XALKORI 200 mg, gélule, boîte de 6 plaquettes de 10
Dernière révision : 25/02/2025
Taux de TVA : 2.1%
Prix de vente : 3 611,90 €
Taux remboursement SS : 100%
Base remboursement SS : 3 611,90 €
Laboratoire exploitant : PFIZER
XALKORI est indiqué en monothérapie :
- En première ligne de traitement des patients adultes ayant un cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) anaplastic lymphoma kinase (ALK)-positif et avancé.
- Dans le traitement des patients adultes ayant reçu au moins un traitement antérieur pour un cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) anaplastic lymphoma kinase (ALK)-positif et avancé.
- Dans le traitement des patients adultes ayant un cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) ROS1(Proto-Oncogene 1, Receptor Tyrosine Kinase)-positif et avancé.
- Dans le traitement des patients pédiatriques (âgés de ≥ 1 à < 18 ans) ayant un lymphome anaplasique à grandes cellules (LAGC) anaplastic lymphoma kinase (ALK)-positif systémique en rechute ou réfractaire.
- Dans le traitement des patients pédiatriques (âgés de ≥ 1 à < 18 ans) ayant une tumeur myofibroblastique inflammatoire (TMI) anaplastic lymphoma kinase (ALK)-positive non résécable en rechute ou réfractaire.
Hypersensibilité au crizotinib ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Liste des excipients.
Recherche du statut ALK et ROS1
Il est important de choisir une méthode robuste et validée pour la recherche du statut ALK ou ROS1 du patient afin d'éviter un résultat faux négatif ou faux positif.
Hépatotoxicité
Des cas d'hépatotoxicité médicamenteuse (y compris des cas d'évolution fatale chez des patients adultes) ont été rapportés chez des patients traités par crizotinib lors d'études cliniques (voir rubrique Effets indésirables). Un bilan de la fonction hépatique, incluant ALAT, ASAT et bilirubine totale, doit être réalisé une fois par semaine au cours des 2 premiers mois de traitement, puis une fois par mois et si cliniquement indiqué, et plus fréquemment en cas d'augmentation de grade 2, 3 ou 4. Pour les patients qui développent une augmentation des transaminases, voir rubrique Posologie et mode d'administration.
Pneumopathie interstitielle
Des PID sévères, menaçant le pronostic vital ou d'évolution fatale peuvent survenir chez les patients traités par crizotinib. Les patients doivent faire l'objet d'une surveillance des symptômes pulmonaires évocateurs de PID. Le traitement par crizotinib doit être interrompu si une PID est suspectée. Une PID induite par le traitement doit être envisagée lors du diagnostic différentiel chez les patients présentant une pathologie similaire à une PID, telle que : pneumopathie, pneumopathie radique, pneumopathie d'hypersensibilité, pneumopathie interstitielle, fibrose pulmonaire, syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA), alvéolite, infiltration pulmonaire, pneumonie, œdème pulmonaire, bronchopneumopathie chronique obstructive, épanchement pleural, pneumopathie d'aspiration, bronchite, bronchiolite oblitérante et bronchectasie. D'autres causes potentielles de PID doivent être éliminées, et le crizotinib doit être définitivement arrêté chez les patients diagnostiqués avec une PID liée au traitement (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Effets indésirables).
Allongement de l'intervalle QT
Des allongements de l'intervalle QTc ont été observés chez les patients traités par crizotinib dans les études cliniques (voir rubriques Effets indésirables et Propriétés pharmacocinétiques), pouvant conduire à une augmentation du risque de tachyarythmies ventriculaires (par ex, torsade de pointes) ou de mort subite. Les bénéfices et les risques potentiels du crizotinib doivent être pris en compte avant de commencer le traitement chez les patients qui présentent une bradycardie pré-existante ainsi que des antécédents ou une prédisposition à l'allongement de l'intervalle QTc, qui prennent des antiarythmiques ou d'autres médicaments connus pour allonger l'intervalle QT ainsi que chez les patients présentant des maladies cardiaques pré-existantes et/ou des perturbations électrolytiques. Le crizotinib doit être administré avec prudence chez ces patients et une surveillance périodique des électrocardiogrammes (ECG), des électrolytes et de la fonction rénale est nécessaire. Lors de l'administration de crizotinib, un ECG et un dosage des électrolytes (par ex, calcium, magnésium, potassium) doivent être réalisés dans un délai le plus court possible avant la première administration, et une surveillance périodique avec des ECG et dosages des électrolytes est recommandée, tout particulièrement en début de traitement en cas de vomissements, de diarrhée, de déshydratation ou de fonction rénale altérée. Si nécessaire, les taux d'électrolytes doivent être corrigés. Si un allongement supérieur ou égal à 60 msec par rapport à la valeur initiale est observé mais que l'intervalle QTc reste inférieur à 500 msec, le traitement par crizotinib doit être interrompu et l'avis d'un cardiologue doit être sollicité. Si un allongement de l'intervalle QTc supérieur ou égal à 500 msec est observé, l'avis d'un cardiologue doit être immédiatement sollicité. Pour les patients qui développent un allongement de l'intervalle QTc, voir rubriques Posologie et mode d'administration, Effets indésirables et Propriétés pharmacocinétiques.
Bradycardie
Des cas de bradycardie, toute étiologie confondue, ont été rapportés au cours des études cliniques chez 13 % des patients adultes atteints d'un CPNPC ALK-positif ou ROS1-positif et 17 % des patients pédiatriques atteints d'un LAGC ALK-positif ou d'une TMI ALK-positive traités par crizotinib. Une bradycardie symptomatique (par ex, syncope, étourdissements, hypotension) peut survenir chez les patients recevant du crizotinib. L'effet total du crizotinib sur le ralentissement de la fréquence cardiaque peut s'observer plusieurs semaines après le début du traitement. L'association de crizotinib et d'autres agents bradycardisants (par ex, bêta-bloquants, antagonistes calciques non-dihydropyridiniques tels que le vérapamil et le diltiazem, clonidine, digoxine) doit être évitée dans la mesure du possible en raison du risque accru de bradycardie symptomatique. La fréquence cardiaque et la tension artérielle doivent être surveillées régulièrement. Aucun ajustement posologique n'est nécessaire en cas de bradycardie asymptomatique. Pour la prise en charge des patients développant une bradycardie symptomatique, voir rubriques Ajustement de la posologie et Effets indésirables (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Effets indésirables).
Insuffisance cardiaque
Au cours des essais cliniques avec crizotinib et lors de la surveillance après commercialisation chez les patients adultes, des effets indésirables d'insuffisance cardiaque sévères menaçant le pronostic vital ou d'évolution fatale ont été rapportés (voir rubrique Effets indésirables).
L'apparition de signes et symptômes d'insuffisance cardiaque (dyspnée, œdème, rapide prise de poids due à une rétention d'eau) chez les patients recevant du crizotinib, et présentant ou non des affections cardiaques préexistantes doit être surveillée. Des mesures adaptées telles qu'une interruption du traitement, une diminution des doses ou un arrêt du traitement, selon le cas, doivent être envisagées, si de tels symptômes sont observés.
Neutropénie et leucopénie
Lors des études cliniques conduites avec le crizotinib, chez des patients adultes atteints d'un CPNPC ALK-positif ou ROS1-positif, des cas de neutropénie de grade 3 ou 4 ont été très fréquemment rapportés (12%). Lors des études cliniques conduites avec le crizotinib chez des patients pédiatriques atteints d'un LAGC ALK-positif ou d'une TMI ALK-positive, des cas de neutropénie de grade 3 ou 4 ont été très fréquemment rapportés (68 %). Des cas de leucopénie de grade 3 ou 4 ont été fréquemment rapportés (3%) chez les patients atteints d'un CPNPC ALK-positif ou ROS1-positif et très fréquemment rapportés (24 %) chez les patients pédiatriques atteints d'un LAGC ALK-positif ou d'une TMI ALK-positive (voir rubrique Effets indésirables). Moins de 0,5% des patients adultes atteints d'un CPNPC ALK-positif ou ROS1-positif ont développé une neutropénie fébrile au cours des études cliniques avec le crizotinib. Chez les patients pédiatriques atteints d'un LAGC ALK-positif ou d'une TMI ALKpositive, une neutropénie fébrile a été rapportée chez un patient, correspondant à un effet fréquent (2,4 %). Une numération de la formule sanguine, incluant une numération différentielle des globules blancs, doit être réalisée si cliniquement indiquée, en répétant les tests plus fréquemment en cas d'anomalies de grade 3 ou 4, ou si de la fièvre ou une infection surviennent (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Perforation gastro-intestinale
Dans les études cliniques portant sur le crizotinib, des cas de perforation gastro-intestinale ont été rapportés. Après la mise sur le marché, des cas fatals de perforation gastro-intestinale ont été rapportés lors de l'utilisation du crizotinib (voir rubrique Effets indésirables).
Le crizotinib doit être utilisé avec prudence chez les patients à risque de perforation gastro-intestinale (par ex., antécédents de diverticulite, métastases au niveau du tractus gastro-intestinal, utilisation concomitante de médicaments présentant un risque connu de perforation gastro-intestinale).
Le traitement par crizotinib doit être interrompu en cas de survenue d'une perforation gastrointestinale. Les patients doivent être avertis des premiers signes de perforation gastro-intestinale et il doit leur être conseillé de consulter rapidement en cas d'apparition de tels signes.
Effets rénaux
Une augmentation de la créatininémie et une diminution de la clairance de la créatinine ont été observées chez des patients traités par crizotinib lors d'essais cliniques. Des insuffisances rénales et des insuffisances rénales aiguës ont été rapportées chez des patients traités par crizotinib au cours d'études cliniques et après commercialisation. Des cas d'évolution fatale, des cas nécessitant une hémodialyse et des cas d'hyperkaliémie de grade 4 ont également été observés chez des patients adultes. Une surveillance de la fonction rénale, avant le début du traitement par crizotinib et pendant celui-ci, est recommandée. Une attention particulière doit être portée aux patients qui présentent des facteurs de risque ou un antécédent d'insuffisance rénale (voir rubrique Effets indésirables).
Insuffisance rénale
Si les patients présentent une insuffisance rénale sévère ne nécessitant pas de dialyse péritonéale ou d'hémodialyse, la posologie du crizotinib doit être ajustée (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Propriétés pharmacocinétiques).
Effets visuels
Au cours des études cliniques portant sur le crizotinib conduites chez des patients adultes atteints d'un CPNPC ALK-positif ou ROS1-positif (N = 1 722), une altération du champ visuel de Grade 4 avec perte de la vision a été rapportée chez 4 patients (0,2 %). Une atrophie optique et une atteinte du nerf optique ont été rapportées comme des causes possibles d'une perte de la vision.
Dans des études cliniques sur le crizotinib menées chez des patients pédiatriques atteints d'un LAGC ALK-positif ou d'une TMI ALK-positive, une atteinte oculaire est survenue chez 25 sur 41 (61 %) patients (voir rubrique Effets indésirables).
Un examen ophtalmologique initial doit être réalisé avant l'instauration du traitement par crizotinib chez les patients pédiatriques atteints d'un LAGC ou d'une TMI. Un suivi ophtalmologique, comprenant un examen de la rétine, est recommandé dans le mois qui suit l'instauration du traitement par crizotinib, puis tous les 3 mois, ainsi qu'en cas d'apparition de nouveaux symptômes visuels. Les professionnels de santé doivent informer les patients, les parents et les aidants des symptômes de toxicité oculaire et du risque de perte de la vision. Dans le cas d'une atteinte oculaire de grade 2, les symptômes doivent être surveillés et communiqués à un ophtalmologue, qui pourrait envisager une diminution de la posologie. Dans le cas d'une atteinte oculaire de grade 3 ou 4, le traitement par crizotinib doit être suspendu le temps de l'évaluation et arrêté définitivement en cas d'atteinte oculaire sévère de grade 3 ou 4 en l'absence d'autre cause identifiée (voir rubrique Posologie et mode d'administration, tableau 8).
Le traitement par crizotinib doit être arrêté chez tout patients en cas d'apparition d'une perte de la vision sévère (meilleure acuité visuelle corrigée inférieure à 6/60 dans un œil ou dans les deux yeux) (voir rubrique Posologie et mode d'administration). En cas d'apparition d'une perte de la vision ou d'autres symptômes visuels cliniquement justifiés, il convient de procéder à un examen ophtalmologique comportant : meilleure acuité visuelle corrigée, fonds d'œil, champs visuels, tomographie par cohérence optique (TCO) et d'autres examens si indiqué (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Effets indésirables). Les informations disponibles sont insuffisantes pour déterminer le risque de reprise du traitement par crizotinib chez les patients qui ont développé des symptômes visuels ou une perte de la vision. La décision de reprendre le traitement par crizotinib doit prendre en compte le bénéfice potentiel en fonction des risques pour le patient.
Un examen ophtalmologique est recommandé si les troubles de la vision persistent ou s'aggravent (voir rubrique Effets indésirables).
Photosensibilité
Une photosensibilité a été rapportée chez des patients traités par XALKORI (voir rubrique Effets indésirables). Il convient de conseiller aux patients d'éviter toute exposition prolongée au soleil pendant le traitement par XALKORI et, lorsqu'ils sont à l'extérieur, de prendre des mesures de protection (par exemple, utilisation de vêtements de protection et/ou d'un écran solaire).
Interactions médicamenteuses
L'utilisation concomitante de crizotinib avec des inhibiteurs ou des inducteurs puissants ou modérés du CYP3A4 doit être évitée (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
L'utilisation concomitante de crizotinib avec des substrats du CYP3A4 ayant une marge thérapeutique étroite doit être évitée (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). L'association de crizotinib et d'autres agents bradycardisants, de médicaments connus pour allonger l'intervalle QT et/ou d'antiarythmiques doit être évitée (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi Allongement de l'intervalle QT, Bradycardie et rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Interactions avec des aliments
Le pamplemousse ou le jus de pamplemousse doivent être évités pendant le traitement par crizotinib (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Histologie autre qu'adénocarcinome (CPNPC)
Les données disponibles sont limitées chez les patients présentant un CPNPC ALK-positif ou ROS1-positif et dont l'histologie n'est pas un adénocarcinome, y compris un carcinome épidermoïde (CE) (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
XALKORI 200 mg et 250 mg gélules
Sodium alimentaire
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par gélule de 200 mg ou 250 mg, c'està-dire qu'il est essentiellement « sans sodium ».
XALKORI granulés en gélules à ouvrir
Saccharose alimentaire
Les patients présentant des problèmes héréditaires rares d'intolérance au fructose, de malabsorption du glucose et du galactose ou d'insuffisance en sucrase-isomaltase ne doivent pas prendre ce médicament. Population pédiatrique
Toxicité gastro-intestinale
Le crizotinib peut causer des toxicités gastro-intestinales sévères chez les patients pédiatriques atteints d'un LAGC ALK-positif ou d'une TMI ALK-positive. Des vomissements et des diarrhées sont survenus chez respectivement 95 % et 85 % des patients pédiatriques atteints d'un LAGC ALK-positif ou d'une TMI ALK-positive.
L'utilisation d'antiémétiques avant et pendant le traitement par crizotinib est recommandée pour prévenir la survenue de nausées et de vomissements. Des traitements antiémétiques et antidiarrhéiques standard sont recommandés pour la prise en charge des toxicités gastro-intestinales. Si les patients pédiatriques développent des nausées de grade 3 durant 3 jours ou une diarrhée ou des vomissements de grade 3 ou 4 malgré un traitement médical maximal, il est recommandé d'interrompre le traitement par crizotinib jusqu'à résolution, puis de le reprendre à un palier de dose inférieur. Des traitements symptomatiques tels que l'hydratation, la supplémentation en électrolytes et le soutien nutritionnel sont recommandés si cliniquement indiqués (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Résumé du profil de tolérance chez les patients adultes atteints d'un CPNPC ALK-positif ou ROS1positif avancé
Les données décrites ci-dessous reflètent l'exposition à XALKORI de 1 669 patients atteints de CPNPC ALK-positif avancé ayant participé à 2 études de phase 3 randomisées (Études 1007 et 1014) et à 2 études à bras unique (Études 1001 et 1005) et de 53 patients atteints de CPNPC ROS1-positif avancé ayant participé à l'étude à bras unique (Étude 1001) pour un total de 1 722 patients (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques). Ces patients ont reçu une dose orale initiale de 250 mg deux fois par jour en continu. Dans l'étude 1014, la durée médiane du traitement était de 47 semaines chez les patients du bras crizotinib (N = 171) ; elle était de 23 semaines chez les patients qui sont passés du bras chimiothérapie au bras crizotinib (N = 109). Dans l'étude 1007, la durée médiane du traitement était de 48 semaines chez les patients du bras crizotinib (N = 172). Dans les études 1001 (N = 154) et 1005 (N = 1063), chez les patients atteints de CPNPC ALK-positif, la durée médiane du traitement était de 57 et 45 semaines respectivement. Dans l'étude 1001 (N = 53), chez les patients atteints de CPNPC ROS1-positif, la durée médiane du traitement était de 101 semaines.
Les effets indésirables les plus graves observés chez 1 722 patients présentant un CPNPC soit ALK-positif soit ROS1-positif avancé étaient : hépatotoxicité, PID, neutropénie et allongement de l'intervalle QT (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi). Les effets indésirables les plus fréquemment observés (≥ 25%) chez les patients présentant un CPNPC soit ALK-positif soit ROS1-positif étaient : troubles de la vision, nausées, diarrhée, vomissements, œdème, constipation, augmentation des transaminases, fatigue, diminution de l'appétit, étourdissement et neuropathie.
Les effets indésirables les plus fréquemment (≥ 3 %, quelle qu'en soit la cause) associés à une interruption du traitement étaient : neutropénie (11 %), augmentation des transaminases (7 %), vomissements (5 %) et nausées (4 %). Les effets indésirables les plus fréquemment (≥ 3 %, quelle qu'en soit la cause) associés à une diminution de la posologie étaient : augmentation des transaminases (4 %) et neutropénie (3 %). Des événements indésirables (toutes causes confondues) ont été responsables d'un arrêt définitif du traitement chez 302 patients (18 %), les plus fréquents (≥ 1 %) étant PID (1 %) et augmentation des transaminases (1 %).
Tableau des effets indésirables
Le tableau 9 présente les effets indésirables observés chez 1 722 patients atteints d'un CPNPC soit ALK-positif soit ROS1-positif avancé ayant reçu du crizotinib lors de 2 études de phase 3 randomisées (1007 et 1014) et de 2 études cliniques à bras unique (1001 et 1005) (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
Les effets indésirables sont présentés dans le tableau 9 par classe de système d'organes et par catégories de fréquence définie selon les conventions suivantes : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 jusqu'à < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 jusqu'à < 1/100), rare (≥ 1/10 000 jusqu'à < 1/1 000), très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Dans chaque classe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité.
Tableau 9. Effets indésirables rapportés au cours des études cliniques conduites chez des patients atteints d'un CPNPC (N = 1 722)
Classe de système d'organes |
Très fréquent |
Fréquent |
Peu fréquent |
Affections hématologiques et du système lymphatique |
Neutropéniea (22 %) Anémieb (15 %) Leucopéniec (15 %) |
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Troubles du métabolisme et de la nutrition |
Diminution de l'appétit (30 %) |
Hypophosphatémie (6 %) |
|
Affections du système nerveux |
Neuropathied (25 %) Dysgueusie (21 %) |
||
Affections oculaires |
Trouble de la visione (63 %) |
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Affections cardiaques |
Étourdissementf (26 %) Bradycardieg (13 %) |
Insuffisance cardiaqueh (1 %) Allongement de l'intervalle QT (ECG) (4 %) Syncope (3 %) |
|
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
Pneumopathie interstitiellei (3 %) |
||
Affections gastrointestinales |
Vomissements (51 %) Diarrhée (54 %) Nausées (57 %) Constipation (43 %) Douleur abdominalej (21 %) |
Œsophagitek (2 %) Dyspepsie (8%) |
Perforation gastrointestinalel (< 1 %) |
Affections hépatobiliaires |
Augmentation des transaminasesm (32 %) |
Augmentation de la phosphatase alcaline sérique (7 %) |
Insuffisance hépatique (< 1 %) |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
Rash (13 %) |
Photosensibilité (< 1 %) |
|
Affection du rein et des voies urinaires |
Kyste rénaln (3 %) Augmentation de la créatininémieo (8 %) |
Insuffisance rénale aiguë (< 1 %) Insuffisance rénale (< 1 %) |
|
Troubles généraux et anomalies au site d'administration |
Œdèmep (47 %) Fatigue (30 %) |
||
Investigations |
Diminution de la testostéronémieq (2 %) |
Créatine phosphokinase sanguine augmentée (< 1 %)* |
Les termes pour les événements qui représentent le même concept médical ou la même condition médicale ont été regroupés et rapportés comme un effet indésirable unique dans le Tableau 9. Les termes réellement rapportés au cours de l'étude jusqu'à la date d'analyse et contribuant à l'effet indésirable correspondant sont indiqués entre parenthèses ci-dessous.
* La créatine phosphokinase n'était pas un test de laboratoire standard dans les essais cliniques portant sur le crizotinib.
a. Neutropénie (neutropénie fébrile, neutropénie, diminution des neutrophiles)b. Anémie (anémie, hémoglobine diminuée, anémie hypochrome)c.Leucopénie (leucopénie, globules blancs diminués)d.Neuropathie (sensation de brûlure, dysesthésie, fourmillements, troubles de la démarche, hyperesthésie, hypo-esthésie, hypotonie, dysfonction motrice, atrophie musculaire, faiblesse musculaire, névralgie, névrite, neuropathie périphérique, neurotoxicité, paresthésie, neuropathie motrice périphérique, neuropathie sensorimoteur périphérique, neuropathie périphérique sensitive, paralysie du nerf sciatique, polyneuropathie, trouble sensoriel, sensation de brûlure cutanée)e. Trouble de la vision (diplopie, halo, photophobie, photopsie, vision floue, baisse de l'acuité visuelle, brillance visuelle, détérioration de la vision, persistance visuelle, corps flottants du vitré)f.Étourdissement (trouble de l'équilibre, étourdissement, sensation vertigineuse posturale, présyncope)g.Bradycardie (bradycardie, fréquence cardiaque diminuée, bradycardie sinusale)h. Insuffisance cardiaque (insuffisance cardiaque, insuffisance cardiaque congestive, diminution de la fraction d'éjection, insuffisance ventriculaire gauche, œdème pulmonaire). Sur l'ensemble des études cliniques (n=1 722), une insuffisance cardiaque tous grades confondus est survenue chez 19 (1,1 %) patients traités par le crizotinib, de grade 3 ou 4 chez 8 (0,5 %) patients et 3 (0,2 %) patients ont eu une évolution fatale.
i.Pneumopathie interstitielle (syndrome de détresse respiratoire aiguë, alvéolite, pneumopathie interstitielle diffuse, pneumopathie) j.Douleur abdominale (gêne abdominale, douleur abdominale, douleur affectant la partie inférieure de l'abdomen, douleur affectant la partie supérieure de l'abdomen, sensibilité abdominale)k.Œsophagite (œsophagite, ulcère de l'œsophage)l.Perforation gastro-intestinale (perforation gastro-intestinale, perforation intestinale, perforation du gros intestin)m.Augmentation des transaminases (augmentation de l'alanine aminotransférase, augmentation de l'aspartate aminotransférase, augmentation de la gamma-glutamyltransférase, augmentation des enzymes hépatiques, fonction hépatique anormale, test de la fonction hépatique anormal, augmentation des transaminases)n.Kyste rénal (abcès rénal, kyste rénal, hémorragie d'un kyste rénal, infection de kyste rénal)
- . Augmentation de la créatininémie (augmentation de la créatininémie, diminution de la clairance de la
créatinine rénale).
p.Œdème (œdème de la face, œdème généralisé, gonflement local, œdème localisé, œdème, œdème périphérique, œdème péri-orbitaire)q.Diminution de la testostéronémie (diminution de la testostéronémie, hypogonadisme, hypogonadisme secondaire).
Résumé du profil de tolérance chez les patients pédiatriques
La population de l'analyse de sécurité inclut 110 patients pédiatriques (âgés de 1 à < 18 ans) atteints de tout type de tumeurs, dont 41 patients atteints d'un LAGC ALK-positif systémique récidivant ou réfractaire ou d'une TMI ALK-positive non résécable récidivante ou réfractaire, ayant reçu du crizotinib dans 2 études à bras unique, l'étude 0912 (n = 36) et l'étude 1013 (n = 5). Dans l'étude 0912, les patients ont reçu du crizotinib à la posologie initiale de 100 mg/m2, 130 mg/m2, 165 mg/m2, 215 mg/m2, 280 mg/m2 ou 365 mg/m2 deux fois par jour. Dans l'étude 1013, le crizotinib a été administré à la posologie initiale de 250 mg deux fois par jour. Au total, la population était composée de 25 patients pédiatriques atteints d'un LAGC ALK-positif âgés de 3 à < 18 ans et 16 patients pédiatriques atteints d'une TMI ALK-positive âgés de 2 à < 18 ans. L'expérience de l'utilisation du crizotinib dans les différents sous-groupes (âge, sexe et origine ethnique) de patients pédiatriques est limitée et ne permet pas de tirer des conclusions définitives. Les profils de tolérance étaient similaires dans les différents sous-groupes d'âge, de sexe et d'origine ethnique, même si les fréquences d'effets indésirables montraient de légères variations au sein de chaque sous-groupe. Les effets indésirables rapportés le plus fréquemment (≥ 80 %) dans l'ensemble des sous-groupes (âge, sexe et origine ethnique) ont été l'augmentation des transaminases, les vomissements, la neutropénie, les nausées, la diarrhée et la leucopénie. L'effet indésirable grave le plus fréquent (90 %) a été la neutropénie.
La durée médiane du traitement chez les patients pédiatriques atteints de tout type de tumeurs était de 2,8 mois. Un événement indésirable a entraîné l'arrêt définitif du traitement chez 11 patients (10 %).
L'administration a été interrompue chez 47 patients (43 %) et la posologie a été diminuée chez 15 patients (14 %). Les effets indésirables les plus fréquents (> 60 %) ont été l'augmentation des transaminases, les vomissements, la neutropénie, les nausées, la diarrhée et la leucopénie. L'effet indésirable de grade 3 ou 4 le plus fréquent (≥ 40 %) a été la neutropénie.
La durée médiane du traitement chez les patients pédiatriques atteints d'un LAGC ALK-positif était de 5,1 mois. Un événement indésirable a entraîné l'arrêt définitif du traitement chez 1 patient (4 %). Onze patients atteints d'un LAGC ALK-positif sur 25 (44 %) ont arrêté définitivement le traitement par crizotinib en raison d'une greffe de cellules souches hématopoïétiques (GCSH). L'administration a été interrompue chez 17 patients (68 %) et la posologie a été diminuée chez 4 patients (16 %). Les effets indésirables les plus fréquents (≥ 80 %) ont été la diarrhée, les vomissements, l'augmentation des transaminases, la neutropénie, la leucopénie et les nausées. Les effets indésirables de grade 3 ou 4 les plus fréquents (≥ 40 %) ont été la neutropénie, la leucopénie et la lymphopénie.
La durée médiane du traitement chez les patients pédiatriques atteints d'une TMI ALK-positive était de 21,8 mois. Un événement indésirable a entraîné l'arrêt définitif du traitement chez 4 patients (25 %). L'administration a été interrompue chez 12 patients (75 %) et la posologie a été diminuée chez 4 patients (25 %). Les effets indésirables les plus fréquents (≥ 80 %) ont été la neutropénie, les nausées et les vomissements. L'effet indésirable de grade 3 ou 4 le plus fréquent (≥ 40 %) a été la neutropénie.
Le profil de tolérance du crizotinib chez les patients pédiatriques atteints d'un LAGC ALK-positif ou d'une TMI ALK-positive a globalement été similaire à celui précédemment établi chez les adultes atteints d'un CPNPC ALK-positif ou ROS1-positif avancé, malgré certaines variations de fréquence. Les cas de neutropénie, leucopénie et diarrhée de grade 3 ou 4 ont été plus fréquents (différence de ≥ 10 %) chez les patients pédiatriques atteints d'un LAGC ALK-positif ou d'une TMI ALK-positive que chez les adultes atteints d'un CPNPC ALK-positif ou ROS1-positif. Ces 2 populations se caractérisent par un âge, une comorbidité et des maladies sous-jacentes différentes, ce qui pourrait expliquer les différences de fréquence.
Les effets indésirables chez les patients pédiatriques atteints de tout type de tumeurs sont présentés dans le tableau 10 par classe de système d'organes et par catégories de fréquence définies selon les conventions suivantes : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 jusqu'à < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 jusqu'à < 1/100), rare (≥ 1/10 000 jusqu'à < 1/1 000), très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Dans chaque classe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité.
Tableau 10.Effets indésirables rapportés chez les patients pédiatriques (N = 110)
Tout type de tumeurs (N = 110) |
||
Classe de système d'organes |
Très fréquent |
Fréquent |
Affections hématologiques et du système lymphatique |
Neutropéniea (71 %) Leucopénieb (63 %) Anémiec (52 %) Thrombopénied (21 %) |
|
Troubles du métabolisme et de la nutrition |
Hypophosphatémie (30 %) Diminution de l'appétit (39 %) |
|
Affections du système nerveux |
Neuropathiee (26 %) Dysgueusie (10 %) |
|
Affections oculaires |
Trouble de la visionf (44 %) |
|
Affections cardiaques |
Bradycardieg (14 %) Étourdissement (16 %) |
Allongement de l'intervalle QT (ECG) (4 %) |
Affections gastrointestinales |
Vomissements (77 %) Diarrhée (69 %) Nausées (71 %) Constipation (31 %) Dyspepsie (10 %) Douleur abdominaleh (43 %) |
Œsophagite (4 %) |
Affections hépatobiliaires |
Augmentation des transaminasesi (87 %) Augmentation de la phosphatase alcaline sérique (19 %) |
|
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
Rash (3 %) |
|
Affection du rein et des voies urinaires |
Augmentation de la créatinine sanguine (45 %) |
|
Troubles généraux et anomalies au site d'administration |
Œdèmej (20 %) Fatigue (46 %) |
|
Tout type de (N = 11 |
tumeurs 0) |
|
Classe de système d'organes |
Très fréquent |
Fréquent |
Date d'analyse : 3 sept. 2019.
Les termes employés pour les événements relevant du même concept médical ou de la même affection ont été regroupés et rapportés comme un effet indésirable unique dans le tableau 10. Les termes réellement rapportés au cours de l'étude jusqu'à la date d'analyse et contribuant à l'effet indésirable correspondant sont indiqués entre parenthèses ci-dessous.
a. Neutropénie (neutropénie fébrile, neutropénie, diminution des neutrophiles)b. Leucopénie (leucopénie, diminution des globules blancs)c. Anémie (anémie, anémie macrocytaire, anémie mégaloblastique, hémoglobine, diminution de l'hémoglobine, anémie hyperchrome, anémie hypochrome, anémie hypoplasique, anémie microcytaire, anémie normochrome normocytaire)d. Thrombopénie (diminution des plaquettes, thrombopénie)e. Neuropathie (sensation de brûlure, troubles de la démarche, faiblesse musculaire, paresthésie, neuropathie motrice périphérique, neuropathie périphérique sensitive)f. Troubles de la vision (photophobie, photopsie, vision floue, baisse de l'acuité visuelle, dégradation de la vision, corps flottants du vitré)g. Bradycardie (bradycardie, bradycardie sinusale)h. Douleur abdominale (gêne abdominale, douleur abdominale, douleur affectant la partie inférieure de l'abdomen, douleur affectant la partie supérieure de l'abdomen, sensibilité abdominale)i. Augmentation des transaminases (augmentation de l'alanine aminotransférase, augmentation de l'aspartate aminotransférase, augmentation de la gamma-glutamyltransférase)j. Œdème (œdème de la face, œdème localisé, œdème périphérique, œdème péri-orbitaire)
Bien que tous les effets indésirables identifiés dans la population adulte n'aient pas été observés dans les essais cliniques conduits chez les patients pédiatriques, les mêmes effets indésirables pour les patients adultes doivent être considérés pour les patients pédiatriques. Les mêmes mises en garde et précautions pour les patients adultes doivent également être prises en compte pour les patients pédiatriques.
Description des effets indésirables sélectionnés
Hépatotoxicité
L'apparition d'une hépatotoxicité doit être surveillée, et les patients doivent être pris en charge conformément aux recommandations présentées aux rubriques Posologie et mode d'administration et Mises en garde spéciales et précautions d'emploi.
Patients adultes atteints d'un CPNPC
Des cas d'hépatotoxicité médicamenteuse, dont certaines d'évolution fatale, ont été rapportés chez 0,1 % des 1 722 patients adultes atteints d'un CPNPC traités par crizotinib lors des études cliniques. Des augmentations concomitantes des taux d'ALAT et/ou d'ASAT ≥ 3 × LSN et de bilirubine totale ≥ 2 × LSN sans augmentation significative de la phosphatase alcaline (≤ 2 × LSN) ont été observées chez moins de 1% des patients traités par crizotinib.
Des augmentations de grade 3 ou 4 des taux d'ALAT ou d'ASAT ont été observées chez 187 patients adultes (11 %) et 95 patients adultes (6 %), respectivement. Pour 17 patients (1 %), une augmentation du taux de transaminases a nécessité un arrêt définitif du traitement, ce qui suggère que les adaptations de la posologie telles que définies au tableau 4 (voir rubrique Posologie et mode d'administration) permettent de gérer ces évènements. Dans l'étude 1014 de phase 3 randomisée, des augmentations de grade 3 ou 4 des taux d'ALAT ou d'ASAT ont été observées chez 15 % et 8 % des patients traités par crizotinib, contre 2 % et 1 % des patients traités par chimiothérapie, respectivement. Dans l'étude 1007 de phase 3 randomisée, des augmentations de grade 3 ou 4 des taux d'ALAT ou d'ASAT ont été observées chez 18 % et 9 % des patients traités par crizotinib et chez 5 % et < 1 % des patients traités par chimiothérapie, respectivement.
Les augmentations des transaminases sont généralement apparues au cours des 2 premiers mois de traitement. Au cours des études conduites chez des patients adultes atteints d'un CPNPC ALK-positif ou ROS1-positif et traités par crizotinib, le délai médian de survenue d'une élévation du taux des transaminases de grade 1 ou 2 était de 23 jours et de 43 jours pour les élévations de grade 3 ou 4.
Ces augmentations du taux des transaminases de grade 3 et 4 étaient généralement réversibles à l'arrêt du traitement. Lors d'études portant sur le crizotinib chez des patients adultes atteints d'un CPNPC ALK-positif ou ROS1-positif (N = 1 722), les augmentations du taux des transaminases ont conduit à des réductions de posologie chez 76 patients (4 %) et à un arrêt définitif du traitement chez 17 patients (1 %).
Patients pédiatriques
Parmi les 110 patients pédiatriques ayant divers types tumoraux traités par crizotinib dans le cadre des
études cliniques, 70 % et 75 % ont présenté une augmentation de l'ASAT et de l'ALAT, respectivement, l'augmentation étant de grade 3 et 4 chez 7 % et 6 % des patients, respectivement.
Effets gastro-intestinaux
Le traitement symptomatique doit inclure l'administration de médicaments antiémétiques. Pour de plus amples informations sur le traitement symptomatique chez les patients pédiatriques, voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi.
Patients adultes atteints d'un CPNPC
Chez les patients adultes atteints d'un CPNPC ALK-positif ou ROS1-positif, les événements gastrointestinaux de toutes causes les plus fréquemment rapportés étaient des nausées (57 %), des diarrhées (54 %), des vomissements (51 %) et de la constipation (43 %). La majorité de ces événements était d'intensité légère à modérée. Le délai médian de survenue des nausées et des vomissements était de 3 jours et leur fréquence diminuait après 3 semaines de traitement. Le délai médian d'apparition des diarrhées et des constipations était de 13 et 17 jours respectivement. Le traitement symptomatique des diarrhées et constipations doit inclure l'administration de traitements de référence antidiarrhéiques et laxatifs, respectivement.
Dans les études cliniques portant sur des patients adultes atteints d'un CPNPC traités par crizotinib, des cas de perforation gastro-intestinale ont été rapportés. Après la mise sur le marché, des cas fatals de perforation gastro-intestinale ont été rapportés lors de l'utilisation du crizotinib (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Patients pédiatriques
Dans les essais cliniques, les vomissements (77 %), la diarrhée (69 %), les nausées (71 %), la douleur abdominale (43 %) et la constipation (31 %) ont été les événements gastro-intestinaux, toutes causes confondues, rapportés le plus fréquemment chez 110 patients pédiatriques atteints de divers types de tumeurs traités par crizotinib. Chez les patients atteints d'un LAGC ALK-positif ou d'une TMI ALKpositive traités par crizotinib, les vomissements (95 %), la diarrhée (85 %), les nausées (83 %), la douleur abdominale (54 %) et la constipation (34 %) ont été les événements gastro-intestinaux, toutes causes confondues, rapportés le plus fréquemment (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi). Le crizotinib peut provoquer des toxicités gastro-intestinales sévères chez les patients pédiatriques atteints d'un LAGC ou d'une TMI (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Allongement de l'intervalle QT
Un allongement de l'intervalle QT peut provoquer des arythmies et constitue un facteur de risque de mort subite. Un allongement de l'intervalle QT peut se manifester cliniquement par une bradycardie, des étourdissements et une syncope. Des perturbations électrolytiques, une déshydratation et une bradycardie peuvent augmenter davantage le risque d'allongement de l'intervalle QTc, et de ce fait, une surveillance périodique de l'ECG et des taux des électrolytes est recommandée chez les patients présentant une toxicité gastro-intestinale (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Patients adultes atteints d'un CPNPC
Au cours des études conduites chez des patients adultes atteints d'un CPNPC soit ALK-positif soit
ROS1-positif avancé, une valeur de l'intervalle QTcF (QT corrigé par la méthode de Fridericia)≥ 500 msec a été observée chez 34 patients (2,1 %) sur les 1 619 ayant fait l'objet d'une évaluation par
ECG lors d'au moins une visite de suivi, et une augmentation maximum de l'intervalle
QTcF ≥ 60 msec par rapport à la valeur initiale a été observée chez 79 patients (5,0 %) sur les 1 585 ayant fait l'objet d'une évaluation par ECG à l'inclusion et lors d'au moins une visite de suivi. Des allongements de l'intervalle QT de grade 3 ou 4 quelle qu'en soit la cause ont été observés sur l'électrocardiogramme chez 27 patients (1,6 %) parmi les 1 722 traités au cours des essais cliniques (voir rubriques Posologie et mode d'administration, Mises en garde spéciales et précautions d'emploi, Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions et Propriétés pharmacocinétiques).
Dans une sous-étude à bras unique portant sur les ECG chez des patients adultes (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques), dans laquelle des mesures ECG étaient réalisées manuellement en aveugle, on a observé une augmentation de l'intervalle QTcF ≥ 30 à < 60 msec par rapport à la valeur initiale chez 11 patients (21 %) et une augmentation de l'intervalle QTcF ≥ 60 msec par rapport à la valeur initiale chez un patient (2 %). Aucun patient ne présentait un intervalle maximum QTcF ≥ 480 msec. L'analyse de tendance centralisée a indiqué que la variation moyenne la plus importante de l'intervalle QTcF par rapport à l'entrée dans l'étude était de 12,3 msec (IC 95 % 5,1 - 19,5 msec, moyenne des moindres carrés [MC] de l'analyse de la variance [ANOVA]) et se produisait 6 heures après la dose le Jour 1 du Cycle 2. Toutes les limites supérieures de l'IC à 90 % pour la variation moyenne des MC de l'intervalle QTcF par rapport à la valeur initiale étaient < 20 msec à tous les temps de mesure du Jour 1 du Cycle 2.
Patients pédiatriques
Un allongement de l'intervalle QT de l'électrocardiogramme a été rapporté chez 4 % des 110 patients pédiatriques atteints de divers types de tumeurs traités par crizotinib au cours des études cliniques.
Bradycardie
L'utilisation de médicaments concomitants entraînant une bradycardie doit être évaluée avec attention. Les patients développant une bradycardie symptomatique doivent être pris en charge conformément aux recommandations présentées dans les rubriques Ajustement de la posologie et Mises en garde spéciales et précautions d'emploi (voir rubriques Posologie et mode d'administration, Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Patients adultes atteints d'un CPNPC
Des bradycardies, toutes causes confondues, ont été rapportées chez 219 patients (13 %) parmi les
1 722 traités par crizotinib au cours des études conduites chez des patients adultes atteints d'un CPNPC soit ALK-positif, soit ROS1-positif avancé. La majorité des événements était d'intensité légère. Au total, 259 des 1 666 (16 %) patients pour lesquels au moins une évaluation des signes vitaux après le début du traitement était disponible avaient un pouls < 50 bpm.
Patients pédiatriques
Dans les études cliniques portant sur le crizotinib conduites chez 110 patients pédiatriques atteints de divers types de tumeurs, la bradycardie, toutes causes confondues, a été rapportée chez 14 % des patients ; 1 % des patients a présenté une bradycardie de grade 3.
Pneumopathie interstitielle
Les patients présentant des symptômes évocateurs de PID doivent faire l'objet d'une surveillance. D'autres causes potentielles de PID doivent être éliminées (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Patients adultes atteints d'un CPNPC
Des PID sévères, menaçant le pronostic vital ou d'évolution fatale peuvent survenir chez les patients adultes traités par crizotinib. Au cours des études conduites chez des patients atteints d'un CPNPC soit ALK-positif soit ROS1-positif (N = 1 722), 50 patients (3 %) recevant le crizotinib ont présenté une PID toutes causes confondues, tous grades confondus, parmi lesquels 18 patients (1 %) ont présenté une PID de grade 3 ou 4, et 8 patients (< 1 %) sont décédés. Après évaluation par un Comité de Revue Indépendant (CRI) des patients présentant un CPNPC ALK-positif (N = 1 669), 20 patients (1,2 %) ont présenté une PID, et 10 d'entre eux (< 1 %) sont décédés. Ces cas sont généralement survenus dans les 3 mois suivant l'instauration du traitement.
Patients pédiatriques
Dans les études cliniques portant sur le crizotinib conduites chez des patients pédiatriques atteints de divers types de tumeurs, une PID a été rapportée chez 1 patient (1 %) ; il s'agissait d'une pneumopathie de grade 1.
Effets visuels
Un examen ophtalmologique est recommandé si les troubles de la vision persistent ou s'aggravent. Des examens ophtalmologiques doivent être réalisés chez les patients pédiatriques avant et au cours du traitement par crizotinib (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Patients adultes atteints d'un CPNPC
Au cours des études cliniques portant sur le crizotinib conduites chez des patients adultes atteints d'un
CPNPC soit ALK-positif soit ROS1-positif avancé (N = 1 722), une altération du champ visuel de Grade 4 avec perte de la vision a été rapportée chez 4 patients (0,2 %). Une atrophie optique et une atteinte du nerf optique ont été rapportées comme des causes possibles d'une perte de la vision (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Des troubles de la vision, toutes causes et tous grades confondus, le plus fréquemment une détérioration de la vision, une photopsie, une vision floue et des corps flottants du vitré ont été observés chez 1 084 patients adultes (63 %) parmi les 1 722 traités par crizotinib. Chez les
1 084 patients ayant rencontré des troubles de la vision, les événements étaient d'intensité légère pour 95 % d'entre eux. La survenue d'un trouble de la vision a nécessité une interruption temporaire du traitement pour 7 patients (0,4 %) et une réduction de la posologie pour 2 (0,1 %). Aucun arrêt définitif du traitement n'a été associé à un trouble de la vision chez les 1 722 patients traités par crizotinib.
D'après les réponses obtenues au questionnaire d'évaluation des symptômes visuels (Visual Symptom Assessment Questionnaire, VSAQ-ALK), l'incidence des troubles visuels était plus élevée chez les patients adultes traités par crizotinib que chez les patients traités par chimiothérapie dans les études 1007 et 1014. Les troubles de la vision sont généralement apparus dans la première semaine du traitement. La majorité des patients du bras crizotinib des études de phase 3 randomisée 1007 et 1014 (> 50 %) ont indiqué dans le questionnaire VSAQ-ALK avoir ressenti des troubles visuels à une fréquence de 4 à 7 jours chaque semaine, d'une durée maximum de 1 minute et ayant eu un impact léger voire nul (scores de 0 à 3 sur une échelle de 10) sur leurs activités quotidiennes.
Une sous-étude ophtalmologique incluant des évaluations ophtalmologiques spécifiques à des moments précis a été menée sur 54 patients atteints d'un CPNPC qui ont reçu 250 mg de crizotinib 2 fois par jour. Trente-huit patients adultes sur 54 (70,4 %) ont présenté un évènement indésirable, toutes causes confondues, apparu sous traitement, répertorié dans la classe de systèmes d'organes Affections oculaires ; parmi eux, 30 patients ont subi un examen ophtalmologique. Sur ces 30 patients, une anomalie ophtalmologique de tout type, a été signalée chez 14 patients (36,8 %) et aucune observation ophtalmologique n'a été constatée chez 16 patients (42,1 %). Les observations les plus fréquentes ont été constatées lors d'une biomicroscopie par lampe à fente (21,1 %), d'un examen du fond de l'œil (15,8 %) et d'un examen d'acuité visuelle (13,2 %). Des anomalies ophtalmologiques pré-existantes ainsi que des pathologies concomitantes qui pourraient avoir contribué aux observations oculaires ont été constatées chez de nombreux patients ; et aucun lien de causalité au crizotinib n'a donc pu être déterminé. Il n'y a eu aucune observation reliée à la numération des cellules aqueuses et l'évaluation de l'humeur aqueuse de la chambre antérieure. Aucun trouble de la vision associé au crizotinib n'a semblé être lié aux modifications de la meilleure acuité visuelle corrigée, du corps vitré, de la rétine ou du nerf optique.
Le traitement par crizotinib doit être arrêté chez les patients adultes en cas d'apparition d'une perte de la vision de grade 4 et un examen ophtalmologique doit être réalisé.
Patients pédiatriques
Dans les études cliniques portant sur le crizotinib conduites chez 110 patients pédiatriques atteints de divers types de tumeurs, des troubles de la vision ont été rapportés chez 48 patients (44 %). Les symptômes visuels les plus fréquents ont été la vision floue (20 %) et la dégradation de la vision (11 %).
Dans les études cliniques portant sur le crizotinib conduites chez 41 patients atteints d'un LAGC
ALK-positif ou d'une TMI ALK-positive, des troubles de la vision ont été rapportés chez 25 patients (61 %). Chez ces patients pédiatriques ayant présenté des troubles de la vision, un patient atteint de TMI a présenté un trouble du nerf optique de grade 3 lié à une myopie, alors qu'il était de grade 1 à l'inclusion. Les symptômes visuels les plus fréquents ont été une vision floue (24 %), une déficience visuelle (20 %), une photopsie (17 %) et des corps flottants du vitré (15 %). Tous étaient de grade 1 ou 2.
Effets sur le système nerveux
Patients adultes atteints d'un CPNCP
Des neuropathies, toutes causes confondues, telles que décrites dans le tableau 9, sont survenues chez 435 patients adultes atteints d'un CPNCP ALK-positif ou ROS1-positif avancé (25 %) parmi les 1 722 traités par crizotinib. Des dysgueusies, essentiellement de grade 1, ont également été très fréquemment rapportées dans ces études.
Patients pédiatriques
Dans les études cliniques portant sur le crizotinib conduites chez 110 patients pédiatriques atteints de divers types de tumeurs, la neuropathie et la dysgueusie ont été rapportées chez 26 % et 9 % des patients, respectivement.
Kystes rénaux
Une surveillance périodique avec examen radiologique et analyse d'urine doit être envisagée en cas d'apparition de kystes rénaux.
Patients adultes atteints d'un CPNPC
Des kystes rénaux complexes, toutes causes confondues, sont survenus chez 52 patients (3 %) parmi les 1 722 patients adultes atteints d'un CPNPC ALK-positif ou ROS1-positif avancé traités par crizotinib. Un envahissement local au-delà du rein a été observé chez certains patients.
Patients pédiatriques
Aucun kyste rénal n'a été rapporté dans les études cliniques portant sur le crizotinib conduites chez 110 patients pédiatriques présentant divers types de tumeurs.
Neutropénie et leucopénie
Une numération de la formule sanguine, incluant une numération différentielle des globules blancs, doit être réalisée si cliniquement indiquée, en répétant les tests plus fréquemment en cas d'anomalies de grade 3 ou 4, ou si de la fièvre ou une infection surviennent. Pour les patients qui développent des anomalies biologiques hématologiques, voir rubrique Posologie et mode d'administration.
Patients adultes atteints d'un CPNPC
Au cours des études conduites chez des patients adultes atteints d'un CPNPC soit ALK-positif soit
ROS1-positif avancé (N = 1 722), des neutropénies de grade 3 ou 4 ont été observées chez
212 patients (12 %) traités par crizotinib. Le délai médian de survenue des neutropénies, tous grades confondus, était de 89 jours. Les neutropénies ont conduit à une réduction de posologie ou à un arrêt définitif du traitement chez 3 % et < 1 % des patients, respectivement. Moins de 0,5 % des patients ont développé une neutropénie fébrile lors des études cliniques menées avec le crizotinib.
Au cours des études conduites chez des patients adultes atteints d'un CPNPC soit ALK-positif soit ROS1-positif avancé (N = 1 722), des leucopénies de grade 3 ont été observées chez 48 patients (3 %) traités par crizotinib. Le délai médian de survenue des leucopénies, tous grades confondus, était de 85 jours.
Les leucopénies ont conduit à une réduction de dose chez < 0,5 % des patients, et aucun patient n'a nécessité d'arrêt définitif du traitement par crizotinib en raison d'une leucopénie.
Dans des études cliniques portant sur le crizotinib chez des patients adultes atteints d'un CPNPC soit ALK-positif soit ROS1-positif avancé, des diminutions du taux de leucocytes et de neutrophiles de grade 3 ou 4 ont été observées à une fréquence de 4 % et de 13 % respectivement.
Patients pédiatriques
Dans les études cliniques portant sur le crizotinib conduites chez 110 patients pédiatriques présentant divers types de tumeurs, une neutropénie a été rapportée chez 71 % des patients ; une neutropénie de grade 3 ou 4 a été observée chez 58 patients (53 %). Une neutropénie fébrile est survenue chez 4 patients (3,6 %). Une leucopénie a été rapportée chez 63 % des patients, et une leucopénie de grade 3 ou 4 a été observée chez 18 patients (16 %).
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration - voir Annexe V.
SURVEILLANCE :
- de la fonction
hépatique, incluant ALAT, ASAT et bilirubine totale une fois par semaine au
cours des deux premiers mois de traitement, puis une fois par mois si
cliniquement indiqué.
- des symptômes pulmonaires évocateurs d'une
pneumopathie interstitielle,
- périodique avec ECG, dosage des électrolytes et surveillance fonction rénale chez les patients ayant des antécédents ou une prédisposition à un allongement de l'intervalle QT.
- de la fonction rénale.
- de la fréquence
cardiaque et la tension artérielle
SURVEILLANCE SPECIFIQUE DES PATIENTS PEDIATRIQUES de 6 à 18 ans
atteints d'un LAGC ou d'une TMI :
-avant l'instauration du traitement :
réalisation d'un examen ophtalmologique initial (comprenant mesure de la
meilleure acuité visuelle corrigée et du champ visuel, des photographies
rétiniennes, la tomographie par cohérence optique).
- examens de suivi : le
premier mois puis tous les 3 mois, ainsi qu'en cas d'apparition de nouveaux
symptômes visuels.
INFORMER LES PATIENTS
PEDIATRIQUES ainsi que leurs parents, des symptômes liés aux troubles de la
vision (perception d'éclairs de lumière, vision floue, sensibilité à la lumière,
corps flottants) ainsi que du risque de perte de vision. Contacter le médecin si
de tels symptômes apparaissent.
- Numérations sanguines complètes, notamment numérations différentielles, toutes les semaines durant le premier mois de traitement, puis au moins tous les mois, et plus fréquemment en cas de survenue d'anomalies de grade 3 ou 4, de fièvre ou d'infection.
- L'utilisation d'antiémétiques avant et pendant le traitement par crizotinib est recommandée pour prévenir des nausées et des vomissements. Des traitements antiémétiques et antidiarrhéiques standard sont recommandés pour la prise en charge des toxicités gastro-intestinales. Des traitements symptomatiques tels que l'hydratation, la supplémentation en électrolytes et le soutien nutritionnel sont recommandés si cliniquement indiqués.
AVERTIR immédiatement un médecin en cas de :
- Symptômes pulmonaires, notamment une difficulté à respirer, en particulier en cas d'association avec de la toux ou de la fièvre,
- Problèmes visuels (perte de la vision, difficultés à voir d'un oeil ou des deux yeux, vision d'éclairs de lumière, vision floue, sensibilité à la lumière, corps flottants et vision double).
- Sensations de fatigue, jaunissement de la peau et du blanc des yeux, urines devenant foncées ou marron (couleur du thé), nausées, vomissements ou diminution de l'appétit, douleurs du côté droit de l'estomac, démangeaisons ou apparition de bleus plus facilement que d'habitude.
- Etourdissement, évanouissement ou douleurs à la poitrine (signes d'une modification de l'activité électrique (visible à l'électrocardiogramme) ou rythme anormal du cœur.
- Fièvre ou infection.
- Difficultés à avaler, vomissements ou diarrhée chez l'enfant ou l'adolescent.
UTILISER UNE METHODE DE CONTRACEPTION pendant le traitement et au moins 90 jours après la dernière dose.
EVITER de boire du jus de pamplemousse ou de manger du pamplemousse ainsi que du millepertuis (Hypericum perforatum), plante utilisée pour traiter la dépression.
PRUDENCE en cas de conduite de véhicule ou de l'utilisation de machines (possibilité de troubles de la vision, de sensations de vertiges et de fatigue).
EVITER
une exposition directe au soleil pendant le traitement.
Femmes en âge de procréer
Les femmes en âge de procréer doivent être incitées à ne pas débuter une grossesse au cours de leur traitement par XALKORI.
Contraception chez les hommes et les femmes
Une méthode de contraception adéquate doit être utilisée au cours du traitement, et pendant au moins 90 jours après l'arrêt du traitement (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Grossesse
XALKORI peut être nocif pour le fœtus s'il est administré à une femme enceinte. Des études chez l'animal ont montré une toxicité de la reproduction (voir rubrique Données de sécurité préclinique).
Il n'existe pas de données chez la femme enceinte traitée par le crizotinib. Ce médicament ne doit pas être utilisé pendant la grossesse, à moins que la situation clinique de la mère ne justifie le traitement. Les femmes enceintes ou tombant enceinte au cours du traitement par le crizotinib, ou les patients traités partenaires d'une femme enceinte, doivent être informés des risques potentiels pour le fœtus.
Allaitement
On ne sait pas si crizotinib et ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel. En raison du risque potentiel pour le nourrisson, les mères doivent être averties qu'elles ne doivent pas allaiter pendant leur traitement par XALKORI (voir rubrique Données de sécurité préclinique).
Fertilité
Sur la base des données précliniques, la fécondité masculine et féminine pourraient être affectées par un traitement par XALKORI (voir rubrique Données de sécurité préclinique). Les hommes et les femmes devraient prendre des conseils relatifs à la préservation de la fertilité avant le traitement.
Des études d'interaction avec d'autres médicaments ont été réalisées chez des adultes.
Interactions pharmacocinétiques
Agents susceptibles d'augmenter les concentrations plasmatiques de crizotinib
L'administration concomitante de crizotinib et d'inhibiteurs puissants du CYP3A peut augmenter les concentrations plasmatiques de crizotinib. L'administration concomitante d'une dose orale unique de 150 mg de crizotinib en présence de kétoconazole (200 mg deux fois par jour), inhibiteur puissant du CYP3A, a entraîné des augmentations de l'exposition systémique au crizotinib, avec des valeurs de l'aire sous la courbe des concentrations plasmatiques en fonction du temps de zéro à l'infini (AUC inf ) et de la concentration plasmatique maximale observée (Cmax) respectivement environ 3,2 fois et 1,4 fois celles observées lorsque le crizotinib était administré seul.
L'administration concomitante de doses répétées de crizotinib (250 mg une fois par jour) et de doses répétées d'itraconazole (200 mg une fois par jour), un inhibiteur puissant du CYP3A, a entraîné des augmentations de l'AUCtau et de la Cmax du crizotinib à l'état d'équilibre d'environ 1,6 fois et 1,3 fois, respectivement, celles observées lorsque le crizotinib était administré seul.
Par conséquent, l'administration concomitante d'inhibiteurs puissants du CYP3A (tels que mais non limités à l'atazanavir, le ritonavir, le cobicistat, l'itraconazole, le kétoconazole, le posaconazole, le voriconazole, la clarithromycine, la télithromycine et l'érythromycine) doit être évitée. À moins que le bénéfice potentiel pour le patient ne l'emporte sur le risque encouru, auquel cas les patients devront être étroitement surveillés en vue de détecter toute survenue d'événements indésirables liés au crizotinib (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Les simulations pharmacocinétiques physiologiques (PBPK) on prédit une augmentation de 17% de l'AUC de crizotinib à l'état d'équilibre après traitement par des inhibiteurs modérés du CYP3A, le diltiazem ou le verapamil. La prudence est, par conséquent, recommandée en cas d'administration concomitante de crizotinib et des inhibiteurs modérés du CYP3A.
Le pamplemousse ou le jus de pamplemousse peuvent également augmenter les concentrations plasmatiques du crizotinib et doivent être évités (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Agents susceptibles de diminuer les concentrations plasmatiques de crizotinib
L'administration concomitante de doses répétées de crizotinib (250 mg 2 fois par jour) et de doses répétées de rifampicine (600 mg une fois par jour), un inducteur puissant du CYP3A4, a entraîné des diminutions respectives de 84 % et 79 % à l'état d'équilibre de l'AUCtau et de la Cmax du crizotinib comparativement aux valeurs observées lorsque le crizotinib était administré seul. L'utilisation concomitante d'inducteurs puissants du CYP3A, tels que mais non limités à, la carbamazépine, le phénobarbital, la phénytoïne, la rifampicine, et le millepertuis, doit être évitée (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
L'effet d'un inducteur modéré y compris mais non limité à l'éfavirenz ou à la rifabutine n'est pas clairement établi ; en conséquence, leur administration concomitante en présence de crizotinib doit être évitée (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Administration concomitante de médicaments augmentant le pH gastrique
La solubilité aqueuse du crizotinib est dépendante du pH, un pH faible (acide) augmentant la solubilité.
XALKORI 200 mg et 250 mg gélules
L'administration d'une dose unique de 250 mg de crizotinib en gélules après un traitement par ésoméprazole à la dose de 40 mg une fois par jour pendant 5 jours a entraîné une diminution d'environ 10 % de l'exposition totale au crizotinib (AUCinf) et aucune modification de l'exposition maximale (Cmax) ; l'exposition totale n'a pas été modifiée à un degré considéré comme cliniquement significatif.
XALKORI granulés en gélules à ouvrir
L'administration d'une dose unique de 250 mg de crizotinib sous forme de granulés oraux en gélules à ouvrir après un traitement par ésoméprazole à 40 mg une fois par jour pendant 5 jours a entraîné une diminution d'environ 19 % de l'AUCinf du crizotinib et une diminution de 23 % de la Cmax.
L'exposition totale n'a pas été modifiée à un degré considéré comme cliniquement significatif.
Aucun ajustement de la posologie initiale n'est nécessaire en cas d'administration concomitante de crizotinib et d'agents entraînant une augmentation du pH gastrique (tels que les inhibiteurs de la pompe à protons, les antagonistes des récepteurs H2 et les antiacides).
Agents dont les concentrations plasmatiques peuvent être modifiées par le crizotinib
Après l'administration pendant 28 jours de crizotinib à la dose de 250 mg deux fois par jour chez des patients atteints de cancer, l'AUCinf du midazolam par voie orale était 3,7 fois celle observée lorsque le midazolam était administré seul, suggérant que le crizotinib est un inhibiteur modéré du CYP3A. Par conséquent, l'administration concomitante de crizotinib et de substrats du CYP3A ayant une marge thérapeutique étroite, tels que mais non limités à, l'alfentanil, le cisapride, la ciclosporine, les dérivés de l'ergot de seigle, le fentanyl, le pimozide, la quinidine, le sirolimus et le tacrolimus doit être évitée (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi). Si l'association est nécessaire, un suivi clinique étroit doit être réalisé.
Des études in vitro ont montré que le crizotinib est un inhibiteur du CYP2B6. Par conséquent, le crizotinib peut potentiellement augmenter les concentrations plasmatiques des médicaments administrés de façon concomitante et qui sont métabolisés par le CYP2B6 (par ex. bupropion, éfavirenz).
Des études in vitro sur hépatocytes humains ont montré que le crizotinib pouvait être un inducteur des enzymes régulées par le récepteur pregnane X (PXR) et par le récepteur constitutif de l'androstane (constitutive androstane receptor ou CAR) (par ex. CYP3A4, CYP2B6, CYP2C8, CYP2C9,
UGT1A1). Cependant, aucune induction in vivo n'a été observée quand le crizotinib était administré de façon concomitante avec le midazolam, substrat de référence du CYP3A4. La prudence est de rigueur lors de l'administration concomitante de crizotinib et de médicaments majoritairement métabolisés par ces enzymes. Il est à noter que l'efficacité de contraceptifs oraux administrés de façon concomitante peut être réduite.
Les études in vitro ont indiqué que le crizotinib est un inhibiteur faible de l'uridine diphosphate glucuronosyltransférase (UGT) 1A1 et de l'UGT2B7. Par conséquent, le crizotinib peut potentiellement augmenter les concentrations plasmatiques des médicaments administrés de façon concomitante et qui sont métabolisés principalement par l'UGT1A1 (par ex. raltégravir, irinotécan) ou l'UGT2B7 (morphine, naloxone).
Sur la base d'une étude in vitro, il est attendu que le crizotinib soit un inhibiteur de la glycoprotéine-P(P-gp) intestinale. Par conséquent, l'administration de crizotinib avec des médicaments substrats de la
P-gp (par ex. digoxine, dabigatran, colchicine, pravastatine) pourrait augmenter leur effet thérapeutique et leurs effets indésirables. Une surveillance clinique rapprochée est recommandée lors de l'administration de crizotinib avec ces médicaments.
Le crizotinib est un inhibiteur de l'OCT1 et de l'OCT2 in vitro. Par conséquent, le crizotinib peut potentiellement augmenter les concentrations plasmatiques des médicaments administrés de façon concomitante et qui sont des substrats de l'OCT1 ou de l'OCT2 (par ex, metformine, procaïnamide).
Interactions pharmacodynamiques
Un allongement de l'intervalle QTc a été observé avec le crizotinib dans les études cliniques. Par conséquent, l'utilisation concomitante de crizotinib avec des médicaments connus pour allonger l'intervalle QT ou avec des médicaments pouvant induire des torsades de pointes (par ex, classe IA [quinidine, disopyramide] ou classe III [par ex, amiodarone, sotalol, dofétilide, ibutilide], méthadone, cisapride, moxifloxacine, antipsychotiques, etc) doit être envisagée avec précaution. Une surveillance de l'intervalle QT devra être réalisée en cas d'association de tels médicaments (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Une bradycardie a été rapportée au cours des études cliniques ; par conséquent, le crizotinib doit être utilisé avec précaution en raison du risque de bradycardie excessive en cas d'association avec d'autres agents bradycardisants (par ex. antagonistes calciques non-dihydropyridiniques tels que le vérapamil et le diltiazem, bêtabloquants, clonidine, guanfacine, digoxine, méfloquine, anticholinestérases, pilocarpine) (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Le traitement par XALKORI doit être instauré et supervisé par un médecin expérimenté dans l'utilisation des médicaments anticancéreux.
Test ALK et ROS1
Une recherche du statut ALK ou ROS1 par une technique spécifique et validée est nécessaire pour sélectionner les patients à traiter par XALKORI (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques pour une information sur les tests utilisés dans les études cliniques).
Le diagnostic de CPNPC ALK-positif, CPNPC ROS1-positif, LAGC ALK-positif ou TMI ALKpositive doit être confirmé avant l'instauration du traitement par crizotinib. La recherche doit être réalisée par un laboratoire ayant fait la preuve de ses compétences dans l'utilisation de ces technologies spécifiques (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Posologie
Patients adultes atteints d'un CPNPC ALK-positif ou ROS1-positif avancé
La posologie recommandée de crizotinib est de 250 mg deux fois par jour (500 mg par jour) en continu.
Patients pédiatriques atteints d'un LAGC ALK-positif ou d'une TMI ALK-positive
Le schéma posologique initial recommandé pour le crizotinib chez les patients pédiatriques est basé sur la surface corporelle (SC). La posologie recommandée de crizotinib chez les patients pédiatriques atteints d'un LAGC ou d'une TMI est de 280 mg/m2 par voie orale deux fois par jour jusqu'à la progression de la maladie ou l'apparition d'une toxicité inacceptable.
La posologie recommandée pour les patients pédiatriques dont la SC est ≥ 1,34 m2 est indiquée dans le Tableau 1. Si nécessaire, la dose souhaitée peut être obtenue en combinant des gélules de crizotinib de différents dosages.
Tableau 1. Patients pédiatriques dont la surface corporelle (SC) est ≥1,34 m2 : posologie initiale recommandée pour les gélules de crizotinib*
Surface corporelle (SC)** |
Dose (deux fois par jour) |
Dose quotidienne totale |
1,34-1,51 m2 |
400 mg (2 gélules de 200 mg) |
800 mg |
1,52-1,69 m2 |
450 mg (1 gélule de 200 mg +1 gélule de 250 mg) |
900 mg |
≥ 1,70 m2 |
500 mg (2 gélules de 250 mg) |
1000 mg |
* Se réfère aux gélules de XALKORI 200 mg et 250 mg.
** Pour les patients pédiatriques ayant une SC < 1,34 m2, se référer au Tableau 2.
Pour les patients pédiatriques ayant une SC < 1,34 m2, il convient d'utiliser les granulés en gélules à ouvrir de XALKORI. La posologie recommandée pour les patients pédiatriques ayant une SC < 1,34 m2 est indiquée dans le Tableau 2.
Les granulés sont encapsulés sous forme de 3 dosages : 20 mg, 50 mg et 150 mg de crizotinib. Si nécessaire, la dose souhaitée peut être obtenue en combinant différents dosages de granulés de crizotinib en gélules à ouvrir. Une dose unique ne nécessite pas plus de 4 gélules (voir Tableau 2).
Tableau 2. Patients pédiatriques ayant une surface corporelle (SC) comprise entre 0,38 m2 et 1,33 m2 : posologie initiale recommandée pour les granulés de crizotinib*
Surface corporelle (SC)** |
Dose (deux fois par jour) |
Dose quotidienne totale |
0,38 à 0,46 m2 |
120 mg (1 × 20 mg + 2 × 50 mg) |
240 mg |
0,47 à 0,51 m2 |
140 mg (2× 20 mg + 2 × 50 mg) |
280 mg |
0,52 à 0,61 m2 |
150 mg (1 × 150 mg) |
300 mg |
0,62 à 0,80 m2 |
200 mg (1 × 50 mg + 1 × 150 mg) |
400 mg |
0,81 à 0,97 m2 |
250 mg (2 × 50 mg + 1 × 150 mg) |
500 mg |
0,98 à 1,16 m2 |
300 mg (2 × 150 mg) |
600 mg |
1,17 à 1,33 m2 |
350 mg (1 × 50 mg + 2 × 150 mg) |
700 mg |
*Se réfère aux granulés de crizotinib de 20 mg, 50 mg et 150 mg en gélules à ouvrir.
** La posologie recommandée pour les patients ayant une SC inférieure à 0,38 m2 n'a pas été établie. Pour les patients pédiatriques ayant une SC ≥ 1,34 m2, se référer au Tableau 1.
Le crizotinib doit être administré à des patients pédiatriques sous la supervision d'un adulte.
Ajustement de la posologie
Une interruption de l'administration et/ou une diminution de dose peuvent être justifiées en fonction de la tolérance individuelle.
Patients adultes atteints d'un CPNPC ALK-positif ou ROS1-positif avancé
Chez 1 722 patients adultes atteints d'un CPNPC ALK-positif ou ROS1-positif et traités par crizotinib lors d'études cliniques, les effets indésirables le plus fréquemment (≥ 3 %) associés à une interruption du traitement ont été une neutropénie, une augmentation des transaminases, des vomissements et nausées. Les effets indésirables le plus fréquemment (≥ 3 %) associés à une diminution de la posologie ont été une augmentation des transaminases et une neutropénie. Lorsqu'une diminution de la posologie est nécessaire chez les patients traités par 250 mg de crizotinib par voie orale deux fois par jour, la dose doit être réduite comme indiqué ci-dessous.
- Première diminution de la posologie : XALKORI 200 mg par voie orale deux fois par jour Deuxième diminution de la posologie : XALKORI 250 mg par voie orale une fois par jour
- Arrêter définitivement le traitement si le patient ne peut pas tolérer XALKORI 250 mg par voie orale une fois par jour
Les recommandations d'ajustement de la posologie en cas de toxicité hématologique et nonhématologique sont décrites dans les Tableaux 3 et 4. Pour les patients traités par une posologie de crizotinib inférieure à 250 mg deux fois par jour, suivre les recommandations présentées dans les Tableaux 3 et 4.
Tableau 3. Patients adultes : ajustement de la posologie de XALKORI - Toxicités hématologiquesa,b
Grade CTCAEc |
Traitement par XALKORI |
Grade 3 |
Interrompre jusqu'à résolution à un grade ≤ 2, puis reprendre à la même posologie |
Grade 4 |
Interrompre jusqu'à résolution à un grade ≤ 2, puis reprendre à la posologie inférieured,e |
a. Sauf lymphopénie (à moins qu'elle ne soit associée à des événements cliniques tels que des infections opportunistes).
b. Pour les patients développant une neutropénie et une leucopénie, voir également rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Effets indésirables.
c. National Cancer Institute (NCI) Common Terminology Criteria for Adverse Events.
d. En cas de réapparition, le traitement doit être interrompu jusqu'à résolution à un grade ≤ 2, puis le traitement doit être repris à la posologie de 250 mg une fois par jour. XALKORI doit être définitivement arrêté en cas de nouvelle réapparition de grade 4.
e. Pour les patients traités par 250 mg une fois par jour ou ceux dont la dose a été réduite à 250 mg une fois par jour, arrêter le traitement pendant l'évaluation.
Tableau 4. Patients adultes : ajustement de la posologie de XALKORI - Toxicités non hématologiques
Grade CTCAEa |
Traitement par XALKORI |
Augmentation de l'alanine aminotransférase (ALAT) ou de l'aspartate aminotransférase (ASAT) de Grade 3 ou 4 avec bilirubine totale de Grade ≤ 1 |
Interrompre jusqu'à résolution à un grade ≤ 1 ou à la valeur initiale, puis reprendre à la posologie de 250 mg une fois par jour et augmenter à 200 mg deux fois par jour si le traitement est bien toléré d'un point de vue cliniqueb,c |
Augmentation des ALAT ou ASAT de Grade 2, 3 ou 4 avec augmentation concomitante de la bilirubine totale de Grade 2, 3 ou 4 (en l'absence de cholestase ou d'hémolyse) |
Arrêter définitivement |
Pneumopathie interstitielle (PID)de tout grade |
Interrompre en cas de suspicion de PID et arrêter définitivement si une PID liée au traitement est diagnostiquéed |
Allongement de l'intervalle QTc de Grade 3 |
Interrompre jusqu'à résolution à un grade ≤ 1, contrôler et si nécessaire corriger les taux d'électrolytes, puis reprendre à la posologie inférieureb,c |
Allongement de l'intervalle QTc de Grade 4 |
Arrêter définitivement |
Bradycardie de Grade 2 ou 3d,e Symptomatique, potentiellement sévère et |
Interrompre jusqu'à résolution à un grade ≤ 1ou à une fréquence cardiaque ≥ 60 bpm. |
Grade CTCAEa |
Traitement par XALKORI |
médicalement significative, nécessitant une intervention médicale |
Evaluer les médicaments concomitants pouvant entraîner une bradycardie, ainsi que les médicaments antihypertenseurs. Si un de ces médicaments concomitants est identifié et arrêté, ou si sa posologie est ajustée, reprendre à la posologie précédente jusqu'à résolution à un grade ≤ 1 ou à une fréquence cardiaque ≥ 60 bpm. Si aucun de ces médicaments concomitants n'est identifié, ou si ces médicaments ne sont pas arrêtés ou que leur posologie n'est pas modifiée, reprendre à une posologie inférieurec jusqu'à résolution à un grade ≤ 1 ou à une fréquence cardiaque ≥ 60 bpm. |
Bradycardie de Grade 4d,e,f Conséquences menaçant le pronostic vital, nécessitant une intervention d'urgence |
Arrêter définitivement si aucun de ces médicaments concomitants n'est identifié. Si un de ces médicaments concomitants est identifié et arrêté, ou si sa posologie est ajustée, reprendre à la posologie de 250 mg une fois par jourc jusqu'à résolution à un grade ≤ 1 ou à une fréquence cardiaque ≥ 60 bpm, et surveiller fréquemment. |
Atteinte oculaire de Grade 4 (perte de la vision) |
Arrêter le traitement pendant l'évaluation de la perte de vision sévère |
a. National Cancer Institute (NCI) Common Terminology Criteria for Adverse Events.
b. XALKORI doit être définitivement arrêté en cas de nouvelle apparition de grade ≥ 3. Voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Effets indésirables.
c. Pour les patients traités par 250 mg une fois par jour ou ceux dont la dose a été réduite à 250 mg une fois par jour, arrêter le traitement pendant l'évaluation.
d. Voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Effets indésirables.
e. Fréquence cardiaque inférieure à 60 battements par minute (bpm).
f. Arrêter définitivement en cas de nouvelle apparition.
Patients pédiatriques atteints d'un LAGC ALK-positif ou d'une TMI ALK-positive
Si une diminution de la posologie est nécessaire chez les patients pédiatriques recevant la posologie initiale recommandée, la posologie de XALKORI chez les patients pédiatriques, ayant une SC ≥ 1,34 m2, doit être diminuée comme indiqué dans le Tableau 5.
Tableau 5. Patients pédiatriques ayant une surface corporelle (SC) ≥ 1,34 m2 : diminutions recommandées de la posologie des gélules* de XALKORI* Se réfère aux gélules de XALKORI 200 mg et 250 mg.
** Pour les patients pédiatriques ayant une SC < 1,34 m2, se référer au Tableau 6.
*** Arrêter définitivement le crizotinib chez les patients ne pouvant pas le tolérer après 2 diminutions de la posologie.
Si une diminution de la posologie est nécessaire pour les patients pédiatriques traités à la posologie initiale recommandée, la posologie de XALKORI pour les patients pédiatriques ayant une SC < 1,34 m2 doit être réduite comme indiqué dans le Tableau 6.
Tableau 6. Patients pédiatriques ayant une surface corporelle (SC) comprise entre 0,38 m2 et 1,33 m2 : diminutions recommandées de la posologie de XALKORI granulés*
Surface corporelle (SC)** |
Première diminution de la dose |
Deuxième diminution de la dose*** |
||
Dose (deux fois par jour) |
Dose quotidienne totale |
Dose (deux fois par jour) |
Dose quotidienne totale |
|
0,38 à 0,46 m2 |
90 mg (2 × 20 mg + 1 × 50 mg) |
180 mg |
70 mg (1 × 20 mg + 1 × 50 mg) |
140 mg |
0,47 à 0,51 m2 |
100 mg (2 × 50 mg) |
200 mg |
80 mg (4 × 20 mg) |
160 mg |
0,52 à 0,61 m2 |
120 mg (1 × 20 mg + 2 × 50 mg) |
240 mg |
90 mg (2 × 20 mg + 1 × 50 mg) |
180 mg |
0,62 à 0,80 m2 |
150 mg (1 × 150 mg) |
300 mg |
120 mg (1 × 20 mg + 2 × 50 mg) |
240 mg |
0,81 à 0,97 m2 |
200 mg (1 × 50 mg + 1 × 150 mg) |
400 mg |
150 mg (1 × 150 mg) |
300 mg |
0,98 à 1,16 m2 |
220 mg (1 × 20 mg + 1 × 50 mg + 1 × 150 mg) |
440 mg |
170 mg (1 × 20 mg + 1 × 150 mg) |
340 mg |
1,17 à 1,33 m2 |
250 mg (2 × 50 mg + 1 × 150 mg) |
500 mg |
200 mg (1 × 50 mg + 1 × 150 mg) |
400 mg |
* Se réfère aux granulés de crizotinib de 20 mg, 50 mg et 150 mg en gélules à ouvrir.
**Pour les patients pédiatriques ayant une SC ≥ 1,34 m2, se référer au Tableau 5.
***Arrêter définitivement le crizotinib chez les patients ne pouvant pas le tolérer après 2 diminutions de la posologie.
Les ajustements recommandés de la posologie en cas d'effets indésirables hématologiques et non hématologiques chez les patients pédiatriques atteints d'un LAGC ALK-positif ou d'une TMI ALKpositive sont fournies dans les Tableaux 7 et 8, respectivement.
Tableau 7. Patients pédiatriques : ajustement de la posologie de XALKORI en cas d'effets indésirables hématologiques
Grade CTCAEa |
Administration de XALKORI |
Numération absolue des neutrophiles (NAN) |
|
Diminution de la numération des neutrophiles de grade 4 |
Première survenue : interrompre jusqu'à résolution à un grade ≤ 2, puis reprendre à la posologie inférieure. Deuxième survenue : Arrêter définitivement en cas de nouvelle apparition compliquée par une neutropénie fébrile ou une infection. En cas de neutropénie de grade 4 non compliquée, arrêter définitivement ou interrompre jusqu'à résolution à un grade ≤ 2, puis reprendre à la posologie inférieureb. |
Numération plaquettaire |
|
Diminution de la numération plaquettaire de grade 3 (avec saignement concomitant) |
Interrompre jusqu'à résolution à un grade ≤ 2, puis reprendre à la même posologie. |
Diminution de la numération plaquettaire de grade 4 |
Interrompre jusqu'à résolution à un grade ≤ 2, puis reprendre à la posologie inférieure. Arrêter définitivement en cas de nouvelle apparition. |
Anémie |
|
Grade 3 |
Interrompre jusqu'à résolution à un grade ≤ 2, puis reprendre à la même posologie. |
Grade 4 |
Interrompre jusqu'à résolution à un grade ≤ 2, puis reprendre à la posologie inférieure. Arrêter définitivement en cas de nouvelle apparition. |
a. Grade basé sur la version 4.0 des critères Common Terminology Criteria for Adverse Events (CTCAE) du National Cancer Institute (NCI).
b. Arrêter définitivement chez les patients qui ne peuvent tolérer XALKORI après 2 diminutions de la posologie, sauf indication contraire dans les Tableaux 5 et 6.
Il est recommandé de réaliser des numérations sanguines complètes, notamment des numérations différentielles, toutes les semaines durant le premier mois de traitement, puis au moins tous les mois, et plus fréquemment en cas de survenue d'anomalies de grade 3 ou 4, de fièvre ou d'infection.
Tableau 8. Patients pédiatriques : ajustement de la posologie de XALKORI en cas d'effets indésirables non hématologiques
Grade CTCAEa |
Administration de XALKORI |
Augmentation de l'ALAT ou de l'ASAT de grade 3 ou 4 avec bilirubine totale de grade ≤ 1 |
Interrompre jusqu'à résolution à un grade ≤ 1, puis reprendre à la posologie inférieure. |
Augmentation de l'ALAT ou de l'ASAT de grade 2, 3 ou 4 avec augmentation concomitante de la bilirubine totale de grade 2, 3 ou 4 (en l'absence de cholestase ou d'hémolyse) |
Arrêter définitivement. |
Pneumopathie interstitielle d'origine médicamenteuse de tout grade |
Arrêter définitivement. |
Allongement de l'intervalle QTc de grade 3 |
Interrompre jusqu'à résolution à la valeur initiale ou à un QTc inférieur à 481 ms, puis reprendre à la posologie inférieure. |
Allongement de l'intervalle QTc de grade 4 |
Arrêter définitivement. |
Grade CTCAEa |
Administration de XALKORI |
Bradycardie de grade 2 ou 3b Symptomatique, potentiellement sévère et médicalement significative, nécessitant une intervention médicale |
Interrompre jusqu'à résolution à une fréquence cardiaque au repos adaptée à l'âge du patient (basée sur le percentile 2,5 d'après les normes pour l'âge), à savoir : 1 à < 2 ans : 91 bpm ou plus 2 à 3 ans : 82 bpm ou plus 4 à 5 ans : 72 bpm ou plus 6 à 8 ans : 64 bpm ou plus > 8 ans : 60 bpm ou plus |
Bradycardie de grade 4b,c Conséquences menaçant le pronostic vital, nécessitant une intervention d'urgence |
Arrêter définitivement si aucun médicament concomitant susceptible de causer une bradycardie n'est identifié. Si un de ces médicaments concomitants est identifié et arrêté, ou si la posologie est ajustée, reprendre au deuxième niveau de diminution de la posologie du Tableau 5c après résolution à un grade ≤ 1 ou aux critères de fréquence cardiaque répertoriés pour la prise en charge d'une bradycardie symptomatique ou sévère et médicalement significative, et surveiller fréquemment. |
Nausées de grade 3 Prise orale inadéquate pendant plus de 3 jours, nécessitant une intervention médicale |
Grade 3 (malgré un traitement médical d'intensité maximale) : interrompre jusqu'à résolution, puis reprendre à la posologie inférieured. |
Vomissements de grade 3 ou 4 Plus de 6 épisodes en 24 heures pendant plus de 3 jours, nécessitant une intervention médicale, c.-à-d. alimentation par sonde ou hospitalisation ; conséquences menaçant le pronostic vital, nécessitant une intervention d'urgence |
Grade 3 ou 4 (malgré un traitement médical d'intensité maximale) : interrompre jusqu'à résolution, puis reprendre à la posologie inférieured. |
Diarrhée de grade 3 ou 4 Augmentation de 7 selles ou plus par jour par rapport à la valeur initiale, incontinence, hospitalisation indiquée ; conséquences menaçant le pronostic vital, nécessitant une intervention d'urgence |
Grade 3 ou 4 (malgré un traitement médical d'intensité maximale) : interrompre jusqu'à résolution, puis reprendre à la posologie inférieured. |
Atteinte oculaire de grade 1 (symptômes légers) ou 2 (symptômes modérés compromettant la capacité à accomplir les activités de la vie quotidienne adaptées à l'âge) |
Grade 1 ou 2 : surveiller les symptômes et signaler tout symptôme à un spécialiste de la vision. Envisager une diminution de la posologie en cas d'atteinte oculaire de grade 2. |
Atteinte oculaire de grade 3 ou 4 (perte de la vision, diminution marquée de la vision) |
Grade 3 ou 4 : interrompre dans l'attente d'une évaluation d'une perte de la vision sévère. Arrêter définitivement, si pas d'autre cause identifiée à l'évaluation. |
a. Grade basé sur la version 4.0 des critères Common Terminology Criteria for Adverse Events (CTCAE) du National Cancer Institute (NCI).
b. Fréquence cardiaque au repos inférieure au percentile 2,5 d'après les normes pour l'âge.
c. Arrêter définitivement en cas de nouvelle apparition.
Grade CTCAEa |
Administration de XALKORI |
d. Arrêter définitivement le crizotinib chez les patients ne pouvant pas le tolérer après 2 diminutions de la posologie, sauf indication contraire dans les Tableaux 5 et 6.
Atteinte hépatique
Le crizotinib est largement métabolisé par le foie. Le traitement par crizotinib doit être utilisé avec précaution chez les patients présentant une atteinte hépatique (voir Tableaux 4 et 8 et rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi, Effets indésirables et Propriétés pharmacocinétiques).
Ajustements chez les patients adultes atteints d'un CPNPC ALK-positif ou ROS1-positif avancé Selon la classification du National Cancer Institute (NCI), aucun ajustement de la posologie initiale du crizotinib n'est recommandé chez les patients présentant une atteinte hépatique légère (soit
ASAT > limite supérieure de la normale (LSN) et bilirubine totale ≤ LSN soit toute valeur d'ASAT et bilirubine totale > LSN mais ≤ 1,5 × LSN). La posologie initiale recommandée de crizotinib chez les patients présentant une atteinte hépatique modérée (toute valeur d'ASAT et bilirubine totale > 1,5 × LSN et ≤ 3 × LSN) est de 200 mg deux fois par jour. La posologie initiale recommandée de crizotinib chez les patients présentant une atteinte hépatique sévère (toute valeur d'ASAT et bilirubine totale > 3 × LSN) est de 250 mg une fois par jour (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques). L'ajustement de la posologie de crizotinib chez les patients présentant des atteintes hépatiques selon la classification de Child-Pugh n'a pas été étudié.
Ajustements chez les patients pédiatriques atteints d'un LAGC ALK-positif ou d'une TMI ALKpositive
Les ajustements chez les patients pédiatriques sont basés sur l'étude clinique menée chez des patients adultes (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques). Aucun ajustement de la posologie initiale de crizotinib n'est recommandé chez les patients présentant une atteinte hépatique légère (soit ASAT > LSN et bilirubine totale ≤ LSN, soit toute valeur d'ASAT et bilirubine totale > LSN, mais ≤ 1,5 × LSN). La posologie initiale recommandée de crizotinib chez les patients présentant une atteinte hépatique modérée (toute valeur d'ASAT et bilirubine totale > 1,5 × LSN et ≤ 3 × LSN) correspond à la première diminution de la posologie basée sur la SC figurant dans les Tableaux 5 et 6. La posologie initiale recommandée de crizotinib chez les patients présentant une atteinte hépatique sévère (toute valeur d'ASAT et bilirubine totale > 3 × LSN) correspond à la deuxième diminution de la posologie basée sur la SC figurant dans les Tableaux 5 et 6.
Insuffisance rénale
Ajustements chez les patients adultes atteints d'un CPNPC ALK-positif ou ROS1-positif avancé Aucun ajustement de la posologie initiale n'est recommandé chez les patients présentant une insuffisance rénale légère (60 ≤ clairance de la créatinine [Clcr] < 90 ml/min) ou modérée (30 ≤ Clcr < 60 ml/min), puisque l'analyse pharmacocinétique de population n'a montré aucune modification cliniquement significative de l'exposition au crizotinib à l'état d'équilibre chez ces patients. Les concentrations plasmatiques du crizotinib peuvent être augmentées chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (Clcr < 30 ml/min). La posologie initiale du crizotinib doit être ajustée à 250 mg par voie orale une fois par jour chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère ne nécessitant pas de dialyse péritonéale ou d'hémodialyse. La posologie peut être augmentée à 200 mg deux fois par jour en fonction de la sécurité et de la tolérance individuelles après au moins 4 semaines de traitement (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Propriétés pharmacocinétiques).
Ajustements chez les patients pédiatriques atteints d'un LAGC ALK-positif ou d'une TMI ALKpositive
Les ajustements chez les patients pédiatriques sont basés sur les informations obtenues chez les patients adultes (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques). Aucun ajustement de la posologie initiale n'est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance rénale légère (60 ≤ clairance de la créatinine [Clcr] < 90 ml/min) ou modérée (30 ≤ Clcr < 60 ml/min) calculée à l'aide de l'équation de Schwartz. La posologie initiale recommandée de crizotinib chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (Clcr < 30 ml/min) ne nécessitant pas de dialyse correspond à la deuxième diminution de la posologie basée sur la SC figurant dans les Tableaux 5 et 6. La posologie peut être augmentée à la première diminution de la posologie basée sur la SC figurant dans les Tableaux 5 et 6 et selon la sécurité et la tolérance individuelles après au moins 4 semaines de traitement.
Patients âgés
Aucun ajustement de la posologie initiale n'est requis (voir rubriques Propriétés pharmacodynamiques et Propriétés pharmacocinétiques).
Population pédiatrique
La sécurité et l'efficacité du crizotinib chez les patients pédiatriques atteints d'un CPNPC ALK-positif ou ROS1-positif n'ont pas été établies. Aucune donnée n'est disponible.
La sécurité et l'efficacité du crizotinib ont été établies chez des patients pédiatriques atteints d'un LAGC ALK-positif systémique récidivant ou réfractaire âgés de 3 à < 18 ans ou d'une TMI ALKpositive récidivante ou réfractaire non résécable âgés de 2 à < 18 ans (voir rubriques Effets indésirables et Propriétés pharmacodynamiques). Aucune donnée de sécurité ou d'efficacité sur le traitement par crizotinib n'est disponible chez les patients pédiatriques atteints d'un LAGC ALK-positif âgés de moins de 3 ans ou les patients pédiatriques atteints d'une TMI ALK-positive âgés de moins de 2 ans
Mode d'administration
Utilisation par voie orale.
XALKORI peut être pris après ou en dehors d'un repas. Les granulés de XALKORI ne doivent pas être mélangés avec la nourriture. Le pamplemousse ou le jus de pamplemousse doivent être évités car ils peuvent augmenter les concentrations plasmatiques de crizotinib. Le millepertuis doit être évité car il peut diminuer les concentrations plasmatiques de crizotinib (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
En cas d'oubli d'une dose, le patient doit la prendre dès que lui-même ou la personne chargée des soins s'en aperçoit, sauf si la dose suivante prévue doit être prise dans moins de 6 heures, auquel cas le patient ne doit pas prendre la dose oubliée. Le patient ne doit pas prendre une dose double pour compenser une dose oubliée.
XALKORI 200 mg et 250 mg gélules
Les gélules de XALKORI 200 mg et 250 mg doivent être avalées entières, de préférence avec de l'eau, et ne doivent pas être écrasées, dissoutes ou ouvertes.
Granulés de XALKORI en gélules à ouvrir
Les granulés en gélules à ouvrir ne doivent pas être mâchés, écrasés ou mélangés avec la nourriture. La gélule ne doit pas être avalée mais doit être ouverte avec précaution comme suit :
- La gélule est tenue de façon à ce que la mention « Pfizer » soit en haut puis elle est tapotée pour s'assurer que tous les granulés se trouvent dans la moitié inférieure de la gélule.
- La partie inférieure de la gélule est pressée doucement.
- La partie supérieure et la partie inférieure de la gélule sont tournées dans des directions opposées et tirées pour ouvrir la gélule.
- Les granulés peuvent être administrés de 2 façons après l'ouverture de la (des) gélule(s) :
1. Vider le contenu directement dans la bouche du patient ; OU
2. Vider le contenu dans un dispositif d'aide à l'administration orale fourni par le consommateur (par exemple, une cuillère, un gobelet à médicaments). Les granulés sont alors administrés dans la bouche du patient par l'intermédiaire du dispositif d'aide à l'administration.
- Quelle que soit l'option choisie, la gélule est tapotée pour s'assurer que la totalité des granulés est administrée.
Si la totalité de la dose prescrite de granulés en gélules à ouvrir ne peut être prise en une seule fois, les granulés en gélules à ouvrir doivent être administrés par portions jusqu'à ce que la totalité de la dose prescrite soit administrée. Immédiatement après l'administration de chaque portion, il convient de donner une quantité d'eau suffisante pour s'assurer que tout le médicament est avalé. Une fois le médicament avalé, d'autres liquides ou aliments peuvent être ingérés (sauf dans les cas mentionnés dans la rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions, Agents susceptibles d'augmenter les concentrations plasmatiques de crizotinib).
Des pictogrammes détaillés sur la manière d'administrer les granulés en gélules à ouvrir sont fournis dans la notice.
Patients pédiatriques atteints d'un LAGC ALK-positif ou d'une TMI ALK-positive
L'utilisation d'antiémétiques avant et pendant le traitement par crizotinib est recommandée pour prévenir des nausées et des vomissements chez les patients pédiatriques atteints d'un LAGC ALKpositif ou d'une TMI ALK-positive. Des agents antiémétiques et antidiarrhéiques standard sont recommandés pour la prise en charge des toxicités gastro-intestinales. Des traitements symptomatiques tels qu'hydratation intraveineuse ou orale, supplémentation en électrolytes et soutien nutritionnel sont recommandés si cliniquement indiqués (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Durée de conservation :
4 ans.
XALKORI 20 mg, 50 mg et 150 mg granulés en gélules à ouvrir
2 ans.
Précautions particulières de conservation :
XALKORI 200 mg et 250 mg gélules
Pas de précautions particulières de conservation.
XALKORI 20 mg, 50 mg et 150 mg granulés en gélules à ouvrir
A conserver à une température ne dépassant pas 25 oC.
Sans objet.
Le traitement du surdosage par ce médicament consiste en des mesures générales de traitement symptomatique. Il n'existe pas d'antidote au surdosage par XALKORI.
Classe pharmacothérapeutique : Agents antinéoplasiques, inhibiteurs de protéines kinases ; code ATC : L01ED01.
Mécanisme d'action
Le crizotinib est une petite molécule inhibitrice sélective du récepteur à activité tyrosine kinase (RTK) ALK et de ses variants oncogéniques (c'est à dire variants de fusion ALK et certaines mutations d'ALK). Le crizotinib est également un inhibiteur du RTK du facteur de croissance des hépatocytes (HGFR, c-Met), du ROS1 (c-ros) et du récepteur d'origine nantais (RON) RTK. Le crizotinib a montré une inhibition concentration-dépendante de l'activité kinase de l'ALK, du ROS1 et du c-Met dans des essais biochimiques, et a inhibé la phosphorylation et les phénotypes dépendants des kinases dans des modèles cellulaires. Le crizotinib a démontré une inhibition puissante et sélective de la croissance et a induit l'apoptose dans des lignées de cellules tumorales présentant des variants de fusion ALK (dont le type 4 de protéine associée au microtubule d'échinoderme [EML4]-ALK et la nucléophosmine [NPM]-ALK), des variants de fusion ROS1 ou présentant une amplification des locus géniques ALK ou Met. Le crizotinib a montré une efficacité antitumorale, notamment une activité antitumorale cytoréductrice marquée, chez des souris porteuses de xénogreffes tumorales exprimant des variants de fusion ALK. L'efficacité antitumorale du crizotinib a été dépendante de la dose et a montré une corrélation avec l'inhibition pharmacodynamique de la phosphorylation des protéines de fusion ALK (EML4-ALK et NPM-ALK) dans des tumeurs in vivo. Crizotinib a également démontré une activité antitumorale marquée lors d'études de xénogreffes de souris au cours desquelles des tumeurs ont été générées à l'aide d'un panel de lignées cellulaires NIH-3T3 traitées pour exprimer les fusions ROS1 clés identifiées dans les tumeurs humaines. L'efficacité antitumorale du crizotinib était dépendante de la dose et il a été démontré une corrélation avec l'inhibition de la phosphorylation de ROS1 in vivo. Des études in vitro sur 2 lignées cellulaires dérivées du LAGC (SU-DHL-1 et Karpas-299, qui contiennent toutes deux le gène NPM-ALK) ont montré que le crizotinib était capable d'induire l'apoptose ; dans les cellules Karpas-299, le crizotinib a inhibé la prolifération et la signalisation médiée par l'ALK à des doses atteignables en situation clinique. Les données in vivo obtenues dans un modèle basé sur la lignée Karpas-299 ont montré une régression complète de la tumeur à une posologie de 100 mg/kg une fois par jour.
Études cliniques
CPNPC ALK-positif avancé non préalablement traité - étude 1014 de phase 3 randomisée
L'efficacité et la sécurité du crizotinib dans le traitement des patients atteints d'un CPNPC ALK-positif métastatique, n'ayant pas reçu de traitement systémique préalable pour la maladie avancée, ont été démontrées dans l'étude globale, randomisée et en ouvert 1014.
La population FAS (Full Analysis Set) comprenait 343 patients atteints d'un CPNPC ALK-positif avancé identifié par hybridation in situ en fluorescence (Fluorescence In Situ Hybridization, FISH) avant la randomisation : 172 patients ont été randomisés dans le bras crizotinib et 171 dans le bras chimiothérapie (pémétrexed + carboplatine ou cisplatine ; jusqu'à 6 cycles de traitement). Les caractéristiques démographiques et pathologiques de la population globale de l'étude étaient les suivantes : 62 % des patients étaient des femmes, l'âge médian était de 53 ans, 95 % des patients présentaient un indice de performance ECOG (Eastern Cooperative Oncology Group) de 0 ou 1 à l'entrée dans l'étude, 51 % des patients étaient blancs et 46% étaient asiatiques, 4 % étaient des fumeurs actifs, 32 % étaient d'anciens fumeurs et 64% n'avaient jamais fumé. En ce qui concerne les caractéristiques pathologiques de la population globale de l'étude, 98 % des patients présentaient des métastases, 92 % des tumeurs étaient classifiées histologiquement comme adénocarcinomes et 27 % des patients présentaient des métastases cérébrales.
Les patients pouvaient poursuivre le traitement par crizotinib après la progression de leur maladie, définie selon les critères RECIST (Response Evaluation Criteria in Solid Tumours), à la discrétion de l'investigateur s'ils présentaient toujours des bénéfices cliniques. Soixante-cinq patients (73 %) parmi les 89 traités par crizotinib et 11 patients (8,3 %) parmi les 132 traités par chimiothérapie ont continué le traitement pendant au moins 3 semaines après la progression objective de leur maladie. Les patients randomisés dans le bras chimiothérapie pouvaient recevoir le crizotinib en cas de progression de la maladie, définie selon les critères RECIST et confirmée par un comité indépendant de revue radiologique (Independent Radiology Review, IRR). Cent quarante-quatre patients (84 %) du bras chimiothérapie ont reçu un traitement ultérieur par crizotinib.
Le crizotinib a significativement prolongé la survie sans progression (Progression-Free Survival, PFS), objectif principal de l'étude, par rapport à la chimiothérapie d'après les évaluations de l'IRR. Le bénéfice apporté par le crizotinib en termes de PFS était homogène dans les sous-groupes de caractéristiques initiales telles que l'âge, le sexe, l'origine ethnique, le statut tabagique, le délai depuis le diagnostic, l'indice de performance ECOG et la présence de métastases cérébrales. Une amélioration numérique de la survie globale (OS) a été constatée chez les patients traités par crizotinib, bien que cette amélioration n'ait pas été statistiquement significative. Les données d'efficacité de l'étude 1014 de phase 3 randomisée sont résumées dans le tableau 11, et les courbes de Kaplan-Meier de la PFS et de l'OS sont affichées dans les figures 1 et 2, respectivement.
Tableau 11.Résultats d'efficacité de l'étude 1014 de phase 3 randomisée (population FAS) chez des patients atteints d'un CPNPC ALK-positif avancé non préalablement traité*
Critère de réponse |
Crizotinib N = 172 |
Chimiothérapie N = 171 |
Survie sans progression (d'après l'IRR) |
||
Nombre de patients ayant présenté un événement, n (%) |
100 (58 %) |
137 (80 %) |
PFS médiane en mois (IC à 95 %) |
10,9 (8,3 ; 13,9) |
7,0a (6,8 ; 8,2) |
RR(IC à 95 %)b |
0,45(0,35 ; 0,60) |
|
Valeur de pc |
< 0,0001 |
|
Survie globaled |
||
Nombre de décès, n (%) |
71 (41 %) |
81 (47 %) |
OS médiane en mois (IC à 95 %) |
NA (45,8 ; NA) |
47,5 (32,2 ; NA) |
RR (IC à 95 %)b |
0,76 (0,55 ; 1,05) |
|
Valeur de pc |
0,0489 |
|
Probabilité de survie à 12 mois,d % (IC à 95 %) |
83,5 (77,0 ; 88,3) |
78,4 (71,3 ; 83,9) |
Probabilité de survie à 18 mois,d % (IC à 95 %) |
71,5 (64,0 ; 77,7) |
66,6 (58,8 ; 73,2) |
Probabilité de survie à 48 mois,d % (IC à 95 %) |
56,6 (48,3 ; 64,1) |
49,1 (40,5 ; 57,1) |
Taux de réponse objective (d'après l'IRR) |
||
Taux de réponse objective % (IC à 95 %) |
74 % (67 ; 81) |
45 %e (37 ; 53) |
Valeur de pf |
< 0,0001 |
|
Durée de réponse |
||
Moisg (IC à 95 %) |
11,3 (8,1 ; 13,8) |
5,3 (4,1 ; 5,8) |
Abréviations : IC : intervalle de confiance ; RR : risque relatif ; IRR : comité indépendant de revue radiologique ; N/n : nombre de patients ; NA : non atteint ; PFS : survie sans progression ; ORR : taux de réponse objective ; OS : survie globale.
*La PFS, le taux de réponse objective et la durée de réponse sont définis d'après la date d'analyse du
30 novembre 2013 ; l'OS est définie d'après la dernière visite du dernier patient du 30 novembre 2016, et est définie d'après un suivi médian d'environ 46 mois.
a. La durée médiane de la PFS était de 6,9 mois (IC à 95% : 6,6 ; 8,3) avec le pémétrexed/la cisplatine (RR = 0,49 ; valeur de p < 0,0001 pour le crizotinib en comparaison avec le pémétrexed/la cisplatine) et de 7,0 mois (IC à 95% : 5,9 ; 8,3) avec le pémétrexed/la carboplatine (RR = 0,45 ; valeur de p < 0,0001 pour le crizotinib en comparaison avec le pémétrexed/la carboplatine).
b. D'après l'analyse stratifiée à risques proportionnels de Cox.
c. D'après le test de log-rank stratifié (unilatéral).
d. Actualisée d'après l'analyse de l'OS finale. L'analyse de l'OS n'a pas été ajustée pour les effets confondants potentiels du passage dans le bras crizotinib (144 [84%] patients du bras chimiothérapie ont reçu un traitement ultérieur par crizotinib).
e. L'ORR était de 47% (IC à 95% : 37 ; 58) pour le pémétrexed/la cisplatine (valeur de p < 0,0001 en comparaison avec le crizotinib) et de 44% (IC à 95% : 32 ; 55) pour le pémétrexed/la carboplatine (valeur de p < 0,0001 en comparaison avec le crizotinib).
f. D'après le test de Cochran-Mantel-Haenszel stratifié (bilatéral).
g. Estimé selon la méthode de Kaplan-Meier.
Figure 1. Courbes de Kaplan-Meier de la survie sans progression (d'après l'IRR) par bras de traitement dans l'étude 1014 de phase 3 randomisée (population FAS) chez des patients atteints d'un CPNPC ALK-positif avancé non préalablement traité
Abréviations : IC : intervalle de confiance ; N : nombre de patients ; p : valeur de p.
Figure 2. Courbes de Kaplan-Meier de la survie globale par bras de traitement dans l'étude 1014 de phase 3 randomisée (population FAS) chez des patients atteints d'un CPNPC ALK-positif avancé non préalablement traité
Abréviations : IC : intervalle de confiance ; N : nombre de patients ; p : valeur de p.
Chez les patients présentant des métastases cérébrales préalablement traitées à l'entrée dans l'étude, le temps jusqu'à progression des métastases intracrâniennes (Intracranial Time to Progression, IC-TTP) médian était de 15,7 mois dans le bras crizotinib (N = 39) et de 12,5 mois dans le bras chimiothérapie (N = 40) (RR = 0,45 [IC à 95 % : 0,19 ; 1,07] ; valeur de p unilatérale = 0,0315). Chez les patients sans métastases cérébrales à l'entrée dans l'étude, l'IC-TTP médian n'a été atteint ni dans le bras crizotinib (N = 132) ni dans les bras chimiothérapie (N = 131) (RR = 0,69 [IC à 95 % : 0,33 ; 1,45] ; valeur de p unilatérale = 0,1617).
Les symptômes et la qualité de vie globale rapportés par les patients ont été évalués à l'aide de l'échelle EORTC QLQ-C30 et de son module sur le cancer du poumon (EORTC QLQ-LC13). Au total, 166 patients du bras crizotinib et 163 patients du bras chimiothérapie ont rempli les questionnaires EORTC QLQ-C30 et LC13 à l'inclusion, puis à au moins lors d'une autre visite de suivi. Une amélioration significativement plus importante de la qualité de vie globale a été observée dans le bras crizotinib par rapport au bras chimiothérapie (variation globale par rapport aux scores à l'entrée dans l'étude de 13,8 ; valeur de p < 0,0001).
Le temps jusqu'à détérioration (Time to Deterioration, TTD) a été préalablement spécifié comme la première survenue d'une augmentation de ≥ 10 points, par rapport à l'entrée dans l'étude, des scores des symptômes de douleur thoracique, de toux ou de dyspnée tels qu'évalués par le questionnaire
EORTC QLQ-LC13.
Le crizotinib a eu un effet bénéfique sur les symptômes en prolongeant de façon significative le TTD en comparaison avec la chimiothérapie (délai moyen de 2,1 mois contre 0,5 mois ; RR : 0,59 ; IC à 95 % : 0,45 ; 0,77 ; valeur de p bilatérale du log-rank ajusté selon la méthode de Hochberg = 0,0005).
CPNPC ALK-positif avancé préalablement traité - étude 1007 de phase 3 randomisée
L'efficacité et la sécurité du crizotinib dans le traitement des patients atteints d'un CPNPC
ALK-positif métastatique, ayant reçu un traitement systémique préalable pour la maladie avancée, ont été démontrées dans l'étude globale, randomisée et en ouvert 1007.
La population FAS comprenait 347 patients atteints d'un CPNPC ALK-positif avancé identifié par la technique FISH avant la randomisation. Cent soixante-treize (173) patients ont été randomisés dans le bras crizotinib et 174 dans le bras chimiothérapie (pémétrexed ou docétaxel). Les caractéristiques démographiques et pathologiques de la population globale de l'étude étaient les suivantes : 56 % des patients étaient des femmes, l'âge médian était de 50 ans, 39 % des patients présentaient un indice de performance ECOG de 0 à l'entrée dans l'étude et 52 % un indice de 1, 52 % des patients étaient blancs et 45 % étaient asiatiques, 4 % étaient des fumeurs actifs, 33 % étaient d'anciens fumeurs et 63 % n'avaient jamais fumé, 93 % des patients présentaient des métastases et 93 % des tumeurs étaient classifiées histologiquement comme adénocarcinomes.
Les patients pouvaient poursuivre le traitement qui leur avait été attribué après la progression de leur maladie, définie selon les critères RECIST, à la discrétion de l'investigateur s'ils semblaient tirer des bénéfices cliniques du traitement. Cinquante-huit des 84 patients (69 %) traités par crizotinib et 17 des 119 patients (14 %) traités par chimiothérapie ont poursuivi le traitement pendant au moins 3 semaines après la progression objective de leur maladie. Les patients randomisés dans le bras chimiothérapie pouvaient recevoir le crizotinib au moment de la progression de leur maladie, définie selon les critères RECIST et confirmée par l'IRR.
D'après les évaluations de l'IRR, le crizotinib a prolongé la PFS, objectif principal de l'étude, de façon significative, en comparaison avec la chimiothérapie. Le bénéfice apporté par le crizotinib en termes de PFS était homogène dans les sous-groupes de caractéristiques initiales, telles que l'âge, le sexe, l'origine ethnique, le statut tabagique, le délai depuis le diagnostic, l'indice de performance ECOG, la présence de métastases cérébrales et l'administration antérieure d'un ITK de l'EGFR.
Les données d'efficacité de l'étude 1007 sont résumées dans le tableau 12, et les courbes de Kaplan-Meier de la PFS et de l'OS sont présentées aux figures 3 et 4, respectivement.
Tableau 12. Résultats d'efficacité de l'étude 1007 de phase 3 randomisée chez des patients atteints d'un CPNPC avancé ALK-positif préalablement traité (population FAS)*
Critère de réponse |
Crizotinib N = 173 |
Chimiothérapie N = 174 |
Survie sans progression (d'après l'IRR) |
||
Nombre de patients ayant présenté un événement, n (%) |
100 (58%) |
127 (73%) |
Type d'événement, n (%) |
||
Progression de la maladie |
84 (49%) |
119 (68%) |
Décès sans progression objective |
16 (9%) |
8 (5%) |
PFS médiane en mois (IC à 95%) |
7,7 (6,0 ; 8,8) |
3,0a (2,6 ; 4,3) |
RR (IC à 95%)b |
0,49 (0,37 ; 0,64) |
|
Valeur de pc |
< 0,0001 |
|
Survie globaled |
||
Nombre de décès, n (%) |
116 (67%) |
126 (72%) |
OS médiane en mois (IC à 95%) |
21,7 (18,9 ; 30,5) |
21,9 (16,8 ; 26,0) |
RR (IC à 95%)b |
0,85 (0,66 ; 1,10) |
|
Valeur de pc |
0,1145 |
|
Probabilité de survie à 6 moise, % (IC à 95%) |
86,6 (80,5 ; 90,9) |
83,8 (77,4 ; 88,5) |
Probabilité de survie à 1 ane, % (IC à 95%) |
70,4 (62,9 ; 76,7) |
66,7 (59,1 ; 73,2) |
Taux de réponse objective (d'après l'IRR) |
||
Taux de réponse objective, % (IC à 95%) |
65% (58 ; 72) |
20%f (14 ; 26) |
Valeur de pg |
< 0,0001 |
|
Durée de réponse |
||
Médianee, mois (IC à 95%) |
7,4 (6,1 ; 9,7) |
5,6 (3,4 ; 8,3) |
Abréviations : IC : intervalle de confiance ; RR : risque relatif, IRR : comité indépendant de revue radiologique ; N/n nombre de patients ; PFS : survie sans progression ; ORR : taux de réponse objective ; OS : survie globale.
*La PFS, le taux de réponse objective et la durée de réponse sont définis d'après la date d'analyse du 30 mars 2012 ; l'OS est définie d'après la date d'analyse du 31 août 2015.
a.La durée médiane de la PFS était de 4,2 mois (IC à 95 % : 2,8 ; 5,7) avec le pémétrexed (RR = 0,59 ; valeur de p = 0,0004 pour le crizotinib en comparaison avec le pémétrexed) et de 2,6 mois (IC à 95 % : 1,6 ; 4,0) avec le docétaxel (RR = 0,30 ; valeur de p < 0,0001 pour le crizotinib en comparaison avec le docétaxel).
b.D'après l'analyse stratifiée à risques proportionnels de Cox.
c.D'après le test de log-rank stratifié (unilatéral).
d.Actualisée d'après l'analyse de l'OS finale. L'analyse de l'OS finale n'a pas été ajustée pour les effets confondants potentiels du passage dans le bras crizotinib (154 [89%] patients ont reçu un traitement ultérieur par crizotinib).
e.Estimée par la méthode Kaplan-Meier.
f.L'ORR était de 29% (IC à 95 % : 21 ; 39) avec le pémétrexed (valeur de p < 0,0001 en comparaison avec le crizotinib) et de 7% (IC à 95 % : 2 ; 16) avec le docétaxel (valeur de p < 0 ,0001 en comparaison avec le crizotinib).
g.D'après le test de Cochran-Mantel-Haenszel stratifié (bilatéral).
Figure 3. Courbes de Kaplan-Meier de la survie sans progression (d'après l'IRR) par bras de traitement dans l'étude 1007 de phase 3 randomisée (population FAS) chez des patients atteints d'un CPNPC avancé ALK-positif préalablement traité
Abréviations : IC : intervalle de confiance ; N : nombre de patients ; p : valeur de p.
Figure 4. Courbes de Kaplan-Meier de la survie globale par bras de traitement dans l'étude 1007 de phase 3 randomisée (population FAS) chez des patients atteints d'un CPNPC avancé ALK-positif préalablement traité
Abréviations : IC : intervalle de confiance ; N : nombre de patients ; p : valeur de p.
Cinquante-deux (52) patients traités par crizotinib et 57 patients traités par chimiothérapie et présentant des métastases cérébrales asymptomatiques préalablement traitées ou non ont été inclus dans l'étude 1007 de phase 3 randomisée. Le taux de contrôle de la maladie intracrânienne(Intracranial Disease Control Rate, IC-DCR) à 12 semaines était de 65 % et de 46 % pour les patients traités par crizotinib et par chimiothérapie, respectivement.
Les symptômes et la qualité de vie globale rapportés par les patients ont été évalués à l'aide du questionnaire EORTC QLQ-C30 et de son module pour le cancer du poumon (EORTC QLQ-LC13) à l'inclusion (Jour 1 du Cycle 1) et le Jour 1 de chaque cycle de traitement suivant. Au total, 162 patients du bras crizotinib et 151 patients du bras chimiothérapie ont rempli les questionnaires EORTC QLQ-C30 et LC-13 à l'inclusion puis à au moins 1 autre visite.
Le crizotinib a eu un effet bénéfique sur les symptômes en prolongeant de façon significative le temps jusqu'à détérioration (délai médian de 4,5 mois contre 1,4 mois) des symptômes de douleur thoracique, de dyspnée ou de toux rapportés par les patients, par rapport à la chimiothérapie (RR : 0,50 ; IC à 95 % : 0,37 ; 0,66 ; valeur de p bilatérale du log-rank ajusté selon la méthode de Hochberg < 0,0001).
Les améliorations par rapport à l'entrée dans l'étude ont été significativement supérieures avec le crizotinib, en comparaison avec la chimiothérapie, en ce qui concerne l'alopécie (Cycles 2 à 15 ; valeur de p < 0,05), la toux (Cycles 2 à 20 ; valeur de p < 0,0001), la dyspnée (Cycles 2 à 20 ; valeur de p < 0,0001), l'hémoptysie (Cycles 2 à 20 ; valeur de p < 0,05), les douleurs au bras ou à l'épaule (Cycles 2 à 20 ; valeur de p < 0,0001), les douleurs thoraciques (Cycles 2 à 20 ; valeur de p < 0,0001) et les douleurs dans d'autres régions du corps (Cycles 2 à 20 ; valeur de p < 0,05). La détérioration, par rapport à l'entrée dans l'étude, des neuropathies périphériques (Cycles 6 à 20 ; valeur de p < 0,05), des dysphagies (Cycles 5 à 11 ; valeur de p < 0,05) et des lésions buccales (Cycles 2 à 20 ; valeur de p < 0,05) a été significativement plus faible avec le crizotinib en comparaison avec la chimiothérapie.
D'une manière générale, le crizotinib a permis d'améliorer la qualité de vie globale, et les améliorations observées par rapport à l'entrée dans l'étude ont été significativement plus importantes dans le bras crizotinib par rapport au bras chimiothérapie (Cycles 2 à 20 ; valeur de p < 0,05).
Études à un seul bras menées sur des patients atteints de CPNPC ALK-positif avancé
L'utilisation du crizotinib en monothérapie pour le traitement du CPNPC ALK-positif avancé a été évaluée dans deux études internationales, à un seul bras (études 1001 et 1005). Parmi les patients inclus dans ces études, les patients décrits ci-dessous avaient reçu un traitement systémique antérieur pour un cancer localement avancé ou métastatique. Dans ces deux études, le critère principal d'efficacité était le taux de réponse objective (ORR) selon les critères RECIST.
Au total, 149 patients atteints de CPNPC ALK-positif avancé étaient inclus dans l'étude 1001 au moment de l'analyse de la PFS et de l'ORR, dont 125 qui avaient reçu au moins un traitement antérieur. Les données démographiques et pathologiques étaient les suivantes : 50 % des patients étaient des femmes, l'âge médian était de 51 ans, 32 % des patients présentaient un indice de performance ECOG de 0 à l'entrée dans l'étude et 55 % un indice de 1, 61 % des patients étaient blancs et 30 % étaient asiatiques, moins de 1 % des patients étaient des fumeurs actifs, 27 % étaient d'anciens fumeurs et 72 % n'avaient jamais fumé, 94 % des cancers étaient métastatiques et 98 % étaient classifiées histologiquement comme adénocarcinomes. La durée médiane du traitement était de 42 semaines.
Au total, 934 patients atteints de CPNPC ALK-positif avancé avaient reçu du crizotinib dans l'étude 1005 au moment de l'analyse de la PFS et de l'ORR. Les données démographiques et pathologiques étaient les suivantes : 57 % des patients étaient des femmes, l'âge médian était de 53 ans, 82 % des patients présentaient un indice de performance ECOG de 0/1 à l'entrée dans l'étude et 18% un indice de 2/3, 52% des patients étaient blancs et 44 % étaient asiatiques, 4 % des patients étaient des fumeurs actifs, 30% étaient d'anciens fumeurs et 66 % n'avaient jamais fumé, 92 % des cancers étaient métastatiques et 94% étaient classifiées histologiquement comme adénocarcinomes. La durée médiane du traitement pour ces patients était de 23 semaines. Les patients pouvaient poursuivre le traitement après la progression de leur maladie, définie selon les critères RECIST, à la discrétion de l'investigateur. Soixante-dix-sept des 106 patients (73 %) ont continué le traitement par crizotinib pendant au moins 3 semaines après la progression objective de leur maladie.
Les résultats d'efficacité des études 1001 et 1005 sont présentés dans le tableau 13.
Tableau 13. Résultats d'efficacité des études 1001 et 1005 dans le CPNPC avancé ALK-positif
Critère d'efficacité |
Étude 1001 |
Étude 1005 |
N = 125a |
N = 765a |
|
Taux de réponse objective (ORR)b [% (IC à 95 %)] |
60 (51 ; 69) |
48 (44 ; 51) |
Délai de réponse tumorale (DTR) [médiane (limites)] en semaines |
7,9 (2,1 ; 39,6) |
6,1 (3 ; 49) |
Durée de réponse (DR)c [médiane (IC à 95 %)] en semaines |
48,1 (35,7 ; 64,1) |
47,3 (36 ; 54) |
Survie sans progressionc (PFS) [médiane (IC à 95%)] en mois |
9,2 (7,3 ; 12,7) |
7,8 (6,9 ; 9,5)d |
N = 154e |
N = 905e |
|
Nombre de décès, n (%) |
83 (54 %) |
504 (56 %) |
Survie globalec [médiane (IC à 95 %)] mois |
28,9 (21,1 ; 40,1) |
21,5 (19,3 ; 23,6) |
Abréviation : IC : intervalle de confiance ; N/n :nombre de patients ; PFS : survie sans progression. a.Lors des dates d'analyse : 1er juin 2011 (Étude 1001) et 15 février 2012 (Étude 1005).
b.La réponse n'a pas pu être évaluée chez trois patients de l'étude 1001 et chez 42 patients de l'étude 1005. c. Estimée par la méthode Kaplan-Meier.
d. Les données de PFS de l'étude 1005 portent sur 807 patients de la population de l'analyse de sécurité diagnostiqués au moyen de la technique FISH (date d'analyse : 15 février 2012).
e.Lors de la date d'analyse : 30 novembre 2013.
CPNPC ROS1-positif avancé
L'utilisation du crizotinib en monothérapie dans le traitement du CPNPC ROS1-positif avancé a été évaluée dans une étude multicentrique, internationale, à bras unique, l'étude 1001. Au total,
53 patients atteints de CPNPC ROS1-positif avancé avaient été inclus dans l'étude à la date d'analyse, parmi lesquels 46 patients atteints de CPNPC ROS1-positif avancé précédemment traités et un nombre limité de patients (N = 7) n'ayant pas reçu de traitement systémique antérieur. Le critère principal d'efficacité était l'ORR selon les critères RECIST. Les critères secondaires étaient : délai de réponse tumorale (DTR), durée de réponse (DR), PFS et OS. Les patients recevaient 250 mg de crizotinib par voie orale deux fois par jour.
Les données démographiques étaient les suivantes : 57 % des patients étaient des femmes, l'âge médian était de 55 ans ; 98 % des patients présentaient un indice de performance ECOG de 0 ou 1 à l'entrée dans l'étude et 2 % un indice de 2. Cinquante-sept pour cent (57 %) des patients étaient blancs et 40 % étaient asiatiques ; 25 % des patients étaient d'anciens fumeurs et 75 % n'avaient jamais fumé. Les caractéristiques de la pathologie étaient les suivantes : 94 % des patients présentaient un cancer à un stade métastatique, 96 % un adénocarcinome et 13 % n'avaient reçu aucun traitement systémique antérieur pour un cancer métastatique.
Dans l'étude 1001, les patients devaient présenter un CPNPC ROS1-positif avancé avant d'être inclus dans l'étude clinique. Pour la plupart des patients, le statut ROS1-positif a été identifié par FISH. La durée médiane du traitement était de 22,4 mois (IC à 95 % : 15,0 ; 35,9). Il a été observé 6 réponses complètes et 32 réponses partielles pour un ORR de 72 % (IC à 95 % : 58 % ; 83 %). La DR médiane était de 24,7 mois (IC à 95 % : 15,2 ; 45,3). Cinquante pour cent des réponses tumorales objectives ont été obtenues au cours des 8 premières semaines de traitement. La PFS médiane à la date de l'analyse était de 19,3 mois (IC à 95 % : 15,2 ; 39,1). L'OS médiane à la date de l'analyse était de 51,4 mois (IC à 95 % : 29,3 ; NA).
Les données d'efficacité des patients atteints d'un CPNPC ROS1-positif avancé dans l'étude 1001 sont résumées dans le tableau 14.
Tableau 14. Résultats d'efficacité de l'étude 1001 dans le CPNPC avancé ROS1-positif
Critère d'efficacité |
Étude 1001 N = 53a |
Taux de réponse objective (ORR) [% (IC à 95 %)] |
72 (58 ; 83) |
Délai de réponse tumorale (DTR) [médiane (limites)] en semaines |
8 (4 ; 104) |
Durée de réponse (DR)b [médiane (IC à 95 %)] en mois |
24,7 (15,2 ; 45,3) |
Survie sans progression (PFS)b [médiane (IC à 95 %)] en mois |
19,3 (15,2 ; 39,1) |
OSb [médiane (IC à 95 %)] en mois |
51,4 (29,3 ; NA) |
Abréviation : IC : intervalle de confiance ; N/n : nombre de patients ; NA : non atteint ; OS = survie globale.
L'OS est définie d'après un suivi médian d'environ 63 mois. a.Lors de la date d'analyse : 30 juin 2018.
b. Estimée par la méthode Kaplan-Meier.
Histologie autre qu'adénocarcinome
Les études 1014 et 1007 de phase 3 randomisées ont respectivement inclus 21 patients non préalablement traités et 12 patients préalablement traités pour un CPNPC ALK-positif avancé dont l'histologie n'était pas un adénocarcinome. Les sous-groupes de ces études étaient de trop petite taille pour permettre de tirer des conclusions fiables. Il convient de noter qu'aucun patient atteint de CE n'a été randomisé dans le bras crizotinib de l'étude 1007 et qu'aucun patient atteint de CE n'a été inclus dans l'étude 1014 en raison de l'utilisation d'un traitement par pémétrexed comme comparateur.
Les informations disponibles proviennent de 45 patients préalablement traités pour un CPNPC dont l'histologie n'est pas un adénocarcinome (dont 22 patients atteints de CE) évaluables pour la réponse dans l'étude 1005. Des réponses partielles ont été observées chez 20 patients parmi les 45 atteints de CPNPC de type non-adénocarcinome avec un ORR de 44 % et chez 9 patients parmi les 22 atteints de CPNPC de type épidermoïde avec un ORR de 41 %, qui étaient tous deux inférieurs à l'ORR rapporté au cours de l'étude 1005 (54 %) pour tous les patients.
Réadministration de crizotinib
Aucune donnée de sécurité et d'efficacité n'est disponible concernant la réadministration de crizotinib chez des patients préalablement traités par crizotinib.
Patients âgés
Parmi les 171 patients atteints de CPNPC ALK-positif traités par crizotinib, dans le cadre de l'étude 1014 de phase 3 randomisée, 22 (13 %) étaient âgés de 65 ans ou plus et 26 (24 %) parmi les 109 patients ALK-positifs qui ont reçu crizotinib après avoir progressé dans le bras chimiothérapie. Parmi les 172 patients ALK-positifs traités par crizotinib dans le cadre de l'étude 1007 de phase 3 randomisée, 27 (16 %) étaient âgés de 65 ans ou plus. Dans le cadre des études simple bras,
1001 (N=154) et 1005 (N=1063) conduites chez des patients atteints de CPNPC ALK-positif ,
22 (14 %) et 173 (16 %) étaient âgés de 65 ans ou plus, respectivement. Chez les patients atteints de CPNPC ALK-positif, la fréquence des effets indésirables a été généralement similaire chez les patients de < 65 ans et chez les patients de ≥ 65 ans, à l'exception de l'œdème et de la constipation, qui ont été rapportés plus fréquemment (≥ 15% de différence) dans l'étude 1014 chez les patients traités par crizotinib âgés de ≥ 65 ans. Aucun patient inclus dans le bras crizotinib des études 1007 et 1014 de phase 3 randomisées et inclus dans l'étude 1005 à bras unique n'était âgé de > 85 ans. Un patient ALK-positif sur 154 était âgé de > 85 ans dans l'étude 1001 à bras unique (voir également rubriques Posologie et mode d'administration et Propriétés pharmacocinétiques). Parmi les 53 patients atteints de CPNPC ROS1-positif de l'étude 1001 à bras unique, 15 (28 %) étaient âgés de 65 et plus. Il n'y avait aucun patient ROS1-positif âgés de > 85 ans dans l'étude 1001.
Population pédiatrique
La sécurité et l'efficacité du crizotinib ont été établies chez des patients pédiatriques atteints d'un LAGC ALK-positif systémique récidivant ou réfractaire âgés de 3 à < 18 ans et des patients pédiatriques atteints d'une TMI ALK-positive récidivante ou réfractaire non résécable âgés de 2 à < 18 ans (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Effets indésirables). On ne dispose d'aucune donnée de sécurité ou d'efficacité sur le traitement par crizotinib chez les patients pédiatriques atteints d'un LAGC ALK-positif âgés de moins de 3 ans ou les patients pédiatriques atteints d'une TMI ALK-positive âgés de moins de 2 ans.
Patients pédiatriques atteints d'un LAGC ALK-positif (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Propriétés pharmacocinétiques)
L'utilisation du crizotinib en monothérapie dans le traitement de patients pédiatriques atteints d'un LAGC ALK-positif systémique récidivant ou réfractaire a été évaluée dans l'étude 0912 (n = 22). Tous les patients inclus avaient précédemment reçu un traitement systémique pour leur maladie : 14 une ligne de traitement systémique, 6 deux lignes de traitement systémique et 2 plus de deux lignes de traitement systémique. Sur les 22 patients inclus dans l'étude 0912, 2 avaient précédemment reçu un greffe de moelle osseuse. Actuellement, aucune donnée sur les patients pédiatriques recevant une greffe de cellules souches hématopoïétiques (GCSH) après le traitement par crizotinib n'est disponible. Les patients atteints de tumeurs primitives ou métastatiques du système nerveux central (SNC) ont été exclus de l'étude. Les 22 patients inclus dans l'étude 0912 ont reçu une posologie initiale de crizotinib de 280 mg/m2 (16 patients) ou 165 mg/m2 (6 patients) deux fois par jour. Les critères d'efficacité de l'étude 0912 comprenaient l'ORR, la DTR et la DR, évalués par revue indépendante. La durée médiane du suivi était de 5,5 mois.
Les caractéristiques démographiques étaient les suivantes : 23 % de patients de sexe féminin ; âge médian de 11 ans ; 50 % de patients blancs et 9 % de patients asiatiques. L'indice de performance à l'inclusion mesuré à l'aide du score de jeu de Lansky (patients ≤ 16 ans) ou du score de performance de Karnofsky (patients > 16 ans) était de 100 (50 % des patients) ou de 90 (27 % des patients). Parmi les patients inclus, 4 étaient âgés de 3 à < 6 ans, 11 de 6 à < 12 ans et 7 de 12 à < 18 ans. Aucun patient de moins de 3 ans n'a été inclus dans l'étude.
Les données d'efficacité telles qu'évaluées par revue indépendante sont fournies dans le tableau 15.
Tableau 15. Résultats d'efficacité pour le LAGC ALK-positif systémique dans l'étude 0912
Critère d'efficacitéa |
N = 22b |
ORR, [% (IC à 95 %)]c Réponse complète, n (%) Réponse partielle, n (%) |
86 (67 ; 95) 17 (77) 2 (9) |
DTRd Médiane (limites) en mois |
0,9 (0,8 ; 2,1) |
DRd,e Médiane (limites) en mois |
3,6 (0,0 ; 15,0) |
Abréviations : DR : durée de réponse ; DTR : délai de réponse tumorale ; IC : intervalle de confiance ; N/n : nombre de patients ; ORR : taux de réponse objective.
a. Selon l'évaluation du Comité de Revue Indépendant à l'aide des critères de réponse de la classification de Lugano.
b. Date d'analyse : 19 janv. 2018.
c. IC à 95 % basé sur la méthode du score de Wilson.
d. Estimé à l'aide de statistiques descriptives.
e. Dix des 19 patients (53 %) ont reçu une greffe de cellules souches hématopoïétiques après la survenue d'une réponse objective. La DR des patients recevant une greffe a été censurée au moment de leur dernière évaluation tumorale avant la greffe.
Patients pédiatriques atteints d'une TMI ALK-positive (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Propriétés pharmacocinétiques)
L'utilisation du crizotinib en monothérapie dans le traitement de patients pédiatriques atteints d'une TMI ALK-positive récidivante ou réfractaire non résécable a été évaluée dans l'étude 0912 (n = 14). La plupart des patients inclus (12 sur 14) avaient précédemment fait l'objet d'une intervention chirurgicale (8 patients) ou à un traitement systémique (7 patients, dont 5 ayant reçu une ligne de traitement systémique, 1 deux lignes de traitement systémique et 1 plus de deux lignes de traitement systémique) pour leur maladie. Les patients atteints de tumeurs primitives ou métastatiques du SNC ont été exclus de l'étude. Les 14 patients inclus dans l'étude 0912 ont reçu une posologie initiale de crizotinib de 280 mg/m2 (12 patients), 165 mg/m2 (1 patient) ou 100 mg/m2 (1 patient) deux fois par jour. Les critères d'efficacité de l'étude 0912 comprenaient l'ORR, la DTR et la DR, évalués par revue indépendante. La durée médiane du suivi était de 17,6 mois.
Les caractéristiques démographiques étaient les suivantes : 64 % de patients de sexe féminin ; âge médian de 6,5 ans ; 71 % de patients blancs. L'indice de performance à l'inclusion mesuré à l'aide du score de jeu de Lansky (patients ≤ 16 ans) ou du score de performance de Karnofsky (patients > 16 ans) était de 100 (71 % des patients), 90 (14 % des patients) ou 80 (14 % des patients). Parmi les patients inclus, 4 étaient âgés de 2 à < 6 ans, 8 de 6 à < 12 ans et 2 de 12 à < 18 ans. Aucun patient de moins de 2 ans n'a été inclus dans l'étude.
Les données d'efficacité telles qu'évaluées par revue indépendante sont fournies dans le tableau 16.
Tableau 16. Résultats d'efficacité pour la TMI ALK-positive dans l'étude 0912
Critère d'efficacitéa |
N = 14b |
ORR, [% (IC à 95 %)]c Réponse complète, n (%) Réponse partielle, n (%) |
86 (60 ; 96) 5 (36) 7 (50) |
DTRd Médiane (limites) en mois |
1,0 (0,8 ; 4,6) |
DRd,e Médiane (limites) en mois |
14,8 (2,8 ; 48,9) |
Abréviations : DR : durée de réponse ; DTR : délai de réponse tumorale ; IC : intervalle de confiance ; N/n : nombre de patients ; ORR : taux de réponse objective. a. Selon l'évaluation du Comité de Revue Indépendant.
b. Date d'analyse : 19 janv. 2018.
c. IC à 95 % basé sur la méthode du score de Wilson.
d. Estimé à l'aide de statistiques descriptives.
e. Parmi les 12 patients présentant une réponse tumorale objective, aucun n'a montré de progression de la maladie durant le suivi ; leur DR a été censurée au moment de la dernière évaluation tumorale.
Patients pédiatriques atteints d'un CPNPC ALK-positif ou ROS1-positif
L'Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation à l'obligation de soumettre les résultats d'études réalisées avec XALKORI dans tous les sous-groupes de la population pédiatrique dans le CPNPC (voir rubrique Posologie et mode d'administration pour les informations concernant l'usage pédiatrique).
Les propriétés pharmacocinétiques du crizotinib ont été caractérisées chez les adultes, sauf si indication spécifique mentionnée chez les patients pédiatriques.
Absorption
XALKORI 200 mg et 250 mg gélules
Après l'administration orale d'une dose unique à jeun, le temps médian d'absorption du crizotinib pour atteindre le pic de concentration est de 4 à 6 heures. Avec une administration deux fois par jour, l'état d'équilibre est atteint sous 15 jours. La biodisponibilité absolue du crizotinib est de 43 % après l'administration d'une dose unique orale de 250 mg.
La consommation d'un repas riche en graisses a réduit l'AUCinf et la Cmax du crizotinib d'environ 14 % chez des volontaires sains ayant reçu une dose unique de 250 mg. Le crizotinib peut être pris pendant ou en dehors des repas (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
XALKORI granulés en gélules à ouvrir
Après administration orale d'une dose unique à jeun, les granulés de crizotinib en gélules à ouvrir sont bioéquivalents aux gélules de crizotinib.
Les granulés oraux de crizotinib en gélules à ouvrir administrés avec un repas riche en graisses/ en calories ont réduit l'AUCinf et la Cmax du crizotinib d'environ 15 % et 23 %, respectivement, par rapport à la même formulation administrée à jeun. Les granulés de crizotinib en gélules à ouvrir peuvent être administrés avec ou sans nourriture (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Distribution
Le volume de distribution moyen géométrique (Vss) du crizotinib était de 1772 L après administration intraveineuse d'une dose de 50 mg, ce qui indique une large distribution tissulaire à partir du plasma.
La liaison du crizotinib aux protéines plasmatiques humaines in vitro est de 91 % et est indépendante de la concentration de médicament. Des études in vitro semblent indiquer que le crizotinib est un substrat de la glycoprotéine P (P-gp).
Biotransformation
Des études in vitro ont montré que les CYP3A4/5 étaient les enzymes principalement impliquées dans la clairance métabolique du crizotinib. Chez l'homme, les principales voies métaboliques sont l'oxydation de l'anneau de pipéridine en crizotinib lactame et son O-désalkylation, suivies de la conjugaison de phase 2 des métabolites désalkylés.
Des études in vitro menées sur des microsomes hépatiques humains ont montré que le crizotinib est un inhibiteur des CYP2B6 et CYP3A dépendant du temps (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). Des études in vitro indiquent qu'il est peu probable que des interactions médicamenteuses cliniques surviennent suite à l'inhibition médiée par le crizotinib du métabolisme des médicaments qui sont des substrats du CYP1A2, CYP2C8, CYP2C9, CYP2C19 ou du CYP2D6.
Des études in vitro ont montré que le crizotinib est un inhibiteur faible de l'UGT1A1 et de l'UGT2B7 (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). Cependant, des études in vitro ont indiqué qu'il est peu probable que des interactions médicamenteuses cliniques surviennent suite à l'inhibition médiée par le crizotinib du métabolisme des médicaments qui sont des substrats de l'UGT1A4, UGT1A6 ou UGT1A9.
Des études in vitro menées sur des hépatocytes humains ont indiqué qu'il est peu probable que des interactions médicamenteuses cliniques surviennent suite à une induction médiée par le crizotinib du métabolisme des médicaments qui sont des substrats du CYP1A2.
Élimination
Après l'administration de doses uniques de crizotinib chez l'homme, la demi-vie plasmatique terminale apparente du crizotinib était de 42 heures.
Après l'administration à des sujets sains d'une dose unique de 250 mg de crizotinib radiomarqué, 63 % et 22 % de la dose administrée ont été retrouvés respectivement dans les fèces et dans les urines. Le crizotinib sous forme inchangée représentait environ 53 % et 2,3 % de la dose administrée retrouvée respectivement dans les fèces et dans les urines.
Administration concomitante avec des médicaments qui sont des substrats des transporteurs
In vitro, le crizotinib est un inhibiteur de la glycoprotéine-P (P-gp). Par conséquent, le crizotinib peut potentiellement augmenter les concentrations plasmatiques des médicaments administrés de façon concomitante et qui sont des substrats de la P-gp (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
In vitro, le crizotinib est un inhibiteur de l'OCT1 et de l'OCT2. Par conséquent, le crizotinib peut potentiellement augmenter les concentrations plasmatiques des médicaments administrés de façon concomitante et qui sont des substrats de l'OCT1 ou de l'OCT2 (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
In vitro, à des concentrations cliniquement significatives, le crizotinib n'a pas inhibé les protéines de transport hépatiques humaines, les polypeptides de transport des anions organiques (OATP)1B1 et OATP1B3 qui participent à la capture du médicament au niveau hépatique, ni les protéines de transport rénales, les transporteurs d'anions organiques (OAT)1 et OAT3 qui participent à la capture du médicament au niveau rénal. Il est donc peu probable que des interactions médicamenteuses cliniques surviennent suite à l'inhibition médiée par le crizotinib de la capture hépatique ou rénale des médicaments qui sont des substrats de ces transporteurs.
Effet sur d'autres protéines de transport
In vitro, le crizotinib n'est pas un inhibiteur de la pompe d'exportation de sels biliaires (BSEP) à des concentrations cliniquement significatives.
Pharmacocinétique dans des populations particulières
Atteinte hépatique
Le crizotinib est largement métabolisé par le foie. Les patients présentant une atteinte hépatique légère (soit ASAT > LSN et bilirubine totale ≤ LSN soit toute valeur d'ASAT et bilirubine totale > LSN mais ≤ 1,5 × LSN), modérée (toute valeur d'ASAT et bilirubine totale > 1,5 × LSN et ≤ 3 × LSN), ou sévère (toute valeur d'ASAT et bilirubine totale > 3 × LSN) ou une fonction hépatique normale (ASAT et bilirubine totale ≤ LSN), qui étaient des témoins appariés pour une atteinte hépatique légère ou modérée, ont été inclus dans une étude clinique en ouvert, non randomisée (Étude 1012), d'après la classification du NCI.
Suite à l'administration du crizotinib 250 mg deux fois par jour, les patients qui présentaient une atteinte hépatique légère (N = 10) ont présenté une exposition systémique au crizotinib à l'état d'équilibre similaire aux patients présentant une fonction hépatique normale (N = 8), avec des rapports des moyennes géométriques pour l'aire sous la courbe des concentrations plasmatiques en fonction du temps comme exposition quotidienne à l'état d'équilibre (ASCquotidienne) et la Cmax de 91,1 % et 91,2 %, respectivement. Aucun ajustement de la posologie initiale n'est recommandé chez les patients présentant une atteinte hépatique légère.
Suite à l'administration de 200 mg de crizotinib deux fois par jour, les patients qui présentaient une atteinte hépatique modérée (N = 8) ont présenté une exposition systémique au crizotinib supérieure à celle des patients présentant une fonction hépatique normale (N = 9) au même niveau de dose, avec des rapports des moyennes géométriques pour l'ASCquotidienne et la Cmax de 150 % et de 144 %, respectivement. Cependant, l'exposition systémique au crizotinib chez les patients présentant une atteinte hépatique modérée à la dose de 200 mg deux fois par jour a été comparable à celle observée chez les patients présentant une fonction hépatique normale à la dose de 250 mg deux fois par jour, avec des rapports des moyennes géométriques pour l'ASCquotidienne et la Cmax de 114 % et de 109 %, respectivement.
Les paramètres d'exposition systémique au crizotinib ASCquotidienne et Cmax chez les patients présentant une atteinte hépatique sévère (N = 6) recevant une dose de crizotinib de 250 mg une fois par jour ont été d'environ 64,7 % et 72,6 %, respectivement, par rapport à ceux des patients présentant une fonction hépatique normale et recevant une dose de 250 mg deux fois par jour.
Un ajustement de la posologie du crizotinib est recommandé en cas d'administration du crizotinib à des patients présentant une atteinte hépatique modérée ou sévère (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Insuffisance rénale
Les études 1001 et 1005 à bras unique ont inclus des patients présentant une insuffisance rénale légère (60 ≤ Clcr < 90 ml/min) ou modérée (30 ≤ Clcr < 60 ml/min). L'effet de la fonction rénale, mesurée par la Clcr à l'inclusion, sur les concentrations minimales de crizotinib observées à l'état d'équilibre (Cminss) a été évalué. Dans l'étude 1001, les moyennes géométriques ajustées de la Cminss plasmatique chez les patients présentant une insuffisance rénale légère (N = 35) ou modérée (N = 8) étaient supérieures de 5,1 % et de 11 % respectivement à celles relevées chez les patients ayant une fonction rénale normale. Dans l'étude 1005, les moyennes géométriques ajustées de la Cminss du crizotinib dans les groupes présentant une insuffisance rénale légère (N = 191) ou modérée (N = 65) étaient supérieures de 9,1 % et de 15 % respectivement à celles relevées chez les patients ayant une fonction rénale normale. En outre, l'analyse pharmacocinétique de population réalisée sur les données des études 1001, 1005 et 1007 a indiqué que la Clcr n'avait pas d'effet cliniquement significatif sur la pharmacocinétique du crizotinib. Du fait de la faible augmentation de l'exposition au crizotinib (515 %), aucun ajustement de la posologie initiale n'est recommandé chez les patients présentant une insuffisance rénale légère ou modérée.
Après administration d'une dose unique de 250 mg chez des sujets présentant une insuffisance rénale sévère (Clcr < 30 ml/min) ne nécessitant pas de dialyse péritonéale ou d'hémodialyse, l'AUCinf et la Cmax du crizotinib ont été augmentées de 79 % et 34 %, respectivement, en comparaison à celles des sujets présentant une fonction rénale normale. Un ajustement de la posologie du crizotinib est recommandé lors de l'administration du crizotinib chez des patients présentant une insuffisance rénale sévère ne nécessitant pas de dialyse péritonéale ou d'hémodialyse (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Population pédiatrique pour les patients cancéreux
À un schéma posologique de 280 mg/m2 deux fois par jour (environ 2 fois la posologie recommandée chez l'adulte), la concentration de crizotinib avant la dose (Cmin) à l'état d'équilibre observée est similaire pour les différents quartiles de poids corporel. La Cmin moyenne à l'état d'équilibre observée chez les patients pédiatriques recevant 280 mg/m2 deux fois par jour est de 482 ng/ml, contre 263 à 316 ng/ml chez les patients cancéreux adultes ayant reçu 250 mg deux fois par jour dans différentes études cliniques.
Chez les patients pédiatriques, le poids corporel a un effet significatif sur la pharmacocinétique du crizotinib avec des expositions plus faibles au crizotinib observées chez les patients ayant un poids corporel plus élevé.
Âge
Selon l'analyse pharmacocinétique de population adulte réalisée sur les données des études 1001, 1005 et 1007, l'âge n'a aucun effet sur la pharmacocinétique du crizotinib (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Propriétés pharmacodynamiques).
Poids et sexe
Selon l'analyse pharmacocinétique de population adulte réalisée sur les données des études 1001, 1005 et 1007, le poids et le sexe n'ont pas d'effet cliniquement significatif sur la pharmacocinétique du crizotinib.
Origine ethnique
D'après l'analyse pharmacocinétique de population menée sur les données des études 1001, 1005 et 1007, l'aire sous la courbe des concentrations plasmatiques en fonction du temps prévue à l'état d'équilibre (AUCss) (IC à 95 %) des patients asiatiques (N = 523) était 23 % à 37 % supérieure à celle des patients non asiatiques (N = 691).
Au cours des études conduites chez des patients atteints de CPNPC ALK-positif avancé (N = 1 669), les effets indésirables suivants étaient rapportés avec une différence absolue de ≥ 10% chez les patients asiatiques (N = 753) par rapport aux patients non asiatiques (N = 916) : augmentation du taux des transaminases, diminution de l'appétit, neutropénie et leucopénie. Aucun effet indésirable n'a été rapporté avec une différence absolue de ≥ 15%.
Patients âgés
Les données sont limitées dans ce sous-groupe de patients (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Propriétés pharmacodynamiques). Selon l'analyse pharmacocinétique de population réalisée sur les données des études 1001, 1005 et 1007, l'âge n'a aucun effet sur la pharmacocinétique du crizotinib.
Électrophysiologie cardiaque
Le potentiel d'allongement de l'intervalle QT du crizotinib a été évalué chez les patients atteints de
CPNPC ALK-positif ou ROS1-positif qui ont reçu 250 mg de crizotinib deux fois par jour. Des ECG réalisés en série de trois répétitions ont été obtenus après l'administration d'une dose unique et à l'état d'équilibre afin d'évaluer l'effet du crizotinib sur les intervalles QT. Chez 34 des 1 619 patients (2,1%) ayant fait l'objet d'une évaluation par ECG lors d'au moins une visite de suivi, le QTcF était ≥ 500 msec et 79 des 1 585 patients (5,0 %) ayant fait l'objet d'une évaluation par ECG à l'inclusion et lors d'au moins une visite de suivi présentaient une augmentation du QTcF ≥ 60 msec par rapport à la valeur initiale, d'après la lecture automatisée de l'ECG (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Une sous-étude portant sur les ECG, dans laquelle des mesures ECG étaient réalisées manuellement en aveugle, a été menée chez 52 patients présentant un CPNPC ALK-positif et recevant 250 mg de crizotinib deux fois par jour. On a observé une augmentation de l'intervalle QTcF ≥ 30 à < 60 msec par rapport à la valeur initiale chez 11 patients (21 %) et une augmentation de l'intervalle QTcF ≥ 60 msec par rapport à la valeur initiale chez un patient (2 %). Aucun patient ne présentait un intervalle maximum QTcF ≥ 480 msec. L'analyse de tendance centralisée a indiqué que toutes les limites supérieures de l'IC à 90 % pour la variation moyenne des MC de l'intervalle QTcF par rapport à la valeur initiale étaient < 20 msec à tous les temps de mesure du Jour 1 du Cycle 2. Une analyse pharmacocinétique/pharmacodynamique semble indiquer une relation entre la concentration plasmatique de crizotinib et le QTc. De plus, il est apparu que le ralentissement de la fréquence cardiaque était associé à l'augmentation des concentrations plasmatiques de crizotinib (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi) ; la diminution moyenne maximale étant de 17,8 battements par minute (bpm) après 8 heures au Jour 1 du Cycle 2.
XALKORI a une influence mineure sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. La prudence est de rigueur pour les patients qui conduisent ou utilisent des machines car les patients peuvent présenter une bradycardie symptomatique (par ex, syncope, étourdissements, hypotension), des troubles de la vision ou de la fatigue avec XALKORI (voir rubriques Posologie et mode d'administration, Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Effets indésirables).
Au cours d'études de toxicité de doses répétées chez le rat et le chien allant jusqu'à 3 mois, les effets principaux sur les organes cibles ont concerné le système gastro-intestinal (vomissements, modifications fécales, congestion), hématopoïétique (hypocellularité de la moelle osseuse), cardiovasculaire (inhibiteur des canaux calciques de type mixte, diminution de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle, augmentation de la pression télédiastolique ventriculaire gauche, allongement des intervalles QRS et PR et diminution de la contractilité du myocarde) ou reproducteur (dégénérescence des spermatocytes pachytènes testiculaires, nécrose monocellulaire des follicules ovariens). Les doses sans effet nocif observé (No Observed Adverse Effect Levels, NOAEL) pour ces observations ont été soit sous-thérapeutiques soit jusqu'à 1,3 fois l'exposition clinique chez l'Homme sur la base de l'AUC. D'autres observations ont révélé un effet sur le foie (augmentation des transaminases hépatiques) et sur la fonction rétinienne, et un risque de phospholipidose dans plusieurs organes, sans toxicités corrélatives.
Le crizotinib n'a pas été mutagène in vitro dans le test de mutation inverse bactérienne (test d'Ames). Le crizotinib a été aneugène dans un test in vitro sur micronoyau sur des cellules d'ovaire de hamster chinois et dans un test in vitro d'aberration chromosomique réalisé sur des lymphocytes humains. De petites augmentations des aberrations chromosomiques structurelles ont été observées dans les lymphocytes humains à des concentrations cytotoxiques. La dose sans effet observé (No Observed Effect Levels, NOEL) pour l'aneugénicité a été environ 1,8 à 2,1 fois supérieure à l'exposition clinique chez l'Homme sur la base de l'AUC.
Aucune étude de carcinogénicité n'a été réalisée avec le crizotinib.
Aucune étude spécifique n'a été conduite avec le crizotinib chez l'animal pour évaluer son effet sur la fertilité ; cependant, on estime que le crizotinib peut affecter la fonction reproductrice et la fertilité chez l'homme au vu des résultats obtenus lors des études de toxicité de doses répétées chez le rat. Les résultats observés sur l'appareil reproducteur mâle ont inclus une dégénérescence des spermatocytes pachytènes testiculaires chez les rats ayant reçu ≥ 50 mg/kg/jour pendant 28 jours (environ 1,1 à 1,3 fois l'exposition clinique chez l'Homme sur la base de l'AUC). Les résultats observés sur l'appareil reproducteur femelle ont inclus une nécrose monocellulaire des follicules ovariens chez une rate ayant reçu 500 mg/kg/jour pendant 3 jours.
Le crizotinib ne s'est pas avéré tératogène chez les rates ni chez les lapines gravides. La perte postimplantation a été plus élevée à des doses ≥ 50 mg/kg/jour (environ 0,4 à 0,5 fois l'AUC à la dose recommandée chez l'Homme) chez le rat, et une diminution du poids corporel fœtal a été considérée comme un effet secondaire chez le rat et le lapin à 200 et 60 mg/kg/jour respectivement (environ 1,2 à 2,0 fois l'exposition clinique chez l'Homme sur la base de l'AUC).
Une diminution de la formation osseuse dans les os longs en croissance a été observée chez des rats juvéniles à la dose de 150 mg/kg/jour après une administration quotidienne pendant 28 jours (environ
3,3 à 3,9 fois l'exposition clinique chez l'Homme sur la base de l'AUC). D'autres toxicités potentiellement préoccupantes pour les patients pédiatriques n'ont pas été évaluées chez les animaux juvéniles.
Les résultats d'une étude de phototoxicité in vitro ont démontré que le crizotinib pourrait avoir un potentiel phototoxique.
Tout médicament non utilisé ou déchet, par exemple la gélule refermant des granulés pour la formulation à ouvrir, doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur. Les enveloppes vides des gélules des granulés de XALKORI doivent être jetées avec les ordures ménagères.
Liste I.
Médicament nécessitant une surveillance particulière
pendant le traitement. Prescription hospitalière. Prescription réservée
aux spécialistes et services CANCEROLOGIE et ONCOLOGIE MEDICALE.
Gélules
XALKORI 200 mg gélules
Gélule, blanc opaque et rose opaque, imprimée « Pfizer » sur la coiffe et « CRZ 200 » sur le corps.
XALKORI 250 mg gélules
Gélule, rose opaque, imprimée « Pfizer » sur la coiffe et « CRZ 250 » sur le corps.
Granulés en gélule à ouvrir
Les granulés sont de couleur blanche à blanc cassé et sont contenus dans une gélule opaque.
XALKORI 20 mg granulés en gélules à ouvrir
Coiffe bleu clair portant la mention « Pfizer » à l'encre noire et un corps blanc portant la mention « CRZ 20 » à l'encre noire.
XALKORI 50 mg granulés en gélules à ouvrir
Coiffe grise portant la mention « Pfizer » à l'encre noire et un corps gris clair portant la mention « CRZ 50 » à l'encre noire.
XALKORI 150 mg granulés en gélules à ouvrir
Coiffe bleu clair portant la mention « Pfizer » à l'encre noire et un corps bleu clair portant la mention « CRZ 150 » à l'encre noire.
XALKORI 200 mg et 250 mg gélules
Flacons en PEHD avec un bouchon en polypropylène contenant 60 gélules. Plaquettes (PVC/Aluminium) contenant 10 gélules.
Chaque boite contient 60 gélules.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
XALKORI 20 mg, 50 mg et 150 mg granulés en gélules à ouvrir
Les granulés XALKORI sont conditionnés dans des flacons en polyéthylène haute densité (PEHD) munis d'un bouchon en polypropylène avec une sécurité enfant et d'une feuille d'aluminium/polyéthylène scellée par induction thermique, contenant 60 gélules à ouvrir.
XALKORI 200 mg gélules
Chaque gélule contient 200 mg de crizotinib.
XALKORI 250 mg gélules
Chaque gélule contient 250 mg de crizotinib.
XALKORI 20 mg granulés en gélules à ouvrir Chaque gélule contient 20 mg de crizotinib.
Excipient à effet notoire
Chaque gélule à ouvrir contient 6 mg de saccharose.
XALKORI 50 mg granulés en gélules à ouvrir Chaque gélule contient 50 mg de crizotinib.
Excipient à effet notoire
Chaque gélule à ouvrir contient 14 mg de saccharose.
XALKORI 150 mg granulés en gélules à ouvrir Chaque gélule contient 150 mg de crizotinib.
Excipient à effet notoire
Chaque gélule à ouvrir contient 43 mg de saccharose.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique Liste des excipients.
XALKORI 200 mg et 250 mg gélules
Contenu de la gélule
Silice colloïdale anhydre
Cellulose microcristalline
Phosphate de calcium dibasique anhydre
Carboxyméthylamidon sodique (Type A)
Stéarate de magnésium
Enveloppe de la gélule
Gélatine
Dioxyde de titane (E171)
Oxyde de fer rouge (E172)
Encre d'impression
Gomme laque (E904)
Propylèneglycol (E1520)
Hydroxyde de potassium (E525)
Oxyde de fer noir (E172)
XALKORI 20 mg, 50 mg et 150 mg granulés en gélules à ouvrir
Contenu des granulés
Alcool stéarylique
Poloxamère
Saccharose
Talc (E553b)
Hypromellose (E464)
Macrogol (E1521)
Monostéarate de glycéryle (E471) Triglycérides à chaîne moyenne
Enveloppe de la gélule
Gélatine
Dioxyde de titane (E171)
Bleu brillant (E133) ou Oxyde de fer noir (E172)
Encre d'impression
Gomme laque (E904)
Propylène glycol (E1520)
Hydroxyde de potassium (E525) Oxyde de fer noir (E172)