MYCOPHENOLATE MOFETIL ACTAVIS 250 mg, gélule, boîte de 100

Dernière révision : 14/11/2014

Taux de TVA : 10%

Laboratoire exploitant : ACTAVIS FRANCE

Source : Base Claude Bernard

Mycophénolate mofetil Actavis est indiqué en association à la ciclosporine et aux corticoïdes, pour la prévention des rejets aigus d'organe chez les patients ayant bénéficié d'une allogreffe rénale, cardiaque ou hépatique.

Des réactions d'hypersensibilité au mycophénolate mofétil ont été observées (voir rubrique Effets indésirables). Mycophénolate MOFETIL Actavis est donc contre-indiqué chez les patients présentant une hypersensibilité au mycophénolate mofétil ou à l'acide mycophénolique ou tout autre excipient listé dans la rubrique Composition

 

Mycophénolate MOFETIL Actavis est contre-indiqué chez la femme allaitante (voir rubrique Grossesse et allaitement). 

Pour les informations concernant l'usage pendant la grossesse et les mesures contraceptives requises, voir rubrique Grossesse et allaitement
 

Alerte ANSM du 25/11/2015 :

 

Le mycophénolate est un tératogène majeur chez l'Homme. Il augmente le risque d'avortements spontanés (rapportés chez 45 à 49% des femmes enceintes exposées) et de malformations congénitales (rapportées chez 23 à 27% des naissances vivantes chez les femmes exposées pendant la grossesse) en cas d’exposition au cours de la grossesse.

Ce risque doit être pris en compte lors de la prescription chez les femmes en âge de procréer et les hommes sexuellement actifs

 

Le mycophénolate est contre-indiqué :

           pendant la grossesse sauf en l'absence d'alternative thérapeutique appropriée afin de prévenir un rejet de greffe;

           chez les femmes en âge de procréer n'utilisant pas de méthodes contraceptives hautement efficaces1;

           en l'absence d'un test de grossesse négatif à l'initiation du traitement chez les femmes en âge de procréer, afin d'éviter toute utilisation involontaire pendant la grossesse.


 

Les patients recevant un traitement immunosuppresseur comportant plusieurs médicaments en association, dont MYCOPHENOLATE MOFETIL ACTAVIS, sont exposés à un risque accru de lymphomes et d'autres tumeurs malignes, notamment cutanées (voir rubrique Effets indésirables). Le risque semble plus lié à l'intensité et à la durée de l'immunosuppression plutôt qu'à l'utilisation d'un produit donné. Comme recommandation générale pour limiter le risque de cancer de la peau, l'exposition au soleil et aux rayons UV doit être minimisée par le port de vêtements protecteurs et l'utilisation d'un écran solaire à indice de protection élevé.

 

Les patients traités par Mycophénolate MOFETIL Actavis doivent être informés de la nécessité de contacter immédiatement le médecin pour toute infection, toute ecchymose inexpliquée, tout saignement ou tout autre symptôme de myélosuppression.

 

Les patients traités par des immunosuppresseurs, dont le mycophénolate mofétil, ont un risque accru d'infections opportunistes (bactérienne, fongique, virale et protozoaire), d'infections mortelles et de sepsis (voir rubrique Effets indésirables). La néphropathie associée au virus BK et la leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP) associée au virus JC comptent parmi les infections opportunistes. Ces infections sont souvent liées au degré d'immunosuppression élevé et peuvent conduire à des affections graves ou fatales que les médecins doivent considérer dans le diagnostic différentiel des patients immunodéprimés ayant une altération de la fonction rénale ou des symptômes neurologiques.

 

Chez les patients traités par Mycophénolate MOFETIL Actavis, il convient de surveiller l'apparition d'une neutropénie qui peut être liée à Mycophénolate MOFETIL Actavis lui-même, aux médications concomitantes, à des infections virales ou à une quelconque association de ces trois facteurs. Chez les patients traités par Mycophénolate MOFETIL Actavis, la numération globulaire doit être contrôlée chaque semaine pendant le premier mois de traitement, deux fois par mois au cours des deuxième et troisième mois, puis une fois par mois pendant le reste de la première année. Si une neutropénie apparaît (taux de neutrophiles < 1,3 x 10³/µl), il peut être approprié de suspendre ou d'interrompre le traitement.

 

Des cas d'érythroblastopénie ont été rapportés chez des patients traités par mycophénolate mofétil en association avec d'autres traitements immunosuppresseurs. Le mécanisme par lequel le mycophénolate mofétil induit une érythroblastopénie n'est pas connu. L'érythroblastopénie peut se résoudre après diminution de la posologie ou arrêt du traitement par mycophénolate mofétil. Toute modification du traitement par mycophénolate mofétil doit être uniquement entreprise sous étroite surveillance chez les transplantés afin de limiter le risque de rejet du greffon (voir rubrique Effets indésirables).

 

Les patients doivent être avertis que pendant le traitement par Mycophénolate MOFETIL Actavis, les vaccinations peuvent être moins efficaces et qu'il faut éviter les vaccins vivants atténués (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). La vaccination antigrippale peut s'avérer utile. Les prescripteurs doivent se référer aux lignes directrices nationales concernant la vaccination antigrippale.

 

Le traitement par mycophénolate mofétil ayant entraîné une augmentation de la fréquence des effets indésirables digestifs, incluant de rares cas d'ulcération gastrointestinale, d'hémorragie ou de perforation, Mycophenolate mofetil Actavis doit être administré avec prudence chez les patients ayant une affection digestive sévère évolutive.

 

Mycophénolate MOFETIL Actavis est un inhibiteur de l'IMPDH (inosine monophosphate déshydrogénase). Il doit donc en théorie être évité chez les patients présentant des déficits héréditaires rares de l'hypoxanthine-guanine phosphoribosyl-transférase (HGPRT) tels que le syndrome de Lesch-Nyhan et le syndrome de Kelley-Seegmiller.

 

Il est recommandé de ne pas administrer Mycophénolate MOFETIL Actavis en même temps que l'azathioprine, car une telle association n'a pas été étudiée.

 

Compte tenu de la réduction significative de l'aire sous la courbe (ASC) du AMP par la cholestyramine, la prudence est de rigueur lors de l'administration simultanée de Mycophénolate MOFETIL Actavis et de médicaments qui interfèrent avec le cycle entéro-hépatique, car l'efficacité de Mycophenolate mofetil Actavis pourrait être diminuée.

 

Le rapport bénéfice/risque de l'association du mycophénolate mofétil avec du tacrolimus ou du sirolimus n'a pas été établi (voir également rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

Alerte ANSM du 14/11/2014 :

 

Il est recommandé de prendre en compte ce risque d’hypogammaglobulinémie et de bronchiectasie chez des patients traités par mycophénolate mofétil (CellCept® et génériques) ou par Myfortic® (acide mycophénolique) dès à présent.

Un dosage des immunoglobulines sériques est recommandé chez les patients traités par mycophénolate mofétil ou acide mycophénolique et présentant des infections récurrentes.

Des investigations sont recommandées chez les patients traités par mycophénolate mofétil ou acide mycophénolique et présentant des symptômes pulmonaires persistants, tels qu’une toux ou une dyspnée.

Alerte ANSM du 25/11/2015 :

 

           Les médecins doivent s'assurer que les patients femmes et hommes traités par mycophénolate comprennent les risques de malformations pour l'enfant à naitre, la nécessid'une contraception efficace et la nécessité de consulter immédiatement un médecin en cas de suspicion de grossesse.

           Un matériel éducationnel à l'attention des professionnels de santé el des patients sera mis à disposition

Les effets indésirables suivants concernent les réactions inattendues observées lors  des essais cliniques

Les principales réactions indésirables liées à l'administration de mycophénolate mofétil en association à la ciclosporine et aux corticoïdes sont : diarrhée, leucopénie, sepsis et vomissements. En outre, il apparaît que certaines infections surviennent avec une fréquence accrue (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

 

Tumeurs malignes

Les patients recevant un traitement immunosuppresseur comportant plusieurs médicaments en association dont le mycophénolate mofétil, sont exposés à un risque accru de lymphomes et d'autres tumeurs malignes, notamment cutanées (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi). Lors d'essais cliniques contrôlés chez des transplantés rénaux recevant du mycophénolate mofétil (2 g par jour), cardiaques ou hépatiques (2 ou 3 g par jour) en association avec d'autres immunosuppresseurs et suivis pendant plus d'un an, 0,6 % des patients ont développé un syndrome lymphoprolifératif ou un lymphome. L'incidence de cancer cutané non mélanomateux a été de 3,6 % et de 1,1 % pour les autres types de tumeurs malignes Comparée aux résultats à un an, l'incidence de tumeur maligne n'a pas été modifiée dans les données de tolérance à 3 ans obtenues chez les transplantés cardiaques et rénaux. Les transplantés hépatiques ont été suivis plus d'un an, mais moins de trois ans.

 

Infections opportunistes

Tous les patients transplantés présentent un risque important de développer des infections opportunistes, ce risque augmente avec la charge totale d'immunosuppression (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi). Chez les patients recevant du mycophénolate mofétil (2 g ou 3 g par jour) avec d'autres immunosuppresseurs, dans le cadre d'essais cliniques contrôlés chez des transplantés rénaux (2 g par jour), cardiaques et hépatiques suivis pendant au moins un an, les infections opportunistes les plus communes ont été les candidoses cutanéo-muqueuses, virémie ou syndrome à cytomégalovirus et herpès. Le pourcentage de patients présentant une virémie ou un syndrome à cytomégalovirus était de 13,5 %.

 

Enfants et adolescents (âgés de 2 à 18 ans) :

Dans une étude clinique conduite chez 92 patients âgés de 2 à 18 ans ayant reçu par voie orale 600 mg/m2 de mycophénolate mofétil deux fois par jour, le type et la fréquence des réactions indésirables ont été en général équivalents à ceux rapportés chez les adultes ayant reçu 1 g de mycophénolate mofétil deux fois par jour. Cependant, les effets indésirables suivants, considérés comme étant liés au traitement, ont été plus fréquents dans la population pédiatrique comparée à la population adulte et ce plus particulièrement chez les enfants âgés de moins de 6 ans : diarrhées, sepsis, leucopénie, anémie et infection.

 

Patients âgés (≥ 65 ans)

Les patients âgés (≥ 65 ans) peuvent présenter un risque plus élevé de réactions indésirables consécutives aux immunosuppresseurs. Les patients âgés traités par du mycophénolate mofétil comme composante d'un traitement immunosuppresseur, peuvent présenter un risque accru par rapport aux patients plus jeunes d'apparition de certaines infections (incluant les infections tissulaires invasives à cytomégalovirus) ainsi que d'hémorragie gastrointestinale ou d'oedème pulmonaire.

 

Autres réactions indésirables

Les réactions indésirables probablement ou possiblement liées au mycophénolate mofétil rapportées chez ≥1/10 et chez ≥1/100 à <1/10 des patients traités par du mycophénolate mofétil au cours des études cliniques contrôlées chez les transplantés rénaux (2 g par jour) cardiaques et hépatiques sont résumées dans le tableau suivant :

 

Réactions indésirables probablement ou possiblement liées au mycophénolate mofétil rapportées chez des patients traités par mycophénolate mofétil associé à la ciclosporine et à la corticothérapie lors d'essais cliniques chez les transplantés rénaux, cardiaques et hépatiques.

 

Dans chaque classe de systèmes d'organes, les effets indésirables sont présentés par ordre de fréquence, utilisant les catégories suivantes : très fréquent (≥1/10) ; fréquent (≥1/100, <1/10) ; peu fréquent (≥1/1 000, <1/100) ; rare (≥1/10 000, <1/1 000) ; très rare (<1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Au sein de chaque fréquence de groupe, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité. 

 

Classe de systèmes d'organes

Réactions indésirables

 

Infections et infestations

 

Très fréquent

Septicémie, candidose gastrointestinale, infection des voies urinaires, herpès, zona. 

Fréquent

Pneumonie, syndrome grippal, infection des voies respiratoires, candidose respiratoire, infection gastrointestinale, candidose, gastroentérite, infection, bronchite, pharyngite, sinusite, mycose cutanée, candidose cutanée, candidose vaginale, rhinite. 

Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incluant kystes et polypes)

 

Très fréquent

-

Fréquent

Carcinome cutané, tumeur cutanée bénigne

Affections hématologiques et du système lymphatique

 

Très fréquent

Leucopénie, thrombopénie, anémie

Fréquent

Pancytopénie, leucocytose

Troubles du métabolisme et de la nutrition

 

Très fréquent

-

Fréquent

Acidose, hyperkaliémie, hypokaliémie, hyperglycémie, hypomagnésémie, hypocalcémie, hypercholestérolémie, hyperlipidémie, hypophosphatémie, hyperuricémie, goutte, anorexie. 

Affections psychiatriques

 

Très fréquent

-

Fréquent

Agitation, confusion, dépression, anxiété, troubles de la pensée, insomnie. 

Affections du système nerveux

 

Très fréquent

-

Fréquent

Convulsions, hypertonie, tremblements, somnolence, syndrome myasthénique, vertiges, céphalées, paresthésies, dysgueusie. 

Affections cardiaques

 

Très fréquent

-

Fréquent

Tachycardie

Affections vasculaires

 

Très fréquent

-

Fréquent

Hypotension, hypertension, vasodilatation

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

 

Très fréquent

-

Fréquent

Epanchement pleural, dyspnée, toux. 

Affections gastro-intestinales

 

Très fréquent

Vomissements, douleur abdominale, diarrhée, nausées. 

Fréquent

Hémorragie digestive, péritonite, iléus, colite, ulcère gastrique, ulcère duodénal, gastrite, oesophagite, stomatite, constipation, dyspepsie, flatulence, éructation. 

Affections hépatobiliaires

 

Très fréquent

-

Fréquent

Hépatite, ictère, hyperbilirubinémie 

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

 

Très fréquent

-

Fréquent

Hypertrophie cutanée, rash, acné, alopécie. 

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Très fréquent

-

Fréquent

Arthralgie

Affections du rein et des voies urinaires

 

Très fréquent

-

Fréquent

Altération de la fonction rénale

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

 

Très fréquent

-

Fréquent

Oedème, fièvre, frissons, douleur, malaise, asthénie 

Investigations

Très fréquent

-

Fréquent

Augmentation des enzymes hépatiques, hypercréatininémie, augmentation de la lactate déshydrogénase, hyperurémie, augmentation des phosphatases alcalines plasmatiques, perte de poids. 

 

Note : lors des études de phase III, 501 patients ont été traités pour la prévention des rejets en transplantation rénale par 2 g de mycophénolate mofétil oral par jour; en ce qui concerne la transplantation cardiaque 289 patients ont reçu 3 g de mycophénolate mofétil oral par jour et en transplantation hépatique 277 patients ont été traités par 2 g par jour de mycophénolate mofétil en perfusion avec un relais de 3 g par jour de mycophénolate mofétil par voie orale.

 

Les effets indésirables suivants concernent les réactions inattendues observées depuis la commercialisation de mycophénolate mofétil:

Les réactions indésirables observées avec mycophénolate mofétil depuis sa commercialisation sont comparables à celles observées lors des études contrôlées en greffe rénale, cardiaque ou hépatique.

Les autres réactions indésirables rapportées depuis sa commercialisation sont décrites ci-après avec leurs fréquences rapportées entre parenthèse si elles sont connues.

 

Appareil digestif : hyperplasie gingivale (≥1/100 à <1/10), colite y compris colite à cytomégalovirus (≥1/100 à <1/10), pancréatite (≥1/100 à <1/10) et cas isolés d'atrophie villositaire intestinale.

 

Troubles liés à l'immunosuppression : infections graves pouvant mettre en jeu le pronostic vital du patient, notamment méningite, endocardite, tuberculose et infections à mycobactéries atypiques. Des cas de néphropathie associée au virus BK, ainsi que des cas de leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP) associée au virus JC, ont été rapportés chez des patients traités par des immunosuppresseurs, dont le mycophénolate mofétil.

Des agranulocytoses (≥1/1 000 à <1/100) et des neutropénies ont été rapportées ; par conséquent une surveillance régulière des patients prenant du mycophénolate mofétil est recommandée (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi). Des cas isolés d'anémie aplasique et d'aplasie médullaire dont certains ont été d'évolution fatale ont été rapportés chez des patients traités par mycophénolate mofétil.

 

Affections hématologiques et du système lymphatique : des cas d'érythroblastopénie ont été rapportés chez des patients traités par mycophénolate mofétil (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

Des cas isolés de morphologie anormale des neutrophiles, dont l'anomalie acquise de Pelger-Huet, ont été observés chez des patients traités par mycophénolate mofétil. Ces changements ne sont pas associés à une altération de la fonction des neutrophiles. Ces changments suggèrent un retard dans la maturation des neutrophiles (« ou left shift ») lors des analyses hématologiques, ce qui peut être interprété de façon erronée comme un signe d'infection chez les patients immunodéprimés tels que ceux traités par mycophénolate mofétil.

 

Hypersensibilité : des réactions d'hypersensibilité, incluant angioedème et réaction anaphylactique, ont été rapportées.

 

Affections congénitales : voir rubrique Grossesse et allaitement pour des informations complémentaires.

 

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales : des cas isolés de pathologie pulmonaire interstitielle et de fibrose pulmonaire, certains ayant eu une évolution fatale, ont été rapportés chez des patients traités par Mycophénolate mofétil en association avec d'autres immunosuppresseurs.

SURVEILLANCE du traitement :
- Numération globulaire : chaque semaine pendant le premier mois de traitement, deux fois par mois au cours des 2ème et 3ème mois et 1 fois par mois pendant le reste de la première année.
- Immunoglobulines sériques chez les patients présentant des infections récurrentes.
CONSULTATION vers un neurologue en cas de symptômes neurologiques.

TERATOGENICITE :

L’ANSM rappelle la nécessité d’exclure toute utilisation du produit dans des indications non validées par l’AMM, en raison du risque majeur de tératogénicité.

Le risque tératogène (avortements spontanés et de malformations congénitales) en cas d’exposition au cours de la grossesse, doit être pris en compte lors de la prescription chez les femmes en âge de procréer et les hommes sexuellement actifs :

- Avant de débuter un traitement, les femmes en âge de procréer doivent disposer d'un test de grossesse négatif afin d'éviter une exposition involontaire de l'embryon au mycophénolate. Deux tests de grossesse sanguin ou urinaire, avec une sensibilité d'au moins 25 mUI/ml sont recommandés; le deuxième test doit être réalisé dans les 8 à 10 jours après le premier et immédiatement avant de débuter le traitement. Des tests de grossesse doivent être répétés si cela est jugé cliniquement pertinent (mauvaise observance de la contraception, cycles menstruels irréguliers ... ). Les résultats de tous les tests de grossesse doivent être discutés avec la patiente. En cas de grossesse, les patientes doivent être averties de ne pas interrompre leur traitement par elle-même et de la nécessité de consulter immédiatement leur médecin.

- Les femmes en âge de procréer doivent utiliser simullanément deux méthodes contraceptives efficaces avant le début du traitement, pendant le traitement, ainsi que six semaines après l'arrêt du traitement.

Compte tenu du risque important de tératogénicité du mycophénolate, du matériel éducationnel sera mis à disposition des professionnels de santé par le titulaire de l'AMM :

- Un guide supplémentaire à remettre à tous les patients, les alertant sur les risques associés à un traitement par mycophénolate pour l'enfant à naître et expliquant comment réduire ces risques.

- Un formulaire d'accord de soins et de contraception sera remis aux patientes en âge de procréer. Ce formulaire devra être signé par le médecin prescripteur et la patiente lors de chaque prescription initiale hospitalière semestrielle. Ce formulaire conditionnera la délivrance du médicament par le pharmacien et doit être signé dès à présent pour les initiations de traitement et au plus tard le 30 septembre 2016 pour les patientes en cours de traitement. 

 

Alerte ANSM du 15/06/2018 :

-        Les patients de sexe masculin traités par un médicament à base de mycophénolate doivent être informés du risque potentiel de tératogénicité qui conduit à l’utilisation d’une méthode de contraception efficace pendant le traitement et au moins 90 jours après l’arrêt du traitement chez le patient ou sa/ses partenaires féminines (et non plus chez les deux).

-        L’ANSM a modifié les conditions de prescription et de délivrance du médicament : pour tous les patients, la durée de validité de la prescription initiale est désormais d’un an (au lieu de 6 mois) ; par conséquent, pour les femmes susceptibles de procréer, l’accord de soins signé avec le médecin lors de cette prescription est également valable un an.

CONSULTER IMMEDIATEMENT LE MEDECIN en cas de :
- Signes d'infection (fièvre, mal de gorge).
- Ecchymoses ("bleus") inexpliquées et/ou de saignements.
- Toux ou difficultés à respirer.
LIMITER les expositions au soleil et aux rayonnements UV en portant des vêtements protecteurs et en utilisant une crème solaire à indice de protection élevé.
 

Alerte ANSM du 25/11/2015

Les femmes en âge de procréer recevront une information spécifique avant la mise en place d’un traitement par mycophénolate qui leur rappellera notamment :

le risque malformatif (tératogène) du mycophénolate et la nécessité d’éviter une grossesse en cours de traitement et 6 semaines après la fin du traitement ;

la nécessité d’avoir obtenu le résultat négatif d’un test de grossesse avant de débuter un traitement par mycophénolate ;

la nécessité d’utiliser une méthode de contraception efficace avant le début du traitement, pendant toute la durée de celui‑ci et jusqu’à 6 semaines après l’arrêt du mycophénolate ;

en cas de suspicion d’une grossesse au cours du traitement par mycophénolate :
- la nécessité de consulter immédiatement leur médecin
- la nécessité de ne pas arrêter leur traitement sans avoir consulté au préalable leur médecin.

Etant donné le potentiel génotoxique du mycophénolate et le risque de passage dans le liquide séminal, il est recommandé aux hommes sexuellement actifs (dont ceux ayant eu une vasectomie) d’utiliser des préservatifs pendant le traitement et durant au moins 90 jours après l’arrêt du traitement. De plus, il est recommandé aux partenaires féminines de ces patients, d’utiliser une contraception hautement efficace pendant le traitement et durant les 90 jours qui suivent la dernière prise de mycophénolate par le partenaire masculin.

Les patients ne doivent pas faire de don du sang pendant le traitement et sur une période d’au moins 6 semaines après l’arrêt du mycophénolate. Les hommes ne doivent pas faire de don de sperme pendant le traitement ainsi que sur une période d’au moins 90 jours après l’arrêt du mycophénolate.

Grossesse

Il est recommandé de ne pas instaurer un traitement par MYCOPHENOLATE MOFETIL ACTAVIS avant d'avoir obtenu le résultat négatif d'un test de grossesse. Une contraception efficace doit être prescrite avant le début du traitement par MYCOPHENOLATE MOFETIL ACTAVIS, pendant le traitement ainsi qu'au cours des six semaines suivant son arrêt (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). Les patientes doivent être averties de la nécessité de consulter immédiatement leur médecin en cas de grossesse.

L'utilisation de MYCOPHENOLATE MOFETIL ACTAVIS n'est pas recommandée pendant la grossesse et doit être réservée aux situations dans lesquelles aucune autre alternative thérapeutique adaptée n'est disponible. MYCOPHENOLATE MOFETIL ACTAVIS ne doit être utilisé chez la femme enceinte que si le bénéfice potentiel est supérieur au risque potentiel encouru par le foetus. Les données concernant l'utilisation de mycophénolate mofétil chez la femme enceinte sont limitées. Cependant, des malformations congénitales incluant des malformations de l'oreille, c.-à-d. oreille moyenne/externe anormalement formée ou absente, ont été rapportées chez des enfants de patientes exposées à mycophénolate mofétil en association avec d'autres immunosuppresseurs durant la grossesse. Des cas d'avortements spontanés ont été rapportés chez des patientes exposées à mycophénolate mofétil. Des études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique Données de sécurité précliniques).

Allaitement

On a montré que le mycophénolate mofétil était excrété dans le lait de rates allaitantes. On ignore si c'est également le cas chez l'être humain. MYCOPHENOLATE MOFETIL ACTAVIS est contre-indiqué chez la femme allaitante du fait d'éventuelles réactions indésirables sévères chez l'enfant allaité (voir rubrique Contre-indications)

Les études d'interactions n'ont été réalisées que chez l'adulte. 

 

Aciclovir : des concentrations plasmatiques plus importantes d'aciclovir ont été observées lors de l'administration concomitante de mycophénolate mofétil et d'aciclovir  comparativement à l'administration de l'aciclovir seul. Les modifications de la pharmacocinétique du MPAG (le glucuronide phénolique du MPA) ont été minimales (MPAG augmenté de 8 %) et n'ont pas été considérées comme cliniquement significatives. Etant donné que les concentrations plasmatiques de MPAG et d'aciclovir sont augmentées en cas d'insuffisance rénale, il se pourrait que le mycophénolate mofétil et l'aciclovir, ou ses prodrogues comme par exemple le valaciclovir, soient en compétition au niveau de la sécrétion tubulaire et que cela entraîne une augmentation supplémentaire de la concentration de ces deux substances.

 

Antiacides et inhibiteurs de la pompe à proton (IPP)

Une diminution de l'exposition à l'acide mycophénolique (AMP) a été observée lorsque des antiacides, tels que les hydroxydes de magnésium et d'aluminium et les IPP, incluant le lansoprazole et le pantoprazole, ont été administrés avec le mycophénolate mofétil. Lorsque l'on compare les taux de rejet de greffe ou les taux de perte du greffon entre les patients traités par mycophénolate mofétil prenant des IPP par rapport aux patients traités par mycophénolate mofétil ne prenant pas d'IPP, aucune différence significative n'a été observée. Ces données permettent d'extrapoler cette conclusion à tous les antiacides car la réduction de l'exposition au mycophénolate mofétil lorsqu'il est co-administré avec des hydroxydes de magnésium et d'aluminium est considérablement plus faible que lorsqu'il est co-administré avec les IPP.

 

Cholestyramine : l'administration d'une dose unique de 1,5 g de mycophénolate mofétil à des sujets sains ayant préalablement reçu 4 g de cholestyramine trois fois par jour pendant 4 jours a entraîné une diminution de 40 % de l'ASC du MPA (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi et rubrique Propriétés pharmacocinétiques). La prudence est conseillée lors de l'administration concomitante, car l'efficacité de Mycophénolate MOFETIL Actavis pourrait être diminuée.

 

Médicaments interférant avec le cycle entéro-hépatique : la prudence est de rigueur avec les médicaments qui interfèrent avec le cycle entéro-hépatique, car l'efficacité de Mycophénolate MOFETIL Actavis pourrait être diminuée.

 

Ciclosporine A : aucune modification de la pharmacocinétique de la ciclosporine A par le mycophénolate mofétil n'a été observée. 

Par contre, en cas d'arrêt d'un traitement concomitant par la ciclosporine, une augmentation d'environ 30 % de l'ASC du AMP doit être attendue. 

 

Ganciclovir : du fait d'une part, des résultats d'une étude par administration d'une dose unique selon les posologies recommandées de mycophénolate oral et de ganciclovir par voie I.V., et d'autre part, des effets connus de l'insuffisance rénale sur les paramètres pharmacocinétiques du mycophénolate mofétil (voir rubrique Posologie et mode d'administration) et du ganciclovir, on peut prévoir que l'administration simultanée de ces deux molécules (qui exercent une compétition au niveau de l'élimination tubulaire rénale) entraînera des augmentations des taux sanguins de MPAG et de ganciclovir. Aucune modification importante des paramètres pharmacocinétiques du MPA n'est prévisible et l'adaptation des doses de mycophénolate mofétil n'est pas nécessaire. Lorsque les patients traités simultanément par mycophénolate mofétil et ganciclovir ou ses prodrogues comme par exemple le valganciclovir, présentent une insuffisance rénale, ils doivent recevoir les doses recommandées de ganciclovir et être soumis à une surveillance rigoureuse.

 

Contraceptifs oraux : la pharmacocinétique et la pharmacodynamie des contraceptifs oraux n'ont pas été modifiées lors de l'administration simultanée de mycophénolate mofétil (voir également rubrique Propriétés pharmacocinétiques).

 

Rifampicine : chez les patients ne prenant pas également de ciclosporine, l'administration concomitante de Mycophénolate mofétil et de rifampicine a entraîné une diminution de l'exposition au AMP (ASC0-12h) de 18 % à 70 %. Il est en conséquence recommandé de surveiller les niveaux d'exposition au AMP et d'adapter les doses de mycophénolate mofétil en conséquence afin de maintenir l'efficacité clinique lorsque la rifampicine est administrée de façon concomitante.

 

Sirolimus : chez les transplantés rénaux, l'administration concomitante de mycophénolate mofétil et de ciclosporine A a entraîné une diminution de l'exposition au AMP de 30-50 % comparé aux patients recevant l'association de sirolimus et de doses similaires de mycophénolate mofétil (voir également rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

 

Sévélamer : une diminution de la Cmax et de l'ASC0-12 du AMP de 30 % et 25 % respectivement a été observée lors de l'administration concomitante de mycophénolate mofétil et de sévélamer sans aucune conséquence clinique (c.-à-d. rejet du greffon). Il est cependant recommandé d'administrer mycophénolate mofétil au moins une heure avant ou trois heures après la prise de sévélamer afin de limiter l'impact sur l'absorption du AMP. Il n'y a pas de données concernant l'utilisation de mycophénolate mofétil avec des chélateurs du phosphate autres que le sévélamer.

 

Triméthoprime/sulfaméthoxazole : aucune répercussion sur la biodisponibilité du AMP n'a été constatée. 

 

Norfloxacine et métronidazole : chez des volontaires sains, aucune interaction significative n'a été observée lorsque du mycophénolate mofétil était administré, soit en association avec la norfloxacine, soit en association avec le métronidazole. Cependant, l'association de norfloxacine et de métronidazole a diminué l'exposition au MPA d'environ 30 % après administration d'une dose unique de mycophénolate mofétil.

 

Ciprofloxacine et association amoxicilline - acide clavulanique : des diminutions d'environ 50% des concentrations de MPA résiduelles ont été rapportés chez des transplantés rénaux dans les jours qui suivent immédiatement le début du traitement par ciprofloxacine orale ou par l'association amoxicilline - acide clavulanique. Cet effet tendait à diminuer avec l'utilisation continue de l'antibiotique et à cesser dans les jours suivant son arrêt. Le changement de concentration résiduelle n'implique pas forcément de changements dans l'exposition globale au MPA. Donc, une modification de la posologie de Mycophénolate mofétil Actavis ne devrait normalement pas être nécessaire en l'absence de signes cliniques de dysfonctionnement du greffon. Cependant, une surveillance médicale étroite doit être réalisée durant l'administration concomitante et peu après l'arrêt du traitement antibiotique.

 

Tacrolimus

Chez les transplantés hépatiques recevant du mycophénolate mofétil et du tacrolimus, l'ASC et la Cmax du AMP, le métabolite actif du mycophénolate mofétil, n'ont pas été significativement affectés par l'administration concomitante de tacrolimus. Par contre, une augmentation d'environ 20 % de l'ASC du tacrolimus a été observée lors de l'administration de doses réitérées de mycophénolate mofétil (à la dose de 1,5 g deux fois par jour) chez des patients recevant du tacrolimus. Cependant, chez les transplantés rénaux, la concentration en tacrolimus n'a pas semblé affectée par le mycophénolate mofétil (voir également rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

 

Autres interactions : l'administration simultanée de probénécide et de mycophénolate mofétil chez le singe entraîne une augmentation d'un facteur 3 de l'ASC du MPAG plasmatique. D'autres substances  connues pour être sécrétées dans les tubules rénaux peuvent donc entrer en compétition avec le MPAG, d'où une possible augmentation de la concentration plasmatique de MPAG ou de l'autre substance soumise à la sécrétion tubulaire.

 

Vaccins vivants : les vaccins vivants ne doivent pas être administrés à des patients ayant une réponse immunitaire altérée. La réponse humorale aux autres vaccins peut être diminuée (voir également rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

La mise en oeuvre et le suivi du traitement par Mycophénolate MOFETIL Actavis doivent être effectués par des médecins spécialistes des transplantations ayant les compétences nécessaires.

Utilisation en transplantation rénale :

 

Adultes : par voie orale, le traitement par Mycophénolate MOFETIL Actavis doit être initié dans les 72 heures suivant la greffe. La dose recommandée chez les transplantés rénaux est de 1 g deux fois par jour (dose quotidienne de 2 g). 

 

Enfants et adolescents (âgés de 2 à 18 ans) : la dose recommandée de mycophénolate mofétil est de 600 mg/m2 administrés par voie orale deux fois par jour (jusqu'à un maximum de 2 g par jour). Mycophénolate MOFETIL Actavis gélules doit être prescrit uniquement aux patients dont la surface corporelle est d'au moins 1,25 m2. Lorsque la surface corporelle est comprise entre 1,25 et 1,5 m2, la posologie de Mycophénolate MOFETIL Actavis gélules est de 750 mg deux fois par jour (dose quotidienne de 1,5 g). Lorsque la surface corporelle est supérieure à 1,5 m2, la posologie de Mycophénolate MOFETIL Actavis gélules est de 1 g deux fois par jour (dose quotidienne de 2 g). Dans cette tranche d'âge, la fréquence des effets indésirables est plus importante que chez les adultes (voir rubrique Effets indésirables). Une réduction temporaire de la posologie ou une interruption de traitement peut s'avérer nécessaire et devra être mise en oeuvre en tenant compte des facteurs cliniques notamment de la sévérité de la réaction.

 

Enfants (< 2 ans) : les données d'efficacité et de tolérance chez les enfants âgés de moins de 2 ans sont limitées. Elles sont insuffisantes pour recommander une posologie et en conséquence l'utilisation n'est pas recommandée dans cette tranche d'âge.

 

Utilisation en transplantation cardiaque :

 

Adultes : par voie orale, le traitement par Mycophénolate MOFETIL Actavis doit être initié dans les 5 jours suivant la greffe cardiaque. La dose recommandée chez les transplantés cardiaques est de 1,5 g deux fois par jour (dose quotidienne de 3 g).

 

Enfants : aucune donnée concernant la transplantation cardiaque n'est disponible en pédiatrie.

 

Utilisation en transplantation hépatique :

 

Adultes : Mycophénolate MOFETIL Actavis pour perfusion doit être administré pendant les 4 premiers jours suivant la transplantation hépatique avec un relais du Mycophénolate MOFETIL Actavis par voie orale dès qu'il peut être toléré. La dose recommandée chez les transplantés hépatiques est de 1,5 g deux fois par jour par voie orale (dose quotidienne de 3 g).

 

Enfants : aucune donnée concernant la transplantation hépatique n'est disponible en pédiatrie.

 

Utilisation chez les personnes âgées (≥ 65 ans) : les doses recommandées de 1 g deux fois par jour chez les transplantés rénaux et de 1,5 g deux fois par jour chez les transplantés cardiaques ou hépatiques sont appropriées pour les patients âgés. 

 

Utilisation en cas d'insuffisance rénale : chez les transplantés rénaux atteints d'insuffisance rénale chronique sévère (débit de filtration glomérulaire < 25 ml.min-1.1,73 m-2), il convient d'éviter d'administrer des doses supérieures à 1 g de Mycophénolate MOFETIL Actavis deux fois par jour, en dehors de la période immédiatement postérieure à la greffe. Ces patients doivent en outre faire l'objet d'une surveillance attentive. Chez les patients présentant un retard à la reprise de fonction du greffon rénal, il n'est pas nécessaire d'adapter la dose (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques). 

Aucune donnée n'est disponible concernant les transplantés cardiaques ou hépatiques atteints d'insuffisance rénale chronique sévère.

 

Utilisation en cas d'insuffisance hépatique sévère : aucune adaptation de dose n'est nécessaire chez les transplantés rénaux atteints de maladie hépatique parenchymateuse sévère. Aucune donnée n'est disponible concernant les transplantés cardiaques atteints de maladie hépatique parenchymateuse sévère. 

 

Traitement pendant les épisodes de rejet : l'acide mycophénolique (AMP) est le métabolite actif du mycophénolate mofétil. Le rejet de greffe rénale n'entraîne aucune modification de la pharmacocinétique du MPA ; une diminution de la dose ou une interruption du traitement n'est pas requise. Il n'y a pas d'argument justifiant l'ajustement de la dose de Mycophénolate MOFETIL Actavis en cas de rejet de greffe cardiaque. Aucune donnée pharmacocinétique n'est disponible en cas de rejet de greffe hépatique

Durée de conservation :

3 ans.

Précautions particulières de conservation :

A conserver à une température ne dépassant pas 30°C.

A conserver dans l'emballage extérieur d'origine à l'abri de l'humidité.

Sans objet.

Des cas de surdosage par le mycophénolate mofétil ont été rapportés au cours d'études cliniques ainsi que depuis la commercialisation. Dans plusieurs de ces cas, aucun événement indésirable n'a été rapporté. Dans les cas de surdosage au cours desquels des événements indésirables ont été rapportés, les événements reflètaient le profil de tolérance connu du produit.

 

Il est attendu qu'un surdosage par le mycophénolate mofétil puisse conduire à une immunosuppression excessive et augmente la sensibilité aux infections et à la myélosuppression (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi). Si une neutropénie apparaît, le traitement par Mycophénolate MOFETIL Actavis doit être interrompu ou la posologie diminuée (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

 

L'hémodialyse ne semble pas permettre une élimination de quantités cliniquement significatives de AMP ou de MPAG. Les agents chélatants des acides biliaires, comme la cholestyramine, peuvent éliminer le AMP en diminuant la recirculation liée au cycle entéro-hépatique du médicament (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).

Classe pharmacothérapeutique : immunosuppresseurs sélectifs ; code ATC : L04AA06

 

Le mycophénolate mofétil est l'ester 2-morpholinoéthylique du AMP. Le AMP est un puissant inhibiteur sélectif, non compétitif et réversible de l'inosine monophosphate déshydrogénase ; il inhibe donc, sans être incorporé à l'ADN, la synthèse de novo des nucléotides à base de guanine. Etant donné que la prolifération des lymphocytes B et T est essentiellement dépendante de la synthèse de novo des purines, et que d'autres types de cellules peuvent utiliser des voies métaboliques "de suppléance", le AMP a un effet cytostatique plus marqué sur les lymphocytes que sur les autres cellules.


Après administration orale, le mycophénolate mofétil est rapidement et en grande partie absorbé, puis transformé en MPA, son métabolite actif, par une métabolisation présystémique complète. L'activité immunosuppressive du mycophénolate mofétil, mise en évidence par la diminution du risque de rejet aigu de greffe rénale, est liée à la concentration en MPA. La biodisponibilité moyenne du mycophénolate mofétil après administration orale correspond, compte tenu de l'aire sous la courbe (ASC) du MPA, à 94 % de celle du mycophénolate mofétil administré par voie I.V. L'alimentation n'a eu aucun effet sur l'importance de l'absorption (ASC du MPA) du mycophénolate mofétil administré à la dose de 1,5 g deux fois par jour à des transplantés rénaux. Toutefois, la Cmax du MPA a été réduite de 40 % en présence d'aliments. Après sa prise orale, le mycophénolate mofétil n'est pas mesurable dans le plasma. Aux concentrations cliniquement efficaces, l'acide mycophénolique est lié à 97 % à l'albumine plasmatique.

Du fait du cycle entéro-hépatique, on observe en général 6-12 heures après l'administration des augmentations secondaires de la concentration plasmatique du MPA. L'ASC du MPA régresse de 40 % environ lorsque le mycophénolate mofétil est administré en même temps que la cholestyramine (4 g trois fois par jour), ce qui montre qu'il existe une importante recirculation liée au cycle entéro-hépatique.

Le MPA est transformé principalement par la glucuronyl transférase en glucuronide phénolique du MPA (MPAG), lequel n'est pas pharmacologiquement actif.

Une quantité négligeable de substance est excrétée dans l'urine sous forme de MPA (< 1 % de la dose). Une dose de mycophénolate mofétil radio marqué administrée par voie orale a été intégralement retrouvée à raison de 93 % dans l'urine et de 6 % dans les fèces. La majorité (87 % environ) de la dose administrée est excrétée dans l'urine sous forme de MPAG.

Aux doses utilisées en clinique, le MPA et le MPAG ne sont pas soustraits par hémodialyse. Néanmoins, à des concentrations plasmatiques élevées de MPAG (> 100 µg/ml), de petites quantités de MPAG sont éliminées.

Au cours de la période précoce après transplantation (< 40 jours après la greffe), chez les transplantés rénaux, cardiaques et hépatiques, les valeurs moyennes d'ASC et de Cmax du MPA étaient respectivement d'environ 30 % et 40 % inférieures aux valeurs observées au cours de la période tardive après transplantation (de 3 à 6 mois après la greffe).

Insuffisance rénale :

Dans une étude effectuée avec une dose unique (6 sujets/groupe), l'ASC moyenne du MPA plasmatique chez des patients atteints d'insuffisance rénale chronique sévère (débit de filtration glomérulaire < 25 ml.min-1.1,73 m-2) était de 28 à 75 % supérieure aux ASC moyennes enregistrées chez des sujets sains ou des patients souffrant d'une insuffisance rénale moins sévère. Cependant, l'ASC moyenne du MPAG après administration d'une dose unique à des patients souffrant d'insuffisance rénale sévère était de 3 à 6 fois plus importante que celle enregistrée chez des patients souffrant d'un léger trouble de la fonction rénale ou chez des sujets sains, ce qui concorde avec l'élimination rénale connue du MPAG. Aucune étude de pharmacocinétique n'a été réalisée avec des doses multiples de mycophénolate mofétil chez des patients souffrant d'insuffisance rénale chronique sévère. Aucune donnée n'est disponible concernant les patients transplantés cardiaques ou hépatiques souffrant d'insuffisance rénale chronique sévère.

Retard à la reprise de fonction du greffon :

Chez les patients ayant présenté un retard à la reprise de fonction du greffon rénal, l'ASC(0-12h) moyenne du MPA était comparable à celle de transplantés chez lesquels un tel retard n'avait pas été observé. En revanche, l'ASC(0-12h)  moyenne du MPAG plasmatique était 2 à 3 fois plus importante que chez les patients sans retard à la reprise de fonction du greffon. Il peut y avoir une augmentation transitoire de la fraction libre et de la concentration plasmatique du MPA chez les patients ayant présenté un retard à la reprise de fonction du greffon rénal. Il n'apparaît pas nécessaire d'ajuster la posologie du mycophénolate mofétil.

Insuffisance hépatique :

Chez des volontaires présentant une cirrhose alcoolique, le processus de glucuronidation hépatique du MPA a été relativement peu affecté par l'atteinte du parenchyme hépatique. Les effets d'une hépatopathie sur ce processus sont probablement fonction du type d'affection. Toutefois, une hépatopathie consistant en une atteinte prédominante de la fonction biliaire, par exemple une cirrhose biliaire primitive, peut avoir des effets différents.

Enfants et adolescents (âgés de 2 à 18 ans) :

Les paramètres pharmacocinétiques ont été évalués chez 49 enfants transplantés rénaux ayant reçu par voie orale 600 mg/m2 de mycophénolate mofétil deux fois par jour. Les ASC du MPA obtenues avec cette dose sont équivalentes à celles observées chez les adultes transplantés rénaux recevant mycophénolate mofétil à la dose de 1 g deux fois par jour en phase précoce et tardive de post transplantation. Quel que soit le groupe d'âge considéré, les ASC du MPA étaient équivalentes en période précoce et tardive de post transplantation.

Patients âgés (≥ 65 ans) :

Les paramètres pharmacocinétiques du mycophénolate mofétil chez le sujet âgé n'ont pas été évalués formellement.

Contraceptifs oraux :

La pharmacocinétique des contraceptifs oraux n'a pas été modifiée lors de l'administration simultanée de mycophénolate mofétil (voir également rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). Une étude avec du mycophénolate mofétil administré à la posologie de 1g deux fois par jour a été conduite chez 18 femmes non transplantées (ne recevant pas d'autres immunosuppresseurs) en co-administration avec des contraceptifs oraux contenant de l'éthinylestradiol (0,02 mg à 0,04 mg) et du lévonorgestrel (0,05 mg à 0, 15 mg), du désogestrel (0,15 mg) ou du gestodène (0,05 mg à 0,10 mg) pendant trois cycles menstruels consécutifs. Les résultats de cette étude ont montré l'absence d'influence cliniquement significative du mycophénolate mofétil sur l'action suppressive de l'ovulation des contraceptifs oraux. Les taux sériques de LH, FSH et progestérone n'ont pas été significativement modifiés.

Les effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'ont pas été étudiés. Au vu des propriétés pharmacodynamiques ainsi que des effets indésirables rapportés, la capacité à conduire des véhicules et à utiliser des machines a peu de risque d'être affectée.

Dans des modèles expérimentaux, le mycophénolate mofétil n'a fait preuve d'aucun effet oncogène. La dose la plus forte testée dans les études d'oncogénèse chez l'animal a conduit à une exposition systémique (ASC ou Cmax) 2 à 3 fois supérieure à celle observée chez des transplantés rénaux traités par du mycophénolate mofétil à la dose de 2 g/jour et 1,3 à 2 fois supérieure à celle relevée chez les transplantés cardiaques traités par du mycophénolate mofétil à la dose clinique recommandée de 3 g/jour.

Deux tests du potentiel génotoxique (test in vitro du lymphome de souris et test in vivo du micronoyau de moelle osseuse de souris) ont montré que le mycophénolate mofétil est potentiellement capable d'induire des aberrations chromosomiques. Ces effets peuvent être liés au mode d'action pharmacodynamique, c'est-à-dire l'inhibition de la synthèse des nucléotides des cellules sensibles. D'autres tests in vitro, mettant en évidence la mutation génique, n'ont pas démontré d'activité génotoxique.

Le mycophénolate mofétil n'a eu aucune influence sur la fertilité de rats mâles à des doses orales atteignant 20 mg.kg-1.jour-1. L'exposition systémique observée à cette dose représente 2 - 3 fois celle obtenue chez l'homme à la dose de 2 g/jour chez les transplantés rénaux et 1,3 à 2 fois celle enregistrée chez les transplantés cardiaques traités à la dose recommandée de 3 g/jour. Dans une étude sur la reproduction et la fertilité de rats femelles, des doses orales de 4,5 mg.kg-1.jour-1 ont provoqué des malformations (comprenant anophtalmie, agnathie et hydrocéphalie) chez la première génération, sans que des symptômes toxiques aient été constatés chez les mères. L'exposition systémique observée à cette dose représente environ la moitié de celle obtenue chez les transplantés rénaux traités à la dose recommandée de 2 g/jour et environ 0,3 fois celle relevée chez les transplantés cardiaques traités à la dose recommandée de 3 g/jour. Aucun effet sur la fertilité ou la reproduction n'a été observé chez les femelles de la première génération, ni à la génération suivante.

Au cours d'études de tératogenèse chez le rat et le lapin, des résorptions et des malformations foetales se sont produites chez le rat à la dose de 6 mg.kg-1.jour-1 (comprenant anophtalmie, agnathie et hydrocéphalie) et chez le lapin à la dose de 90 mg.kg-1.jour-1 (comprenant malformations cardiovasculaires et rénales telles que cordon ombilical ectopique ou rein ectopique, hernie ombilicale ou diaphragmatique), sans manifestations toxiques chez la mère. L'exposition systémique observée à ces doses est environ inférieure ou égale à la moitié de celle obtenue chez les transplantés rénaux traités à la dose recommandée de 2 g/jour, et environ 0,3 fois celle obtenue chez les transplantés cardiaques traités à la dose recommandée de 3 g/jour (se reporter à la rubrique Grossesse et allaitement).

Dans les études de toxicologie conduites avec le mycophénolate mofétil chez le rat, la souris, le chien et le singe, l'hématopoïèse et les organes lymphoïdes ont été principalement atteints. Ces effets sont apparus pour des taux sanguins identiques ou même inférieurs à ceux obtenus chez les transplantés rénaux après administration de 2 g/jour. Des effets sur le tube digestif ont été observés chez le chien pour des taux sanguins identiques ou même inférieurs à ceux obtenus chez l'homme à la dose recommandée. Des effets rénaux et digestifs correspondant à une déshydratation ont aussi été observés chez le singe à la dose la plus forte (taux sanguins équivalents ou supérieurs à ceux obtenus chez l'homme). Ce profil de toxicité du mycophénolate mofétil chez l'animal correspond aux effets secondaires observés au cours des essais cliniques. Les données de tolérance chez l'homme se trouvent ainsi confirmées (voir rubrique Effets indésirables).

Etant donné que le mycophénolate mofétil a un effet tératogène chez le rat et le lapin, il ne faut pas ouvrir ou écraser les gélules de MYCOPHENOLATE MOFETIL ACTAVIS. La poudre contenue dans les gélules de MYCOPHENOLATE MOFETIL ACTAVIS ne doit pas être inhalée, ni entrer en contact avec la peau et les muqueuses. En cas de contact accidentel, bien laver au savon et à l'eau; rincer les yeux à l'eau courante.

Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

Liste I.

Prescription initiale hospitalière annuelle.

Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement : pour les femmes susceptibles de procréer, la prescription hospitalière annuelle nécessite le recueil d’un accord de soin ; la délivrance ne peut se faire qu'après avoir vérifié que cet accord de soins a été recueilli.

Gélule bleue claire/pêche de taille 1, contenant une poudre blanche ou presque blanche et imprimée MMF sur la coiffe de la gélule et 250 sur le corps de la gélule.

100 gélules sous plaquettes thermoformées (PVC/PVDC/Aluminium).