Paludisme
La direction générale de la Santé précise qu'il est « déconseillé aux femmes enceintes de se rendre en zone de forte transmission de paludisme et de multirésistance ».
Toutefois, si une chimioprophylaxie est nécessaire, la Nivaquine peut être prescrite pour les pays du groupe 1. En cas de séjour en pays des groupes 2 et 3, Nivaquine et Paludrine (ou leur association, Savarine) sont possibles.
Devant une fièvre suspectée d'être palustre, « un traitement antipaludique sans avis médical pendant le séjour doit rester l'exception et ne s'impose qu'en l'absence de possibilité de prise en charge médicale dans les douze heures. Il doit toujours être l'application de la prescription d'un médecin consulté avant l'exposition ».
La détention de sulfadoxine-pyriméthamine (en Afrique de l'Ouest et centrale), de méfloquine ou de quinine (nourrissons et femmes enceintes) ne peut se justifier que chez des sujets se rendant, pour plus de sept jours, dans une zone très isolée. Il est possible aussi d'en fournir à des personnes ne pouvant entreprendre une chimioprophylaxie antipalustre en raison de voyages fréquents, répétés ou d'une expatriation. La prise de telles thérapeutiques doit toujours être suivie d'une consultation ; la recherche parasitologique reste possible.
Diarrhée du voyageur
« Les formes légères peuvent être atténuées et écourtées par la prise de lopéramide ou d'acétorphan. » L'antibiothérapie est réservée aux formes plus sévères, fébriles ou lorsque la diarrhée est particulièrement gênante. « La préférence doit alors être donnée à une fluoroquinolone, en traitement bref de un à trois jours, en deux prises quotidiennes ou en une prise unique initiale à double dose. » La chimioprophylaxie est déconseillée, hors des situations excluant « impérativement toute indisposition ».
Hygiène alimentaire
Nombre d'infections, essentiellement parasitaires, peuvent être contractées par du linge ayant séché à l'extérieur ou sur le sol (myase), en marchant pieds nus sur le sable ou en s'y allongeant (larbish). Il faut porter des chaussures fermées sur les sols boueux ou humides et ne pas caresser les animaux. Une morsure ou une griffure implique une consultation rapide.
Accidents
Les accidents, notamment de la circulation, représentent 30 % des causes de rapatriement. D'où la nécessité de souscrire une assistance. Il est conseillé au touriste de refuser tout geste, aussi peu invasif soit-il (IM, SC, mais aussi tatouage ou perçage d'oreille), qui ne serait pas réalisé avec du matériel à usage unique.
Troisième âge, affections chroniques
Il faut fournir aux patients un compte-rendu médical « mentionnant les traitements en cours sous leur dénomination commune internationale ». L'idéal serait de rédiger ce document dans la langue du pays visité, tout au moins en anglais. Une assistance rapatriement est fortement conseillée. Les patients doivent se procurer le formulaire d'accords internationaux fourni par la CPAM (E111 pour la CEE).
Les séropositifs pour le VIH n'ont aucune restriction de voyage, sauf contraintes thérapeutiques ou de surveillance. La vaccination contre la fièvre jaune est contre-indiquée lorsque l'immunodépression est installée. Il est donc souhaitable de la pratiquer précocement chez les sujets infectés susceptible de voyager ultérieurement. « Les autres vaccins sont recommandés (...) mais leur bénéfice réel doit être confronté au risque de stimulation transitoire de réplication rétrovirale. »
Un avis médical autorisé, enfin, est indispensable pour les diabétiques, glaucomateux, asthmatiques, épileptiques, malades psychiatriques... En ne négligeant le décalage horaire dans les prises médicamenteuses et d'éventuelles excursions au-dessus de 3 000 mètres.
« Bulletin épidémiologique hebdomadaire », n° 28/2001, 10 juillet 2001.
Trousse de médicaments : des conseils
- Contre le paludisme : répulsif contre les moustiques et antipaludique à titre préventif.
- Médicaments systémiques : antalgiques et antipyrétiques (paracétamol), antidiarrhéiques, antiémétiques, sédatifs.
- En plus : collyre (unidoses), thermomètre, épingles de sûreté, pince à épiler, crème solaire, préservatifs (éventuellement), crème contre les brûlures, pansements, antiseptiques, désinfectant pour l'eau de boisson, bandes de contention, matériel à usage unique.
- Il est conseillé de conserver ses médicaments dans leur emballage et non en vrac pour éviter les confusions.
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