Plutôt que de choisir la science-fiction, c'est le passé que Pitof a choisi de reconstituer pour réaliser le premier film tourné entièrement en numérique haute définition. L'ancien bagnard et « premier flic de France » s'en trouve métamorphosé.
Pitof, 42 ans, est inconnu du public mais les professionnels du cinéma connaissent son talent à utiliser toutes les ressources du numérique. Venu de la publicité et des vidéo-clips, c'est lui qui a signé les effets spéciaux de films comme « Les Visiteurs », « Délicatessen », « Jeanne d'Arc », « Astérix et Obélix », avant d'être réalisateur deuxième équipe d'« Alien, la résurrection », de Jean-Pierre Jeunet.
On peut comprendre qu'Olivier Granier et Dominique Farrugia, les producteurs (société RF2K), lui aient fait confiance, avec un budget conséquent - pour un réalisateur novice - de 150 millions de francs (22,87 millions d'euros).
Pitof, il est vrai, était bien entouré, avec pour le scénario Jean-Christophe Grangé (l'auteur comblé des « Rivières pourpres ») et pour l'interprétation Gérard Depardieu, Guillaume Canet, André Dussolier, Ines Sastre.
Avec la caméra HDCAM24P1 mise au point par Sony, il s'en est donné à cur joie pour filmer le duel mortel entre Vidocq et un mystérieux personnage masqué ou les lieux mal famés d'un Paris de 1830 plus fantastique que réaliste. Son objectif : « Réaliser un thriller fantastique qui soit populaire dans le bon sens du terme ». « Pour moi, explique-t-il au « Film français », le propre d'un film, c'est de plaire au public. J'assume le fait de ne pas être un auteur au sens français du terme. Je me glisse plutôt dans la frange du cinéma "entertainment" américain. Ou plutôt dans la continuité d'un nouveau cinéma français qui cherche le succès et l'assume avec bonheur .»
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