« Le projet de loi de santé répond-il au besoin de virage ambulatoire annoncé par les pouvoirs publics ? La réponse est non ». Le Dr Claude Leicher, président de MG France, n’a pas tourné autour du pot ce mercredi 25 février.
Certes, la réforme prévoit d’étendre le médecin traitant à l’enfant (de moins de 16 ans) mais trop peu de ressources sont affectées aux soins primaires ambulatoires.
Le syndicat de médecins généralistes, partisan déclaré d’une « révolution des soins primaires » trouve tellement peu son compte dans le projet de loi de santé, qu’il organise un colloque sur ce thème jeudi 5 mars à Paris.
Mettre en place un forfait structure
Selon le Dr Jacques Battistoni, secrétaire général du syndicat, ce rendez-vous sera notamment l’occasion d’écouter des praticiens étrangers (Québec, Allemagne) qui expliqueront comment leur pays a pris ce virage ambulatoire.
MG France y dévoilera aussi les résultats d’un sondage sur les attentes des Français vis-à-vis de leur médecin traitant, et sur le tiers payant.
Mais le syndicat de généralistes profitera aussi de ce colloque pour présenter ses revendications et propositions en la matière. Il rappellera notamment sa demande d’un forfait structure permettant de recruter des secrétaires, et celle d’un sous-ONDAM d’investissements fléchés sur les soins primaires.
« On ne peut pas continuer à laisser les spécialistes accéder facilement au secteur II et les généralistes dans la désespérance alors que de nombreux jeunes veulent exercer ce métier », conclut Claude Leicher.
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