ISENTRESS 100 mg, comprimé à croquer, flacon de 60
Dernière révision : 08/10/2021
Taux de TVA : 2.1%
Prix de vente : 151,83 €
Taux remboursement SS : 100%
Base remboursement SS : 151,83 €
Laboratoire exploitant : MSD FRANCE
ISENTRESS est indiqué, en association avec d'autres médicaments antirétroviraux, dans le traitement de l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH-1) (voir rubriques Posologie et mode d'administration, Mises en garde spéciales et précautions d'emploi, Propriétés pharmacodynamiques et Propriétés pharmacocinétiques).
Hypersensibilité au principe actif ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Liste des excipients.
Données générales
Les patients doivent être informés que les traitements antirétroviraux actuels ne guérissent pas l'infection par le VIH et qu'ils n'ont pas démontré leur capacité à prévenir le risque de transmission du VIH par voie sanguine. Bien qu'il ait été démontré qu'un traitement antirétroviral efficace sur le plan virologique réduise sensiblement le risque de transmission du VIH par voie sexuelle, un risque de transmission ne peut être exclu. Afin de prévenir toute transmission, des précautions doivent être prises conformément aux recommandations nationales.
Le raltégravir a une barrière génétique à la résistance relativement basse. Par conséquent, chaque fois que possible, le raltégravir doit être administré avec deux autres agents antirétroviraux actifs afin de réduire le risque d'échec virologique et le développement de résistance (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
Chez les patients naïfs de traitement, les données issues de l'étude clinique menée avec le raltégravir sont limitées à son utilisation en association avec deux inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (INTI) (emtricitabine et fumarate de ténofovir disoproxil).
Dépression
Des cas de dépression, incluant des idées et des comportements suicidaires, ont été rapportés particulièrement chez des patients ayant un antécédent de dépression ou de maladie psychiatrique. Le raltégravir doit être utilisé avec prudence chez les patients ayant un antécédent de dépression ou de maladie psychiatrique.
Insuffisance hépatique
La sécurité et l'efficacité du raltégravir n'ont pas été établies chez les patients ayant des troubles hépatiques sévères sous-jacents. Le raltégravir devra donc être utilisé avec prudence chez les patients ayant une insuffisance hépatique sévère (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Propriétés pharmacocinétiques).
Les patients ayant un dysfonctionnement hépatique préexistant, y compris une hépatite chronique, présentent une fréquence plus élevée d'anomalies de la fonction hépatique en cas de traitement par des associations antirétrovirales et doivent être surveillés selon les pratiques habituelles. En cas de manifestation d'une aggravation des problèmes hépatiques chez ces patients, une interruption ou un arrêt du traitement doit être envisagé.
Il y a un risque plus élevé d'évènements indésirables hépatiques sévères et potentiellement fatals chez les patients atteints d'une hépatite B ou C chronique et traités par une association antirétrovirale.
Ostéonécrose
Bien que l'étiologie soit considérée comme multifactorielle (incluant l'utilisation de corticoïdes, la consommation d'alcool, une immunosuppression sévère, un indice de masse corporelle élevé), des cas d'ostéonécrose ont été rapportés en particulier chez des patients à un stade avancé de la maladie liée au VIH et/ou ayant été exposés à un traitement par association d'antirétroviraux au long cours. Il est conseillé aux patients de solliciter un avis médical s'ils éprouvent des douleurs et des arthralgies, une raideur articulaire ou des difficultés pour se mouvoir.
Syndrome de restauration immunitaire
Chez les patients infectés par le VIH et présentant un déficit immunitaire sévère au moment de l'instauration du traitement par association d'antirétroviraux, une réaction inflammatoire à des infections opportunistes asymptomatiques ou résiduelles peut apparaître et entraîner des manifestations cliniques graves ou une aggravation des symptômes. De telles réactions ont été observées classiquement au cours des premières semaines ou mois suivant l'instauration du traitement par association d'antirétroviraux. Des exemples pertinents sont les rétinites à cytomégalovirus, les infections mycobactériennes généralisées et/ou localisées et les pneumopathies à Pneumocystis jiroveci (anciennement appelé Pneumocystis carinii). Tout symptôme inflammatoire doit être évalué et un traitement doit être instauré si nécessaire.
Des cas de maladies auto-immunes (telles que la maladie de Basedow et l'hépatite auto-immune) ont également été rapportés dans le cadre d'une restauration immunitaire. Toutefois, le moment rapporté du début de la maladie est plus variable et ces événements peuvent survenir de nombreux mois après la mise en place du traitement.
Anti-acides
L'administration concomitante de raltégravir avec des anti-acides contenant de l'aluminium et du magnésium a entraîné une diminution des concentrations plasmatiques du raltégravir. L'administration concomitante de raltégravir avec des anti-acides contenant de l'aluminium et/ou du magnésium n'est pas recommandée (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Rifampicine
Le raltégravir doit être utilisé avec prudence en cas de co-administration avec de puissants inducteurs de l'uridine diphosphate glucuronosyltransférase (UGT) 1A1 (comme la rifampicine). La rifampicine réduit les concentrations plasmatiques du raltégravir ; l'impact sur l'efficacité du raltégravir n'est pas connu. Cependant, si la co-administration avec la rifampicine ne peut être évitée, un doublement de la dose de raltégravir peut être envisagé chez l'adulte. Il n'y a pas de données pour guider la co- administration de raltégravir avec la rifampicine chez les patients âgés de moins de 18 ans (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Myopathie et rhabdomyolyse
Des cas de myopathie et de rhabdomyolyse ont été rapportés. A utiliser avec prudence chez les patients ayant des antécédents de myopathie ou de rhabdomyolyse ou présentant des facteurs de risque tels que la prise de médicaments connus pour entraîner de tels effets (voir rubrique Effets indésirables).
Réactions cutanées et d'hypersensibilité sévères
Des réactions cutanées sévères, mettant potentiellement en jeu le pronostic vital, voire fatales ont été rapportées chez des patients prenant raltégravir, en association dans la plupart des cas avec des médicaments susceptibles d'entraîner de telles réactions. Celles-ci incluent des cas de syndrome de Stevens-Johnson et de nécrolyse épidermique toxique. Des réactions d'hypersensibilité ont également été rapportées et ont été caractérisées par une éruption cutanée, des symptômes généraux et parfois par des dysfonctionnements d'organes, y compris une insuffisance hépatique. Le raltégravir et les autres médicaments suspectés doivent être interrompus immédiatement dès la survenue de signes ou symptômes de réactions cutanées sévères ou de réactions d'hypersensibilité (tels que mais pas exclusivement : éruption cutanée sévère, éruption cutanée avec fièvre, malaise général, fatigue, douleur musculaire ou articulaire, phlyctènes, lésions buccales, conjonctivite, œdème de la face, hépatite, éosinophilie, angio-œdème). L'état clinique, y compris les aminotransférases hépatiques, devront être surveillés et un traitement médical approprié devra être initié. Un retard dans l'arrêt du traitement par raltégravir ou d'un des autres agents suspectés après l'apparition d'une éruption cutanée sévère peut mettre en jeu le pronostic vital.
Réactions cutanées
Des cas d'éruption cutanée ont été plus fréquemment rapportés chez les patients prétraités recevant une association comportant raltégravir et darunavir versus les patients recevant le raltégravir sans darunavir ou le darunavir sans raltégravir (voir rubrique Effets indésirables).
Comprimés à croquer de 25 mg
Fructose
Ce médicament contient jusqu’à 0,54 mg de fructose par comprimé.
Le fructose peut abîmer les dents.
Sorbitol
Ce médicament contient jusqu'à 1,5 mg de sorbitol (E 420) par comprimé.
La teneur en sorbitol dans les médicaments à usage oral peut affecter la biodisponibilité d'autres
médicaments à usage oral administrés de façon concomitante.
Aspartam
Ce médicament contient de l'aspartam (E 951), une source de phénylalanine. Chaque comprimé à
croquer de 25 mg contient jusqu'à 0,47 mg d'aspartam, correspondant à jusqu'à 0,05 mg de
phénylalanine. Cela peut être nocif pour les patients présentant une phénylcétonurie.
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Sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé, c’est-à-dire qu’il est
essentiellement « sans sodium ».
Saccharose
Ce médicament contient jusqu'à 3,5 mg de saccharose par comprimé à croquer de 25 mg. Cela peut être nocif pour les dents. Les patients présentant une intolérance au fructose, un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou un déficit en sucrase/isomaltase (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament. Comprimés à croquer de 100 mg Fructose Ce médicament contient jusqu’à 1,07 mg de fructose par comprimé. Le fructose peut abîmer les dents. Sorbitol Ce médicament contient jusqu'à 2,9 mg de sorbitol (E 420) par comprimé. La teneur en sorbitol dans les médicaments à usage oral peut affecter la biodisponibilité d'autres médicaments à usage oral administrés de façon concomitante. Aspartam Ce médicament contient de l'aspartam (E 951), une source de phénylalanine. Chaque comprimé à croquer de 100 mg contient jusqu'à 0,93 mg d'aspartam, correspondant à jusqu'à 0,10 mg de phénylalanine. Cela peut être nocif pour les patients présentant une phénylcétonurie. Sodium Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé, c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ». Saccharose Ce médicament contient jusqu'à 7 mg de saccharose par comprimé à croquer de 100 mg. Cela peut être nocif pour les dents. Les patients présentant une intolérance au fructose, un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou un déficit en sucrase/isomaltase (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.
Résumé du profil de sécurité d'emploi
Dans des essais cliniques randomisés, raltégravir 400 mg a été administré deux fois par jour en association avec un traitement de fond fixe ou optimisé, à des patients adultes naïfs de traitement
(N = 547) et prétraités (N = 462) jusqu'à 96 semaines. 531 autres patients naïfs de traitement ont reçu 1 200 mg de raltégravir une fois par jour avec de l'emtricitabine et du fumarate de ténofovir disoproxil jusqu'à 96 semaines. Voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques.
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés au cours du traitement ont été des céphalées, des nausées et douleurs abdominales. Les effets indésirables graves les plus fréquemment rapportés ont été un syndrome de restauration immunitaire et une éruption cutanée. Dans les essais cliniques, les
taux d'interruption du raltégravir en raison de la survenue d'ef ets indésirables ont été de 5 % ou
moins.
Des cas rhabdomyolyse, un effet indésirable grave, ont été rapportés de façon peu fréquente depuis la commercialisation de raltégravir 400 mg deux fois par jour.
Tableau récapitulatif des effets indésirables
Les effets indésirables considérés par les investigateurs comme étant en rapport avec le raltégravir (seul ou en association avec d'autres antirétroviraux), ainsi que les effets indésirables rapportés depuis la commercialisation sont listés ci-dessous par classe de systèmes d'organes. Les fréquences sont
définies comme suit : fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100), et fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Classes de systèmes d'organes | Fréquence | Effets indésirables Raltégravir (seul ou en association avec d'autres ARV) |
Infections et infestations | Peu fréquent | herpès génital, folliculite, gastro-entérite, herpès simplex, infection à virus herpès, zona, grippe, abcès d'un ganglion lymphatique, molluscum contagiosum, rhinopharyngite, infection des voies respiratoires hautes |
Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incluant kystes et polypes) | Peu fréquent | papillome cutané |
Affections hématologiques et du système lymphatique | Peu fréquent | anémie, anémie par carence en fer, douleur d'un ganglion lymphatique, lymphadénopathies, neutropénie, thrombocytopénie |
Affections du système immunitaire | Peu fréquent | syndrome de restauration immunitaire, hypersensibilité médicamenteuse, hypersensibilité |
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Fréquent Peu fréquent | perte d'appétit cachexie, diabète sucré, dyslipidémie, hypercholestérolémie, hyperglycémie, hyperlipidémie, hyperphagie, augmentation de l'appétit, polydipsie, mauvaise répartition des graisses |
Affections psychiatriques | Fréquent | rêves anormaux, insomnie, cauchemars, comportement anormal, dépression |
Peu fréquent | troubles mentaux, tentative de suicide, anxiété, état confusionnel, humeur dépressive, dépression majeure, insomnie de milieu de nuit, modifications de l'humeur, crise de panique, troubles du sommeil, idées suicidaires, comportement suicidaire (en particulier chez les patients avec antécédent de maladie psychiatrique) |
Classes de systèmes d'organes | Fréquence | Effets indésirables Raltégravir (seul ou en association avec d'autres ARV) |
Affections du système nerveux | Fréquent Peu fréquent | sensation vertigineuse, céphalées, hyperactivité psychomotrice amnésie, syndrome du canal carpien, troubles cognitifs, troubles de l'attention, sensation vertigineuse posturale, dysgueusie, hypersomnie, hypoesthésie, léthargie, troubles de la mémoire, migraine, neuropathie périphérique, paresthésie, somnolence, céphalée de tension, tremblements, mauvaise qualité du sommeil |
Affections oculaires | Peu fréquent | altération de la vision |
Affections de l'oreille et du labyrinthe | Fréquent Peu fréquent | vertige acouphènes |
Affections cardiaques | Peu fréquent | palpitations, bradycardie sinusale, extrasystoles ventriculaires |
Affections vasculaires | Peu fréquent | bouffées de chaleur, hypertension |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Peu fréquent | dysphonie, épistaxis, congestion nasale |
Affections gastro-intestinales | Fréquent Peu fréquent | distension abdominale, douleur abdominale, diarrhées, flatulence, nausées, vomissements, dyspepsie gastrite, gêne abdominale, douleur abdominale haute, sensibilité abdominale, gêne ano-rectale, constipation, sécheresse buccale, gêne épigastrique, duodénite érosive, éructation, reflux gastro-œsophagien, gingivite, glossite, odynophagie, pancréatite aiguë, ulcère peptique, hémorragie rectale |
Affections hépato-biliaires | Peu fréquent | hépatite, stéatose hépatique, hépatite alcoolique, insuffisance hépatique |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Fréquent Peu fréquent | rash acné, alopécie, dermatite acnéiforme, peau sèche, érythème, lipoatrophie faciale, hyperhidrose, lipoatrophie, lipodystrophie acquise, lipo-hypertrophie, sueurs nocturnes, prurigo, prurit, prurit généralisé, rash maculaire, rash maculopapuleux, rash prurigineux, lésions cutanées, urticaire, xérodermie, syndrome de Stevens-Johnson, éruption médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques (syndrome DRESS : Drug Rash with Eosinophilia and Systemic Symptoms) |
Affections musculo-squelettiques et systémiques | Peu fréquent | arthralgies, arthrite, dorsalgie, douleur du flanc, douleur musculo-squelettique, myalgie, cervicalgie, ostéopénie, douleur aux extrémités, tendinite, rhabdomyolyse |
Affections du rein et des voies urinaires | Peu fréquent | insuffisance rénale, néphrite, lithiase rénale, nycturie, kystes rénaux, altération de la fonction rénale, néphrite tubulo-interstitielle |
Classes de systèmes d'organes | Fréquence | Effets indésirables Raltégravir (seul ou en association avec d'autres ARV) |
Affections des organes de reproduction et du sein | Peu fréquent | dysfonction érectile, gynécomastie, symptômes de la ménopause |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Fréquent Peu fréquent | asthénie, fatigue, fièvre gêne thoracique, frissons, œdème de la face, augmentation du tissu adipeux, sensation de nervosité, malaise, masse sous-maxillaire, œdème périphérique, douleur |
Investigations | Fréquent Peu fréquent | augmentation du taux d'alanine aminotransférase (ALAT), lymphocytes atypiques, augmentation du taux d'aspartate aminotransférase (ASAT), augmentation du taux de triglycérides sanguins, lipase augmentée, augmentation du taux d'amylase pancréatique sanguine numération des neutrophiles absolus diminuée, phosphatase alcaline augmentée, albuminémie diminuée, amylasémie augmentée, bilirubinémie augmentée, cholestérolémie augmentée, créatininémie augmentée, glycémie augmentée, azote uréique du sang augmenté, créatine phosphokinase augmentée, glycémie à jeun augmentée, présence de glucose dans l'urine, lipoprotéines de haute densité augmentées, rapport international normalisé (INR) augmenté, lipoprotéines de basse densité augmentées, numération plaquettaire diminuée, globules rouges : recherche positive dans l'urine, tour de taille augmenté, prise de poids, globules blancs diminués |
Lésions, intoxications et complications liées aux procédures | Peu fréquent | surdose accidentelle |
Description de certains effets indésirables
Des cas de cancers ont été rapportés chez les patients prétraités et chez les patients naïfs de traitement recevant le raltégravir en association avec d'autres agents antirétroviraux. Les types et les incidences de cancers spécifiques étaient ceux attendus dans une population hautement immunodéprimée. Dans ces études, le risque de développement d'un cancer a été comparable dans les groupes recevant le raltégravir et dans ceux qui recevaient les traitements comparateurs.
Des anomalies biologiques au niveau de la créatine phosphokinase (CPK) de Grade 2-4 ont été observées chez des patients traités par raltégravir. Des cas de myopathie et de rhabdomyolyse ont été rapportés. Utiliser le raltégravir avec prudence chez les patients ayant des antécédents de myopathie ou de rhabdomyolyse ou présentant des facteurs de risque tels que la prise de médicaments connus pour entraîner de tels effets (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Des cas d'ostéonécrose ont été rapportés, particulièrement chez les patients ayant des facteurs de risque généralement avérés, une maladie VIH avancée ou une exposition à long terme à un traitement par des associations d'antirétroviraux. La fréquence de ces cas n'est pas connue (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Chez les patients porteurs du VIH présentant une immunodéficience sévère au moment de la mise en place du TARC, une réaction inflammatoire à des infections opportunistes asymptomatiques ou
résiduelles peut survenir. Des cas de maladies auto-immunes (telles que la maladie de Basedow et
l'hépatite auto-immune) ont également été rapportés. Toutefois, le moment rapporté du début de la maladie est plus variable et ces événements peuvent survenir de nombreux mois après la mise en place du traitement (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Pour chacun des effets indésirables cliniques suivants, il y a eu au moins un évènement grave : herpès génital, anémie, syndrome de reconstitution immunitaire, dépression, troubles mentaux, tentative de suicide, gastrite, hépatite, insuffisance rénale, surdosage accidentel.
Dans les études cliniques chez des patients prétraités, des éruptions cutanées, quelle que soit leur imputabilité au médicament, ont été plus fréquemment observées avec les associations comportant raltégravir et darunavir par rapport aux associations contenant raltégravir sans darunavir ou darunavir
sans raltégravir. Les éruptions cutanées considérées par l'investigateur comme liées au médicament se
sont produites à des taux similaires. Les taux d'éruptions cutanées ajustés en fonction de l'exposition (toutes causes confondues) ont été respectivement de 10,9, 4,2 et 3,8 pour 100 patients-années (PA) ; les taux correspondants pour les éruptions cutanées liées au médicament ont été respectivement de 2,4,
1,1 et 2,3 pour 100 PA. Les éruptions cutanées observées dans les études cliniques ont été d'intensité
légère à modérée et n'ont pas entraîné l'arrêt du traitement (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Patients co-infectés par le virus de l'hépatite B et/ou de l'hépatite C
Lors des essais cliniques, il y avait 79 patients co-infectés avec une hépatite B, 84 co-infectés avec une
hépatite C et 8 patients co-infectés avec des hépatites B et C qui ont été traités avec du raltégravir en association avec d'autres médicaments pour le VIH-1. Généralement, le profil de sécurité d'emploi de raltégravir chez les patients co-infectés par le virus de l'hépatite B et/ou C a été comparable à celui observé chez les patients sans co-infection par le virus de l'hépatite B et/ou C bien que les taux d'anomalies des ASAT/ALAT aient été quelque peu supérieurs dans le sous-groupe de patients co- infectés avec le virus de l'hépatite B et/ou C.
A la semaine 96, des anomalies biologiques de Grade 2 ou plus, représentant une aggravation du grade par rapport aux valeurs initiales des ASAT, des ALAT ou de la bilirubinémie totale, ont été constatées chez respectivement 29 %, 34 % et 13 % des patients co-infectés traités par raltégravir versus 11 %, 10 % et 9 % de tous les autres patients recevant du raltégravir. Chez les patients naïfs de traitement, à la semaine 240, des anomalies biologiques de Grade 2 ou plus, représentant une aggravation du grade par rapport aux valeurs initiales des ASAT, des ALAT ou de la bilirubinémie totale, ont été constatées chez respectivement 22 %, 44 % et 17 % des patients co-infectés traités par raltégravir versus 13 %, 13 % et 5 % de tous les autres patients recevant du raltégravir.
Population pédiatrique
Enfants et adolescents âgés de 2 à 18 ans
Le raltégravir a été étudié chez 126 patients prétraités, enfants et adolescents âgés de 2 à 18 ans, infectés par le VIH-1, en association avec d'autres agents antirétroviraux dans l'étude IMPAACT P1066 (voir rubriques Propriétés pharmacodynamiques et Propriétés pharmacocinétiques). Sur les 126 patients, 96 ont reçu la dose recommandée de raltégravir.
Chez ces 96 enfants et adolescents, la fréquence, le type et la sévérité des effets indésirables liés au médicament jusqu'à la semaine 48 ont été comparables à ceux observés chez les adultes.
Un patient a eu des effets indésirables de Grade 3 liés au médicament : hyperactivité psychomotrice, comportement anormal et insomnie ; un patient a eu une éruption cutanée allergique grave de Grade 2 liée au médicament.
Un patient a présenté des anomalies des examens biologiques liées au médicament et considérées comme graves : ASAT Grade 4 et ALAT Grade 3.
Nourrissons et jeunes enfants âgés de 4 semaines à moins de 2 ans
Le raltégravir a également été étudié chez 26 nourrissons et jeunes enfants âgés de 4 semaines à moins de 2 ans, infectés par le VIH-1, en association avec d'autres agents antirétroviraux dans l'étude IMPAACT P1066 (voir rubriques Propriétés pharmacodynamiques et Propriétés pharmacocinétiques).
Chez ces 26 nourrissons et jeunes enfants, la fréquence, le type et la sévérité des effets indésirables liés au médicament jusqu'à la semaine 48 ont été comparables à ceux observés chez les adultes.
Un patient a présenté un rash allergique grave de Grade 3 lié au médicament, ayant entraîné l'arrêt du traitement.
Nouveau-nés exposés au VIH-1
Dans l'étude IMPAACT P1110 (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques), les nourrissons éligibles devaient être nés à au moins 37 semaines de gestation et peser au moins 2 kg. Seize (16) nouveau-nés ont reçu 2 doses d'Isentress dans les 2 premières semaines de vie, et 26 nouveau-nés ont reçu une dose quotidienne
pendant 6 semaines ; tous ont été suivis pendant 24 semaines. Il n'y a eu aucun ef et indésirable
clinique lié au médicament et il y a eu trois effets indésirables biologiques liés au médicament (une neutropénie transitoire de Grade 4 chez un sujet recevant de la zidovudine en prévention de la
transmission mère-enfant (PTME), et deux élévations de la bilirubine (l'une de Grade 1 et l'autre de
Grade 2) considérées comme non graves et ne nécessitant pas de traitement spécifique).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration - voir Annexe V.
REGISTRE
DES GROSSESSES SOUS ANTIRETROVIRAUX : Pour suivre les conséquences, chez la
mère et le foetus, d'une utilisation par inadvertance chez les
patientes enceintes, un registrer des grossesses sous antirétroviraux a
été mis en place. Il est conseillé d'inscrire les patientes dans ce
registre.
INFORMER IMMEDIATEMENT LE MEDECIN en cas de :
- Symptômes d'infection tels que fièvre et/ou sensation de mal être.
- Faiblesse musculaire commençant dans les mains et les pieds puis remontant vers le tronc.
- Palpitation, tremblements ou hyperactivité.
- Douleur, sensibilité ou faiblesse musculaire inexpliquées.
PRUDENCE en cas de conduite de véhicules ou d'utilisation de machines (sensations vertigineuses).
Grossesse
Il n'existe pas de données concernant l'utilisation des comprimés à croquer chez la femme enceinte. Les données chez un grand nombre de femmes enceintes exposées au raltégravir 400 mg deux fois par jour pendant le premier trimestre (plus de 1 000 suivis prospectifs de grossesse) n'a mis en évidence aucun effet malformatif. Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique Données de sécurité préclinique).
Un nombre modéré de données chez la femme enceinte exposée au raltégravir 400 mg deux fois par jour pendant le deuxième et/ou le troisième trimestre (entre 300 et 1 000 suivis prospectifs de grossesse) n'a mis en évidence aucun risque accru de toxicité pour le fœtus ou le nouveau-né.
Les comprimés à croquer de raltégravir doivent être utilisés pendant la grossesse uniquement si le bénéfice attendu justifie le risque potentiel pour le fœtus. Voir rubrique Posologie et mode d'administration pour la posologie recommandée.
Registre des grossesses sous antirétroviraux
Pour suivre les conséquences, chez la mère et le fœtus, d'une administration de raltégravir par inadvertance chez les patientes enceintes, un registre des grossesses sous antirétroviraux a été mis en place. Les médecins sont encouragés à inscrire les patientes dans ce registre.
En règle générale, lorsqu'il est décidé d'utiliser des agents antirétroviraux chez la femme enceinte pour traiter des infections par le VIH, et ainsi de diminuer le risque de transmission verticale du VIH vers le nouveau-né, les données animales ainsi que l'expérience clinique chez la femme enceinte doivent être prises en compte afin de définir la sécurité d'emploi chez le fœtus.
Allaitement
Le raltégravir et ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel humain et de ce fait des effets sur les nouveau-nés et nourrissons allaités sont probables. Les données pharmacodynamiques et toxicologiques disponibles chez l'animal ont montré une excrétion du raltégravir et de ses métabolites dans le lait (voir rubrique Données de sécurité préclinique pour plus de détails).
Un risque pour les nouveau-nés et nourrissons ne peut être exclu.
Le raltégravir ne doit pas être utilisé pendant l'allaitement. En règle générale, il est recommandé que les mères infectées par le VIH n'allaitent pas leurs bébés, afin d'éviter la transmission du VIH.
Fertilité
Il n'y a pas eu d'effet sur la fertilité chez des rats et des rates ayant reçu des doses allant jusqu'à 600 mg/kg/jour, ce qui correspond à une exposition trois fois supérieure à la dose recommandée chez l'homme.
'autres médicaments et autres formes d'interactions
Les études in vitro montrent que le raltégravir n'est pas un substrat des enzymes du cytochrome P450 (CYP), qu'il n'a pas d'effet inhibiteur sur les CYP1A2, CYP2B6, CYP2C8, CYP2C9, CYP2C19, CYP2D6 ou CYP3A, qu'il n'a pas d'effet inhibiteur sur les UDP- glucuronosyltransférases (UGT) 1A1 et 2B7 ni d'effet inducteur sur le CYP3A4, et qu'il n'inhibe pas le transport médié par la glycoprotéine P. Sur la base de ces données, il n'est pas attendu que le raltégravir modifie la pharmacocinétique des médicaments qui sont des substrats de ces enzymes ou de la glycoprotéine P.
Sur la base des études in vitro et in vivo, le raltégravir est principalement métabolisé par glucuronidation médiée par l'UGT1A1.
Une variabilité inter et intra individuelle importante a été observée dans la pharmacocinétique du raltégravir.
Effet du raltégravir sur la pharmacocinétique d'autres médicaments
Dans les études d'interactions, le raltégravir n'a pas eu d'effet cliniquement significatif sur la pharmacocinétique de l'étravirine, du maraviroc, du fumarate de ténofovir disoproxil, des contraceptifs hormonaux, de la méthadone, du midazolam ou du bocéprévir.
Dans certaines études, la co-administration de raltégravir avec le darunavir a entraîné une légère diminution des concentrations plasmatiques du darunavir ; le mécanisme de cet effet est inconnu.
Cependant, l'effet du raltégravir sur les concentrations plasmatiques du darunavir ne semble pas être cliniquement significatif.
Effet d'autres médicaments sur la pharmacocinétique du raltégravir
Le raltégravir étant principalement métabolisé par l'UGT1A1, le raltégravir doit être utilisé avec prudence en cas de co-administration avec de puissants inducteurs de l'UGT1A1 (comme la rifampicine). La rifampicine réduit les concentrations plasmatiques du raltégravir ; l'impact sur l'efficacité du raltégravir n'est pas connu. Cependant, si la co-administration avec la rifampicine ne peut être évitée, un doublement de la dose de raltégravir peut être envisagé chez l'adulte. Il n'y a pas de données pour guider la co-administration de raltégravir avec la rifampicine chez les patients âgés de moins de 18 ans (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi). L'effet d'autres inducteurs enzymatiques puissants (tels que la phénytoïne et le phénobarbital) sur l'UGT1A1 n'est pas connu. Des inducteurs moins puissants (tels que : éfavirenz, névirapine, étravirine, rifabutine, glucocorticoïdes, millepertuis, pioglitazone) peuvent être utilisés avec la dose recommandée de raltégravir.
La co-administration de raltégravir avec des médicaments connus pour être des inhibiteurs puissants de l'UGT1A1 (tels que l'atazanavir) peut augmenter les concentrations plasmatiques du raltégravir. Des inhibiteurs moins puissants de l'UGT1A1 (tels que indinavir, saquinavir) peuvent également augmenter les concentrations plasmatiques du raltégravir, mais dans une moindre mesure, comparé à l'atazanavir. De plus, le fumarate de ténofovir disoproxil peut augmenter les concentrations plasmatiques du raltégravir, cependant, le mécanisme de cet effet est inconnu (voir tableau 3). Dans les études cliniques, une grande partie des patients recevait un traitement de fond optimisé comportant
l'atazanavir et/ou le fumarate de ténofovir disoproxil, deux médicaments entraînant des augmentations de la concentration plasmatique du raltégravir. Le profil de sécurité d'emploi observé chez ces patients recevant l'atazanavir et/ou le fumarate de ténofovir disoproxil a généralement été comparable au profil de sécurité d'emploi des patients ne recevant pas ces médicaments. Aucune adaptation posologique n'est donc nécessaire.
L'administration concomitante de raltégravir avec des anti-acides contenant des cations métalliques bivalents peut réduire l'absorption du raltégravir par chélation, entraînant une diminution des concentrations plasmatiques du raltégravir. La prise d'anti-acides contenant de l'aluminium et du magnésium dans les 6 heures avant ou après l'administration de raltégravir a significativement diminué les concentrations plasmatiques du raltégravir. Par conséquent, l'administration concomitante de raltégravir avec des anti-acides contenant de l'aluminium et/ou du magnésium n'est pas recommandée. L'administration concomitante de raltégravir avec un anti-acide contenant du carbonate de calcium a diminué les concentrations plasmatiques du raltégravir ; cependant, cette interaction n'est pas considérée comme cliniquement significative. Par conséquent, en cas d'administration concomitante de raltégravir avec un anti-acide contenant du carbonate de calcium aucune adaptation posologique n'est nécessaire.
La co-administration de raltégravir avec d'autres agents qui augmentent le pH gastrique (tels qu'oméprazole et famotidine) peut augmenter le taux d'absorption du raltégravir et causer une augmentation des concentrations plasmatiques du raltégravir (voir tableau 3). Les profils de sécurité d'emploi dans le sous-groupe des patients en essais de phase III prenant des inhibiteurs de la pompe à proton ou des antagonistes des récepteurs H2 étaient comparables à ceux qui ne prenaient pas ces anti- acides. Par conséquent, aucun ajustement de la posologie n'est nécessaire avec la prise d'inhibiteur de la pompe à proton ou d'antagoniste des récepteurs H2.
Toutes les études d'interaction ont été conduites chez l'adulte.
Tableau 3
Interactions : données pharmacocinétiques chez l'adulte
Médicaments par classe thérapeutique | Interaction (mécanisme, si connu) | Recommandations concernant la co-administration |
ANTIRETROVIRAUX | ||
Inhibiteurs de la protéase (IP) | ||
Atazanavir/ritonavir (raltégravir 400 mg deux fois par jour) | raltégravir ASC ↑ 41 % raltégravir C12 h ↑ 77 % raltégravir Cmax ↑ 24 % | Aucune adaptation posologique n'est nécessaire pour le raltégravir. |
| (Inhibition de l'UGT1A1) | |
Tipranavir/ritonavir (raltégravir 400 mg deux fois par jour) | raltégravir ASC 24 % raltégravir C12 h ? 55 % raltégravir Cmax ? 18 % | Aucune adaptation posologique n'est nécessaire pour le raltégravir. |
| (Induction de l'UGT1A1) | |
Inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse (INNTI) | ||
Efavirenz (raltégravir 400 mg dose unique) | raltégravir ASC ? 36 % raltégravir C12 h ? 21 % raltégravir Cmax ? 36 % | Aucune adaptation posologique n'est nécessaire pour le raltégravir. |
| (Induction de l'UGT1A1) | |
Etravirine (raltégravir 400 mg deux fois par jour) | raltégravir ASC ? 10 % raltégravir C12 h ? 34 % raltégravir Cmax ? 11 % | Aucune adaptation posologique n'est nécessaire pour le raltégravir ou l'étravirine. |
| (Induction de l'UGT1A1) | |
| étravirine ASC ↑ 10 % étravirine C12 h ↑ 17 % étravirine Cmax ↑ 4 % | |
Inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (INTI) | ||
Fumarate de ténofovir disoproxil (raltégravir 400 mg deux fois par jour) | raltégravir ASC ↑ 49 % raltégravir C12 h ↑ 3 % raltégravir Cmax ↑ 64 % | Aucune adaptation posologique n'est nécessaire pour le raltégravir ou le fumarate de ténofovir disoproxil. |
| (Mécanisme d'interaction non connu) | |
| ténofovir ASC ? 10 % ténofovir C24 h ? 13 % ténofovir Cmax ↓ 23 % | |
Inhibiteurs de CCR5 | ||
Maraviroc (raltégravir 400 mg deux fois par jour) | raltégravir ASC ? 37 % raltégravir C12 h ? 28 % raltégravir Cmax ? 33 % | Aucune adaptation posologique n'est nécessaire pour le raltégravir ou le maraviroc. |
| (Mécanisme d'interaction non connu) | |
| maraviroc ASC ? 14 % maraviroc C12 h ? 10 % maraviroc Cmax ↓ 21 % | |
ANTIVIRAUX DU VHC | ||
Inhibiteurs de protéases (IP) NS3/4A | ||
Bocéprévir | raltégravir ASC ↑ 4 % | Aucune adaptation posologique n'est |
(raltégravir 400 mg dose unique) | raltégravir C12 h ↑ 25 % raltégravir Cmax ↑ 11 % | nécessaire pour le raltégravir ou le bocéprévir. |
| (Mécanisme d'interaction non connu) | |
Médicaments par classe thérapeutique | Interaction (mécanisme, si connu) | Recommandations concernant la co-administration |
ANTIMICROBIENS | ||
Actifs sur les mycobactéries | ||
Rifampicine (raltégravir 400 mg dose unique) | raltégravir ASC ? 40 % raltégravir C12 h ? 61 % raltégravir Cmax ? 38 % (Induction de l'UGT1A1) | La rifampicine réduit les concentrations plasmatiques de raltégravir. Si la co-administration avec la rifampicine ne peut être évitée, un doublement de la dose de raltégravir peut être envisagé (voir |
| | rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi). |
SEDATIFS | ||
Midazolam (raltégravir 400 mg deux fois par jour) | midazolam ASC ? 8 % midazolam Cmax ↑ 3 % | Aucune adaptation posologique n'est nécessaire pour le raltégravir ou le midazolam. Ces résultats montrent que le raltégravir n'est pas un inducteur ou un inhibiteur du CYP3A4, et que le raltégravir n'est donc pas supposé modifier la pharmacocinétique des médicaments qui sont des substrats du CYP3A4. |
Médicaments par classe thérapeutique | Interaction (mécanisme, si connu) | Recommandations concernant la co-administration |
ANTI-ACIDES CONTENANT DES CATIONS METALLIQUES | ||
Anti-acide (hydroxide d'aluminium et de magnésium) (raltégravir 400 mg deux fois par jour) | raltégravir ASC ? 49 % raltégravir C12 h ? 63 % raltégravir Cmax ? 44 % 2 heures avant le raltégravir raltégravir ASC ? 51 % raltégravir C12 h ? 56 % raltégravir Cmax ? 51 % | Les anti-acides contenant de l'aluminium et du magnésium diminuent les concentrations plasmatiques du raltégravir. L'administration concomitante de raltégravir avec des anti-acides contenant de l'aluminium et/ou du magnésium n'est pas recommandée. |
| 2 heures après le raltégravir raltégravir ASC ? 30 % raltégravir C12 h ? 57 % raltégravir Cmax ? 24 % | |
| 6 heures avant le raltégravir raltégravir ASC ? 13 % raltégravir C12 h ? 50 % raltégravir Cmax ? 10 % | |
| 6 heures après le raltégravir raltégravir ASC ? 11 % raltégravir C12 h ? 49 % raltégravir Cmax ? 10 % | |
| (chélation des cations métalliques) | |
Anti-acide (carbonate de calcium) (raltégravir 400 mg deux fois par jour) | raltégravir ASC ? 55 % raltégravir C12 h ? 32 % raltégravir Cmax ? 52 % | Aucune adaptation posologique n'est nécessaire pour le raltégravir. |
| (chélation des cations métalliques) | |
AUTRES CATIONS METALLIQUES | ||
Sels de fer | Attendu : Raltégravir ASC ? (chélation des cations métalliques) | L'administration simultanée de sels de fer devrait réduire les concentrations plasmatiques du raltégravir ; prendre les sels de fer à au moins deux heures de distance de l'administration du raltégravir peut permettre de limiter cet effet. |
ANTI-H2 ET INHIBITEURS DE LA POMPE A PROTONS | ||
Oméprazole (raltégravir 400 mg deux fois par jour) | raltégravir ASC ↑ 37 % raltégravir C12 h ↑ 24 % raltégravir Cmax ↑ 51 % | Aucune adaptation posologique n'est nécessaire pour le raltégravir. |
| (solubilité accrue) | |
Famotidine (raltégravir 400 mg deux fois par jour) | raltégravir ASC ↑ 44 % raltégravir C12 h ↑ 6 % raltégravir Cmax ↑ 60 % | Aucune adaptation posologique n'est nécessaire pour le raltégravir. |
| (solubilité accrue) | |
CONTRACEPTIFS HORMONAUX | | |
Ethinylestradiol Norelgestromine (raltégravir 400 mg deux fois par jour) | éthinylestradiol ASC ? 2 % éthinylestradiol Cmax ↑ 6 % norelgestromine ASC ↑ 14 % norelgestromine Cmax ↑ 29 % | Aucune adaptation posologique n'est nécessaire pour le raltégravir ou les contraceptifs hormonaux (à base d'œstrogène ou de progestérone) |
ANALGESIQUES OPIACES | | |
Méthadone (raltégravir 400 mg deux fois par jour) | méthadone ASC méthadone Cmax ? | Aucune adaptation posologique n'est nécessaire pour le raltégravir ou la méthadone |
Le traitement doit être instauré par un médecin expérimenté dans la prise en charge de l'infection par le VIH.
Posologie
ISENTRESS doit être utilisé en association avec d'autres agents antirétroviraux (ARV) actifs (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Propriétés pharmacodynamiques).
La posologie maximale pour le comprimé à croquer est de 300 mg deux fois par jour. En raison de la différence des profils pharmacocinétiques, ni les comprimés à croquer ni les granulés pour suspension buvable ne doivent être remplacés par le comprimé à 400 mg ou le comprimé à 600 mg (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques). Les comprimés à croquer et les granulés pour suspension buvable n'ont pas été étudiés chez les adultes ou les adolescents (de 12 à 18 ans) infectés par le VIH.
Population pédiatrique
Enfants d'au moins 11 kg : dose du comprimé à croquer établie en fonction du poids jusqu'à la dose maximale de 300 mg, deux fois par jour tel que spécifié dans les tableaux 1 et 2. Les comprimés à croquer sont disponibles en 25 mg et 100 mg sécable.
Voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques concernant les données limitées sur lesquelles sont basées les recommandations posologiques.
Tableau 1
Posologie recommandée? d'ISENTRESS comprimés à croquer chez les enfants d'au moins 25 kg
Poids corporel (kg) | Dose | Nombre de comprimés à croquer |
De 25 kg à moins de 28 kg | 150 mg 2 fois par jour | 1,5 x 100 mg† 2 fois par jour |
De 28 kg à moins de 40 kg | 200 mg 2 fois par jour | 2 x 100 mg 2 fois par jour |
Au moins 40 kg | 300 mg 2 fois par jour | 3 x 100 mg 2 fois par jour |
* La posologie recommandée en fonction du poids pour les comprimés à croquer est basée sur une dose d'environ 6 mg/kg administrée 2 fois par jour (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques) | ||
† Le comprimé à croquer de 100 mg est divisible en deux doses égales de 50 mg. Cependant, casser le comprimé doit être évité lorsque cela est possible. |
Chez les patients âgés d'au moins 4 semaines et pesant au moins 3 kg et moins de 25 kg, la dose est établie en fonction du poids, comme spécifié dans le tableau 2.
Les patients pesant entre 11 et 20 kg peuvent prendre soit la suspension buvable, soit les comprimés à croquer, comme indiqué dans le tableau 2. Les patients peuvent continuer à prendre la suspension buvable tant que leur poids est inférieur à 20 kg. Se référer au tableau 2 pour la posologie appropriée (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
Tableau 2
Posologie recommandée? d'ISENTRESS, granulés pour suspension buvable et comprimés à croquer, chez les enfants âgés d'au moins 4 semaines et pesant de 3 à 25 kg
Poids corporel (kg) | Volume (dose) de suspension à administrer | Nombre de comprimés à croquer |
De 3 à moins de 4 kg | 2,5 mL (25 mg) 2 fois par jour | |
De 4 à moins de 6 kg | 3 mL (30 mg) 2 fois par jour | |
De 6 à moins de 8 kg | 4 mL (40 mg) 2 fois par jour | |
De 8 à moins de 11 kg | 6 mL (60 mg) 2 fois par jour | |
De 11 à moins de 14 kg† | 8 mL (80 mg) 2 fois par jour | 3 x 25 mg 2 fois par jour |
De 14 à moins de 20 kg† | 10 mL (100 mg) 2 fois par jour | 1 x 100 mg 2 fois par jour |
De 20 à moins de 25 kg | | 1,5 x 100 mg‡ 2 fois par jour |
?La
posologie recommandée en fonction du poids pour les comprimés à croquer
et la suspension buvable dans 10 mL d'eau est basée sur une dose
d'environ 6 mg/kg administrée 2 fois par jour (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques). † Pour
un poids compris entre 11 et 20 kg, l'une ou l'autre formulation peut
être utilisée. NB : les comprimés à croquer sont disponibles en
comprimés de 25 mg et 100 mg. ‡ Le comprimé à croquer de 100 mg peut être divisé en deux doses égales de 50 mg.
Cependant, il faut éviter autant que possible de casser les comprimés |
Il n'y a pas de données disponibles chez les nouveau-nés prématurés. L'utilisation d'ISENTRESS n'est pas recommandée chez les nouveau-nés prématurés.
Les rendez-vous médicaux prévus pour les patients doivent être respectés car la posologie d'ISENTRESS doit être ajustée à la croissance de l'enfant.
Autres formulations et dosages disponibles
ISENTRESS est également disponible sous la forme de comprimé à 400 mg et sous la forme de granulés pour suspension buvable. Se référer aux RCP du comprimé à 400 mg et des granulés pour suspension buvable pour des informations additionnelles sur la posologie.
La sécurité et l'efficacité du raltégravir chez les nouveau-nés prématurés (< 37 semaines de gestation) et de faible poids de naissance (< 2 000 g) n'ont pas été établies. Il n'y a pas de données disponibles pour cette population et aucune recommandation posologique ne peut être faite.
ISENTRESS est également disponible pour les adultes et les enfants (pesant au moins 40 kg), sous forme de comprimé à 600 mg devant être administré à la posologie de 1200 mg une fois par jour (2 comprimés de 600 mg) chez les patients naïfs de traitement ou les patients virologiquement contrôlés par un traitement initial d'ISENTRESS 400 mg en deux prises par jour. Se référer au RCP du comprimé à 600 mg pour plus d'informations sur la posologie.
Sujets âgés
Les informations concernant l'utilisation du raltégravir chez le sujet âgé sont limitées (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques). ISENTRESS devra donc être utilisé avec prudence dans cette population.
Insuffisance rénale
Aucune adaptation posologique n'est nécessaire chez les patients insuffisants rénaux (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
Insuffisance hépatique
Aucune adaptation posologique n'est nécessaire chez les patients ayant une insuffisance hépatique légère à modérée. La sécurité et l'efficacité du raltégravir n'ont pas été établies chez les patients ayant des troubles hépatiques sévères sous-jacents. ISENTRESS devra donc être utilisé avec prudence chez les patients ayant une insuffisance hépatique sévère (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Propriétés pharmacocinétiques).
Mode d'administration
Voie orale.
Les comprimés à croquer d'ISENTRESS peuvent être administrés avec ou sans aliments (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
Durée de conservation :
3 ans.
Précautions particulières de conservation :Conserver le flacon soigneusement fermé, avec le dessicant pour protéger de l'humidité.
Sans objet.
Aucune information spécifique n'est disponible concernant le traitement d'un surdosage de raltégravir.
En cas de surdosage, les mesures habituelles devront être mises en œuvre, c'est-à-dire l'élimination du produit non absorbé du tube digestif, l'instauration d'une surveillance clinique (y compris électrocardiographique) et la mise en route d'un traitement symptomatique si nécessaire. Il faut
prendre en compte le fait que le raltégravir utilisé en clinique se présente sous forme de sel de potassium. On ne sait pas dans quelle mesure le raltégravir peut être dialysable.
Classe pharmacothérapeutique : antiviraux systémiques, inhibiteurs d'intégrase, Code ATC : J05AJ01. Mécanisme d'action
Le raltégravir est un inhibiteur de transfert de brin médié par l'intégrase, actif contre le virus de l'immunodéficience humaine (VIH-1). Le raltégravir inhibe l'activité catalytique de l'intégrase, une enzyme codée par le VIH nécessaire à la réplication virale. L'inhibition de l'intégrase empêche l'insertion covalente, ou intégration, du génome du VIH dans le génome de la cellule hôte. Les génomes du VIH qui ne s'intègrent pas ne peuvent pas donner lieu à la production de nouvelles particules virales infectieuses, et par conséquent l'inhibition de l'intégration empêche la propagation de l'infection virale.
Activité antivirale in vitro
Dans des cultures de cellules lymphoïdes T humaines infectées par une lignée cellulaire adaptée (le variant H9IIIB du VIH-1), le raltégravir, à des concentrations de 31 ? 20 nM, a inhibé la réplication du
VIH-1 de 95 % (CI95) par rapport à une culture non traitée infectée par le virus. Par ailleurs, le raltégravir a inhibé la réplication virale dans des cultures de cellules mononucléaires du sang périphérique humain activées par un mitogène, infectées par divers isolats cliniques primaires de VIH-1, incluant des isolats de 5 sous-types non B et des isolats résistants aux inhibiteurs de la
transcriptase inverse et aux inhibiteurs de protéase. Dans un essai d'infection sur un seul cycle de
réplication, le raltégravir a inhibé l'infection de 23 isolats du VIH représentant 5 sous-types non B et 5 formes recombinantes circulantes, avec des CI50 allant de 5 à 12 nM.
Résistance
La plupart des virus isolés, chez les patients en échec sous raltégravir, avaient un haut niveau de résistance au raltégravir résultant de l'émergence de 2 mutations ou plus de l'intégrase. La plupart présentaient une mutation au niveau de l'acide aminé 155 (N155 modifié en H), de l'acide aminé 148 (Q148 modifié en H, K ou R) ou de l'acide aminé 143 (Y143 modifié en H, C, ou R), ainsi qu'une ou plusieurs mutations supplémentaires de l'intégrase (par exemple L74M, E92Q, T97A, E138A/K,
G140A/S, V151I, G163R, S230R). Les mutations diminuent la sensibilité virale au raltégravir et la présence de mutations supplémentaires accroît la diminution de sensibilité au raltégravir. Les facteurs qui réduisent la probabilité de développer une résistance comprennent une charge virale faible à
l'inclusion et l'utilisation d'autres agents antirétroviraux actifs. Les mutations à l'origine de la
résistance au raltégravir causent également en général une résistance à l'elvitégravir, un inhibiteur de transfert de brin médié par l'intégrase. Les mutations au niveau de l'acide aminé 143 entraînent une plus grande résistance au raltégravir qu'à l'elvitégravir, tandis que la mutation E92Q provoque une résistance plus importante à l'elvitégravir qu'au raltégravir. Les virus présentant une mutation au
niveau de l'acide aminé 148, ainsi qu'une ou plusieurs mutations supplémentaires causant une résistance au raltégravir, peuvent également présenter une résistance cliniquement significative au dolutégravir.
Expérience clinique
La démonstration de l'efficacité de raltégravir était basée sur l'analyse des données à 96 semaines de deux études randomisées, en double aveugle, contrôlées contre placebo (BENCHMRK 1 et BENCHMRK 2, Protocoles 018 et 019) menées chez des patients adultes prétraités infectés par le
VIH-1 et sur l'analyse des données à 240 semaines d'une étude randomisée, en double aveugle,
contrôlée versus comparateur actif (STARTMRK, Protocole 021) menée chez des patients adultes infectés par le VIH-1 naïfs de traitement.
Efficacité
Patients adultes prétraités
BENCHMRK 1 et BENCHMRK 2 (essais multicentriques, randomisés, en double aveugle, contrôlés versus placebo) évaluaient la sécurité d'emploi et l'activité antirétrovirale du raltégravir 400 mg deux fois par jour versus placebo, en association à un traitement de fond optimisé (TO), chez des patients
infectés par le VIH, âgés de 16 ans ou plus, avec une résistance documentée à au moins 1 médicament de chacune des 3 classes d'antirétroviraux (INTI, INNTI, IP). Avant la randomisation, les TO ont été déterminés par l'investigateur sur la base des antécédents thérapeutiques du patient ainsi que des résultats des tests de résistance virale génotypique et phénotypique à l'inclusion.
Les données démographiques des patients (sexe, âge et origine ethnique) et leurs caractéristiques à l'inclusion étaient comparables entre les groupes recevant du raltégravir 400 mg deux fois par jour et le placebo. Les patients ont été préalablement exposés à un nombre médian de 12 antirétroviraux
pendant une durée médiane de 10 ans. Un nombre médian de 4 ARV a été utilisé dans le TO.
Analyse des résultats à 48 semaines et à 96 semaines
Les résultats durables combinés des essais BENCHMRK 1 et BENCHMRK 2 (semaine 48 et semaine 96) chez les patients traités à la dose recommandée de raltégravir 400 mg deux fois par jour sont présentés dans le tableau 4.
Tableau 4
Résultats d'efficacité aux semaines 48 et 96
BENCHMRK 1 et 2 combinés 48 semaines 96 semaines
Paramètre | Raltégravir 400 mg 2 fois/jour + TO | Placebo + TO (n = 237) | Raltégravir 400 mg 2 fois/jour + TO | Placebo + TO (N = 237) |
(n = 462) | (N = 462) | |||
Pourcentage de patients avec ARN-VIH < 400 copies/mL (IC à 95 %) | ||||
Tous les patients† | 72 (68 ; 76) | 37 (31 ; 44) | 62 (57 ; 66) | 28 (23 ; 34) |
Caractéristiques à l'inclusion‡ | ||||
ARN-VIH > 100 000 copies/mL | 62 (53 ; 69) | 17 (9 ; 27) | 53 (45 ; 61) | 15 (8 ; 25) |
≤ 100 000 copies/mL | 82 (77 ; 86) | 49 (41 ; 58) | 74 (69 ; 79) | 39 (31 ; 47) |
Taux de CD4 ≤ 50 cellules/mm3 | 61 (53 ; 69) | 21 (13 ; 32) | 51 (42 ; 60) | 14 (7 ; 24) |
> 50 et ≤ 200 cellules/mm | 80 (73 ; 85) | 44 (33 ; 55) | 70 (62 ; 77) | 36 (25 ; 48) |
> 200 cellules/mm3 | 83 (76 ; 89) | 51 (39 ; 63) | 78 (70 ; 85) | 42 (30 ; 55) |
Score de sensibilité (GSS) § | ||||
0 | 52 (42 ; 61) | 8 (3 ; 17) | 46 (36 ; 56) | 5 (1 ; 13) |
1 | 81 (75 ; 87) | 40 (30 ; 51) | 76 (69 ; 83) | 31 (22 ; 42) |
2 et plus | 84 (77 ; 89) | 65 (52 ; 76) | 71 (63 ; 78) | 56 (43 ; 69) |
Pourcentage de patients avec ARN-VIH < 50 copies/mL (IC à 95 %) | ||||
Tous les patients† | 62 (57 ; 67) | 33 (27 ; 39) | 57 (52 ; 62) | 26 (21 ; 32) |
Caractéristiques à l'inclusion‡ | ||||
ARN-VIH > 100 000 copies/mL | 48 (40 ; 56) | 16 (8 ; 26) | 47 (39 ; 55) | 13 (7 ; 23) |
≤ 100 000 copies/mL | 73 (68 ; 78) | 43 (35 ; 52) | 70 (64 ; 75) | 36 (28 ; 45) |
Taux de CD4 ≤ 50 cellules/mm3 | 50 (41 ; 58) | 20 (12 ; 31) | 50 (41 ; 58) | 13 (6 ; 22) |
> 50 et ≤ 200 cellules/mm | 67 (59 ; 74) | 39 (28 ; 50) | 65 (57 ; 72) | 32 (22 ; 44) |
> 200 cellules/mm3 | 76 (68 ; 83) | 44 (32 ; 56) | 71 (62 ; 78) | 41 (29 ; 53) |
Score de sensibilité (GSS) § | ||||
0 | 45 (35 ; 54) | 3 (0 ; 11) | 41 (32 ; 51) | 5 (1 ; 13) |
1 | 67 (59 ; 74) | 37 (27 ; 48) | 72 (64 ; 79) | 28 (19 ; 39) |
2 et plus | 75 (68 ; 82) | 59 (46 ; 71) | 65 (56 ; 72) | 53 (40 ; 66) |
Variation moyenne du taux de cellules CD4 (IC à 95 %), cellules/mm3 | ||||
Tous les patients‡ | 109 (98 ; 121) | 45 (32 ; 57) | 123 (110 ; 137) | 49 (35 ; 63) |
Caractéristiques à l'inclusion ‡ | ||||
ARN-VIH > 100 000 copies/mL | 126 (107 ; 144) | 36 (17 ; 55) | 140 (115 ; 165) | 40 (16 ; 65) |
≤ 100 000 copies/mL | 100 (86 ; 115) | 49 (33 ; 65) | 114 (98 ; 131) | 53 (36 ; 70) |
Taux de CD4 ≤ 50 cellules/mm3 | 121 (100 ; 142) | 33 (18 ; 48) | 130 (104 ; 156) | 42 (17 ; 67) |
> 50 et ≤ 200 cellules/mm | 104 (88 ; 119) | 47 (28 ; 66) | 123 (103 ; 144) | 56 (34 ; 79) |
> 200 cellules/mm3 | 104 (80 ; 129) | 54 (24 ; 84) | 117 (90 ; 143) | 48 (23 ; 73) |
Score de sensibilité (GSS) § | ||||
0 | 81 (55 ; 106) | 11 (4 ; 26) | 97 (70 ; 124) | 15 (-0 ; 31) |
1 | 113 (96 ; 130) | 44 (24 ; 63) | 132 (111 ; 154) | 45 (24 ; 66) |
2 et plus | 125 (105 ; 144) | 76 (48 ; 103) | 134 (108 ; 159) | 90 (57 ; 123) |
† Les sorties d'étude sont comptabilisées comme des échecs : les patients qui ont arrêté prématurément l'étude sont considérés comme des échecs à partir de cet arrêt.
Les pourcentages de patients ayant répondu avec un intervalle de confiance (IC) à 95 % sont rapportés.
‡ Pour l'analyse selon les facteurs pronostiques, les échecs virologiques ont été reportés en pourcentages inférieurs à 400 et à 50 copies/mL. Pour la variation moyenne du taux de CD4, la valeur à l'inclusion a été reportée en cas d'échec virologique.
§ Le Score de Sensibilité Génotypique (GSS) a été défini par le nombre total d'ARV par voie orale du traitement de fond optimisé (TO) auquel l'isolat viral du patient a montré une sensibilité génotypique sur la base des tests de résistance
génotypique. L'utilisation de l'enfuvirtide dans le TO chez les patients naïfs d'enfuvirtide a été comptabilisée comme 1 molécule active du TO.
De même, l'utilisation du darunavir chez les patients naïfs de darunavir a été comptabilisée comme 1 molécule active du
TO.
Le traitement par raltégravir a permis d'obtenir des charges virales ARN VIH plasmatiques
< 50 copies/mL chez 61,7 % des patients à la semaine 16, chez 62,1 % des patients à la semaine 48 et chez 57,0 % à la semaine 96 (sorties d'étude = échec). Chez certains patients un rebond viral a été observé entre la semaine 16 et la semaine 96. Les facteurs associés à l'échec comprenaient une charge virale élevée à l'inclusion et un TO ne comprenant pas au moins un agent anti-rétroviral actif puissant.
Switch par raltégravir
Les études SWITCHMRK 1 et 2 (Protocoles 032 et 033) visaient à évaluer des patients infectés par le VIH recevant un traitement efficace (ARN VIH lors de la sélection < 50 copies/mL, schéma thérapeutique stable depuis plus de trois mois) composé de lopinavir 200 mg (+) ritonavir 50 mg, deux comprimés deux fois par jour, plus au moins 2 inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse, qui ont été randomisés selon un rapport 1:1 pour poursuivre le traitement par lopinavir (+) ritonavir,
comprimés deux fois par jour (n = 174 et n = 178 respectivement) ou remplacer le lopinavir (+)
ritonavir par le raltégravir 400 mg deux fois par jour (n = 174 et n = 176 respectivement). Les patients ayant des antécédents d'échec virologique n'ont pas été exclus et le nombre de traitements antirétroviraux antérieurs n'était pas limité.
Ces études ont été interrompues après l'analyse primaire d'efficacité à 24 semaines car la non- infériorité du raltégravir versus lopinavir (+) ritonavir n'a pas été démontrée. Dans ces deux études, à la semaine 24, une charge virale ARN VIH inférieure à 50 copies/mL a été maintenue chez 84,4 % des
patients du groupe raltégravir versus 90,6 % du groupe lopinavir (+) ritonavir (sortie d'étude = échec). Pour ce qui est du besoin d'administrer le raltégravir avec deux autres agents antirétroviraux actifs, voir la rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi.
Patients adultes naïfs de traitement
L'étude STARTMRK (étude multicentrique, randomisée, en double aveugle, contrôlée versus
comparateur actif) évaluait la sécurité d'emploi et l'activité antirétrovirale de raltégravir 400 mg deux fois par jour versus éfavirenz 600 mg au coucher, en association avec l'emtricitabine (+) fumarate de ténofovir disoproxil chez des patients infectés par le VIH naïfs de traitement ayant une charge virale
supérieure à 5 000 copies/mL. La randomisation a été stratifiée en fonction de la charge virale ARN VIH lors de la sélection (≤ 50 000 copies/mL et > 50 000 copies/mL) et du statut VHB ou VHC (positif ou négatif).
Les données démographiques des patients (sexe, âge et origine ethnique) et leurs caractéristiques à l'inclusion étaient comparables entre le groupe raltégravir 400 mg deux fois par jour et le groupe éfavirenz 600 mg au coucher.
Analyse des résultats à 48 semaines et à 240 semaines
Concernant le critère primaire d'efficacité, le pourcentage de patients ayant obtenu une charge virale ARN VIH inférieure à 50 copies/mL à la semaine 48 a été de 241/280 (86,1 %) dans le groupe traité par le raltégravir et de 230/281 (81,9 %) dans le groupe traité par l'éfavirenz. La différence entre les traitements (raltégravir - éfavirenz) a été de 4,2 %, avec un IC à 95 % de (-1,9 ; 10,3), ce qui démontre que le raltégravir est non-inférieur à l'éfavirenz (valeur de p pour la non-infériorité < 0,001). A la semaine 240, la différence entre les traitements (raltégravir - éfavirenz) a été de 9,5 %, avec un
IC à 95 % de (1,7 ; 17,3). Le tableau 5 présente les résultats (semaine 48 et semaine 240) chez les patients de l'étude STARTMRK recevant la dose recommandée de raltégravir 400 mg deux fois par jour.
Tableau 5
Résultats d'efficacité aux semaines 48 et 240
Etude STARTMRK 48 semaines 240 semaines
Paramètre Raltégravir 400 mg 2 fois/jour Efavirenz 600 mg au coucher Raltégravir 400 mg 2 fois/jour Efavirenz 600 mg au coucher (n = 281) (n = 282) (n = 281) (n = 282) Pourcentage de patients ayant un ARN VIH < 50 copies/mL (IC à 95 %) Tous les patients† 86 (81 ; 90) 82 (77 ; 86) 71 (65 ; 76) 61 (55 ; 67) Caractéristiques à l'inclusion‡ ARN VIH > 100 000 copies/mL 91 (85 ; 95) 89 (83 ; 94) 70 (62 ; 77) 65 (56 ; 72) ≤ 100 000 copies/mL 93 (86 ; 97) 89 (82 ; 94) 72 (64 ; 80) 58 (49 ; 66) Taux de CD4 ≤ 50 cellules/mm3 84 (64 ; 95) 86 (67 ; 96) 58 (37 ; 77) 77 (58 ; 90) > 50 et ≤ 200 cellules/mm3 89 (81 ; 95) 86 (77 ; 92) 67 (57 ; 76) 60 (50 ; 69) > 200 cellules/mm3 94 (89 ; 98) 92 (87 ; 96) 76 (68 ; 82) 60 (51 ; 68) Sous-type viral Clade B 90 (85 ; 94) 89 (83 ; 93) 71 (65 ; 77) 59 (52 ; 65) Non clade B 96 (87 ; 100) 91 (78 ; 97) 68 (54 ; 79) 70 (54 ; 82) Variation moyenne du taux de cellules CD4 (IC à 95 %) ; cellules/mm3 Tous les patients‡ 189 (174 ; 204) 163 (148 ; 178) 374 (345 ; 403) 312 (284 ; 339) Caractéristiques à l'inclusion‡ ARN VIH > 100 000 copies/mL 196 (174 ; 219) 192 (169 ; 214) 392 (350 ; 435) 329 (293 ; 364) ≤ 100 000 copies/mL 180 (160 ; 200) 134 (115 ; 153) 350 (312 ; 388) 294 (251 ; 337) Taux de CD4 ≤ 50 cellules/mm3 170 (122 ; 218) 152 (123 ; 180) 304 (209) ; 399) 314 (242 ; 386) > 50 et ≤ 200 cellules/mm3 193 (169 ; 217) 175 (151 ; 198) 413 (360 ; 465) 306 (264 ; 348) > 200 cellules/mm3 190 (168 ; 212) 157 (134 ; 181) 358 (321 ; 395) 316 (272 ; 359) Sous-type viral Clade B 187 (170 ; 204) 164 (147 ; 181) 380 (346 ; 414) 303 (272 ; 333) Non clade B 189 (153 ; 225) 156 (121 ; 190) 332 (275 ; 388) 329 (260 ; 398) † Les sorties d'étude sont comptabilisées comme des échecs : les patients qui ont arrêté prématurément l'étude sont considérés comme des échecs à partir de cet arrêt.
Les pourcentages de patients ayant répondu avec un intervalle de confiance (IC) à 95 % sont rapportés.
‡ Pour l'analyse selon les facteurs pronostiques, les échecs virologiques ont été reportés pour les pourcentages inférieurs à 50 et à 400 copies/mL. Pour la variation moyenne du taux de CD4, la valeur à l'inclusion a été reportée en cas d'échec virologique.
Notes : Les analyses sont basées sur toutes les données disponibles.
Le raltégravir et l'éfavirenz ont été administrés avec l'emtricitabine (+) fumarate de ténofovir disoproxil.
Population pédiatrique
Enfants et adolescents âgés de 2 à 18 ans
IMPAACT P1066 est une étude multicentrique de phase I/II en ouvert pour évaluer le profil pharmacocinétique, la sécurité d'emploi, la tolérance et l'efficacité du raltégravir chez les enfants
infectés par le VIH. 126 enfants et adolescents prétraités âgés de 2 à 18 ans ont été inclus dans cette étude. Les patients étaient stratifiés par âge, incluant les adolescents en premier, puis successivement les enfants plus jeunes. Les patients recevaient soit la formulation en comprimé à 400 mg (patients âgés de 6 à 18 ans), soit la formulation en comprimés à croquer (patients âgés de 2 à moins de 12 ans). Le raltégravir était administré avec un traitement de fond optimisé.
La phase initiale de recherche de dose incluait une évaluation pharmacocinétique intensive. La sélection de la dose était basée sur l'obtention d'une exposition plasmatique et d'une concentration résiduelle de raltégravir comparables à celles observées chez l'adulte, ainsi que d'une sécurité d'emploi acceptable à court terme. Après sélection de la dose, d'autres patients ont été inclus pour
évaluer la sécurité d'emploi à long terme, la tolérance et l'efficacité. Parmi les 126 patients, 96 ont reçu la dose recommandée de raltégravir (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Tableau 6
Caractéristiques à l'inclusion et résultats d'efficacité aux semaines 24 et 48 de l'étude IMPAACT P1066 (patients âgés de 2 à 18 ans)
Paramètre
Données démographiques
Population avec la dose finale n = 96
Age (années), médiane [intervalle] 13 [2 - 18]
Sexe masculin 49 %
Origine ethnique
Caucasien 34 %
Noir 59 %
Caractéristiques à l'inclusion
ARN VIH-1 plasmatique (log10 copies/mL), moyenne
[intervalle] 4,3 [2,7 - 6)]
nombre de cellules CD4 (cellules/mm3), médiane [intervalle] 481 [0 - 2 361] pourcentage de CD4, médiane [intervalle] 23,3 % [0 - 44] ARN VIH-1 > 100 000 copies/mL 8 %
VIH CDC catégorie B ou C 59 %
Utilisation antérieure d'ARV par classe
INNTI 78 %
IP 83 %
Réponse Semaine 24 Semaine 48
Diminution ≥ 1 log10 de l'ARN VIH par rapport à l'inclusion ou < 400 copies/mL 72 % 79 % ARN VIH < 50 copies/mL 54 % 57 % Augmentation moyenne des cellules CD4 (%) depuis 119 cellules/mm3 156 cellules/mm3 l'inclusion (3,8 %) (4,6 %) Nourrissons et jeunes enfants âgés de 4 semaines à moins de 2 ans
L'étude IMPAACT P1066 incluait également des nourrissons et jeunes enfants âgés de 4 semaines à moins de 2 ans précédemment traités par un antirétroviral, en prophylaxie pour la prévention de la transmission du virus de la mère à l'enfant (PTME) et/ou en association avec d'autres traitements
antirétroviraux pour la prise en charge d'une infection par le VIH. Le raltégravir était administré sous
forme de granulés pour suspension buvable, sans tenir compte de la prise d'aliments, associé à un traitement de fond optimisé incluant du lopinavir avec du ritonavir chez deux tiers des patients.
Tableau 7
Caractéristiques à l'inclusion et résultats d'efficacité aux semaines 24 et 48 de l'étude IMPAACT P1066 (patients âgés de 4 semaines à moins de 2 ans)
Paramètre n = 26
Données démographiques
Age (semaines), médiane [intervalle] 28 [4 - 100]
Sexe masculin 65 %
Origine ethnique
Caucasien 8 %
Noir 85 %
Caractéristiques à l'inclusion
ARN VIH-1 plasmatique (log10 copies/mL), moyenne
[intervalle] 5,7 [3,1 - 7)]
nombre de cellules CD4 (cellules/mm3), médiane [intervalle] 1 400 [31 - 3 648] pourcentage de CD4, médiane [intervalle] 18,6 % [3,3 - 39,3] ARN VIH-1 > 100 000 copies/mL 69 %
VIH CDC catégorie B ou C 23 %
Utilisation antérieure d'ARV par classe
INNTI 73 % INTI 46 % IP 19 % Réponse Semaine 24 Semaine 48 Diminution ≥ 1 log10 de l'ARN VIH par rapport à l'inclusion ou < 400 copies/mL 91 % 85 % ARN VIH < 50 copies/mL 43 % 53 % Augmentation moyenne des cellules CD4 (%) depuis 500 cellules/mm3 492 cellules/mm3 l'inclusion (7,5 %) (7,8 %) Echec virologique Semaine 24 Semaine 48 Non répondeur 0 0 Rebond virologique 0 4 Nombre de génotype disponible* 0 2 * Un patient a eu une mutation à la position 155
Absorption
Il a été démontré chez les volontaires sains ayant reçu des doses uniques de raltégravir par voie orale à jeun, que le raltégravir est rapidement absorbé avec un tmax d'environ 3 heures après administration.
L'ASC et la Cmax du raltégravir augmentent proportionnellement à la dose sur l'intervalle de doses
allant de 100 mg à 1 600 mg. La C12 h du raltégravir augmente proportionnellement à la dose sur l'intervalle de doses allant de 100 mg à 800 mg et elle augmente légèrement moins que proportionnellement à la dose sur l'intervalle de doses allant de 100 mg à 1 600 mg. La proportionnalité par rapport aux doses administrées n'a pas été établie chez les patients.
En cas d'administration deux fois par jour, l'état d'équilibre pharmacocinétique est atteint rapidement dans un délai d'environ 2 jours. On note peu ou pas d'accumulation au niveau de l'ASC et de la Cmax
et une légère accumulation au niveau de la C12 h. La biodisponibilité absolue du raltégravir n'a pas été établie.
Le raltégravir peut être administré avec ou sans nourriture. Dans les études pivots de sécurité d'emploi et d'efficacité chez les patients infectés par le VIH, le raltégravir a été administré sans tenir compte de l'alimentation. L'administration de doses multiples de raltégravir après un repas modérément riche en graisses n'a pas eu d'incidence cliniquement significative sur l'ASC du raltégravir (augmentation de 13 % par rapport à l'administration à jeun). La C12 h a augmenté de 66 % et la Cmax de 5 % après un repas modérément riche en graisses comparé à l'administration à jeun. L'administration du raltégravir après un repas riche en graisses a multiplié approximativement l'ASC et la Cmax d'un facteur 2 et la
C12 h d'un facteur 4,1. L'administration du raltégravir après un repas pauvre en graisses a diminué l'ASC et la Cmax respectivement de 46 % et de 52 % ; la C12 h est restée globalement inchangée.
L'administration avec la nourriture semble accroître la variabilité pharmacocinétique par rapport à l'administration à jeun.
Globalement, une variabilité considérable a été observée dans la pharmacocinétique du raltégravir. Dans les études BENCHMRK 1 et 2, le coefficient de variation (CV) de la variabilité inter- individuelle de la C12 h observée était de 212 % et le CV de la variabilité intra-individuelle de la C12 h
observée était de 122 %. Les sources de variabilité peuvent inclure des différences d'administration au
regard de la nourriture et de l'utilisation concomitante de médicaments. Distribution
Le raltégravir est lié aux protéines plasmatiques humaines à environ 83 % sur l'intervalle de concentrations de 2 à 10 µM.
Le raltégravir traverse facilement la barrière placentaire chez le rat, mais ne pénètre pas de manière notable dans le cerveau.
Dans deux études chez des patients infectés par le VIH-1 ayant reçu 400 mg de raltégravir deux fois par jour, le raltégravir a été décelé facilement dans le liquide céphalorachidien. Dans la première étude (n = 18), la concentration médiane dans le liquide céphalorachidien représentait 5,8 % (écart de 1 à 53,5 %) de la concentration plasmatique correspondante. Dans la seconde étude (n = 16), la concentration médiane dans le liquide céphalorachidien représentait 3 % (écart de 1 à 61 %) de la concentration plasmatique correspondante. Ces proportions médianes étaient environ 3 à 6 fois inférieures à celles de la fraction non liée de raltégravir dans le plasma.
Biotransformation et excrétion
La demi-vie apparente d'élimination terminale du raltégravir est d'environ 9h, avec une demi-vie de phase α plus courte (environ 1h) représentant la majeure partie de l'ASC. Après administration d'une dose orale de raltégravir radiomarqué, environ 51 % et 32 % de la dose sont éliminés respectivement
dans les fèces et dans l'urine. Dans les fèces, seul le raltégravir a été retrouvé, dont la majeure partie proviendrait de l'hydrolyse du glucuronide du raltégravir sécrété dans la bile tel qu'observé dans les
études précliniques. Deux composants, à savoir le raltégravir et le glucuronide du raltégravir, ont été détectés dans l'urine, représentant environ respectivement 9 % et 23 % de la dose. La principale entité
circulante a été le raltégravir, qui a représenté environ 70 % de la radioactivité totale ; la radioactivité plasmatique restante a été représentée par le glucuronide du raltégravir. Des études utilisant des
inhibiteurs chimiques sélectifs d'une isoforme et des UDP-glucuronosyltransférases (UGT) exprimées
par l'ADNc montrent que l'UGT1A1 est la principale enzyme responsable de la formation du glucuronide du raltégravir. Les données indiquent donc que le principal mécanisme de clairance du raltégravir chez l'homme est une glucuronidation médiée par l'UGT1A1.
Polymorphisme de l'UGT1A1
Dans une étude comparant 30 sujets de génotype *28/*28 à 27 sujets de génotype sauvage, le rapport des moyennes géométriques (IC à 90 %) des ASC a été de 1,41 (0,96 ; 2,09) et le rapport des moyennes géométriques de la C12 h a été de 1,91 (1,43 ; 2,55). Des adaptations posologiques ne sont pas considérées nécessaires chez les sujets ayant une activité UGT1A1 réduite due à un polymorphisme génétique.
Populations particulières
Population pédiatrique
Dans une étude de comparaison de formulation, chez des adultes volontaires sains, la biodisponibilité orale du comprimé à croquer et des granulés pour suspension buvable a été supérieure en comparaison
à celle du comprimé à 400 mg. Dans cette étude, l'administration du comprimé à croquer lors d'un
repas riche en matières grasses a conduit en moyenne à une diminution de 6 % de l'ASC, à une diminution de la Cmax de 62 %, et une augmentation de 188 % de la C12 h comparé à l'administration à jeun. L'administration du comprimé à croquer lors d'un repas riche en matières grasses n'influence pas la pharmacocinétique du raltégravir d'une façon cliniquement significative et le comprimé à croquer peut être administré sans tenir compte de l'alimentation. L'effet de la nourriture sur les granulés pour suspension buvable n'a pas été étudié.
Le tableau 8 montre les paramètres pharmacocinétiques du comprimé à 400 mg, du comprimé à croquer et des granulés pour suspension buvable en fonction du poids corporel.
Tableau 8
Paramètres pharmacocinétiques du raltégravir lors de l'étude IMPAACT P1066 après administration des posologies de la rubrique Posologie et mode d'administration (excluant les nouveau-nés)
Poids corporel | Formulation | Posologie | N* | Moyenne géométrique (%CV†) ASC 0-12h (µM*h) | Moyenne géométrique (%CV†) C12 h (nM) |
≥ 25 kg | Comprimé pelliculé | 400 mg deux fois/j | 18 | 14,1 (121 %) | 233 (157 %) |
≥ 25 kg | Comprimé à croquer | Posologie en fonction du poids, voir tableau 1. sur la posologie | 9 | 22,1 (36 %) | 113 (80 %) |
De 11 kg à moins de 25 kg | Comprimé à croquer | Posologie en fonction du poids, voir tableau 2. sur la posologie | 13 | 18,6 (68 %) | 82 (123 %) |
De 3 kg à moins de 20 kg | Suspension buvable | Posologie en fonction du poids, voir le tableau sur la posologie des granulés pour suspension buvable | 19 | 24,5 (43 %) | 113 (69 %) |
*Nombre de patients avec des données de pharmacocinétique intensive à la dose finale recommandée. †Coefficient géométrique de variation |
Sujets âgés
Chez les sujets sains et les patients infectés par le VIH-1, il n'y a pas eu d'effet cliniquement significatif de l'âge sur la pharmacocinétique du raltégravir sur l'étendue des âges étudiés (19 à 84 ans, dont quelques-uns âgés de plus de 65 ans).
Sexe, origine ethnique et IMC
Il n'y a eu aucune différence pharmacocinétique cliniquement importante liée au sexe, à l'origine ethnique ou à l'indice de masse corporelle (IMC) chez l'adulte.
Insuffisance rénale
La clairance rénale du médicament inchangé est une voie mineure d'élimination. Chez l'adulte, il n'y a eu aucune différence pharmacocinétique cliniquement importante entre les patients avec une insuffisance rénale sévère et les sujets sains (voir rubrique Posologie et mode d'administration). Etant donné que l'on ne sait pas dans
quelle mesure le raltégravir peut être dialysable, il conviendra d'éviter l'administration avant une
séance de dialyse.
Insuffisance hépatique
Le raltégravir est éliminé principalement par glucuronidation dans le foie. Chez l'adulte, il n'y a eu aucune différence pharmacocinétique cliniquement importante entre les patients avec une insuffisance hépatique modérée et les sujets sains. L'effet de l'insuffisance hépatique sévère sur la pharmacocinétique du raltégravir n'a pas été étudié (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Des
sensations vertigineuses ont été rapportées chez certains patients dont
le traitement contient du raltégravir. Les sensations vertigineuses
peuvent avoir une influence sur l'aptitude à conduire des véhicules et
à utiliser des machines (voir rubrique Effets indésirables).
Des études précliniques de toxicologie incluant des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité, de toxicité par administration répétée, de génotoxicité, de toxicité sur le développement et de toxicité juvénile ont été conduites avec le raltégravir, chez les souris, les rats, les chiens et les lapins.
Des effets à des niveaux d'exposition dépassant suffisamment les niveaux d'exposition clinique n'ont
pas révélé de risques particuliers chez l'homme. Potentiel mutagène
Aucun potentiel mutagène ou génotoxique n'a été observé dans les tests de mutagenèse microbienne in vitro (Ames), les tests d'élution alcaline in vitro à la recherche d'une cassure de l'ADN et les tests d'aberrations chromosomiques in vitro et in vivo.
Potentiel cancérogène
Une étude de cancérogénèse sur le raltégravir conduite chez la souris n'a montré aucun potentiel cancérogène. Aux plus fortes doses, 400 mg/kg/jour pour les femelles et 250 mg/kg/jour pour les mâles, l'exposition systémique était comparable à celle obtenue avec la dose clinique de 400 mg deux fois par jour. Chez le rat, des tumeurs (carcinome à cellules squameuses) du nez/rhino-pharynx ont été
observées à des doses de 300 et 600 mg/kg/jour chez les femelles et 300 mg/kg/jour chez les mâles. Cette néoplasie a pu être provoquée par le dépôt local et/ou l'aspiration du médicament par la muqueuse du nez/rhino-pharynx lors de l'administration orale par gavage, entraînant une irritation et
une inflammation chroniques ; il est probable que cet effet soit peu pertinent par rapport à l'utilisation clinique habituelle. A la dose sans effet toxique (NOAEL : No Observable Adverse Effect Level) l'exposition systémique était comparable à celle obtenue avec la dose clinique de 400 mg deux fois par jour. Les études standards de génotoxicité pour évaluer les effets mutagènes et clastogènes ont été
négatives.
Toxicité pour le développement
Aucun effet tératogène n'a été observé avec le raltégravir au cours des études de toxicité sur le développement chez le rat et le lapin. Une légère augmentation de l'incidence de côtes surnuméraires, une variante du processus normal de développement, a été observée chez les fœtus de rates exposées au raltégravir à environ 4,4 fois l'exposition humaine, obtenue à 400 mg deux fois par jour, sur la base de l'ASC0-24 h. Aucun effet sur le développement n'a été observé à 3,4 fois l'exposition humaine,
obtenue à 400 mg deux fois par jour, sur la base de l'ASC0-24 h. Des résultats similaires n'ont pas été observés chez les lapins.
Pas d'exigences particulières pour l'élimination.
Liste I.
Médicament soumis à prescription initiale hospitalière annuelle.
Médicament soumis à prescription initiale hospitalière annuelle.
Remboursement en fonction de l'indication (JO du 23/04/2014) :
La seule indication thérapeutique ouvrant droit à la prise en charge ou au remboursement par l'assurance maladie est, en association avec d'autres médicaments antirétroviraux, le traitement de l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH-1), chez les adultes, adolescents et enfants à partir de 2 ans.
Comprimé à croquer sécable, de couleur orange pâle, de forme ovale, comportant une barre de sécabilité sur les deux faces, avec sur une face le logo MSD corporate et « 477 », et sans inscription sur l'autre face.
Le comprimé peut être divisé en deux doses égales de 50 mg.
Flacon en polyéthylène haute densité (PEHD) avec un bouchon sécurité enfant en polypropylène, un opercule thermoscellé et du déshydratant de gel de silice : 60 comprimés.
Chaque comprimé à croquer contient 100 mg de raltégravir (sous forme potassique).
Chaque comprimé à croquer contient jusqu'à : 1,07 mg de fructose, 0,93 mg d'aspartam (E 951), 7 mg de saccharose et 2,9 mg de sorbitol (E 420).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique Liste des excipients.
Hyprolose
Sucralose
Saccharine sodique
Citrate de sodium anhydre
Mannitol (E 421)
Glycyrrhizate d'ammonium
Sorbitol (E 420)
Fructose
Arôme banane
Arôme orange
Arôme masquant
Aspartam (E 951)
Saccharose
Crospovidone, Type A
Fumarate de stéaryle sodique
Stéarate de magnésium
Hypromellose 2910/6cP
Macrogol/PEG 400
Ethylcellulose 20 cP
Hydroxyde d'ammonium
Triglycérides à chaîne moyenne
Acide oléique
Oxyde de fer rouge
Oxyde de fer jaune