L’Egypte, qui compte 75 millions d’habitants, dont 90 % sont concentrés entre le delta et la vallée du Nil, a connu depuis le début de l’épizootie, en mars 2006, 22 cas d’infection confirmée sérologiquement. Il s’agissait de patients d’âge compris entre 1 an et 4 mois et 75 ans, et seulement huit d’entre eux ont pu être guéris. Tous avaient eu un contact très proche avec des volailles malades. Seize des malades vivaient dans la région du delta du Nil et six, en haute Egypte. A l’heure actuelle, aucun cas n’a été confirmé dans la ville du Caire. «Nous avons été amenés à prendre en charge 17adultes, âgés de 16 à 75ans. Parmi eux, 13femmes, dont 12 sont décédées, et 4hommes (1décès), dont deux travaillaient dans les élevages de poulets et avaient consulté très rapidement après l’apparition des symptômes. Les femmes avaient toutes été infectées par leurs volailles domestiques et avaient toutes consulté avec retard (entre sept et dix jours après le contact infectant) », explique le Pr Khattab. Cinq enfants – 3 filles et 2 garçons – ont aussi été hospitalisés. Seul un jeune garçon de 8 ans présentait une forme clinique un peu particulière, puisqu’elle s’est traduite par des symptômes gastro-intestinaux, l’apparition d’une hépatosplénomégalie et d’une cytolyse hépatique. Tous les autres cas se présentaient comme des infections du tractus respiratoire haut, avec apparition rapide de signes de détresse respiratoire et d’un tableau clinique de pneumopathie uni- ou bilatérale. Parmi les 8 patients guéris, seulement un avait été intubé en raison d’une pneumopathie bilatérale, tous les autres n’ayant présenté que des signes d’infection respiratoire haute. Les formes les plus graves ont toutes nécessité la mise en place d’une ventilation mécanique. Chez quatre patients, il existait une leucopénie ou une neutropénie importante. Un cas de Civd (coagulation intravasculaire disséminée) et deux insuffisances rénales ont aussi été rapportés. «Si, dans un premier temps, nous avons soupçonné l’existence de formes atypiques rapidement progressives, il faut reconnaître que c’est le retard au diagnostic qui a conduit à ces tableaux cliniques. Seule une patiente âgée de 18ans a présenté une forme clinique particulière, avec augmentation du taux des globules blancs à 18300, et chez qui les prélèvements bactériologiques bronchiques ont mis en évidence un staphylocoque doré», poursuit le Pr Khattab. Actuellement, les patients présentant une pneumopathie en rapport avec le virus H5N1 bénéficient tous d’un traitement associant de l’oseltamivir à de la ceftriaxone et de la lévofloxacine. Chez les enfants, le choix s’est porté sur une combinaison de ceftriaxone et de macrolides.
Vingt-deux cas en onze mois
Publié le 20/02/2007
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CATALA Isabelle
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 8110
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