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Publié le 02/07/2010

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Vous êtes de la famille des médecins généralistes-artisans.

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Pour vous, la médecine est tout sauf un business. Mais attention ! Il ne faut non plus confondre cabinet médical et centre social. Vous êtes attaché aux fondamentaux de l’exercice libéral. Et pas vraiment demandeur de changements dans les règles du jeu. À vos yeux, le cabinet médical, c’est le face à face entre un professionnel -et un seul ! - et un malade que vous connaissez bien, et parfois depuis des années. On vous dépeint souvent comme un notable. Et dans le fond, cette perception plutôt classique du médecin dans la société qui ne vous gène pas. Après tout, être médecin généraliste, ce n’est pas faire ami-ami avec le premier venu. Et tant pis si certains vous trouvent un tantinet paternaliste. Ce qui importe, c’est ce côté disponible et arrangeant que les gens apprécient tant chez vous. Et c’est pour ça qu’ils en redemandent. En résumé, pour vous, être médecin généraliste, c’est avant tout être médecin de famille.

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Pour vous la médecine générale est une équation. Vous détestez par-dessus tout l’approximation. Et lorsqu’un patient franchit la porte de votre consultation, vous ne laissez rien au hasard : dossier médical, guidelines, recos, logiciels, protocoles de soins... Si cela ne suffit pas, il repartira sur le champ avec une prescription d’analyses ou orienté vers un spécialiste consultant. En un mot, votre religion, c’est l’evidence based medecine. Vous êtes prêt à sacrifier vos soirées pour améliorer vos savoirs-faire : pilier de la FMC et de l’EPP, vous avez été pionnier des groupes de pairs. L’étude de cas, la comparaison avec la littérature scientifique sont une passion. Pour vous être médecin, c’est d’abord être rigoureux. Votre modèle, c’est la médecine générale universitaire. On vous dit parfois lointain ? Un rien obsessionnel ? Vous trouvez cela injuste, car il n’y a rien qui vous plaise tant que d’expliquer, encore expliquer... En résumé, pour vous, être généraliste, c’est avant tout être un expert.

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À vos yeux, la médecine est un plus un Art, qu’une Science. Votre truc, c’est la médecine globale ; ce n’est pas la maladie qui vous intéresse, mais le malade. Votre valeur numéro un ? L’écoute. Votre principale aversion ? La marchandisation de la santé. Votre critère de qualité ? Le temps passé avec le patient. Vos quatre vertus cardinales ? Patience, compassion, dialogue, tolérance. Ce qui vous intéresse, c’est d’interroger le psychisme et de faire parler la clinique, plutôt que de sonder le biologique. Avant toute chose, votre souci est de percevoir l’environnement du patient et de comprendre ses conditions de vie. Votre règle d’or, c’est le respect de sa liberté. Mais, vous êtes persuadé que votre rôle c’est aussi de le guider. Car vous pensez que le généraliste est un praticien du médical, mais aussi du social. En résumé, pour vous, être médecin généraliste, c’est d’être avant tout être partenaire.

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Pour vous demain ne doit surtout pas ressembler à hier. Pour exercer la médecine d’aujourd’hui, il faut investir, s’investir et innover, quitte à changer de lieu, de site ou de mode d’exercice. Dans votre optique, un cabinet médical, c’est d’abord une entreprise de santé, avec ses salariés, sa clientèle, ses indicateurs de qualité aussi. Pour améliorer votre outil de travail, vous êtes prêts à toutes les expérimentations, pourvu que vous restiez maître du jeu, et -pourquoi pas ?- maître d’œuvre. Autant dire que la « médecine de papa » et l’exercice en solo, ne sont pas pour vous. Vous pensez associations, groupes, pôle de soins, maisons de garde ou maisons de santé. On vous définira aussi comme un homme de réseaux (de soins). Le Capi ? Pourquoi pas ? L’informatique, la carte vitale, les courriels ? Impossible d’exercer sans. Et vous rêvez d’intégrer la télémédecine dans votre cabinet de groupe. Au total, vous vivez à 200%. Mais en homme organisé, vous pouvez vivre plusieurs vies à la fois. En résumé, pour vous, être médecin généraliste, c’est avant tout être manageur de la santé des populations.