ORENCIA 250 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion, boîte de 1 flacon de poudre seringue de solvant de 250 mg
Dernière révision : 26/06/2023
Taux de TVA : 2.1%
Laboratoire exploitant : BRISTOL-MYERS SQUIBB
Polyarthrite rhumatoïde
ORENCIA, en association avec le méthotrexate, est indiqué :
- dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde (PR) active modérée à sévère chez les patients adultes ayant présenté une réponse inadéquate à un traitement antérieur par un ou plusieurs traitements de fond (DMARDs) incluant le méthotrexate (MTX) ou un inhibiteur du facteur de nécrose tumorale (TNF).
- dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde très active et évolutive chez les patients adultes non traités précédemment par le méthotrexate.
Une réduction de la progression des dommages structuraux et une
amélioration des capacités fonctionnelles ont été démontrées lors du
traitement associant l'abatacept au méthotrexate.
Rhumatisme psoriasique
ORENCIA, seul ou en association avec le méthotrexate (MTX), est indiqué pour le traitement du rhumatisme psoriasique actif (RPs) chez l'adulte lorsque la réponse à un traitement antérieur par DMARD incluant le MTX a été inadéquate, et pour lequel une thérapie systémique additionnelle pour les lésions cutanées psoriasiques n'est pas requise.
Arthrite juvénile idiopathique polyarticulaire
ORENCIA, en association avec le méthotrexate, est indiqué dans le traitement de l'arthrite juvénile idiopathique polyarticulaire (AJIp) active modérée à sévère chez les patients pédiatriques âgés de6 ans et plus ayant présenté une réponse inadéquate à un traitement antérieur par DMARD.
ORENCIA peut être administré en monothérapie en cas d'intolérance au méthotrexate ou si le traitement par méthotrexate est inadapté.
Rhumatisme psoriasique
ORENCIA, seul ou en association avec le méthotrexate (MTX), est indiqué pour le traitement du rhumatisme psoriasique actif (RPs) chez l'adulte lorsque la réponse à un traitement antérieur par DMARD incluant le MTX a été inadéquate, et pour lequel une thérapie systémique additionnelle pour les lésions cutanées psoriasiques n'est pas requise.
Arthrite juvénile idiopathique polyarticulaire
ORENCIA, en association avec le méthotrexate, est indiqué dans le traitement de l'arthrite juvénile idiopathique polyarticulaire (AJIp) active modérée à sévère chez les patients pédiatriques âgés de6 ans et plus ayant présenté une réponse inadéquate à un traitement antérieur par DMARD.
ORENCIA peut être administré en monothérapie en cas d'intolérance au méthotrexate ou si le traitement par méthotrexate est inadapté.
Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Liste des excipients.
Infections sévères et incontrôlées telles que sepsis et infections opportunistes (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Association avec les inhibiteurs du TNF
L'expérience de l'utilisation d'abatacept en association avec les inhibiteurs du TNF est limitée (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques). Lors des essais cliniques contrôlés versus placebo, comparés aux patients traités par inhibiteurs du TNF et placebo, les patients ayant reçu une association d'inhibiteurs du TNF et d'abatacept ont présenté plus d'infections et d'infections sévères (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). L'utilisation d'abatacept en association avec les inhibiteurs du TNF n'est pas recommandée.
Lors du passage d'un traitement par inhibiteur du TNF à un traitement par ORENCIA, le patient doit faire l'objet d'une surveillance du risque infectieux (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques, étude VII).
Réactions allergiques
Les réactions allergiques ont été peu fréquentes suite à l'administration d'abatacept lors des essais cliniques, au cours desquels il n'était pas requis que les patients soient prétraités afin de prévenir les réactions allergiques (voir rubrique Effets indésirables). Des réactions anaphylactiques ou anaphylactoïdes peuvent survenir après la première perfusion et menacer le pronostic vital. Au cours de la surveillance post- commercialisation, un cas d'anaphylaxie fatale a été rapporté après la première perfusion d'ORENCIA. En cas de réaction allergique ou anaphylactique grave, le traitement par ORENCIA par voie intraveineuse ou sous-cutanée doit être immédiatement interrompu et un traitement approprié mis en œuvre. L'utilisation d'ORENCIA doit être définitivement arrêtée.
Effets sur le système immunitaire
Les médicaments qui affectent le système immunitaire, y compris ORENCIA, peuvent altérer les défenses de l'organisme contre les infections et les tumeurs malignes et influer sur les réponses aux vaccinations.
L'administration concomitante d'ORENCIA avec des agents biologiques immunosuppresseurs ou des agents immunomodulateurs pourrait augmenter les effets de l'abatacept sur le système immunitaire (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Infections
Des cas
d'infections graves, incluant sepsis et pneumonie, ont été rapportés avec l'abatacept (voir rubrique Effets indésirables).
Certaines de ces infections ont été fatales. La plupart des infections graves
sont apparues chez des patients ayant un traitement immunosuppressif
concomitant lequel, en plus de leur pathologie sous-jacente, pourrait les
prédisposer aux infections. Le traitement par ORENCIA ne doit pas être initié
chez des patients atteints d'infections actives tant que les infections ne sont
pas contrôlées. Les médecins doivent envisager avec prudence l'utilisation
d'ORENCIA chez les patients présentant des antécédents d'infections récurrentes
ou un terrain les prédisposant aux infections. En cas de survenue d'une
infection pendant le traitement par ORENCIA, le patient doit faire l'objet
d'une surveillance étroite. L'administration d'ORENCIA doit être arrêtée en cas
d'une infection sévère.
Aucune augmentation du nombre de cas de tuberculose n'a été observée lors des études pivot contrôlées versus placebo ; cependant, un dépistage de la tuberculose a été effectué chez tous les patients recevant ORENCIA. Le profil de sécurité d'ORENCIA chez les patients avec une tuberculose latente n'est pas connu. Des cas de tuberculose ont été rapportés chez des patients recevant ORENCIA (voir rubrique Effets indésirables). Un dépistage de la tuberculose doit être effectué avant toute initiation de traitement par ORENCIA. Les recommandations médicales disponibles doivent aussi être prises en compte.
Des cas de réactivation de l'hépatite B ont été associés à l'utilisation de traitements anti-rhumatismaux. Par conséquent, avant le début du traitement par ORENCIA, un test de dépistage de l'hépatite virale doit être effectué conformément aux recommandations publiées.
Les traitements par thérapie immunosuppressive, tel qu'ORENCIA, peuvent être associés à une leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP). Si des symptômes neurologiques évoquant une LEMP se manifestent sous traitement par ORENCIA, le traitement par ORENCIA doit être arrêté et des mesures de diagnostic appropriées doivent être entreprises.
Tumeurs
malignes
Lors des
essais cliniques contrôlés versus placebo, la fréquence des tumeurs
malignes chez les patients traités par l'abatacept et
par placebo était respectivement de 1,2 % et de 0,9 % (voir rubrique Effets
indésirables). Les patients connus pour être atteints de tumeurs malignes
n'ont pas été inclus dans ces essais cliniques.
Dans des études de carcinogenèse chez la souris, une augmentation des lymphomes et des tumeurs mammaires a été notée. La signification clinique de cette observation n'est pas connue (voir rubrique Données de sécurité préclinique). Le rôle éventuel joué par l'abatacept dans l'apparition de tumeurs malignes, y compris de lymphome, n'est pas connu. Des cas de cancers cutanés non-mélaniques ont été rapportés chez des patients recevant ORENCIA (voir rubrique Effets indésirables). Un examen périodique de la peau est recommandé chez tous les patients, en particulier ceux avec des facteurs de risque de cancer cutané.
Vaccinations
Les patients
traités par ORENCIA peuvent être vaccinés de manière concomitante, à l'exception
des vaccins vivants. Les vaccins vivants ne doivent pas être administrés
pendant le traitement par l'abatacept ou dans les 3
mois suivant son arrêt. Les médicaments pouvant affecter le système
immunitaire, y compris l'abatacept, peuvent atténuer l'efficacité
de certaines immunisations.
Il est recommandé, pour les patients atteints d'arthrite juvénile idiopathique, que toutes les vaccinations soient à jour conformément aux recommandations vaccinales en vigueur, avant l'instauration du traitement par ORENCIA (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Sujets âgés
Un total de 404 patients âgés de 65 ans ou plus, dont 67 patients âgés de 75 ans ou plus, ont reçu de l'abatacept lors d'essais cliniques contrôlés versus placebo. L'efficacité chez ces patients a été similaire à celle observée chez des patients plus jeunes. La fréquence d'infections sévères et de tumeurs malignes était plus élevée chez les patients de plus de 65 ans traités par l'abatacept que chez ceux ayant moins de 65 ans. L'incidence des infections et des tumeurs malignes étant plus élevée chez les sujets âgés de façon générale, cette population doit être traitée avec précaution (voir rubrique Effets indésirables).
Processus auto-immuns
Le traitement par l'abatacept pourrait augmenter, en théorie, le risque de processus auto-immuns chez l'adulte et l'enfant, par exemple l'aggravation d'une sclérose en plaques. Lors des essais cliniques contrôlés versus placebo, le traitement par l'abatacept n'a pas conduit à une augmentation de la formation d'auto-anticorps, tels que des anticorps antinucléaires et des anticorps anti-ADNdb (voir rubriques Effets indésirables et Données de sécurité préclinique).
Mesure de la glycémie
Les médicaments administrés par voie parentérale contenant de maltose peuvent interférer avec la mesure de la glycémie sur des appareils utilisant des bandelettes contenant la glucose-déshydrogénase pyrroloquinoléine quinone (GDH PQQ). Les lecteurs de glycémie utilisant la GDH-PQQ peuvent réagir avec le maltose présent dans ORENCIA et donner de valeurs de glycémie faussement élevées le jour de la perfusion. On conseillera aux patients sous ORENCIA devant faire un test de glycémie d'envisager des méthodes ne réagissant pas avec le maltose, telles que celles utilisant la glucose- déshydrogénase nicotine adénine dinucléotide (GDH-NAD), la glucose oxydase ou la glucose- hexokinase.
Patients sous régime pauvre en sel
Ce médicament contient 34,5 mg de sodium pour une dose maximale de 4 flacons (8,625 mg de sodium par flacon), ce qui équivaut à 1,7 % de l'apport alimentaire quotidien maximal recommandé par l'OMS de 2 g de sodium par adulte.
Traçabilité
Afin d'améliorer la traçabilité des médicaments biologiques, le nom et le numéro de lot du produit administré doivent être clairement enregistrés.
Effets indésirables chez l'adulte
Résumé du profil de sécurité dans la polyarthrite rhumatoïde
L'abatacept a été étudié chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde active lors d'essais cliniques contrôlés versus placebo (2 653 patients sous abatacept, 1 485 sous placebo).
Lors d'essais cliniques contrôlés, menés avec l'abatacept versus placebo, des effets indésirables ont été rapportés chez 49,4 % des patients traités par l'abatacept et chez 45,8 % des patients traités par placebo. Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés (≥ 5 %) chez les patients traités par l'abatacept étaient des céphalées, des nausées et des infections des voies respiratoires supérieures (y compris les sinusites). La proportion de patients qui ont arrêté le traitement en raison d'effets indésirables était de 3,0 % pour les patients traités par l'abatacept et de 2,0 % pour les patients traités par placebo.
Résumé du profil de sécurité dans le rhumatisme psoriasique
L'abatacept a été étudié chez des patients atteints de rhumatisme psoriasique actif lors de deux essais cliniques contrôlés versus placebo (341 patients sous abatacept, 253 sous placebo) (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques). Au cours de la période de 24 semaines contrôlée par placebo dans la plus grande étude de RPs-II, la proportion de patients présentant des effets indésirables était similaire dans les groupes de traitement par abatacept et placebo (15,5 % et 11,4 %, respectivement). Aucun effet indésirable n'a été observé à une fréquence ≥ 2 % dans l'un ou l'autre groupe de traitement pendant la période de 24 semaines contrôlée par placebo. Le profil de sécurité global était comparable entre les études RPs-I et RPs-II et cohérent avec le profil de sécurité dans la polyarthrite rhumatoïde (Tableau 2).
Liste des effets indésirables
Le tableau 2 liste les effets indésirables observés lors des essais cliniques et au cours de la surveillance post-commercialisation, présentés par système-organe et par fréquence, selon les catégories suivantes : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000) . Au sein de chaque fréquence de groupe, les effets indésirables doivent être présentés suivant un ordre décroissant de gravité.
Tableau 2 : Effets indésirables
Infections et infestations
|
Très fréquent | Infections des voies respiratoires supérieures (dont trachéite et rhinopharyngite et sinusite) |
Fréquent | Infections des voies respiratoires inférieures (dont bronchites), infections urinaires, infections par le virus de l'herpès (incluant herpès simplex, herpès labial et zona), pneumonie, grippe | |
Peu fréquent | Infections dentaires, onychomycose, sepsis, infections musculosquelettiques, abcès cutané, pyélonéphrite, rhinite, otite | |
Rare | Tuberculose, bactériémie, infections gastrointestinales, maladie inflammatoire pelvienne | |
Tumeurs bénignes, malignes et non
précisées (incluant kystes et polypes)
|
Peu fréquent | Carcinome basocellulaire, papillome cutané |
Rare | Lymphome, tumeur maligne du poumon, carcinome épidermoïde | |
Affections hématologiques et du système lymphatique | Peu fréquent | Thrombocytopénie, leucopénie |
Affections du système immunitaire | Peu fréquent | Hypersensibilité |
Affections psychiatriques | Peu fréquent | Dépression, anxiété, trouble du sommeil (incluant insomnie) |
Affections du système nerveux
|
Fréquent | Céphalées, sensations vertigineuses |
Peu fréquent | Migraine, paresthésies | |
Affections oculaires | Peu fréquent | Conjonctivite, sécheresse oculaire, baisse de l'acuité visuelle |
Affections de l'oreille et du labyrinthe | Peu fréquent | Vertiges |
Affections cardiaques | Peu fréquent | Palpitations, tachycardie, bradycardie |
Affections vasculaires
|
Fréquent | Hypertension, augmentation de la pression artérielle |
Peu fréquent | Hypotension, bouffées de chaleur, flush, vasculite, diminution de la pression artérielle | |
Affections respiratoires,
thoraciques et médiastinales
|
Fréquent | Toux |
Peu fréquent | Exacerbation de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), bronchospasmes, respiration sifflante, dyspnées, sensation de gorge serrée | |
Affections gastro-intestinales
|
Fréquent | Douleur abdominale, diarrhées, nausées, dyspepsie, ulcération buccale, stomatite aphteuse, vomissements |
Peu fréquent | Gastrite | |
Affections hépatobiliaires | Fréquent | Anomalie des tests hépatiques (incluant l'augmentation des transaminases) |
Affections de la peau et du tissu
sous- cutané
|
Fréquent | Rash (dont dermatite) |
Peu fréquent | Susceptibilité accrue aux ecchymoses, sécheresse cutanée, alopécie, prurit, urticaire, psoriasis, acné, érythème, hyperhidrose | |
Affections musculo-squelettiques et systémiques | Peu fréquent | Arthralgie, douleurs des extrémités |
Affection des organes de reproduction et du sein | Peu fréquent | Aménorrhée, ménorragie |
Troubles généraux et anomalies au
site d'administration
|
Fréquent | Fatigue, asthénie |
Peu fréquent | Etat grippal, prise de poids |
Description des effets indésirables sélectionnés
Infections
Lors des essais cliniques contrôlés versus placebo avec l'abatacept, des infections possiblement liées au traitement
ont été rapportées chez 22,7 % des patients traités par l'abatacept
et chez 20,5 % des patients traités par placebo.
Lors des essais cliniques contrôlés versus placebo, des infections sévères possiblement liées au traitement ont été rapportées chez 1,5 % des patients traités par l'abatacept et chez 1,1 % des patients traités par placebo. Le type des effets indésirables graves a été similaire entre les groupes de traitement abatacept et placebo (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Les taux d'incidence (IC 95 %) pour les infections graves étaient de 3,0 (2,3 ; 3,8) pour 100 patients-années pour les patients traités par l'abatacept et de 2,3 (1,5 ; 3,3) pour 100 patients-années pour les patients traités par placebo dans les études en double aveugle.
En période cumulée dans les essais cliniques chez 7 044 patients traités par l'abatacept avec 20510 patients-années, le taux d'incidence des infections graves était de 2,4 pour 100 patients-années et le taux d'incidence annuel est resté stable.
Tumeurs
malignes
Lors des
essais cliniques contrôlés versus placebo, des tumeurs malignes ont été
rapportées chez 1,2 % (31/2 653) des patients traités par l'abatacept
et chez 0,9 % (14/1 485) des patients traités par placebo. Les taux d'incidence
des tumeurs malignes étaient de 1,3 (0,9 ; 1,9) pour 100 patients-années pour
les patients traités par l'abatacept et 1,1 (0,6 ;
1,9) pour 100 patients-années pour les patients traités par placebo.
En période cumulée dans les essais cliniques chez 7 044 patients traités par l'abatacept avec 21 011 patients-années (dont 1 000 ont été traités par l'abatacept pendant plus de 5 ans), le taux d'incidence de tumeur maligne était de 1,2 (1,1 ; 1,4) pour 100 patients-années et les taux d'incidence annuels sont restés stables.
La tumeur maligne la plus fréquemment rapportée dans les essais cliniques contrôlés par placebo était le cancer de la peau mélanomateux ; 0,6 (0,3 ; 1,0) pour 100 patients-années pour les patients traités par abatacept et 0,4 (0,1 ; 0,9) pour 100 patients-années pour les patients traités par placebo et 0,5 (0,4 ; 0,6) pour 100 patients-années dans la période cumulée.
La tumeur solide la plus fréquemment rapportée dans les essais cliniques contrôlés par placebo était le cancer du poumon 0,17 (0,05 ; 0,43) pour 100 patients-années pour les patients traités par abatacept, 0 pour 100 patients-années pour les patients traités par placebo et 0,12 (0,08 ; 0,17) pour 100 patients-années durant la période cumulée. L'hémopathie maligne la plus fréquente était le lymphome 0,04 (0 ; 0,24) pour 100 patients-années pour les patients traités par abatacept, 0 pour 100 patients-années pour les patients traités par placebo et 0,06 (0,03 ; 0,1) pour 100 patients-années durant la période cumulée.
Réactions
liées à la perfusion
Les événements
aigus liés à la perfusion (effets indésirables survenus dans l'heure suivant le
début de la perfusion) dans les sept études intraveineuses poolées
(pour les études II, III, IV et V voir rubrique Propriétés
pharmacodynamiques) ont été plus fréquents chez les patients traités par l'abatacept que chez les patients traités par placebo (5,2 %
pour l'abatacept, 3,7 % pour le placebo). Les
événements les plus fréquemment rapportés avec l'abatacept
(1 à 2 %) étaient des sensations vertigineuses.
Les événements aigus liés à la perfusion qui ont été rapportés chez > 0,1 % et 1 % de patients traités par l'abatacept comprenaient des symptômes cardio-pulmonaires tels que : hypotension, baisse de la pression artérielle, tachycardie, bronchospasme et dyspnée; les autres symptômes incluaient myalgie, nausées, érythème, flush, urticaire, hypersensibilité, prurit, sensation de gorge serrée, oppression thoracique, frisson, extravasation au site de perfusion, douleur au site de perfusion, gonflement au site de perfusion, réaction à la perfusion et éruption cutanée. La plupart de ces réactions étaient légères à modérées.
La survenue d'anaphylaxie est restée rare pendant l'expérience en double-aveugle et la période cumulative. Les réactions d'hypersensibilité ont été rarement rapportées. D'autres réactions potentiellement associées à une hypersensibilité au médicament, telles qu'hypotension, urticaire et dyspnée, survenues dans les 24 heures suivant la perfusion d'ORENCIA, ont été peu fréquentes.
L'arrêt du traitement en raison d'une réaction aiguë liée à la perfusion est survenu chez 0,3 % des patients recevant l'abatacept et chez 0,1 % des patients traités par placebo.
Effets
indésirables chez des patients atteints de Broncho-Pneumopathie Chronique
Obstructive (BPCO)
Dans l'étude
IV, 37 patients atteints de BPCO ont été traités par l'abatacept
par voie intraveineuse et 17 traités par placebo. Les patients atteints de BPCO
traités par l'abatacept ont développé des effets
indésirables plus fréquemment que ceux traités par placebo (51,4% versus. 47,1 %,
respectivement). Des troubles respiratoires, dont des exacerbations de BPCO et
une dyspnée, sont survenus plus fréquemment chez les patients traités par l'abatacept que chez les patients traités par placebo
(respectivement 10,8 % versus. 5,9 %). Parmi les patients atteints de
BPCO, un pourcentage plus élevé de patients traités par l'abatacept
comparé aux patients traités par placebo a développé un effet indésirable grave
(5,4 % contre 0 %), dont une exacerbation de BPCO (1 sur 37 patients [2,7 %]) et une
bronchite (1 sur 37 patients [2,7 %]).
Processus
auto-immuns
Comparé au
placebo, le traitement par l'abatacept n'a pas
augmenté le taux d'auto-anticorps (anticorps antinucléaires et anti-ADNdb).
Le taux d'incidence des troubles auto-immuns chez les patients traités par abatacept pendant la période en double aveugle était de 8,8 (7,6 ; 10,1) pour 100 personnes-années d'exposition et pour les patients traités par placebo était de 9,6 (7,9 ; 11,5) pour 100 personnes-années d'exposition. Le taux d'incidence chez les patients traités par abatacept était de 3,8 pour 100 personnes-années pendant la période cumulée. Les troubles auto-immuns autres que l'indication étudiée les plus fréquemment rapportés pendant la période cumulée ont été psoriasis, nodules rhumatoïdes et syndrome de Sjogren.
Immunogénicité
Les
anticorps
dirigés contre la molécule d'abatacept ont été dosés
par le test ELISA chez 3 985 patients atteints de polyarthrite
rhumatoïde et
traités jusqu'à 8 ans par l'abatacept. Cent quatre-
vingt-sept patients sur 3 877 (4,8 %) ont développé des anticorps
anti-abatacept pendant le traitement. Chez les patients ayant eu
un dosage d'anticorps anti-abatacept après l'arrêt d'abatacept (> 42
jours après la dernière dose), 103
patients sur 1 888 (5,5 %) étaient séropositifs.
La présence d'anticorps neutralisants a été recherchée dans les échantillons pour lesquels une liaison au CTLA-4 a été confirmée. Vingt-deux des 48 patients évaluables présentaient une activité neutralisante significative. La pertinence clinique de la présence d'anticorps neutralisants n'est pas connue.
D'une manière générale, il n'y avait pas de corrélation entre le développement d'anticorps et la réponse clinique ou l'apparition d'événements indésirables. Cependant, le nombre de patients ayant développé des anticorps était trop limité pour en tirer des conclusions. Les analyses d'immunogénicité étant spécifiques à chaque produit, la comparaison des taux d'anticorps avec ceux des autres produits n'est pas appropriée.
Information
sur le profil de sécurité lié à la classe pharmacologique
L'abatacept est le premier modulateur sélectif de la co-stimulation des lymphocytes T. Le profil de sécurité de
l'abatacept a été comparé à celui de l'infliximab dans un essai clinique : ces informations sont
résumées dans la rubrique Propriétés pharmacodynamiques.
Population pédiatrique
L'abatacept
a été étudié chez des patients atteints d'AJIp au
cours de deux essais cliniques (étude SC sur l'AJIp
et étude IV sur l'AJIp). L'étude SC sur l'AJIp incluait 46 patients au sein de la cohorte 2 à 5 ans
et 173 patients au sein de la cohorte 6 à 17 ans. L'étude IV sur l'AJIp incluait 190 patients au sein de la cohorte 6 à 17
ans. Durant les 4 mois de la première période en ouvert, le profil de sécurité
global de ces 409 patients atteints d'AJIp était
similaire à celui observé dans la population atteinte de PR, avec les
exceptions suivantes pour les patients atteints d'AJIp
:
- Effets indésirables fréquents : fièvre
- Effets indésirables peu fréquents : hématurie, otites (moyennes et externes).
Description des effets indésirables sélectionnés
Infections
Les infections étaient les événements indésirables les plus fréquemment
rapportés chez les patients atteints d'AJIp. La
nature des infections a été comparable avec celle généralement observée dans
les populations pédiatriques ambulatoires. Durant les 4 mois de la première
période de traitement par administration intraveineuse et sous-cutanée d'abatacept à 409 patients atteints d'AJIp,
les effets indésirables les plus fréquents étaient la rhinopharyngite (3,7 % des
patients) et les infections des voies respiratoires supérieures (2,9 % des
patients). Deux infections graves (varicelle et sepsis) ont été rapportées dans
les 4 premiers mois de traitement par l'abatacept.
Réactions liées à la perfusion
Parmi les 190 patients atteints d'AJIp traités par
ORENCIA par voie intraveineuse, un patient (0,5 %) a arrêté le traitement suite
à des réactions non consécutives à la perfusion, comprenant bronchospasme et
urticaire. Au cours des Périodes A, B et C, des réactions aiguës à la perfusion
sont respectivement apparues à une fréquence de 4 %, 2 % et 4 % et étaient
comparables avec les types de réactions rapportés chez l'adulte.
Immunogénicité
Les anticorps dirigés contre la molécule entière d'abatacept
ou la portion CTLA-4 d'abatacept ont été dosés par le
test ELISA chez des patients atteints d'AJIp suite à
un traitement répété avec ORENCIA par voie intraveineuse. Le taux de
séropositivité chez des patients recevant un traitement par abatacept
a été de 0,5 % (1/189) pendant la Période A ; 13 % (7/54) pendant la Période B et
12,8 % (19/148) pendant la Période C. Chez les patients randomisés en Période B
dans le groupe placebo (donc jusqu'à 6 mois sans traitement), le taux de
séropositivité a été de 40,7 % (22/54). La présence d'anticorps anti-abatacept a été passagère et leur concentration faible.
L'absence d'un traitement concomitant par méthotrexate (MTX) n'est pas apparue
comme associée à un taux de séropositivité plus important chez les patients
recevant du placebo en Période B. La présence d'anticorps n'a pas été associée
à des effets indésirables ou à des réactions à la perfusion, ni à des
modifications de l'efficacité ou des concentrations sériques d'abatacept. Parmi les 54 patients qui ont interrompu leur
traitement par ORENCIA jusqu'à 6 mois pendant la période en double-aveugle,
aucun n'a eu de réaction à la perfusion lors de la réintroduction d'ORENCIA.
Période d'extension à long terme
Durant la période d'extension à long terme des études sur l'AJIp,
(20 mois pour l'étude SC en cours sur l'AJIp et 5 ans
pour l'étude IV sur l'AJIp), le profil de sécurité
des patients souffrant d'AJIp, âgés de 6 à 17 ans,
était comparable à celui observé chez les patients adultes. Un patient a été
diagnostiqué avec une sclérose en plaques pendant la période d'extension de
l'étude IV sur l'AJIp. Une infection, effet
indésirable grave (abcès d'un membre), a été rapportée dans la cohorte âgée de
2 à 5 ans durant la période d'extension de 20 mois de l'étude SC sur l'AJIp.
Les données de sécurité à long terme dans la cohorte âgée de 2 à 5 ans atteints
d'AJIp étaient limitées, mais les données existantes
n'ont révélé aucun nouveau problème de sécurité au sein de cette population
pédiatrique plus jeune. Durant la période cumulée de 24 mois de l'étude SC sur
l'AJIp (période à court terme de 4 mois plus période
d'extension de 20 mois), une fréquence plus élevée des infections a été
rapportée dans la cohorte âgée de 2 à 5 ans (87,0 %) comparé à ce qui a été
rapporté dans la cohorte 6 à 17 ans (68,2 %). Cela s'explique principalement par
les infections des voies respiratoires supérieures non graves dans la cohorte
âgée de 2 à 5 ans.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration - voir Annexe V.
AVANT L'INITIATION DU TRAITEMENT :
. test de dépistage de la tuberculose,
. test de dépistage de l'hépatite virale B.
. s'assurer que toutes les vaccinations soient
à jour conformément aux recommandations vaccinales en vigueur pour les patients
atteints d'arthrite juvénile idiopathique.
PENDANT LE TRAITEMENT :
Examen périodique de la peau chez tous les patients, en particulier chez ceux
avec des facteurs de risque cutané.
Les FEMMES EN AGE DE PROCREER doivent
utiliser une méthode de contraception efficace pendant le traitement et jusqu'à
14 semaines après la dernière administration d'abatacept.
NOUVEAU-NE DE MERE TRAITEE : l'abatacept peut
traverser la barrière placentaire et être présent dans le sérum des nourrissons
nés d'une femme traitée par abatacept pendant sa grossesse. Par conséquent, ces
nourrissons peuvent présenter un risque plus élevé d'infection. La sécurité
d'emploi liée à l'administration de vaccins vivants chez les nourrissons
exposés à l'abatacept in utero est inconnue. L'administration de vaccins
vivants chez les nourrissons exposés à l'abatacept in utero n'est pas
recommandée pendant les 14 semaines qui suivent la dernière exposition de la
mère à l'abatacept durant la grossesse.
ALLAITEMENT : l'allaitement doit être arrêté pendant le traitement et
jusqu'à 14 semaines après la dernière administration d'abatacept.
Grossesse et femmes en âge d'avoir des enfants
Il
n'existe pas de données suffisantes sur l'utilisation d'abatacept chez
la femme enceinte. Dans les études pré-cliniques de développement
embryo-foetal, aucun effet indésirable n'a été observé à des doses
allant jusqu'à 29 fois celle de 10 mg/kg administrée chez l'homme basée
sur l'aire sous courbe (AUC). Dans une étude de développement pré-et
postnatal chez la rate, des modifications limitées de la fonction
immunitaire ont été observées à une dose 11 fois supérieure à la dose
chez l'homme de 10 mg/kg basée sur l'AUC (voir rubrique Données de sécurité préclinique).
ORENCIA ne doit pas être utilisé au
cours de la grossesse sauf si l'état clinique de la patiente nécessite
un traitement par l'abatacept. Les femmes en âge de procréer doivent
utiliser une méthode de contraception efficace pendant le traitement et
jusqu'à 14 semaines après la dernière administration d'abatacept.
L'abatacept peut traverser la barrière placentaire et être présent dans le sérum des nourrissons nés d'une femme traitée par abatacept pendant sa grossesse. Par conséquent, ces nourrissons peuvent présenter un risque plus élevé d'infection. La sécurité d'emploi liée à l'administration de vaccins vivants chez les nourrissons exposés à l'abatacept in utero est inconnue. L'administration de vaccins vivants chez les nourrissons exposés à l'abatacept in utero n'est pas recommandée pendant les 14 semaines qui suivent la dernière exposition de la mère à l'abatacept durant la grossesse.
Allaitement
Chez
le rat, il a été montré que l'abatacept se retrouvait dans le lait.
On
ignore si l'abatacept est excrété dans le lait humain.
Un risque pour
les nouveau-nés/nourrissons ne peut être exclu.
L'allaitement doit être arrêté pendant le traitement par ORENCIA et jusqu'à 14 semaines après la dernière administration.
Fécondité
L'effet potentiel de l'abatacept sur la fertilité humaine n'a pas été étudié.
Chez le rat, l'abatacept n'a entraîné aucun effet indésirable sur la fertilité masculine ou féminine (voir rubrique Données de sécurité préclinique).
Association avec des inhibiteurs du TNF
L'expérience de l'utilisation d'abatacept en association avec des inhibiteurs du TNF est limitée (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques). Bien que les inhibiteurs du TNF n'aient pas affecté la clairance de l'abatacept lors des essais cliniques contrôlés versus placebo, les patients sous traitement associant l'abatacept à un inhibiteur du TNF ont eu plus d'infections et plus d'infections sévères que les patients ayant reçu un inhibiteur du TNF seul. Par conséquent, l'utilisation d'abatacept en association à un inhibiteur du TNF n'est pas recommandée.
Association avec d'autres médicaments
Dans
les études de pharmacocinétique, la clairance de l'abatacept n'a pas
été modifiée par le méthotrexate, les AINS et les corticoïdes (voir
rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
Aucun problème majeur de tolérance n'a été identifié lors de l'utilisation de l'abatacept en association avec la sulfasalazine, l'hydroxychloroquine ou le léflunomide.
Association avec d'autres médicaments affectant le système immunitaire et avec les vaccinations.
L'administration
concomitante d'abatacept avec des agents biologiques immunosuppresseurs
ou des agents immunomodulateurs pourrait augmenter les effets de
l'abatacept sur le système immunitaire.
Les
données disponibles sont insuffisantes pour évaluer le profil de
sécurité et l'efficacité d'abatacept en association avec l'anakinra ou
le rituximab (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Vaccinations
Les
vaccins vivants ne doivent pas être administrés pendant le traitement
par l'abatacept ou dans les 3 mois suivant son arrêt. Nous ne disposons
pas de données sur la transmission secondaire d'infection entre les
personnes ayant reçu des vaccins vivants et des patients sous
abatacept. Les médicaments pouvant affecter le système immunitaire, y
compris l'abatacept, peuvent atténuer l'efficacité de certaines
immunisations (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Fertilité, grossesse et allaitement).
Des études exploratoires, en vue d'évaluer l'effet de l'abatacept sur la réponse immunitaire à une vaccination chez des sujets sains, ainsi que la réponse immunitaire aux vaccinations antigrippale et antipneumococcique chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde, suggèrent que l'abatacept peut atténuer l'efficacité de la réponse immunitaire, mais qu'il n'inhibe pas significativement la capacité à développer une réponse immunitaire cliniquement significative ou positive.
L'abatacept a été évalué, dans une étude en ouvert, chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde recevant le vaccin antipneumococcique 23-valent. Après une vaccination antipneumococcique, 62 des 112 patients traités par ORENCIA ont développé une réponse immunitaire suffisante au vaccin antipneumococcique polysaccharidique, avec une augmentation des titres d'anticorps à au moins 2 fois la valeur initiale.
L'abatacept a également été évalué, dans une étude en ouvert, chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde recevant le vaccin trivalent contre le virus de la grippe saisonnière. Après une vaccination antigrippale chez des patients traités par ORENCIA sans taux d'anticorps protecteur à l'inclusion, 73 des 119 patients ont développé une réponse immunitaire suffisante au vaccin antigrippal trivalent, avec une augmentation des titres d'anticorps à au moins 4 fois la valeur initiale.
Le traitement doit être initié et surveillé par des médecins spécialistes expérimentés dans le diagnostic et le traitement de la polyarthrite rhumatoïde ou de l'AJIp.
En l'absence de réponse à l'abatacept dans les 6 mois, la poursuite du traitement doit être réévaluée (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
Posologie
Polyarthrite Rhumatoïde
Adultes
Doit être
administré en perfusion intraveineuse de 30 minutes à la dose indiquée
dans le tableau 1. Après la première perfusion, ORENCIA doit être
administré aux semaines 2 et 4, et puis toutes les 4 semaines.
Poids du patient | Dose | Nombre de Flaconsb |
< 60 kg | 500 mg | 2 |
≥ 60 kg à ≤ 100 kg | 750 mg | 3 |
> 100 kg | 1 000 mg | 4 |
aEnviron 10 mg/kg.
bChaque flacon contient 250 mg d'abatacept.
bChaque flacon contient 250 mg d'abatacept.
Aucun ajustement posologique n'est nécessaire quand ORENCIA est utilisé en association avec d'autres traitements de fond, corticoïdes, salicylés, autres anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ou antalgiques.
Rhumatisme Psoriasique
Adultes
Doit être
administré en perfusion intraveineuse de 30 minutes à la dose indiquée
dans le Tableau 1. Après la première perfusion, ORENCIA doit être
administré aux semaines 2 et 4, et puis toutes les 4 semaines.
Population pédiatrique
Arthrite juvénile idiopathique polyarticulaire
La dose recommandée chez les patients âgés de 6 à 17 ans ayant une arthrite juvénile idiopathique polyarticulaire et pesant mois de 75 kg est de 10 mg/kg calculée en fonction du poids corporel lors de chaque administration. Les patients pédiatriques pesant 75 kg ou plus doivent recevoir une dose d'ORENCIA correspondant à celle de l'adulte, sans dépasser la dose maximale de 1 000 mg. ORENCIA doit être administré en perfusion intraveineuse de 30 minutes. Après la première perfusion, ORENCIA doit être administré aux semaines 2 et 4, et puis toutes les 4 semaines.
La tolérance et l'efficacité d'ORENCIA par voie intraveineuse chez les enfants de moins de 6 ans n'ont pas été étudiées ; par conséquent, l'utilisation d'ORENCIA par voie intraveineuse n'est pas recommandée chez les enfants de moins de 6 ans.
ORENCIA
solution injectable en seringue préremplie pour administration sous-cutanée est
disponible pour les patients pédiatriques âgés de 2 ans et plus, pour le
traitement de l’AJIp (voir le Résumé des caractéristiques du produit d’ORENCIA
solution injectable en seringue préremplie).
Populations spéciales
Sujets âgés
Aucun ajustement posologique n'est nécessaire (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Insuffisants rénaux et hépatiques
ORENCIA n'a pas été étudié dans ces populations. Aucune recommandation posologique ne peut être faite.
Mode d'administration
Pour
administration intraveineuse.
La solution diluée d’ORENCIA doit être administrée en totalité sur une période de 30 minutes en utilisant un set de perfusion et un filtre stérile, apyrogène, à faible liaison aux protéines (diamètre des pores de 0,2 à 1,2 µm). Pour les instructions concernant la reconstitution et la dilution du médicament avant administration, voir rubrique Précautions particulières d'élimination et de manipulationn.
La solution diluée d’ORENCIA doit être administrée en totalité sur une période de 30 minutes en utilisant un set de perfusion et un filtre stérile, apyrogène, à faible liaison aux protéines (diamètre des pores de 0,2 à 1,2 µm). Pour les instructions concernant la reconstitution et la dilution du médicament avant administration, voir rubrique Précautions particulières d'élimination et de manipulationn.
Durée de conservation :
Flacon non ouvert :
3 ans
Après reconstitution :
Après reconstitution : la stabilité chimique et physique dans les conditions d'utilisation a été démontrée pendant 24 heures entre 2 °C et 8 °C. D'un point de vue microbiologique, la solution reconstituée doit être diluée immédiatement.
Après dilution :
Quand la solution reconstituée est diluée immédiatement, la stabilité chimique et physique dans les conditions d'utilisation de la solution diluée pour perfusion a été démontrée pendant 24 heures entre 2 °C et 8 °C. D'un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement.
Précautions particulières de conservation :
A conserver au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C).
A conserver dans l'emballage extérieur d'origine à l'abri de la lumière.
Pour les conditions de conservation du médicament après reconstitution et dilution, voir rubrique Durée de conservation.
En
l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être
mélangé avec d'autres médicaments. ORENCIA ne doit pas être perfusé
simultanément avec d'autres médicaments sur la même ligne
intraveineuse.
ORENCIA NE doit PAS être utilisé avec des seringues siliconées (voir rubrique Précautions particulières d'élimination et de manipulation).
Des doses allant jusqu'à 50 mg/kg ont été administrées sans effet toxique apparent. En cas de surdosage, il est recommandé de surveiller l'apparition d'effets indésirables et d'instaurer, si nécessaire, un traitement symptomatique approprié.
Classe pharmacothérapeutique : Immunosuppresseurs, agents immunosuppresseurs sélectifs, code ATC: L04AA24
L'abatacept est une protéine de fusion composée du domaine extracellulaire de l'antigène 4 cytotoxique humain associé au lymphocyte T (CTLA-4) lié à une partie Fc modifiée d'immunoglobuline humaine G1 (IgG1). L'abatacept est produit par la technologie de l'ADN recombinant et est exprimé dans des cellules ovariennes de hamster chinois.
Mécanisme d'action
L'abatacept module sélectivement un signal clé de co-stimulation nécessaire à l'activation complète des lymphocytes T exprimant le CD28. L'activation complète des lymphocytes T nécessite deux signaux transmis par les cellules présentatrices de l'antigène : la reconnaissance d'un antigène spécifique par le récepteur du lymphocyte T, le TCR (1er signal) et un second signal de co-stimulation. L'une des principales voies de co-stimulation passe par la liaison des molécules CD80 et CD86 à la surface des cellules présentatrices de l'antigène, au récepteur CD28 exprimé sur les lymphocytes T (2ème signal). L'abatacept inhibe sélectivement cette voie de co-stimulation en se liant spécifiquement à CD80 et CD86. Les études indiquent que les réponses médiées par les lymphocytes T naïfs sont plus affectées par l'abatacept que celles des lymphocytes T mémoires.
Des études menées in vitro et sur des modèles animaux montrent que l'abatacept module la réponse humorale lymphocyte T dépendante ainsi que l'inflammation. In vitro, l'abatacept atténue l'activation des lymphocytes T humains mesurée par la diminution de la prolifération lymphocytaire et de la production de cytokines. L'abatacept diminue la production antigène spécifique du TNFα, de l'interféron-γ et de l'interleukine-2 par les lymphocytes T.
Effets Pharmacodynamiques
Des réductions dose-dépendantes ont été observées sous abatacept dans les taux sériques du récepteur soluble de l'interleukine-2 (marqueur de l'activation des lymphocytes T), de l'interleukine 6 (produit par les macrophages synoviaux activés et les synoviocytes «fibroblast-like» dans la polyarthrite rhumatoïde), du facteur rhumatoïde (auto-anticorps produit par les plasmocytes), de la protéine C-réactive (marqueur de l'inflammation). Les taux sériques de la métalloprotéinase matricielle 3 (MMP3), à l'origine de la destruction du cartilage et du remodelage tissulaire, ont également diminué. Des baisses du TNFα sérique ont également été observées.
Efficacité clinique et profil de sécurité chez les adultes atteints de polyarthrite rhumatoïde
L'efficacité et le profil de sécurité de l'abatacept par voie intraveineuse ont été évalués dans des essais cliniques randomisés, en double aveugle, contrôlés versus placebo, menés chez des patients adultes présentant une polyarthrite rhumatoïde active répondant aux critères de l'American College of Rheumatology (ACR). Dans les études I, II, III, V et VI, les patients devaient présenter à l'inclusion au moins 12 articulations douloureuses et 10 articulations gonflées. Il n'était pas exigé de nombre précis d'articulations douloureuses ou gonflées dans l'étude IV.
Dans les études I, II et V, l'efficacité et le profil de sécurité de l'abatacept ont été évalués versus placebo chez des patients présentant une réponse inadéquate au méthotrexate, en poursuivant le méthotrexate à dose stable. De plus, l'étude V a évalué le profil de sécurité et l'efficacité de l'abatacept et de l'infliximab versus placebo. Dans l'étude III, l'efficacité et le profil de sécurité de l'abatacept ont été évalués chez des patients présentant une réponse inadéquate à un inhibiteur du TNF ; l'inhibiteur du TNF était arrêté avant la randomisation et les traitements de fond non biologiques étaient autorisés. L'étude IV a évalué principalement le profil de sécurité de l'abatacept chez des patients présentant une polyarthrite rhumatoïde active malgré un traitement de fond biologique ou non ; les traitements de fond en cours à l'inclusion ont été poursuivis. Dans l'étude VI, l'efficacité et le profil de sécurité de l'abatacept ont été évalués chez des patients naïfs de méthotrexate, positifs au Facteur Rhumatoïde (FR) et/ou aux anti-peptides cycliques citrullinés (anti-CCP2), atteints de polyarthrite rhumatoïde précoce érosive (depuis 2 ans au plus) et randomisés afin de recevoir de l'abatacept avec du méthotrexate ou du méthotrexate avec un placebo. L'étude SC-II a évalué l'efficacité relative et le profil de sécurité de l'abatacept et de l'adalimumab, chacun administré par voie sous-cutanée, sans dose de charge par voie intraveineuse et en association au MTX, chez des patients présentant une PR active modérée à sévère, ayant une réponse inadéquate à un traitement antérieur par MTX. Dans l'étude SC-III, l'abatacept administré par voie sous-cutanée en association avec le méthotrexate, ou abatacept en monothérapie, a été évalué par rapport au traitement par MTX en monothérapie dans l'obtention de la rémission après 12 mois de traitement, et le maintien possible de la rémission sans traitement après l'arrêt complet du traitement, chez des patients adultes naïfs de MTX présentant une polyarthrite rhumatoïde récente très active et d'évolution rapide (moyenne du DAS28-CRP-CRP 5,4 ; durée moyenne des symptômes inférieure à 6,7 mois) présentant des facteurs de mauvais pronostic (par exemple des anticorps anti-protéines citrullinées [ACPA+], mesurés par un test anti-CCP2 et/ou FR+, érosions articulaires à l'inclusion).
Les patients de l'étude I ont reçu de façon randomisée de l'abatacept à la dose de 2 ou 10 mg/kg ou du placebo pendant 12 mois. Les patients des études II, III, IV et VI ont reçu de façon randomisée une dose fixe d'environ 10 mg/kg d'abatacept ou du placebo pendant 12 (études II, IV et VI) ou 6 mois (étude III). La dose d'abatacept était de 500 mg pour les patients de moins de 60 kg, de 750 mg pour les patients de 60 à 100 kg et de 1 000 mg pour les patients de plus de 100 kg. Les patients de l'étude V ont reçu de façon randomisée cette même dose fixe d'abatacept ou 3 mg/kg d'infliximab ou du placebo pendant 6 mois. Cette étude a été poursuivie pendant 6 mois supplémentaires avec les seuls groupes abatacept et infliximab.
Dans les études I, II, III, IV, V VI, SC-II et SC-III respectivement 339, 638, 389, 1 441, 431, 509, 646 et 351 patients adultes ont été évalués.
Réponse clinique
Réponse ACR
Le
tableau 3 donne le pourcentage de patients traités par abatacept ayant
atteint des réponses ACR 20, 50 et 70 dans l'étude II (patients
présentant une réponse inadéquate au méthotrexate), dans l'étude III
(patients présentant une réponse inadéquate à un inhibiteur du TNF) et
l'étude VI (patients naïfs de traitement par méthotrexate).
Chez des patients traités par abatacept dans les études II et III, une amélioration statistiquement significative de la réponse ACR 20 versus placebo a été observée après l'administration de la première dose (jour 15) et cette amélioration est restée significative pendant toute la durée des études. Dans l'étude VI, une amélioration statistiquement significative de la réponse ACR 20 chez les patients traités par abatacept plus méthotrexate comparativement aux patients traités par méthotrexate plus placebo a été observée au 29ème jour et s'est maintenue pendant toute la durée de l'étude. Dans l'étude II, 43 % des patients qui n'avaient pas atteint une réponse ACR 20 à 6 mois ont obtenu une réponse ACR 20 à 12 mois.
Tableau 3 : Réponses cliniques lors des essais contrôlés
| Pourcentage de patients | |||||
| MTX-Naïfs | Réponse inadéquate au MTX | Réponse inadéquate à un inhibiteur du TNF | |||
Etude VI | Etude II | Etude III | ||||
Taux de réponse | Abatacepta + MTX n = 256 | Placebo + MTX n = 253 | Abatacepta +MTX n = 424 | Placebo + MTX n = 214 | Abatacepta + DMARDb n = 256 | Placebo + DMARDb n = 133 |
ACR 20 | | | | | | |
à J15 | 24 % | 18 % | 23 %* | 14 % | 18 %** | 5 % |
à 3 mois | 64 %†† | 53 % | 62 %*** | 37 % | 46 %*** | 18 % |
à 6 mois | 75 %† | 62 % | 68 %*** | 40 % | 50 %*** | 20 % |
à 12 mois | 76 %‡ | 62 % | 73 %*** | 40 % | NAd | NAd |
ACR 50 | | | | | | |
à 3 mois | 40 %‡ | 23 % | 32 %*** | 8 % | 18 %** | 6 % |
à 6 mois | 53 %‡ | 38 % | 40 %*** | 17 % | 20 %*** | 4 % |
à 12 mois | 57 %‡ | 42 % | 48 %*** | 18 % | NAd | NAd |
ACR 70 | | | | | | |
à 3 mois | 19 %† | 10 % | 13 %*** | 3 % | 6 % †† | 1 % |
à 6 mois | 32 %† | 20 % | 20 %*** | 7 % | 10 %** | 2 % |
à 12 mois | 43 %‡ | 27 % | 29 %*** | 6 % | NAd | NAd |
Réponse clinique majeurec | 27 %‡ | 12 % | 14 %*** | 2 % | NAd | NAd |
Rémission DAS28-CRPe | | | | | | |
à 6 mois | 28 %‡ | 15 % | NA | NA | NA | NA |
à 12 mois | 41 %‡ | 23 % | NA | NA | NA | NA |
* p < 0,05, abatacept vs. placebo.
** p < 0,01, abatacept vs. placebo.
*** p < 0,001, abatacept vs. placebo.
† p < 0,01, abatacept plus MTX vs. MTX plus placebo.
‡ p < 0,001, abatacept plus MTX vs. MTX plus placebo.
‡ p < 0,05, abatacept plus MTX vs. MTX plus placebo.
a Dose fixe d'environ 10 mg/kg (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
b Les traitements de fond associés incluaient un ou plusieurs des médicaments suivants : méthotrexate, chloroquine/hydroxychloroquine, sulfasalazine, leflunomide, azathioprine, sels d'or et anakinra.
c Une réponse clinique majeure est définie comme le maintien d'une réponse ACR 70 sur une période continue de 6 mois.
d Après 6 mois, il était proposé aux patients de poursuivre l'essai clinique en ouvert.
e La rémission DAS28-CRP est définie par un score DAS28-CRP < 2,6.
** p < 0,01, abatacept vs. placebo.
*** p < 0,001, abatacept vs. placebo.
† p < 0,01, abatacept plus MTX vs. MTX plus placebo.
‡ p < 0,001, abatacept plus MTX vs. MTX plus placebo.
‡ p < 0,05, abatacept plus MTX vs. MTX plus placebo.
a Dose fixe d'environ 10 mg/kg (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
b Les traitements de fond associés incluaient un ou plusieurs des médicaments suivants : méthotrexate, chloroquine/hydroxychloroquine, sulfasalazine, leflunomide, azathioprine, sels d'or et anakinra.
c Une réponse clinique majeure est définie comme le maintien d'une réponse ACR 70 sur une période continue de 6 mois.
d Après 6 mois, il était proposé aux patients de poursuivre l'essai clinique en ouvert.
e La rémission DAS28-CRP est définie par un score DAS28-CRP < 2,6.
Dans la phase d'extension en ouvert des études I, II, III et VI , les réponses ACR 20, 50 et 70 ont été durables et se sont maintenues sur des périodes de 7 ans, 5 ans, 5 ans et 2 ans, respectivement, chez les patients traités par abatacept. Dans l'étude I, les réponses ACR ont été évaluées à 7 ans chez 43 patients avec 72 % de réponses ACR 20, 58 % de réponses ACR 50 et 44 % de réponses ACR 70. Dans l'étude II, les réponses ACR ont été évaluées à 5 ans chez 270 patients avec 84 % de réponses ACR 20, 61 % de réponses ACR 50 et 40 % de réponses ACR 70. Dans l'étude III, les réponses ACR ont été évaluées à 5 ans chez 91 patients avec 74 % de réponses ACR 20, 51 % de réponses ACR 50 et 23 % de réponses ACR 70. Dans l'étude VI, les réponses ACR ont été évaluées à 2 ans chez 232 patients avec 85 % de réponses ACR 20, 74 % de réponses ACR 50 et 54 % de réponses ACR 70.
Dans d'autres mesures de l'activité de la polyarthrite rhumatoïde, non incluses dans la réponse ACR, telle que la raideur matinale, l'abatacept a permis des améliorations plus importantes que le placebo.
Réponse DAS28
L'activité de la maladie a également été évaluée en utilisant le
Disease Activity Score 28. Une amélioration significative du DAS a été
observée dans les études II, III, V et VI comparativement au placebo ou
au comparateur.
Dans l'étude VI, qui n'incluait que des adultes, une proportion significativement plus élevée de patients dans le groupe abatacept plus méthotrexate (41 %) a atteint une rémission DAS28-CRP (score < 2,6) comparativement au groupe méthotrexate plus placebo (23 %) à 1 an. La réponse à 1 an dans le groupe abatacept s'est maintenue pendant la deuxième année.
Dans la sous-étude de l'étude VI, les patients ayant atteint une rémission à 2 ans (DAS 28 VS < 2,6), étaient éligibles pour entrer dans une sous-étude, après au moins 1 an de traitement par l'abatacept dans l'étude VI. Dans cette sous-étude, 108 patients ont été randomisés en double aveugle (randomisation 1:1) pour recevoir de l'abatacept à des doses proches de 10 mg/kg (ABA 10) ou 5 mg/kg (ABA 5). Après 1 an de traitement, le maintien de la rémission était évalué par la récidive de la maladie. Le délai observé de récidive de la maladie et la proportion observée de patients avec une récidive de la maladie étaient similaires entre les deux groupes.
Étude V : abatacept ou infliximab versus placebo
Un essai randomisé, en double aveugle, a été conduit afin d'évaluer le
profil de sécurité et l'efficacité de l'abatacept ou de l'infliximab
versus placebo chez des patients présentant une réponse inadéquate au
méthotrexate (étude V). Le critère principal était la variation moyenne
à 6 mois du DAS28 chez les patients traités par l'abatacept
comparativement aux patients traités par placebo, complété d'une
évaluation en double aveugle à 12 mois du profil de sécurité et de
l'efficacité de l'abatacept et de l'infliximab. A 6 mois,
l'amélioration du DAS28 a été plus importante sous abatacept et
infliximab que sous placebo (p < 0,001) dans la partie de l'essai
contrôlée versus placebo. Les résultats étaient similaires entre les
groupes abatacept et infliximab. Les réponses ACR observées dans
l'étude V sont cohérentes avec celles du DAS28. A 12 mois, sous
abatacept, une amélioration supplémentaire a été observée. A 6 mois la
fréquence des infections était de 48,1 % (75), 52,1 % (86) et 51,8 % (57)
et celle des infections graves était de 1,3 % (2), 4,2 % (7) et 2,7 % (3)
dans les groupes abatacept, infliximab et placebo, respectivement. A 12
mois, la fréquence des infections était de 59,6 % (93), 68,5 % (113) et
la fréquence des infections graves était de 1,9 % (3) et 8,5 % (14) dans
les groupes abatacept et infliximab, respectivement. La période en
ouvert de l'étude a permis d'évaluer la capacité de l'abatacept à
maintenir une efficacité chez les sujets initialement randomisés sous
abatacept et l'efficacité chez les sujets passés sous abatacept après
traitement par infliximab. La réduction à jour 365 par rapport à jour 0
de la moyenne du score DAS28 (- 3,06) s’est maintenue jusqu'à jour 729
(- 3,34) chez les patients qui ont continué avec l'abatacept. Chez les
patients
qui avaient initialement reçu de l'infliximab puis étaient passés sous
abatacept, la réduction moyenne du score DAS28 par rapport à
l'inclusion était de 3,29 à jour 729 et de 2,48 à jour 365.
Etude SC-II : abatacept versus adalimumab
Un
essai randomisé de non infériorité, en simple aveugle (pour
l'investigateur), a été conduit afin d'évaluer le profil de sécurité et
l'efficacité de l'abatacept en administration sous-cutanée (SC)
hebdomadaire sans dose de charge par voie intraveineuse (IV), versus
l'adalimumab en administration sous-cutanée toutes les deux semaines,
chacun en association au MTX, chez des patients présentant une réponse
inadéquate au MTX (étude SC-II). Le critère principal montrait une
non-infériorité (marge prédéfinie de 12 %) pour la réponse ACR 20 après
12 mois de traitement, 64,8 % (206/318) dans le groupe abatacept SC et
63,4 % (208/328) dans le groupe adalimumab SC. La différence entre les
traitements était de 1,8 % [intervalle de confiance (IC) à 95 % : -5,6,
9,2], avec des réponses comparables durant la période de 24 mois. Les
valeurs respectives de l'ACR 20 à 24 mois étaient de 59,7 % (190/318)
dans le groupe abatacept SC, et de 60,1 % (197/328) dans le groupe
adalimumab SC. Les valeurs respectives pour l'ACR 50 et l'ACR 70 à 12
mois et à 24 mois étaient cohérentes et similaires pour l'abatacept et
l'adalimumab. La variation moyenne ajustée (erreur standard; ES) du
DAS28-CRP par rapport à la valeur initiale était de -2,35 (ES 0,08) [IC
à 95 % : -2,51, -2,19], et -2,33 (ES 0,08) [IC à 95 % : -2,50, -2,17] à 24
mois dans le groupe abatacept et dans le groupe adalimumab,
respectivement, avec des variations similaires au cours du temps. A 24
mois, 50,6 % (127/251) [IC à 95 %: 44,4, 56,8] des patients du groupe
abatacept et 53,3 % (130/244) [ICà 95 %: 47,0, 59,5] des patients du
groupe adalimumab ont atteint un DAS 28 < 2,6. L'amélioration par
rapport à la valeur initiale, mesurée par le HAQ-DI au cours du temps
et à 24 mois, était également similaire entre les groupes abatacept SC
et adalimumab SC.
L'évaluation du profil de sécurité et des atteintes structurales a été menée à un an et à deux ans.
Concernant
les effets indésirables, le profil de sécurité général était similaire
entre les deux groupes au cours des 24 mois. Après 24 mois, des effets
indésirables ont été rapportés chez 41,5 % (132/318) et 50 % (164/328)
des patients traités par l'abatacept et par l'adalimumab. Des effets
indésirables graves ont été rapportés chez 3,5 % (11/318) et 6,1 %
(20/328) des patients de chaque groupe respectif. A 24 mois, 20,8 %
(66/318) des patients sous abatacept et 25,3 % (83/328) des patients
sous adalimumab avaient arrêté le traitement.
Dans l'étude SC-II, des infections graves ont été rapportées chez 3,8 % (12/318) des patients traités par abatacept SC une fois par semaine, aucune n'ayant mené à l'arrêt du traitement, et chez 5,8 % (19/328) des patients traités par adalimumab SC toutes les deux semaines, ayant mené à 9 arrêts de traitement au cours des 24 mois.
La fréquence des
réactions locales au site d'injection était de 3,8 % (12/318) et 9,1 %
(30/328) à 12 mois (p = 0,006), et de 4,1 % (13/318) et 10,4 % (34/328) à
24 mois pour abatacept SC et adalimumab SC, respectivement. Au cours
des 2 années de l'étude, des troubles auto-immuns de sévérité légère à
modérée ont été rapportés chez 3,8 % (12/318) et 1,5 % (5/328) des
patients traités par abatacept SC et adalimumab SC, respectivement (par
exemple psoriasis, phénomène de Reynaud, érythème noueux).
Etude SC-III : Induction de la rémission chez les patients atteints de PR naïf de méthotrexate
Un
essai randomisé, en double aveugle, a évalué l'abatacept SC administré
en association avec le méthotrexate (abatacept + MTX), l'abatacept SC
en monothérapie, ou le méthotrexate en monothérapie (groupe MTX) dans
l'obtention de la rémission après 12 mois de traitement, et le maintien
de la rémission sans traitement après l'arrêt complet du traitement
chez les patients adultes, MTX-naïfs atteints de polyarthrite
rhumatoïde récente très active avec des facteurs de mauvais pronostic.
L'arrêt complet du traitement a conduit à l'arrêt de la rémission
(retour de l'activité de la maladie) dans les trois bras de traitement
(abatacept en association avec le méthotrexate, abatacept ou
méthotrexate seul) chez la majorité des patients (Tableau 4).
Tableau 4 : Taux de rémission à la fin des phases de traitement médicamenteux et d'arrêt du traitement dans l'étude SC-III | |||
Nombre de patients | Abatacept SC+ MTX n = 119 | MTX n = 116 | Abatacept SC n = 116 |
Proportion de patients randomisés avec induction de la rémission après 12 mois de traitement | |||
DAS28-Rémissiona | 60,9 % | 45,2 % | 42,5 % |
Odds Ratio (IC 95 %) vs. MTX | 2,01 (1,18 ; 3,43) | N/A | 0,92 (0,55 ; 1,57) |
Valeur du p | 0,010 | N/A | N/A |
Rémission Clinique SDAIb | 42,0 % | 25,0 % | 29,3 % |
Différence Estimée (IC 95 %) vs.MTX | 17,02 (4,30 ; 29,73) | N/A | 4,31 (- 7,98 ; 16,61) |
Rémission Clinique Booléenne | 37,0 % | 22,4% | 26,7 % |
Différence Estimée (IC 95 %) vs. MTX | 14,56 (2,19 ; 26,94) | N/A | 4,31 (- 7,62 ; 16,24) |
Proportion
de patients randomisés en rémission à 12 mois et à 18 mois (6 mois d'arrêt complet du traitement) | |||
DAS28-Rémissiona | 14,8 % | 7,8 % | 12,4 % |
Odds Ratio (IC 95 %) vs. MTX | 2,51 (1,02 ; 6,18) | N/A | 2,04 (0,81 ; 5,14) |
Valeur du p | 0,045 | N/A | N/A |
a DAS28-rémission définie (DAS28-CRP < 2,6)
b critère SDAI (SDAI ≤ 3,3)
b critère SDAI (SDAI ≤ 3,3)
Dans l'étude SC-III, le profil de sécurité des trois groupes de traitement (les groupes abatacept + MTX, abatacept en monothérapie, MTX) ont été globalement similaires. Pendant la période de traitement de 12 mois, des effets indésirables ont été rapportés chez 44,5 % (53/119), 41,4 % (48/116), et 44,0 % (51/116) et des effets indésirables graves ont été rapportés chez 2,5 % (3/119), 2,6 % (3/116) et 0,9 % (1/116) des patients traités dans les trois groupes, respectivement. Des infections graves ont été rapportées chez 0,8 % (1/119), 3,4 % (4/116) et 0 % (0/116) des patients.
Réponse radiologique
Les dommages structuraux articulaires ont été évalués radiologiquement sur une période de 2 ans dans les études II et VI. Les résultats ont été mesurés en utilisant le score total de Sharp modifié par Genant (STS) et ses composantes, les scores d'érosion et de pincement articulaire.
Dans
l'étude II, la valeur médiane à l'inclusion du STS était de 31,7 chez
les patients traités par abatacept et de 33,4 chez les patients traités
par placebo. L'association d'abatacept et de méthotrexate a réduit le
taux de progression des dommages structuraux comparativement à
l'association du placebo et du méthotrexate après 12 mois de traitement
(voir Tableau 5). Le taux de progression des dommages structuraux au
cours de la deuxième année était significativement plus faible qu'au
cours de la première année chez les patients randomisés sous abatacept
(p < 0,0001). Les sujets inclus dans l'extension à long terme après
un an de traitement en double aveugle ont tous reçu un traitement par
abatacept et un suivi de la progression radiographique a été mené
jusqu'à la fin de la 5ème année. Les données ont été analysées par une
analyse « tel qu'observé » utilisant la variation moyenne du score total
par rapport à la visite annuelle précédente. La variation moyenne était
de 0,41 et 0,74 entre la 1ère et la 2ème année (n = 290, 130), de 0,37 et
0,68 entre la 2ème et la 3ème année (n = 293, 130), de 0,34 et 0,43 entre
la 3ème à la 4ème année (n = 290, 128) et la variation était de 0,26 et
0,29 (n = 233,114) entre la 4ème et la 5ème année pour les patients
initialement randomisés sous abatacept plus MTX et placebo plus MTX,
respectivement.
Tableau 5 : Changements radiographiques moyens sur 12 mois au cours de l'étude II | |||
Paramètre | Abatacept + MTX n = 391 | Placebo + MTX n = 195 | Valeur du pa |
Score de Sharp total | 1,21 | 2,32 | 0,012 |
Score d'érosion | 0,63 | 1,14 | 0,029 |
Score de pincement | 0,58 | 1,18 | 0,009 |
a analyses non paramétriques
Dans l'étude VI, la variation moyenne du STS à 12 mois était significativement plus faible chez les patients traités par abatacept plus méthotrexate comparativement à ceux traités par méthotrexate plus placebo. A 12 mois 61 % (148/242) des patients traités par abatacept plus méthotrexate et 53 % (128/242) des patients traités par méthotrexate plus placebo n'avaient pas de progression (STS ≤ 0). La progression des dommages structuraux était plus faible chez les patients ayant reçu un traitement en continu d'abatacept plus méthotrexate (pendant 24 mois) comparativement aux patients qui avaient initialement reçu du méthotrexate plus un placebo (pendant 12 mois) et qui étaient passés sous abatacept plus méthotrexate pour les 12 mois suivants. Parmi les patients entrés en période de 12 mois en ouvert, 59 % (125/213) des patients ayant reçu un traitement continu par abatacept plus méthotrexate et 48 % (92/192) des patients qui avaient initialement reçu du méthotrexate et qui étaient passés à l'association avec l'abatacept n'ont pas eu de progression.
Dans l'étude SC-III, les dommages structuraux articulaires ont été évalués par IRM. Le groupe abatacept + MTX a eu moins de progression des dommages structuraux comparativement au groupe MTX, comme l'indique la différence moyenne de traitement du groupe abatacept + MTX par rapport au groupe de MTX de traitement (tableau 6).
Tableau 6 : Evaluation structurale et inflammatoire par IRM dans l'Etude SC-III Différence Moyenne de Traitement entre Abatacept SC + MTX vs. MTX à 12 Mois (IC 95 %)* | |
IRM Score d'Erosion | -1,22 (-2,20 ; -0,25) |
IRM Score Ostéite/Œdème osseux | -1,43 (-2,68 ; -0,18) |
IRM Score Synovite | -1,60 (-2,42 ; -0,78) |
* n = 119 pour Abatacept SC + MTX ; n = 116 pour MTX |
Amélioration des capacités fonctionnelles
Dans les études II, III, IV, V et VI, l'amélioration des capacités fonctionnelles a été mesurée par le HAQ-DI (Health Assessment Questionnaire Disability Index, questionnaire d'évaluation de l'état de santé et indice du handicap) alors que le HAQ-DI modifié a été utilisé dans l'étude I. Les résultats des études II, III et VI sont présentés dans le tableau 7.
Tableau 7 : Amélioration des capacités fonctionnelles au cours des essais cliniques contrôlés
| Naïf de Méthotrexate | Réponse inadéquate au Méthotrexate | Réponse inadéquate à un inhibiteur du TNF | |||
Etude VI | Etude II | Etude III | ||||
Score HAQ DIc | Abatacepta + MTX | Placebo + MTX | Abatacepta + MTX | Placebo + MTX | Abatacepta + traitements de fondb | Placebo + traitements de fondb |
Score moyen à J0 | 1,7 (n = 254) | 1,7 (n = 251) | 1,69 (n = 422) | 1,69 (n = 212) | 1,83 (n = 249) | 1,82 (n = 130) |
Amélioration moyenne par rapport à J0 | | | | | | |
à 6 mois | 0,85 (n = 250) | 0,68 (n = 249) | 0,59*** (n = 420) | 0,40 (n = 211) | 0,45*** (n = 249) | 0,11 (n = 130) |
à 12 mois | 0,96 (n = 254) | 0,76 (n = 251) | 0,66*** (n = 422) | 0,37 (n = 212) | NAe | NAe |
Pourcentage de patients avec une amélioration cliniquement significatived | | | | | | |
à 6 mois | 72 % † | 63 % | 61 %*** | 45 % | 47 %*** | 23 % |
à 12 mois | 72 % † | 62 % | 64 %*** | 39 % | NAe | NAe |
*** p < 0,001, abatacept versus placebo.
† p < 0,05, abatacept plus MTX versus MTX plus placebo
a dose fixe d'environ 10 mg/kg (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
b Les traitements de fond associés incluaient un ou plusieurs des médicaments suivants : méthotrexate, chloroquine/hydroxychloroquine, sulfasalazine, leflunomide, azathioprine, sels d'or et anakinra.
c Health Assessment Questionnaire (HAQ); meilleur score = 0, plus mauvais score = 3 ; le HAQ inclut 20 questions réparties en 8 catégories : habillement et toilette/soins corporels, lever, manger, marche à pied, hygiène, atteindre, faculté d'agripper et activités.
d Réduction du HAQ-DI ≥ 0,3 unités par rapport à J0.
e Après 6 mois, il était proposé aux patients d'entrer en phase d'extension en ouvert.
† p < 0,05, abatacept plus MTX versus MTX plus placebo
a dose fixe d'environ 10 mg/kg (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
b Les traitements de fond associés incluaient un ou plusieurs des médicaments suivants : méthotrexate, chloroquine/hydroxychloroquine, sulfasalazine, leflunomide, azathioprine, sels d'or et anakinra.
c Health Assessment Questionnaire (HAQ); meilleur score = 0, plus mauvais score = 3 ; le HAQ inclut 20 questions réparties en 8 catégories : habillement et toilette/soins corporels, lever, manger, marche à pied, hygiène, atteindre, faculté d'agripper et activités.
d Réduction du HAQ-DI ≥ 0,3 unités par rapport à J0.
e Après 6 mois, il était proposé aux patients d'entrer en phase d'extension en ouvert.
Dans l'étude II, parmi les patients présentant une amélioration cliniquement significative à 12 mois, respectivement 88 % et 85 % des patients ont conservé cette réponse à 18 et 24 mois. Pendant les périodes en ouvert des études I, II, III et VI, l'amélioration des capacités fonctionnelles s'est maintenue sur des périodes de 7 ans, 5 ans, 5 ans et 2 ans, respectivement.Dans l'étude SC-III, la proportion de patients avec une réponse HAQ, comme mesure d'amélioration cliniquement significative de la fonction physique (réduction par rapport au score HAQ-D1 initial de > 0,3) était plus importante dans le groupe abatacept + MTX par rapport au groupe MTX au mois 12 (65,5 % vs 44,0 %, respectivement ; la différence de traitement de 21,6 % [IC 95% : 8,3 ; 34,9]) par rapport au groupe MTX.
Résultats de qualité de vie
La qualité de vie a été évaluée par le questionnaire SF-36 à 6 et 12 mois dans les études I et II et à 6 mois dans l'étude III. Dans ces études, une amélioration cliniquement et statistiquement significative a été observée dans le groupe abatacept comparé au groupe placebo dans tous les 8 sous-domaines du SF-36 (4 domaines physiques: les capacités fonctionnelles, le rôle physique, la douleur corporelle, l'état général; et 4 domaines mentaux : vitalité, fonction sociale, rôle émotionnel, santé mentale), aussi bien que le Résumé des Composantes Physiques (RCP) et le Résumé des Composantes Mentales (RCM). Dans l'étude VI, une amélioration a été observée à 12 mois dans le groupe abatacept plus méthotrexate comparativement au groupe méthotrexate plus placebo à la fois pour le RCP et le RCM et s'est maintenue pendant deux ans.
Etude VII : Profil de sécurité de l'abatacept chez les patients avec ou sans fenêtre thérapeutique aprèstraitement préalable par un inhibiteur du TNF
Une étude en ouvert d'abatacept en association à des DMARDs non-biologiques a été menée chez des patients avec une polyarthrite rhumatoïde active qui avaient eu une réponse inadéquate à des traitements antérieurs (fenêtre thérapeutique d'au moins 2 mois; n = 449) ou à des traitements actuels (pas de fenêtre thérapeutique; n = 597) par un inhibiteur du TNF (étude VII). Le critère principal, la fréquence des effets indésirables, des effets indésirables graves et les arrêts de traitements dus à des effets indésirables au cours des 6 mois de traitement étaient similaires entre ceux ayant reçu un traitement par un inhibiteur du TNF avant l'inclusion et ceux recevant un tel traitement au moment de l'inclusion, tout comme la fréquence des infections graves.
Efficacité clinique et profil de sécurité chez les adultes atteints de rhumatisme psoriasique
L'efficacité et le profil de sécurité de l'abatacept ont été évalués dans des deux essais cliniques randomisés, en double aveugle, contrôlés versus placebo (Etudes RPs-I et RPs-II) chez l'adulte, âgé de 18 ans et plus. Les patients avaient une RPs active (≥ 3 articulations gonflées et ≥ 3 articulations douloureuses) malgré un traitement antérieur par DMARD et avaient une lésion cutanée psoriasique caractéristique d'au moins 2 cm de diamètre.
Dans l'étude RPs-I, 170 patients ont reçu du placebo ou de l'abatacept par voie intraveineuse le jour 1, 15, 29 et puis tous les 28 jours par la suite en double aveugle pendant 24 semaines, suivie d'une période en ouvert abatacept 10 mg/kg par voie intraveineuse tous les 28 jours. Les patients ont été randomisés pour recevoir du placebo ou l'abatacept 3 mg/kg, 10 mg/kg ou deux doses de 30 mg/kg suivi de 10 mg/kg, sans modification de doses pendant 24 semaines, suivi d'une période en ouvert à la dose d'abatacept par voie intraveineuse 10 mg/kg mensuel. Les patients pouvaient recevoir de façon concomitante des doses stables de méthotrexate, de corticostéroïdes à faible dose (équivalent à ≤ 10 mg de prednisone) et/ou des AINS pendant l'essai.
Dans l'étude RPs-II, 424 patients ont été randomisés 1:1 pour recevoir en double aveugle des doses hebdomadaires par voie sous-cutanée de placebo ou d'abatacept 125 mg sans dose de charge pendant 24 semaines, suivi d'une période en ouvert dose d'abatacept 125 mg par voie sous-cutanée hebdomadaire. Les patients pouvaient recevoir de façon concomitante des doses stables de méthotrexate, de sulfasalazine, de leflunomide, d'hydroxychloroquine, de corticostéroïdes à faible dose (équivalent à ≤ 10 mg de prednisone) et/ou d'AINS pendant l'essai. Les patients qui n'ont pas atteint au moins 20 % d'amélioration par rapport à l'inclusion du nombre d'articulation gonflées et douloureuses à la semaine 16 ont reçu de l'abatacept par voie sous-cutanée 125 mg par semaine en ouvert.
Le critère d'évaluation principal à la fois pour l'étude RPs-I et l'étude RPs-II était la proportion de patients ayant une réponse ACR 20 à la Semaine 24 (jour 169).
Réponse clinique
Signes et symptômes
Le
pourcentage de patients ayant réponse ACR 20, 50 ou 70 à la dose
recommandée d'abatacept dans les études RPs-I (10 mg/kg par voie
intraveineuse) et RPs-II (125 mg par voie sous-cutanée) sont présentés dans le Tableau 8 ci-dessous.
Tableau 8 : Proportion de patients ayant une réponse ACR à la semaine 24 dans les étude s RPs-I et RPs-II
| RPs-I a | RPs-II b,c | ||||
| Abatacept 10 mg/kg IV N = 40 | Placebo N = 42 | Différence estimée (IC 95 %) | Abatacept 125 mg SC N = 213 | Placebo N = 211 | Différence estimée (IC 95 %) |
ACR 20 | 47,5 %* | 19,0 % | 28,7 (9,4 ; 48.0) | 39,4 %* | 22,3 % | 17,2 (8,7 ; 25,6) |
ACR 50 | 25,0 % | 2,4 % | 22,7 (8,6 ; 36,9) | 19,2 % | 12,3 % | 6,9 (0,1 ; 13,7) |
ACR 70 | 12,5 % | 0 % | 12,5 (2,3 ; 22,7) | 10,3 % | 6,6 % | 3,7 (-1,5 ; 8,9) |
* p < 0,05 vs placebo, p valeurs non évaluées pour ACR 50 et ACR 70.
a 37 % des patients avaient déjà été traités avec un inhibiteur du TNF.
b 61 % des patients avaient déjà été traités avec un inhibiteur du TNF.
c Les patients qui avaient moins de 20 % d'amélioration du nombre d'articulation douloureuses ou gonflées à la Semaine 16 ont atteint les critères d'échappement et ont été considérés comme non-répondeurs
a 37 % des patients avaient déjà été traités avec un inhibiteur du TNF.
b 61 % des patients avaient déjà été traités avec un inhibiteur du TNF.
c Les patients qui avaient moins de 20 % d'amélioration du nombre d'articulation douloureuses ou gonflées à la Semaine 16 ont atteint les critères d'échappement et ont été considérés comme non-répondeurs
Une proportion significativement plus élevée de patients a obtenu une réponse ACR 20 après un traitement par abatacept 10 mg/kg par voie intraveineuse dans l'étude RPs-I ou 125 mg par voie sous- cutanée dans l'étude RPsII par rapport au placebo à la semaine 24 dans l'ensemble des populations étudiées. Dans les deux études, des réponses ACR 20 plus élevées ont été observées avec l'abatacept versus le placebo indépendamment du traitement antérieur par inhibiteur du TNF. Dans la plus petite étude RPs-I, les réponses ACR 20 avec abatacept 10 mg/kg par voie intraveineuse versus placebo chez les patients naifs de traitement par inhibiteur du TNF étaient de 55,6 % vs 20,0 %, respectivement, et chez les patients ayant déjà traités par inhibiteur du TNF étaient de 30,8 % vs 16,7 %, respectivement. Dans l'étude RPs-II, les réponses ACR 20 avec abatacept 125 mg par voie sous-cutanée versus placebo chez les patients naifs de traitement inhibiteur du TNF étaient de 44,0 % vs 22,2 % (différence estimée [IC 95 %] 21,9 [8,3 ; 35,6]), et chez les patients ayant déjà été traités par inhibiteurs du TNF étaient de 36,4 % vs 22,3 % respectivement (différence estimée [IC 95 %] 14,0 [3,3 ; 24,8]).
Des réponses ACR 20 plus élevées dans l'étude RPs-II ont été observées avec l'abatacept 125 mg par voie sous-cutanée versus placebo, quel que soit le traitement DMARD non biologique concomitant. Les réponses ACR 20 avec abatacept 125 mg par voie sous-cutanée versus placebo chez les patients qui n'utilisaient pas de DMARD non biologique étaient de 27,3 % vs 12,1 %, respectivement (différence estimée [IC 95 %], 15,15 [1,83 ; 28,47]) et chez les patients qui avaient utilisé des DMARD non biologiques étaient de 44,9 % vs 26,9 %, respectivement (différence estimée [IC 95 %] 18,00 [7,20 ; 28,81]). Les réponses cliniques ont été maintenues ou ont continué à s'améliorer jusqu'à un an dans les études RPs-I et RPs-II.
Evaluation structurale
Dans l'étude RPs-II, la proportion de non progression radiographique (≤ 0 par rapport à l'inclusion) évaluée sur radiographies, par le score total SHS modifié pour le RPs à la Semaine 24, était plus élevée avec abatacept 125 mg par voie sous-cutanée (42,7 %) comparé au placebo (32,7 %) (différence estimée [IC 95 %] 10,0 [1,0 ; 19,1]).
Amélioration des capacités fonctionnelles
Dans l'étude RPs-I, la proportion de patients ayant une diminution ≥ 0,30 par rapport l'inclusion du score HAQ-DI était de 45,0 % avec l'abatacept par voie intraveineuse vs 19,0 % avec le placebo (différence estimée [IC 95 %] 26,1 [6,8, 45,5]) à la Semaine 24. Dans l'étude RPs-II, la proportion de patients avec au moins une diminution ≥ 0,35 par rapport à l'inclusion du score HAQ-DI était de 31,0 % avec abatacept vs 23,7 % avec placebo (différence estimée [IC 95 %] 7,2 [-1,1 ; 15,6]).
L'amélioration des scores HAQ-DI a été maintenue ou s'est améliorée jusqu'à 1 an avec un traitement continu par abatacept dans les études RPs-I et RPs-II.
Aucun changement significatif dans les scores PASI avec le traitement par abatacept n'a été observé au cours de la période en double aveugle de 24 semaines. Les patients inclus dans les deux études RPs avaient un psoriasis léger à modéré avec des scores médians de PASI de 8,6 dans l'étude RPs-I et de 4,5 dans l'étude RPs-II. Dans l'étude RPs-I, les proportions de patients ayant la réponse PASI 50 ont été de 28,6 % avec l'abatacept vs 14,3 % avec le placebo (différence estimée [IC 95 %] 14,3 [-15,3 ; 43,9]) et la proportion de patients ayant obtenu une réponse PASI 75 a été de 14,3 % avec l'abatacept vs 4,8 % avec le placebo (différence estimée [IC 95 %] 9,5 [-13,0 ; 32,0]). Dans l'étude RPs-II, la proportion de patients ayant obtenu une réponse PASI 50 était de 26,7 % avec abatacept vs 19,6 % avec placebo (différence estimée [IC 95 %] 7,3 [-2,2 ; 16,7]) et la proportion de patients ayant obtenu une réponse PASI 75 était de 16,4 % avec abatacept contre 10,1 % avec placebo (différence estimée [IC 95 %] 6,4 [-1,3 ; 14,1]).
Population pédiatrique dans l'arthrite juvénile idiopathique polyarticulaire
Des enfants et adolescents atteints d'AJIp active modérée à sévère, âgés de 6 à 17 ans ayant présenté une réponse insuffisante ou une intolérance à au moins un DMARD, pouvant inclure des produits biologiques, ont été inclus. Le profil de sécurité et l'efficacité de l'abatacept par voie intraveineuse ont été évalués par une étude en trois parties. La Période A était une période d'induction de 4 mois en ouvert destinée à induire une réponse ACR Pedi 30. Les patients qui atteignaient au moins une réponse ACR Pedi 30 à la fin de la Période A étaient randomisés dans une phase de retrait du traitement en double aveugle (Période B) et recevaient soit de l'abatacept, soit du placebo pendant 6 mois ou jusqu'à une poussée d'AJIp telle que définie dans l'étude. A moins qu'ils soient sortis d'essai pour des raisons d'intolérance, tous les patients qui ont terminé ou qui ont eu une poussée pendant la Période B ou qui étaient non-répondeurs pendant la Période A avaient la possibilité d'entrer dans la Période C d'extension en ouvert qui évaluait le profil de sécurité et l'efficacité à long terme.
Pendant la période A, tous les patients recevaient 10 mg/kg d'abatacept aux jours 1, 15, 29, 57 et 85 et étaient évalués au jour 113. Durant la Période A, 74 % des patients prenaient du méthotrexate (dose moyenne au début de l'essai: 13,2 mg/m2/semaine) tandis que 26 % recevaient de l'abatacept en monothérapie. Parmi les 190 patients entrés dans l'essai, 57 (30 %) avaient précédemment reçu un traitement par inhibiteur du TNF.
Les répondeurs ACR Pedi 30 à la fin de la Période A étaient randomisés dans la Période B, phase de retrait en double-aveugle, pour recevoir soit de l'abatacept soit le placebo pendant 6 mois ou jusqu'à une poussée d'AJI.
Une poussée était définie par:
- Une aggravation de 30 % ou plus d'au moins 3 des 6 composants du score ACR Pedi
- Une amélioration de 30 % ou plus d'au maximum 1 des 6 composants du score ACR Pedi
- Une aggravation d'au moins 2 cm (sur 10 cm) sur l'échelle visuelle analogique si l'évaluation globale par les parents ou par le médecin était utilisée pour définir la poussée
- Une aggravation d'au moins 2 articulations si le nombre des articulations actives ou les articulations avec limitation de la mobilité étaient utilisés pour définir la poussée
Les patients inclus dans l'essai avaient en moyenne 12,4 ans avec une durée moyenne de la maladie de 4,4 ans. Ils avaient une pathologie active, avec, à l'inclusion, un nombre moyen d'articulations actives de 16 et un nombre moyen d'articulations avec perte de mobilité de 16; et des niveaux élevés de protéine C réactive (CRP) (moyenne: 3,2 mg/dl) et de VS (moyenne: 32 mm/h). Lorsque la maladie s’est déclarée, ils présentaient les sous-types d’AJIp suivants: oligoarticulaire (16 %), polyarticulaire (64 % ; 20 % du nombre total étaient facteur rhumatoïde positifs), et systémique (20 %).
Parmi
les 190 patients inclus, 170 ont terminé la Période A, 65 % (123/190)
ont atteint une réponse ACR Pedi 30 et 122 ont été randomisés en
Période B. Les réponses étaient similaires pour tous les sous-types
d'AJIp étudiés et pour les patients traités avec ou sans méthotrexate.
Parmi les 133 patients (70 %)
sans traitement inhibiteur du TNF préalable, 101 (76 %) ont au moins
atteint une réponse ACR Pedi 30 ; parmi les les 57 patients qui avaient
reçu un traitement inhibiteur du TNF préalable, 22 (39 %) ont au moins
atteint une réponse ACR Pedi 30.
Pendant la Période B, le délai jusqu'à une poussée de la maladie pour les patients randomisés dans le bras placebo était significativement plus court que pour ceux randomisés dans le bras abatacept (critère principal, p = 0,0002, log-rank test). Durant la Période B, un nombre significativement plus important de patients recevant le placebo ont eu une poussée (33/62 ; 53 %) versus ceux maintenus sous abatacept (12/60 ; 20 % ; test du chi2 ; p < 0,001). Le risque de survenue d'une poussée pour les patients poursuivant abatacept était inférieur à un tiers de ce qu'il était pour les patients traités par placebo (estimation du risque relatif = 0,31 ; IC à 95 % 0,16, 0,59).
La plupart des patients randomisés dans la Période B sont entrés dans la Période C (58/60 ayant reçu de l'abatacept dans la Période B ; 59/62 ayant reçu le placebo), comme l'ont fait 36 des 47 patients non répondeurs dans la Période A (n = 153 patients au total).
Les taux de réponse à la fin de la Période A, à la fin de la Période B et après 5 ans d'exposition en Période C sont résumés dans le Tableau 9 :
Tableau 9 : Proportion (%) de patients atteints d'AJI polyarticulaire avec une réponse ACR ou une maladie inactive
| Fin de la Période A (jour 113) | Fin de la Période Ba (jour 169) | Période Cb (jour 1765) | |||
| Abatacept | Abatacept | Placebo | Groupe abatacept en Période B | Groupe placebo en Période B | Non-répondeurs en Période A |
| n = 190 | n = 58 | n = 59 | n = 33 | n = 30 | n = 13 |
ACR30 | 65 | 85 | 68 | 97 | 87 | 69 |
ACR50 | 50 | 79 | 53 | 94 | 80 | 69 |
ACR70 | 28 | 55 | 31 | 79 | 63 | 54 |
ACR90 | 13 | 41 | 15 | 67 | 40 | 39 |
Maladie Inactive | Non évalué | 31 | 10 | 52 | 33 | 31 |
a jour 169 : Report de la dernière valeur observée (LOCF) pour les patients traités en Période C
b Tel qu'observé
b Tel qu'observé
Les
participants à la Période C au jour 1 765 incluaient 33 des 58 patients
ayant reçu de l'abatacept en Période B, 30 des 59 patients ayant reçu
le placebo en Période B et 13 des 36 patients non-répondeurs en Période
A. La durée moyenne de traitement par abatacept dans la Période C était
de 1 815 jours (fourchette de 57-2415 jours ; environ 61 mois). Cent deux
patients (67 %) avaient reçu au moins 1 080
jours (~ 36 mois) de traitement par abatacept en Période C. Tous les
patients avaient reçu au préalable au moins 4 mois de traitement par
abatacept en ouvert lors de la Période A.
Abatacept chez le patient atteint d'AJIp a également été étudié en formulation sous-cutanée pour les enfants et les adolescents souffrants d'AJIp active modérée à sévère, âgé de 2 à 17 ans et présentant une réponse inadéquate ou une intolérance à au moins un DMARD, pouvant inclure des produits biologiques. La sécurité d'emploi ainsi que l'efficacité de l'abatacept dans le cadre de l'étude SC en cours étaient compatibles avec les résultats observés avec l'abatacept dans le cadre de l'étude IV (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques du RCP d'ORENCIA solution injectable en seringue préremplie pour la description complète et les résultats de l'étude).
Abatacept chez le patient atteint d'AJIp a également été étudié en formulation sous-cutanée pour les enfants et les adolescents souffrants d'AJIp active modérée à sévère, âgé de 2 à 17 ans et présentant une réponse inadéquate ou une intolérance à au moins un DMARD, pouvant inclure des produits biologiques. La sécurité d'emploi ainsi que l'efficacité de l'abatacept dans le cadre de l'étude SC en cours étaient compatibles avec les résultats observés avec l'abatacept dans le cadre de l'étude IV (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques du RCP d'ORENCIA solution injectable en seringue préremplie pour la description complète et les résultats de l'étude).
Polyarthrite rhumatoïde chez l'adulte
Après une succession de perfusions intraveineuses (jours 1, 15, 30 et toutes les 4 semaines par la suite), la pharmacocinétique de l'abatacept chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde a montré des augmentations proportionnelles à la dose des Cmax et AUC pour des doses allant de 2 mg/kg à 10 mg/kg. A 10 mg/kg, la demi-vie terminale moyenne était de 13,1 jours, allant de 8 à 25 jours. Le volume de distribution moyen (Vss) était de 0,07 L/kg, variant de 0,02 à 0,13 L/kg. La clairance systémique était d'environ 0,22 mL/h/kg. Les concentrations Cmin moyennes à l'état d'équilibre était d'environ 25 mcg/mL et les concentrations Cmax moyennes étaient d'environ 290 mcg/mL. Aucune accumulation systémique de l'abatacept n'a été observée après un traitement continu à des doses mensuelles de 10 mg/kg chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde.
Des analyses pharmacocinétiques de population ont révélé que la clairance de l'abatacept a tendance à augmenter en fonction du poids corporel. L'âge et le sexe (après correction en fonction du poids corporel) n'ont pas affecté la clairance. Le méthotrexate, les AINS, les corticoïdes et les inhibiteurs du TNF ne modifient pas la clairance d'abatacept. Aucune étude n'a été conduite pour examiner les effets de l'insuffisance rénale ou hépatique sur la pharmacocinétique d'abatacept.
Rhumatisme psoriasique chez l'adulte
Dans l'étude RPs-I, les patients ont été randomisés pour recevoir par voie intraveineuse le placebo ou l'abatacept 3 mg/kg (3/3 mg/kg), 10 mg/kg (10/10 mg/kg) ou deux doses de 30 mg/kg suivies de 10 mg/kg (30/10 mg/kg), le jour 1, 15, 29, puis tous les 28 jours par la suite. Dans cette étude, les concentrations d'abatacept à l'état d'équilibre étaient dose-dépendantes. La moyenne géométrique (CV %) de la Cmin au jour 169 était de 7,8 mcg/mL (56,3 %) pour la dose 3/3 mg/kg, 24,3 mcg/mL (40,8 %) pour la dose 10/10 mg/kg et 26,6 mcg/mL (39,0 %) pour les traitements de 30/10 mg/kg.
Dans l'étude RPs-II suite à l'administration hebdomadaire de d'abatacept SC à 125 mg, l'état d'équilibre d'abatacept a été atteint au Jour 57 avec la moyenne géométrique (CV%) de la Cmin allant de 22,3 (54,2 %) à 25,6 (47,7 %) mcg/mL les jours 57 à 169, respectivement.
En cohérence avec les résultats observés plus tôt chez les patients atteints de PR, les analyses pharmacocinétiques de la population pour l'abatacept chez les patients atteints de RPs ont révélé une tendance à une clairance plus élevée (L/h) d'abatacept avec une augmentation du poids corporel.
Population pédiatrique
Les analyses pharmacocinétiques de population des concentrations sériques d'abatacept chez des patients atteints d'AJIp âgés de 6 à 17 ans, suite à une administration de 10 mg/kg d'abatacept par voie intraveineuse ont révélé que la clairance estimée d'abatacept, lorsqu'elle est normalisée sur le poids à l'inclusion, est plus élevée chez les patients atteints d'AJIp (0,4 mL/h/kg pour un enfant pesant 40 kg) que chez les patients adultes atteints de polyarthrite rhumatoïde. Les valeurs estimées du volume de distribution et de la demi-vie d'élimination étaient respectivement de 0,12 L/kg et 11,4 jours pour un enfant pesant 40 kg. Ce qui résulte d'une clairance normalisée sur le poids corporel et d'un volume de distribution plus élevés chez les patients atteints d'AJIp, c'est une exposition systémique d'abatacept estimée et observée plus basse que celle observée chez l'adulte, ainsi les Cmax et Cmin moyennes (fourchette) étaient respectivement de 204 (66 à 595) mcg/mL et 10,6 (0,15 à 44,2) mcg/mL chez les patients pesant moins de 40 kg, et 229 (58 à 700) mcg/mL et 13,1 (0,34 à 44,6) mcg/mL chez les patients pesant 40 kg ou plus.
Compte tenu de son mécanisme d'action, l'abatacept ne devrait avoir aucun effet ou qu'un effet négligeable sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Cependant, des effets indésirables fréquents tels que des sensations vertigineuses et peu fréquents tels qu'une baisse de l'acuité visuelle ont été rapportés chez des patients traités avec ORENCIA. La conduite de véhicules et l'utilisation de machines doivent donc être évitées chez un patient présentant de tels symptômes.
Aucune mutagénicité ou clastogénicité
n'a été observée dans une batterie d'études in vitro menées avec
l'abatacept. Dans une étude de carcinogénicité chez la souris, des
augmentations de l'incidence des lymphomes et des tumeurs des glandes
mammaires (chez les femelles) ont été observées.
L'augmentation de
l'incidence des lymphomes et des tumeurs mammaires observées chez des
souris traitées avec l'abatacept peut avoir été associée à un contrôle
moins important, respectivement du virus de la leucémie murine et du
virus de la tumeur mammaire de la souris, due à une immunomodulation
prolongée. Dans une étude de toxicité d'un an chez des singes
cynomolgus, l'abatacept n'a été associé à aucune toxicité
significative. Les effets pharmacologiques réversibles allaient de
légères diminutions passagères des IgG sériques et minimes à une
déplétion lymphoïde sévère des centres germinaux dans la rate et/ou
dans les ganglions lymphatiques. Au cours de cette étude, aucun signe
de lymphome ou de changement morphologique prénéoplasique n'a été
observé malgré la présence du virus lymphocryptovirus, connu pour
causer de telles lésions chez les singes immunodéprimés.
L'extrapolation de ces résultats à l'utilisation clinique de
l'abatacept n'a pas été étudiée.
Chez les rats, l'abatacept n'a provoqué
aucun effet indésirable sur la fertilité masculine ou féminine. Des
études sur le développement embryo-foetal ont été menées avec
l'abatacept chez les souris, les rats et les lapins à des doses 20 à 30
fois supérieures à la dose de 10 mg/kg administrée chez l'homme et
aucun effet indésirable n'a été observé sur la descendance. Chez les
rats et les lapins, l'exposition à l'abatacept, basée sur l'AUC, a été
jusqu'à 29 fois supérieure à une exposition chez l'homme de 10 mg/kg.
L'abatacept traverse la barrière placentaire chez les rats et les
lapins. Dans une étude de développement pré-postnatal menée avec
l'abatacept chez les rats, aucun effet indésirable n'a été observé chez
les petits ayant reçu l'abatacept à des doses allant jusqu'à 45 mg/kg,
correspondant à 3 fois une exposition de 10 mg/kg administrée chez
l'homme basée sur l'AUC. À une dose de 200 mg/kg, correspondant à 11
fois une exposition humaine de 10 mg/kg basé sur l'AUC, des
modifications limités de la fonction immunitaire (la réponse humorale
dépendante des lymphocytes T est multipliée par 9 chez les petits
femelles et une inflammation de la thyroïde chez une petite femelle sur
10 petits mâles et 10 petit femelles étudiés à cette dose) ont été
observées.
Etudes pré-cliniques pertinentes pour une utilisation dans la population pédiatrique
Des
études menées chez des rats exposés à abatacept ont montré des
anomalies du système immunitaire incluant une faible incidence des
infections entrainant la mort (jeunes rats). De plus, une inflammation
de la thyroïde et du pancréas était fréquemment observée chez les rats
jeunes et adultes exposés à abatacept. Les rats jeunes semblaient plus
sensibles à une inflammation lymphocytaire de la thyroïde. Des études
menées chez la souris et le singe adulte n'ont pas révélé
d'obsersations similaires.
Il est
probable qu'une prédisposition plus importante aux infections
opportunistes observée chez les rats jeunes soit associée à une
exposition à l'abatacept avant le développement d'une réponse mémoire.
L'extrapolation de ces résultats aux humains n'a pas été étudiée.
La reconstitution et la dilution doivent être effectuées conformément aux règles de bonnes pratiques, particulièrement en ce qui concerne l'asepsie.
Reconstitution
1. Déterminer la dose et le nombre de flacons d'ORENCIA nécessaires (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
2. Dans des conditions aseptiques, reconstituez chaque flacon avec 10 mL d'eau pour préparations injectables en utilisant la seringue jetable sans silicone fournie avec chaque flacon (voir rubrique Incompatibilités) et une aiguille 18-21 gauge.
- Retirer l'opercule du flacon et en essuyer le sommet à l'aide d'une lingette alcoolisée.
- Insérer l'aiguille de la seringue dans le flacon à travers le centre du bouchon en caoutchouc et diriger le flux d'eau pour préparations injectables contre la paroi de verre du flacon.
- Ne pas utiliser le flacon s'il n'y a pas de vide.
- Retirer la seringue et l'aiguille après que les 10 mL d'eau pour préparations injectables ont été injectés dans le flacon.
- Pour minimiser la formation de mousse dans les solutions d'ORENCIA, remuer doucement le flacon jusqu'à ce que le contenu soit complètement dissous. Ne pas secouer. Évitez l'agitation prolongée ou vigoureuse.
- Après une dissolution complète de la poudre, faites une prise d'air dans le flacon avec une aiguille pour dissiper la mousse éventuellement présente.
- Après la reconstitution, la solution doit être claire et incolore à jaune pâle. Ne pas utiliser si des particules opaques, un jaunissement ou des corps étrangers sont présents.
- Insérer l'aiguille de la seringue dans le flacon à travers le centre du bouchon en caoutchouc et diriger le flux d'eau pour préparations injectables contre la paroi de verre du flacon.
- Ne pas utiliser le flacon s'il n'y a pas de vide.
- Retirer la seringue et l'aiguille après que les 10 mL d'eau pour préparations injectables ont été injectés dans le flacon.
- Pour minimiser la formation de mousse dans les solutions d'ORENCIA, remuer doucement le flacon jusqu'à ce que le contenu soit complètement dissous. Ne pas secouer. Évitez l'agitation prolongée ou vigoureuse.
- Après une dissolution complète de la poudre, faites une prise d'air dans le flacon avec une aiguille pour dissiper la mousse éventuellement présente.
- Après la reconstitution, la solution doit être claire et incolore à jaune pâle. Ne pas utiliser si des particules opaques, un jaunissement ou des corps étrangers sont présents.
Dilution
3. Immédiatement après la reconstitution, la solution doit être diluée dans une solution injectable de chlorure de sodium à 9 mg/mL (0,9 %) jusqu'à un volume total de 100 mL.
- Retirer de la poche ou de la
bouteille pour perfusion de 100 mL un volume de solution de chlorure de
sodium à 9 mg/mL (0,9 %) équivalent au volume total de solution
d'ORENCIA reconstituée.
- Transférer lentement la solution d'ORENCIA reconstituée de chaque flacon dans la poche ou bouteille pour perfusion en utilisant, pour chaque flacon, la même seringue jetable sans silicone fournie utilisée pour la reconstitution.
- Mélanger doucement. La concentration finale d'abatacept dans la poche ou la bouteille dépendra de la quantité de principe actif ajouté mais ne dépassera pas 10 mg/mL.
- Toute fraction inutilisée dans les flacons doit être immédiatement éliminée conformément à la réglementation en vigueur.
- Transférer lentement la solution d'ORENCIA reconstituée de chaque flacon dans la poche ou bouteille pour perfusion en utilisant, pour chaque flacon, la même seringue jetable sans silicone fournie utilisée pour la reconstitution.
- Mélanger doucement. La concentration finale d'abatacept dans la poche ou la bouteille dépendra de la quantité de principe actif ajouté mais ne dépassera pas 10 mg/mL.
- Toute fraction inutilisée dans les flacons doit être immédiatement éliminée conformément à la réglementation en vigueur.
4. Quand la reconstitution et la
dilution sont effectuées dans des conditions aseptiques, la solution
pour perfusion d'ORENCIA peut être utilisée immédiatement ou dans les
24 heures si elle est conservée au réfrigérateur entre 2 °C et 8 °C.
Avant l'administration, la solution d'ORENCIA doit être inspectée
visuellement pour détecter la présence de particules étrangères ou un
jaunissement. Jeter la solution si des particules étrangères ou un
jaunissement sont observés.
- Ne pas conserver de solution inutilisée en vue d'une réutilisation.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
Liste I.
Prescription initiale réservé à certains spécialistes.
Prescription réservé aux spécialistes et services en DERMATOLOGIE.
Prescription réservé aux spécialistes et services en MEDECINE INTERNE.
Prescription réservé aux spécialistes et services en PEDIATRIE.
Prescription réservé aux spécialistes et services en RHUMATOLOGIE.
Réservé à l'usage HOSPITALIER.
Poudre pour solution à diluer pour perfusion.
La poudre est un lyophilisat blanc à blanc cassé.
Flacon (15 mL, verre de Type I) avec un bouchon (en caoutchouc halobutyl) et une capsule (aluminium) de type flip-off.
Boîte de 1 flacon et 1 seringue sans silicone (polyéthylène).
Chaque flacon contient 250 mg d'abatacept.
Chaque mL contient 25 mg d'abatacept, après reconstitution.
L'abatacept est une protéine de fusion produite sur des cellules ovariennes de hamster chinois par la technique de l'ADN recombinant.
Excipient à effet notoire
sodium : 0,375 mmol (8,625 mg) par flacon.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique Liste des excipients.
Maltose,
Phosphate monosodique monohydraté,
Chlorure de sodium.