Urologie

Vesicare enfin remboursé

Publié le 15/10/2010
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Commercialisée en France depuis 5 ans pour le traitement de l’hyperactivité vésicale (HAV), Vesicare (solifénacine) est désormais remboursée à 35 %.

En octobre 2009, la Commission de Transparence octroyait à cet anticholinergique de nouvelle génération une amélioration du service médical rendu de niveau IV, reconnaissant ainsi l’apport de la solifénacine dans la prise en charge des patients atteints d’hyperactivité vésicale (HAV), et notamment sa bonne tolérance. La prévalence de l’hyperactivité vésicale est une des principales causes d’incontinence urinaire. Elle atteint 17,6 % des femmes et 12 à 16 % des hommes.

L’efficacité de Vesicare est démontrée sur l’ensemble des symptômes de l’HAV (urgenturie, pollakiurie, nycturie et incontinence). L’étude Sunrise, menée récemment auprès de 728 patients atteints d’HAV depuis au moins 3 mois, met en exergue son efficacité sur l’urgenturie. « C’est la première étude réalisée dans l’HAV qui ait pris pour critère principal l’urgenturie, grâce à la conception d’une nouvelle échelle validée. Ce symptôme est un des plus gênants et les plus mal vécus par les patients », a souligné le Pr François Haab (Hôpital Tenon, Paris).

Efficace dès J3

Au terme des 16 semaines de l’étude, le nombre moyen d’épisodes d’urgenturie « vraie » par 24 h avait diminué de 2,6 pour les patients traités par Vesicare (5 mg ou 10 mg/jour) versus 1,81 pour le placebo, avec une différence statistiquement significative. L’efficacité de Vesicare s’est fait sentir rapidement, dès le 3e jour. Après trois mois de traitement, plus de la moitié des patients avaient retrouvé une continence complète et plus de 70 % bénéficiaient d’une réduction de plus de 50 % du nombre d’épisodes d’incontinence (critère secondaire). Dans les études de phase III, 89 % des patients prenant la dose de 5 mg/jour n’ont pas rapporté de sécheresse buccale, qui est considérée comme l’effet indésirable le plus handicapant des anticholinergiques.

Pour aider les médecins dans le diagnostic et le suivi des troubles urinaires, le laboratoire Astellas met à disposition des médecins un questionnaire, et un programme éducatif sur 3 mois pour les patients.

D’après une conférence Astellas.
Isabelle Gonse

Source : lequotidiendumedecin.fr