CYRDANAX 20 mg-ml, poudre pour solution pour perfusion, boîte de 1 flacon de 500 mg
Retiré du marché le : 30/04/2019
Dernière révision : 22/06/2018
Taux de TVA : 2.1%
Laboratoire exploitant : MEDAC
Prévention de la cardiotoxicité chronique cumulative causée par l'administration de doxorubicine ou d'épirubicine chez des patients adultes atteints d'un cancer du sein avancé et/ou métastatique ayant déjà reçu une dose cumulée antérieure de 300 mg/m² de doxorubicine ou de 540 mg/m² d'épirubicine, lorsqu'un autre traitement par une anthracycline est nécessaire.
·Chez les enfants et les adolescents jusqu'à 18 ans (voir rubriques Mises en garde et précautions d'emploi et Effets indésirables)
·Chez les patients hypersensibles au dexrazoxane
·En cas d'allaitement (voir rubrique Fertilité, grossesse et allaitement)
·Vaccination concomitante avec un vaccin antiamaril (fièvre jaune) (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Une atteinte médullaire pouvant s'ajouter à celle de la chimiothérapie a été rapportée sous CYRDANAX (voir rubrique Effets indésirables). Les nombres de cellules au nadir peuvent être plus faibles chez les patients traités par le dexrazoxane. Une surveillance hématologique est donc nécessaire. Les leucopénies et les thrombocytopénies sont généralement rapidement régressives à l'arrêt du traitement par CYRDANAX.
A des doses de chimiothérapies élevées, lorsque la dose de CYRDANAX dépasse 1000 mg/m2, la dépression médullaire peut augmenter de façon importante.
Etant donné que des atteintes de la fonction hépatique (voir rubrique Effets indésirables) peuvent se produire, il est recommandé d'effectuer des tests de routine de la fonction hépatique avant chaque administration de dexrazoxane chez les patients présentant, à l'initiation du traitement par CYRDANAX, des troubles de la fonction hépatique.
Le monitorage cardiaque habituel associé au traitement par la doxorubicine ou l'épirubicine doit être poursuivi.
Association du dexrazoxane à une chimiothérapie :
Le dexrazoxane étant un agent cytotoxique, avec une activité inhibitrice de la topo-isomérase II, l'association du dexrazoxane avec la chimiothérapie peut conduire à un risque accru de second cancer primitif.
Dans les essais cliniques, des cas de seconds cancers primitifs, en particulier des cas de leucémie myéloïde aiguë (LMA) et un syndrome myélodysplasique (SMD), ont été rapportées chez des enfants atteints de la maladie de Hodgkin et de leucémie aiguë lymphoblastique recevant une chimiothérapie associant plusieurs cytotoxiques (par exemple, étoposide, doxorubicine, cyclophosphamide) (voir rubrique Effets indésirables).
Chez des patients adultes atteints d'un cancer du sein, des cas peu fréquents de LMA ont été rapportés après la mise sur le marché (voir rubrique Effets indésirables).
Dans certaines études, le taux de décès a été plus élevé dans les groupes traités par l'association dexrazoxane et chimiothérapie que dans ceux traités par la chimiothérapie seule. On ne peut exclure la participation du dexrazoxane comme facteur favorisant (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
Une diminution significative du taux de réponse tumorale a été rapportée dans une étude conduite chez des patients atteints d'un cancer du sein avancé traités par la doxorubicine et le dexrazoxane comparativement à des patients traités par la doxorubicine et un placebo. Le dexrazoxane et la doxorubicine étant tous les deux des inhibiteurs de la topo-isomérase, il se peut que le dexrazoxane interfère avec l'efficacité anti-tumorale de la doxorubicine. L'utilisation du dexrazoxane en association avec un traitement adjuvant du cancer du sein ou avec une chimiothérapie à visée curative n'est donc pas recommandée.
L'association du dexrazoxane avec une chimiothérapie peut entraîner un risque accru de thromboembolie (voir rubrique Effets indésirables).
Insuffisance rénale :
La clairance du dexrazoxane et de ses métabolites actifs peut être réduite chez les patients présentant une réduction de la clairance de la créatinine.
Patients avec infarctus du myocarde :
Aucune donnée n'étaye l'administration du dexrazoxane chez les patients ayant eu un infarctus du myocarde au cours des 12 derniers mois, souffrant d'insuffisance cardiaque préexistante (y compris une insuffisance cardiaque clinique suite à un traitement par les anthracyclines), d'angor instable ou de cardiopathie valvulaire symptomatique.
L'association du dexrazoxane avec une chimiothérapie peut entraîner un risque accru de thromboembolie (voir rubrique Effets indésirables).
Mesures contraceptives :
Le dexrazoxane étant un agent cytotoxique, la contraception chez l'homme doit être poursuivie au moins 3 mois après un traitement par dexrazoxane (voir rubrique Fertilité, grossesse et allaitement).
Patients ayant un historique d'allergie au dexrazoxane ou au razoxane :
Des réactions anaphylactiques incluant angio-oedème, réactions cutanées, bronchospasme, détresse respiratoire, hypotension et perte de conscience ont été observées chez des patients traités par dexrazoxane et anthracyclines (voir rubrique Effets indésirables). Les antécédents d'allergie au dexrazoxane ou au razoxane doivent être soigneusement pris en compte avant l'administration.
CYRDANAX est administré avec une chimiothérapie par anthracyclines et, par conséquence, la contribution relative des anthracyclines et de CYRDANAX dans le profil d'effets indésirables peut ne pas être clair. Les effets indésirables les plus fréquents sont des réactions hématologiques et gastro-entérologiques, principalement une anémie, une leucopénie, des nausées, des vomissements et une stomatite, ainsi qu'une asthénie et une alopécie. Des effets myélosuppresseurs de CYRDANAX peuvent être ajoutés à ceux de la chimiothérapie (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi). Un risque accru de développement de seconds cancers primitifs, particulièrement de leucémies myéloïdes aigues a été rapporté.
Effets indésirables
Le tableau ci-dessous présente les effets indésirables rapportés lors des études cliniques et après la mise sur le marché. En raison de la nature spontanée des cas rapportés après la mise sur le marché, certains évènements sont listés avec une fréquence « indéterminée » s'ils n'étaient pas déjà enregistrés en tant qu'effet indésirable lors des essais cliniques.
Les effets indésirables sont classés par fréquence, suivant un ordre de fréquence décroissant, selon la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Tableau 1
Infections et infestations | ||
Peu fréquent | Infection, sepsis | |
Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incl kystes et polypes) | ||
Peu fréquent | Leucémie myéloïde aigue | |
Affections hématologiques et du système lymphatique | ||
Très fréquent | Anémie, leucopénie | |
Fréquent | Neutropénie, thrombopénie, neutropénie fébrile, granulopénie | |
Peu fréquent | Aplasie médullaire fébrile, élévation du taux d'éosinophiles, élévation du taux de neutrophiles, élévation du taux de plaquettes, élévation du taux de leucocytes, diminution du taux de lymphocytes, diminution du taux de monocytes. | |
Affections du système immunitaire | ||
Fréquence indéterminée | Réaction anaphylactique, hypersensibilité | |
Troubles du métabolisme et de la nutrition | ||
Fréquent | Anorexie | |
Affections du système nerveux | ||
Fréquent : | Paresthésies, étourdissements, céphalées, neuropathie périphérique | |
Peu fréquent | Syncope | |
Affections oculaires | ||
Fréquent | Conjonctivite | |
Affections de l'oreille et du labyrinthe | ||
Peu fréquent | Vertiges, infection auriculaire | |
Affections cardiaques | ||
Fréquent | Diminution de la fraction d'éjection, tachycardie | |
Affections vasculaires | ||
Fréquent | Phlébite | |
Peu fréquent | Thrombose veineuse, lymphoedème | |
Fréquence indéterminée | Embolie | |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | ||
Fréquent | Dyspnée, toux, pharyngite | |
Peu fréquent | Infection respiratoire | |
Fréquence indéterminée | Embolie pulmonaire | |
Affections gastro-intestinales | ||
Très fréquent | Nausées, vomissements, stomatite | |
Fréquent | Diarrhée, constipation, douleur abdominale, dyspepsie | |
Peu fréquent | Gingivite, candidose buccale | |
Affections hépatobiliaires | ||
Fréquent | Elévation des transaminases | |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | ||
Très fréquent | Alopécie | |
Fréquent | Onychopathie, érythème | |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | ||
Très fréquent | Asthénie | |
Fréquent | Mucite, pyrexie, fatigue, malaise, réaction au site d'injection (incluant douleur, oedème, sensation de brûlure, érythème, prurit, thrombose) | |
Peu fréquent | Œdème, soif | |
Données cliniques
Le tableau ci-dessus décrit les effets indésirables rapportés dans les essais cliniques et ayant une relation causale raisonnablement possible avec dexrazoxane. Ces données sont issues d'essais cliniques chez des patients cancéreux, au cours desquels CYRDANAX a été utilisé en association avec une chimiothérapie à base d'anthracycline, avec dans certains cas un groupe témoin de patients recevant la chimiothérapie seule qui peut servir de référence.
Patients recevant une chimiothérapie et dexrazoxane (n = 375):
·Parmi ces patients, 76 % étaient traités pour un cancer du sein et 24 % pour des cancers
·avancés de diverses natures.
·Traitement par CYRDANAX: une dose moyenne de 1010 mg/m² (médiane: 1 000 mg/m²) en association avec la doxorubicine, et une dose moyenne de 941 mg/m² (médiane: 997 mg/m²) en association avec l'épirubicine ont été utilisées.
·Chimiothérapie reçue par les patients traités pour un cancer du sein: 45 % traités avec la doxorubicine à 50 mg/m² en association (principalement avec du 5-fluorouracile et du cyclophosphamide): 17 % avec épirubicine seule; 14 % avec l'épirubicine à 60 ou 90 mg/m² en association (principalement avec du 5-fluorouracile et du cyclophosphamide).
Patients recevant une chimiothérapie seule (n = 157)
·Tous les patients étaient traités pour un cancer du sein.
·Chimiothérapie reçue: 43 % d'épirubicine seule à 120 mg/m²; 33 % de doxorubicine à 50 mg/m² en association (principalement au 5-fluorouracile et au cyclophosphamide); 24 % d'épirubicine à 60 ou 90 mg/m² en association (principalement au 5-fluorouracile et au cyclophosphamide).
Seconds cancers primitifs
Des cas de leucémie myéloïde aiguë secondaire (LMA)/ un syndrome myélodysplasique (SMD) ont été observés chez des enfants atteints de la maladie de Hodgkin ou de leucémie aiguë lymphoblastique recevant du dexrazoxane en association avec une chimiothérapie. (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi). Des cas peu fréquents de LMA ont été rapportés chez des patients adultes atteints d'un cancer du sein, après la mise sur le marché.
Profil de sécurité à la dose maximale tolérée
La dose maximale tolérée de dexrazoxane n'a pas été spécifiquement étudiée dans la posologie typique du traitement cardioprotecteur (perfusions intraveineuses brèves toutes les trois semaines). Dans les études de cytotoxicité du dexrazoxane, la dose maximale tolérée s'est révélée dépendante de la posologie et du schéma d'administration. Elle varie de 3750 mg/m²quand le dexrazoxane est administré par perfusions intraveineuses brèves en plusieurs doses pendant 3 jours, à 7420 mg/m²quand il est administré une fois par semaine pendant 4 semaines, la dépression médullaire et les anomalies de la fonction hépatique ayant limité la dose administrée. La dose maximale tolérée est plus faible chez le patient traité intensivement par chimiothérapie et chez le patient immunodéprimé (ex. SIDA).
Les effets indésirables suivants ont été rapportés quand dexrazoxane a été administré à des doses approchant la dose maximale tolérée: neutropénie, thrombocytopénie, nausées, vomissements et augmentation des paramètres hépatiques. D'autres effets indésirables ont été observés, tels que: malaises, fébricule, augmentation de la clairance urinaire du fer et du zinc, anémie, anomalie de la coagulation, élévation transitoire de la triglycéridémie, de l'amylasémie et diminution transitoire de la calcémie.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet :www.ansm.sante.fr.
SURVEILLANCE du traitement :
- Hématologique.
- Fonction rénale.
- Fonction hépatique.
- Fonction cardiaque, par monitorage habituel.
PRUDENCE EN CAS DE CONDUITE DE VEHICULE : possibilité de fatigue pendant le traitement.
PREVENEZ IMMEDIATEMENT VOTRE MEDECIN en cas de :
- infection, fièvre, mal de gorge
- hématomes, saignements inattendus
- chute de cheveux
- vomissements, douleur dans la bouche, nausées
- sensation de faiblesse
Femmes en âge de procréer/contraception chez les hommes et les femmes
Les hommes et femmes en âge de procréer doivent suivre une contraception efficace pendant le traitement. Le dexrazoxane étant un agent cytotoxique, la contraception chez l'homme doit être poursuivie au moins 3 mois après un traitement par CYRDANAX (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
Grossesse
Il n'existe pas de données suffisantes concernant l'utilisation du dexrazoxane chez la femme enceinte. Les études chez l'animal ont indiqué des effets embryotoxiques et tératogènes (voir rubrique Données de sécurité précliniques). Le risque potentiel pour l'homme est inconnu. CYRDANAX ne doit pas être administré au cours de la grossesse sauf en cas de nécessité absolue.
Allaitement
Il n'existe pas d'études animales sur le passage de la substance active et/ou de ses métabolites dans le lait maternel. On ne sait pas si le dexrazoxane et/ou ses métabolites passent dans le lait maternel. En raison de la sévérité des effets indésirables potentiels chez les enfants exposés à CYRDANAX, les mères doivent interrompre l'allaitement pendant le traitement par CYRDANAX (voir rubrique Contre-indications).
Fertilité
Les effets de CYRDANAX sur la fécondité chez l'homme et chez l'animal n'ont pas été étudiés.
Association contre-indiquée
+ Vaccin antiamaril (fièvre jaune) :
Risque de maladie vaccinale généralisée mortelle (voir rubrique Contre-indications).
Association non recommandée
+ Autres vaccins vivants atténués :
Risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle. Ce risque est majoré chez les sujets déjà immunodéprimés par la maladie sous-jacente. Utiliser si possible un vaccin inactivé (poliomyélite) (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
+ Phénytoïne :
Les agents cytotoxiques peuvent réduire l'absorption de la phénytoïne, entraînant une recrudescence des convulsions. Le dexrazoxane n'est pas recommandé en association à la phénytoïne.
Association à évaluer avec attention
+ Ciclosporine, tacrolimus : immunodépression excessive avec risque de syndrome lymphoprolifératif.
CYRDANAX peut augmenter la toxicité hématologique du traitement par chimiothérapie ou radiothérapie. Une surveillance hématologique régulière est donc nécessaire, notamment au cours des deux premiers cycles du traitement (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
Le nombre d'études d'interaction avec le dexrazoxane est limité. Les effets sur les enzymes CYP450 ou sur les transporteurs de médicaments n'ont pas été étudiés.
Ne pas mélanger CYRDANAX avec un autre médicament lors de la perfusion.
Posologie
CYRDANAX doit être administré en perfusion intraveineuse brève (15 minutes) environ 30 minutes avant l'administration d'anthracycline, à une dose égale à 10 fois celle de l'équivalent doxorubicine ou 10 fois celle de l‘équivalent d'épirubicine.
La dose recommandée de CYRDANAX est donc de 500 mg/m² lorsque le schéma posologique habituel de 50 mg/m² de doxorubicine est utilisé ou de 600 mg/m² lorsque le schéma posologique habituel de 60 mg/m² d'épirubicine est utilisé.
Population pédiatrique
CYRDANAX est contre-indiqué chez les enfants et adolescents jusqu'à 18 ans (voir rubrique Contre-indications).
Insuffisance rénale
Chez les insuffisants rénaux modérés à graves (clairance de la créatinine <40 ml/min), la dose de dexrazoxane doit être réduite de 50 %.
Insuffisance hépatique
Le rapport des doses doit être conservé; si la dose d'anthracycline est diminuée, la dose de dexrazoxane doit être diminuée en conséquence.
Mode d'administration
Voie intraveineuse.
Pour les instructions concernant la reconstitution et la dilution du médicament avant administration, voir rubrique Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination.
Durée de conservation :
Avant ouverture:
500 mg : 4 ans
Après reconstitution et dilution:
La stabilité chimique et physique lors de l'utilisation a été démontrée pendant 8 heures à 4°C:
D'un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement.
S'il n'est pas utilisé immédiatement, les durées et conditions de conservation avant utilisation relèvent de la responsabilité de l'utilisateur et ne doivent normalement pas dépasser 4 heures entre 2 et 8°C (au réfrigérateur), à l'abri de la lumière.
Précautions particulières de conservation :Avant ouverture:
A conserver à une température ne dépassant pas 30°C dans l'emballage extérieur d'origine, à l'abri de la lumière.
Les conditions de conservation du médicament reconstitué/dilué sont présentées à la rubrique Durée de conservation.
Ce médicament ne doit pas être mélangé à d'autres médicaments, à l'exception de ceux qui sont mentionnés dans la rubrique Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination.
Les signes et symptômes éventuels de surdosage sont les suivants : leucopénie, thrombocytopénie, nausées, vomissements, diarrhée, réactions cutanées et alopécie. Il n'existe aucun antidote spécifique. Seul un traitement symptomatique doit être mis en oeuvre.
Le suivi doit comprendre prophylaxie et traitement des infections, contrôle de l'hydratation et poursuite de la nutrition.
Classe pharmacothérapeutique: Agents de détoxication pour traitement antinéoplasique, code ATC: V03AF02
Mécanisme d'action
Le mécanisme exact suivant lequel le dexrazoxane exerce son effet cardioprotecteur n'a pas été complètement élucidé. Toutefois, sur la base des données disponibles, le mécanisme suivant a été suggéré. Les manifestations cardiotoxiques dose dépendantes observées au cours d'un traitement par les anthracyclines sont dues à un stress oxydatif du myocarde, organe relativement vulnérable, induit par des radicaux libres dépendants du fer produits par l'anthracycline. Le dexrazoxane, un analogue de l'EDTA (acide éthylène diamine-tétra-acétique), est hydrolysé dans les cellules du myocarde en un produit à cycles ouverts ICRF-198. Ces deux molécules, le dexrazoxane (ICRF-187) et ICRF-198, sont des chélateurs des ions métalliques et il est généralement admis qu'elles exercent leur cardioprotection en piégeant les ions métalliques, empêchant ainsi le complexe nocif Fe3+-anthracycline de former par oxydoréduction des radicaux réactifs.
A ce jour, les résultats d'essais cliniques indiquent que l'effet cardioprotecteur du dexrazoxane est amplifié lorsque la dose cumulative des anthracyclines est accrue.
Le dexrazoxane ne protège pas contre les effets indésirables non-cardiaques induits par les anthracyclines.
Efficacité et sécurité clinique
La majorité des études cliniques contrôlées ont été réalisées chez des patients atteints de cancer du sein à un stade avancé. Les résultats des adultes traités au cours de 8 essais cliniques contrôlés et randomisés ont été examinés: 780 patients ont reçu du dexrazoxane plus une chimiothérapie et 789 patients ont reçu uniquement une chimiothérapie. Le taux de décès au cours de l'étude était plus élevé avec l'association dexrazoxane et chimiothérapie (5,0 %) qu'avec la chimiothérapie seule (3,4 %). La différence n'était pas significative sur le plan statistique et aucune cause évidente n'était apparente. Toutefois, on ne peut exclure la contribution du dexrazoxane à cette différence.
Après administration intraveineuse à des patients atteints de cancer, la cinétique sérique du dexrazoxane suit un modèle ouvert bicompartimental avec une élimination de premier ordre. Après une perfusion de 12 à 15 minutes de 1000 mg/kg, la concentration plasmatique maximale du dexrazoxane atteint un maximum d'environ 80 µg/ml avec une aire sous la courbe des concentrations plasmatiques en fonction du temps (ASC) de 130 ± 15 mg.h/l.
Elle diminue par la suite avec une demi-vie moyenne de 2,2 ± 1,2 heure. Le volume apparent de distribution du dexrazoxane est de 44,0 ± 3,9 l, ce qui sous-entend que celui-ci distribue en majorité dans tout le corps. La clairance corporelle totale du dexrazoxane chez l'adulte est estimée à 14,4 ± 1,6 l/h. Dexrazoxane et ses métabolites ont été détectés dans le plasma et les urines chez l'animal et chez l'homme. La majeure partie de la dose administrée est éliminée principalement dans les urines, en dexrazoxane non métabolisé. L'excrétion urinaire totale du dexrazoxane non métabolisé est de l'ordre de 40 %. La liaison du dexrazoxane aux protéines sériques est extrêmement faible (< 2 %) et le dexrazoxane ne pénètre pas dans le liquide céphalo-rachidien à une concentration cliniquement significative. La clairance du principe actif peut être diminuée chez le patient âgé et chez le patient présentant une clairance de la créatinine basse. Il existe peu de données sur les interactions pharmacocinétiques avec d'autres agents chimiothérapeutiques autres que la doxorubicine, l'épirubicine, le cyclophosphamide, le 5-fluorouracil et le paclitaxel. Aucune étude n'a été réalisée chez le patient âgé et le sujet présentant une dysfonction hépatique ou rénale.
Les patients doivent être vigilants lorsqu'ils conduisent ou utilisent des machines, s'ils ressentent une fatigue pendant le traitement par CYRDANAX.
Lors de l'administration répétée de dexrazoxane au cours d'études précliniques, les principales cibles identifiées sont les organes où la division cellulaire est rapide: moelle osseuse, tissu lymphoïde, testicules et muqueuse gastro-intestinale. La sévérité de la toxicité tissulaire induite dépend du schéma posologique de CYRDANAX. Une dose élevée unique est mieux tolérée que la même dose administrée en plusieurs fois dans la journée.
Il a été démontré que le dexrazoxane présentait une activité mutagène. Le potentiel carcinogène du dexrazoxane n'a pas été étudié. Toutefois, une administration prolongée de doses élevées de razoxane, mélange racémique dont le dexrazoxane est l'énantiomère S(+), a été associée au développement de malignes secondaires (leucémie myéloïde aiguë). Les études de reproduction chez l'animal ont révèle que le razoxane est embryotoxique chez la souris, le rat et le lapin et tératogène chez le rat et la souris, bien que la posologie utilisée diffère de celle utilisée chez l'homme.
Lors de l'utilisation de CYRDANAX, les prescripteurs doivent respecter les directives nationales ou reconnues portant sur la manipulation d'agents cytotoxiques. La reconstitution doit être réalisée par du personnel formé, dans une zone dédiée aux agents cytotoxiques. Les femmes enceintes ne doivent pas manipuler la préparation.
L'utilisation de gants et d'autres vêtements de protection est recommandée pour prévenir tout contact avec la peau. Des réactions cutanées ont été rapportées après contact avec le dexrazoxane.
Si la poudre ou la solution de CYRDANAX entre en contact avec la peau ou des muqueuses, la zone touchée doit être rincée immédiatement et soigneusement avec de l'eau.
Préparation pour administration intraveineuse
Reconstitution de CYRDANAX
Pour la reconstitution, le contenu de 500 mg (250 mg) de chaque flacon doit être dissous dans 25 (12,5) ml d'eau pour préparations injectables. Le contenu du flacon sera dissous en quelques minutes par agitation douce. La solution obtenue a un pH d'environ 1,8. Cette solution doit encore être diluée avant administration au patient.
Dilution de la solution reconstituée
Pour éviter le risque de thrombophlébite sur le site d'injection, CYRDANAX doit être dilué avec l'une des solutions mentionnées dans le tableau qui suit avant perfusion. Utiliser de préférence les solutions ayant le pH le plus élevé. Le volume final est proportionnel au nombre de flacons de CYRDANAX utilisés et à la quantité de solution pour perfusion utilisé pour la dilution, qui peut être comprise entre 12,5 ml et 100 ml par flacon.
Le tableau qui suit résume le volume final et le pH approximatif du produit reconstitué et dilué pour un flacon et pour quatre flacons de CYRDANAX. Les volumes minimum et maximum de solution pour perfusion à utiliser par flacon sont présentés ci-dessous.
Flacons de 250 mg: poudre pour solution pour perfusion CYRDANAX, 20 mg/ml.
Solution pour perfusion utilisé pour la dilution | Volume de solution utilisé pour diluer 1 flacon de médicament reconstitué | Volume final obtenu avec 1 flacon | Volume final obtenu avec quatre flacons | pH (approximatif) |
Ringer lactate | 12,5 ml 50 ml | 25 ml 62,5 ml | 100 ml 250 ml | 2,43,5 |
Lactate de sodium à 0,16 M * | 12,5 ml 50 ml | 25 ml 62,5 ml | 100 ml 250 ml | 3,94,6 |
* Le lactate de sodium à 11,2 % doit être dilué selon un facteur de 6 pour atteindre une concentration de 0,16 M.
L'utilisation de volumes de dilution plus élevés (avec au maximum 50 ml de solution pour perfusion supplémentaire pour 12,5 ml de CYRDANAX reconstitué) est habituellement recommandée pour augmenter le pH de la solution. Des volumes de dilution plus faibles (avec au minimum 12,5 ml de solution pour perfusion supplémentaire pour 12,5 ml de CYRDANAX reconstitué) peuvent être utilisés si nécessaire, selon le statut hémodynamique du patient.
Flacons de 500 mg: poudre pour solution pour perfusion CYRDANAX, 20 mg/ml.
Solution pour perfusion utilisé pour la dilution | Volume de solution utilisé pour diluer 1 flacon de médicament reconstitué | Volume final obtenu avec 1 flacon | Volume final obtenu avec quatre flacons | pH (approximatif) |
Ringer lactate | 25 ml 100 ml | 50 ml 125 ml | 200 ml 500 ml | 2,43,5 |
Lactate de sodium à 0,16 M * | 25 ml 100 ml | 50 ml 125 ml | 200 ml 500 ml | 3,94,6 |
*Le lactate de sodium à 11,2 % doit être dilué selon un facteur de 6 pour atteindre une concentration de 0,16 M.
L'utilisation de volumes de dilution plus élevés (avec au maximum 100 ml de solution pour perfusion supplémentaire pour 25 ml de CYRDANAX reconstitué) est habituellement recommandée pour augmenter le pH de la solution. Des volumes de dilution plus faibles (avec au minimum 25 ml de solution pour perfusion supplémentaire pour 25 ml de CYRDANAX reconstitué) peuvent être utilisés si nécessaire, selon le statut hémodynamique du patient.
CYRDANAX est à usage unique. Le produit doit être utilisé immédiatement. S'il n'est pas utilisé immédiatement, les durées et conditions de conservation avant utilisation relèvent de la responsabilité de l'utilisateur et ne doivent normalement pas dépasser 4 heures entre 2 et 8°C (au réfrigérateur), à l'abri de la lumière.
Les médicaments pour administration parentérale doivent être inspectés visuellement pour détecter toute particule éventuellement présente, lorsque la solution et le récipient le permettent. CYRDANAX est normalement une solution incolore à jaune immédiatement après reconstitution, mais on peut observer une certaine variabilité de la couleur au fil du temps, qui n'indique pas une perte d'activité à condition que le produit ait été conservé conformément aux recommandations. Il est toutefois recommandé d'éliminer le produit s'il n'est pas incolore à jaune immédiatement après reconstitution.
Élimination
La solution inutilisée doit être éliminée conformément aux exigences locales. Des précautions adéquates doivent être prises lors de l'élimination du matériel utilisé pour reconstituer et diluer CYRDANAX.
Liste I
Médicament soumis à prescription hospitalière. Prescription réservée aux spécialistes en oncologie ou en hématologie ou aux médecins compétents en cancérologie. Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.
Poudre pour solution pour perfusion.
Poudre lyophilisée blanche à blanchâtre.
Flacon (verre brun de type I) contenant 500 mg de poudre, fermé par un bouchon en caoutchouc de bromobutyle serti par une capsule en aluminium et doté d'un disque de polypropylène coloré (blanc pour les flacons de 500 mg). Le produit est en outre présenté dans un emballage extérieur cartonné. Il est fourni en boîte de 1x1 flacon.