Les "filles Distilbène", ces femmes exposées in utero au Distilbène et atteintes depuis d'un cancer, ont remporté jeudi une victoire en cassation face aux laboratoires, à qui il reviendra désormais de prouver que leur produit n'était pas en cause. Restera toutefois aux victimes à démontrer le lien de causalité entre leur pathologie et la prise de Distilbène par leur mère durant leur grossesse. Si devant un tribunal, ni Novartis, ni UCB Pharma, les deux sociétés en cause ne parvenait à se dédouaner de l’usage de leur produit, ils devraient se partager l'indemnisation. Par un tel arrêt, la Cour de cassation a inversé la charge de la preuve, puisqu’il reviendra désormais aux laboratoires de prouver que les victimes n'ont pas pris leur médicament, mais celui du concurrent.
Le DES ou diéthylstilbestrol, hormone de synthèse a été prescrite sous la marque Distilbène aux femmes enceintes en France entre 1950 et 1977 pour prévenir les fausses couches, les risques de prématurité et traiter les hémorragies de la grossesse. Sa nocivité a été établie chez les enfants exposés in utero, en particulier chez les filles, atteintes pour certaines de cancers du vagin et du col de l'utérus.
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