LEVOFLOXACINE RATIOPHARM 500 mg, comprimé pelliculé sécable, boîte de 5
Retiré du marché le : 03/04/2014
Dernière révision : 03/09/2010
Taux de TVA : 10%
Laboratoire exploitant : TEVA SANTE
Elles procèdent de l'activité antibactérienne et des caractéristiques pharmacocinétiques de la lévofloxacine. Elles tiennent compte à la fois des études cliniques auxquelles a donné lieu le médicament et de sa place dans l'éventail des produits antibactériens actuellement disponibles.
Elles sont limitées chez l'adulte au traitement des infections bactériennes dues aux germes sensibles à la lévofloxacine telles que :
· sinusites aiguës,
· exacerbations aiguës des bronchites chroniques,
· pneumonies communautaires,
· prostatites,
· pyélonéphrites aiguës,
· infections biliaires,
· infections intestinales.
Situations particulières
Traitement prophylactique post-exposition et traitement curatif de la maladie du charbon.
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antibactériens.
Alerte ANSM du 09/10/12:
Ce médicament NE DOIT JAMAIS ETRE UTILISE en cas de :
· hypersensibilité à la lévofloxacine, ou à un produit de la famille des quinolones, ou à l'un des excipients,
· épilepsie,
· déficit en glucose-6-phosphate déshydrogénase (G6PD),
· antécédents de tendinopahies avec une fluoroquinolone (voir rubriques Mises en garde et précautions d'emploi et Effets indésirables),
· enfant jusqu'à la fin de la période de croissance et adolescent, en raison de la toxicité articulaire démontrée chez l'animal (voir rubrique Données de sécurité précliniques),
· allaitement (voir rubrique Grossesse et allaitement).
Infections à Clostridium difficile
Comme avec d'autres antibactériens à large spectre, de rares cas de colite pseudo-membraneuse ont été signalées pendant ou après un traitement par lévofloxacine. Il convient alors d'arrêter le traitement par lévofloxacine si celui-ci est en cours, de mettre en route une antibiothérapie adaptée. Dans ce cas, l'utilisation d'inhibiteurs du péristaltisme est contre-indiquée (voir rubrique Effets indésirables).
Tendinites
Les tendinites intéressent plus particulièrement le tendon d'Achille et peuvent conduire à une rupture. Elles peuvent survenir dès les premières 48 heures de traitement et devenir bilatérales. Elles touchent préférentiellement les sujets à risque: sujets âgés de plus de 65 ans, sujets soumis à une corticothérapie (y compris inhalée). La présence de ces deux facteurs majore très nettement le risque de tendinite. Il est nécessaire d'adapter la dose quotidienne chez le sujet âgé en fonction de la clairance de la créatinine (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
L'apparition de signes de tendinite demande un arrêt du traitement, la mise au repos des deux tendons d'Achille par une contention appropriée ou des talonnettes et un avis en milieu spécialisé (voir rubriques Contre-indications et Effets indésirables).
Myasthénie
La lévofloxacine doit être utilisée avec prudence chez les sujets atteints de myasthénie (voir rubrique Effets indésirables).
Sujets prédisposés aux convulsions
La lévofloxacine doit être utilisée avec prudence chez des sujets ayant des antécédents de convulsions ou des facteurs prédisposant à la survenue de convulsions (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Insuffisants rénaux
Du fait de l'excrétion essentiellement rénale de la lévofloxacine, une adaptation posologique est nécessaire chez les insuffisants rénaux (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Photosensibilisation
Eviter l'exposition au soleil ou aux rayonnements UV (lampe à bronzer, solarium,..) pendant la durée du traitement et pendant les 48 heures suivant l'arrêt de celui-ci en raison du risque de photosensibilisation (voir rubrique Effets indésirables).
Interférences avec les examens biologiques
La lévofloxacine peut inhiber la croissance de Mycobacterium tuberculosis, et ainsi faussement négativer le diagnostic bactériologique de tuberculose.
Alerte ANSM du 09/10/12:
Certains effets indésirables nécessitent une information du patient et/ou une surveillance de ce dernier, notamment les tendinopathies et les ruptures tendineuses, les anémies hémolytiques chez les patients atteints d’un déficit en G6PD, les réactions bulleuses graves, les troubles de la glycémie chez les patients diabétiques, les saignements chez les patients traités par un antagoniste de la vitamine K, les réactions psychotiques chez les patients psychotiques ou chez des patients ayant des antécédents psychiatriques, l’allongement de l’intervalle QT, les troubles hépatobiliaires, la survenue de troubles de la vision ou tout autre manifestation oculaire qui nécessitent alors un avis ophtalmologique immédiat.
Les données épidémiologiques doivent être prises en compte pour le choix de l’antibiotique, notamment l’incidence croissante de la résistance aux fluoroquinolones de E. coli, pathogène le plus fréquemment responsable des infections urinaires.
Les informations présentées ci-dessous proviennent des études cliniques réalisées chez plus de 5000 patients et des données de surveillance post-marketing.
Les fréquences sont définies comme suit:
Très fréquent: supérieur à 10 %.
Fréquent: 1 % à 10 %.
Occasionnel: 0,1 % à 1 %.
Rare: 0,01 % à 0,1 %.
Très rare: inférieur à 0,01 %.
Cas isolés.
· Appareil digestif, métabolisme: fréquemment, nausées, diarrhée; occasionnellement, anorexie, vomissements, douleurs abdominales, dyspepsie; rarement, diarrhée sanglante, entérocolite, colite pseudo-membraneuse, (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi); très rarement, hypoglycémie en particulier chez le diabétique.
· Système nerveux: occasionnellement, céphalées, vertiges, somnolence, insomnie; rarement, paresthésies, tremblements, anxiété, agitation, confusion, convulsions; très rarement, hypoesthésie, troubles visuels et auditifs, troubles du goût et de l'odorat, hallucinations.
· Cardio-vasculaire: rarement, tachycardie, hypotension; très rarement, allongement de l'intervalle QT (voir rubrique Surdosage).
· Appareil locomoteur: rarement arthralgies, myalgies, tendinites touchant principalement le tendon d'Achille, pouvant survenir dans les premières 48 heures de traitement et devenir bilatérales; très rarement, rupture tendineuse (voir rubriques Contre-indications, Mises en garde et précautions d'emploi), faiblesse musculaire qui peut revêtir une importance particulière chez les patients atteints de myasthénie (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi); cas isolés de rhabdomyolyse et de rupture musculaire.
· Manifestations cutanéo-muqueuses, anaphylactiques ou anaphylactoïdes, pouvant survenir lors de la première prise: occasionnellement, prurit, éruption cutanée, rarement, urticaire, bronchospasme/dyspnée; très rarement, photosensibilisation, oedème de Quincke, hypotension, choc de type anaphylactique; cas isolés d'éruptions bulleuses graves telles que syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell ou érythème polymorphe.
· Foie: fréquemment, augmentation des enzymes hépatiques (ASAT, ALAT), occasionnellement, augmentation de la bilirubine; très rarement, hépatite.
· Rein: occasionnellement, augmentation de la créatininémie; très rarement, insuffisance rénale aiguë (néphrite interstitielle aiguë).
· Hématologie: occasionnellement, éosinophilie, leucopénie; rarement, neutropénie, thrombocytopénie; très rarement, agranulocytose; cas isolés d'anémie hémolytique, pancytopénie.
· Autres: occasionnellement, asthénie; très rarement, pneumopathie allergique.
Des effets indésirables ont été observés, notamment la rupture ligamentaire, le coma hypoglycémique, l’hypertension intracrânienne bénigne, la tachycardie ventriculaire pouvant entraîner un arrêt cardiaque et les cas fatals d’hépatotoxicité.
En cas de SIGNES DE TENDINITE : arrêt du traitement, la mise au repos des deux tendons d'Achille par une contention appropriée ou des talonnettes et un avis en milieu spécialisé.
Alerte ANSM du 09/10/12 - La lévofloxacine est indiquée chez l’adulte dans le traitement des sinusites aiguës bactériennes, exacerbations aiguës de bronchite chronique, pneumonies communautaires, infections compliquées de la peau et des tissus mous UNIQUEMENT lorsque les antibiotiques recommandés dans les traitements initiaux de ces infections sont jugés inappropriés. - Tenir compte des données épidémiologiques pour le choix de l’antibiotique, notamment l’incidence croissante de la résistance aux fluoroquinolones de E. coli, pathogène le plus fréquemment responsable des infections urinaires.
Alerte ANSM du 09/10/12
En cas de survenue de trouble de la vision, consulter votre ophtalmologue immédiatement.
Il est préférable, par mesure de précaution, de ne pas utiliser la lévofloxacine pendant la grossesse.
En effet, bien que les études effectuées chez l'animal n'aient pas mis en évidence d'effet tératogène, les données cliniques sont encore insuffisantes.
Des atteintes articulaires ont été décrites chez des enfants traités par des quinolones, mais à ce jour, aucun cas d'arthropathie secondaire à une exposition in utero n'est rapporté.
Les fluoroquinolones passent dans le lait maternel. En raison du risque d'atteinte articulaire chez l'enfant, l'allaitement est contre indiqué au cours d'un traitement par fluoroquinolone.
La lévofloxacine ne modifie pas la pharmacocinétique de la théophilline ni de la digoxine.
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi
+ Didanosine (DDI)
Diminution de l'absorption digestive de la lévofloxacine en raison de l'augmentation du pH gastrique (présence d'un anti-acide dans le comprimé ou la poudre de DDI).
Prendre la didanosine à distance de la lévofloxacine (plus de 2 heures si possible).
+ Fer (sels) (voie orale)
Diminution de l'absorption digestive de la lévofloxacine.
Prendre les sels de fer à distance de la lévofloxacine (plus de 2 heures si possible).
+ Topiques gastro-intestinaux: sels, oxydes, hydroxydes de magnésium, d'aluminium et de calcium
Diminution de l'absorption digestive de la lévofloxacine.
Prendre les topiques gastro-intestinaux à distance de la lévofloxacine (plus de 4 heures si possible).
+ Zinc (sels) (voie orale): décrit pour des quantités de sels de zinc supérieures à 30 mg/jour
Diminution de l'absorption digestive de la lévofloxacine.
Prendre les sels de zinc à distance de la lévofloxacine (plus de 2 heures si possible).
+ Sucralfate
Diminution de l'absorption digestive de la lévofloxacine.
Prendre le sucralfate à distance de la lévofloxacine (plus de 2 heures si possible).
+ Anticoagulants oraux
Augmentation de l'effet de l'anticoagulant oral et du risque hémorragique.
Contrôle plus fréquent de l'INR.
Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral pendant le traitement par la lévofloxacine et après son arrêt.
Associations à prendre en compte
+ Probénécide, Cimétidine
Diminution de la sécrétion tubulaire rénale de la lévofloxacine. La co-administration avec la lévofloxacine ne doit pas avoir de conséquences chez le sujet aux fonctions rénales normales.
Prendre en compte cette interaction lors d'une prescription chez le malade insuffisant rénal.
L'alimentation est sans conséquence clinique sur l'absorption de la lévofloxacine (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
Problèmes particuliers du déséquilibre de l'INR:
De nombreux cas d'augmentation de l'activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l'âge et l'état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l'INR. Cependant, certaines classes d'antibiotiques sont davantage impliquées: il s'agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines.
Ce médicament est administré en une ou deux prises quotidiennes.
La posologie est fonction de l'indication, de la gravité et du siège de l'infection, de la sensibilité du germe en cause, et du poids du sujet.
En cas de traitement initial par la forme injectable, le relais par voie orale peut en général être pris après quelques jours, selon l'état du patient. Compte tenu de la bioéquivalence des formes orale et parentérale, la posologie reste la même (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
Posologie
Chez l'adulte à fonction rénale normale (clairance de la créatinine > 50 ml/min)
Indications thérapeutiques | Posologie quotidienne | Voie d'administration |
sinusites aiguës | 1 x 500 mg/24 heures | orale |
exacerbations aiguës des bronchites chroniques | 1 x 500 mg/24 heures | orale |
pneumonies communautaires | 1 à 2 x 500 mg/24 heures | orale IV/orale* |
prostatites | 1 x 500 mg/24 heures | orale IV/orale* |
pyélonéphrites aiguës | 1 x 500 mg/24 heures | IV/orale* |
infections biliaires** | 1 x 500 mg/24 heures | IV/orale* |
infections intestinales | 1 x 500 mg/24 heures | orale |
*Traitement oral en relais du traitement IV initial, à la même posologie et selon la même fréquence d'administration quotidienne.
**En association à un nitro-imidazolé en cas de suspicion d'infection mixte aérobie-anaérobie.
Situations particulières
Maladie du charbon: traitement prophylactique post-exposition et traitement curatif des personnes symptomatiques pouvant recevoir un traitement per os, soit d'emblée, soit en relais d'un traitement parentéral: 500 mg/jour en une prise.
La durée du traitement est de 8 semaines lorsque l'exposition au charbon est avérée.
Chez l'insuffisant rénal (clairance de la créatinine ≤ 50 ml/min)
Clairance de la créatinine | Posologie: 1 x 500 mg/24 h | Posologie: 2 x 500 mg/24h |
| dose initiale: 500 mg | dose initiale: 500 mg |
50 - 20 ml/min | puis: 250 mg/24h | puis: 250 mg/12 h |
19 - 10 ml/min | puis: 125 mg/24h | puis: 125 mg/12 h |
< 10 ml/min (y compris hémodialyse et DPCA)* | puis: 125 mg/24h | puis: 125 mg/24h |
*Aucune dose supplémentaire n'est nécessaire après hémodialyse ou dialyse péritonéale continue ambulatoire (DPCA).
Chez l'insuffisant hépatique
Pas d'adaptation posologique.
Chez la personne âgée
Adaptation posologique selon la valeur de la clairance de la créatinine calculée à l'aide de la formule de Cockcroft à partir d'un poids récent du sujet:
Chez l'homme :
Clcr (ml/min) = poids (kg) x (140 - âge en année)
0,814 x créatinémie (µmol/l)
Chez la femme :
Clcr (ml/min) = 0,85 x clairance de la créatinine de l'homme.
Chez l'enfant
L'utilisation de la lévofloxacine chez les enfants et les adolescents en phase de croissance est contre-indiquée (voir rubrique Contre-indications).
Mode d'administration
Les comprimés doivent être administrés par voie orale. Les comprimés peuvent être pris pendant ou entre les repas (voir rubriques Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions et Propriétés pharmacocinétiques).
Durée de conservation :
30 mois.
Précautions particulières de conservation :Pas de précautions particulières de conservation.
Sans objet.
Selon les études toxicologiques menées chez l'animal et les études de pharmacologie clinique réalisées à doses supra-thérapeutiques, les signes les plus importants attendus suite à un surdosage de lévofloxacine sont des troubles neurologiques tels que confusion, vertiges, troubles de la conscience et crises convulsives, une augmentation de l'intervalle QT ainsi que des troubles digestifs tels que nausées et érosion des muqueuses.
En cas de surdosage, un traitement symptomatique doit être mis en oeuvre. Une surveillance électrocardiographique doit être effectuée en raison de possibles allongements de l'intervalle QT.
Des anti-acides peuvent être utilisés pour protéger la muqueuse gastrique.
L'hémodialyse, incluant la dialyse péritonéale et la dialyse péritonéale continue ambulatoire, n'est pas efficace pour éliminer la lévofloxacine. Il n'existe pas d'antidote spécifique.
ANTIBIOTIQUE ANTIBACTERIEN DE LA FAMILLE DES QUINOLONES GROUPE FLUOROQUINOLONES
(Code ATC: J01MA)
La lévofloxacine est un antibiotique de synthèse à large spectre, appartenant au groupe des fluoroquinolones. La lévofloxacine est l'énantiomère S (-) (forme levogyre) du racémique ofloxacine.
Mode d'action
Comme les autres antibiotiques de la famille des fluoroquinolones, la lévofloxacine agit sur le complexe ADN-ADN-gyrase et sur la topoisomérase IV.
SPECTRE D'ACTIVITE ANTIBACTERIENNE
Les concentrations critiques provisoires sont proposées ci-dessous. Elles séparent les souches sensibles des souches de sensibilité intermédiaire, et ces dernières, des résistantes :
· S £ 1 mg/l et R > 2 mg/l pour toutes les bactéries,
· excepté pour le pneumocoque dont les concentrations sont : S £ 2 mg/l et R> 2 mg/l.
La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d'informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d'infections sévères. Ces données ne peuvent apporter qu'une orientation sur les probabilités de la sensibilité d'une souche bactérienne à cet antibiotique.
Lorsque la variabilité de la prévalence de la résistance en France est connue pour une espèce bactérienne, elle est indiquée dans le tableau ci-dessous :
Catégories | Fréquence de résistance acquise en France (> 10%) (valeurs extrêmes) |
ESPÈCES SENSIBLES |
|
Aérobies à Gram positif |
|
Bacillus anthracis** |
|
Staphylococcus aureus méti-S* |
|
Staphylococcus coagulase négative méti-S |
|
Staphylococcus saprophyticus |
|
Streptococcus |
|
Streptococcus pneumoniae péni- S/I/R* |
|
Aérobies à Gram négatif |
|
Acinetobacter baumannii | 50 - 75 % |
Branhamella catarrhalis* |
|
Citrobacter freundii* | 15 - 20 % |
Enterobacter cloacae* | 10 - 20 % |
Escherichia coli* | 5 -15 % |
Haemophilus influenzae* |
|
Haemophilus para- influenzae* |
|
Klebsiella oxytoca | 3 - 15 % |
Klebsiella pneumoniae* | 10 - 15 % |
Morganella morganii* |
|
Proteus mirabilis* |
|
Proteus vulgaris |
|
Pseudomonas aeruginosa* | 20 - 50% |
Salmonella* |
|
Serratia marcescens |
|
Shigella* |
|
Catégories | Fréquence de résistance acquise en France (> 10%) (valeurs extrêmes) |
Anaérobies |
|
Fusobacterium |
|
Peptostreptococcus | 10 % |
Propionibacterium |
|
Autres micro-organismes |
|
Chlamydia pneumoniae* |
|
Chlamydia psittaci |
|
Chlamydia trachomatis |
|
Legionella pneumophila* |
|
Mycoplasma hominis |
|
Mycoplasma pneumoniae* |
|
Ureaplasma urealyticum |
|
ESPÈCES MODÉRÉMENT SENSIBLES |
|
(in vitro de sensibilité intermédiaire) |
|
Aérobies à Gram positif |
|
Enterococcus faecalis | 0 - 30 % |
Anaérobies |
|
Bacteroides fragilis | 20 % |
Prevotella |
|
ESPÈCES RÉSISTANTES |
|
Aérobies à Gram positif |
|
Enterococcus faecium |
|
Staphylococcus aureus méti-R |
|
Staphylococcus coagulase négative méti-R |
|
* Efficacité clinique démontrée pour les souches sensibles dans les indications cliniques approuvées.
** Bacillus anthracis : une étude animale d'infection expérimentale dans la maladie du charbon effectuée par inhalation de spores de Bacillus anthracis chez la souris, a montré une efficacité de la lévofloxacine administrée en prophylaxie post-exposition.
Résistance croisée
Il existe une résistance croisée in vitro entre la lévofloxacine et les autres fluoroquinolones. Etant donné le mécanisme d'action, il n'existe pas en général de résistance croisée entre la lévofloxacine et les autres classes d'anti-bactériens.
Sujets aux fonctions rénales normales
Absorption
Après administration orale de 500 mg x 1/jour, les pics plasmatiques moyens à J1 et à l'état d'équilibre sont respectivement de 5,2 mg/L et 5,7 mg/L à 1,1 heure.
Après administration orale de 500 mg x 2/jour, les pics plasmatiques moyens à J1 et à l'état d'équilibre sont respectivement de 5,2 mg/L et 7,8 mg/L à 1,1 heure.
Après administration orale de 500 mg x 1/jour et de 500 mg x 2/jour, les concentrations minimales sont respectivement de 0,51 mg/L et 2,97 mg/L à l'état d'équilibre.
La biodisponibilité absolue est d'environ 100 %. La lévofloxacine suit une pharmacocinétique linéaire pour les doses allant de 50 à 600 mg.
La prise d'aliments a peu d'effets sur l'absorption de la lévofloxacine (non cliniquement décelable).
Distribution
Plasmatique:
Le taux de liaison aux protéines plasmatiques est de 30 à 40 % pour la lévofloxacine. L'administration répétée de 500 mg une fois par jour entraîne une très faible accumulation plasmatique du produit. Pour des doses supérieures à 500 mg deux fois par jour, il existe une accumulation faible mais prévisible. L'état d'équilibre est atteint en trois jours.
Pénétration dans les tissus et les liquides de l'organisme:
Pénétration dans la muqueuse bronchique, le film épithélial alvéolaire
Après administration de 500 mg per os, la lévofloxacine pénètre rapidement dans la muqueuse bronchique et le film épithélial alvéolaire avec respectivement des concentrations maximales de 8,3 microgrammes/g et 10,8 microgrammes/g et des rapports de pénétration muqueuse bronchique/sérum et film épithélial alvéolaire /sérum respectivement de 0,9 à 1,8 et de 0,8 à 3.
Pénétration dans le parenchyme pulmonaire
La lévofloxacine pénètre rapidement dans le parenchyme pulmonaire. Après administration de 500 mg per os, les concentrations maximales sont de 11,3 microgrammes/g et sont atteintes entre 4 et 6 heures, avec des rapports poumons/plasma allant de 2 à 5. Les concentrations pulmonaires sont constamment supérieures aux concentrations plasmatiques.
Pénétration dans le liquide interstitiel
La lévofloxacine pénètre rapidement dans le liquide interstitiel. Les concentrations maximales obtenues 2 à 4 heures après l'administration pendant 3 jours de 500 mg une à deux fois par jour sont respectivement de 4,0 microgrammes/ml et de 6,7 microgrammes/ml avec un rapport liquide interstitiel/plasma d'environ 1.
Pénétration dans la bile et la paroi vésiculaire
La lévofloxacine pénètre rapidement dans la bile et la paroi vésiculaire. Après administration de 500 mg/j de lévofloxacine (IV/per os), les concentrations moyennes mesurées sont respectivement, dans la bile et la paroi vésiculaire, de 9,68 ± 13,97 mg/L et 6,05 ± 3,56 mg/L entre 0 et 3 heures, de 4,40 ± 2,62 mg/L et 1,84 ± 0,65 mg/L entre 6 et 12 heures, de 2,88 ± 1,29 et 1,73 ± 1,44 mg/L entre 13 et 18 h, et enfin de 8,70 ± 12,26 et 0,86 ± 0,44 mg/L entre 19 et 24 h.
Le degré d'obstruction biliaire explique la variabilité des concentrations biliaires observées.
Pénétration dans le tissu hépatique
Après administration de 500 mg de lévofloxacine par voie intraveineuse en dose unique, les concentrations moyennes observées dans le tissu hépatique 1h30 après injection sont de 18,0 ± 5,4 microgrammes/g.
Pénétration dans le tissu prostatique
Après administration de 500 mg une fois par jour pendant 3 jours, les moyennes des concentrations obtenues 2 heures, 6 heures et 24 heures après la prise sont respectivement de 8,7 ± 4,3 microgrammes/g, 8,2 ± 3,4 microgrammes/g et 2,0 ± 1,6 microgrammes/g avec un rapport prostate/plasma de 1,84.
Concentration dans les urines
Après administration de 500 mg de lévofloxacine per os en une prise unique, les concentrations urinaires moyennes obtenues de 0 à 4 heures, de 4 à 8 heures et de 8 à 12 heures, de 12 à 24 heures sont respectivement de 237 ± 111 mg/L, 289 ± 167 mg/L, 200 ± 156 mg/L et de 108 ± 52 mg/L.
Métabolisme
La lévofloxacine est très peu métabolisée, ses métabolites étant la déméthyl-lévofloxacine et la lévofloxacine N-oxyde. Ces métabolites représentent moins de 5 % de la dose excrétée dans l'urine. La lévofloxacine est stéréochimiquement stable et ne subit pas d'inversion chirale.
Elimination
Après administration orale et intraveineuse, la demi-vie d'élimination de la lévofloxacine est de 6 à 8 heures environ. Son excrétion est essentiellement rénale avec 85 % de la dose administrée retrouvée dans les urines et 12,8 % dans les fécès.
Il n'existe pas de différences majeures entre la pharmacocinétique de la lévofloxacine après administration intraveineuse ou orale.
Insuffisants rénaux
L'insuffisance rénale modifie la pharmacocinétique de la lévofloxacine. Lorsque la fonction rénale diminue, l'élimination et la clairance rénale (Clr) de la lévofloxacine diminuent et les demi-vies apparentes d'élimination augmentent.
Clcr (ml/min) | < 20 | 20 - 40 | 50 - 80 |
Clcr (ml/min) | 13 | 26 | 57 |
t 1/2 (heure) | 35 | 27 | 9 |
Sujets âgés
Il n'existe pas de différence majeure entre la cinétique de la lévofloxacine chez le sujet jeune et chez le sujet âgé, à l'exception des différences liées à la clairance de la créatinine.
Certains effets indésirables peuvent diminuer la capacité de concentration et de réaction nécessaire à l'exécution de certaines tâches. Il convient d'avertir les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines de ce risque potentiel (voir rubrique Effets indésirables).
Les doses létales 50 (DL50) observées chez la souris et le rat après administration orale de lévofloxacine se situent entre 1500 et 2000 mg/kg.
L'administration de 500 mg/kg par voie orale chez le singe a induit très peu d'effets, en dehors de vomissements.
Toxicité chronique
Des études de un et six mois ont été réalisées par gavage chez le rat et le singe. Les «doses sans effets toxiques», observées dans les études de six mois, sont respectivement chez le rat et le singe de 20 et 62,5 mg/kg/jour.
Effets sur la reproduction
Administrée durant la phase sensible de l'embryogénèse, la lévofloxacine administrée chez le rat par voie orale à la dose de 810 mg/kg/jour ou par voie IV de 160 mg/kg/jour n'a provoqué aucun effet tératogène visible. De même, aucun effet malformatif n'a été rapporté chez le lapin après administration par voie orale de 50 mg/kg/jour ou par voie IV de 25 mg/kg/jour.
Aucun effet sur la fertilité et la reproduction n'a été observé chez le rat après administration avant fécondation de 360 mg/kg/jour par voie orale ou 100 mg/kg/jour par voie IV.
Génotoxicité
In vitro, la lévofloxacine n'a pas manifesté d'effet mutagène sur des cellules procaryotes ou eucaryotes. Par contre, elle a induit des aberrations chromosomiques en l'absence d'activation métabolique, à partir de la concentration de 100 microgrammes/ml, chez des cellules pulmonaires de hamster chinois.
Les essais in vivo (micronucleus, échange de chromatides soeurs, synthèse non programmée d'ADN, dominant létal) n'ont mis en évidence aucun pouvoir génotoxique.
Phototoxicité - Photomutagénèse
Des études sur la souris ont montré une activité phototoxique seulement avec des doses très élevées de lévofloxacine administrée par voies orale ou intraveineuse.
Dans un essai de photomutagénicité, la lévofloxacine n'a montré aucun pouvoir génotoxique.
Pouvoir carcinogène - Photocarcinogénèse
Aucune potentialité carcinogène n'a été rapportée chez le rat après administration orale (produit mélangé à la nourriture) d'une dose de 100 mg/kg/jour.
Aucun pouvoir photocarcinogène n'a été observé lors d'un essai chez la souris.
Toxicité articulaire
Comme avec la plupart des fluoroquinolones, des atteintes du cartilage articulaire ont été signalées chez le rat et le chien, particulièrement chez de jeunes animaux.
Pas d'exigences particulières.
Médicament soumis à prescription médicale.
Liste I.
Remboursement en fonction de l'indication (JO du 17/06/2011) :
Les indications thérapeutiques ouvrant droit à la prise en charge ou au remboursement par l'assurance maladie les seules indications de l'autorisation de mise sur le marché retenues par les recommandations officielles en vigueur concernant l'utilisation appropriée des antibiotiques.
Comprimé pelliculé sécable.
Le comprimé peut être divisé en deux demi-doses égales.
5 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium).