RTT à l’hôpital La monétisation des journées de RTT stockées par les praticiens hospitaliers (PH) devrait coûter, d’ici à 2015, quelque chose comme 60 millions d’euros par an, estime-t-on au ministère de la Santé. Rapportés aux « 50 milliards de dépenses chaque année à l’hôpital, vous admettrez que c’est peu », s’est emporté Xavier Bertrand, mardi 24 janvier, lors des vœux qu’il adressait à la presse. Quelques heures après avoir signé un accord-cadre qualifié « d’historique » avec la profession médicale hospitalière, le ministre de la Santé s’en est pris à ceux qui, brutalement, se mettent à le qualifier de « ministre des PH », après l’avoir considéré pendant plusieurs années comme le ministre des libéraux.
Surtout, le ministre de la Santé a rappelé une fois de plus combien la mise en place les 35 heures au sein de structures ouvertes 365 jours par an et 24 heures sur 24 avait été génératrice de désorganisation. Quoi qu’il en soit, il fallait trouver une solution eu égard aux quelque deux millions de journées de RTT accumulées par les PH depuis dix ans. Les praticiens auront donc le choix entre le paiement de ces journées, leur conversion en épargne retraite ou, tout simplement, prendre ces jours de congés.
François-Xavier Selleret, directeur de cabinet de Xavier Bertrand, affirme, « d’expérience », que la moitié seulement des PH devraient demander la monétisation de leurs RTT. Les deux millions de journées représentant un coût total de 480 millions d’euros, « seuls » 240 millions devraient donc être déboursés à court terme, soit 60 millions d’euros par an. Un calcul imparable ! Il n’empêche, la seconde moitié de cette masse de RTT à écluser coûtera forcément, que ce soit en congés ou en épargne retraite.
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