De son pays, l'Espagne, Yagües a gardé une certaine idée des folklores, des légendes, des mythes et des croyances populaires qui peuplent les imaginaires et les traditions de ses concitoyens. La trentaine de sculptures qu'il présente chez Marwan Hoss s'inspirent de la mythologie qu'il revisite à la lumière de ses propres fantasmes. Travaillant ses uvres dans le bois, matériau auquel il joint tantôt du marbre, tantôt du fer, de la corde ou de l'aluminium, Yagües mêle Minotaures, chevaux et taureaux à un bestiaire plus ordinaire d'escargots ou de hérissons par exemple. Mais on peut y trouver aussi quelques figures... de femmes. L'artiste joue dans son travail sur les correspondances entre sensualité et farce, délicatesse et robustesse. Ses uvres, fables minutieuses pleines de poésie, sont des pages de tendresse onirique, que vient caresser un léger vent d'humour.
Galerie Marwan Hoss, 12, rue d'Alger, 75001 Paris. Jusqu'au 20 avril.
Mayumi
À son arrivée à Paris il y a deux ans, la Japonaise Mayumi Matsumuto décida d'être l'unique sujet de ses propres photos. Ayant fait l'expérience de déceptions sentimentales, confinée dans un ennui quotidien, à la recherche du bonheur et d'une esthétique de vie, la jeune fille s'est examinée de près, et son objectif a immortalisé le déroulement provocateur de ses journées. Mayumi a l'art de la mise en scène. Même les situations les plus banales lui inspirent une vision théâtrale et sophistiquée. Le cadrage est singulier, le rapport entre les formes est une permanente recherche d'harmonie, les couleurs se répondent savamment... Dans ces photos malicieuses, souvent excentriques, Mayumi se filme dans Paris, sous la douche, en train de déjeuner. C'est grâce à son sens de l'esthétisme qu'elle parvient à faire de moments insignifiants de jolies images de vie, touchantes dans leur délire narcissique.
Galerie Kamel Mennour, 60, rue Mazarine, 75006 Paris. Jusqu'au 23 mars.
Gabriel Diana
Peintre et sculpteur d'origine corse, Gabriel Diana s'est dédié entièrement à la création après avoir partagé son temps, pendant 24 ans, entre l'exercice de sa profession d'ingénieur et ses travaux en aquarelle, lithographie, sérigraphie, gravure, étain repoussé, terre cuite, bronze... Il expose aujourd'hui dans le monde entier. Sa peinture, qui est une recherche perpétuelle du point d'équilibre, de l'osmose la plus intime entre l'homme et la nature, est comme un point suspendu, une respiration de l'esprit qui vise à arrêter le temps et qui apporte paix et tranquillité. Une attitude que l'on retrouve dans ses sculptures et en particulier ses bronzes d'hommes et de femmes empreints de force et de douceur à la fois.
Espace Jemmapes, 116, Quai de Jemmapes, 75010 Paris. Jusqu'au 24 mars.
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