Les hommes qui consomment quotidiennement du thé vert ont une réduction des deux tiers du risque de cancer de la prostate comparativement à ceux qui n'en boivent pas, selon une étude menée par des Chinois (à Hangzhou) et publiée conjointement avec une équipe australienne (Pr Colin Binns, Perth). Ce résultat est la conclusion d'un travail de comparaison entre 130 hommes atteints de cancer de la prostate et 274 hommes indemnes de cette maladie. « L'étude a démontré que les effets bénéfiques du thé (contre le cancer) augmentent avec la quantité et la durée de la consommation, mais même les personnes qui boivent peu de thé en tirent bénéfice », a indiqué le Pr Binns.
Les mêmes chercheurs ont publié l'an dernier une diminution du risque de cancer de l'ovaire chez les femmes buveuses de thé vert.
La liaison du VIH aux CD4
L'epigallocatéchine gallate (EGCG), l'un des principaux composants du thé vert, réduit la liaison du VIH aux lymphocytes CD4, selon une étude menée en laboratoire et publiée dans le numéro de novembre 2003 du « Journal of Allergy and Clinical Immunology ».
Kuzushige Kawai et coll., de l'université de Tokyo, démontrent que l'EGCG bloque la liaison de la glycoprotéine d'enveloppe du VIH aux récepteurs CD4 des lymphocytes T humains. Recherche qui est complétée par des scientifiques américains et britanniques (William Shearer et coll., Houston et Sheffield), qui travaillent à définir la nature du lien entre l'EGCG et la molécule CD4, notamment à l'aide d'un programme informatique.
Ils indiquent dans un éditorial du même journal qu'il est possible de localiser le site de liaison de l'EGCG sur le CD4 et de le comparer à celui de la glycoprotéine du VIH.
Les recherches n'indiquent en aucun cas que le thé vert peut être utilisé pour empêcher l'infection par le VIH ou pour traiter la maladie. Mais comme l'EGCG présente une forte affinité pour la molécule CD4, cela permet d'imaginer de nouveaux champs de recherche sur un rôle thérapeutique de ce composant.
Le thé vert est le produit non oxydé et non fermenté (ce qui le distingue du thé noir) de la plante à feuilles persistantes Camelia sinensis. Il contient des catéchines dont la plus abondante est l'EGCG (épigallocatéchine gallate). C'est à l'EGCG que l'on attribue les effets bénéfiques de ce breuvage, tels que la prévention de cancers et de maladies cardio-vasculaires.
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