PARMI les inhibiteurs calciques (ICa), les dihydropyridines constituent une classe d'antihypertenseurs vasosélectifs qui exercent leur effet vasodilatateur coronaire et systémique par l'intermédiaire d'un effet relaxant sur les muscles vasculaires lisses, sans avoir un effet dépresseur myocardique. A ce propos, rappelons que le tropisme myocardique d'une molécule apporte des bénéfices mais aussi des risques comme la diminution de la contractilité et l'apparition du trouble de conduction surtout en cas de trouble préexistant.
Lancée dix ans après la nitrendipine et l'amlodipine, la lercanidipine (Zanidip) est une dihydropyridine de la dernière génération remplissant les objectifs de prescription en toute sécurité d'un ICa qui présente une longue durée d'action, l'absence de stimulation sympathique réflexe et un bon profil de tolérance, notamment une faible incidence des œdèmes, note le Pr Ch. Thuillez. En effet, un particularité dans sa structure chimique confère à la lercanidipine un degré de lipophilie élevé, d'où sa capacité de se fixer de façon progressive et durable au niveau des canaux calciques et d'avoir un effet maintenu dans le temps.
Effet sur l'ensemble du nycthémère.
Les propriétés pharmacocinétiques de la lercanidipine permettent donc de la distinguer des autres dihydropyridines : elle possède une demi-vie relativement courte (de huit à dix heures) et une demi-vie tissulaire prolongée, d'où son efficacité thérapeutique sur l'ensemble du nycthémère. D'autres effets tissulaires attendus à évaluer concernent les effets protecteurs de l'endothélium et les effets antiathéromateux.
Dans les essais comparatifs avec les chefs de file des principales classes d'antihypertenseurs (hydrochlorothiazide, aténolol, captopril, énalapril, ramipril, nifédipine, losartan, amlodipine), les effets antihypertenseurs de la lercanidipine ont été toujours comparables. Quant aux principaux effets indésirables des dihydropyridines parmi lesquels les oedèmes, le flush et les céphalées, la lercanidipine apparaît comme une molécule pouvant améliorer la tolérance individuelle à cette classe d'antihypertenseurs.
Plusieurs études, dont l'étude Cohort, ont montré que la lercanidipine assure un meilleur rapport effet antihypertenseur/effets secondaires par rapport à l'amlodipine ou à la nifédipine ; pour une même efficacité, elle induit significativement moins d'œdèmes des membres inférieurs (des mesures étant corrélées avec les sensations subjectives des patients). D'autres études sont en cours afin d'évaluer l'efficacité et la tolérance de la lercanidipine chez différents profils de patients avec facteurs de risque associés. De même, les connaissances progressent quant au développement des associations à dose fixe de la lercanidipine avec un IEC (énalapril).
Conférence de presse organisée par les Laboratoires Bouchara-Recordati, avec la participation des Prs Ch. Thuillez (Rouen) et J. Ribstein (Montpellier).
La lercanidipine est commercialisée sous le nom de Zanidip par Bouchara-Recordati et de Lercan par Pierre Fabre Médicament.
Politique de services
Les Laboratoires Bouchara-Recordati entendent renforcer leur engagement dans le domaine de la cardiologie et développer une politique de services utiles pour les médecins. A titre d'exemple, citons son initiative en 2003 de mettre en contact plus de 2 000 médecins généralistes avec les 110 centres d'appel du Samu de France ; un programme de FMC « Urgences cardiaques » original qui a permis de rappeler les gestes d'urgence à connaître et notamment la manipulation du matériel de secours comme les défibrillateurs semi-automatiques.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature