DECOUVERT en 1964 par les Drs William Stoll et Alfred Sallmann, le diclofénac a connu une histoire relativement extraordinaire depuis son premier lancement mondial, en 1974, au Japon. Depuis cette date, la gamme Voltarène n'a cessé de se développer pour répondre aux différents besoins des patients et de leurs médecins, a déclaré Chantal Beucherie, responsable marketing de Novartis, afin de répondre aux attentes des médecins et de leurs patients. Aujourd'hui, on ne note pas moins de six formes différentes dans le secteur pharmacie et quatre formes pour l'automédication chez Novartis Santé familiale. Ce développement galénique est sûrement une des clés du succès du produit, en particulier le lancement, en 1995, de Voltarène LP 75 mg qui a connu encore l'année dernière une croissance de 14 % dans notre pays. L'attachement des médecins à la marque vient aussi de la commercialisation de dosages qui répondent à un réel besoin médical, même si cela ne correspond pas à un marché très important : le dosage 25 mg adapté au traitement des arthrites juvéniles illustre cette réalité. Enfin, sur un autre versant, le succès d'Emulgel auprès du public témoigne aussi du dynamisme de Novartis en matière de recherche galénique. Si bien que, au total, près d'un milliard de patients dans le monde ont été traités par Voltarène ; ce produit représente encore aujourd'hui environ 5 % du chiffre d'affaires du groupe Novartis, qui dispose parallèlement de nombreux autres médicaments innovants et plus récents.
Survivre à l'effet de mode.
Pour le Pr Thomas Bardin (chef de service de rhumatologie de l'hôpital Lariboisière), Voltarène est incontestablement une molécule importante dans l'arsenal thérapeutique en rhumatologie (sa prescription ne dépendant pas d'un effet de mode). Il faut d'ailleurs noter que le statut de médicament de référence du diclofénac le fait encore souvent apparaître dans la littérature, tout nouvel Ains devant se comparer à lui. Il fait aussi l'objet d'études « institutionnelles », par exemple celle qui compare le diclofénac et le paracétamol dans le traitement de l'arthrose du genou. Autrement dit, le diclofénac est encore omniprésent lors des grands congrès de rhumatologie.
Sans entrer dans la polémique opposant la tolérance des Ains classiques et des Coxibs, le Pr Bardin remarque que de nombreux auteurs relativisent aujourd'hui l'apport réel de ces derniers. Par ailleurs, au sein des Ains classiques, le diclofénac est l'un de ceux qui a le meilleur profil de tolérance, celui-ci n'étant inférieur à l'ibuprofène que pour les faibles doses. (métaanalyse Hernandez-Diaz). Il reste que les contre-indications du produit et la toxicité gastro-intestinale sont celles de tous les Ains.
L'attachement à Voltarène s'explique aussi sûrement par l'apparition du Voltarène LP 75 mg, cette forme permettant de limiter à deux prises quotidiennes le traitement : une maniabilité appréciable dans les affections chroniques mais aussi aiguës, surtout pour les personnes actives, car on peut éviter ainsi la prise du midi.
Bon anniversaire, donc, à Voltarène qui, à trente ans, conserve l'ambition non seulement de survivre mais de se développer.
Conférence de presse des Laboratoires Novartis.
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