Vieillissement et VIH : approche physiopathologique

Publié le 20/02/2013
Article réservé aux abonnés

Le vieillissement est un processus physiologique complexe et multifactoriel qui aboutit naturellement au décès. Les patients VIH âgés de 50 à 60 ans connaissent un certain nombre de comorbidités appelées non-classantes sida (ostéoporose, déficit neurocognitif, sarcopénie, risque cardio-vasculaire et hypertension, lipodystrophie, résistance à l’insuline, diabète et dyslipidémie, cancer et infections virales). Leur prévalence est supérieure à celle de la population générale du même âge, ce qui vient d’être confirmé par l’étude « HIV cohort study ». Plusieurs facteurs pourraient être impliqués dans ce vieillissement « accéléré » : la prélamine, une protéine du vieillissement qui s’accumule chez les patients VIH dès 50 ans. Certains IP induisent son accumulation. La microflore intestinale, âge-dépendante, est associée à une augmentation du statut inflammatoire au niveau de la circulation. L’inflammation chronique et l’activité immune (acquise et innée) sont associées aux comorbidités liées au vieillissement. Ralentir ce processus pourrait être possible en agissant notamment sur le mode de vie, la nutrition et la dispensation d’anti-inflammatoires.

D’après l’intervention de Jacqueline Capeau, Inserm U938, Université Pierre-et-Marie-Curie.


Source : Décision Santé: 290