L'HISTOIRE DU JOUR

Vive Julia Roberts !

Publié le 04/10/2005

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Certains chercheurs ont de la chance. Ils sont payés pour regarder des films. C'est pour la bonne cause, celle de la prévention, que l'équipe du Dr Hasantha Gunasekera, de l'université de Sidney, a passé au crible, parmi les 200 films les plus regardés de tous les temps, ceux qui ont été réalisés à partir de 1983 (après l'arrivée du sida) et qui n'étaient pas classés tous publics.
Soit 87 œuvres dans lesquelles les chercheurs ont repéré 53 scènes de sexe. Or une seule montre un préservatif et cela en référence à la contraception. Bravo à « Pretty Woman » (Julia Roberts). Dans les autres, aucune allusion n'est faite aux risques du sexe non protégé, grossesse non désirée ou infections sexuellement transmissibles (IST). Les pires, en nombre de scènes condamnables au nom de la santé publique, étant « Basic Instinct », « American Pie 2 » et « Meurs un autre jour » (James Bond).
Ce n'est guère mieux en ce qui concerne le tabac (des fumeurs dans 68 % des films), l'alcool (des gens ivres dans 32 %) ou même les drogues (des consommateurs de cannabis dans 8 % et d'autres produits non injectables dans 7 %), le cannabis étant toujours montré sous un jour favorable ou neutre.
Seulement un quart des films étudiés ne contiennent aucune scène répréhensible. Et les chercheurs d'appeler l'industrie du cinéma, qui « influence des milliards de gens dans le monde », à montrer le bon exemple.
Comme le dit un journaliste de cinéma britannique, « si chaque scénariste devait punir son personnage avec une épouvantable IST, les films ne seraient plus très divertissants ». Faudra-t-il vraiment choisir ?

> R. C.