VIH : faire participer les professionnels du sexe

En juin 2001, les Nations unies ont exprimé leur volonté de faire de la lutte parmi les groupes les plus vulnérables une des priorités de la riposte contre le sida. Consacré au commerce du sexe et au VIH/sida, l'atelier de l'ONUSIDA, qui vient de se tenir à Genève, réunissait pour la première fois des représentants des pays membres des Nations unies et des associations de professionnels du sexe. Il s'agissait de définir des stratégies de collaboration contre la propagation du virus dans ce groupe de population.
Aurorita Mendoza (ONUSIDA) a reconnu le rôle des professionnels du sexe, « principal groupe de personnes capables de susciter une mobilisation en faveur de la riposte contre le sida, tant en matière de soins que de prévention ». Cependant, « ils doivent encore faire face à de nombreux obstacles, tels que la stigmatisation et la discrimination, ainsi que des législations qui les traitent en criminels et leur barrent l'accès à l'information et aux services dont ils ont besoin ». Les faire participer directement à la formulation et la mise en oeuvre des programmes est une des stratégies les plus efficaces.
« Le défi suprême pour les gouvernements consiste à mettre les soins et la prévention liés au VIH à la disposition des communautés de professionnel (le)s du sexe, à encadrer ces professionnels en mettant en oeuvre des politiques et des mesures législatives exemptes de discrimination, à créer des programmes visant à garantir l'autonomie des jeunes femmes et à travailler à l'élimination de la violence à l'encontre des femmes » a déclaré Lin Lean Lim (OIT).