est éliminé principalement par le foie. Dans une étude clinique, chez des patients présentant différents types de tumeurs solides avancées associés à une insuffisance hépatique légère (Child Pugh A, score moyen = 5,3 ; n = 7) ou une insuffisance hépatique modérée (Child Pugh B, score moyen = 8,2 ; n = 5) il n'a pas été observé d'augmentation de l'exposition au traitement par rapport à des patients avec une fonction hépatique normale (n=10) après une dose unique de 80 mg de TAGRISSO. Le ratio des moyennes géométriques (IC 90 %) de l'ASC et du Cmax de l'osimertinib étaient de 63,3 % (47,3 ; 84,5) et 51,4 % (36,6 ; 72,3) chez des patients avec une insuffisance hépatique légère et de 68,4 % (49,6 ; 94,2) et 60,7 % (41,6 ; 88,6) chez des patients avec une insuffisance hépatique modérée ; pour le métabolite AZ5104, l'ASC et le Cmax étaient de 66,5 % (43,4 ; 101,9) et 66,3 % (45,3 ; 96,9) chez des patients avec une insuffisance hépatique légère et de 50,9 % (31,7 ; 81,6) et 44,0 % (28,9 ; 67,1) chez des patients avec une insuffisance hépatique modérée, en comparaison avec l'exposition de patients avec une fonction hépatique normale. D'après l'analyse pharmacocinétique de population, aucune relation n'a été observée entre les marqueurs de la fonction hépatique (ALAT, ASAT, bilirubine) et l'exposition à l'osimertinib. La sérum albumine, marqueur de l'insuffisance hépatique, a montré un effet sur la pharmacocinétique de l'osimertinib. Les études cliniques qui ont été conduites ont exclu les patients avec des ASAT ou ALAT > 2,5 x la limite supérieure de la normale (LSN), ou, si cela était dû au cancer sous-jacent, > 5,0 x LSN ou avec une bilirubine totale > 1,5 x LSN. Lors d'une analyse pharmacocinétique sur 134 patients présentant une insuffisance hépatique légère, 8 patients avec une insuffisance hépatique modérée et 1216 patients présentant une fonction hépatique normale, les expositions à l'osimertinib étaient similaires. Aucune donnée n'est disponible chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Insuffisance rénale
Dans une étude clinique, la comparaison des patients présentant une insuffisance rénale sévère (CLcr de 15 à moins de 30 mL/min ; n=7) aux patients dont la fonction rénale est normale (CLcr supérieure ou égale à 90 mL/min ; n=8) après une dose unique de 80 mg de TAGRISSO par voie orale a montré une augmentation d'un facteur 1,85 de l'ASC (IC 90 % ; 0,94 ; 3,64) et une augmentation d'un facteur 1,19 de la Cmax (IC 90 % ; 0,69 ; 2,07). De plus, d'après une analyse pharmacocinétique de population portant sur 593 patients présentant une insuffisance rénale légère (CLcr de 60 à moins de 90 ml/min), 254 patients présentant une insuffisance rénale modérée (CLcr de 30 à moins de 60 ml/min),
5 patients présentant une insuffisance rénale sévère (CLcr de 15 à moins de 30 ml/min) et 502 patients présentant une fonction rénale normale (supérieure ou égale à 90 ml/min), les expositions à l'osimertinib étaient similaires. Les patients présentant une CLcr inférieure ou égale à 10 ml/min n'ont pas été inclus dans les études cliniques.
Patients présentant des métastases cérébrales
Les images TEP obtenues après l'administration de microdoses d'[11C]osimertinib à des patients atteints de CBNPC avec mutation de l'EGFR et présentant des métastases cérébrales (n=4) et à des volontaires sains (n=7) ont montré que le rapport des concentrations cerveau/plasma (Kp) était similaire et que l'[11C]osimertinib traversait rapidement la barrière hémato-encéphalique et était distribué de manière homogène dans toutes les régions du cerveau, tant chez les patients que chez les volontaires sains.
TAGRISSO n'a aucun effet ou qu'un effet négligeable sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.
Les principaux résultats observés dans les études de toxicologie en administration répétée chez le rat et le chien étaient, entre autres, des altérations atrophiques, inflammatoires et/ou dégénératives au niveau de l'épithélium de la cornée (associé à des transparences et des opacités cornéennes chez les chiens lors de l'examen ophtalmique), du tractus gastro-intestinal (y compris la langue), de la peau et de l'appareil reproducteur chez les mâles et les femelles avec des modifications secondaires de la rate. Ces observations ont été faites à des concentrations plasmatiques inférieures à celles observées chez les patients à la dose thérapeutique de 80 mg. Les anomalies relevées après 1 mois de traitement ont été largement réversibles dans le mois qui a suivi l'arrêt du traitement à l'exception de récupération partielle pour quelques modifications de la cornée.
Une dégénérescence des fibres du cristallin a été constatée dans l'étude de 104 semaines de carcinogénicité chez le rat à des expositions 0,2 fois supérieures à l'ASC mesurée chez l'homme, à la dose clinique recommandée de 80 mg une fois par jour. Des opacités du cristallin ont été constatées pour la première fois à partir de la semaine 52 de cette étude, et ont montré une augmentation progressive de l'incidence et de la sévérité avec l'augmentation de la durée d'administration. La pertinence clinique de cette observation ne peut être exclue.
L'osimertinib a pénétré la barrière hémato-encéphalique intacte du singe cynomolgus (voie intraveineuse), du rat et de la souris (administration orale).
Les données non-cliniques indiquent que l'osimertinib et son métabolite (AZ5104) inhibent le canal h-ERG, et un allongement de l'intervalle QTc ne peut être exclu.
L'osimertinib n'a pas entraîné d'altérations génétiques dans les essais in vitro et in vivo. L'osimertinib n'a pas montré de potentiel cancérogène après une administration orale chez des souris transgéniques Tg rasH2 pendant 26 semaines.
Une incidence accrue de lésions vasculaires prolifératives (hyperplasie angiomateuse et hémangiome) dans le ganglion lymphatique mésentérique a été observée dans l'étude de cancérogénicité de 104 semaines chez le rat, à des expositions 0,2 fois supérieures à l'ASC mesurée à la dose clinique recommandée de 80 mg une fois par jour, et il est peu probable qu'elle soit pertinente pour l'Homme.
Toxicité sur la reproduction
Des altérations dégénératives ont été notées au niveau des testicules chez le rat et le chien exposés à l'osimertinib pendant ≥ 1 mois et une réduction de la fertilité des rats mâles après une exposition à l'osimertinib pendant 3 mois a été observée. Ces observations ont été faites aux concentrations plasmatiques cliniquement pertinentes. Les anomalies testiculaires observées après 1 mois de traitement ont été réversibles chez le rat ; cependant, une conclusion définitive sur la réversibilité de ces lésions chez le chien ne peut pas être établie.
D'après les études chez les animaux, la fertilité chez les femelles peut être affectée par le traitement par osimertinib. Dans les études de toxicologie en administration répétée, une incidence accrue d'anœstrus, de dégénérescence du corps jaune dans les ovaires et d'amincissement de l'épithélium vaginal et utérin a été relevée chez des rates exposées à l'osimertinib pendant ≥ 1 mois aux concentrations plasmatiques cliniquement pertinentes. Les anomalies ovariennes observées après 1 mois de traitement ont été réversibles. Dans une étude sur la fertilité chez les rates, l'administration d'osimertinib à 20 mg/kg/jour (environ équivalent à la dose clinique quotidienne recommandée de 80 mg) n'a pas eu d'effets sur le cycle d'ovulation ni sur le nombre de femelles tombant enceintes, mais a causé des morts embryonnaires précoces. Ces résultats ont montré des signes de réversibilité après un mois sans traitement.
Dans une étude modifiée de développement embryo-fœtal chez le rat, l'osimertinib a entraîné une embryolétalité lorsqu'il a été administré à des rates gravides avant l'implantation embryonnaire. Ces effets ont été observés à une dose tolérée par la mère de 20 mg/kg, soit une exposition équivalente à l'exposition à la dose de 80 mg par jour recommandée chez l'Homme (d'après l'ASC totale). L'exposition aux doses de 20 mg/kg et plus pendant l'organogénèse a provoqué une réduction du poids des fœtus mais aucun effet indésirable sur la morphologie externe ou viscérale des fœtus n'a été observé. Quand l'osimertinib a été administré à des rates gravides tout au long de la gestation puis au début de l'allaitement, une exposition à l'osimertinib et à ses métabolites pouvait être démontrée chez les jeunes allaités, une réduction de la survie des jeunes ainsi qu'un ralentissement de leur croissance (aux doses de 20 mg/kg et plus).
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
Liste I.
Médicament soumis à prescription hospitalière.
Prescription réservée aux spécialistes en oncologie ou aux médecins compétents en cancérologie.
Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.
Remboursement en fonction de l'indication (JO : 26/03/2021) :
Les seules indications thérapeutiques ouvrant droit à la prise en charge ou
au remboursement par l'assurance maladie sont celles qui figurent à
l'autorisation de mise sur le marché à l'exception de l' indication suivante :
En monothérapie, dans le traitement adjuvant après résection tumorale
complète et chimiothérapie adjuvante si indiquée, des patients adultes atteints
d'un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) avec mutations
activatrices du récepteur du facteur de croissance épidermique (EGFR) par
délétion de l'exon 19 ou substitution de l'exon 21 (L858R) et présentant un
score ECOG 0 ou 1 (prise en charge en relais de l'ATU de cohorte).
Comprimé pelliculé (comprimé).
TAGRISSO 40 mg, comprimé
Comprimé beige, de 9 mm, rond, biconvexe, portant les inscriptions « AZ » et « 40 » sur une face et lisse sur l'autre.
TAGRISSO 80 mg, comprimé
Comprimé beige, de 7,25 x 14,5 mm, ovale, biconvexe, portant les inscriptions « AZ » et « 80 » sur une face et lisse sur l'autre.
Plaquettes perforées unitaires en Al/Al. Boîtes de 30 x 1 comprimés (3 plaquettes).
Plaquettes perforées unitaires en Al/Al. Boîtes de 28 x 1 comprimés (4 plaquettes).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
TAGRISSO 40 mg, comprimé
Chaque comprimé contient 40 mg d'osimertinib (sous forme de mésylate).
TAGRISSO 80 mg, comprimé
Chaque comprimé contient 80 mg d'osimertinib (sous forme de mésylate).
Excipient à effet notoire
TAGRISSO 40 mg, comprimé
Chaque comprimé contient 0,3 mg de sodium.
TAGRISSO 80 mg, comprimé
Chaque comprimé contient 0,6 mg de sodium.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique Liste des excipients.
Noyau du comprimé
Mannitol
Cellulose microcristalline
Hydroxypropylcellulose faiblement substituée
Stéarylfumarate de sodium
Pelliculage du comprimé
Alcool polyvinylique
Dioxyde de titane (E 171)
Polyéthylène glycol 3350
Talc
Oxyde de fer jaune (E 172)
Oxyde de fer rouge (E 172)
Oxyde de fer noir (E 172)