AVANTAGES
Juin
Fatiguées à cause de leur thyroïde
ISABELLE, Nathalie, Barbara. Trois femmes de 40, 37 et 43 ans qui partagent à peu près la même histoire. Une fatigue chronique qui, longtemps, a été mise sur le compte de journées trop remplies, d'un taux de fer un peu bas ou encore d'une préménopause, avant que le diagnostic d'hypothyroïdie ne vienne éclairer leur symptôme. «Une banalité, ou presque, puisque près de 2,5millions de personnes seraient concernées», explique « Avantages », qui consacre son dossier santé à ce trouble. «Au moins 10% des hypothyroïdies ne sont pas dépistées, la grande majorité l'est avec retard et des dizaines de milliers d'hypothyroïdiens souffrent pour rien», explique le Dr Pierre Nys.
À ses lectrices – on compte 8 femmes touchées pour 1 homme –, le mensuel donne quelques clés pour reconnaître les symptômes et se faire dépister au moindre doute : prise de poids, manque d'énergie, constipation ou fatigue qui persiste depuis quelques mois. «Le dosage de la TSH coûte environ 30euros, est remboursé par la Sécurité sociale, et le résultat est obtenu dans la semaine», détaille la revue. Et pour retrouver pêche, bonne humeur ou libido, rien de plus simple : «Il suffit de prendre des molécules de synthèse pour compenser la carence hormonale, en une seule prise, tous les jours à la même heure (à jeun) et à vie.» La principale difficulté consistera à trouver la dose adéquate. Cependant, changer d'alimentation peut suffire pour celles qui ont un taux limite de TSH, mais qui se sentent déjà «raplapla»: privilégier les aliments iodés (poissons, crevettes, oeuf entier, légumes verts, lait) et riches en zinc (huîtres, pain complet).
QUE CHOISIR SANTÉ
Juin
Idées claires pour pensées confuses
DANS SA RUBRIQUE « Mieux se connaître pour mieux se soigner », le mensuel « Que choisir Santé » fait une revue des troubles cognitifs : difficultés à prendre des décisions simples, perte de la productivité, vigilance en baisse, perte de mémoire ou idées confuses, difficultés de concentration ou encore ralentissement des activités intellectuelles et de leurs causes en expliquant à ses lecteurs : «De nombreuses personnes pensent que ces désagréments sont inéluctables avec l'âge ou, pire, qu'ils sont le signe d'un début de démence sénile ou d'une maladie d'Alzheimer naissante. Elles se trompent la plupart du temps!»
Devant de tels troubles, faites d'abord un bilan, conseille le magazine : Prenez-vous des médicaments ? Êtes-vous surmené ? Dormez-vous assez ? Bougez-vous suffisamment ? Souffrez-vous d'isolement ? Êtes-vous atteint d'une maladie ? À eux seuls, les médicaments seraient la cause de 20 % des déficiences cognitives, et il ne faut pas hésiter à en parler à son médecin. Ne pas hésiter non plus à consulter pour un examen clinique et un bilan sanguin pour éliminer une pathologie sous-jacente (hypothyroïdie, dépression, déficit visuel ou auditif, etc.). La pratique d'un sport d'endurance – natation, vélo, marche ou course à pied – semble «particulièrement efficace». Des IRM suggèrent que l'exercice favorise de nouvelles connexions dans la zone concernée par la mémoire : «Une marche à pied active et quotidienne de 30 à 60 minutes donnerait de meilleurs résultats sur la santé mentale que la pratique d'exercices cérébraux.»
CERVEAU & PSYCHO
Juin
Sevrage et delirium tremens
LA REVUE « Cerveau & Psycho » démonte les mécanismes physiopathologiques à l'origine du delirium tremens, un trouble dont la fréquence a considérablement diminué aujourd'hui en France grâce aux mesures préventives prises dans les hôpitaux. Connu de longue date, c'est le même trouble qui afflige Coupeau, l'ivrogne invétéré de « l'Assommoir », d'Émile Zola. Le delirium tremens survient chez les alcooliques chroniques quand ils arrêtent brusquement de boire ou quand ils diminuent fortement leur consommation : de 5 à 10 heures après le sevrage apparaissent des tremblements, des palpitations cardiaques, une hypertension artérielle. Le mal-être est général, le patient est anxieux et fait des cauchemars, et, quarante-huit heures plus tard, il est sujet à des hallucinations visuelles qui prennent souvent la forme d'animaux inquiétants (insectes rampants). Ses symptômes sont liés au mécanisme d'action de l'alcool qui agit dans le système nerveux en reproduisant l'effet de l'acide gamma aminobutyrique (GABA) qui diminue l'activité des neurones. La consommation régulière d'alcool induit une inhibition de GABA qui n'est pas compensée lors de l'arrêt brutal d'alcool. Résultats, il se produit une hyperexcitabilité neuronale globale qui rend compte des manifestations cliniques du sevrage alcoolique. Les benzodiazépines permettent de traiter et de prévenir les troubles.
VIVRE PLUS
Juin
La ménopause, une question d'hommes
QUE PENSENT les hommes de la ménopause ? Non seulement la ménopause n'est pas qu'une histoire d'hormones chahuteuses et une «histoire de femmes que chacune d'entre nous trimballe», elle est aussi une affaire de couple et une affaire d'hommes. C'est ce qu'affirme « Vivre Plus ». Contrairement à ce que croient une majorité de femmes, un récent sondage TNS-SOFRES vient de révéler que 87 % de leurs partenaires considèrent qu'ils ont un rôle à jouer pour les aider à traverser cette période de la vie. Mieux, 97 % de ceux qui vivent avec une femme de 48 à 60 ans affirment être satisfaits de leur vie de couple et 86 %, de leur vie sexuelle. «Jusqu'à une période récente, rappelle le psychiatre Daniel Delanoë, on faisait de la ménopause l'affaire exclusive des femmes, le sujet n'était pas abordé librement au sein du couple.» Aujourd'hui, 77 % des hommes affirment en parler avec leur conjointe. «Bonne nouvelle!», s'exclame le mensuel, ce d'autant plus que, pour les femmes, cela peut être une libération : plus de règles douloureuses, plus de contraception et, une fois la secousse passée, il ne reste plus qu'à s'occuper de soi.
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