De notre correspondante
Les consommateurs de soins sont de plus en plus exigeants et, en théorie, de mieux en mieux informés. Sont-ils pour autant capables de gérer eux-mêmes ce qu'il convient désormais d'appeler leur « capital santé » ? Rien n'est moins sûr. C'est du moins la position défendue par Véronique Szkudlarek, directrice de ce premier Salon Vita+, qui a l'ambition de jouer un rôle non seulement dans le choix d'une information de qualité, mais aussi dans l'éducation à la santé.
Partant d'un constat, celui de la surabondance d'informations sur la santé, réparties entre les sites Internet, les revues, les émissions télévisuelles ou radiophoniques et les campagnes de prévention menées tous azimuts, Véronique Szkudlarek s'interroge : « Comment les consommateurs peuvent-ils se retrouver dans cette jungle d'information ? » Une jungle où, selon elle, se côtoient le possible et l'illusoire, la recherche et l'application, et où s'entremêlent trop souvent le vrai et le faux.
Les organisateurs de Vita+ ont donc fait le pari d'apporter des réponses réalistes et de qualité aux nombreuses questions que le public se pose. Les visiteurs seront invités à rencontrer et dialoguer avec des professionnels de santé, sur des thèmes tels la vaccination, l'information médicale, les médicaments génériques, l'alimentation, le vieillissement ou encore l'hygiène. Des choix thématiques établis et validés par le « comité d'experts » du Salon, composé de quatre hospitaliers et d'un médecin généraliste.
Mieux cibler la demande
Vita+ s'est également assuré la caution scientifique et politique du Pr Jean-Louis Touraine, spécialiste en immunologie et adjoint au maire de Lyon, qui, dans un préambule à la présentation de Vita+, vante la dimension « ludique et interactive » donnée à ce Salon.
Alimentée par un budget de 300 000 euros, l'opération de communication déployée autour de Vita+ vise donc le grand public. Les organisateurs avaient envisagé de s'appuyer sur les médecins du Rhône pour relayer l'information, mais le conseil de l'Ordre s'y serait opposé. Quant aux mutuelles, à l'industrie pharmaceutique et à celle du secteur forme et beauté, elles seront plutôt bien représentées lors de ce Salon : plus de 70 exposants ont rendez-vous avec le public sur les 5 500 m2 d'espaces qui leur sont alloués. D'ailleurs, la mission pédagogique des organisateurs de Vita+ ne sera remplie qu'au prix d'un certain bénéfice pour les exposants qui entendent « mieux appréhender les attentes du grand public » et « mieux cerner leurs besoins ». Ce sont les lois du marché. Et nul doute que celui de la santé offre de belles perspectives.
* Tél. 04.72.22.33.44. Entrée : 7 euros.
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