Vigilance autour des patients coïnfectés VIH-VHC

Publié le 06/12/2014
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« La coïnfection est une situation médicale plus grave et plus évolutive que la seule mono-infection par le VHC », a insisté le professeur Christian Trépo (Hospices civils de Lyon). Le récent rapport Morlat 2014 sur la prise en charge des patients atteints par le VIH préconise justement pour ces patients un traitement au cas par cas, quel que soit leur statut de fibrose, « les nouveaux antiviraux directs [augmentant] considérablement les chances d’éradication virale C (…), avec un différentiel d’efficacité encore plus net chez les personnes coïnfectées VIH-VHC que chez celles mono-infectées ».

Mais en pratique « on peut craindre un retard d’accès aux nouveaux traitements », a regretté Gilles Pialoux en évoquant les freins provenant à la fois de la situation fragilisée de ces patients et du point de vue des soignants, percevant souvent le comportement ou l’hygiène de vie de ces sujets comme des freins au traitement. Dommage que ces patients n’aient pas fait l’objet d’une priorisation dans le cadre des recommandations émises par la HAS en juin dernier. Aussi, Michel Bonjour (SOS Hépatites) a émis le souhait que « le diagnostic éducatif qui doit être établi en vue des réunions de concertation pluridisciplinaire statuant sur l’éligibilité aux nouveaux traitements, aidera à prendre en considération l’aspect psychosocial et la motivation de ces patients ».


Source : Décision Santé: 299