MIOREL Gé 4 mg, gélule, boîte de 24
Dernière révision : 21/11/2024
Taux de TVA : 10%
Laboratoire exploitant : DESMA PHARMA
Ce médicament est contre-indiqué dans les cas suivants :
- hypersensibilité à la substance active, à la colchicine ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Liste des excipients ;
- grossesse et allaitement (voir rubrique Fertilité, grossesse et allaitement) ;
- chez les femmes en âge de procréer n'utilisant pas de contraception efficace pendant le traitement par MIOREL et pendant 1 mois après l'arrêt du traitement (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Fertilité, grossesse et allaitement) ;
- Chez les hommes en âge de procréer qui n'utilisent pas de contraception efficace pendant le traitement par MIOREL et pendant 3 mois après l'arrêt du traitement (voir rubriques Contre-indications et Fertilité, grossesse et allaitement).
Chez les patients épileptiques ou à risque de convulsions, il est recommandé d'évaluer le rapport bénéfice-risque du thiocolchicoside et de renforcer la surveillance clinique. La survenue de crises convulsives impose l'arrêt du traitement.
Des cas d'atteintes hépatiques ont été rapportés avec le thiocolchicoside depuis sa commercialisation. Des cas graves (des hépatites fulminantes) ont été rapportés chez les patients prenant concomitamment des AINS ou du paracétamol. Les patients doivent arrêter le traitement et contacter leur médecin si des signes et symptômes d'atteintes hépatiques se développent (voir rubrique Effets indésirables).
Potentiel de genotoxicité
Les études précliniques ont montré que l'un des métabolites du thiocolchicoside (SL59.0955) induit de l'aneuploïdie (soit un nombre anormal de chromosomes dans les cellules après division cellulaire) à des concentrations proches de celles observées chez l'homme exposé à des doses de 8 mg deux fois par jour par voir orale (voir rubrique Données de sécurité préclinique). L'aneuploïdie est considérée comme un facteur de risque de tératogenèse, d'embryo/foetotoxicité, d'avortement spontané, et d'altération de la fertilité chez l'homme ainsi qu'un facteur de risque potentiel de cancer. Par mesure de précaution, l'utilisation du produit à des doses supérieures à la dose recommandée ou l'utilisation à long terme doit être évitée (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Les patients (hommes et femmes) doivent être soigneusement informés du risque potentiel d'une éventuelle grossesse et des mesures de contraception efficaces à suivre (voir rubriques Contre-indications et Fertilité, grossesse et allaitement).
En cas de diarrhée, réduire la posologie. Eventuellement, ingérer les gélules avec un pansement gastrique.
Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp, ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).
La classification des évènements indésirables en fonction de leur fréquence est la suivante : très fréquent (≥1/10), fréquent (≥1/100 et <1/10), peu fréquent (≥1/1000 et <1/100), rare (≥ 1/10000 et <1/1000), très rare (<1/10000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Affections du système immunitaire
· Rare : réactions d'hypersensibilité type urticaire.
· Fréquence indéterminée : réactions d'hypersensibilité type œdème de Quincke et exceptionnellement choc anaphylactique.
· Fréquence indéterminée : réactions anaphylactiques.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
· Peu fréquent : réactions cutanées type prurit, érythème, éruptions maculopapuleuses et exceptionnellement éruptions vésiculobulleuses.
Affections gastro-intestinales
· Fréquent : diarrhées (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi), gastralgies.
· Peu fréquent : nausées, vomissements.
Affections hépatobiliaires
· Fréquence indéterminée : atteintes hépatiques (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Affections du système nerveux
· Fréquent : somnolence.
· Fréquence indéterminée : convulsions ou récidive de crise chez les patients épileptiques (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/.
Alerte ANSM du 05/02/2025 :
Pour
rappel, suite à la mise en évidence d'un risque de génotoxicité
du thiocolchicoside utilisé par voie orale et
intramusculaire, celui-ci est contre-indiqué pendant la grossesse, au cours de
l'allaitement, chez les femmes en âge de procréer n'utilisant pas de
contraception.
De
nouvelles recommandations ont été établies :
- le thiocolchicoside utilisé par voie orale et
intramusculaire est contre-indiqué chez les hommes sans contraception efficace.
Aussi, afin d'éviter tout risque pour le fœtus, les patientes en âge de
procréer et les hommes doivent être informés de la nécessité d'une
contraception efficace pendant le traitement par thiocolchicoside.
- le thiocolchicoside étant génotoxique,
une contraception efficace doit être maintenue après l'arrêt du traitement
pendant 1 mois pour les femmes et 3 mois pour les hommes.
ARRETER LE TRAITEMENT ET CONTACTER IMMEDIATEMENT LE MEDECIN en cas de :
-
Signes d'atteinte hépatique : perte d'appétit, nausée, vomissement,
inconfort abdominal, fatigue, urines foncées, jaunisse, prurit.
-
Signes de réaction allergique : oedème de la face et du cou (pouvant
entraîner une difficulté à respirer), ou malaise brutal pouvant être
précédé d'une éruption de boutons, de démangeaisons cutanées, de
rougeurs cutanés.
- Convulsions ou récidive de crise chez le patient épileptique.
PREVENIR LE MEDECIN en cas de :
- Convulsions.
- Diarrhée.
- Douleurs d'estomac, nausées, vomissements.
PRUDENCE en cas de conduite de véhicules ou d'utilisation de machines (somnolence).
Contraception
chez les femmes et les hommes en âge de procréer :
- Femmes en âge de procréer :
utiliser des méthodes de contraception efficaces pendant le traitement par
thiocolchicoside et pendant un mois après l'arrêt de celui-ci.
- Hommes en âge de procréer : utiliser
des méthodes de contraception efficaces et ne pas concevoir d'enfant pendant le
traitement par thiocolchicoside et pendant les trois mois qui suivent l'arrêt de
celui-ci.
Contraception chez les femmes et les hommes en âge de procréer
MIOREL est contre-indiqué chez les femmes et les hommes en âge de procréer qui n'utilisent pas de contraception efficace (voir rubrique Contre-indications).
En raison du potentiel aneugène du thiocolchicoside et de ses métabolites, les femmes en âge de procréer doivent utiliser des méthodes de contraception efficaces pendant le traitement par thiocolchicoside et pendant un mois après l'arrêt de celui-ci (voir rubrique Données de sécurité préclinique).
Les hommes en âge de procréer doivent utiliser des méthodes de contraception efficaces et ne pas concevoir d'enfant pendant le traitement par thiocolchicoside et pendant les trois mois qui suivent l'arrêt de celui-ci (voir rubrique Contre-indications).
Grossesse
Les données sur l'utilisation du thiocolchicoside chez la femme enceinte sont limitées. Par conséquent, les risques potentiels pour l'embryon et le fœtus ne sont pas connus.
Les études chez l'animal ont montré des effets tératogènes (voir rubrique Données de sécurité préclinique).
MIOREL est contre-indiqué pendant la grossesse et chez les femmes en âge de procréer n'utilisant pas de contraception (voir rubrique Contre-indications).
Allaitement
Compte tenu du passage du thiocolchicoside dans le lait maternel, son utilisation est contre-indiquée pendant l'allaitement (voir rubrique Contre-indications).
Fertilité
Dans une étude de toxicité chez le rat, aucune altération de la fertilité n'a été observée à des doses allant jusqu'à 12 mg/kg, correspondant à des niveaux de dose n'induisant aucun effet clinique. Le thiocolchicoside et ses métabolites exercent une activité aneugène à différents niveaux de doses, ce qui est un facteur de risque d'altération de la fertilité chez l'homme (voir rubrique Données de sécurité préclinique).
Sans objet.
Posologie
La dose recommandée et maximale est de 8 mg toutes les 12 heures (soit 16 mg par jour). La durée du traitement est limitée à 7 jours consécutifs.
Des doses supérieures aux doses recommandées ou l'utilisation à long terme doivent être évitées (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Population pédiatrique
MIOREL ne doit pas être utilisé chez les enfants et les adolescents âgés de moins de 16 ans pour des raisons de sécurité (voir rubrique Données de sécurité préclinique).
Mode d'administration
Voie orale.
Avaler les gélules avec un verre d'eau.
Durée de conservation :
3 ans.
Précautions particulières de conservation :À conserver à température ambiante.
Sans objet.
Signes et symptômes
Des signes digestifs à type de diarrhée ou de vomissement sont possibles.
Traitement
En cas de surdosage, une surveillance médicale et un traitement symptomatique sont recommandés.
Classe pharmacothérapeutique : MYORELAXANT, code ATC : M03BX05.
(M : Muscle et Squelette)
Analogue soufré, de synthèse, d'un glucoside naturel du colchique, le thiocolchicoside se comporte pharmacologiquement comme un myorelaxant, aussi bien chez l'homme que chez l'animal. Il supprime ou atténue considérablement la contracture d'origine centrale : dans l'hypertonie spastique, il diminue la résistance passive du muscle à l'étirement et réduit ou efface la contracture résiduelle. Son action myorelaxante se manifeste également sur les muscles viscéraux : elle a été mise en évidence notamment sur l'utérus.
Par contre, le thiocolchicoside est dépourvu de tout effet curarisant : c'est en effet par l'intermédiaire du système nerveux central et non par une paralysie de la plaque motrice qu'il agit. Le mode d'action pharmacologique du thiocolchicoside est partiellement élucidé : de récents travaux (2003 et 2007) ont montré que l'activité myorelaxante résulterait d'une action agoniste sur les récepteurs glycinergiques situés principalement au niveau du tronc cérébral et de la moelle épinière. Il n'altère donc pas la motilité volontaire, ne provoque pas de paralysie et évite, de ce fait, tout risque respiratoire.
Le thiocolchicoside est sans influence sur le système cardiovasculaire.
Enfin, le thiocolchicoside agit également comme un antagoniste des récepteurs de type GABAA (principalement situés au niveau du cortex cérébral), cette action pharmacologique étant connue pour avoir des propriétés convulsivantes ou proconvulsivantes.
Absorption
Après administration orale, le thiocolchicoside n'est pas détecté dans le plasma. Seul deux métabolites sont observés : le métabolite pharmacologiquement actif SL18.0740 et le métabolite inactif SL59.0955.
Pour ces deux métabolites, les concentrations plasmatiques maximales surviennent 1 heure après administration de thiocolchicoside. Après une dose orale unique de 8 mg de thiocolchicoside, les Cmax et AUC du SL18.0740 sont respectivement d'environ 60 ng/mL et 130 ng.h/mL. Pour SL59.0955 ces valeurs sont beaucoup plus faibles :Cmax d'environ 13 ng/mL et AUC allant de 15,5 ng.h/mL (AUC calculée jusqu'à 3 h) à 39,7 ng.h/mL (AUC jusqu'à 24 h).
Biotransformation
Après administration orale, le thiocolchicoside est d'abord métabolisé en aglycone 3-déméthyl-thiocolchicine ou SL59.0955. Cette étape se produit principalement par métabolisme intestinal expliquant l'absence de thiocolchicoside inchangé circulant par cette voie d'administration.
SL59.0955 est ensuite glucuro-conjugué en SL.18.0740 qui possède une activité pharmacologique équipotente à celle du thiocolchicoside, et contribue donc à l'activité pharmacologique après administration orale de thiocolchicoside. SL59.0955 est également déméthylé en didéméthyl-thiocolchicine.
Élimination
Après administration orale de thiocolchicoside radiomarqué, la radioactivité totale est principalement excrétée dans les fèces (79 %) alors que l'excrétion urinaire ne représente que 20 %. Le thiocolchicoside inchangé n'est pas excrété dans l'urine ni dans les fèces. SL18.0740 et SL59.0955 sont retrouvés dans l'urine et les fèces alors que le didéméthyl-thiocolchicine n'est retrouvé que dans les fèces.
Après administration orale de thiocolchicoside, le métabolite SL18.0740 est éliminé avec un t1/2 apparent allant de 3,2 à 7 heures, et le métabolite SL59.0955 à un t1/2 d'environ 0,8 h.
Les études cliniques n'ont pas mis en évidence d'altérations psychomotrices liées au thiocolchicoside.
Cependant, quelques cas de somnolence ont été rapportés, il doit en être tenu compte chez les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines.
Le profil toxicologique du thiocolchicoside a été évalué in vitro, et in vivo après administration parentérale et orale.
Le thiocolchicoside est bien toléré après administration orale répétée jusqu'à 6 mois chez le rat et le primate non-humain et ce, à des doses inférieures ou égales à 2 mg/kg/jour chez le rat et 2,5 mg/kg/jour chez le primate non-humain, ainsi qu'après administration intramusculaire répétée pendant 4 semaines chez le primate à des doses allant jusqu'à 0,5 mg/kg/jour.
À fortes doses, après administration unique par voie orale, le thiocolchicoside provoque des vomissements chez le chien, des diarrhées chez le rat et des convulsions chez les rongeurs et les non rongeurs.
Après administration répétée, le thiocolchicoside a provoqué des troubles gastro-intestinaux (entérite, vomissements) par voir orale et des vomissements par voie IM.
Le thiocolchicoside lui-même n'induit pas de mutation génique sur bactéries (test d'Ames), d'aberration chromosomique in vitro (test d'aberration chromosomique sur lymphocytes humains) ni d'aberration chromosomique in vivo (test du micronoyau in vivo sur moelle osseuse de souris après administration par voie intrapéritonéale).
Le principal métabolite glucuro-conjugué SL18.0740 n'induit pas de mutation génique sur bactéries (test d'Ames) ; il provoque cependant des aberrations chromosomiques in vitro (test du micronoyau in vitro sur lymphocyte humain) et des aberrations chromosomiques in vivo (test du micronoyau in vivo sur moelle osseuse de souris après administration orale). Les micronoyaux résultaient principalement d'une perte de chromosome (présence de centromère dans les micronoyaux révélée par une coloration FISH spécifique du centromère), suggérant des propriétés aneugènes. L'effet aneugène de SL18.0740 a été observé à des concentrations (dans le test in vitro) et à des expositions plasmatiques (dans le test in vivo) plus élevées (plus de 10 fois sur la base de l'AUC) que celles observées dans le plasma humain à doses thérapeutiques.
Le métabolite aglycone (3-déméthyl-thiocolchicine ou SL59.0955), formé principalement après administration orale, induit des aberrations chromosomiques in vitro (test du noyau in vitro sur lymphocyte humain) et des aberrations chromosomiques in vivo (test du micronoyau in vivo sur moelle osseuse de rat après administration orale). Les micronoyaux résultaient principalement d'une perte de chromosome (présence de centromère dans les micronoyaux révélée par une coloration FISH ou CREST spécifique du centromère), suggérant des propriétés aneugènes. L'effet aneugène de SL59.0955 a été observé à des concentrations (dans le test in vitro) et à des expositions (dans le test in vivo) proches de celles observées dans le plasma humain à des doses thérapeutiques de 8 mg deux fois par jour par voie orale. L'effet aneugène dans les cellules en division peut aboutir à des cellules aneuploïdes. L'aneuploïdie est une modification du nombre de chromosomes et une perte d'hétérozygotie, qui est reconnue comme un facteur de risque de tératogenèse, d'embryotoxicité/d'avortement spontané et d'altération de la fertilité masculine, en cas d'effet sur les cellules germinales et comme facteur de risque potentiel de cancer en cas d'effet sur les cellules somatiques. La présence du métabolite aglycone (3 déméthyl-thiocolchicine ou SL59.0955) après administration intramusculaire n'ayant jamais été évaluée, sa formation en utilisant cette voie d'administration ne peut donc être exclue.
Chez le rat, une dose orale de 12 mg/kg/j de thiocolchicoside a entraîné des malformations majeures ainsi qu'une foetotoxicité (retard de croissance, mort embryonnaire, altération du taux de distribution par sexe). La dose sans effet toxique était de 3 mg/kg/jour.
Chez le lapin, le thiocolchicoside a montré une toxicité maternelle à partir de 24 mg/kg/jour. En outre, des anomalies mineures ont été observées (côtes surnuméraires, retard d'ossification).
Dans une étude de toxicité sur la fertilité chez le rat, aucune altération de la fertilité n'a été observée à des doses allant jusqu'à 12 mg/kg/jour, soit à des doses n'induisant aucun effet clinique. Le thiocolchicoside et ses métabolites exercent une activité aneugène à différents niveaux de dose, ce qui est reconnu comme un facteur de risque d'altération de la fertilité humaine.
Le potentiel cancérogène n'a pas été évalué.
Pas d'exigences particulières.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
Médicament soumis à prescription médicale.
Liste I.
Gélule.
24 gélules sous plaquettes (PVC/Aluminium).
Thiocolchicoside.................................................................................................................... 4,0 mg
Pour une gélule.
Excipient à effet notoire : lactose.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique Liste des excipients.
Lactose, amidon de maïs prégélatinisé et stéarate de magnésium.
Composition de l'enveloppe de la gélule : gélatine.