N OUS sommes à la consultation de MST de l'hôpital de Coventry, au Royaume-Uni. Un étudiant de 33 ans originaire d'Harare (Zimbabwe), marié, y est adressé par son médecin de famille pour des ulcères indolores récurrents du pénis. On élimine un herpès et une syphilis et on traite ce jeune homme de façon empirique par du métronidazole. Option qui semble bonne : les ulcères cicatrisent rapidement. Toutefois, le patient accepte un test VIH, qui se révèle positif. Ses CD4 sont à 789/mm3 et sa charge virale à 77 300 copies/ml. Au Royaume-Uni, c'est l'indication de la mise en route d'un traitement.
Comme il l'avait programmé, le patient part un mois avec sa femme à Harare, promettant de revenir à la consultation à son retour. Ce qu'il fait avec exactitude. Quand, donc, on le revoit au bout d'un mois, il présente un zona. Surtout, il révèle qu'il s'est mis de lui-même au traitement avec de la zidovudine achetée (cher) à un pharmacien du Zimbabwe.
En effet, son épouse et lui-même, effrayés par la maladie, avaient pensé, au cours de leur voyage, que plus tôt il commencerait son traitement, mieux ce serait. Il accepte d'interrompre son traitement et d'apporter ses médicaments aux fins d'analyses. Résultat : ils ne contiennent absolument pas de zidovudine.
« Lancet » du 28 avril 2001, p. 1370 (lettre).
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature