Vœux de Sarkozy : zéro déficit en 2012 pour les hôpitaux

Après Strasbourg l’an dernier, c’est encore une fois dans un hôpital, à Perpignan, que Nicolas Sarkozy, président de la République, a présenté ses vœux le 12 janvier dernier au monde de la santé. Se félicitant de la gestion de la grippe A (H1N1), malgré la polémique qui a eu trait à la commande trop importante de vaccins, Nicolas Sarkozy a annoncé le lancement d’une mission, confiée au président de l’ordre des médecins, Michel Legman, sur la médecine générale. Objectif : refonder la médecine de premier recours. Mais il n’a pas non plus oublié de gratifier l’hôpital, en rappelant que l’année 2009 fut celle du vote de la loi HPST. Tandis que 2010 sera consacrée à sa mise en musique. À ce titre, il a enjoint Roselyne Bachelot de sortir les décrets d’application avant le premier anniversaire de la promulgation de la loi, à savoir le 21 juillet 2010. Parmi les avancées de la loi HPST, Nicolas Sarkozy a retenu la nouvelle gouvernance, qui « permet au directeur de pouvoir dire oui », le recrutement de médecins et directeurs « par la voie contractuelle », la coopération notamment dans le cadre de communauté hospitalière de territoire (CHT). Et s’est montré inflexible sur le redressement des déficits des hôpitaux : « Je souhaite que les déficits des hôpitaux soient ramenés à zéro d’ici 2012. » Dans cet hôpital réformé, un corps de métier, en 2010, tiendra le haut du pavé : ce sont les infirmiers et infirmières, qui verront leur statut revaloriser, passant de la catégorie B à la catégorie A. Les plans de santé publique ne sont pas non plus mis de côté, que ce soit Alzheimer, cancer, ou les soins palliatifs. Pour le plan cancer II, Sarkozy a surtout insisté sur le regroupement des unités actuelles : « Je ne suis pas fasciné par la taille, mais il faut faire des pôles qui ont la taille critique. » Enfin, l’année 2010 sera aussi celle du rééquilibrage des comptes sociaux. Le 21 janvier dernier, Nicolas Sarkozy a prononcé son discours de la méthode « pour rééquilibrer les comptes de l’assurance maladie ». Nous reviendrons sur ce dossier brûlant dans la prochaine édition de Décision Santé.