ANDROCUR 100 mg, comprimé sécable, boîte de 3 plaquettes thermoformées de 20

Dernière révision : 23/08/2012

Taux de TVA : 2.1%

Prix de vente : 73,93 €

Taux remboursement SS : 100%

Base remboursement SS : 73,93 €

Laboratoire exploitant : BAYER HEALTHCARE SAS

Source : Base Claude Bernard

·         Traitement palliatif anti-androgénique du cancer de la prostate.

·         Réduction des pulsions sexuelles dans les paraphilies en association à une prise en charge psychothérapeutique.

·         Affections hépatiques sévères, tumeurs hépatiques (sauf métastases d'un cancer de la prostate), syndrome de Dubin-Johnson, syndrome de Rotor.

·         Tuberculose et maladies cachectisantes (hors cancer de la prostate).

·         Existence ou antécédents d'accidents thrombo-emboliques.

·         Dépression chronique sévère.

·         Anémie à hématies falciformes.

·         Dans l'indication réduction des pulsions sexuelles dans les paraphilies, chez l'adolescent en cours de croissance.

·         Existence ou antécédents de méningiomes.

·         Hypersensibilité à l'acétate de cyprotérone ou à l'un des excipients.

ANDROCUR peut entraîner à fortes doses une toxicité hépatique dose-dépendante. Cette toxicité apparaît habituellement plusieurs mois après le début du traitement. Des cas d'évolution fatale ont été rapportés chez des patients traités à des doses de 100 mg et plus.

De très rares cas de tumeurs hépatiques bénignes ou malignes pouvant conduire à des hémorragies intra-abdominales menaçant le pronostic vital ont été observés après utilisation d'ANDROCUR. En cas de plaintes sévères au niveau abdominal, d'hypertrophie du foie ou en cas de signe d'hémorragie intra-abdominale, une tumeur hépatique doit être évoquée.

Un bilan biologique hépatique doit être effectué avant le démarrage du traitement. L'apparition d'une symptomatologie évoquant une possible hépatotoxicité (par exemple : nausées ou vomissements, ictère, démangeaisons intenses, urines foncées, douleurs abdominales) doit aussi conduire à effectuer un bilan biologique hépatique.

Une surveillance biologique est nécessaire avant traitement et toutes les 4 à 6 semaines chez les patients atteints :

·         d'affections hépatiques chroniques (voir rubrique Effets indésirables).

·         de diabète ou d'intolérance au glucose.

La prudence s'impose en cas de diabète non équilibré.

La survenue d´événements thromboemboliques a été rapportée chez des patients sous ANDROCUR, sans que la responsabilité d'ANDROCUR soit établie. Les patients ayant des antécédents d´événements thrombotiques/thromboemboliques artériels ou veineux (comme une thrombose veineuse profonde, une embolie pulmonaire, un infarctus du myocarde) ou d´accidents cérébro-vasculaires ou souffrant de maladie maligne avancée ont un risque thromboembolique augmenté (voir rubrique Contre-indications). 

Dans tous les cas, il est impératif d'interrompre le traitement en cas de survenue de :

·         ictère ou d'élévation des transaminases.

·         troubles oculaires (perte de vision, diplopie, lésions vasculaires de la rétine).

·         accidents thrombo-emboliques veineux ou artériels.

·         céphalées importantes.

Des cas d'anémie ont été rapportés avec ANDROCUR chez l'homme dans le traitement du cancer de la prostate . Une surveillance régulière de la numération érythrocytaire est nécessaire au cours du traitement.

Pendant le traitement à fortes doses (≥ 100 mg par jour), il est conseillé de contrôler régulièrement la fonction corticosurrénale, les données précliniques suggérant une possible suppression due à l'effet « corticoïd-like » d'ANDROCUR.

Des cas de méningiomes (simples et multiples) ont été rapportés en cas d'utilisation prolongée (plusieurs années) d'ANDROCUR à des doses de 25 mg par jour et plus.

Si un méningiome est diagnostiqué chez un patient traité par ANDROCUR, le traitement devra être arrêté (voir rubrique Contre-indications).

Dans l'indication réduction des pulsions sexuelles dans les paraphilies :

·         Une décision pluridisciplinaire de mise sous traitement est nécessaire associant par exemple psychiatre, psychothérapeute et endocrinologue.

·         L'efficacité d'ANDROCUR peut être diminuée par la désinhibition liée à la prise de boissons alcoolisées.

Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares). 

Les effets indésirables les plus sévères associés à la prise d´ANDROCUR sont une toxicité hépatique, des tumeurs hépatiques bénignes ou malignes pouvant conduire à des hémorragies intra-abdominales et des événements thrombo-emboliques (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi Mises en garde spéciales et précautions d´emploi).

Affection des organes de reproduction et du sein

·         inhibition de la spermatogenèse habituellement réversible à l'arrêt du traitement (pouvant entraîner une stérilité temporaire).

·         gynécomastie habituellement réversible à l'arrêt du traitement.

·         Impuissance.

·         baisse de la libido.

·         modification  des caractères sexuels secondaires réversible à l'arrêt du traitement (diminution de la pilosité, atrophie testiculaire, diminution de la musculature).

Affections endocriniennes

·         variation de poids.

·         comme décrit avec d'autres antiandrogènes, l'utilisation chez l'homme de ANDROCUR 100 mg peut induire une perte osseuse laquelle constitue un facteur de risque d'une éventuelle ostéoporose. De très rares cas ont été rapportés lors d'un traitement prolongé par ANDROCUR 100 mg à la posologie moyenne de 100 mg par jour. Cet effet n'a pas été observé lors d'un traitement de courte durée.

Affections psychiatriques

·         états d'agitation, humeur dépressive.

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

·         dyspnée.

Affections vasculaires

·         aggravation d'une insuffisance veineuse des membres inférieurs.

·         évènements thromboemboliques.

Affections du système nerveux

·         migraines et céphalées.

Affections hépatobiliaires

·         ictères, hépatites cytolytiques, hépatites fulminantes, insuffisance hépatique.

·         des tumeurs hépatiques bénignes ont pu être observées, voire des tumeurs hépatiques malignes conduisant à des cas isolés d'hémorragie abdominale.

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

·         fatigabilité, asthénie.

·         bouffées de chaleur et sudation.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

·         éruption (rash).

Affections du système immunitaire

·         réaction d'hypersensibilité.

Troubles du système sanguin et lymphatique

·         anémie.

Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incl. kystes et polypes)

·         des cas de méningiomes ont été rapportés en cas d'utilisation prolongée (plusieurs années) d'ANDROCUR à des doses de 25 mg par jour et plus (voir rubriques Contre-indications et Mises en garde et précautions d'emploi).

SURVEILLANCE du traitement :

- Bilan biologique hépatique AVANT le démarrage du traitement.
- Surveillance biologique avant traitement et toutes les 4 à 6 semaines chez les patients atteints :
. d’affections hépatiques chroniques,
. de diabète ou d’intolérance au glucose.
- Contrôler régulièrement la fonction corticosurrénale pendant les traitements à fortes doses (≥ 100 mg par jour).

- Surveillance régulière de la numération érythrocytaire.

- Dans l'indication réduction des pulsions sexuelles dans les paraphilies :

. Une décision pluridisciplinaire de mise sous traitement est nécessaire associant par exemple psychiatre, psychothérapeute et endocrinologue.

. Chez l'adolescent, une vérification de l'âge osseux est nécessaire avant une éventuelle instauration du traitement.

ARRETER LE TRAITEMENT ET CONSULTER IMMEDIATEMENT LE MEDECIN en cas de :
- Symptômes de toxicité hépatique (ex : démangeaisons sur le corps entier, jaunissement de la peau, urines foncées, douleurs abdominales, troubles digestifs).
- Douleur inhabituelle dans les jambes, faiblesse dans les membres.
- Douleur de la poitrine, pouls irrégulier, essoufflement soudain.
- Perte de connaissance, confusion, maux de tête sévères inhabituels, vertiges, troubles visuels, élocution ralentie ou perte de la parole.
INFORMER LE MEDECIN de toute douleur abdominale ne disparaissant pas dans un court délai.
PRUDENCE en cas de conduite de véhicules ou d'utilisation de machines (fatigue).
Ne pas prendre de préparation à base de MILLEPERTUIS (Hypericum perforatum) pendant le traitement.
Dans l’indication réduction des pulsions sexuelles dans les paraphilies, l’efficacité peut être diminuée par la désinhibition liée à la prise de boissons alcoolisées.

Association déconseillée

Millepertuis

Diminution de l'efficacité du progestatif, par augmentation de son métabolisme hépatique par le millepertuis.

Associations nécessitant des précautions d'emploi :

Antidiabétiques (insuline, metformine, sulfamides hypoglycémiants)

Effet diabétogène des progestatifs macrodosés.

Prévenir le patient et renforcer la surveillance glycémique. Adapter éventuellement la posologie de l'antidiabétique pendant le traitement et après son arrêt.

Anticonvulsivants inducteurs enzymatiques (carbamazépine, fosphenytoine, phénobarbital, phenytoine, primidone)

Diminution de l'efficacité du progestatif, par augmentation de son métabolisme hépatique par l'inducteur.

Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie du traitement hormonal pendant l'administration de l'anticonvulsivant inducteur et après son arrêt.

Oxcarbazépine

Diminution de l'efficacité du progestatif, par augmentation de son métabolisme hépatique par l'oxcarbazépine.

Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie du traitement hormonal pendant le traitement par l'oxcarbazépine et après son arrêt.

Voie orale.

Dans le cancer de la prostate : 200 à 300 mg, soit 2 à 3 comprimés par jour sans interruption.

La posologie maximale est de 300 mg par jour.

Dans la réduction des pulsions sexuelles dans les paraphilies :

Il est nécessaire d'associer ce traitement à une prise en charge psychothérapeutique.

Le traitement sera instauré à la dose de 100 mg/jour. La dose peut être augmentée à 200 mg/jour et jusqu'à 300 mg/jour sur une courte période. La recherche de la dose minimale efficace (qui peut être de 50 mg/jour) sera effectuée dès que possible.

Lors de l'arrêt du traitement, une réduction progressive de la dose sur plusieurs semaines est recommandée.

Informations concernant les populations spéciales

·         Enfants et adolescents

Chez l'adolescent, une vérification de l'âge osseux est nécessaire avant une éventuelle instauration du traitement, ANDROCUR étant contre-indiqué chez l'adolescent en cours de croissance (voir rubrique Contre-indications Contre-indications).

·         Sujets âgés

Aucune donnée ne suggère la nécessité d'ajuster la posologie chez les patients âgés.

·         Insuffisants hépatiques

L'utilisation d'ANDROCUR est contre-indiquée chez les patients ayant une affection hépatique sévère (voir rubrique Contre-indications).

·         Insuffisants rénaux

Aucune donnée ne suggère la nécessité d'ajuster la posologie chez les patients ayant une insuffisance rénale.

Durée de conservation :

5 ans

Précautions particulières de conservation :

Pas de précautions particulières de conservation.

Classe pharmacothérapeutique : ANTIANDROGENE

HORMONE: progestatif de synthèse

(G: système génito-urinaire et hormones sexuelles)

Progestatif de synthèse anti-androgène et antigonadotrope.

L'acétate de cyprotérone, dérivé de la 17 α-hydroxyprogestérone, possède avant tout une action antiandrogène. Cet effet spécifique antiandrogénique s'exerce par inhibition compétitive de la liaison de la 5 α-dihydrotestostérone à son récepteur cytosolique dans les cellules cibles.

Chez l'homme, l'acétate de cyprotérone empêche l'action des androgènes secrétés par les testicules et les corticosurrénales sur les organes-cibles androgénodépendants tels que la prostate.

L'acétate de cyprotérone a un effet inhibiteur central. Cet effet antigonadotrope entraîne une réduction de la synthèse de la testostérone par les testicules et donc de la testostéronémie.

Occasionnellement, on a pu observer une légère augmentation de la prolactinémie aux fortes doses.

L'acétate de cyprotérone passe dans la circulation plasmatique, sans important effet de premier passage hépatique. (Le Cmax est atteint au bout de 3 à 4 heures). Sa demi-vie plasmatique est d'environ 4 heures. Il présente une certaine affinité pour le tissu adipeux, d'où il est libéré régulièrement pour rejoindre la circulation générale. Il est éliminé avec une demi-vie de 2 jours environ, après métabolisation principalement hépatique.

L'élimination complète, pour 1/3 urinaire et 2/3 fécale, se fait à 80 % sous forme de métabolites dont le plus important est la 15 β-hydroxycyprotérone.

Possibilité de sensation de fatigue pouvant altérer les facultés de concentration.

Les études de toxicité par administration répétée avec l'acétate de cyprotérone ont montré des effets atrophiques sur les glandes surrénales chez le rat et le chien similaires à ceux induits par les corticoïdes. Ces effets ont été observés à des niveaux d'exposition pertinents en clinique.

La fertilité des rats mâles exposés à l'acétate de cyprotérone est inhibée de manière réversible. Les études réalisées chez le rat et le lapin n'ont pas mis en évidence de potentiel tératogène au cours de l'organogenèse, avant le développement des organes génitaux externes.

L'administration de fortes doses d'acétate de cyprotérone durant la phase de différenciation hormonosensible des organes génitaux a cependant conduit à des signes de féminisation chez les foetus mâles.

Les tests classiques de mutagenèse in vivo et in vitro n'ont pas mis en évidence de potentiel mutagène ou génotoxique. Cependant, d'autres études ont montré que l'acétate de cyprotérone induit la formation d'adduits à l'ADN, sur des cellules hépatiques de rat et de singe (ex vivo et in vivo), ainsi que sur des hépatocytes humains. Cette formation d'adduits d'ADN a été constatée à un niveau d'exposition comparable à l'exposition thérapeutique humaine.

Administré in vivo chez le rat femelle, l'acétate de cyprotérone provoque une augmentation de la fréquence de survenue des lésions hépatiques en foyers, potentiellement prénéoplasiques et une augmentation de la fréquence des mutations chez le rat transgénique portant un gène bactérien, cible des mutations.

La signification clinique de ces résultats expérimentaux reste inconnue. Cependant, il est connu par ailleurs que les stéroïdes sexuels peuvent promouvoir la croissance de certains tissus et tumeurs hormono-dépendants.

Liste I.

Comprimé sécable.

Comprimé blanc à légèrement jaune, avec une barre de cassure sur une face et la marque « LA » de part et d'autre de la barre de cassure et avec un hexagone régulier sur l'autre face du comprimé.

Le comprimé peut être divisé en deux demi-doses égales.