EN PLEIN « service après-vote » - c'est son expression - de la loi du 13 août, le secrétaire d'Etat à l'Assurance-maladie, Xavier Bertrand, a insisté sur sa volonté d'élaborer les décrets d'application de la réforme « dans une vraie concertation », à l'occasion de son passage aux Amphis de la santé - une manifestation organisée conjointement par l'Acip, l'Essec et « Décision et Stratégie Santé ».
Il s'agit, a précisé Xavier Bertrand, « d'éviter de faire des mauvais choix ». Car, pour le secrétaire d'Etat, c'est maintenant, alors que s'élaborent les 69 décrets et 9 arrêtés nécessaires à l'application de la loi, que tout se joue. Les choses ont beau aller vite - Xavier Bertrand a annoncé que ce ne serait pas 80 %, comme annoncé dans un premier temps, mais 95 % des textes qui paraîtraient avant la fin de l'année -, il n'est pas question de bâcler le travail. « L'enjeu, c'est la mise en œuvre de la réforme, a rappelé le secrétaire d'Etat, et il est toujours devant nous. Au 1er janvier 2005, il faut être opérationnel. C'est un objectif pour tous les acteurs du système de santé, pas seulement pour le gouvernement. » Dans cette optique, la porte de Xavier Bertrand reste grande ouverte : « Les choses ne sont pas figées. Nous n'avons pas la science infuse. »
Du temps pour le DMP.
Un point sur lequel le gouvernement prendra son temps, pour réglementer le dossier médical personnel (DMP). « C'est l'un des trois décrets d'application de la réforme qui ne seront pas publiés au début de l'année, il paraîtra seulement au second semestre 2005. » Pourquoi cette exception ? Parce que l'accent est mis, pour la mise en œuvre du DMP, sur « le partenariat » noué avec les médecins et parce que la « confiance » de ceux-ci dans le dispositif est essentielle. Parce que, aussi, le DMP doit être « mis en place progressivement, étape par étape ». « Nous avons fixé, a rappelé Xavier Bertrand, des objectifs simples : éviter les interactions médicamenteuses ; éviter les doublons (qui représenteraient 15 % des examens). » Le secrétaire d'Etat à l'Assurance-maladie ne se voile pas la face : « Il y aura des difficultés techniques ; il peut y avoir des difficultés philosophiques » avec le DMP. Aussi a-t-il insisté : en la matière, la simplicité est indispensable. Sur le fond - « S'il faut tout de suite y faire figurer tous les antécédents du patient depuis sa naissance, ça ne marchera pas » - comme sur la forme - le DMP s'inscrit dans « la relation médecin-patient, ce sera entre eux deux seulement ».
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