LONGTEMPS dans l’ombre de grands chanteurs français – Claude Nougaro, notamment –, l’accordéoniste Richard Galliano a pris son envol en tant que leader voici quelques années grâce à la réhabilitation du « piano à bretelles » au sein d’une certaine élite. Effacées donc les « horreurs » du musette, Richard Galliano a décidé de rendre hommage au maître du bandonéon, Astor Piazzolla, dans un DVD intitulé « Piazzolla Forever En concert » (Dreyfus Jazz/Sony BMG).
Entouré de son Septet, l’accordéoniste revisite ainsi une vingtaine de compositions du musicien argentin, dont certains grands classiques du tango version jazzy. Pour les inconditionnels.
Il y a vingt ans, le groupe français Sixun déboulait sur la scène du jazz-rock. Composée par Jean-Pierre Como (claviers), Alain Debiossat (saxes), Louis Winsberg (guitare), Michel Alibo (basse), Paco Séry (batterie) et d’un percussionniste interchangeable, cette formation, digne héritière de l’esprit musical de Weather Report, a pratiqué l’une des premières formes de musique métissée dans l’Hexagone, grâce aux origines et aux carrières multiples de ses membres. Pour célébrer cet anniversaire et sa longévité, Sixun s’est retrouvé sur la scène de La Cigale à Paris en 2005 pour graver notamment ce DVD « Sixun fête ses 20 ans Live à La Cigale » (Stan’Art/Harmonia Mundi), triomphe d’une musique aux mélodies, aux harmonies et aux rythmes multicolores. Le binaire à l’état pur.
Le dessinateur Cabu est depuis toujours un grand amateur de jazz. Classique.
La parution de quatre CD dans une série intitulée la « Collection Cabu » (Nocturne) rend un hommage appuyé à quatre personnalités incontournables du jazz vocal et instrumental : Ella Fitzgerald, Frank Sinatra, Jimmie Lunceford et Charlie «Bird» Parker. Des anthologies choisies (double CD) et illustrées par le dessinateur de « Charlie-Hebdo ». Du lot, celui consacré à l’immense Ella, couvrant les années 1948 à 1955, est le plus intéressant grâce à une sélection de titres peu connus de la Grande Dame du Jazz, accompagnée notamment de Louis Armstrong, Louis Jordan et diverses grandes formations swing.
Pour les amoureux du genre, la compilation Jimmie Lunceford (1934-1942) s’impose absolument pour un petit plongeon dans l’histoire du jazz d’avant-guerre et des big bands.
En ces temps de clonage forcené, réécouter Frank Sinatra au début des années 1950, accompagné des orchestres de Nelson Riddle ou Harry James, est une vraie cure de jouvence, tout comme l’hommage rendu à Charlie Parker, avec des enregistrements datant de 1948 à 1953, pour lesquels le « Bird » avait fait appel à des légendes de l’époque comme le musicien cubain Machito (percussions), Roy Haynes, Buddy Rich, Max Roach (batterie), Hank Jones, Bud Powell (piano), Dizzy Gillespie (trompette), Charles Mingus (contrebasse) et Ray Brown, Percy Heath (contrebasse).
Bref : le top du Bebop.
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