Depuis dix ans, l'association nationale Actions-Traitements diffuse une information sur les traitements, les essais thérapeutiques, les données épidémiologiques disponibles sur le VIH/SIDA. Ses fondateurs l'ont créée dans cet objectif, le 27 novembre 1991, parce que, selon eux, « être mieux informé, c'est être mieux soigné ».
« Notre ambition est de procurer à chaque personne atteinte par le VIH/SIDA une information de qualité qui l'aide à poser les bonnes questions aux équipes médicales, à anticiper les avantages et inconvénients des différentes stratégies thérapeutiques, à mieux gérer les effets secondaires et les interactions dangereuses entre certains médicaments, à suivre les avancées médicales », explique le président de l'association Jean-Pierre Fournier. « Les malades passifs ne sont pas les mieux pris en charge », note le Dr Odile Vregnoux, chargée de la coordination scientifique au sein de l'association.
Les informations, diffusées notamment dans un journal mensuel « Infotraitements », s'adressent prioritairement aux patients et à leurs proches. Elles concernent également les professionnels de santé. « Notre légitimité est reconnue dans tous les milieux scientifiques et médicaux en raison du caractère pointu, synthétique, actualisé des informations que nous apportons », souligne le Dr Vregnoux.
Actions-Traitements souhaite, cette année, se faire connaître et être lue par les médecins généralistes qui, selon Jean-Pierre Fournier, « sont un peu dépassés par la complexité grandissante des traitements contre le VIH/SIDA ».
« Il y a quelques années, on parlait beaucoup d'impliquer le médecin de ville dans la prise en charge des malades du SIDA ou des personnes séropositives, explique le Dr Vregnoux . On a fait un peu machine arrière. Seule une petite frange des médecins généralistes suit, au jour le jour, les malades. Car il faut le vouloir. Il faut avoir envie de s'intéresser au VIH. » Jean-Pierre Fournier reprend : « Les traitements contre le VIH sont devenus très complexes. Il est difficile de se tenir au courant et les patients sont de mieux en mieux informés, donc, de plus en plus demandeurs. Pour le généraliste, ce n'est pas toujours facile de répondre. »
Plus accessible
En raison des progrès de la science, la tendance est pourtant à un « retour » du patient vers le médecin de ville, estime le président d'Actions-Traitements. « Les malades vont mieux. Ils ont donc moins recours à l'hôpital et ont tendance à retourner chez leur généraliste habituel pour une prise en charge générale. Les personnes qui nous appellent le disent : le médecin généraliste est plus accessible que les médecins hospitaliers. C'est plus convivial. »
L'association dispose d'une ligne d'écoute téléphonique (01.43.67.00.00, du lundi au vendredi, de 15 heures à 18 heures), animée par des bénévoles, eux-mêmes séropositifs et sous thérapie. En 2000, elle a enregistrée 22 % d'appels en plus que l'année précédente. Elle diffuse aussi des réglettes d'interactions médicamenteuses, qui indiquent, à l'aide d'un curseur glissant, la « faisabilité » d'une association entre médicaments usuels et antiprotéases.
Actions-Traitements, tél. 01.43.67.66.00. E-mail : At@actions-traitements.org
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