INIPEPSIA Gé 20 mg, comprimé gastrorésistant, boîte de 14
Retiré du marché le : 12/07/2019
Dernière révision : 13/06/2018
Taux de TVA : 10%
Laboratoire exploitant : LABORATOIRES MAYOLY SPINDLER
Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Composition.
Ne doit pas être administré avec l'atazanavir (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Il est conseillé aux patients de prendre un avis médical en cas :
o De perte non intentionnelle de poids, anémie, saignement digestif, dysphagie, vomissements persistants ou vomissements avec du sang, car la prise de pantoprazole peut masquer les symptômes et retarder le diagnostic d'une affection sévère. Dans ces cas, une affection maligne doit être écartée.
o D'antécédents d'ulcère gastrique ou de chirurgie digestive.
o De traitement symptomatique continu d'une digestion difficile ou d'un pyrosis depuis 4 semaines ou plus.
o De jaunisse, d'insuffisance hépatique ou de maladie hépatique.
o De toute autre maladie grave affectant l'état général.
o D'apparition de nouveaux symptômes ou modification récente de symptômes chez des patients âgés de plus de 55 ans.
Les patients souffrant de troubles persistants et récidivants de type digestion difficile (dyspepsie) ou brûlures d'estomac (pyrosis) doivent régulièrement consulter leur médecin. Plus particulièrement, les patients âgés de plus de 55 ans prenant quotidiennement un médicament en vente libre en raison d'une digestion difficile ou de brûlures d'estomac doivent en informer leur pharmacien ou leur médecin.
Les patients ne doivent pas prendre simultanément un autre inhibiteur de la pompe à protons ou un anti-H2
Les patients devant faire l'objet d'une endoscopie ou d'un test respiratoire à l'urée, doivent consulter leur médecin avant de prendre ce médicament.
o Les patients doivent être informés que les comprimés ne sont pas destinés à apporter un soulagement immédiat.
La prise de pantoprazole peut apporter un soulagement symptomatique après environ un jour de traitement. Toutefois, il peut s'avérer nécessaire de poursuivre le traitement pendant 7 jours en vue d'une disparition complète des brûlures d'estomac.
Le pantoprazole ne doit pas être pris à titre préventif.
Une diminution de l'acidité gastrique, quelle qu'en soit la cause y compris les inhibiteurs de la pompe à protons, peut augmenter la quantité de bactéries normalement présentes dans le tractus gastro‑intestinal. Un traitement par un anti-acide peut conduire à une légère augmentation du risque d'infections gastro-intestinales, notamment à Salmonella, Campylobacter ou C. difficile.
Lupus érythémateux cutané subaigu (LECS)
Les inhibiteurs de la pompe à protons sont associés à des cas très occasionnels de LECS. Si des lésions se développent, notamment sur les zones cutanées exposées au soleil, et si elles s'accompagnent d'arthralgie, le patient doit consulter un médecin rapidement et le professionnel de santé doit envisager d'arrêter {nom du médicament}. La survenue d'un LECS après traitement par un inhibiteur de la pompe à protons peut augmenter le risque de LECS avec d'autres inhibiteurs de la pompe à protons.
Interférence avec les tests de laboratoire
L'augmentation du taux de Chromogranine A (CgA) peut interférer avec les tests réalisés pour l'exploration des tumeurs neuroendocrines. Pour éviter cette interférence, le traitement par INIPEPSIA doit être interrompu au moins 5 jours avant de mesurer le taux de CgA (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques). Si les taux de CgA et de gastrine ne se sont pas normalisés après la mesure initiale, les mesures doivent être répétées 14 jours après l'arrêt du traitement par inhibiteur de la pompe à protons.
Environ 5% des patients sont susceptibles de présenter des effets indésirables. Les effets indésirables le plus souvent rapportés sont une diarrhée et des céphalées, chez environ 1% des patients. Les effets indésirables suivants ont été rapportés avec le pantoprazole.
Les effets indésirables mentionnés dans le tableau ci-dessous sont classés selon l'ordre de fréquence défini par la classification MedDRA :
Très fréquents (≥ 1/10), fréquents (≥1/100, < 1/10), peu fréquents (≥ 1/1000, < 1/100), rares (≥ 1/10 000, < 1/1,000), très rares (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Au sein de chaque groupe, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité.
Fréquence Système d'organes | Fréquents | Peu fréquents | Rares | Très rare | Fréquence indéterminée |
Affections hématologiques et du système lymphatique |
| Agranulocytose | Thrombopénie Leucopénie Pancytopénie | ||
Affections du système nerveux |
| Céphalées Sensations vertigineuses | Troubles du goût | ||
Affections oculaires |
| Troubles visuels/vision floue | |||
Affections gastro-intestinales | Polypes des glandes fundiques (bénins) | Diarrhée ;nausées /vomissements ;distension abdominale et météorisme ; constipation ; Sécheresse buccale; douleur et gêne abdominales | |||
Affections du rein et des voies urinaires |
| Néphrite interstitielle | |||
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
| Rash cutané /exanthème /Éruption ; prurit | Urticaire ; oedème de Quincke | Syndrome de Stevens-Johnson ; syndrome de Lyell ; érythème polymorphe ; photosensibilité Lupus érythémateux cutané subaigu (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi) | |
Affections Musculo-squelettiques et systémiques |
| Arthralgies ; myalgies | |||
Troubles du métabolisme et de la nutrition |
| Hyperlipidémie et augmentation de lipides (triglycérides, cholestérol) ; modification du poids | Hyponatrémie Hypomagnésémie | ||
Troubles généraux et anomalies au site d'administration |
| Asthénie, fatigue et malaise | Augmentation de la température corporelle ; oedème périphérique | ||
Affections du système immunitaire |
| Hypersensibilité (dont réaction anaphylactique et choc anaphylactique) | |||
Affections hépatobiliaires |
| Augmentation des enzymes hépatiques (transaminases, γ-GT) | Augmentation de la bilirubinémie | Lésion hépatocellulaire ; ictère ; insuffisance hépatocellulaire | |
Affections psychiatriques |
| Troubles du sommeil | Dépression (et autres aggravations) | Désorientation (et autres aggravations) | Hallucinations ; confusion (particulièrement chez patients prédisposés) ; aggravation de ces troubles en cas de préexistence |
Affection des organes de reproduction et du sein |
| Gynécomastie |
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.
INTERFERENCE AVEC LES TESTS DE LABORATOIRE :
L'augmentation
du taux de Chromogranine A (CgA) peut interférer avec les tests
réalisés pour l'exploration des tumeurs neuroendocrines. Pour éviter
cette interférence, le traitement par doit être interrompu au moins 5
jours avant de mesurer le taux de CgA. Si les taux de CgA et de
gastrine ne se sont pas normalisés après la mesure initiale, les
mesures doivent être répétées 14 jours après l'arrêt du traitement par
inhibiteur de la pompe à protons.
PREVENIR IMMEDIATEMENT LE MEDECIN OU
JOINDRE LE SERVICE DES URGENCES de l'hôpital le plus et ARRETER
IMMEDIATEMENT le traitement, emporter la notice et/ou les comprimés en
cas de :
- Réactions d'hypersensibilité, appelées anaphylactiques, choc
anaphylactique et oedème de Quincke. Les symptômes typiques sont les
suivants : gonflement du visage, des lèvres, de la bouche, de la langue
et/ou de la gorge, pouvant provoquer des difficultés à respirer ou à
déglutir, une urticaire, des vertiges sévères avec accélération des
battements cardiaques et une transpiration abondante.
- Eruption avec gonflement, peau qui pèle ou formation d'ampoules,
lésions ou saignements autour des yeux, du nez, de la bouche ou des
parties génitales et détérioration rapide de votre état général ou
éruption à la suite d'une exposition au soleil.
- Jaunissement
de la peau et des yeux (dû à une atteinte hépatique sévère) ou troubles
rénaux, par exemple douleur en urinant et douleur au bas du dos avec
fièvre.
CONSULTER IMMEDIATEMENT LE MEDECIN en cas de :
- perte de poids non intentionnelle (non liée à un régime alimentaire ou à un programme d'exercices physiques),
- vomissements, particulièrement si répétés,
- vomissements de sang, apparaissant sous l'aspect de grains de café sombres,
- sang dans les selles, qui peuvent être noires ou goudronneuses,
- difficulté ou douleur à la déglutition,
- pâleur et faiblesse (anémie),
- douleur dans la poitrine,
- maux d'estomac,
- diarrhée sévère et/ou persistante.
CONSULTER REGULIEREMENT LE MEDECIN en cas de troubles persistants et
récidivants de type digestion difficile (dyspepsie) ou brûlures
d'estomac (pyrosis).
CONSULTER LE MEDECIN en cas de persistance des symptômes après 2 semaines de traitement continu.
CONSULTER LE MEDECIN avant de prendre ce médicament si vous devez faire
l'objet d'une endoscopie ou d'un test respiratoire à l'urée.
- Ne pas prendre simultanément un autre inhibiteur de la pompe à protons ou un anti-H2.
- Les comprimés ne sont pas destinés à apporter un soulagement immédiat.
- La prise de pantoprazole peut apporter un soulagement symptomatique
après environ un jour de traitement. Toutefois, il peut s'avérer
nécessaire de poursuivre le traitement pendant 7 jours en vue d'une
disparition complète des brûlures d'estomac.
- Le pantoprazole ne doit pas être pris à titre préventif.
PRUDENCE en cas de conduite de véhicules ou de machines (sensations vertigineuses et troubles visuels).
Grossesse
Il n'existe pas de données suffisantes concernant l'utilisation du pantoprazole chez la femme enceinte. Au cours des études de reproduction chez l'animal, des signes de foetotoxicité ont été observés. Des études précliniques n'ont révélé aucun signe d'altération de la fertilité ou d'effet tératogène (voir rubrique Données de sécurité précliniques). Le risque potentiel chez l'homme n'est pas connu. INIPEPSIA ne doit pas être utilisé au cours de la grossesse.
Il n'existe aucune donnée sur le passage du pantoprazole dans le lait humain. Des études menées chez l'animal ont montré que le pantoprazole passait dans le lait maternel. INIPEPSIA ne doit pas être utilisé pendant l'allaitement.
L'administration concomitante d'atazanavir 300 mg/ritonavir 100 mg et d'oméprazole (40 mg une fois par jour) ou d'atazanavir 400 mg et de lansoprazole (dose unique de 60 mg) chez des volontaires sains a entraîné une réduction substantielle de la biodisponibilité de l'atazanavir. L'absorption de l'atazanavir est pH-dépendante, par conséquent le pantoprazole ne doit pas être administré avec l'atazanavir (voir rubrique Contre-indications).
Le pantoprazole est métabolisé au niveau du foie, par le système des isoenzymes du cytochrome P450. Une interaction entre le pantoprazole et d'autres substances métabolisées par le même système enzymatique ne peut être exclue. Cependant, aucune interaction cliniquement significative n'a été observée au cours d'études spécifiques avec les médicaments suivants : carbamazépine, caféine, diazépam, diclofénac, digoxine, éthanol, glibenclamide, métoprolol, naproxène, nifédipine, phénytoïne, piroxicam, théophylline et un contraceptif oral contenant du lévonorgestrel et de l'éthinylestradiol.
Bien qu'aucune interaction n'ait été observée lors de l'administration concomitante de phenprocoumone ou de warfarine au cours des études pharmacocinétiques cliniques, quelques cas isolés de modification de l'International Normalised Ratio (INR) ont été rapportés, lors de leur administration simultanée, après la mise sur le marché. En conséquence, chez les patients traités par des anticoagulants coumariniques (par exemple phenprocoumone ou warfarine), le suivi de l'INR/taux de prothrombine est recommandé au début et à l'arrêt du traitement, ou en cas d'administration intermittente de pantoprazole.
Il n'existe pas d'interaction avec les antiacides administrés de manière concomitante.
La dose recommandée est de 20 mg de pantoprazole (un comprimé) par jour.
La prise des comprimés pendant 2 ou 3 jours consécutifs peut être nécessaire pour l'obtention d'une amélioration des symptômes. Une fois les symptômes disparus, le traitement doit être arrêté.
La durée du traitement ne doit pas excéder 4 semaines sans avis médical.
En cas de persistance des symptômes après 2 semaines de traitement continu, le patient doit consulter un médecin.
Populations particulières
Aucune adaptation de la dose n'est nécessaire chez le sujet âgé ou l'insuffisant hépatique ou rénal.
Population pédiatrique
L'utilisation de INIPEPSIA n'est pas recommandée chez l'enfant et l'adolescent de moins de 18 ans en raison de l'insuffisance des données relatives à son efficacité et sa tolérance.
Mode d'administration
INIPEPSIA 20 mg, comprimé gastro-résistant, ne doit pas être croqué ou écrasé. Il doit être avalé entier avec un peu d'eau avant un repas.
Durée de conservation : Précautions particulières de conservation :
Aucun symptôme de surdosage n'est connu chez l'homme.
Des doses allant jusqu'à 240 mg par voie intraveineuse ont été administrées pendant deux minutes et ont été bien tolérées.
Le pantoprazole est fortement lié aux protéines et n'est donc pas facilement dialysable.
En cas de surdosage avec des signes cliniques d'intoxication, aucune recommandation thérapeutique spécifique ne peut être donnée, à l'exception d'un traitement symptomatique et de soutien.
Classe pharmacothérapeutique : Inhibiteurs de la pompe à protons, code ATC : A02BC02
Mécanisme d'action
Le pantoprazole est un benzimidazole substitué qui inhibe la sécrétion gastrique d'acide chlorhydrique de l'estomac par un blocage spécifique des pompes à protons des cellules pariétales.
Le pantoprazole est transformé en sa forme active, un sulfénamide cyclique, dans les canalicules acides de la cellule pariétale, où il inhibe l'enzyme H+/K+ ATPase, c'est-à-dire la phase finale de la sécrétion acide gastrique.
Cette inhibition est dose-dépendante et concerne à la fois la sécrétion acide basale et stimulée. Chez la plupart des patients, la disparition des symptômes est obtenue en une semaine. Le pantoprazole diminue l'acidité gastrique et augmente proportionnellement la gastrinémie. Cette augmentation est réversible. Le pantoprazole se liant avec l'enzyme responsable de la phase terminale, il diminue la sécrétion acide indépendamment de l'origine du stimulus (acétylcholine, histamine, gastrine). L'effet est identique que la voie d'administration soit orale ou intraveineuse.
La gastrinémie à jeun est augmentée sous pantoprazole. En traitement de courte durée, les valeurs de gastrinémie ne dépassent pas les limites supérieures de la normale dans la plupart des cas. Ces valeurs doublent le plus souvent lors des traitements au long cours. Toutefois, une élévation excessive n'a été notée que dans des cas isolés.
En conséquence, une augmentation légère à modérée du nombre des cellules endocrines de l'estomac (cellules ECL) a été observée dans de rares cas lors du traitement au long cours (de l'augmentation simple à l'hyperplasie adénomatoïde). Cependant, selon les études menées à ce jour, l'apparition de précurseurs carcinoïdes (hyperplasie atypique) ou de tumeurs carcinoïdes gastriques, tels que décrits chez l'animal (voir rubrique Données de sécurité précliniques), n'a pas été observée chez l'homme.
Pendant le traitement par des médicaments antisécrétoires, la concentration sérique de gastrine augmente en réaction à la diminution de la sécrétion acide. De même, le taux de CgA augmente à cause de la diminution de l'acidité gastrique. L'augmentation du taux de CgA peut interférer avec les tests réalisés pour l'exploration des tumeurs neuroendocrines.
D'après des données publiées, la prise d'inhibiteurs de la pompe à protons devrait être interrompue entre 5 jours et 2 semaines avant de mesurer le taux de CgA. Le but est de permettre un retour à la normale des taux de CgA qui auraient été artificiellement augmentés par la prise d'IPP.
Efficacité clinique
Une analyse rétrospective de 17 études menées chez 5960 patients atteints de reflux gastroduodénal (RGO), traités par le pantoprazole (20 mg) en monothérapie, a évalué les symptômes associés au reflux, par exemple pyrosis et régurgitation acide, selon une méthodologie standardisée. Les études sélectionnées devaient comporter au moins une mesure des symptômes de reflux acide à deux semaines. Dans ces études, le diagnostic de RGO a été établi par un examen endoscopique, à l'exception de l'une d'entre elles où l'inclusion des patients reposait uniquement sur la symptomatologie.
Au cours de ces études, dans le groupe pantoprazole, la disparition totale du pyrosis est intervenue chez 54,0 à 80,6% des patients au bout de 7 jours, chez 62,9% à 88,6% au bout de 14 jours et chez 68,1% à 92,3% au bout de 28 jours.
Les résultats concernant la disparition complète des régurgitations acides ont été similaires à ceux obtenus pour le pyrosis. Le pourcentage des patients ayant bénéficié d'une disparition complète des régurgitations acides a été de 61,5% à 84,4% au bout de 7 jours, de 67,7% à 90,4% au bout de 14 jours et de 75,2% à 94,5% au bout de 28 jours.
La supériorité du pantoprazole versus placebo et anti-H2 a été démontrée de manière constante, de même qu'une non-infériorité versus les autres inhibiteurs de la pompe à protons. Les taux de soulagement des symptômes de reflux acide ont été largement indépendants du stade initial du RGO.
Absorption
Le pantoprazole est totalement et rapidement absorbé après une administration orale. La biodisponibilité absolue du comprimé a été d'environ 77%. Les concentrations plasmatiques maximales (Cmax) sont atteintes en moyenne 2,0 h - 2,5 h (tmax) après la prise d'une dose orale unique de 20 mg et elles sont de l'ordre de 1 - 1,5 µg/ml ; ces valeurs restent constantes après administrations répétées. Une prise concomitante de nourriture n'a pas influencé la biodisponibilité (ASC ou Cmax) mais a augmenté la variabilité du temps de latence (tlag)
Distribution
Le volume de distribution a été d'environ 0,15 l/kg et la liaison aux protéines sériques de 98%.
Populations particulières
Insuffisants rénaux
Aucune diminution de la dose de pantoprazole n'est nécessaire chez l'insuffisant rénal (y compris les patients dialysés, seules de très faibles quantités de pantoprazole étant dialysées). Comme chez le sujet sain, la demi-vie d'élimination du pantoprazole est courte. Bien que le principal métabolite ait une demi-vie légèrement prolongée (2-3 h), l'excrétion reste rapide et aucune accumulation n'est donc observée.
Insuffisants hépatiques
Chez des patients insuffisants hépatiques (classes A, B et C de Child-Pugh), malgré l'allongement de la demi-vie jusqu'à 3 à 7 heures et l'augmentation de l'ASC d'un facteur 3 à 6, l'administration du pantoprazole n'a que légèrement augmenté la concentration sérique maximale (x 1,3) comparativement au sujet sain.
Sujets âgés
La légère augmentation de l'ASC et de la Cmax observée chez le sujet âgé comparativement au sujet plus jeune n'a aucune incidence clinique.
Les patients présentant ce type d'effets indésirables ne doivent pas conduire de véhicule ni utiliser des machines.
Au cours d'une étude de carcinogénicité sur 2 ans chez le rat, sont apparues des néoplasies neuro-endocriniennes. De plus, des papillomes des cellules squameuses ont été trouvés au niveau de l'estomac antérieur du rat dans une étude. Le mécanisme conduisant à la formation de carcinoïdes gastriques sous l'effet de benzimidazoles substitués a été étudié de façon approfondie et permet de conclure qu'il s'agissait d'une réaction secondaire à l'élévation massive de la gastrinémie survenue chez le rat, apparaissant lors de traitements chroniques à dose élevée.
Durant les études sur 2 ans chez le rongeur, une augmentation du nombre des tumeurs hépatiques a été observée chez le rat (au cours d'une seule étude) et chez la souris femelle, et a été imputée à un métabolisme hépatique important du pantoprazole.
Une légère augmentation des transformations néoplasiques de la thyroïde a été notée dans le groupe de rats recevant la dose la plus élevée (200 mg/kg) au cours d'une étude sur 2 ans. L'apparition de ces néoplasies est associée aux modifications induites par le pantoprazole dans la dégradation de la thyroxine au niveau hépatique chez le rat. La dose thérapeutique chez l'homme étant faible, aucun effet sur la glande thyroïde n'est attendu.
Lors d'études chez le rat, la dose sans effet indésirable observé (NOAEL) pour l'embryotoxicité a été de 5 mg/kg. Les études n'ont montré aucune action sur la fertilité ni d'effet tératogène.
Le passage transplacentaire a été étudié chez le rat et semble augmenter au fur et à mesure de l'avancement de la gestation. En conséquence, la concentration du pantoprazole chez le foetus est brièvement augmentée avant la naissance.
Pas d'exigences particulières.
Médicament non soumis à prescription médicale.
Comprimé enrobé, jaune pâle, elliptique, biconvexe, de 8,2 mm de longueur et de 4,2 mm d'épaisseur.
14 comprimés sous plaquettes (Aluminium/Aluminium).