Le comité scientifique chargé de l'observation de l'ancien site industriel Kodak à Vincennes, dans un quartier où plusieurs cas de cancer d'enfants ont été décelés, a conclu, dans un avis définitif, à l'absence de risque sanitaire.
Cet avis marque l'étape finale de l'évaluation détaillée des risques de l'ancien site Kodak et clôt la série d'études approfondies menées sur le quartier sud de Vincennes (94) depuis 1999. Il confirme l'avis provisoire qui avait été rendu en mai dernier.
Le comité scientifique, qui comprend des chercheurs de l'Institut de veille sanitaire et de l'INSERM, indique que le quartier où se situait l'ancienne usine Kodak fermée en 1986 ne présentait pas de niveau d'exposition à la pollution supérieure à ce qui est généralement observé dans le milieu urbain en région Ile-de-France. Les 27 études environnementales et épidémiologiques menées depuis le 30 octobre 1999 n'ont jamais prouvé de lien de cause à effet entre les produits Kodak encore décelables et les cinq cas de cancer d'enfants détectés de 1995 à 2001 dans une école maternelle construite sur le site. Toutefois, afin de « permettre un bon équilibre entre l'anticipation et la prudence nécessaires à la tranquillité des résidents et des riverains du site », les pouvoirs publics recommandent la mise en place d'un programme de surveillance qui fera l'objet, dans les prochaines semaines, d'un arrêté préfectoral. La surveillance sera mise en œuvre par Kodak. « Par application du principe de précaution, nous avons jugé nécessaire de demander à la société Kodak d'assurer un suivi de la qualité environnementale sur le site. Cette surveillance permettra de conférer une meilleure représentativité aux analyses déjà effectuées », a expliqué Thierry Coudert, sous-préfet de Nogent-sur-Marne. « Kodak a toujours respecté la législation en vigueur, en mettant tout en œuvre pour aider l'administration à apporter des réponses aux questions que les riverains ont pu légitimement se poser », a-t-il conclu.
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