Virus du Nil occidental : des atteintes neurologiques dans 1 % des cas

Publié le 25/05/2003

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Si le virus du Nil occidental (West Nile) donne des manifestations respiratoires peu sévères dans la majorité des cas, il peut aussi occasionner des atteintes neurologiques (environ 1 % des cas). Plusieurs auteurs les ont recensées lors d'un congrès américain*. Jonathan Fratkin et coll. (Jackson, Mississippi) ont souligné la possibilité de symptômes poliomyélitiques, avec une faiblesse musculaire pouvant aller jusqu'à la paralysie aiguë et impliquant les muscles respiratoires.
Les rapports d'autopsie de quatre personnes décédées d'une infection par le virus West Nile, présentés par ces auteurs, tendent à confirmer cette notion. L'anatomopathologie montre des signes d'infection virale (inflammation de la substance grise de la moelle épinière ; cellules inflammatoires agrégées autour de motoneurones en apoptose dans la corne antérieure). Elle indique aussi l'existence d'une anoxie cérébrale. La présence du virus West Nile n'a toutefois pas été confirmée chez ces sujets autopsiés, ce que les auteurs attribuent au laps de temps écoulé entre le début de l'infection et le décès.
Nidhi Watson et coll. (Chicago) rapportent pour leur part des déficits neurologiques focaux : perte visuelle, faiblesse musculaire, paralysie d'un hémicorps, lenteur du mouvement, tremblement avec rigidité, fourmillements, engourdissement... Sur 28 cas d'infection par le West Nile, plus de la moitié ont eu des symptômes mimant une maladie neurologique : AVC, maladie de Parkinson, paralysie de Bell, poliomyélite et syndrome de Guillain et Barré. D'autres avaient une méningite ou une encéphalite sans symptômes focaux.

* Honolulu. Congrès annuel de l'Académie américaine de neurologie.

Dr Bé. V.