L’an dernier, 165 personnes sont mortes victimes de leur conjoint, 140 femmes et 25 hommes, indique l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP). S’y ajoutent 67 décès collatéraux, principalement le suicide des auteurs (54), mais aussi la mort de dix enfants et de trois proches (deux mères et un homme présenté comme un amant).
Pour les femmes, le nombre de décès est légèrement inférieur à ceux de 2008 (157 décès) et 2007 (166). Parmi elles, 133 ont été victimes d’homicide volontaire, dont 22 assassinats (avec préméditation), tandis que dans 7 cas, la justice a considéré qu’il s’agissait de violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Et sur les 25 hommes tués par leur compagne, 12 exerçaient des violences sur leur meurtrière.
La première explication du passage à l’acte est la séparation (52 cas), la dispute (38 cas) et la jalousie (15 cas). Dans 20 cas, une maladie de la victime est avancée comme explication à l’acte, en général suivi par un suicide ou une tentative. Plus du tiers des auteurs des violences (35 %) étaient sous l’emprise de l’alcool au moment des faits (58 dont 44 hommes). Et 67 % des auteurs et 65,5 % des victimes étaient sans emploi.
La police et la gendarmerie ont aussi enregistré l’an dernier 54 927 faits de violences conjugales non mortelles.
lequotidiendumedecin.fr, le 25/11/2010
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