FÉLIX VICQ D'AZYR (1748-1794), personnage central des sciences médicales en France et en Europe dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, est toujours d'actualité. Le groupe d'études qui lui est consacré (centre Alexandre-Koyré et centre REHSEIS) organise le lundi 7 avril, à l'Académie de médecine, une journée d'études pour faire connaître l'oeuvre novatrice de ce médecin anatomiste qui se mêla aussi de politique sanitaire et d'organisation des études médicales. A la tête de la Société royale de médecine, il incite l'Etat à intervenir en matière de vérification des médicaments, des eaux minérales, de traitement des maladies endémiques, etc. Devenu en 1788 le premier médecin de la reine, il se retrouve placé dans le camp des réformateurs à la suite du nouveau plan de constitution pour la médecine en France présenté en 1790 par la Société royale de médecine (et dont il est vraisemblablement l'auteur). Le document est très critique sur l'enseignement de la médecine sous l'ancien régime et inspirera le rapport Fourcroy de 1794 (avec création d'une Ecole centrale de santé à Paris). Vicq d'Azyr n'en connaîtra pas les suites. Il est mort en juin d'épuisement, de peur (après la décollation de plusieurs de ses amis, il se sent menacé) et de tuberculose. La journée d'études qui s'annonce passionnante est ouverte à tous.
9 h 30-17 heures, 16, rue Bonaparte, Paris, salle de conférence, 3e étage. Contact : rafael.mandressi@damesme.cnrs.fr.
Pour en savoir plus sur Vicq d'Azyr, voir sa notice sur www.bium.univ-paris5.fr/histmed.
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