Les têtes à clic entrent dans la maison. Le Clic-Clac du salon en perd sa housse-couette. Et vous voilà au bord du couac. La peur d'en avoir votre claque avant même d'avoir commencer à installer le moindre appareil.
Primo, il est temps de passer au sans-fil. Les offres Wi-Fi abondent, vous n'aurez que l'embarras du choix.
Il est justement là, le hic. Il y en a trop et à tous les prix.
Cure minceur pour la TV
Vous verrez fleurir sur les écrans l'étiquette HD Ready, c'est-à-dire prêt pour les images haute définition (HD). C'est important, surtout si l'on fait de la vidéo. Mais l'étiquette HD Ready peut être trompeuse (voir encadré).
D'une façon générale, par rapport à Noël dernier, les écrans sont plus grands (4 pouces de plus) pour le même prix, les lecteurs de carte mémoire sont souvent intégrés ainsi que l'adaptateur TNT (offert sur les LCD Sagem, par exemple).
Les télévisions sont multimédias permettant d'afficher images et films qui proviennent de l'ordinateur ou d'écouter des musiques téléchargées.
Les TV LCD ont envahi les rayons. La plupart des fabricants d'ordinateurs (Dell, Toshiba, Acer, HP, etc.) s'y sont mis et les fabricants de télévision à tube cathodique ne sont pas en reste (Panasonic, Samsung, Sony, etc). Comptez 750 euros pour un 21-pouces (chez HP avec TNT intégré), 1 800-2 000 euros pour un 32-pouces (diagonale 81 cm) et 2 200-2 500 euros pour un 37-pouces.
Mais le haut de gamme reste plus cher. Chez Loewe, les TV à écran plat LCD 26 et 32 pouces (1 999 et 2 690 euros) sont individualisables, avec un choix dans les coloris de façade (chrome argent, crème laqué, aluminium bronze), et agrémentées de marqueterie variées. Ce modèle peut s'accrocher sur une barre de fixation sol-plafond. Chez Bang &Olufsen, le dernier-né, le BéoVision 7 avec écran 81 cm, intègre un lecteur de DVD et un puissant système d'enceintes. L'écran ajuste automatiquement la qualité d'image en fonction des conditions de luminosité de la pièce. Le tout pour 8 060 euros.
Les télévisions DLP ou Tri-LCD présentent l'avantage d'un écran de grande dimension à la profondeur réduite pour un prix raisonnable. Ce sont en fait des rétroprojecteurs sous un nouveau design « écran plat » : l'image est projetée par un vidéoprojecteur interne. Il y a donc une lampe à l'intérieur avec une durée de vie à prendre en compte. En revanche, il n'y a aucun effet de vieillissement de l'image à attendre. L'angle de vision est également plus réduit (140°). Quand le vidéoprojecteur est un DLP, les personnes sensibles à l'effet papillon préféreront les LCD. Sagem a sorti deux modèles DLP, Axium HD-D45H et HD-D50H, élégants, prêts à poser sur un meuble, de 45 et 56 pouces (2 290 et 3 990 euros). Mais Sony frappe fort en cette période de fêtes, avec le KDF-E50A11E, un très beau modèle tri LCD 127 cm (50 pouces) à 2 000 euros, pied compris, HR Ready et adaptateur TNT intégré.
Si le gigantisme demeure l'apanage du plasma (Panasonic annonce un téléviseur 165 cm à 15 000 euros), il semble que plusieurs constructeurs se soient donné le mot pour mettre les écrans plasma à la portée de tous. Ils ont donc réduit la taille pour arriver à des prix compétitifs.
(Photo DR)
Le plasma grand public, c'est donc aujourd'hui le 42-pouces (106 cm). Chez Samsung, il est ultramince et à 2 990 euros. Hitachi démarre sa gamme plasma à 2 490 euros (42PD6600). Mais, chez le même constructeur ou chez Panasonic, on peut aussi dépenser 1 000 euros de plus pour un plasma 42 pouces. Cette importante différence de prix s'explique par la connectique plus complète, la qualité des enceintes et une résolution d'image supérieure. Pioneer, qui a reçu le prix du meilleur téléviseur plasma européen, tire sa gamme vers le haut (4 490 euros le 109 cm TNT intégrée).
L'enregistreur à disque dur-graveur de DVD
On venait à peine d'enterrer la cassette, que l'on peut déjà se passer du DVD. L'enregistreur numérique permet la lecture d'un DVD ou d'une émission de TV et l'enregistrement simultané. D'où la possibilité de visionner le début d'une émission tout en enregistrant la fin.
La tendance est de le combiner avec un graveur de DVD. C'est l'enregistreur DVD-HDD (Hard Disk Drive) qui lit et grave les DVD et stocke sur son disque dur. Votre choix doit prendre en compte la capacité de stockage souhaitée, le besoin de haute définition (sortie HDMI) et le format de gravure. En effet, le prix des lecteurs enregistreur DVD-disque dur dépend essentiellement de leur capacité de stockage. A partir de 400-500 euros pour 80 Go (130 heures de programme) et plutôt 700 pour 250 Go (400 heures). Les formats gravés diffèrent un peu d'un constructeur à l'autre : DVD DVD-Ram, R, RW chez Samsung, DVD +R/+RW ou DVD R/RW chez Philips ; DVD+R/+RW, DVD R/RW, DVD-Ram et + R double couche et Div-X chez Hitachi.
Pioneer a ajouté à son modèle 160 Go (RCS-77H) un ampli numérique 5 canaux-3 enceintes (systeme 3 spot Surrounds), pour en faire un système home cinéma tout-en-un, où il ne manque plus qu'un écran.
Très en vogue aussi pour ceux qui ont une bonne vidéothèque à base de cassettes, les enregistreurs DVD-magnétoscope qui transforment les cassettes VHS en DVD. La qualité obtenue n'est pas tout à fait celle d'un DVD, mais, grâce à différentes techniques de traitement automatique, la numérisation gomme certains défauts du VHS. (Packard Bell, Samsung, Sony RDR-VX410). 500 euros environ.
Le vidéoprojecteur
C'est l'un des éléments du home cinéma convivial pour les soirées entre amis. Etiquette HD Ready de rigueur, pour lui aussi.
Les deux technologies DLP et tri-LCD se partagent toujours le marché. Les prix ont chuté à moins de 850 euros. Mais, en bas de la gamme, il ne faut pas espérer la HD. Préférez les modèles entre 1 500 et 2 000 euros. D'une façon générale, les modèles professionnels ultralégers pour faciliter la mobilité comme le DLP TDP P6 de Toshiba qui pèse 900 g (2 750 euros) s'opposent aux modèles de salon plus lourds et qui projetteront l'image dans une pièce aux rideaux tirés pour créer l'ambiance home cinéma. Record de poids (10 kg) pour le projecteur tout-en-un de HP, l'Instant Cinema ep9012 incluant un lecteur de DVD. Il n'y a plus qu'à le poser sur une table et à trouver un mur blanc (2 300 euros).
Le home cinéma de très haute qualité est devenu quant à lui plus accessible, à moins de 5 000 euros. A noter, dans cette catégorie, le Xeed SX50 de Canon (à technologie LCOS, cristaux liquides sur silicium) bénéficie d'une promotion (remboursement de 350 euros ou une lampe offerte jusqu'au 31 janvier).
Pour s'envelopper de sons, on s'entourera d'un système home cinéma en kit (autour de 800 euros dans les grandes surfaces multimédias), les amateurs préférant se tourner vers Bose, Pioneer, Harman Kardon, etc., qui ont des offres plus personnalisées.
Tout pour la musique
Le principe est celui d'une chaîne audio Wi-Fi. Philips en a fait un bel objet, qu'il nomme un peu pompeusement le Streamium Wireless Music Center. Au cœur de l'appareil, un disque dur de 40 Go, qui permet de stocker jusqu'à 750 CD, convertit en MP3. A partir du centre, on peut disposer jusqu'à cinq satellites dans la maison et écouter la même musique ou des musiques différentes dans chaque pièce (1 000 euros avec un satellite, 300 euros par satellite)
Pilotage universel
Avec tous ces appareils, un pilotage unique devient nécessaire.
Il peut prendre la forme d'une télécommande qui va piloter l'ensemble du système multimédia de la maison. L'utilisateur appuie sur le bouton « regardez un DVD » et la télécommande allume TV, lecteurs et haut-parleurs. Mais, au départ, il faut la programmer, ce qui n'est pas si simple (télécommande Harmony de Logitech, de 99 à 249 euros).
Ou bien c'est l'ordinateur central de la maison qui commande.
C'est le principe du Mediacenter, de Microsoft, lancé il y a deux ans et qui équipe le nouvel HP DEC, un seul appareil pour regarder les films, la TV, les photos, les vidéos, et écouter de la musique (1 299 euros). Il n'y a plus qu'à y ajouter un écran ou à l'associer à une chaîne hi-fi.
Apple vient de rejoindre Microsoft sur ce terrain, avec la présentation Front Row et la télécommande Apple Remote (livrée avec le nouvel IMac G5) pour contrôler musique, photos, films et DVD de tout près ou à travers la pièce (avec une borne Airport).
Rappelons que le concept BeoLink de maison intelligente (mais pas encore numérique) avait été inventé par Bang & Olufsen dans les années 1980. Une plate-forme facile à utiliser et qui permet de relier tous les appareils (téléviseurs, chaîne musicale, lumière, ordinateurs, etc.) B&O n'a cessé de l'améliorer*.
* La maison intelligente de B&O est installée 222, bd Saint-Germain, à Paris. Tél. 01.42.22.92.10.
Comment choisir sa TV LCD
Au-delà des arguments publicitaires, voici les éléments essentiels à examiner avant achat.
1 - Luminosité
Il est important, plus que pour un moniteur, d'avoir une luminosité élevée car on regarde l'image de beaucoup plus loin. Des valeurs réelles (et pas annoncées) de 220 à 250 cd/m2 sont tout à fait suffisantes.
2 - Taux de contraste
C'est le rapport entre les luminosités maximale (blanc) et minimale (noir) rendues par un écran généralement compris entre 500 :1 et 1 000 :1, voire 1 500 :1. Plus ce rapport est élevé, plus le contraste est bon. Mais, pour obtenir un bon taux, il suffit de rendre le blanc plus lumineux, au risque d'être éblouissant.
3 - Temps de réponse (TR)
Le TR (en ms) caractérise la capacité des pixels de l'écran à passer rapidement de l'état allumé (blanc) à l'état éteint (noir) - temps de montée -, puis de nouveau à l'état allumé - temps de descente. Le TR est normalement la somme de ces deux temps. En pratique, la comparaison est difficile car les constructeurs n'utilisent pas tous la même méthode de calcul. On peut retenir que certaines technologies d'écrans LCD sont meilleures (TN : 8 ms) que d'autres (VA : 16 à 25 ms).
4 - Angle de vision (AV)
Les AV (en degré) permettent d'évaluer l'ensemble des positions que l'œil du téléspectateur peut prendre sans que l'image ne soit altérée. C'est utile pour savoir comment placer son écran par rapport à un canapé, par exemple, et combien de personnes pourront le regarder en même temps.
Les valeurs des étiquettes sont assez optimistes, car le seuil de dégradation de l'image se situe à un contraste d'environ 10 :1.
5 - Résolution native (RN)
Les RN (pixels horizontaux x verticaux) sont souvent élevées. Pourtant, les sources actuelles n'exploitent pas les capacités maximales des dalles LCD. Ainsi, pour afficher une source PAL (625 lignes) sur un écran 1 280x768, seulement 625 lignes sur 768 sont réellement utilisées. La TV est donc obligée d'« imaginer » les 143 lignes intermédiaires. De la qualité de cette interpolation dépendra la qualité de l'image.
6 -HD Ready
Les caractéristiques minimales nécessaires à la TVHD sont :
• une résolution égale ou supérieure à 1 280x720,
• un format d'image 16/9,
• une entrée Y, Pr, PB (YUV) haute définition en mode entrelacé ou progressif,
• une connectique adaptée avec le contrôle de l'accès HDCD sur entrée HDMI.
Malgré ces explications, l'essai chez un revendeur dans un espace prévu à cet effet doit prendre le pas sur la fiche produit, difficile à exploiter.
Dr Christophe Roussel
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