Le gouvernement entend réactiver la lutte contre les violences sexuelles, et les actes de pédophilie en particulier, grâce à une nouvelle campagne intitulée « Se taire, c'est laisser faire ».
A partir du 24 janvier, les chaînes de télévision hertziennes et câblées diffuseront quatre spots pendant deux semaines. Il s'agit de mettre en garde les enfants et les adolescents contre les brutalités sexuelles dont ils peuvent être l'objet entre eux (« tournantes », viols), en institutions et, le plus souvent, au sein de leur propre famille. Ces minifilms seront projetés dans les principaux réseaux de salles de cinéma à compter du 6 février.
Après le « 119 », numéro de téléphone gratuit chargé de recueillir les témoignages de victimes et de les orienter, Ségolène Royal annonce la mise en place d'un Observatoire national des maltraitances et des violences sexuelles. Animée notamment par les pédopsychiatres Boris Cyrulnik et Marcel Rufo, cette structure devrait servir à mieux appréhender et surtout à évaluer les actes criminels commis.
De leur côté, les hôpitaux sont conviés à ouvrir leurs portes aux mouvements associatifs d'aide aux mineurs agressés sexuellement. Le centre hospitalier de Béziers dispose d'une permanence d'accueil d'urgence, où des praticiens assistent les forces de l'ordre pour l'audition de victimes. Selon un sondage de la SOFRES, réalisé à la demande du ministère délégué à la Famille et à l'Enfance, pour 72 % des Français, la pédophilie et les agressions sexuelles constituent des fléaux qui réclament des actions « prioritaires ».
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