Un colloque de plus ou un colloque pour plus ? Trois partenaires ont décidé de s’atteler à la tâche :
- le Collège des Bernardins, fort de sa tradition de creuset de rencontres autour des questions de fond qui touchent à l’humain et à sa relation à la société ; il étudie aussi dans son département de recherche « éthique biomédicale » les enjeux anthropologiques et éthiques de la recherche médicale et de ses applications.
- L’Université Paris-Est, Marne-la-Vallée inscrite dans la recherche et l’enseignement sur les questions éthiques.
- La Fehap, (Fédération des établissements hospitaliers et des services d’aides à la personne privés non lucratifs) dont les établissements œuvrent au quotidien dans la prise en soin et l’accompagnement de personnes de tous âges, touchées par la fragilité ou la vulnérabilité.
Le handicap, notion souvent difficile à appréhender, a toujours interrogé les sociétés qui au cours du temps ont porté un regard tour à tour excluant, solidaire, normalisant, ou assignant !
Plus d’un an de préparation, de rencontres régulières et de séminaires de travail pour s’acculturer ensemble, pour entendre les points de vue, les travaux et recherches, chercheurs, généticiens, éthiciens, philosophes, historiens, sociologues...
Tout un univers de pensée et de pensées pour donner corps et éclairages à une question qui donne sens à l’humain lorsqu’il est vu du côté de sa fragilité, voire de sa vulnérabilité.
Ce colloque/formation est le fruit d’une rencontre et de la conduite d’une réflexion ; il est destiné à tous ceux qui dans leur vie professionnelle ou leur vie privée se sentent concernés par un questionnement autour de l’humain, de soi et de l’autre, autour du regard posé sur l’autre, autour aussi de ce qui fait norme ou normalité.
Cet évènement débutera par une conférence inaugurale du jeudi 29 mars au soir ; Julia Kristeva, philosophe, écrivain et psychanalyste a choisi un titre évocateur : « Leur regard perce nos ombres. »
La journée du 30 mars souhaite non seulement mixer les regards, mais aussi les différents modes d’approche pédagogique.
Les plénières poseront les termes de nos débats : la première plantera le décor, en parlant des représentations du handicap, dans l’histoire contemporaine ; elle posera aussi les mots pour le dire (Henri Jacques Stiker et Bernard Ennuyer).
La seconde explorera une vision sur la médecine contemporaine et ses ambivalences (Anne Laure Boch et Danielle Moyse).
Enfin, la question de la place des personnes en situation de handicap explorera sous l’angle de la vision sociétale et de l’approche politique (Patrick Gohet) et du point de vue de la réflexion philosophique sur empathie et handicap (Bertrand Quentin).
Comme leurs noms l’indiquent, les ateliers produiront de la réflexion et du débat, que ce soit sur la place des proches ou sur les instruments pour l’accompagnement des personnes ; sur les questions de l’institutionnalisation ou encore de la prédiction/prévision/prévention.
Notre dernier temps fort de rencontre, le samedi matin, traitera du handicap sous deux angles :
- sous l’angle, tout d’abord de la solidarité et de la fraternité (Xavier Dijon, Jean-Louis Sanchez) ; ces deux approches sont-elles compatibles, complémentaires ? En tout cas, ces questions nous indiquent la manière dont nous souhaitons organiser le vivre-ensemble.
- sous l’angle des vulnérabilités, avec un témoignage de Maurice Bonnet qui se veut un défenseur de tous les âges de la vie. Et avec aussi une intervention d’Éric Fiat, philosophe, portant sur les notions de dignité et de vulnérabilité.
Ainsi ce colloque souhaite tracer les lignes de la complexité des questions du handicap à tous les âges de la vie ; il souhaite aussi poser les termes de ce qui dérange la normalité, de tout ce qui peut éclairer les tensions entre solidarité et individualisme d’une part et entre vulnérabilité et liberté d’autre part.
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