VELPHORO 500 mg, comprimé à croquer, boîte de 1 flacon de 90
Dernière révision : 11/01/2022
Taux de TVA : 2.1%
Prix de vente : 152,28 €
Taux remboursement SS : 65%
Base remboursement SS : 152,28 €
Laboratoire exploitant : VIFOR FRES MEDI CARE
Velphoro est indiqué pour le contrôle du taux de phosphate sérique chez les patients adultes atteints de néphropathie chronique (NPC) sous hémodialyse (HD) ou sous dialyse péritonéale (DP).
Velphoro est indiqué pour le contrôle du taux de phosphate sérique chez les patients pédiatriques âgés de 2 ans ou plus atteints de NPC de stades 4-5 (définie par un débit de filtration glomérulaire< 30 mL/min/1,73 m²) ou atteints de NPC et sous dialyse.
Velphoro doit être utilisé dans le cadre d'une approche thérapeutique multiple, qui peut inclure un supplément en calcium, de la 1,25-dihydroxy vitamine D3 ou l'un de ses analogues, ou des calcimimétiques pour contrôler le développement de l'ostéodystrophie rénale.
Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Liste des excipients.
Hémochromatose et de tout autre trouble d'accumulation du fer.
Péritonite, troubles gastriques et hépatiques, et chirurgie gastro-intestinale
Les patients présentant des antécédents récents de péritonite (au cours des 3 derniers mois), les patients présentant des affections gastriques ou hépatiques significatives et les patients ayant subi une intervention chirurgicale gastro-intestinale majeure n'ont pas été inclus dans les études cliniques réalisées avec Velphoro. Le traitement par Velphoro ne doit être utilisé chez ces patients qu'à l'issue d'une évaluation soigneuse du rapport bénéfice-risque.
Selles décolorées
L'oxyhydroxyde sucro-ferrique peut conduire à des selles de couleur anormale (noires). Des selles de couleur anormale (noires) peuvent visuellement masquer un saignement gastro-intestinal (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Informations sur le saccharose et les amidons (hydrates de carbone)
Velphoro contient du saccharose. Les patients présentant des troubles héréditaires rares d'intolérance au fructose, de malabsorption du glucose-galactose ou un déficit en sucrase-isomaltase ne doivent pas prendre ce médicament.
Velphoro peut être nocif pour les dents.
Velphoro contient de l'amidon de pomme de terre et de l'amidon de maïs prégélatinisé. Les patients diabétiques doivent tenir compte du fait qu'un comprimé de Velphoro est équivalent à environ 1,4 g de glucides (équivalent à 0,116 unité de pain).
Résumé du profil de sécurité
La sécurité actuelle de Velphoro est basée sur un total de 778 patients sous hémodialyse et de 57 patients sous dialyse péritonéale, qui ont reçu un traitement par l'oxyhydroxyde sucro-ferrique pendant une durée pouvant aller jusqu'à 55 semaines.
Dans ces essais cliniques, environ 43 % des patients ont présenté au moins une réaction indésirable pendant le traitement par Velphoro et 0,36 % des cas ont été rapportés comme réactions indésirables graves. La majorité des réactions indésirables observées au cours des essais étaient des affections gastro-intestinales, les réactions indésirables les plus fréquentes étant la diarrhée et la décoloration des selles (très fréquent). La vaste majorité de ces affections gastro-intestinales sont survenues tôt pendant le traitement et ont diminué au cours du temps, avec la poursuite de l'administration.
Aucun signe d'effet-dose n'a été observé dans le profil des effets indésirables de Velphoro. Tableau des effets indésirables
Les effets indésirables signalés lors de l'utilisation de Velphoro à des doses comprises entre 250 mg de fer/jour et 3 000 mg de fer/jour chez ces patients (n = 835) sont listés dans le tableau 2.
La classification par fréquence d'événements indésirables est la suivante : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100).
Tableau 2 Effets indésirables détectés lors des essais cliniques
Classe de systèmes d'organes | Très fréquent | Fréquent | Peu fréquent |
Troubles du métabolisme et de la nutrition | | | Hypercalcémie Hypocalcémie |
Affections du système nerveux | | | Céphalées |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | | | Dyspnée |
Affections gastro- intestinales | Diarrhée* Altération de la couleur des fèces | Nausée Constipation Vomissements Dyspepsie Douleurs abdominales Flatulences Colorations dentaires | Distension abdominale Gastrite Gêne abdominale Dysphagie Reflux gastro- œsophagien (RGO) Coloration anormale de la langue |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | | | Prurit Rash |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | | Goût anormal des aliments | Fatigue |
Description de certains effets indésirables
*Diarrhée
Une diarrhée est survenue chez 11,6 % des patients lors des essais cliniques. Dans les études de long terme sur 55 semaines, la majorité de ces effets indésirables de type diarrhée liés au traitement ont été transitoires et sont apparus en début de traitement et ont entraîné l'interruption du traitement chez 3,1 % des patients.
Population pédiatrique
En général, le profil de sécurité de Velphoro chez des patients pédiatriques (2 à < 18 ans) et adultes était comparable. Les réactions indésirables les plus fréquemment rapportées étaient les affections gastro-intestinales, notamment diarrhée (très fréquent, 16,7 %), vomissements (fréquent, 6,1 %), gastrite (fréquent, 3,0 %) et altération de la couleur des fèces (fréquent, 3,0 %).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration - voir Annexe V.
CONTACTER IMMEDIATEMENT le médecin en cas de symptômes de type fatigue croissante et essoufflement car un éventuel saignement du tube digestif (estomac et intestin) pourrait être occulté par les selles noires.
Ce traitement peut être nocif pour les dents. MAINTENIR une bonne hygiène bucco-dentaire.
Grossesse
Il n'existe pas de données cliniques disponibles provenant de cas d'utilisation d'oxyhydroxyde sucro- ferrique chez la femme enceinte.
Les études de toxicité sur la reproduction et le développement effectuées chez l'animal n'ont pas mis en évidence de risque pour la grossesse, le développement embryonnaire et fœtal, la parturition ou le développement postnatal (voir rubrique Données de sécurité préclinique). L'oxyhydroxyde sucro-ferrique ne doit être utilisé chez la femme enceinte que dans le cas où il est clairement nécessaire, et après une évaluation soigneuse du rapport bénéfice-risque.
Allaitement
Il n'y a pas de données cliniques disponibles sur l'utilisation de Velphoro chez les femmes allaitantes. L'absorption de fer provenant de ce médicament étant minime (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques), l'excrétion de fer de l'oxyhydroxyde sucro-ferrique dans le lait maternel est peu probable. La décision de poursuivre l'allaitement ou de poursuivre le traitement avec l'oxyhydroxyde sucro-ferrique devra être prise en tenant compte du bénéfice de l'allaitement pour l'enfant et du bénéfice du traitement avec Velphoro pour la mère.
Fertilité
Il n'y a pas de données disponibles sur les effets de Velphoro sur la fertilité chez l'homme. Les études animales n'ont pas mis en évidence d'effets indésirables sur la capacité d'accouplement, la fertilité et les portées après un traitement par l'oxyhydroxyde sucro-ferrique (voir rubrique Données de sécurité préclinique).
Velphoro n'est quasiment pas absorbé par le tractus gastro-intestinal. De ce fait, le risque d'interactions avec d'autres médicaments semble faible. Cependant, pour un traitement concomitant avec des médicaments ayant une fenêtre thérapeutique étroite, le médecin devra surveiller l'effet clinique et les événements en début de traitement et à l'ajustement de la dose de Velphoro ou du médicament concomitant, ou envisager de mesurer les taux sanguins. Tout médicament connu pour interagir avec le fer (alendronate et doxycycline, par exemple) ou qui, d'après des études in vitro uniquement, a la possibilité d'interagir avec l'oxyhydroxyde sucro-ferrique (par exemple lévothyroxine), doit être administré au moins une heure avant ou deux heures après Velphoro.
Les études in vitro menées avec les médicaments suivants n'ont montré aucune interaction significative : acide acétylsalicylique, céfalexine, cinacalcet, ciprofloxacine, clopidogrel, énalapril, hydrochlorothiazide, metformine, métoprolol, nifépidine, pioglitazone et quinidine.
Les études d'interaction ont été réalisées uniquement chez le volontaire sain. Elles ont été menées chez des sujets sains de sexe masculin et féminin avec du losartan, du furosémide, de la digoxine, de la warfarine et de l'oméprazole. L'administration concomitante de Velphoro n'a eu aucun effet sur la biodisponibilité de ces médicaments, telle que mesurée par l'aire sous la courbe (ASC).
Les données des études cliniques ont montré que l'oxyhydroxyde sucro-ferrique ne modifiait pas les effets hypolipidémiants des inhibiteurs de la HMG-CoA réductase (par exemple l'atorvastatine et la simvastatine). De plus, des analyses post-hoc de données cliniques ont démontré l'absence d'impact de Velphoro sur l'effet réducteur des analogues oraux de vitamines D sur la PTHi. Les taux devitamine D et de 1,25-dihydroxy vitamine D sont restés inchangés.
Velphoro n'affecte pas les tests de dépistage de sang occulte dans les selles, que ce soit les tests basés sur le gaïac (Hemoccult) ou les tests immunologiques (iColo Rectal et Hexagon Opti).
Posologie
Dose de départ pour les adultes et adolescents (≥ 12 ans)
La dose de départ recommandée est de 1 500 mg de fer (3 comprimés) par jour, à répartir sur les repas de la journée.
Ajustement de la dose et dose de maintenance pour les adultes et adolescents (≥ 12 ans)
Le taux de phosphate sérique doit être surveillé et la dose d'oxyhydroxyde sucro-ferrique augmentée ou diminuée par incréments de 500 mg de fer (1 comprimé) par jour toutes les 2 à 4 semaines jusqu'à ce qu'un taux acceptable de phosphate sérique soit atteint, avec ensuite une surveillance régulière.
En pratique clinique, le régime de traitement sera établi en fonction de l'objectif de contrôle du taux de phosphate sérique, toutefois les patients qui répondent au traitement par Velphoro atteignent généralement un taux optimal de phosphate sérique à des doses de 1 500 à 2 000 mg de fer par jour(3 à 4 comprimés).
En cas d'oubli d'une dose ou plus, la dose normale du médicament doit être administrée avec le repas suivant.
Dose quotidienne tolérable maximale pour les adultes et les adolescents (≥ 12 ans)
La dose maximale recommandée est de 3 000 mg de fer (6 comprimés).
Dose de départ, ajustement de la dose et dose d'entretien pour les patients pédiatriques (2 à < 12 ans)
Velphoro est également disponible sous la forme de 125 mg de poudre orale en sachet pour les patients pédiatriques de 2 à < 12 ans. Le choix de formulation dépend de l'âge du patient, de ses préférences, de ses caractéristiques et de son observance. Lors du changement de formulation, la même dose recommandée doit être utilisée. Les doses de départ recommandées et l'ajustement de la dose de Velphoro pour les patients pédiatriques de 2 à < 12 ans sont illustrés dans le tableau 1.
Tableau 1 Doses de départ recommandées et ajustement de la dose pour les patients pédiatriques de 2 à < 12 ans
Âge du patient (ans) | Dose quotidienne de départ | Augmentations ou diminutions de dose | Dose quotidienne maximale recommandée |
De ≥ 2 à < 6 | 500 mg | 125 ou 250 mg | 1 250 mg |
De ≥ 6 à < 9 | 750 mg | 125, 250 ou 375 mg | 2 500 mg |
De ≥ 9 à < 12 | 1 000 mg | 250 ou 500 mg | 3 000 mg |
Chez les patients de 2 à < 6 ans, la poudre orale doit être administrée, car les comprimés à croquer ne sont pas adaptés pour cette tranche d'âge.
Pour les patients de 6 à < 12 ans, les comprimés à croquer Velphoro peuvent être prescrits à la place ou en association avec la poudre orale Velphoro si la dose quotidienne est de 1 000 mg de fer(2 comprimés à croquer) ou plus.
Le taux de phosphate sérique doit être surveillé et la dose d'oxyhydroxyde sucro-ferrique augmentée ou diminuée par incréments chaque jour toutes les 2 à 4 semaines jusqu'à ce qu'un taux acceptable de phosphate sérique soit atteint, avec ensuite une surveillance régulière.
Population pédiatrique (< 2 ans)
La sécurité et l'efficacité de Velphoro chez les enfants de moins de 2 ans n'ont pas été établies. Aucune donnée n'est disponible.
Insuffisance rénale
Velphoro est indiqué pour le contrôle du taux de phosphate sérique chez les patients adultes souffrant de néphropathie chronique (NPC) sous HD ou DP. Il n'existe pas de données cliniques disponibles chez les patients aux premiers stades de l'insuffisance rénale.
Insuffisance hépatique
Les patients souffrant d'une insuffisance hépatique grave ont été exclus des études cliniques réalisées avec l'oxyhydroxyde sucro-ferrique. Cependant, il n'a pas été observé de signe d'insuffisance hépatique ou de modification significative des enzymes hépatiques lors des études cliniques avec l'oxyhydroxyde sucro-ferrique. Voir plus d'informations rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi.
Personnes âgées (≥ 65 ans)
Velphoro a été administré à plus de 248 personnes âgées (65 ans et plus) selon le schéma thérapeutique approuvé. Sur le nombre total de sujets ayant pris part aux études cliniques de l'oxyhydroxyde sucro- ferrique, 29,7 % étaient âgés de 65 ans et plus, et 8,7 % étaient âgés de 75 ans et plus. Il n'y a pas eu de recommandations particulières sur la dose et l'administration pour les personnes âgées lors de ces études, et les schémas posologiques n'ont été associés à aucun problème significatif.
Mode d'administration
Voie orale.
Velphoro est un comprimé à croquer qui doit être pris au cours des repas. Afin de maximiser l'adsorption des phosphates alimentaires, la dose quotidienne totale doit être répartie sur l'ensemble des repas de la journée. Les patients n'ont pas besoin de boire plus de liquide qu'en temps normal et doivent suivre le régime alimentaire qui leur a été prescrit. Les comprimés doivent être croqués ou écrasés ; les comprimés ne doivent pas être avalés entiers.
Durée de conservation :
3 ans
Durée de conservation après la première ouverture du flacon : 90 jours
Précautions particulières de conservation :
À conserver dans l'emballage d'origine à l'abri de l'humidité.
Sans objet.
Tous les cas de surdosage de Velphoro (par ex., hypophosphatémie) doivent être traités selon les pratiques cliniques standard.
Classe pharmacothérapeutique : Tous les autres produits thérapeutiques ; médicaments pour le traitement de l'hyperkaliémie et de l'hyperphosphatémie ; code ATC : V03AE05
Mécanisme d'action
Velphoro contient de l'oxyhydroxyde sucro-ferrique qui est composé d'oxyhydroxyde de fer(III) polynucléaire (pn-FeOOH), de saccharose et d'amidons. La liaison du phosphate se fait par échange de ligands entre les groupes hydroxyles et/ou l'eau et les ions phosphate sous la plage physiologique de pH du tractus gastro-intestinal.
Le taux de phosphate sérique diminue du fait de l'absorption réduite de phosphate alimentaire.
Efficacité clinique
Une étude clinique de phase III a été réalisée chez des patients NPC sous dialyse pour évaluer l'efficacité et la sécurité de Velphoro chez cette population. Cette étude était une étude ouverte, randomisée, contrôlée versus traitement de référence (carbonate de sevelamer), en groupes parallèles, avec un suivi jusqu'à 55 semaines. Les patients adultes souffrant d'hyperphosphatémie (taux de phosphate sérique ≥ 1,94 mmol/L) ont été traités par l'oxyhydroxyde sucro-ferrique avec une dose de départ de 1 000 mg de fer/jour suivie d'une période de 8 semaines d'ajustement de la dose. La non- infériorité au carbonate de sevelamer a été étudiée à la semaine 12. Les sujets ont continué de recevoir le médicament qui leur avait été attribué par l'étude de la semaine 12 à la semaine 55. De la semaine 12 à la semaine 24, les ajustements de dose ont été autorisés pour des raisons de tolérance et d'efficacité. Le traitement de sous-populations de patients de la semaine 24 à la semaine 27 à la dose de maintenance d'oxyhydroxyde sucro-ferrique (1 000 à 3 000 mg de fer/jour) ou à une faible dose (250 mg de fer/jour) d'oxyhydroxyde sucro-ferrique a démontré la supériorité de la dose de maintenance.
Dans l'étude 05A, 1 055 patients sous hémodialyse (N = 968) ou dialyse péritonéale (N = 87), présentant un taux de phosphate sérique ≥ 1,94 mmol/L suite à une période de sevrage avec un chélateur de phosphate pendant 2 à 4 semaines, ont été randomisés et traités pendant 24 semaines soit par l'oxyhydroxyde sucro-ferrique, à une dose de départ de 1 000 mg de fer/jour (N = 707), soit par le traitement de référence (carbonate de sevelamer, N = 348). À la fin de la 24ème semaine, 93 patients sous hémodialyse dont les taux de phosphore sérique étaient contrôlés par l'oxyhydroxyde sucro- ferrique (< 1,78 mmol/L) dans la première partie de l'étude ont été randomisés à nouveau et ont continué le traitement avec l'oxyhydroxyde sucro-ferrique pendant 3 semaines supplémentaires, soit avec leur dose de maintenance telle qu'à la semaine 24 (N = 44), soit avec une dose faible non efficace de 250 mg de fer/jour (N = 49), à titre de contrôle.
À la fin de l'étude 05A, 658 patients (597 sous hémodialyse et 61 sous dialyse péritonéale) ont été traités dans l'étude d'extension de 28 semaines (étude 05B) soit par l'oxyhydroxyde sucro-ferrique (N = 391) soit par le carbonate de sevelamer (N = 267), en fonction de leur randomisation initiale.
Le taux moyen de phosphate sérique était de 2,5 mmol/L au début de l'étude et de 1,8 mmol/L à la semaine 12 pour l'oxyhydroxyde sucro-ferrique (diminution de 0,7 mmol/L). Les taux correspondants pour le carbonate de sevelamer étaient respectivement de 2,4 mmol/L au début de l'étude et de1,7 mmol/L à la semaine 12 (diminution de 0,7 mmol/L).
La réduction de phosphate sérique a été maintenue pendant 55 semaines. Le taux de phosphate sérique et les taux de complexes phosphocalciques ont diminué du fait de la moindre absorption des phosphates alimentaires.
Les taux de réponse, définis comme la proportion de sujets obtenant un taux de phosphate sérique situé dans l'intervalle recommandé par la KDOQI (Kidney Disease Outcomes Quality Initiative) étaient respectivement, pour l'oxyhydroxyde sucro-ferrique et le carbonate de sevelamer, de 45,3 % et 59,1 % à la semaine 12, et de 51,9 % et 55,2 % à la semaine 52.
La dose quotidienne moyenne de Velphoro sur 55 semaines de traitement était de 1 650 mg de fer et la dose quotidienne moyenne de carbonate de sevelamer était de 6 960 mg.
Données post-autorisation
Une étude de sécurité prospective, non interventionnelle et post-autorisation (VERIFIE) a été menée, portant sur l'évaluation de la sécurité et de l'efficacité à court et à long terme (jusqu'à 36 mois) de Velphoro chez des patients adultes sous hémodialyse (N = 1 198) ou dialyse péritonéale (N = 160), ayant été suivis en pratique clinique de routine pendant 12 à 36 mois (population d'analyse de la sécurité, N = 1 365). Au cours de l'étude, 45 % (N = 618) de ces patients ont été traités, de façon concomitante, par un ou plusieurs chélateurs de phosphate autres que Velphoro.
Dans la population d'analyse de la sécurité, les EI les plus fréquents ont été la diarrhée et les selles décolorées, signalés par 14 % (N = 194) et 9 % (N = 128) des patients, respectivement. L'incidence de la diarrhée était la plus élevée au cours de la première semaine et diminuait avec la durée d'utilisation. La diarrhée était d'intensité légère à modérée chez la plupart des patients et s'est résolue dans la majorité des cas en 2 semaines. Des selles décolorées (noires) sont attendues pour un composé oral à base de fer, et peuvent masquer visuellement des saignements gastro-intestinaux. Pour 4 des 40 saignements gastro-intestinaux concomitants documentés, la décoloration des selles associée au traitement par Velphoro a été signalée comme causant un retard non significatif dans le diagnostic de saignement gastro-intestinal, sans impact sur la santé du patient. Dans les autres cas, aucun retard dans le diagnostic de saignement gastro-intestinal n'a été signalé.
Les résultats de cette étude ont montré que l'efficacité du Velphoro en conditions réelles (y compris l'utilisation concomitante d'autres chélateurs du phosphate chez 45 % des patients), était conforme à celle observée dans l'étude clinique de phase III.
Population pédiatrique
Une étude clinique ouverte a analysé l'efficacité et la sécurité de Velphoro chez des patients pédiatriques de 2 ans et plus atteints de NPC et d'hyperphosphatémie (NPC de stades 4-5 [définie par
un
débit de filtration glomérulaire < 30 mL/min/1,73 m²] ou atteints de
NPC et sous dialyse). Quatre- vingt-cinq patients ont été randomisés
dans un bras Velphoro (N = 66) ou un bras de contrôle avec traitement
actif par acétate de calcium (N = 19) pendant une période d'ajustement
de la dose de
10 semaines (Stade 1), suivie d'une extension de sécurité de 24 semaines (Stade 2). La plupart des patients étaient âgés de ≥ 12 ans (66 %). Quatre-vingt pour cent des patients étaient atteints de NPC et sous dialyse (67 % sous hémodialyse et 13 % sous dialyse péritonéale) et 20 % étaient atteints de NPC sans dialyse.
La différence limitée de réduction du taux moyen de phosphate sérique entre le début de l'étude et la fin du Stade 1 dans le groupe Velphoro (N = 65) n'était pas statistiquement significative, avec -0,120 (0,081) mmol/L (IC à 95 % : -0,282, 0,043) sur la base de calculs à modèle mixte, les données réelles montrant une moyenne de 2,08 mmol/L au début de l'étude et de 1,91 mmol/L à la fin du Stade 1 (réduction de 0,17 mmol/L). L'effet a été maintenu pendant le Stade 2, bien que quelques fluctuations de l'effet moyen aient été observées au fil du temps (0,099 (0,198) mmol/L (IC à 95 % : -0,306, 0,504)).
Le pourcentage de patients dont le taux de phosphate sérique se situe dans les plages normales est passé de 37 % au début de l'étude à 61 % à la fin du Stade 1, et était de 58 % à la fin du Stade 2, démontrant l'effet durable de diminution du phosphate exercé par l'oxyhydroxyde sucro-ferrique. Parmi les patients dont le taux de phosphate sérique était supérieur aux plages normales pour la tranche d'âge au début de l'étude (N = 40), le taux de phosphate sérique présentait une baisse statistiquement significative entre le début de l'étude et la fin du Stade 1, avec une modification de la moyenne des MC (ET) de -0,87 (0,30) mg/dL (IC à 95 % : -1,47, -0,27 ; p = 0,006).
Le profil de sécurité de Velphoro chez les patients pédiatriques était généralement comparable à celui précédemment observé chez les patients adultes.
Velphoro fonctionne en liant le phosphate dans le tractus gastro-intestinal, sa concentration sérique n'est donc pas pertinente vis-à-vis de son efficacité. En raison des caractéristiques d'insolubilité et de dégradation de Velphoro, il ne peut être réalisé aucune étude pharmacocinétique classique telle que la détermination du volume de distribution, l'aire sous la courbe, le temps de présence moyen, etc.
Deux études de phase I ont permis de conclure que le risque de surcharge en fer était minime, et aucun effet dose-dépendant n'a été observé chez le volontaire sain.
Absorption
Le groupe fonctionnel de Velphoro, pn-FeOOH, est pratiquement insoluble et de ce fait non absorbé. Son produit de dégradation, une espèce de fer mononucléaire, peut toutefois être relargué de la surface de pn-FeOOH et être absorbé.
Les études d'absorption absolue chez l'homme n'ont pas été réalisées. Des études non cliniques réalisées chez plusieurs espèces (rat et chien) ont montré que l'absorption systémique était très faible (≤ 1% de la dose administrée).
Le passage dans le sang du fer provenant de la substance active Velphoro radiomarquée, administrée à la quantité de 2 000 mg de fer sur une journée, a été analysé chez 16 patients NPC (8 en prédialyse et 8 sous hémodialyse) et 8 volontaires sains avec de faibles réserves en fer (ferritine sérique < 100 µg/L). Chez les sujets sains, la quantité médiane de fer radiomarqué passant dans le sang a été estimée à 0,43% (intervalle 0,16 - 1,25%) au jour 21, chez les patients prédialysés à 0,06% (intervalle 0,008 - 0,44%) et chez les patients sous hémodialyse à 0,02% (intervalle 0 - 0,04%). Les taux de fer radiomarqué dans le sang étaient très faibles et limités aux érythrocytes.
Distribution
Les études de distribution chez l'homme n'ont pas été réalisées. Des études précliniques réalisées chez plusieurs espèces (rat et chien) ont montré que le pn-FeOOH est distribué à partir du plasma au foie, à la rate et à la moelle osseuse, et utilisé par incorporation dans les globules rouges.
Chez les patients, il est attendu que le fer absorbé soit également distribué aux organes cibles, c'est-à- dire le foie, la rate et la moelle osseuse, et qu'il soit utilisé par incorporation dans les globules rouges.
Biotransformation
Le groupe fonctionnel de Velphoro, pn-FeOOH, n'est pas métabolisé. Cependant, le produit de dégradation de Velphoro, une espèce de fer mononucléaire, peut être relargué de la surface de l'oxyhydroxyde de fer (III) polynucléaire et être absorbé. Les études cliniques ont démontré que l'absorption systémique de fer de Velphoro était faible.
Les données in vitro suggèrent que les composants saccharose et amidon de la substance active peuvent être digérés respectivement en glucose et fructose, et en maltose et glucose. Ces composés peuvent être absorbés dans le sang.
Élimination
Dans les études chez l'animal où des rats et des chiens ont reçu la substance active Velphoro-59Fe par voie orale, le fer radiomarqué a été retrouvé dans les selles mais pas dans les urines.
Velphoro n'a aucun effet ou qu'un effet négligeable sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.
Les données précliniques, issues des études classiques de sécurité pharmacologique, de toxicologie à doses répétées et de génotoxicité, n'ont pas révélé de risque particulier pour l'homme.
Les effets observés dans l'étude de toxicité sur le développement embryo-foetal chez le lapin (variations squelettiques et ossification incomplète) sont liés à des tests pharmacologiques d'intensité supérieure à la normale, et ne sont probablement pas pertinents pour les patients. D'autres études de toxicité sur la reproduction n'ont pas mis en évidence d'effets indésirables.
Des études de carcinogénicité ont été réalisées chez la souris et le rat. Il n'y a pas eu d'indication probante d'un effet carcinogénique chez la souris. Une hyperplasie mucosale, avec formation de diverticules et/ou de kystes a été observée dans le côlon et le cæcum de la souris après 2 ans de traitement, mais cela a été considéré comme un effet spécifique à l'espèce, et aucun diverticule ou kyste n'a été observé dans des études à long terme chez le rat et le chien. Chez le rat, il a été observé une incidence légèrement augmentée des adénomes bénins à cellules C de la thyroïde chez les mâles ayant reçu la dose la plus élevée d'oxyhydroxyde sucro-ferrique. Il s'agit très probablement d'une réaction adaptative à l'effet pharmacologique du médicament, non pertinente sur le plan clinique.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
Liste I.
Comprimé à croquer.
Comprimés circulaires de couleur marron, portant en relief l'inscription PA500 sur une face. Les comprimés ont un diamètre de 20 mm et une épaisseur de 6,5 mm.
Flacon en polyéthylène haute densité (PEHD) avec un bouchon de sécurité enfants en polypropylène et un opercule scellé par induction, contenant un déshydratant à tamis moléculaire et du coton. Boîte de 90 comprimés à croquer.
Chaque comprimé à croquer contient de l'oxyhydroxyde sucro-ferrique correspondant à 500 mg de fer. L‘oxyhydroxyde sucro-ferrique contenu dans un comprimé est composé d'oxyhydroxyde de fer (III) polynucléaire (contenant 500 mg de fer), de 750 mg de saccharose et de 700 mg d'amidons (amidon de pomme de terre et amidon de maïs prégélatinisé).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique Liste des excipients.
Arôme fruits des bois Néohespéridine dihydrochalcone Stéarate de magnésium
Silice colloïdale anhydre