Après l'information judiciaire ouverte par le parquet de Boulogne-sur-Mer contre le Dr Frédéric Chaussoy, chef du service de réanimation du Centre héliomarin de Berck-sur-mer (Pas-de-Calais), qui avait débranché le respirateur artificiel de Vincent Humbert, le 26 septembre dernier, le président du Conseil national de l'Ordre des médecins, le Dr Michel Ducloux, prend fait et cause pour le praticien.
Se prévalant de l'article 37 du code de déontologie médicale ( « En toutes circonstances, le médecin doit s'efforcer de soulager les souffrances de son malade, l'assister moralement et éviter toute obstination déraisonnable dans les investigations ou la thérapeutique »), il assure que l'attitude du Dr Chaussoy a été « conforme » à ces préceptes.
De fait, précise le Dr Ducloux, « cette affaire a déjà été examinée par les instances ordinales - le conseil départemental de l'Ordre - qui ont jugé qu'il n'y avait pas lieu d'intenter des poursuites contre son confrère ».
Dans ces conditions, le président de l'Ordre s' « interroge sur le motif de la qualification retenu par le procureur, à savoir faits de nature criminelle qualifiés d'empoisonnement avec préméditation ».
Des faits qui, s'ils étaient avérés, vaudraient à leur auteur la réclusion criminelle à perpétuité.
La mère de Vincent Humbert, pour sa part, est sous le coup d'une information « pour administration de substances toxiques avec préméditation et sur personne vulnérable », un délit sanctionné de cinq ans de prison au plus.
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