Arts
Une superbe rétrospective présente au musée du Jeu de paume, en une centaine de peintures ainsi que des aquarelles et des dessins, l'uvre du grand peintre Zao Wou-Ki, qui vit et travaille à Paris depuis environ cinquante ans. Artiste de la tradition chinoise, Zao Wou-Ki transcrit le réel sur ses toiles au moyen d'un geste poétique et plein d'émotion. Son écriture est libérée de toute figuration. C'est la couleur qui est souveraine dans les compositions du maître. Elle s'exprime et se développe en constellations, en amas qui évoquent des paysages brumeux. Elle est équilibrée, tendrement chromatique, éclatante ou nuancée.
Zao Wou-Ki livre des visions qui font songer à des cosmogonies, à des phénomènes météorologiques ou chimiques. Son art est à la fois une naissance et un aboutissement de la peinture.
Galerie nationale du Jeu de paume. 1, place de la Concorde. Paris 8e. Tél. 01.47.03.12.50. Jusqu'au 7 décembre.
« Silence sonore », rétrospective de Chen Zen
Le Palais de Tokyo présente la première exposition parisienne consacrée au grand artiste chinois Chen Zen, disparu il y a trois ans. Véritable hommage, le parcours rassemble un ensemble inédit d'uvres majeures de ces dix dernières années.
Né à Shanghai dans une famille de médecins en 1955, six années après la fondation de la République populaire de Chine, Chen Zen quitte son pays après y avoir étudié les beaux-arts et la scénographie, pour venir à Paris en 1986. Cette double connaissance de l'Est et de l'Ouest, du monde communiste et capitaliste, est primordiale dans son uvre. On découvrira à travers ses installations une forte critique de la société matérialiste. Mais ce qui est peut-être le plus intéressant chez l'artiste, ce sont ses travaux inspirés par la méditation et par un souci thérapeutique. Chen Zen se transforme en médecin chinois pour « réconcilier l'homme et le monde ». Une très bonne surprise que nous offre le Palais de Tokyo.
Palais de Tokyo. 13, avenue du Président-Wilson. Paris 16e. Tlj sauf lundi de midi à minuit. Tél. 01.47.23.54 .01. Jusqu'au 15 janvier.
L'aventure de la peinture chinoise au XXe siècle
L'agitation qui a marqué l'Histoire du XXe siècle s'est traduite en Chine comme ailleurs par un fort mouvement artistique.
L'intéressante exposition du Palais de la Porte Dorée dévoile des uvres souvent monumentales, véritables icônes jamais sorties de Chine. On sera frappé par les immenses uvres de Shi Lu, de Pan Tianshou ou de Wang Ying Chu (à voir, le grand triptyque « Le fleuve Jaune gronde », de ce dernier).
Le XXe siècle, c'est aussi la « modernisation » inévitable et obligée que subissent ou intègrent les artistes, les « gratte-ciel à l'américaine, [les] banques et [les] usines [de Shanghai] » que décrit J. Gernet. Mais, caractéristique majeure de l'art chinois, jamais les recherches les plus audacieuses en matière d'art contemporain n'effacent la fidélité à la culture traditionnelle (Xu Beihong, par exemple, n'abandonna jamais la pratique du pinceau et de l'encre).
Palais de la Porte Dorée. 293, avenue Daumesnil. Paris 12e. Tél. 01.44.74. 84. 80. Jusqu'au 17 novembre.
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